Sei Gakuen
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

 
« Everbody's Asking Questions »

Lilith Natsume https://sei-gakuen.forumsrpg.com/
Lilithcofonda
Lilith Natsume
INSCRIPTION : 25/07/2012
MESSAGES : 2022
LOCALISATION : Ici & là
EMPLOI / LOISIR : Fossile
HUMEUR : Changeante
CHAMBRE : Appartement 204.
« Everbody's Asking Questions » Icon_minitimeVen 2 Nov - 2:29

Everybody wants to see me down
With my body on the dirty ground


Son portable vibrait. Une fois, deux fois, trois fois. Lentement, elle ouvrit un œil, puis l’autre et attrapa le cellulaire d’une main distraite. Aveuglée par la luminescence de l’écran tactile, elle grogna un peu et toucha délicatement le téléphone pour accéder au sms qu’elle venait de recevoir. Numéro inconnu, mais message assez intéressant pour qu’elle bondisse de son lit brusquement et se frotte les yeux pour mieux lire. Assisse en tailleur sur le matelas, elle sourit de toutes ses dents, vaguement excitée par le contenu du sms. Lith reposa son portable sur la table de chevet, se lèva et s’empressa d’ouvrir les volets de la chambre. Les autres étaient déjà partis et à vue de nez, il était probablement 12h passé. Le temps était gris, le ciel crachotait quelques gouttelettes de pluie qui s’écrasaient allègrement sur le sol boueux du stade. Personne aux alentours, elle soupira et se dirigea tel un robot vers la douche. L’eau brûlante la sortit de sa léthargie du réveil et elle s’habilla simplement d’un uniforme, jupe noire et chemisier blanc. Elle était tellement pressée qu’elle en oublia de mettre ses lentilles roses. Quelques barrettes fantaisies pour tenir sa chevelure rebelle et un coup de sèche-cheveux rapide, la voilà prête à se rendre dehors. Avant de dépasser le seuil de la porte, elle vérifia une dernière fois le message reçu en tapotant nerveusement sur son téléphone.

« Si tu veux en savoir plus sur les groupes et leurs faiblesses, rendez-vous à l’hôpital. »

Toujours ce sourire carnassier aux lèvres, elle claqua la porte derrière elle et dévala les escaliers quatre à quatre pour atteindre la sortie du bâtiment. Le vent se mit à souffler brutalement et la fit frissonner, mais le fait d’avoir un informateur lui faisait tellement envie qu’elle en oublia le mauvais temps et se précipita vers l’hôpital de la ville. Essoufflée d’avoir couru pendant près de quinze minutes, elle s’accorda une pause le temps de récupérer. La grande bâtisse blanche qui se dressait devant elle l’obligeait à lever les yeux et elle frémissait à l’idée de franchir les portes de l’hospice. Prenant son courage à deux mains et une longue inspiration, elle entra dans l’hôpital, ce sentiment de malaise la gagnant petit à petit. Elle détestait les hôpitaux. L’odeur. Les murs peints en blancs. Les blessés qui attendent qu’on les prennent en charge. Ouais, vraiment, elle détestait ça. Évitant tout contact visuel avec quiconque, elle traversa le hall et s’installa sur un banc, à proximité du distributeur de boissons. Le bruit ambiant lui donnait envie de devenir sourde, la vue angoissante lui donnait envie de devenir aveugle. Jamais elle n’aurait mis les pieds dans un hôpital si ce n’était pas d’une importance capitale. Il en allait de l’avenir du groupe des Amazons et de sa survie au sein du pensionnat. Ces temps-ci, même Lilith se relâchait, alors il fallait bien remédier à cela. Et cet informateur tombait au bon moment, au moment propice, même. Elle avait tout de même pris ses précautions et emporté sa paire de ciseaux fétiche dans sa poche de veste. Les secondes, les minutes passaient comme à retardement et elle commença à s’énerver impatiemment.

« ‘Tain mais qu’est-ce qu’il fout cet informateur… Fais chier. »

Elle rageait intérieurement, tapait nerveusement du pied contre le sol et avait finit par fouiner dans ses poches pour y trouver des pièces. Tout en les insérant dans la machine, elle réfléchissait une seconde au message reçu. Le numéro étant inconnu, il se pouvait bien que ce soit un piège de ces imbéciles de Bastards ou Aristocrats. Se baissant pour ramasser sa boisson qui avait sans doute un goût atroce, elle sentit une présence derrière elle. Pas d’aura meurtrière, c’est déjà ça. Se relevant subitement, elle fit volte-face et ses yeux semblable à du jade humide se posèrent sur le mystérieux interlocuteur.

« T’as soif ? »

Plus incompréhensible comme approche, ça n'existe pas.

HRP
Je cherche un informateur, le rp était initialement prévu pour quelqu'un mais cette fameuse personne a quitté le forum. SI vous êtes intéressés; n'hésitez pas. <3
© Lith

