Sei Gakuen
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Défi accepté (PV Mariko)

Invité
Défi accepté (PV Mariko) Icon_minitimeMer 13 Jan - 8:01

DÉFI ACCEPTÉ
Mariko Yuhi & Katsuo Ryugazaki


La sonnerie avait retenti, brutale, rompant le silence inhabituel qui régnait dans la classe. Pour une fois, le perturbateur avait su se tenir à carreaux, au grand étonnement du professeur. Cela s'expliquait essentiellement par la fatigue intense dans laquelle se trouvait Katsuo, qui avait fait la fête durant toute les vacances. Ayant revu ses grands-parents maternels qui lui avait offert de petits cadeaux, il s'était néanmoins refusé de sécher les premiers jours de cours, par principe. Il serait sage comme une image et se reposerait en paix durant l'heure de classe, sachant par expérience que l'instituteur, trop heureux de pouvoir faire son cours sans interruption, moquerie ou remarque désobligeante de la part du cancre, ne se permettrait pas de le réveiller. Lorsque la fin de la matinée sonna et fit écho dans les tympans du blond, tous les élèves se levèrent comme un seul homme pour sortir de la salle. Les yeux caramels de Katsuo, quelques secondes avant endormis, s'ouvrirent en sortant de cours, tandis qu'il bailla à s'en décrocher la mâchoire. Le faux blond s'étira, faisant craquer les os de son dos, et se dirigea vers le toit pour y manger. Il joua des épaules dans le couloir pour arriver avant les autres. La brise fraîche du matin parvint vers lui avant qu'il n'atteigne la sortie. En rejoignant l'extérieur, il fut confronté à une lumière aveuglante mais réchauffante. Les rayons d'or qui tombaient d'un ciel d'azur illuminaient la peau blanche de l'italien. Ne supportant pas les repas du réfectoire qu'il jugeait orgueilleusement infects, et n'ayant pas l'argent nécessaire à un repas en centre-ville, Katsuo se préparait lui-même son déjeuner. Le toit du pensionnat était généralement plutôt peu peuplé, car la majorité des élèves préféraient manger au réfectoire ou bien en ville. Malgré tout, le blond, qui avait l'habitude d'y passer sa pause de midi, ne se surprenait plus à voir bon nombre de Bastards se promener par ici. Il restait donc sans cesse sur ses gardes, au cas où l'un de ces individus brutaux s'intéresserait trop particulièrement à lui.
Jetant son sac sur le sol, le jeune Ryugazaki sortit précipitamment un paquet de cigarettes de la poche de son grand manteau noir, prit son briquet doré  et s'empressa d'allumer l'une d'entre elles pour la porter à sa bouche. Dès la première taffe, une douce chaleur réconfortante envahit le corps de l'Aristocrat. Il savoura sa clope jusqu'au bout, soufflant de longues expirations. La fumée claire s'envola vers le Soleil. Les souvenirs remontèrent à son esprit, lui faisant quitter la réalité quelques instants. Il pensa avec nostalgie à son passé, les jours sombres où il avait commencé à se défoncer les poumons et le cerveau. Au début, c'était juste pour s'évader, il pensait, comme tout le monde, que l'addiction était quelque chose de trop lointain pour être vrai. Le contraire lui fut imposé, et fumer s'inscrivit dans ses journées, ses heures. Un besoin vital qu'il avait du intégrer, son corps réclamant ce que son esprit ne voulait pas. Un pur déchet autant physiquement qu'économiquement se trouvait entre ses propres mains et aidait la mort à s'approcher plus vite de lui. Grand sportif qu'il était, fumer était quelque chose dont il devait absolument se débarrasser. Il lui fallait donc trouver une autre addiction pour compenser celle-ci.
Katsuo jeta son mégot au sol, et observa la petite braise s'éteindre rapidement. Un regard à ses alentours, un coup d’œil à son sac toujours au sol. Il se baissa, et l'attrapa, avant de fouiller dedans sans ménagement. Il sortit son déjeuner qu'il avait pris le soin de préparer le matin même. Une petite boîte contenant des sushis et des makis préparés avec soin, comme à chaque fois qu'il cuisinait. Du riz blanc, du saumon, de l'avocat, des algues, des crevettes… un harmonieux mélange de saveurs qui plaisait beaucoup au blond. Une nourriture typiquement japonaise que sa mère avait l'habitude de lui préparer pour les grandes occasions. Il avait eu beaucoup de mal à en manger à nouveau durant les années précédentes, associant incessamment les sushis à sa défunte mère. Le temps avait fait son effet et à présent il pouvait les regarder sans voir sa vision se brouiller ni sentir des perles salées couler le long de ses joues pâles et entrer dans sa bouche ou tomber sur le sol. Il sortit de sa douce torpeur pour s'attaquer à son petit plat. Il galéra quelques instants avec ses baguettes avant de réussir à déposer les sushis dans la sauce et de les porter à sa bouche sans soucis. « C'est délicieux », se complimenta-t-il intérieurement, ne cachant pas sa fierté de cuisiner aussi bien et de se faire plaisir. Puisqu'il s'agissait de sa passion, autant ne pas en avoir honte. Il ne fit pas attention au regard d'un Bastard qui le jaugea de haut en bas d'un air dédaigneux.
Tout se contrôlant avec peine pour ne pas engloutir son repas d'une seule bouchée, ce qui aurait quand même été compliqué, le blond leva les yeux et s'attarda pour une fois vraiment sur son entourage. D'ici, on voyait l'ensemble du pensionnat, et la ville au loin. Les arbres était morts, ternes et sans feuilles, recouverts d'une poudre blanche et froide qui réfléchissait les rayons de l'astre du jour. Pour un jour d'hiver, il fallait avouer qu'il faisait bizarrement bon. Il ne faisait pas chaud, loin de là, mais le blond ne tremblait pas, n'était pas frigorifié et n'avait pas les lèvres violacées par le froid. Il continua son inspection du paysage et ce qu'il vit contrasta avec les tons gris qui peignaient l'horizon. Une chevelure de feu, rougeoyante. Appartenant à une fille musclée au visage sérieux, du genre qui aime chercher la merde et se battre. Katsuo n'aimait pas particulièrement l'univers violent des Bastards et des Amazons. Lorsqu'il vit cette fille, les paroles d'un de ses camarades de classe lui revinrent en mémoire. Celui-ci l'avait mis au défi de séduire une fille renfermée, difficile, bref, une fille inaccessible, intouchable. Le blond avait haussé les épaules, parce que ce n'était pas vraiment son genre de proies, mais il avait médité l'idée plus tard et, bien sur, compétitif et joueur qu'il était, il avait absolument voulu montrer à son pote de quoi il était capable.
C'est hésitant mais amusé qu'il referma son plat à moitié mangé pour s'approcher de la supposée Amazon, vu l'aura qui se dégageait d'elle. A moins qu'il ne s'agisse d'une Heckler. Bref, il verrait bien, s'il parvenait à commencer la conversation. Il se racla la gorge silencieusement, passa la main dans ses cheveux et demanda :


- Salut, tu manges seule ? Je peux te tenir compagnie ?


