May I know ya? [Pv Sae][Over]

Ven 8 Jan - 21:13

♕ KIMI & SAE ♕
May I Know Ya?

Tsss... C'bien dommage, j'ai pas entendu de cri de terreur lorsque cette chère clopinette s'est écrasée. Ouais... Dommage que ce ne soit pas sur la tête d'une pouffiasse, mais bel et bien sur le sol. 'Fin bref, on va dire que je m'en contrefous pour le moment. J'ai d'autres choses à branler pour l'heure. Un entretien avec ce cher Taito. Après tout il sera le seul à pouvoir me dire qui je peux retrouver comme anciens Carreaux et ce qu'il en est également des rangs qui sont assignés. A défaut de taper sur le Roi actuel, je pourrai aussi engueuler le bras droits qui, selon les rumeurs a l'air inexistant et m'occuper de valet qui se la coule douce.

Sérieusement... S'apercevoir qu'après un an d'effort pour gagner la guerre la tendance s'est inversée et qu'à présent ils ne dominent plus rien si ce n'est la soumission aux autres clans, ça m'fait relativement chier. Quoique, dans un sens, ça m'surprends pas. Faut dire qu'une fois qu'on leur a mit la branlée au gymnase, y'avait plus personne pour nous tenir tête. Hin hin, j'serai pas étonné que la plupart se soient tirés, blasés de voir qu'ils pouvaient utiliser les autres blaireaux comme carpettes et s'essuyer les pieds dessus. Ahahah! Putain, j'ai hâte de revoir quelques anciens des autres groupes, s'ils ont survécu, rien que pour mater la gueule qu'ils auraient devant moi.

La plupart pleureraient sûrement en m'implorant de ne pas les mettre minables. Tsss, quelle bandes de loques. Bref, il est temps d'se tirer d'là. Mains dans les poches, un dernier regard vers l'horizon, je tourne les talons et me dirige vers la porte. What? Qu'est-ce que c'est qu'ça? Pas le temps de rejoindre mon échappatoire, que celle-ci me dévoile une gonzesse à la chevelure sombre. J'ai un temps d'arrêt. J'sais pas qui t'es, ta tronche me dit pas grand chose. Je te fixe, un court instant, mes prunelles calquées au fond des tiennes. Que tu sois inquisitrice me fait une belle jambe. Après tout, t'es sûrement une victime de cette guère, ni plus ni moins. C'est con pour toi, si j'avais du temps, je me serai attardé sur ton enveloppe charnelle...

Avance donc de quelques pas en ma direction, ça ne m'empêchera pas de t'ignorer comme il se doit. Je reprends ma marche solitaire, sans t'accorder un mot, je passe à côté de toi, effleure ton épaule. Désolé poupée, j'sais pas c'que tu viens chercher ici, mais je ne peux pas t'offrir de chaleur, que ce soit physiquement ou autre pour le moment...

Dim 10 Jan - 6:29

” Oh pardon. Ex-roi.

Ça doit être tendance chez les mecs.
Remarque ça doit être rapide aussi. Hop. Tous les matins, un nouveau shampoing 100% naturel, 100% éjaculation précoce... qu’ils n’ont plus qu’à se tartiner sur les cheveux. Et puis on voit direct ceux qui sont en forme ou pas quand ça vrille vite au blanc qui jaunit ou si ça tire vers le gris luisant. Glamour 10K. Quoi ? Vous avez un problème avec ma poésie du jour ? La métaphore est sublime moi j’trouve (vous avez pas d’goût d’toute façon).

N’empêche, fallait vraiment que j’croise quelqu’un maintenant ? En plus ici ? C’est vrai quoi… Selon moi, ceux qui viennent sur ce toit peuvent être classés en trois catégories : les dépressifs-suicidaires, les drogués, les fous désireux de s’en prendre une sur le coin d’la gueule. Le QG des Bastards étant ici aussi. Ne demandez pas dans quelle catégorie je suis ou je devrais vous tuer.

J’voulais juste un peu de toxicité. J’voulais voir personne. J’voulais pas parler. J’arrivais plus à penser. Les maths et leur logique qui me dépasse totalement m’ont sucés l’cerveau. Donc j’ai offert un sourire sans joie, ou avec celle dégueulasse de la fille qui se fout de la gueule du monde -fatiguée. Mes pupilles d’encre cerclées de brun l’ont reconnu. Il y a un moment de flottement où on s’dévisage. L’ancien roi ne reconnaîtra pas mes yeux, c’est certain. Il n’est même pas resté pour ses propres “sujets” alors mettre un visage sur un vieil ennemi... Même si au sein d’un gang -et pour en avoir connu deux maintenant, j’peux dire il y a cette unité presque familiale qui règne et outrepasse les statuts bibliques. On en pense c’qu’on veut, on aime ou on aime pas. Moi j’oscille entre les deux opinions tout le temps -j’suis pas fixée encore, parce que j’suis pas sûre de vouloir d’une famille tout simplement.

Mais mes yeux ne sont pas des yeux d’adolescente. J’ai beau avoir 18 piges, à cet instant, ils ont cinq ans de plus. Ils ont quelque chose d’étrange, une aura, un magnétisme qui a déjà plus rien d’innocent. Et j’vois la même chose chez lui malgré tout. Même si pour moi, il paraît que j’ai en plus juste trop de chaleur, trop de violence, trop de sensualité dans l’regard -ça les rend fous. Mais lui, il n’a pas ça.

J’voulais juste une clope. J’voulais voir personne. J’voulais pas parler.
Pourtant, j’peux pas m’en empêcher.
Je craque.
L’allumette s’enflamme.
Je tire.
Il pousse.
Je crache. … Bonheur toxique comme le goudron qui brûle nos poumons.

- Welcome back M’sieur le déserteur.

Petite aparté. J’ai toujours pas retrouvé mon briquet et j’ai déjà paumé celui que j’avais chipé à ducon n°1. Donc je fourgue la boîte d’allumettes dans ma poche de veste en cuir. Frustrée rien qu’à cause d’un p’tit détail, oui et alors ?

- Ça fait pas trop mal à vos couilles déchues de voir les Oranges patauger dans la boue… ?.

Le sac en bandoulière cogne contre ma jambe recouverte d’un jean gris moulant alors que je vais me caler contre la rambarde en roulant des hanches en bonne Mermaid que je suis now. À l’intérieur de la besace en cuir aussi noir que l’ébène de mes cheveux : cahier de cours, feuilles volantes griffonnées, musique et de quoi grailler salé -parce que j’ai toujours faim. C’est l’bordel, mais c’est l’mien.

- Faut faire gaffe où elles vont virer bleues et on te mettra dans le même sac que ces Bastards..., conclus-je avec nonchalance, regardant par-dessus mon épaule -comme si il n’était déjà plus là- vers le sol où d’autres élèves passent et repassent. Ignorants.

De toute façon, il ne se sent pas concerné par tout ça pas vrai ? Sinon, il serait pas parti comme un lâche en croyant que ça y est, c’était fini. Rien n’est acquis indéfiniment mon bon roi. Oh pardon. Ex-roi.

#darkgoldenrod ©Gau

Lun 11 Jan - 12:11

♕ KIMI & SAE ♕
May I Know Ya?

J'commence à les connaitre. Ouais, toutes ces grognasses qui se déplacent en meute comme des groupies pour éviter d'en prendre plein la gueule. Qu'elles médisent ou bien qu'elles viennent parler de leur dernière mode, à savoir quel string elle vont porter histoire que ça leur rentre pas trop dans l'cul à défaut d'pouvoir se satisfaire d'autre chose, perso, j'ai pas que ça à foutre que de devoir m'éterniser dans ce genre de débat. Je suis presque surpris que la porte ne s'ouvre pas une nouvelle fois pour que d'autres pétasses se joignent à ta petite fête improvisée.

