Sei Gakuen
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -14%
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 ...
Voir le deal
799 €

 
j u s t l i k e a p i l l

Invité
j u s t l i k e a p i l l Icon_minitimeDim 30 Juin - 2:05
just like a pill.

Et merde, fallait que tout ce bordel me retombe dessus sans que je m’y attende. Vous savez, je n’ai pas fait exprès de coucher avec la copine de ce mec, de base je ne savais même pas qu’elle était en couple avec un type. J’y peux rien si c’est une chaudasse qui en veut, quand même ! Et à cause de cette petite pute, me voilà dans un sale état, jonchant dans les poubelles, des hématomes un peu partout sur le corps et la gueule. Bonjour le plouc que je suis maintenant. Mais faut dire que le mec s’est ramené avec quatre de ses potes donc je n’avais pas de grandes chances de m’en sortir, malgré le fait que j’ai bien résisté, essayant de me protéger au maximum. Si je le revois, je l’étripe, cet enfoiré de merde. Bref j’en étais-où. Ah oui, les poubelles. C’est débile mais finalement ce n’est pas si mal pour se reposer même si ça pue la mort et que des rats viennent sans cesse m’emmerder. Je reste donc là-dedans, jusqu’à ce que mon téléphone se mette à sonner alors que le soleil se couche sur la ville nippone. Les entrailles de cette métropole se mettent à s’agiter, entre les putes qui font le trottoir et les soirées étudiantes qui s’activent et s’échauffent doucement.

Faudrait que je me rappelle pourquoi je suis venu m’installer dans cette merde, parce que franchement, ça pue grave. Je récupère mon cellulaire dans ma poche de veste et décroche, une voix pâteuse s’échappant de mon thorax. C’est Kenji qui vient prendre des nouvelles. Pour éviter de le faire flipper, je lui dis simplement que tout va bien, que je me promène dans la rue. Et je raccroche, je me relève avec le peu de forces qu’il me reste, toujours ce goût dégueulasse de rouille dans la bouche et me dirige vers le seul lieu qui pourrait me venir en aide actuellement, à savoir l’hôpital. En plus la cicatrice de son œil me lance, comme à chaque fois que je sors d’une baston, me rappelant sans cesse ce qu’il s’est passé il y a des années. Fais chier, je n’ai pas mes pilules antidouleurs.  Arrivé devant la bâtisse blanche, j’entre sans prêter attention aux autres blessés. Je connais bien les lieux et une fois à la hauteur du comptoir de la secrétaire, j’élève la voix, m’accoudant négligemment.

« Euh.. ‘soir madame, je voudrais voir Haru. ‘fin, Nakamura-san. Vous pourriez l’appeler pour moi, sweetie ? »


Bon, j’essaie de faire mon plus beau sourire mais apparemment, elle n’est pas jouasse la demoiselle un peu âgée. Faut la comprendre, elle est vieille, pleine de rides et elle passe son temps à parler à des types peu recommandables qui lui aboient dessus. Mais merde, moi, je lui ai parlé gentiment à cette garce ! Elle ne me répond même pas cette salope et je perds patience, tapant nerveusement du pied.

«  Bon écoute vieille peau, si t’appelles pas Nakamura-san, je te fais un troisième trou, entre les deux jambes, c’est compris ? »


Si avec ça elle ne comprend pas, je ne sais pas ce que je vais faire. J’irais pas jusqu’à la tabasser, ce n’est pas mon genre mais faire perdre le sang-froid des gens comme ça, faut pas qu’elle se leurre qu’ensuite on veuille la frapper. Elle finit par décrocher son combiné et je souris bêtement. Sauf que ce n’est pas du tout Haru qui se ramène mais deux gorilles de la sécurité qui m’entraîne à l’extérieur. Mais merde ! J’allume une clope en rageant intérieurement quand j’aperçois Haru. Il était dehors ? Je l’interpelle en expirant ma fumée. Je ne voulais pas qu’il me voit dans cet état déplorable, à moitié en sang mais bon, je n’ai pas le choix.