Invité
Défi accepté (PV Mariko) Icon_minitimeDim 17 Jan - 10:28



Défi accepté

Ryu  Défi accepté (PV Mariko) 422022625




  Trop de vie sociale tue la vie sociale.
Telle est ma phrase du jour. Pour avoir vécu divers stades de la popularité, je peux assurer que rien n'est mieux qu'être « normal », inconnu. Sauf à Sei. Ici, mieux vaux être connu, craint. On te cherchera moins de noises, comme ça. Quoi que...

Je balaya ce trop de réflexion de la main. Au lieu de réfléchir, je devais commencer par me lever. Hors, difficile de se motiver, quand tes autres colocataires dormaient encore. Je pris mon portable, yeux-mis clos. 5H15. Après un habituel soupir, je me levais tranquillement. Me dirigeais vers les douches. Revenais, cheveux mouillés. Attendais que Yumi daigne sortir de son lit, avant de réveiller Liese avec le bruit si charmant du sèche-cheveux. Gueulais contre Liese pendant que je me maquillais et coiffais.

Effectivement, cette journée s'annonçait d'une extrême banalité. Tant mieux. Banalité veut dire contrôle, dans un sens. Contrôle est synonyme de maîtrise. Je me mis à sourire sans raison. Oooh oui. Rien n'est mieux qu'une journée banale.

Après une bonne soirée, une sieste s'imposait. Mais quel cours choisir pour rattraper mon temps de sommeil... Première heure : maths. Deuxième  : anglais. Troisième : philo. Quatrième : japonais.Tout en bavardant avec Yumi, je me rassurais. Mes trois derniers cours de la matinée m'attendaient. Pour dormir, bien entendu. Seuls les maths comptaient, après tout. Mais les profs ne l'entendait pas de cette oreille. Enfin, le prof. Celui d'anglais s'en fichait royalement, tant que je ne le dérangeais pas. Le cours de philosophie ? Je ne crois pas l'avoir sincèrement écouté un jour. Autant sommeiller, rien de changeais. Et puis, essayez de la philo dans une langue autre que votre langue maternelle. Compréhensif, mon professeur me laissait pioncer tranquillement.

Seul celui de japonais tenait à ce qu'on suive son cours. Alors quand il vous demande si son cours ne l'intéresse pas, il s'attendait bien sûr à une réponse négative... Manque de chance. Quand on lève doucement la tête, en phase de réveil, on ne fait pas réellement attention à nos réponses. Je me retrouvais donc à la porte. Juste pour une réponse positive et une critique ? Quel mal luné... Et je devais attendre qu'il daigne me faire rentrer, en plus. Ma moue se fit ennuyée, assise dans le couloir vide. Je n'avais même pas mon portable. Ni mon argent. Pour me forcer à rester près de la porte, attendant la sonnerie pour récupérer mes affaires. Il me connaissait mal. Je me relevais en  bâillant. Si j'allais me balader ? Une amie prendrait mes affaires, au pire. Je m'étirais tout en gambadant dans le lycée. Mon temps se pause se valait augmenté. Parfait. Pile au moment où mon envie grandissante d'absence de vie sociale s'éveillait.

Si j'allais squatter le QG des Batards ? Une envie suicidaire, soit. Mais une envie tout de même. Si je pouvais me battre un peu, ça me permettrait d'éviter de m'assoupir de nouveau. D'un pas se voulant le plus énergique possible, je me rendais sur le toit. Je grelottais. Le jour le plus chaud de la semaine ? Sérieusement...La France me manquait sur ce point. Je suis née dans le Sud, moi. Je n'ai pas l'habitude d'une telle température... Ni de cette vue. Je m'accoudais contre la rambarde, absorbée par le paysage. De la neige... Si rare, chez moi. Les rayons de lumière la rendait lumineuse. Je m'émerveillais devant ce sol parsemés de bijoux. Ça brille... Le paysage m'arrachait un sourire. Je n'ai jamais su d'où venait ce faible devant tout ce qui brillait. Mais je continuais de rêvasser, en oubliant même que je frigorifiais. Cette journée n'était si banale, après tout : depuis combien de temps n'avait-je pas cessé d'être sur le qui-vive...  Note : regarder plus souvent autour de soi. Pour oublier sa vie, parfois.

Un gargouillement me fit oublier ce petit instant de bonheur. Je mis ma main sur mon ventre. Comme si ce geste pouvait apaiser ma faim... Mais la flemme de descendre, de chercher mes nouvelles amies m’empêchait de bouger. Tant pis... Je ne mangerais pas ce midi. Mon amie restait un moment de plus avec mes affaires par ma faute. Je lui rendrais la pareille, un jour.

Je reprenais enfin conscience que j'étais tout de même dans le QG des Batards. Je n'avais même pas fait attention aux éventuels cons qui me prendrait par surprise. Merde. Après, je suis toujours la, non ? Je lâchais un petit soupir de soulagement. Tranquille...

- Salut, tu manges seule ? Je peux te tenir compagnie ?

Je me retournais, puis vis l'interlocuteur qui m'avait dérangé. Mon regard se voulut assez noir. Que me voulait- il, lui ? Se battre ? Non, ça n'en avait pas l'air. Ce gars ne m'avait pas l'air très violent. Un blond aux yeux clairs. Pas mal, d'ailleurs... Je balayais cette pensée de sa mémoire. Un gars mignon n'est pas net. Point. Et puis, cette bouille d'ange, c'est pas banal. L'habit ne fait pas le moine... Avec tous les cons qui traînaient à Sei, mieux valait faire attention...C'est donc dans un ton méfiant que je répondais :

- Si tu veux... Mais si tu veux chasser ton ennui, autant partir maintenant.