Faut croire que t'es un peu du genre asociale ou simplement désespérée. P'têtre que t'es montée là pour t'en griller une dernière avant de passer la rambarde, pieds joints et de t'écraser quelques mètres plus bas pour ne pas avoir à jeter ton regard sur le spectacle que se donnent les protagonistes d'une pièce des plus indécente. Peut-être viens tu chercher un peu de repos, ou peut-être cherches-tu autre chose. Qu'à c'la n'tienne, tu n'es en rien une priorité pour le moment. Libre de faire ce que tu veux de ton derrière. Tant que, bien évidemment tu ne me casse pas les couilles.

Mais bien sûr, tu as l'air de préférer cela. Typique d'une abrutie finie. Alors que je dirige ma main vers la poignée, ta voix parvient à mes pavillons. Cinglante, une once d'ironie entrecoupée par un souffle. Je me retourne, lentement. Monsieur le déserteur? Qu'est-ce que tu m'chantes là connasse? Tourné au trois quart, je poursuis mon mouvement. Non pas celui de prendre la porte, mais de te faire face comme il se doit. Je te jauge une fois de plus. Les sourcils froncés, une animosité sans pareille dans le regard, qu'est-ce que je te remercie chère impulsivité de me faire passer pour un type qui prend cash ce qu'on lui dit pour acquis.

Tsss... 'Fin s'il ne s'agissait que de ça... Putain! J'ai même pas fais 24h dans cet endroit qu'on vient d'jà me les briser. Qui es-tu bordel? J'me rappelle même pas d'ta tronche. Bah si on en vient aux conclusions, t'es soit un plan cul que j'ai lâché, soit une ancienne victime. Bizarrement j'penche plutôt pour la seconde option. Hin hin, crois moi, tu peux dire ce que tu veux, j'ai pas l'impression que tu sais à qui tu t'adresses! Vas-y, continue! Cherche encore à titiller mon envie de te faire regretter d'être née! J'sens que j'vais m'marrer! Ta seconde connerie me fait lâcher un rire sarcastique. Au moins, on peut être d'accord sur une chose, en ce moment, les oranges sont au font.

Fuck, dire que j'voulais passer au moins la première journée sans avoir à faire chialer une michtoneuse... Si tu veux t'amuser, laisse moi devenir ton pire cauchemar. Tu as peut-être connu mon statut et mon nom il y a bien longtemps, mais tu n'as jamais pu faire les frais de mes paroles et de mes actes. J'espère que tu es prête, défier un roi, quand bien même je n'est plus ce titre à l'heure actuelle est une erreur qui va te coûter cher. Je m'avance, sors mon paquet d'clope. Je chope une cigarette, la tapote un peu sur le carton tout en te détaillant de haut en bas, chose que je n'ai pu faire de manière approfondie la première fois.

Je finis par m'arrêter à une distance suffisante pour éviter que ton pied ne parviennent jusqu'à mes couilles dont tu énonces la couleur bleu. T'as l'air d'avoir une grande gueule. Je te juges, de mes prunelles pourpres, je calque tes iris si emplit de ce sentiment qui s'apparente à de la malice. Peut-être es-tu fière de tes paroles? J'en doute pas. Faut dire que les gonzesses ici ont autant d'cervelle que des moules. C'est bon, t'as fini ton p'tit show? J'vais pouvoir en placer une? Tsss... J'ai l'impression d'être un poil plus patient qu'avant... Joke! Une fois que cette bouffée de fumée se dissipe, je te réponds de cette manière tranchante qui me va si bien.
▬: " Bonne mais conne hein? Comme toujours c'est moi qui m'récupère les boulets qui ouvrent leur gueule sans savoir hein?"

Bon premièrement, tu vas manger ça. P'têtre qu'il va y avoir un tilt et que tu vas te demander de quoi j'parle. Te fatigue pas, ton air ahuri me fait juste marrer. Après tout, tu m'as bien piqué au vif tout à l'heure nan? Pourquoi je n'en ferai pas de même? Tu me connais, moi j'sais même pas ton nom. Qu'importe ahah! Un sourire narquois se dessine sur mes lèvres. Bordel, ça fait longtemps que j'ai pas r'sentit ça! Aller, c'est parti! Rien à foutre des résolutions! Rien à foutre de ce que je dois aux autres! Je fais c'que j'veux, où j'veux, quand j'veux! Ne crois pas un seul instant que tu m'intimides, que ce que j'ignore va me conduire à l'hésitation.

Quand on commence quelque chose, on va jusqu'au bout! La question, c'est d'savoir si toi t'es là pour ça, ou tout simplement pour fuir à la première difficulté. Je quitte tes yeux inquisiteurs et vient me placer à tes côtés. A mon tour de soupirer cet écran immaculé qui finit par se dissiper. Cela me permet de voir ton visage de plus près. 'Tain t'es p'tite en fait. Hmm? Tu t'enfuis pas? Aucun pas de travers, aucun recul? Tsss, chuis presque surpris. Bon, vu que t'as l'air sage, j'vais poursuivre mes compliments.
▬: " Si t'avais un minimum de politesse, tu te s'rais présenté, faut croire que c'est trop te d'mander. 'Fin bon, comment en vouloir à une conne? Après tout, c'est moche de frapper sur les handicapés."

Je tire une taffe, quelques secondes s'écoulent, le temps que je te laisse pour comprendre ce que je viens de te dire, étant donné que tu as l'air plus que limitée. Si je continue, tu vas suivre tu penses?! Hmm... Tsss... Fait chier, j'me laisse emporter. Si j'continue comme ça, mon penchant jemenfoutiste va prendre le dessus et tu risques fort de partir d'ici en chialant. Ce s'rait dommage, ta répartie a pas l'air trop mal. Et qui plus est, j'ai besoin d'informations. Tu sembles en avoir, alors j'te propose un échange de bon procédé, j'évite de te faire rentrer dans les jupons d'ta mère et tu m'balances c'que sais. Deal?
▬: " So Miss, t'as l'air d'avoir tant d'trucs à dire, toi qui connait tant de choses sur moi, alors vas-y, je t'écoute. Aller, flippe pas, lâche le morceau!"

Je lève les yeux au ciel. Inconscient? Nan. J'pense avoir à te craindre. Car rien que ma dernière provocation va te foutre dans un terrain où, si tu y mets les pieds, tu ne pourras plus en sortir...

Mar 12 Jan - 7:09

” au fait, navrée d’avoir titillé tes couilles.

Non bien sûr. Pas en direct. Je n’ai pas eu ce privilège d’entendre ses mots me lécher l’âme, mais je l’ai vu faire avec d’autres proies. Je glousse à la première réplique. Come on, tu peux faire mieux que ça quand même. Juste “conne” ? C’est petit, c’est nul. Tu vas trouver mieux. Allez… Mon demi-sourire étiré ne me quitte pas, je sais être patiente. Ah. Le mot “handicapée” a failli fonctionner. Le brun presque noir de mes iris s’est glacé. Mes nerfs ont resserré leurs griffes sur mes muscles pour retenir le réflexe de l’Amazon encore moi : écraser ton crâne sur la barre de fer qui nous sépare du vide. Mais faut le reconnaître, t’es ancien roi, j’suis sûre que tu peux sortir mieux. Besoin de motivation ?