« Haruuuuu. J’ai plus de pilules pour mon œil. Tu m’en prescris steuplait ?»


J’esquisse un sourire amical au jeune homme qui se trouve être un infirmier de l’hosto. Je ne sais pas comment c’est arrivé mais je me suis attaché à ce mec, me rappelant mon frangin que je ne vois pas souvent et qui est actuellement en études de médecine. J’aime protéger ce petit, même si nous avons le même âge à peu près.  Je souris comme le grand couillon que je suis et patiente en tirant sur ma clope qui s’amenuise au fur et à mesure.

greeeeeuh owo
Invité
j u s t l i k e a p i l l Icon_minitimeDim 30 Juin - 3:34
you again

Encore une journée à courir partout, à s'occuper de patients difficiles qui se croyaient le nombril du monde et à annoncer des mauvaises nouvelles. Je me demandais parfois comment mes collègues arrivaient à rester aussi détachés face à ce genre de situation, car moi ça me décourageait ou plutôt me déprimait. Aujourd'hui, un vieillard dont je prenais soin avait rendu l'âme ce matin et je n'avais même pas été là. On m'avait dit que son état empirait, mais j'avais eu trop de choses à faire et je n'avais pas trouvé un petit cinq minutes pour aller lui dire au revoir, pour au moins lui tenir la main une dernière fois. S'il avait eu une famille, jamais elle était venue le visiter. Il était mort seul, tout seul, solitaire devant la mort. Merde que ça me faisait chier. Qui laissait son père crevé comme ça ? Si j'apprenais qu'il avait des enfants, je crois que je les appellerais pour leur dire ma façon de penser. Ouais, je ferai ça. Ça fera sortir le méchant en même temps. Quelle chiasse...

Je portai la clope à mes lèvres pour en tirer une bouffée de fumée. Je n'étais pas fumeur, même que je commençais à peine à être capable d'aspirer la toxine sans avoir une quinte de toux. Je ne fumais pas souvent non plus, juste quand c'était pas la joie ou quand j'étais stressé. Ça me rappellait Shio alors je me berçais de doux souvenirs. Ça me changeait un peu les idées, quoi. Dire que maintenant je travaillais comme un fou pour ne pas trop y penser. Je travaillais toute la nuit et je revenais six heures plus tard. Si j'avais des passe-temps ? Pas ces derniers jours, non ! C'en était presque drôle, dis donc. De toute manière, je ne ferais pas grand chose chez moi. Je passerais à travers les cinquante postes de télé, je cuisinerais peut-être, je lirais un livre, puis je me tournerais les pouces. Rien de bien palpitant. Je me sentais mieux à l'hôpital parce que j'avais l'impression de faire une différence. J'aidais les gens et même si quelques patients étaient de vrai sacs à merde, plusieurs appréciaient beaucoup mon travail. Ça faisait toujours du bien de voir un sourire chaleureux ou d'entendre un merci sincère. Oui, il fallait que je m'accroche à ces bons moments pour passer à travers la nuit.

Ma pause était finie. Il fallait retourner s'occuper des malades, mais avant, il fallait que je m'occupe de mon malade. Après avoir jeter au sol la cigarette que j'écrasai de mon pied, j'entendis la voix de ce dernier près de moi. Surpris, mais quelque peu irrité qu'il m'appelle par mon prénom, je me retournai dans le but de lui répéter pour la millième fois que je voulais qu'il utilise mon nom de famille quand je vis son état. Aussitôt, toute colère s'évapora et l'inquiétude vint au pas de courses. Toutefois, je n'étais pas le meilleur pour exprimer mes émotions.