Mon expression et ma voix se voulaient menaçante. Mon regard, malgré mes yeux bleus, était froid. Sûr de lui . Déterminé, aussi.
Je n'aimais pas ça. Un inconnu qui s’incrustait comme ça... Illogique. L'aurait on envoyé contre moi ? J'étais déjà visée ? Ma faim se fit ressentir encore plus. Si j'allais au réfectoire ? Je pourrais partir, comme ça... Hors de question. L'habitude de fuir m'est inconnue. Je m'asseyais donc, croisant les bras. Puis, après un silence, voyais le déjeuner de l'inconnu. Ça à l'air si bon... Mon regard se retrouvait bloqué sur la boite, envieuse. Mais dès que le garçon l'eut remarqué, je tournais vite la tête, assez honteuse. Ça ne me ressemble pas... Je pris conscience de mon état, par rapport au sien. Moi, affamée et frigorifiée. Lui, tranquille avec un repas délicieux. Tch, je ne suis pas vraiment dans ma meilleure forme. Sans musique, ni chewing-gum. Ce n'est pas intéressant...
C'est que je m'ennuie, moi.

FICHE PAR CENTURY SEX

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Défi accepté (PV Mariko) Icon_minitimeLun 18 Jan - 4:49

DÉFI ACCEPTÉ
Mariko Yuhi & Katsuo Ryugazaki


Le blond n'attendait pas grand-chose de la part d'une apparente Amazon. Peut-être se ferait-il rejeter immédiatement et reviendrait voir son pote sans conquête. Il fallait même qu'il prévoit le pire, vu le genre de choses dont ces sauvages étaient capables. Il suffisait qu'elle se soit fait larguer par son mec deux jours avant pour qu'elle balance sa haine et ses poings dans le visage fin d'un pauvre Aristocrat qui n'avait rien demandé. Se tenant donc à distance raisonnable pour avoir le temps de fuir si l'envie venait à la rousse de le taper, il attendit sa réponse. Réponse qui se fit d'ailleurs attendre, puisqu'il eu d'abord droit à un regard suspicieux pas très agréable. La grande aux cheveux de feu s'était retournée dès qu'elle avait entendu de son de la voix grave de Ryu. A croire qu'elle s'attendait presque à être dérangée. Mais avant de lui donner l'autorisation, ou non, de s'asseoir avec elle, et planta ses deux lames de glaces dans les yeux caramels de l'italien. Des yeux d'un bleu pur, froid et méfiant, légèrement maquillés et incroyablement remarquables. Contrastant avec ses yeux clairs et cristallins, son regard était noir, menaçant et provocateur. Ses sourcils étaient froncés, et son expression criait à Ryu qu'il n'était clairement pas le bienvenu dans l'espace personnel de l'inconnue. Loin de se décourager, Katsuo continuait d'aborder un air calme et serein, bien que sur le qui-vive. Une voix qui aurait pu être belle si elle n'était pas suspicieuse et brutale retentit :

- Si tu veux... Mais si tu veux chasser ton ennui, autant partir maintenant.

Difficile à dire s'il s'agissait d'un bon début de conversation ou pas, vu le genre de personne à qui le faux blond avait affaire. Au moins, elle ne lui avait pas refusé de s'approcher d'elle, c'était déjà quelque chose de positif. Et puis, elle avait juste souligné le fait qu'elle était apparemment complètement inintéressante. Soit il s'agissait d'une technique pour savoir s'il était vraiment prêt à sympathiser avec elle, au risque de s'ennuyer ferme, soit elle comptait simplement le faire partir sans oser le lui annoncer comme cela. Décidant de prendre son mal en patience, l'homme au visage d'ange, toujours silencieux, se mit à observer l'inconnue qu'il avait choisi de séduire pour gagner son pari. Il avait eu de la chance de n'être pas tombé sur un thon, sachant qu'il ne l'avait vue que de dos. Les traits de son visage étaient fins, elle avait un petit nez en trompette carrément mignon et une petite bouche mince. Ses cheveux rouges qui se soulevaient délicatement au rythme de la brise avaient quelque chose de vraiment attirant, ils avaient l'air lisse et doux et Katsuo aurait bien aimé y passer la main. Une frange retombait sur son front et cachait ses yeux au regard du jeune Ryugazaki, qui était toujours debout.
L'inconnue tremblait imperceptiblement, sûrement parce qu'elle avait froid. L'italien lui aurait bien proposé son écharpe faite-main par ses grand-parents ou son manteau, mais il savait d'avance qu'une fille comme ça, trop fière et trop solitaire, allait refuser ce service. Et puis même s'il faisait bon, il était assez fatigué pour attraper froid en un rien de temps. Il ne se donna donc pas la peine de lui poser la question. Il chercha quelques secondes des yeux les affaires de la rousse mais elle n'avait pas de sac, bizarrement.
Tandis qu'elle s'asseyait et croisait les bras, il la dévisageait sous toutes les coutures. Elle paraissait grande, et, loin de filles fines et fragiles qui plaisaient particulièrement à Katsuo, elle avait au contraire un corps bâti dans le béton, des épaules carrées, des bras et des jambes musclées et une aura puissante. C'est comme si elle était fabriquée pour se battre. Incompréhensible.
Le fauteur de troubles ne comprenait décidément pas le monde de la violence. C'était barbare et complètement inutile. Les femmes étaient des êtres faibles physiquement et les hommes des êtres forts, et la nature était faite ainsi pour qu'un groupe défende l'autre. Mais au lieu de ça, des gens qui n'avaient rien dans l'esprit avait décidé que tout le monde allait se taper dessus pour régler ses différends. C'était bien mieux de se tester psychologiquement que physiquement. De toutes façons, on détruisait beaucoup mieux de l'intérieur, c'était comme une évidence pour l'Aristocrat.
Soudainement, la rousse, qui n'avait pas détourné son regard de l'horizon depuis de nombreuses minutes, se mit à regarder le blond de bas en haut, avant de s'attarder sur son repas à moitié fini. Un gargouillement se fit entendre dans le silence. Un regard affamé s'inscrivit une poignée de secondes sur l'expression de l'inconnue, avant qu'elle ne détourne la tête, comme gênée.
Amusé, le grand murmura un petit « Hum hum » devant la fierté de la fille aux cheveux écarlate. Elle mourrait de faim et elle ne pouvait même pas demander. Ça faisait de la peine quand même, les gens qui oubliaient envies, besoins, et souhaits pour garder une estime de soi-même et une réputation intactes.
Il leva les yeux au ciel, ciel qui était d'ailleurs fort beau pour un jour d'hiver. Puis il lui parla, en posant doucement ses mots, distinctement, comme on parlerait à un enfant mais sans non plus la prendre de haut ou vouloir la rabaisser. Il lui proposa, de façon à ce qu'elle voit ça plutôt comme une faveur qu'il lui demandait que comme une offre qu'il lui faisait :

- J'ai plus très faim, ça te dit qu'on finisse mon repas à deux ? Je voudrais pas le jeter, ce serait dommage.