- Mais c’est qu’on aurait l’égo froissé par une inconnue ? J’ai tapé dans l’mile ? Ou alors est-il gonflé parce que je me souviens de toi malgré une absence de deux ans ? Avoue, ça t’embouche un coin qu’une personne dont tu ne sais rien ose s’adresser à toi comme si elle savait tout. On n’aime pas trop ce frisson d’inégalité hein ? Mais allez, laisse-le glisser dans ton dos, voyons où ça nous mène. Je me détache de la rambarde à pas léger, comme touchant à peine le sol, fluide. Chat qui vient ronronner avec ses griffes sorties pour volontiers lui faire face. T’as noté que tu as quand même fait demi-tour pour une conne handicapée ?

J’en serais presque flattée. Regard acéré qui se plisse sur sa silhouette que je déshabille sans vergogne. J’embrasse mon poison favori laissant flotter quelques instants de silence.

- J’me demandais juste ce que tu faisais-là, revenir maintenant, pourquoi. J’suis juste curieuse. C’est un vilain défaut je sais...

Si seulement c’était le seul défaut à mon casier, la vie (surtout celle des autres) serait plus simple.

La voix à l’aise comme si nous étions sur le même piédestal. C’est vrai ça que je suis curieuse. Surtout quand je suis d’humeur joueuse. Il suffit de me tendre une perche. Okay parfois, je devrais être plus prudente, j’éviterai ainsi les pièges. Mais c’est un risque que j’aime courir. C’est le défi. You know i love the thrill of the rush. Insouciante. De toute façon, c’est bien connu, j’ai sept vies.

- Qu’est-ce qu’il y a ? Daddy a mis deux ans à te faire comprendre que c’est bien de triompher, mais qu’il suffit pas de fanfaronner, faut aussi aller jusqu’au bout, savoir faire perdurer un règne ? Courte pause. Pure spéculation concernant le père, mais selon les rumeurs, c’est un fils à papa fortuné. Donc avec un peu de chance, j’dois pas être loin de la vérité. Il arrive un peu tard le cas de conscience. Et après c’est moi qu’on traite de retardée haha...

Rire évanescent, le diable aux lèvres s’échappe en volutes bleutés. Mes pupilles ont vrillé ailleurs, distraites par un rien. Parce que oui, c’est mignon tout ça. C’est vrai qu’il a toujours son aura qui ferait vriller les plus pisseux, mais qu’est-ce qu’il a de plus maintenant ? Un vieux statut que seuls certains connaissent encore alors que pour tous les autres... Tu n’es personne.

- Au fait, navrée d’avoir titillé tes couilles. J’ai pas pensé tout de suite que tu pouvais ne pas en avoir. Pardonne ma connerie., ajoutais-je en cognant mon poing contre ma tempe une fois, langue tirée. Mais si j’essaye d’y réfléchir, tout compte fait, y a que des mecs sans balls pour se tirer en abandonnant sa “fratrie”, le clan qui l’a soutenu et lui permis d’en arriver là où il a été, non ? Quel respect, franchement c’est tip-top. Ils doivent tous te détester. Et en disant cela, je me suis mise en marche, traçant une ligne de pas, allant et venant devant lui avec cette démarche féline un peu trop à son aise. Mais que voulez-vous, j’me sens chez moi partout. J’y peux rien. T’as gagné une fois certes... Bref applaudissement accompagné d’un “good job by the way” alors que je me suis stoppée dans mon mouvement pour planter mes yeux dans les siens... Mais t’es pas resté, alors question juste comme ça : ça a servi à quoi tout ça ?

Il est pas un peu frustré le déserteur ?

#darkgoldenrod ©Gau

Mer 13 Jan - 12:45

♕ KIMI & SAE ♕
May I Know Ya?

Aller qu'est-ce que t'attends? Tu as l'air de puiser tant de chose dans ta boite crânienne, tant de connaissance et de mépris à mon égard alors que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam. Vas-y donc, accouche! Si tu sais tant de choses me concernant, je t'écoute. Tu as de la chance, je suis tout ouï. Profites-en, il se pourrait que je me contente de hocher la tête, de dériver mes prunelles vers l'horizon à me demander pourquoi je t'accorde un minimum d'importance. Qu'est-ce qu'il y a? Tu as peur? J'ai touché un point sensible? C'est quoi cette vive lueur d'hésitation?

Oui, dis moi, quel est donc ce court instant où tes ourlets de chair se pincent alors que je ne t'ai pas embrassé? Embarrasser peut-être? Tsss... Ressaisis toi bordel! T'as commencer une partie, tu as jeté les dés, sans tricher tu les fais rouler tout comme je roule la clope entre mes doigts en expirant un brouillard qui se dissipe sur tes mots. Des questions? Ahah! Tu n'affirmes donc rien n'est-ce pas? Es-tu capable de t'affirmer toi même? T'façon, ça on va vite le savoir. Toi & moi! Tu veux danser mylady? Une petite représentation du lac des cygnes? Tsss, j'ai bien fait de continuer la danse moi, faut dire que le rock a toujours été cool.

Alors que je commence à me détacher de toi, tu ramènes mon attention à ta personne. Mes pavillons grands ouverts et mon sourire narquois qui s'affiche une nouvelle fois, sans animosité pourtant. Je termine de m'intoxiquer les poumons et éclate de rire. Si j'ai fais demi-tour pour une handicapée? Tsss, loin de moi l'idée de trahir un mouvement de contraction musculaire et le froncement de sourcil qui s'est tout de même montré. Ouais, ça fait pas sérieux, je peux bien le reconnaitre, toutefois, tu me parles de curiosité et je peux clairement te répondre la même chose.

Je quitte l'acier pour me placer devant toi. Tu vois, même après une longue absence, qui ou quoi que tu sois, je ne te crains pas. Quitte à ne pas avoir à refaire ton éducation, j'ai autant à te dresser. Ah, et pendant qu'j'y suis, j'vais pouvoir profiter de ce petit face à face pour mater tranquillement. Ce que j'aime vraiment chez toi hormis que t'es carrément physiquement intelligente, à défaut de l'être psychologiquement, c'est ton visage. Oui, j'aime ton regard inquisiteur, tes lèvres qui s'étire d'une méfiance sans pareille et ces pommettes que j'ai hâte de faire rougir! 'Fin bref, autant briser le silence, sinan tu vas croire que tu peux avoir un minimum d'ascendance sur moi.

▬: " Yeah, faut croire que j'aime bien batifoler avec des cas désespérés dans ton genre."

Je te lâche ça avec un demi sourire avant de me montrer un tantinet plus sérieux, que ce soit ma voix ou l'air que j'affiche. Ce que je vais te faire comprendre, c'est que tu as beau être dans ce bahut depuis deux ou trois ans, tu n'es encore qu'une débutante. Je vais t'acculer, te pousser dans tes retranchements de telle manière que rien ne pourra plus s'échapper de tes lippes si ce ne sont des excuses pour avoir ne serait-ce qu'osé me défier.

▬: " C'plutôt les autres qui doivent te taper dans l'mille j'ai l'impression. La différence entre toi & moi, c'est que tu me connais, on t'as parlé de moi, j'ai une réputation qui me précède, contrairement à toi qui n'est rien. So, j'croyais que tu me connaissais, mais au final, t'ouvres beaucoup ta gueule pour rien. Juste une chienne qui aboie hein?"

Est-ce que j'insinue clairement que t'es pas du jor à agir? Complètement! Je refous mes mains dans mes poches, te toise et laisse un temps d'arrêt histoire que tu puisses savourer ce moment où l'acte 1 se termine. Cependant, ni toi ni moi ne sommes spectateurs. Tu es cette actrice, frustrée de devoir attendre que le rideau se lève à nouveau, fatiguée de devoir attendre que les décors changent. Peux continuer à jaser, tu peux clairement me renvoyer dans la face mon absence, depuis le début de cette conversation, c'est ton seul prétexte pour te croire supérieure. Note toi bien ça dans la tronche: que ce soit ici ou au pieu, tu resteras en dessous.