« Espèce d'idiot ! Qu'est-ce que t'as foutu encore ?! »
m'exclamais-je en m'approchant de lui.
« Non, mais tu t'es regardé ?! Tu t'es battu pourquoi cette fois ? T'as décidé que la face d'un mec te revenais pas ? »


Je l'examinai rapidement n'y allant pas de mains mortes pour voir s'il avait quelque chose de cassé ou s'il avait besoin de points de sutures. Résultat de l'examen plutôt brusque: aucun os de brisé, mais points de sutures au sourcil droit et de la glace sur sa joue gauche. Je pris sa main libre pour regarder ses jointures et soupirai.

« T'es vraiment impossible ! »


Il était vraiment en mauvais état et lui me saluait comme si rien n'était ! Il aurait pu se faire tuer ! Le comprenait-il au moins ? Il avait peut-être eu trop de coups sur la tête. Une commotion cérébrale ? J'espérais que non parce que ce serait vraiment le bout de la merde ! Je pris sa clope et la jetai au sol avant de l'attraper par un bout de sa manche pour l'entraîner à l'intérieur. Je trouvai miraculeusement une petite salle vide rapidement alors je le fis entrer et me donnant un air autoritaire, je lui pointai la table d'opération.

« Assit ! »


Bon, j'aurais pu faire ma femelle et me mettre de l'eau dans les yeux, lui demander si ça allait et lui donner un peu d'amour, mais ça ne me passa même pas par la tête. J'avais juste envie de lui faire un autre serment. Mais qu'il arrête de se battre à la fin ! Un jour, on allait le retrouver mort dans une flaque de sang, ça, je pouvais le jurer !

« Met ça sur ta joue. »
lui dis-je en lui claquant presque le sac de glace au visage.

Je pris ce que j'avais de besoin pour les points et sorti une seconde pour aller chercher une boîte des médicaments qu'il prenait pour ses douleurs fantômes. On appelait ça comme ça pour les gens qui, après avoir perdu un morceau de leur corps, avait mal même si tout était bien guérit. Je vins alors me poster devant lui, un peu plus calme, sortant un tampon d'alcool pour désinfecter les plaies visibles après avoir déposé la boîte de médicaments à son côté.

« Tu as passé la journée dans un camion poubelle..? Tu pues... »


blblblbl owo
Invité
j u s t l i k e a p i l l Icon_minitimeLun 1 Juil - 10:16
never give up

J’avais presque oublié à quel point Haru pouvait être stressé à que quelque chose ne tournait pas rond. Dès qu’il m’a vu dans son sillon, il s’est précipité vers moi et m’a limite engueulé parce que j’ai quelques contusions sur la gueule, pas très belles à regarder certes. Bon, d’accord, ça arrive un peu trop souvent je l’admets, mais ce n’est pas non plus ma faute si je tombe toujours sur des salopes qui ont un mec ! Du coup il m’a choppé par la manche, me traînant comme un boulet vers l’hosto – déjà que j’ai mal partout, il y va pas dans la dentelle Haru – et me jette dans une pièce vide, me donnant comme ordre direct de m’asseoir.

Ce que je fais docilement sans m’exprimer, mais avec le visage tiré par un léger froncement de sourcils. Je n’aime pas l’autorité et encore moins qu’on me crache des paroles en pleine face de la sorte et il le sait parfaitement. Mais par preuve de maturité – genre – je m’exécute, prenant place sur la table d’opération doucement. Alors que lui me plaque cette poche de glace sur la joue comme un barbare, laissant échapper un grognement bestial venant de ma poitrine, je la tiens en patientant.

Il fait un aller-venu pour chercher des médicaments et autres trucs pour me soigner et je grimace en voyant l’alcool. Personne n’aime se faire désinfecter les plaies ouvertes. Mais mon regard s’adoucit quand je vois la boîte de pilules que j’ai préalablement demandées. Haru est sympa, il ne me demande jamais pourquoi je veux des médocs alors que ma douleur est imaginaire, seulement dans ma tête, sauf que je ne veux pas me l’avouer.  Tandis que je tire une tronche de six pieds de long alors qu’il applique le tampon imbibé d’alcool sur mes diverses plaies, je l’écoute en rêvassant à demain. Quoi, je pue, sérieux ?