Il lui tendit sa boîte avec ses sushis et ses makis tout bien confectionnés, parfaitement appétissants, et s'assit à côté d'elle. Puis il continua, et sans la forcer à le suivre, il se présenta en quelques mots :

- Je m'appelle Ryu.


Invité
Défi accepté (PV Mariko) Icon_minitimeMar 19 Jan - 9:20



Défi accepté

Ryu




Le vent me refroidissait.
Je sentais que mon corps tentait se baisser sa température pour se rapprocher de celle de cet air si froid.
Alors imaginez la chaleur de ce gars. Du moins, il semblait chaleureux. Trois mille fois plus que moi. Insoutenable. Un véritable choc thermique. S'en était presque perturbant. Une impression d’oppression s’exerçait. Je n'avais pas réellement l'habitude d'être observée comme cela. Tentée d'être frappée à maintes reprises, ,lors d'une bagarre, oui. Effectivement, on m'observait. Mais c'était tout. Quelle situation embarrassante.

Rien de mieux que de fixer l'horizon. S'évader, respirer. Libre comme le vent qui soufflait dans mes cheveux, inaccessible et haute comme le peu de nuages dans ce beau ciel... Une belle protection, me direz-vous. Mon corps n'entendait pas ses rêveries de cet œil. Un gargouillement se faisait entendre. Tch. Mon estomac me lançait des signaux. « Réveilles toi, t'es sur Terre, à coté d'un inconnu, et tu as faim ! » . J’oubliais cet instant d'évaporation que je peinais à me forger. Mon regard se fit affamée. Et le mec a du le voir. Mon cou sentit cet mouvement instinctif de rotation, trop direct pour le froid qu'il faisait. Trop gênant. Je lâchais un petit soupir. J'entendis un murmure. Sans pouvoir le déchiffrer. Peut être s'était il moqué. En riait. J'en aurais fais de même, à sa place. Mais avec plus de provocation, avec une certaine touche de méchanceté. Mais se retrouver dans la situation inverse...Insupportable.

Le blond, quelques secondes après mon gargouillement si gracieux, prit la parole. Sa voix, si grave, ne me paraissait pas moqueuse. Au contraire. Pour moi, ce gars était comme ses hommes et femmes, capables de maîtriser les mots, les rendre si beaux à l'écoute. Telle une chanson, tranquille. Presque douce, à vrai dire. Beau contraste entre une voix grave et un ton posé. Agréable. Sa voix était réellement attirante. Du moins, je le pensais.

Une voix grave et posée... Un rêve d'enfant que je ne pus ne serait ce qu'effleurer. La voix grave de mon paternel faisait trembler les mur, autrefois. Attaquait. Que dis-je. Détruisait. Était devenue un signal d'alerte pour mon combat. Et pourtant.. Aux yeux de tous ces inconnus qui me jugeait pour mes gestes, la voix de cet « homme » était la même que le blondinet en face de moi. Si grave, joyeuse, posée... Cette assimilation me remit tout de suite à l'ordre. Ne t'endors pas sous l'effet de ce bel instrument. C'est un homme. C'est tout.

- J'ai plus très faim, ça te dit qu'on finisse mon repas à deux ? Je voudrais pas le jeter, ce serait dommage.

Mmmh ? Comme ça, l'inconnu avait pitié de la pauvre affamée ? Non, ça n'en avait pas spécialement l'air. Il me proposait, rien de plus. Me tendait la boite, remplie de joyaux gastronomiques. Je ne suis pas d'une gourmandise extrême, mais je savais reconnaître de la nourriture de qualité. Des sushis.. On se croirait au restaurant, tellement leurs confections était belle à voir. Je m'en illuminais presque. Pourquoi on ne dégustait pas de telles choses, au réfectoire ? Il a du se l'acheter dans un truc du coin. Bonne idée.

Mon habituel regard froid s’adoucissait. Légèrement, je le précise. Après tout, dire non se serait pas très poli. Et hors de question de ne pas l'être. Les Yuhi sont polis. Autant se mettre à la hauteur de mon nouveau nom, que je chérissais tant.

- Effectivement, ce serait dommage... répondis-je d'un air faussement détaché.

Je pris un sushis assez délicatement de la boite. J'en fus étonnée. Il est vraiment bon.. Il a du l'acheter dans un endroit de qualité. Je le savourais, d'ailleurs. Voilà pourquoi les goinfres m’insupportais. Incapables de distinguer la qualité de la nourriture. Je m'aperçus que mes manières de mon coté maternel apparaissait plus qu'à la normale. Tant pis. L'éducation n'est pas à cacher. Je veux bien qu'on me traite de brute, de violente, de tous les synonymes inimaginables. Mais mal élevée, non. Bruyante non plus. Pourquoi préférais-je l'éducation de la famille Yuhi ? Tout simplement parce que celles des Kalt m’empoissonnait.

Trêve de nostalgie ou de souvenirs apparaissant. Je m'autorisais à un prendre un deuxième. Puis me freinais avant d'en prendre un autre.

- Merci.

On me reconnut de nouveau, me dirait-on. Tranchante, brève, froide. Ce merci s'arrachait, n'était pas naturel. Sincère, mais difficile à sortir. Moi aussi, j'étais capable de contraste étonnant. Comme tout le monde, je suppose.

- Je m'appelle Ryu.

Ryu ? Joli prénom. Je me devais de l'avouer. Pas le lui dire. L'avouer me semblait amplement. Après un court silence, je lui lança sans tellement de douceur, ou de gentilesse :

- Mariko. Mariko Yuhi.