Alors viens, remonte sur scène avec moi. Reste ainsi, rongée par cette envie de connaitre d'autre détails, d'étancher la soif insatiable de ta curiosité qui te titille à t'en brûler les lèvres! Je savoure ton impuissance, jusqu'à ce que tu m'entraines dans une certaines chose qui me fait perdre mon sang-froid. Mon vieux... Le démon. Mes iris sanguine se dévoilent ardemment, aussi ardemment que mon désir à l'instant même de te faire nettoyer le sol avec la langue.

▬: " Ferme ta gueule! Contrairement à d'autres je n'ai pas b'soin d'être assisté!"

J'ai manqué de peu de te choper par le col et de t'en retourner une. Je me suis avance, un pas qui nous rapproche, mais nous éloigne également. Fuck! J'me suis laissé allé! Je vais pour me reculer... Nan! No way! Si j'fais ça, c'est terminé pour moi! Et toi qui continues sur ta lancée. Fait chier! Qu'est-ce que j'fais maintenant?! J'pourrais tellement... Hin hin... Tu as ouvert le bal right? Très bien, alors tu vas m'accorder cette danse! Maintenant que tu as cessé d'applaudir comme une groupie, on va vraiment voir c'que tu vaux. Un pas en avant, je chope ta main, et je te tire vers moi. Je la conserve, m'esquive d'un pas de côté pour te faire tourner sur toi même avant de reculer d'un nouveau pas.

A présent, c'est moi qui occupe ta place, et toi la mienne. On a pas inversé les rôles, le décor à changé. Je peux sentir cette aura qui s'échappe de ton enveloppe charnelle. Ce sentiment de dégoût et de haine, celui de te sentir salie par mon toucher. Tu as envie de te dégager? Pas maintenant, focalise toi sur le son de ma voix. Imagine là comme elle est. Un mélange de malice et de fierté.

▬: " Hey va pas t'pisser d'ssus! Tu aimerais que j'en vienne à satisfaire ta curiosité ou bien autre chose? "

Mon interrogation te fait-elle bondir? Bien plus que la chaleur que ma main transmet à la tienne? Tu as envie de me frapper, de me dire de dégager loin avant que mes dents ne rencontrent le béton n'est-ce pas? Ne t'en fais pas, je te sens si tendu que je ne vais pas prendre le risque d'aller voir l'infirmière dès le premier jours. Regarde moi. Laisse moi calquer mes pupilles au fond des tiennes pour y déceler ce doux mélange qui te pique au vif. Celui de la connaissance, mêlé à la répulsion. Que vas-tu choisir? Prends ton temps, réfléchis bien, comme je l'ai dit, je n'ai pas envie de me faire abimer pour le moment.

A nouveau, je te fais tourner... la tête? Ne sois pas timide, dis le moi. N'est-ce pas plus agréable de t'agripper à mes doigts chauds plutôt qu'à ce dossier métallique dont tu te sers une fois de plus?

▬: " T'es pas si conne on dirait. Tu le sais, j'ai gagné une fois, alors qu'est-ce qui m'empêcherai de recommencer? "

Je te souffle ça comme une claque. D'un ton calme, presque un murmure. Qu'y a-t-il? Serais-tu entrain de te remettre en question? Tu as besoin d'un coup de main? Je peux t'y aider. Comme je l'ai dis, je vais t'acculer.

▬: " Tell me Miss... Est-ce toi qui peux m'en empêcher? Où étais-tu lorsque tes soeurs se sont faites prendre? Etais-tu là pour pallier leur terreur du guet-apens qui a mené les Carreux à la victoire? "

Tu comprends mieux maintenant? Tu saisis la porté de tes paroles? Alors?! Qu'est-ce que t'as à dire pour t'entourer d'une pseudo défense?! Quoi? Tu vas t'mettre à chialer? Tu sers les dents, je sens tes doigts se crisper. Si tu pouvais m'arracher la main..., et pourtant j'ai pas l'impression que tu en as envie. Sors un peu de ton esprit que je tourmente. Relève ta belle gueule, regarde en face de toi. Je me suis éloigné d'un pas, mon bras est tendu. Bien que nos mains soient juste posées l'une sur l'autre, tu n'as qu'un geste à faire pour mettre fin à ces souvenirs qui sont sûrement entrain de te hanter à l'heure actuelle.

▬: " Je suis peut-être un Roi qui a déserté comme tu le dis, mais moi, j'ai toujours été là pour eux. Peux-tu seulement en dire autant? "

Approche-t-on de la fin de la pièce? Est-ce que le ton froid que j'ai employé a glacé ton raisonnement? Tu as voulu toucher à ma fierté, et ça, je ne te laisserai pas faire. Je ne te quitte pas des yeux, pas tant que tu ne m'auras pas répondu. Pas tant que je n'aurai pas eu un échange équitable. Je te questionne à nouveau dans un soupire.

▬: " Quel est ton nom? "

Réagis. Peut importe la manière, tu n'as que deux options. Quitter la pièce, ou bien l'embellir d'une prestation sans précédent. Bats toi. N'aies pas peur. Prouve moi que tu peux aller jusqu'au bout. Bats toi et je te suivrai. Ne détache pas ces pupilles si attachante des miennes, toi & moi ça ne fait que commencer.

Jeu 14 Jan - 0:50

” c'est que du bon

- Chatte je te prie. Désolée mais la rectification est nécessaire. Je ne suis pas un clebs qui remuera la queue pour un maître. Je peux être loyale oui, mais ça se mérite. J’ai besoin d’un truc en échange, c’est jamais gratuit, même si une fois acquis, ça peut rester à vie. … Lol nope en fait. Rien est immuable, je le sais mieux que quiconque. Je fais mes griffes sur tous ceux et celles qui se laissent prendre au piège. Arrête de lorgner sur mes lèvres. Je sais que mon sourire sucré et séduisant en prime te titille. Mais je ne vais pas te laisser les bouffer de manière trop sensuelle ou obscène si facilement.

Ouuh mais c’est que j’ai touché une corde sensible en parlant du papa… Si seulement j’avais eu le temps de savourer cette première victoire… Effectivement, je préfère quand c’est moi qui amorce le contact et pas l’inverse. Et oui, je grimace quand il enserre mon poignet et se permet de me faire danser.

- Quoi ? Ton objectif n’est pas de me faire mouiller ma culotte ?, lâchais-je entre mes dents dans un souffle volcanique. Je tire une fois sur mon bras par principe, tentant de me dégager, mais au final, je me laisse faire. Drôlement docile n’est-ce pas ? Profite, ça peut vite changer.

Et le truc c’est qu’il faut jamais rentrer dans mon jeu. Parce que dès qu’on commence, c’est foutu. On peut plus s’en sortir. T’aurais mieux fait de m’ignorer, mais tu pouvais pas résister hein ? Trop d’égo, trop de susceptibilité, trop d’envie. C’est toujours comme ça, après tout. Ces gens hypocrites qui méprisent trop vite et crachent sur les Mermaids et sur moi parce qu’ils sont juste incapables de nous ignorer. Toute forme d’attention est bonne à prendre, et les paroles de Kim, ses gestes, là, c’est que du bon.

- C’est pas faux, c’est pas faux… Mais faudra que tu recommences à zéro. Et en plus, tu n’es plus roi. Y en a un autre à ta place...