Euh, wait. C’est vrai que je sens le clodo là. Mais je n’ai pas encore pris de douche et je n’ai pas eu la force de repasser chez moi pour en prendre une avant de venir. Haru peut parfois manquer de tact, au moins il est franc et c’est ce que j’apprécie chez lui. Même s’il s’inquiète pour un rien et me traite comme un gosse. Je réponds en marmonnant péniblement dans ma barbe de quelques jours, vu que la poche de glace prend toute la place sur ma joue endolorie.

« Je sais. J’ai juste eu quelques ennuis avec un mec dont j’ai sauté la nana sauf que quand je l’ai tringlé, bah je ne le savais pas moi, qu’elle était en couple. Donc techniquement ce n’est pas ma faute, mais la faute de cette bonne femme. Aïe ! »


Je pousse un cri de fillette alors que l’alcool s’infiltre dans ma plaie pour la nettoyer. Bordel mais ça brûle quand même cette merde là. Je fronce de nouveau les sourcils et finit par poser la poche de glace, fixant de mon seul œil encore valide Haru. Vu de plus près, il semble si inoffensif. Et sa manière de s’occuper de moi me ferait presque craquer, tiens. Je lui frotte les cheveux de ma main – celle qui est pas trop amochée – et sourit péniblement.

« Merci de me soigner, Nakamura. Et désolé de toujours te causer du souci. »


Je laisse retomber ma main sur la table et me contente de sourire bêtement en le regardant. Je sais qu’il n’aime pas que je l’appelle Haru et je me demande bien pourquoi, moi personnellement ça ne me dérange pas plus que ça qu’il me nomme par mon prénom. Mais dans la politesse des japonais, on appelle les gens par leurs noms de famille pour marquer une certaine forme de respect. M’enfin ça, c’est bon pour les vieux...

c'est nul désolée. ;w;
Invité
j u s t l i k e a p i l l Icon_minitimeMar 2 Juil - 16:10
you again

Une autre femme alors. Bon d'accord ce n'était pas vraiment sa faute cette fois, je ne pouvais que l'admettre. Je l'avais peut-être engueulé pour rien, mais dans son cas, il était difficile de penser qu'il avait été la victime dans l'histoire. Il était très grand et il était musclé. Le genre à faire peur à ses adversaires avant même d'avoir eu un coup. Tant mieux s'il pouvait les repousser sans se battre parfois... j'aurais tellement l'âme en paix si j'étais certain que ça fonctionnait comme ça tout le temps ! Malheureusement, je devais me faire à l'idée. Il avait sûrement vécu comme ça toute sa vie et il était encore vivant alors je devais peut-être lui faire plus confiance. Ouais, j'étais presque une maman poule, tiens ! En l'entendant geindre, je me risquai un mince sourire. Comment un homme aussi terrifiant que lui pouvait se plaindre d'un peu d'alcool ? Les coups qu'il avait reçu avait pourtant dû être plus douloureux. D'ailleurs, je n'avais toujours pas capté la raison de sa forte odeur dans son histoire. J'imaginais que moins j'en savais, mieux c'était. Ce n'était pas moi qui allait contre-dire ces sages paroles. Kisaragi à compris à peu près tout par lui-même, sans demander de questions, sans fouiner ou espionner. Il avait deviné mon orientation sexuel et à mon attitude de tout les jours, il avait su que j'avais un poids sur le coeur. La seule question qu'il m'a posée sur ma vie privée avait été qui c'était ? et je n'avais pas eu besoin de dessin. La surprise m'avait bien évidemment frappée, puis je n'avais pu m'empêcher de le trouver adorablement perspicace. En récompense, je lui avais un peu parlé de Shio, un peu. Kisaragi connaissait les chiffres et la place de mon conjoint défunt dans ma vie. Il ne savait pas que la chaîne argenté que je portais toujours au cou avait été celle de mon amour, il ne savait pas que j'avais encore de la difficulté à dormir le soir, il ne savait pas que je me tuais au travail pour y penser le moins possible et il ne savait pas à quel point j'avais encore mal.