M'entendre mon nom m'emplissait encore plus de fierté. Fierté très personnelle, bien sûr. Peut-être l'avait on senti ? Qu'importe. Mon nom est le plus honorant de tous. Je me reprenais rapidement, affichant de nouveau ma mine habituelle.

- Ces sushis sont délicieux. Ils viennent d'un restaurant du coin ? Je viens d'arriver, je ne sais pas trop comment tout fonctionne.

Moi, entamer une conversation ? Cela m'arrivait. Pour une info, oui. Peut-être vendaient ils des sushis et des makis à emporter ? Bonne question... J'étais d'une bêtise. Même pas renseignée sur la culture de mon pays d’accueil.

En espérant que ces petits plats, si délicieux, ne coûtent pas trop cher pour moi... Je me mis à plonger mon regard dans celui du blond.
Comme si je pouvais lire dans ses pensées... Parce qu'il me semble vraiment trop gentil.
Or, le passé m'a appris que la gentillesse masculine cachait toujours un vil démon.



FICHE PAR CENTURY SEX

Invité
Défi accepté (PV Mariko) Icon_minitimeJeu 21 Jan - 2:42

DÉFI ACCEPTÉ
Mariko Yuhi & Katsuo Ryugazaki


L'air frais de cette douce moitié de journée faisait voletter légèrement les mèches de miel de l'italien, tandis que le soleil caressait délicatement sa peau claire. Une jolie journée. La ville s'étendait sous leur yeux admiratifs, recouverte de son grand voile blanc, plus belle que jamais. Chacun des cristaux de glace brillait intensément, semblant être une petite perle qui réfléchissait l'astre du jour. Les arbres, bruns et ternes, élevaient leur branches mortes vers le ciel. Un joli paysage. A côté de lui, une fille aux cheveux vermillon et au caractère farouche, distant et provocateur. Ses yeux de glace contemplaient l'horizon avec émerveillement et rêverie. Une jolie inconnue. Le seul objectif de Katsuo, obtenir de cette mystérieuse étrangère un signe qui l'inciterait à poursuivre ce défi.
Lorsqu'elle entendit la proposition de Ryu qui lui demandait de partager le reste des sushis avec elle, la rousse afficha de nouveau un air sceptique. Elle se méfiait de lui, c'était évident. Il suffisait de l'observer pour le remarquer. Elle éviter le regard, restait silencieuse. Des moments d'absence se reflétaient même parfois dans ses yeux clairs, comme si elle était nostalgique, repensait à quelque chose, rêvait. Le blond pouvait voir tout cela car il était habitué à déchiffrer les émotions visuelles des personnes qu'il cotoyait, le silence ne le dérangeait pas et étudier le comportement des autres pour y découvrir leurs intentions était comme une seconde nature chez lui.
Malgré tout, après quelques secondes d'hésitation, l'inconnue finit par accepter sa proposition et lui offrit pendant un court instant un visage reconnaissant. Reconnaissant d'avoir remarqué sa faim, sans doute, reconnaissant de lui avoir proposé son repas sans pour autant se moquer d'elle, surement. Elle prit plusieurs sushis qu'elle sembla savourer et apprécier. Le jeune homme se demandait presque si ce n'était pas sa manière à elle de le remercier, en dégustant presque plus que nécessaire la petite oeuvre culinaire du passionné de cuisine. Cela lui fit néanmoins plaisir de savoir que quelqu'un estimait son art sans lui lancer le moindre regard de dégoût, ce que les Bastards ne se gênaient pas à faire. A croire qu'un homme qui cuisine n'était même pas considéré comme un homme par ces gros tas de muscles.
Après avoir mangé, le regard posé sur la neige translucide et la ville en pleine activité, la rouquine au caractère réservé et détaché finit par remercier le jeune homme aux yeux châtains. Ce n'était pas un remerciement chaleureux ni enthousiaste, il était tranchant et sonnait faux, mais il semblait d'autant plus sincère qu'elle avait du se forcer pour l'avouer. Le blond sourit imperceptiblement, car il sentait qu'il avait déjà marqué un point. Certes, il ne s'agissait que du premier pas parmis une longue randonnée, mais après tout, n'était-ce pas le plus important ? Maintenant, il s'agissait d'essayer d'obtenir l'identité de la jolie inconnue aux yeux polaires. Cela ne tarda pas, car après un petit moment, la fille aux cheveux de feu rompit le silence en se présentant, avec une fierté non dissimulée :

- Mariko. Mariko Yuhi.

La prétention s'inscrivit sur son visage. Elle se sentait au-dessus, par un nom que Ryu n'avait quant à lui jamais entendu auparavant. Il savait parfaitement que c'était le style des Amazons d'être à ce point à vue d'elles-même mais cela lui arracha malgré tout un sourire amusé. Il s'attarda ensuite sur ce qu'elle venait de dire. Chose particulière pour l'italien, la signification des noms avait toujours eu une certaine importance pour lui, et comme sa mère lui avait souvent parlé dans sa langue maternelle par le passé, son niveau de japonais était assez élevé pour qu'il puisse comprendre ce que voulaient dire certains prénoms. Mariko. Enfant de la vérité. C'était un prénom qui collait parfaitement à l'image que Katsuo se faisait de la jeune femme. Franche, froide et tranchante. Implacable. Blessante. Comme la vérité, à laquelle son prénom était assimilé.
L'Aristocrat remarqua malgré tout que la dénommée Mariko n'avait pas l'air plus japonaise que ça. Ses yeux n'étaient pas bridés, sa peau ne ressemblait en rien à celle des japonais et sa taille était loin d'être dans les normes asiatiques. Assise, elle faisait casiment la même taille que le blond, ce qui était particulièrement grand. Il en déduisit qu'elle devait être d'orignie européenne, mais se demanda malgré tout ce qui l'avait poussée à venir vivre ici. Peut-être étaient-ce la présence de parents pas loin, comme Katsuo, ce qui expliquerait par la même occasion son prénom typiquement japonais. Il était plutôt intrigué par cette question, mais ne chercha pas à en savoir plus pour l'instant.
Son regard se reporta plutôt sur la jeune Yuhi, qui venait de parler.

- Ces sushis sont délicieux. Ils viennent d'un restaurant du coin ? Je viens d'arriver, je ne sais pas trop comment tout fonctionne.