Mais le bas blesse pour la suite. Touchée. Ma fierté perd un instant pied. C’est pas seulement sa main que j’aurais arrachée, mais aussi sa langue. Hâchées en petits morceaux, bouillis dans de la pisse, le tout jeté aux chiens. Le sombre de mes yeux se plante dans le cramoisi d’en face, corrosif. Ma présence se fait de plus en plus lourde, alors que je me rapproche légèrement. Mon attitude ? Bien sûr qu’elle est pas claire - pas qu’elle l’ait déjà été, mais c’est volontaire. Parce que troubler les gens c’est plus qu’un jeu pour moi. Un besoin. C’est bien mon seul moyen de pouvoir me sentir puissante - plus que quiconque, mais le pire, c’est que tous les tarés de ce bahut sont pareils, ont ce même désir qui hurle et broie leurs tripes.

- Toujours là pour eux ? Mais t’étais pas aux abonnés absent depuis deux ans ? T’as une mémoire drôlement sélective... C’est pour ça que même alors que la haine suinte de mes lèvres, celles-ci restent charmeuses quand je m’approche près de son visage pour lui cracher délicatement ma fumée. Pas au bord de ses lèvres - mais presque, bien trop proche. Mes yeux droits dans les siens, alors que mes doigts flirtent tranquillement sur sa main, remontant son bras. J’y étais connard. Et j’ai pas aimé.

Le sang mordant des yeux de Kim brille trop, et j’y coule un instant, m’y glisse comme un serpent, incapable de m’en détacher. Ne voulant pas m’en détacher. Ça resterait une fuite, une petite défaite et c’est pas dans ma nature.

- Mais au final, on pourrait conclure que c’était qu’une bataille. T’as pas gagné la guerre. C’est plus fort que moi, je peux pas m’en empêcher -faut toujours que je pousse les choses à bout, jusqu’à ce qu’elles deviennent ridicules, grotesques, juste impensables. Ouais, comme taquiner un ancien roi, s’en approcher pour quasiment s’y frotter -ma jambe contre la sienne, mes doigts visant son menton-, lui mordre presque trop tendrement la peau du cou… C’est pas fini. … laisser ma marque. Puis loger mon genoux entre ses côtes. Ouais, ce genre de folies furieuses qui me rendent d’humeur absolument électrique. Goût du danger, du défi psychique -j’attends que ça, que tu te montres à la hauteur de la haine que tu as réveillée, à la hauteur de ta réputation qui s’était évaporée avec toi.

- J’suis Sae. Je jette mon mégot au sol sans me soucier d’où il finit -yeux rivés sur celui qui a plié sous mon coup. Et j’ai des tas d’envies à assouvir. La voix claque pleine de ressentiments, essayant de dompter le besoin de vengeance qui y résonne autant que dans mes iris. Je me penche à peine à son oreille. Faire chuter des rois, les envoyer pleurer chez leur père, tout ça, tout ça...

#darkgoldenrod ©Gau

Jeu 14 Jan - 12:39

♕ KIMI & SAE ♕
May I Know Ya?

Aimes-tu danser Miss? J'parle bien de danse, pas d'aller te déhancher comme une salope sur une barre pour afficher tes courbes à une bande de dégénérés qui seraient juste prêts à s'occuper de ton cul. C'pas comme si j'en avais quelque chose à foutre, tu en fais c'que tu veux. Que tu sois chatte ou chienne, peut m'importe, tu restes une gonzesse. Toutes des salopes, quant aux mecs, tous des connards et je suis bien le premier qui ne le niera jamais. Contrairement à d'autres, je ne vais pas me cacher derrière des apparences, porter un masque pour me protéger. Après tout, la vérité fait tellement plus mal, n'est-ce pas?

N'est-elle pas délicieuse quand elle s'écoule de mes lèvres? Si semblable à cette provocation mutuelle, pareille à ce toucher qui nous lie, à ce regard qui se calque l'un dans l'autre. Te faire mouiller ta culotte? Voilà des paroles qui sont hautes de sens. Par pur esprit de contradiction, combien se penserait trop bien pour te dire non? Combien serait prêt à laisser passer ta réplique sous silence et combien ferait mine de s'en moquer? Qu'est-ce que j'en sais? Je me fous royalement des autres. Il n'y a que toi et moi ici. Et ma réponse à cela ne fera qu'envenimer cette situation.

▬: " Chais pas, ça peut s'arranger..."

Alors quoi? Tu pensais sincèrement que je penserai différemment? Pour rappel, je pense aussi avec ma queue, ne t'en déplaise. Tu ne peux que l'admettre, tout comme tu admets que rien ne peut m'empêcher de reconquérir la victoire qui as tant coûter aux victimes des Carreaux. Hin hin, j'aime bien cette idée que tu ailles dans mon sens. Ce poison qui coule maintenant en toi, ce que je te transmets par ma gestuelle et mes paroles, cette adrénaline qui va finir par t'embrumer le cerveau, est-ce que tu l'apprécies? Serais-tu entrain de faiblir? De m'accorder la raison?

Hmm? Oui, j'arque un sourcil inquisiteur. Un nouveau Roi? Et après? C'est bien normal, tu ne m'apprends rien. Chaque groupe est tenu à la pérennité, même en ce qui te concerne, où que tu sois, tu dois bien suivre sagement les ordres de ta supérieur sans broncher, comme un sage petit chienchien fidèle qui se laissera berner par celle en qui tu crois. Que tu sois sous la missive d'une barge dont la violence est la seule raison d'être car elle est dépourvue de cerveau ou bien d'une pétasse qui se la joue mais se chie dessus à le moindre complication, le résultat est le même.

M'est avis que te concernant, t'as rejoins les vertes. D'une connerie sans pareille, tu n'écoutes absolument pas ce que je dis. Ou peut-être tu l'entends, mais tu es incapable de comprendre. A nouveau, je pousse un soupire et te coupe dans ton élan. Légèrement crispé par ta stupidité, je te corrige pour que tu puisses paraitre moins débile.

▬: " C'est pas ma mémoire qui est en cause. J'ai dis que j'étais toujours là. C'est quoi que t'as pas compris? "

Si j'te prends pour une handicapée? Sincèrement, j'commence à m'poser la question. Je dévie un très court instant mes iris vers ta clope. Tu vois, à force d'aboyer d'la merde, elle se consume, sans que tu ne puisses en profiter. Sa robe blanche s'est déchirée, tu craques ce qu'il en reste avant de te débarrasser du mégot. Je suis ton geste sans délicatesse. Tu agis comme si cette situation t'ennuyais profondément avant de reprendre le dessus d'un souffle. Un mur entre nous. Le temps d'une seconde, mes paupières se ferment. Puis le voile de ma cécité s'éclipse. Tu es proche. Si proche que je peux sentir ton souffle sur mes ourlets de chair.

Si j'ai envie de m'approcher? De te provoquer d'une autre manière? Oui. J'en ai bien envie. Si tu penses que cet écran de fumé est impénétrable, tu te trompes. Je n'ai pas envie de reculer. Un pas après l'autre, si tu me suis, je l'ai dis, je te suivrai. Je le traverse. Il se dissipe, s'envole tout comme mes premières pensées avant que tu viennes me trouver. Mon front se pose sur le tien. Une délicate caresse me parcourt. Tsss... Qu'estce que c'est que cette proximité qui risque de saper ma détermination? Heureusement que tes mots ont le don d'être percutant.

Ahah, ainsi tu étais une victime, il y a deux ans de cela? Tu es bien courageuse... Tu sais donc de quoi je suis capable, de quoi les Carreaux sont capables et malgré tout tu tentes de te dresser devant moi? Dans quel but? Tu me parles de bataille, tu penses que cette aparté pendant laquelle l'équipe des Orange était sur ce piédestal, hors de porté de tous ceux qui leurs servaient uniquement de tapis n'était qu'une simple parenthèse? Tu te goures complètement. Ce que tu n'as pas l'air de piger, je vais te l'expliquer afin que tu ne commettes plus l'erreur de te rabaisser davantage.