Un contact me fit sortir de la lune; la main du grand gaillard dans mes cheveux. Un geste fraternel qui me fit chaud au cœur sur le coup. J'avais certes encore mal, mais Kisaragi était là pour moi, ça je ne le savais que trop bien. Je lui souris doucement, l'air complice. C'était ma façon de lui dire merci en quelque sorte. Toutefois ce qu'il dit, avec ce visage et ces yeux, provoqua chez moi une autre forme de chaleur. Je me sentis rougir très légèrement, mais je n'en fis pas une scène m'arrêtant néanmoins de sourire et baissant les yeux.

Il me considérait comme un frère et rien d'autre. Un frère de cœur qu'il défendrait dans n'importe quelle situation, je n'avais aucun doute là-dessus. De mon côté, c'était un peu flou à dire vrai donc je n'osais sortir du cadre. Je tenais à lui, je le couvais parfois comme une mère poule, il me faisait rire et me changeait les idées, mais ces critères pouvaient très bien remplir le profil de l'amitié. Cependant, j'avais parfois des moments de faiblesse. Oui, ça ne pouvait qu'être ça, des moments de faiblesse. Je n'étais pas prêt à me lancer dans une nouvelle relation, car je pensais encore trop à Shio et j'aurais l'impression de le trahir. Ridicule, oui... Malheureusement, c'était comme ça. De plus, Kisaragi était loin d'être comme moi. Il n'y avait qu'à l'entendre parler de ces femmes qu'il se tapait pour comprendre. Je n'avais aucune chance même si j'en voudrais une. Non, je ne pouvais que veiller sur lui du mieux que je pouvais.

« Au moins tu reviens en un seul morceau, c'est déjà ça. »


Je terminai de désinfecter ses blessures, puis je retournai vers le bureau pour sortir ce que j'avais de besoin pour lui faire des points de sutures n'oubliant pas d'enfiler des gants au passage.

« Maintenant, tu vas faire le grand garçon. Si tu es gentil, tu auras une gâterie. »


Je lui envoyai un clin d’œil pour appuyer sur le côté tordu de cette phrase, car ce n'était pas parce qu'il était un homme à femmes qu'il ne pouvait pas rire un peu de mes blagues foireuses. Ça avait son charme de jouer les stéréotypes. Encore heureux que je n'étais pas coiffeur ! Je me plaçai donc confortablement redressant doucement la tête de mon ami pour bien voir la plaie et je commençai le premier point. Kisaragi n'était pas un fan des aiguilles. Je tentai de faire un travail rapide, mais bien. Trois points de sutures et tout était comme neuf, voilà !

« Toujours vivant ? Tu veux ta gâterie ? »


Mais noooon, j'adoreuh <3
Invité
j u s t l i k e a p i l l Icon_minitimeDim 7 Juil - 1:27
never give up

Wait, une gâterie ? Faut que je me calme, c’est juste une blague, hein ? Ce n’est pas parce que Haru est attiré par les mecs que je le suis forcément aussi. Enfin, je ne dirais pas que je suis entièrement hétéro mais c’est clair que je ne suis pas encore le genre à aller draguer des mecs pour les mettre dans mon pieu, jusque-là j’ai sauté que des donzelles. Enfin je crois, il faut dire qu’une fois bourré je ne sais pas trop ce que je fais et qu’un trou reste un trou. Je lève un sourcil étonné, me gratte la joue en souriant stupidement, l’air de dire : T’es sérieux ou… ? Enfin bref, j’ai pas eu franchement le temps de répliquer parce qu’il m’a recousu l’arcade bousillée en deux-trois mouvements, mon unique œil valide fixant le plafond avec un intérêt quelconque. Je ne sais pas comment réagir face à ses paroles, préférant d’abord me taire et observer mon visage quasiment comme neuf.