C'était étrange, de l'entendre demander quelque chose. Sa voix semblait plus douce que lorsqu'elle avait parlé pour la première fois. De plus, elle venait de lui faire un compliment sur ses sushis. Les yeux caramels du Ryugazaki pétillèrent avec une certaine fierté, cachée par son apparente modestie. Il était ravi de savoir qu'elle avait à ce point aimé son repas, même si, affamée qu'elle était, elle se serait surement contentée de pas grand chose. Lorsqu'elle lui annonça qu'elle venait d'arriver dans le coin, cela confirma ses pensées : elle n'était pas japonaise. Il pourrait donc lui servir de guide, et pourquoi pas lui faire visiter la ville un de ces quatre. Ce serait une occasion pour lui de se rapprocher d'elle. Souriant de ses belles dents blanches, il tourna la tête vers les yeux bleu ciel de Mariko, qui le regardait intensément. Il fallit être pertubé par cette investigation, comme si elle cherchait à découvrir à travers ses yeux ce qu'il cachait. C'était déconcertant, mais il finit par articuler, en adoptant un ton joyeux pour se donner de la contenance :

- En fait c'est moi qui les ai fait, j'adore cuisiner. Mais ça me fait plaisir que tu dises ça !

Puis il s'approcha très légèrement d'elle, et hésita une fraction de secondes avant de poursuivre :

- Alors comme ça tu viens d'arriver dans la ville ? Tu dois être un peu perdue, tu voudrais que je te fasse visiter un de ces jours ?


Invité
Défi accepté (PV Mariko) Icon_minitimeVen 29 Jan - 8:59



Défi accepté

Ryu




Je reviendrai plus souvent ici. Ce paysage est vraiment apaisant.
Le vent soufflait un peu plus fort qu'avant, berçant mes longs cheveux de feu. Ils ne risquaient pas de s'emmêler de sitôt. J'avais de la chance d'avoir une chevelure si belle, naturellement. La lumière du soleil les illuminait, leurs donnait un éclat des plus brillants. Tout comme le soleil donne un bel éclat à cette neige. La nature est vraiment bien faite.

Dès lors que le jeune homme près de moi eut entendu mon nom, il fit un sourire amusé. Inconsciemment, l'ayant pris comme une insulte, je ne pus m'empêcher de lui lancer un regard presque hautain. Pas vexé , non. Jamais je n'avouerai une chose pareille. Mais il n'avait rien de bien sympathique, je vous le garantis. Un petit silence s'ensuivit. Le blond devait réfléchir. À quoi ? S'il n'avait pas déjà entendu son nom ? S'il voulait continuer de lui montrer cette fausse gentillesse ? Peut-être est elle réelle, mais bon. La naïveté et moi, ça faisait deux. Heureusement. J’eus un déclic, une petite voix intérieure qui me murmurait : Jupiter. Une bouille d'ange, qui n'attend que de charmer ses victimes pour les détruire sans retenu. Il me semblait parfait dans ce rôle. Ma méfiance s'augmentait de plus belle. D'ailleurs, pourquoi Jupiter ? Une planète gazeuse, pale et massive. La plus grosse du système solaire. Ils se croyaient les plus « gros », c'est ça ? Qu'ils étaient les plus puissants, peut-être ? De plus, Jupiter est le dieu des dieux. Le maître, en quelques sortes. Qu'ils sont prétentieux. Ce nom leur correspondaient, dans un sens. Après, Neptune. Notre groupe. Neptune, géante de glace, gazeuse. De couleur bleue. Et Neptune, dieu des mers et océans. De l'eau froide, violente, puissante. Effectivement, ce nom de groupe est parfait.

Ma question lui fit faire un grand sourire. Beau sourire, d'ailleurs. Mais je ne voyais pas d'où ce sourire venait. Je ne me rappelais pas l'avoir complimenté. Puis, une fois que son regard se posait sur le mien, il eut l'air déstabilisé. Perturbé par cette intensité, sans doute.

- En fait, c'est moi qui les ai fait, j'adore cuisiner. Mais ça me fait plaisir que tu dises ça !

Son ton se faisait joyeux, tout comme son sourire. Je comprenais mieux. Indirectement, je l'avais complimenté sur la qualité de sa nourriture. Il adore cuisiner ? Cela m'arrachait un sourire. Très léger. Pas moqueur, au contraire. Presque rêveur, en résumé. Un homme qui cuisine. Qui ne gueule pas à sa femme de faire à bouffer. Tel est le lien direct dans mon esprit. Ce n'est pas si négatif. De plus... Mon talent en cuisine était d'une inexistante totale. Je pourrais l'envier. Ce qui étais un peu le cas. Mais hors de question de le montrer, bien entendu. Seul un petit « La chance.. » sortis de ma bouche en un murmure. Chance de ne pas rater tous ses plats, et de devoir acheter des choses toutes faites.

Je le vis s'approcher de moi. Pas brusquement, ni trop près, mais tout de même. Que le geste soit petit ou grand, il en reste le même geste. Comme s'il entrait dans ma bulle de protection. Je fis un mouvement de recul, aussi léger que son approche. Je n'appréciais pas vraiment cela, mais n'étant pas asociale non plus, ne fuyais pas en courant. Il reprit la parole après une petite pause.

- Alors comme ça tu viens d'arriver dans la ville ? Tu dois être un peu perdue, tu voudrais que je te fasse visiter un de ces jours ?

Ma surprise marquait mon visage. Perdue ? Faire visiter ? Je ne sus que répondre, ne voulant pas affirmer le fait qu'effectivement... Je ne suis pas tout à fait habituée. Et que mon sens de l'orientation est pitoyable. Mon regard se fit indifférent, mais mes joues, à mon grand malheur, ne se contrôle pas. Et dieu sait que je rougis facilement, sans doute gênée, je ne savais pas. Mais je déteste ces situations. Si je rougissais légèrement rien qu'à une proposition, imaginez le reste. Je ne l'osais l'avouer, mais le fait qu'on garçon soit trop gentil ou trop avenant me perturbe. J'avais l'habitude des mecs violents, bruyants et détestables. Suffit de les amocher... Mais cette situation était rare. Donc, inhabituelle... Quel problème. Me reprenant rapidement, je me contentais de détourner la tête, me cachant de son regard, tout en répondant trop indifférente :

- Je suis arrivée il y a quelques jours. Et je n'ai pas eu le temps de visiter. Personne de ma famille n'habite ici, alors je ne connais pas grand-chose.