▬: " On a gagné la guerre. Tu t'en souviens, les anciens s'en souviennent, c'est un fait, un passé que toi et moi on partage. Ce qu'il se passe à présent, c'est un renouveau, une nouvelle bataille..."

Aurais-je manqué de vigilance en me plongeant dans les méandres de ce précédent qui change le ton glacial de ma voix en un ton doux? Dois-je m'en vouloir d'avoir observé le ciel avant de rabaisser la tête pour que mes prunelles pourpre s'embrasent à nouveau en fixant les tiennes? Il semblerai que oui. Cette main qui me force à relever la tête, ce frissons qui s'étend dans ton mon corps en un mélange de frustration, d'excitation et de surprise. Qu'est-ce que... Putain tu m'as marqué où j'rêve?! Mon corps se crispe, mes doigts se referment, mes iris s'étirent d'étonnement.

J'ai pas l'temps de l'ouvrir, pas le temps de parer. Tu te joues de ma vigilance, ton genoux monte jusqu'à mes côtes, j'ai beau replier le bras pour me défendre, seul le haut de ta jambe effleure mon coude, mais ta rotule finit bien par atteindre sa cible. Je me courbe, termine avec un demi souffle à un pas de toi. Cette distance que tu mets entre nous pourrait fortement briser une alchimie. Mais ce qui nous lie depuis que la discussion a débuter ne va pas se satisfaire d'un coup bas de la sorte. Je porte mes mains à mes genoux et reprends mon souffle tandis que ton discours s'emplit de haine.

... Va chier! Va t'faire foutre! Tu veux quoi?! T'faire sauter? Bah ça peut s'arranger! Tu veux t'venger?! Te gêne pas! C'pas de cette manière que tu vas parvenir à faire quoi que ce soit! Qui plus est il me suffit de deux secondes pour te faire bouffer le sol. Mais ça te ferai trop plaisir que j'y parvienne n'est-ce pas?... Je me redresse avec difficulté. Putain c'est que t'es pas du genre à retenir tes coups hein? Tsss... Un soupire, une expiration. Quand bien même mes pupilles ont quitté les tiennes, je peux clairement sentir cet air hautain que tu mènes à mon égard.

'Fin bref, tu t'es bien défoulée, grand bien t'en fasse. Si je ne fais que sourire avant de repartir sans un mot en t'ignorant, tu comprendras quelle est ta place, tu pigeras à quelle point tu n'es qu'une fourmi au milieu de son terrier... Ta gueule... Mentalement, physiquement, ta gueule! Ne reviens pas sur ce sujet conasse! Tu veux m'envoyer chialer chez mon vieux?! N'oublies pas qui je suis! J'vais te faire ravaler ces paroles, et tu comprendras bien vite que les jupons de ta mère seront à tout jamais le seul endroit où tu seras capable de passer le reste de ta misérable vie!

Chier! Si j'pouvais disposer du kempô quand bon me semble, je me serai d'ores et déjà assis sur toi! Mes paumes quittes mes rotules. Je suis bel et bien debout. A croire que ce coup de fouet sournois dont tu disposes est une excellente motivation pour botter ton joli p'tit cul.

▬: " Va t'faire foutre! La seule qui va s'faire retourner ici c'est toi! Et s'il faut que j'm'en charge, c'est avec plaisir! "

Une autre différence entre toi & moi? C'est que quand je dis quelque chose, je le fais. Ouais, la colère se lit dans mes prunelles flamboyantes. Mon sang ne fait qu'un tour, une ébullition d'adrénaline qui me fait faire des conneries. Des regrets quant à cela? Tsss, No way! Je suis impulsif. Un petit courant électrique qui passe dans mon cerveau. Face à toi, je ne réfléchis pas, je fonce, et l'reste... J'verrai plus tard. Tu ne pensais pas que j'en viendrai aux mains? Tu te trompes partiellement. Certes, si je capture ton bras est me faufile derrière toi avec lui, tu peux penser à un autre danse, mais si je tire encore un peu... comme ça par exemple, tu peux sentir une légère douleur se manifester.

Qu'est-ce que tu ressens à cet instant présent, si ce n'est de la surprise, si ce n'est une chaleur plus présente dans ton dos qui te fais perdre l'idée que le froid n'est pas seulement au creux de nos échanges? Je te maintiens fermement le poignet. Bouge ne serait-ce qu'un peu trop et je te rappelle à l'ordre! Mon menton se pose au creux de ton cou. Tu peux penser que je n'ai aucune imagination, je m'en fous... A ton tour de goûter cette sensation étrange. J'ai tellement eu envie de te frapper pour ton geste, et pourtant, j'ai tellement eu envie de saisir tes lèvres avec les miennes. Et toi, dis moi, qu'est-ce que tu éprouves lorsque mes lippes s'appliquent à te rendre la pareille?

De quoi as-tu conscience lors qu'une fois mon oeuvre achevée, mes paroles s'envolent à tes pavillons.

▬: " T'as raison, c'est pas fini, ça ne fait que commencer... Un rendu pour un donné... Enchanté Sae..."

Je contemple ton cou, assez longtemps pour graver cette image dans ma tête, puis te relâche avant de m'esquiver en arrière. Qu'y a-t-il? T'es encore toute retournée par l'effet que j'te fais? Le timbre de ma voix était à la fois sensuel, emprunt de malice et de sadisme. C'est drôle quand j'y pense. Tu occupes mon temps et mon esprit alors que j'ai d'autres chattes à fouetter. Mais t'as pas envie de me laisser partir n'est-ce pas? Pas si facilement, pas après ce qui parait être une humiliation pour toi. Oui, je parle de cette petite étiquette que l'on porte tous les deux sous notre visage.

Ta frustration, ta fierté te ronge, ta dignité tout comme la mienne s'entremêlent. Jusqu'où va-t-on aller? Sache que je n'ai aucune limite. Je ne veux pas être contraint et j'irai jusqu'au bout. Quitte à t'passer sur le corps et tu sais très bien ce que je veux dire par là. Je te soutiendrai, toi et tes yeux foncés que je discerne à peine sous tes sourcils froncés. Tu sais que t'es vraiment belle quand t'es en colère? J'crois que j'ai envie de te taquiner, j'ai envie de te perturber, de poursuivre notre petite incise jusqu'à ce que tu craques! Cette fois, pas question de rester les mains dans les poches.

▬: " Tu belle Sae, une sacrée gueule d'ange pour un p'tit démon..."

Impossible de dissiper ce calque entre nos prunelles, impossible de ne pas jouer franc jeu sur celle que tu es. Tu t'interroges sur cette phrase? Sur son sens? C'est franc. J'ai pas d'tact ni de diplomatie, désolé pour toi, je ne suis pas du genre à embellir mes propos de milles figures de style. Alors prends le comme tu veux, je n'ai jamais eu aucun intérêt à mentir. Tu te rappelles? Le franchise est bien plus incisive Miss...

Sam 16 Jan - 10:11

” et j'vais te faire aimer ça

La torsion me fait serrer les dents. Le réflexe évident de vouloir tirer, me dégager est là -douloureux. Je retiens comme un grognement quand le mouvement me fait revenir vers lui. Je me cabre lorsque sa bouche échoue dans mon cou et malheureusement cela engage plus de contact entre nous. Ma croupe tendue, l’arrière de ma tête sur sa clavicule… Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas autant crispée à cause de quelqu’un. J’ai pourtant l’habitude de bien pire quand j’affronte Norio. Tellement pire. Mais je ne suis pas dans le même état d’esprit non plus. Et là, je m’en éclaterais presque la mâchoire, mes phalanges pâlissent sous mes poings. Et ce putain de frisson qui a galopé sur ma peau quand ses dents ont sévies...