« Pas mal ma gueule d’ange hein ? »


Petit sourire sarcastique, j’essaie juste de penser à autre chose que sa bouille qui me fait littéralement craquer. Mais bordel de merde, j’ai un souci ou quoi ? Je suis un mec, c’est un mec –certes gay – mais moi non. En plus je sais qu’il a perdu un être cher à ses yeux, donc je ne peux pas trop m’immiscer dans sa vie comme ça, comme un cheveu sur la soupe. Merde, je dois trouver une occupation, faire quelque chose de mes dix doigts pour vider mon cerveau de toutes ces pensées qui tournent et se répercutent sans fin au creux de mon esprit en ébullition. Mais il suffit que je pose les yeux – enfin l’œil hein – sur Haru et je sens mon cœur entrer en état de choc, battre comme jamais et mon sang bouillonner dans mes veines. Je creuse un sillon que je ne devrais pas emprunter, Haru ne doit jamais savoir ce que je pense ou ressens, je ne veux pas bousiller nôtre amitié pour quelques sentiments idiots. J’attrape ma boîte de médicaments, la fourre dans ma poche de jean usé et me relève de la table d’opération, tout retapé et en état de rentrer chez moi. Le remercier comme il se doit, sans trop en faire et enfin quitter les lieux sans demander son reste. Sauf que je fais toujours de travers et je ne peux pas m’empêcher de l’attraper par le bras, l’attirant vers moi, si près qu’il me suffirait de baisser la tête pour toucher ses lèvres. Mais je m’abstiens, toucher son bras me semble déjà trop déplacé.

« Ne joue pas sur les mots, tu risquerais de t’en mordre les doigts longtemps. Encore merci pour les pilules et les soins, en remerciement je t’invite à venir boire un coup chez moi. Si tu es disponible bien entendu. »


Non, je n’ai pas spécialement d’idées derrière la tête et je ne sais pas encore ce que je suis en train de foutre. Inviter un mec me semble normal et justifié dans ce cas-là, mais actuellement je ne suis plus sûr de rien, à vrai dire. Les mecs ne m’ont jamais franchement intéressé mais je ne suis pas le genre à mépriser les homo’ en fait, m’voyez. Je les aime bien, ils sont plutôt gentils par rapport à certains hétéro’ qui ne pensent qu’à tringler des bonnes femmes et se retrouve avec des gosses sur le cul. Je ne dis pas que je ne pense pas qu’à tirer mon coup, il est probable que je sois un gros connard, mais si un jour une nana m’apprenait qu’elle était enceinte de moi, il est évident que je me serais posé avec elle. Je relâche finalement le bras du jeune homme qui me semblait si frêle et réajuste l’élastique qui emprisonne une partie de ma chevelure en bordel. Merde.

i have no idea what i'm doing :pwet:
Invité
j u s t l i k e a p i l l Icon_minitimeLun 8 Juil - 15:21