Ne croyez pas que je raconte ma vie inutilement. Surtout à un inconnu. J'en parvins rapidement à ma réponse finale.

- Donc, pourquoi pas...

Mon ton était calme, posé, parfaitement maîtrisé. À moins qu'il ne soit doué pour décrypter les autres, ce que je craignait fortement, il n'aurait rien deviné.
Sa réaction me prouverait au moins s'il possède les capacités d'un Jupiter, ou non.



FICHE PAR CENTURY SEX

Invité
Défi accepté (PV Mariko) Icon_minitimeLun 8 Fév - 10:11

DÉFI ACCEPTÉ
Mariko Yuhi & Katsuo Ryugazaki


Tandis que Katsuo s'approchait de l'étudiante aux cheveux écarlates, celle-ci s'écartait. Il ne s'agissait pas d'un recul de plusieurs mètres, absolument pas. C'était infime, léger, mais pas insignifiant pour si peu. Ce n'étaient que quelques millimètres, un centimètre tout au plus. Une façon qu'elle avait de lui refuser le passage, de garder ses distances. C'était un signe qu'elle lui envoyait, qui voulait sûrement lui dire qu'elle n'était pas encore prête à le laisser s'approcher d'elle, que ce soit physiquement ou émotionnellement. Ou peut-être qu'il s'agissait d'un geste défensive, une manière de s'éloigner de ce que l'on croit mauvais pour soi, de rester à une distance acceptable d'un potentiel danger, d'une chose inconnue dont on pouvait avoir peur. Un instinct de survie que possèdent tous les êtres vivants. De la crainte, peut-être. Comme quoi, connaître le nom de Mariko n'avait pas suffit au Jupiter. Il allait devoir redoubler d'efforts, se montrer toujours plus attentionné, retenir tout ce qu'elle lui dirait, en apprendre le maximum sur elle que ce soit par ses expressions ou par ses gestes. Un travail minutieux, une réelle implication devrait être fournie par le blond.
Comme il put le remarquer en scrutant les yeux saphirs de son interlocutrice, chacun des deux était concentré sur l'autre, observant ses moindres faits et gestes. La méfiance n'était plus aussi présente qu'avant sur le visage de la Neptune, mais malgré tout on pouvait jurer qu'elle était sur ses gardes. Néanmoins, l'italien put remarquer l'espace d'un court instant qu'elle sembla surprise par sa proposition, presque gênée. Ses joues aux petites taches de rousseur prirent une teinte rosée qui donna à son air quelque chose de mignon et de parfaitement craquant. Le séducteur fut à son tour étonné par la réaction déroutante de Mariko et se mordit très légèrement la lèvre, perturbé. Elle n'était pas censée réagir comme cela. Elle aurait du garder un air hautain et distant, ne jamais se dévoiler, rester impassible et aussi froide que ces yeux de glace qui fixaient Katsuo. Il en vint alors à se demander s'il s'était vraiment attaqué à la bonne cible, si le chasseur n'était pas au contraire en train de devenir la proie. La préjugée Neptune n'était-elle pas au contraire une Saturne, une prédatrice à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent ? Une once d'hésitation passa alors sur son visage, mais comme Mariko semblait réellement vouloir cacher ses émotions, il se reprit assez rapidement. La jeune Yuhi détourna la tête, et son visage redevint indécryptable. Elle répondit alors à sa question, d'un ton trop calme, trop posé pour être vrai :

- Je suis arrivée il y a quelques jours. Et je n'ai pas eu le temps de visiter. Personne de ma famille n'habite ici, alors je ne connais pas grand-chose... Donc, pourquoi pas…

Le jeune homme sourit, mais cette fois son sourire se fit plus forcé et moins naturel que les fois précédentes. Il était content qu'elle ait accepté sa proposition, mais ne savait pas exactement comment continuer la conversation, sachant qu'il devrait poser les questions et qu'il savait qu'elle ne se contenterait que de répondre de façon plutôt vague.
Un blanc s'imposa alors entre eux, pas forcément pesant ni pour autant léger. Le paysage avait beau être toujours somptueux, Katsuo le trouva beaucoup plus lointain qu'avant. Cette neige cristalline semblait intouchable et la ville regorgeant d'activités intéressantes, semblait être aussi attirante que lorsqu'un prisonnier regardait le monde extérieur. Il se sentit las, prisonnier de ces murs. Son côté sombre faillit s'emparer de lui et le refaire plonger dans la nostalgie. Il ferma doucement les yeux, serra le poing et se ressaisit.
Le blond se leva, lentement, et s'avança vers le bord du toit. Il promena son regard caramel vers l'étendue, et expira longuement. Plus il regardait en bas, loin des cours et de cet établissement qu'il n'en pouvait plus de voir, et plus il avait envie de tout lâcher, de balancer son sac et de prendre la fuite. C'était lâche, c'était stupide, mais c'était faisable. Alors, soudainement, une détermination sourde faisant pétiller ses yeux, il se retourna vers la charmante Mariko et lui demanda énigmatiquement :

- Tu me suis ?

Il n'avait pas besoin d'elle, sachant que trop bien qu'elle refuserait sûrement sa proposition, prétextant qu'elle n'avait pas envie de sécher ou quoi que ce soit d'autre, mais il avait réellement envie de passer l'après-midi loin de cet endroit. Il aurait pu s'en aller et la laisser plantée là, mais pour une fois la solitude ne l'intéressa pas. Le jeune Ryugazaki avait besoin d'emmener quelqu'un dans ses délires, et il en viendrait à insister pour qu'elle l'accompagne. Certes, les supplices ne sortiraient jamais des lèvres du Jupiter, il n'avait besoin de personne. Mais tout de même, une petite balade ne serait pas de refus, et s'il pouvait être en compagnie d'une jolie fille au caractère intéressant, cela semblait d'autant plus plaisant. Il avait besoin de liberté, de quitter ces lieux qu'il n'en pouvait déjà plus de voir, de partir loin de ces pierres grises et de cette odeur de renfermé qui lui laissait en permanence un goût infect dans la bouche. Son côté rebelle avait besoin de s'exprimer et rater quelques heures voire quelques jours de travail ennuyant et intensif le réjouissait au plus haut point.
Restait à voir si la rousse aurait le cran d'accepter sa proposition. Ils se connaissaient à peine, elle aurait sans doute peur de s'engager à sa suite. Qu'importe.