- Tu aimes dominer on dirait… Ça m’étonne même pas, tellement prévisible., ruminais-je dans un souffle acide.

La libération me fait tout de suite reculer et vriller un regard fou de haine sur Kimi. Mes doigts viennent toucher son empreinte sur ma peau, je grimace en cherchant à vouloir l’effacer. Je déteste ça. Je déteste ça, je déteste ça, je déteste ça. Fichue éducation qui insinue que les hommes ont le droit de nous posséder et donc de nous marquer. Ne rêve même pas de ça, je n’appartiens à personne. Et jamais je n’autoriserais une telle dépendance. Mais j’avoue que je l’ai bien cherché. J’dois être un peu tordue à toujours chercher à inspirer, surtout les pires ennemis. Et du coup c’est une corde haine qui vibre sous mon sourire. On y arrive enfin. Aux choses intéressantes.

Loin d’être effrayée par la violence, loin d’être effrayée à l’idée de mourir, je me sens bien souvent victorieuse avant la fin de tous les actes. Heureuse d’avoir touché un point sensible, heureuse d’avoir effleuré la chose qui a fait tomber le masque de je m’en-foutisme de l’ancien roi, même si pour le coup tu m’as touché aussi...

Tu ne penses qu’à moi en ce moment ? Tu peux pas me lâcher des yeux ? Très bien - continue, continue de laisser tout ça te bouffer le cerveau, c’est comme ça que ça marche. Comme ça que je me nourris de l’attention -inutile de nier, de m’ignorer. A partir du moment où quelqu’un pense à moi -j’existe. Et c’est clairement pas avec la force qu’on peut me briser -Norio s’y essaye toujours pourtant et je veux qu’il continue, parce qu’on sait jamais. C’est clairement pas avec les coups et les coupures qu’on me contraint, pas moi. Pas l’esprit libre qui voudrait défier toutes les lois, même les plus physiques. Il me trouve belle ? Ça me dégoûterait presque. Presque. J’ai bien trop d’égo pour ne pas aimer entendre ça. Mais je suis plutôt certaine qu’il dit ça uniquement parce que l’empreinte de ses dents rougeoie sur ma peau blanche.

- L’enfer du paradis, c’est moi.

Un sourire mauvais se dessine sur mon visage et s’associe à mon crime que de lui jeter un regard assassin tandis que je soupire pour calmer cette envie de meurtre tout en passant une main dans mes cheveux d’ébène qui ne dissimuleront pas assez sa trace. Je le sais déjà et ça me refout en rogne.

Pas vifs, je lui rentre dedans pour que la rambarde en métal lui coupe les reins. Je l’y bloque, faufilant tout mon corps contre le sien. Surpris hein ? Pas grosse mais toute en muscles. Je sais que mon allure sombre et sans excès de courbes extravagantes est trompeuse.

- Alors quoi ? Si je t’arrache la peau, tu feras de même ? Tu la sens cette chaleur radiante qui glisse de mon buste à ton torse ? Et mon souffle qui rebondit sur MA marque ? Is that a gun in your pocket or are you just happy to feel me ? Et cette abysse dans mon regard défiant -hurlant à la férocité- qui va t’engloutir ? Tu sais nager j’espère ? Et si... Mes iris dérivent sur ses lèvres, mes crocs viennent abîmer ma lippe inférieure. Je veux ta tête entre mes cuisses, tu me feras plier jusqu’à tes couilles trop bleues ?, lançais-je en faisant glisser mon index de sa clavicule à sa ceinture avant de balancer un simple coup de hanche.

Les mots et les gestes, ensemble, c’est si puissants. Et le pire dans tout ça, c’est que je sens bien qu’il sait manier cet ensemble. La preuve, on s’est tous les deux écorchés juste en guise de salutation. Ce jeu de domination ne fait que commencer effectivement. Je me défais de Kimi à reculons, l’ayant également allégé de son briquet d’une main furtive, discrète et surtout bien trop habile. If you turn your back on something you wanted, then you don't deserve to call yourself 'Greed'!

- Ne réponds pas. Sourire dément. J’verrais bien demain si tu mérites toujours que je m’acharne.

Tu vas faire quoi ex-roi ? Essayer de regagner ton trône avant d’essayer nous reconquérir ? Fallait vraiment pas que tu te retournes sur moi. Que tu me répondes aussi bien. Parce qu’à partir de maintenant, par pur esprit de contradiction, tout ce que tu désireras, je te le volerais. Je vais m’y atteler. Fallait pas faire naître tout ça en moi. C’est pas bon. Pour personne. J’ai trouvé un autre moyen de flirter avec la lame d’un rasoir. Et j’vais te faire aimer ça.

Mon cou me brûle. J’ai dû être un esprit vengeur dans une autre vie. Hargne venimeuse qui gronde dans mon ventre et dans ma tête. Mais je sais être patiente et savourer à froid.

- La couronne t’allait bien, mais maintenant… Je grimace. Peut-être que si tu redeviens roi... J’arque un sourcil alors que mes lèvres se scellent et que j’atteins la porte métallique petit à petit.

Et dire que je dois jouer les coachs, motiver l’adversaire -pour qu’ils se tirent dans les pattes entre eux bien entendu. Et si je déguerpissais maintenant ? Tu ne saurais pas le fond de ma pensée. À ton avis, je ferais quoi de toi et de ta couronne ? Imagine. But i guess you never know… The torture of small talk...

Lun 18 Jan - 13:07

♕ KIMI & SAE ♕
May I Know Ya?

Tu penses que j'aime dominer ma belle? Nope. Je domine, un point c'est tout. Tu ne peux que le constater. Rien qu'un demi rire narquois fait office de réponse, une petite morsure habile qui te rends symétriques à celle qui orne désormais mon cou. Je pourrais certes le cacher. Je pourrai remonter ce souvenir de ma mère pour éclipser notre petit aparté. Toutefois, contrairement à d'autres, je n'ai pas à me cacher. Je n'ai pas à subir la honte de mon groupe, je n'ai pas à subir le déni de ceux qui le remarque. Ma fierté et ma confiance en moi surpasse bien cela, quand bien même...

Quand bien même j'en ai envoyé chié et démonté psychologiquement pour moins qu'ça. N'oublie pas, je ne t'appartiens pas! Je n'ai pas une laisse autour de la nuque, je ne vais pas rappliquer lorsque tu vas siffler! Un donné pour un rendu, remember? Je le sais, je le sens, dans mes veines, dans cette enveloppe charnelle, au sein même de mes pensées que tu obnubiles en cet instant. Ni toi, ni moi ne souhaitons se résoudre à un cage dorée. Cependant, ce qui nous différencie, c'est cet aspect d'égo. Ton regard me dit tout. Tes iris flamboient tout autant que les miennes. Assassines, vindicatives, à ce moment précis, tu ne penses qu'à m'éclater la tête contre le métal et me balancer du haut du toit n'est-ce pas?

Qu'est-ce qui te retiens? M'prends pas pour un con! J'sais bien qu'au fond de twa, cette situation t'éclate. Tu n'as pas de griffes pour te lacérer, et quand bien même tu portes ta main sur MA marque, tu ne peux t'en défaire. Tu aurais déjà zappé qui je suis? Tsss... Crois-tu sincèrement que j'touche à n'importe quoi? Hin hin, soit en flattée! A partir de ce présent où nos yeux se jaugent, que nos prunelles se défient, nous avons nos jumeaux par scission. Et les séparer n'est pas une idée qui me séduit. Je vais les réunir, ne t'en fais pas pour ça, tu as encore beaucoup à satisfaire, notamment ma curiosité, pour c'qui est du reste, seul un gros débile cracherait dessus. Dommage, il m'arrive d'avoir un pic de lucidité et de maturité.