you again

Alors que je jetais mes gants dans la poubelle, il m'amusa avec son commentaire sur son visage ce qui me fit sourire. Un ange ? Oh, je ne dirais pas ça ! Avec cette barbe mal rasée, ces cheveux en bataille et cette odeur nauséabonde, il penchait plutôt vers le sans-abris, mais ça avait son charme. Je n'avais jamais été fan des hommes qui sont trop près de leurs émotions ou des hommes qui prenait soin de leur apparence. Je n'avais pas honte de le dire, j'étais normalement la femme dans le couple et je n'avais pas besoin d'une femme numéro deux. J'aimais les vrais hommes, les hommes virils... comme Shio ou Kisaragi. Toutefois, Shio n'était pas là et il ne m'attendait pas à notre maison, celle dont je m'étais séparé. Je n'avais pas pu faire autrement. Chaque mur, chaque meuble, chaque pièce avait fini par me rendre cinglé et malade. Même dans mon nouvel appartement avec ce petit hotel de lui, même si je prie tous les matins en faisant brûler dans l'encens, c'est si difficile. Parfois, dans un moment de lucidité, je me dis que je me fais du mal pour rien. Je m'accroche encore à lui alors qu'il n'est plus là cependant j'ai l'impression que j'en mourais si je l'abandonnais une bonne fois pour toute. Je devais être masochiste.

Je rangeai les outils utilisés et jetai les déchets avant de me retourner pour lui dire à la prochaine en espérant qu'il n'allait pas attendre d'être à nouveau amoché pour revenir me voir. Je n'aimais pas le voir en mauvais état évidemment. Une seconde, j'étais près du bureau et la suivante, Kisaragi me tenait contre lui. Sur le coup, je manquai d'air de le voir si près, trop près, dans ma bulle, puis je tentai de garder mon calme. L'absence de distance avait fait stoppé mon coeur pour le faire repartir à pleine puissance. Je n'étais même pas sûr si j'appréciais ou détestais cet effet de lave dans mes veines. De plus, l'invitation ne m'aidait en rien. Boire chez lui ? Ouhla, c'était pas la meilleure des idées, non ? Et s'il y arrivait des... choses ? Et si avec l'alcool... Woooh, minute. Moi j'étais peut-être gay, mais pas lui ! Au pire, je n'aurai qu'à faire attention à ce que je dis et tout irait bien. Kisaragi ne devait sûrement pas penser que je verrais son invitation sous cet angle puisqu'il est aux femmes. Pour lui c'était une simple soirée entre amis, point barre. Focus, Nakamura !

« Je travaille jusqu'à minuit, mais demain j'ai congé alors je n'y verrais pas de problème. »


Maintenant, sauve qui peut. Ouais parce que j'avais du mal à respirer aussi près de lui ! Je ne pouvais pas décrocher mon regard de son oeil valide qui me fixait en retour et j'avais chaud. Heureusement qu'en apparence, j'avais l'air tout à fait normal et serein. Je me reculai donc de quelques pas pour mettre une bonne distance entre nous pensant à toute vitesse pour quitter cette pièce le plus vite possible.

« Alors euh je t'appelle quand j'ai finis et je prendrai un taxi. Je dois retourner au boulot, on se voit toute à l'heure ! »


Je dû faire un effort surhumain pour ne pas partir à courir et malgré tout, je crois que j'eu l'air de marcher un peu trop rapidement, mais peu importe ! Je devais m'éloigner, c'était tout ce qui importait. Je ne regardai même pas où j'allais tournant un coin à gauche, puis à droite, puis encore à gauche. Une fois certain que j'étais assez loin, je m'arrêtai pour prendre mon souffle avant de geindre tout en m'accroupissant au milieu du couloir, les avant-bras reposant sur mes genoux.

Mais qu'est-ce qui me prenait tout à coup ? Je voulais bien avouer que j'avais des moments de faiblesses, mais là c'était du délire. Mon coeur battait encore si fort... était-ce parce que j'avais marché si vite ou si... parce que... Non, non, non et non ! Pourquoi maintenant ? Pourquoi avait-il fait ça ? Me dire ça, m'inviter, m'attirer à lui de cette manière. Raaah ! C'était n'importe quoi ! Fallait que je me change les idées sur. Le. Champ.

« Mais merde ! »
grognais-je avant de me remettre en marche vers la montagne de boulot qui m'attendait.

Mais noooon, j'adoreuh <3
Contenu sponsorisé
j u s t l i k e a p i l l Icon_minitime
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sei Gakuen :: Archives RP-