Invité
Défi accepté (PV Mariko) Icon_minitimeVen 12 Fév - 6:16

Défi accepté

Ryu & Mariko

Après mes paroles, je ne pus m'empêcher de rediriger mon regard vers mon interlocuteur. Je ne ratais pas grand-chose, si ce n'est qu'un sourire presque forcé à mon goût. Mes réponses vagues et inintéressantes devaient être pleines d’ennuis. L'étirement sur ses lèvres prouvait peut-être qu'il voulait partir, mais n'osait pas. Difficile de tirer une conclusion avec un sourire. L'agacement se lus sur mon visage, mais rien de bien méchant. C'était compliqué pour moi de ne pas comprendre autrui. Alors j'affichais ce mélange d’exaspération et d'indifférence.

Le silence qui s'ensuivit me soulageait un peu. Cette discussion me perturbait. Tout comme la présence du jeune blond. Je jetais un œil sur lui, puis l'observais. Il semblait plus triste, fixait le paysage. J'en fis de même, et observait de nouveaux cette même vue. Je m'en émerveillais moins, cette fois-ci. Le sol parsemés de bijoux n'était plus que neige. Le sol illuminé par la lumière du jour me semblait plus fade. Rien d'anormal. Éternelle insatisfaite, voulant toujours plus. À la recherche d'une chose qui ne me lasserait plus. On me décrivait instable, jamais heureuse, ou des termes similaires. « Jamais heureuse ? ». Juste lassée rapidement. Même le paysage m'ennuyais... Avant de pouvoir débuter une réflexion sur ma personnalité et ses causes, le blond se mit debout, avant de se diriger vers le bord du toit. Était sûrement pensif, qui sait. Je ne m'en préoccupais pas tellement. Je m'étirais légèrement, toujours assise. Tendit mes jambes, tandis que mes bras soutenaient le haut de mon corps. Ma tête en direction du ciel, j'attendais le temps qui passe. Un mot se répétait constamment dans mon esprit. « Ennui. Ennui. E-n-n-u-i. ». Moi qui, habituellement, appréciais la banalité de mes journées, me languissait d'une situation si simple.

Brusquement, Ryu se retourna, avec un regard des plus agréables à mes yeux. À ce moment précis, j'aimais cette expression. Mais sa question, aussi courte soit elle, me perturbait d'avantage.

- Tu me suis ?


Malgré la bourrasque qui venait de se lever, j'entendis parfaitement ses mots s'échapper de cette voix grave. En premier lieu, l'interrogation prenait place. « Maintenant ? Aller où ? Combien de temps ? Sécher ? ». Il n'avait pas cours, peut-être. Moi, si. Je restais assise, avant de lever de nouveau le regard au ciel. Ce geste ne signifiait en rien que le jeune homme était lourd, ou que sa proposition ne me plaisait pas. J'étais prise d'une grande réflexion.

- Mh...

Qu'on ne croit pas que je rêvassais. Un seul son sortait de mes lèvres, mais intérieurement, je carburais. « Comment faire pour que mes affaires arrivent dans ma chambre ? Je n'ai pas mon portable. Ni mon manteau. Ni d'argent... ». Je me redressa alors, fouillant dans mes poches avant de Jeans, à la recherche d'argent miraculeusement tombé. Je n'en sortis que de malheureuses petites pièces. Je poussais un soupir à la vue de ma pauvreté, avant que mon attention soit attirée la l'une d'entre elles. Un euro. Comment me suis débrouillée pour encore avoir une pièce européenne ? Je ne pus m'empêcher de sourire. Que de souvenirs... Je séchais souvent, auparavant. Je ratais les cours que je jugeais inutiles, partais avec mes amies en villes, tout en riant. J'oubliais souvent d'emmener de l'argent, et j'en rigolais.

Seul problème : à ce moment là, la situation était tout sauf drôle. Se trimballer avec quelques yens et un euro était inutile. Je frissonnais encore, en plus. Avec ce vent qui en faisait des siennes.. D'ailleurs, devais-je réellement sécher ? J'avais promis à ma mère de devenir plus sérieuse, arrivée au Japon. Et en à peine 2 semaines de reprises, je m’apprêtais à recommencer... Je me battais être responsabilité et envie. Rater les cours, ce plaisir dont je ne me lasserais jamais. Décevoir ma mère, c'est une autre chose.

Mais si je me dérobais, expliquant mon souhait d'être une meilleure élève possible ? Pas très crédible, effectivement. Je venais de me faire virer de cours, pour m'y être endormie, puis pour ne pas avoir répondu correctement. De plus, fuir de la sorte me dégouttait. Paraître faible, fuyarde, peureuse. Voilà les seules choses que je fuirais toujours. Ces mots, ces sentiments, ces traits. Je pris cette proposition comme un défi. Défi de le suivre, défi d'éviter mon ennui le plus longtemps possible, défi de satisfaire ma curiosité.

Je me levais donc, avec cet air qui traduisait si bien les pensées énoncées précédemment. Au diable ma bonne raison. Après réflexion, mes cours ne sont pas intéressants, cet après-midi. Avec ce sourire si déterminé et intéressé que je
maîtrisais si bien, je lui répondis sous toute ma hauteur :

- Pourquoi pas, finalement. Je te suis. Tant que je ne rentre pas déçue...


Qu'il voie mon sourire s'étirer, attendant ses réactions. Qu'il sente ce sourire, celui dut à mon addiction de bravades. Je lui offre la maîtrise des choses. Je pris parti de le laisser choisir, de ne m'occuper de rien. Je ne prévoyais rien, ne choisisais rien. Choses que je hais, certes. Qui pourrait me faire paniquer. Mais j'eus envie de sortir de ma zone de confort. Un challenge ne peut être plus compliqué autrement.
Peut-être que ce choix était dut à toutes les facettes montrées indirectement, cet aplomb que je pouvais avoir, le fait de passer d'une timidité, d'une froideur à cette énergie soudaine. Je m'avança, passant à sa gauche. Je le devançais, sourire mesquin au coin. Laissait mes cheveux voler sous mes mouvements. Avant de m'arrêter, l'attendant.
Qu'il chasse mon ennui. Qu'il me montre qu'il peut être un sujet divertissant. Ou mieux.
Réellement intéressant.

DEV NERD GIRL

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