Est-ce que j'ai un putain de smile vainqueur en ce moment même où je te dévisage? Carrément. Est-ce que chuis entrain de prendre mes aises comme si de rien était, les bras étendu le long de la rambarde? Tutafeh Miss. Vas-y, continue de m'observer avec ces yeux là! Farouche, brillants d'un étrange dégoût qui se mêle à une curiosité malsaine. Même ta voix ne sait plus où donner le ton. Bien que tu me lâches ça d'une traite, dans un souffle furieux, je ne peux m'empêcher de sourire davantage. Ce sourire contagieux qui né également sur ton faciès. Tu t'amuses hein? On y prend du plaisir. On se confronte, on se colle...

▬: " Tsss... L'enfer c'est bien refroidi alors~"

Une petite pique, à nouveau lancée à ton encontre, pleine de sarcasme. Toi un enfer? T'es surtout du genre brebis égarée. T'as d'la chance, chuis plutôt du style jugement dernier. Si tu est ce que tu prétends alors prouve le moi! Si ce ne sont que des mots retourne toi, laisse moi mater tranquille et tire toi d'là pour que je n'ai plus à revoir ta face! Peut-être te faut-il une motivation? Dois-je insister? Ne crois pas que j'vais m'gêner.

▬: " Mais vu ta gueule d'ange, le paradis te va bien, après tout, c'est là qu'on envoie les p'tites filles, tu sais, celle qui se confessent gentiment dans l'isoloir, celles qui sont à genoux toute leur vie!"

Tu peux le voir? Cet air blasé que j'affiche, jemenfoutiste, c'est limite si j'fais pas mine de bailler pour te faire comprendre que je m'ennuie. Tu ne veux pas m'ennuyer right? Tu ne veux pas que je passe à tes côtés sans te voir, tu veux te montrer, me faire savoir que tu es là, face à moi, que tu a l'intention de devenir mon pire cauchemar, que l'ignorance n'est pas une option. Peut importe de quelle manière je te touche, tu veux me le rendre au centuple, tu veux me faire plier. Aurais-je été trop loin en t'assimilant à une bonne soeur et ceux que tu suces au curé du coin qui se vide les bourses en se servant de ce qu'il a sous la main?

Tu sais ce que je j'insinue, c'est pour ça que tu es là. Un éclair, une rage qui émane de toi comme une aura dans laquelle je me confonds avant de la repousser pour maintenir l'équité de nos ressentis. Tu m'encercles de tes bras, tu me bloques de ton corps, tu me fixes comme une proie. Mais dis moi, et soit sincère ma brune, qu'est-ce qui motive ce mouvement. Est-ce la colère, ou bien... y'a-t-il autre chose? Un simple élan d'impulsivité ne m'aurai jamais tenu pour responsable de notre position équivoque. Elle l'est. Ne le ni pas. A nouveau, je ressens ton souffle chaud au creux de ma nuque. Un souffle taquin qui me contracte les muscles et me fait frissonner.

Ose seulement poser une seconde scellée temporaire et je peux te promettre que tu finiras vraiment sur le sol, et, quand tes genoux auront fini par trouer ta robe, tu sauras quelle est ta place! M'arracher la peau hein? Quelle douce intention. Si j'en ferai de même? Nan. Je soupire. Dois-je me décontracter? Je me suis d'ores et déjà fait avoir une fois. Si je me fais prendre une seconde fois, j'aurai vraiment l'air con. J'étends mes jambes au delà des tiennes, de chaque côté. Simple précaution, ne t'en formalise pas. Je recule légèrement la tête. Tes prunelles inquisitrices fondent au creux des miennes. Un calque parfait de détermination qui nous unit.

Lentement, j'amène mes doigts à ses glisser du bas de ton cou jusqu'à ton menton d'une caresse délicate et sensuelle.

▬: " Nope... Je te ferai bien pire que ça..."

Cela, je te le murmure, si bas, notre idylle haineuse qui s'étend entre nous comme un secret, une chasse gardée. Je laisse grand soin à ton imagination aussi fertile que tes ovaires de faire le travail. Après tout, tu fais bien bosser la mienne avec ton interrogation des plus plaisantes. Si j'avais la tête entre tes cuisses? Est-ce que tu penses que je te ferai plier jusqu'à ma queue? Ahah! Dis pas d'conneries, j'te ferai bien plier avant ça! Tu ne ménagerais ta surprise qu'en gémissant, cambrée, à bout de souffle comme une sirène réclamant de quitter la surface pour une bouffé d'oxygène que je ne te donnerai qu'une fois que mon nom aura passé la barrière de tes lèvres. Oui, ces lippes que tu t'es mordu.

C'est un schéma que tu retranscris sur ma personne. Tes gestes ne sont pas anodins. Oui, je me mords la langue à cet instant précis pour ne pas avoir à succomber à un mouvement brusque ou à une envie folle qui pourrait me faire perdre mon image de marques. Marque bien cet écart d'un coup de hanche, accorde moi un répit, un souffle dissimulé lorsque ma tête bascule en arrière et que le ciel soit à la porté de mes pupilles. Putain! J'dois pas craquer, j'dois pas craquer bordel! Je reprends petit à petit mes esprits. Deux, trois secondes tout au plus avant que ma réactivité ne s'éveille. Trop lent. Tu as déjà repris la parole avant que je ne te crache au visage que t'es même pas foutu de vérifier par toi même si t'es capable de m'faire bander!

Néanmoins, même si j'ai envie de te faire ravaler tes paroles, j'affiche encore ce sourire narquois. Te serais-tu grillée volontairement? Où bien aie-je suscité chez toi plus d'envie que de curiosité? Je peux considérer cela comme une victoire, et c'est bien pour ça que tu reviendras. Car tu as perdu cette manche, mais tu préfèrerai mourir que de l'avouer, tu préfères cent fois revenir à la charge, encore et encore jusqu'à obtenir ce que tu souhaites. Têtue... Je commence à croire que ton caractère de merde et ton comportement de chieuse allumeuse ne sont que des qualités. Du moins elles le sont pour moi. Dommage qu'à... presque .... chaque fois que t'ouvres ta gueule j'ai envie que tu la fermes.

A nouveau, mon air victorieux se transforme en un visage contrarié. Ouais, si j'avais toujours ma couronne, crois moi que te serais entrain de ramper à mes pieds tandis que la plupart des glands qui arpentent ce bahut pourri me serviraient de carpette. Faut que j'me détende putain! Une clope, un court instant où mes doutes se dissiperont dans un nuage immaculé. Prends donc cette porte, laisse moi regarder ton cul, accorde ou ne m'accorde aucun regard, tu ne peux échapper à une chose. Ce que ma main gauche tien. Je le sais bien, avant que tu ne disparaisses, tu l'entends. Ce frottement familier d'une allumette qui s'embrase.

Une fois que ma cigarette s'échauffe, je bazarde l'allumette et observe le dessin qu'il y a sur le paquet. J'arque un sourcil inquisiteur. Pas commode. Oh, j'allais oublier, peut-être que tu voudras le récupérer? N'oublie pas Sae, une année passé à Isei m'a plus ou moins contraint à travailler certains tricks, et quand bien même je n'ai plus ce symbole monarchique qui trône fièrement au dessus de mes cheveux, je suis et je resterai à jamais... Un Roi.