Invité
« Everbody's Asking Questions » Icon_minitimeVen 1 Fév - 7:29


Oui, certes, il n'avait pas réfléchi. Mais à quoi bon, ce mec était taré et il était nullement utile ni avantageux de s'obstiner à lui dire l'évidence. Ce mec, c'était un simili pote qui n'était rien d'autre qu'un informateur. Ils ne se parlaient pas, ne discutaient jamais ensembles et ne se voyaient que lorsqu'il venait lui remettre les infos que Sato demandait. Et pendant qu'il était en cours de bio, tentant de ne pas s'endormir durant la dissection, il l'avait hélé ou plutôt avait discrètement - si l'on peut appeler ce geste débile ainsi - agité la main dans sa direction. Oui. Il y avait une différence entre les deux. Mais Sato s'en fichait... ce cours était d'un ennui plus que mortel. Même Hadès en serait mort dans ses enfers. Et Perséphone aurait agonisé devant le peu d'entrain du professeur. Alors que cet élève l'interpellait était pour lui un échappatoire. Échappatoire qui n'était pas digne du débarquement de Normandie mais au moins, il pourrait discuter ou se changer les idées selon ce que cet élève aurait de bon à lui proposer. Ils parleraient pour la première fois. Sato hocha la tête afin de lui signifier qu'il pouvait cesser d'agiter le bras comme un épileptique et l'élève hocha la tête à se la dévisser d'un cou sec. Sato soupira en se demandant si ce garçon savait compter algébriquement. Il reposa ses instruments de dissection, ôta son tablier de pseudo scientifique qu'on les forçait à porter et après s'être lavé les mains au lavabo et défait sa queue de cheval obligatoire, il rejoignit son compère. Le professeur sembla sortir de son sommeil debout à ce moment et le dévisagea en fronçant les sourcils. Sato lui adressa un faux sourire étincelant avant de lui tourner le dos.

Heureusement pour lui, son informateur se situait dans le fond de la salle et puisqu'il ne restait que quelques temps au cours avant d'être libre pour le midi, celui-ci s'amusait avec les tripes qu'ils venaient tous d'étudier ainsi que la cervelle et le cœur. Sato haussa un sourcils mi-étonné, mi-découragé. Ça ne le dégoûtait pas le moins du monde, juste qu'il trouvait ces enfantillages déplacés. L'élève lui sourit et Sato réprima l'envie de lui fourrer la tête dans ses tripes. Il regarda le garçon, attendant que celui-ci se décide à lui expliquer ce qui lui valait l'honneur d'être son interlocuteur d'un moment. L'adolescent légèrement boutonneux mais pas au point de ressembler à Frankenstein, abandonna - enfin - ses tripes de porc et déclara d'une voix dépourvue de fluidité:

― J'ai un rendez-vous important à l'hôpital pendant le midi, ça te dérangerait de me remplacer? Parce que... ben... finalement j'ai pas le temps. Quelqu'un d'autre a besoin de moi... un problème d'info, de serveur un truc dans le genre. Et je suis sûr que ça t'intéresserait, il s'agit de Lilith. Je lui ai dit que j'avais des infos à lui révéler mais je peux pas y aller. Et comme tu dois connaître certaine chose, tu pourrais la distraire le temps que je vienne la voir après. Tu voudrais bien? Oui? Merci à toi! Et en échange j'aurai des infos sur les Mermaids!

Et sur ce, la cloche avait sonné et les élèves - sans doute plus féminins - avaient poussé des soupirs de soulagement. C'était pas trop tôt? Y'en avait marre de patauger dans les tripes, les cervelles et les cœurs. Certains avaient même renoncé à la carrière de médecin légiste et il fallait admettre que l'absence totale d'aide venant du professeur n'avait pas contribuer à procurer l'amour du travail médicale qu'était la dissection. Cependant d'autres y avaient trouvé un plaisir fou... comme cet élève. Qui, en entendant la cloche sonner avait tout abandonné et pliant grossièrement son tablier, avait filé comme une flèche vers la porte de la salle.

Et Sato? Que faisait-il dans tout ça lui? Il restait planté là? Cet énergumène avait osé lui dicter un ordre. Pas d'explications de plus, pas les infos qu'il fallait divulguer et surtout, il n'avait pas eu droit à une option de choix multiples et l'adolescent n'avait pas eu le temps d'acquiescer ou de refuser. Bon... fallait croire que Sato venait de recevoir une mission du ciel. Ou d'un élève boutonneux... mais pas trop. Sato se dirigea vers sa place, s'empara de son veston qu'il avait laissé traîner sur le banc. Et juste comme ça, comme si cela paraissait évident, il était sorti de la classe, avait longé les couloirs, poussé les portes et quitté l'établissement, enfilant sa veste. Il leva le nez, les gouttelettes s'écrasant sur le bout de celui-ci, sur la pente de ses joues, ses paupières, partout sur lui et sur le sol. Lilith. Qu'est-ce qu'il pouvait s'en ficher d'elle. Alors pourquoi, inconsciemment, se dirigeait-il vers l'hôpital, comme le lui avait dit son informateur qu'il se promettait de rayer de sa liste? Depuis quand ce genre de personnes, travaillant pour les autres se défilait et refilait son travail à un de ses clients? Oui c'est ça, comme si Sato allait parler à Lilith et tuer le temps en lui racontant des salades. Tien pourquoi pas? Il pourrait lui dire que la salade grecque était bien plus rafraîchissante que la salade césar. Balivernes oui. Comme s'il allait discuter avec l'Amazon. On se fichait de lui ou quoi? Elle et lui, il n'existait pas de discussions possibles entre eux. Ou peut-être que si. À proprement parler, Sato ne savait pas encore vraiment si Lilith et lui n'étaient nés que pour s'entretuer. À vrai dire, leur relation était étrange. Même s'il prétendait ne rien foutre avec elle et qu'elle pouvait bien perdre un bras, il s'en fichait, au fond Sato était plus intrigué. Intrigué de savoir s'il pouvait parler à la demoiselle sans craindre de se faire arracher les yeux.

Ses cheveux s'étaient, au fur et à mesure qu'il marchait, plaqués sur son visage, quelques mèches ayant décidé de passer la frontière de ses lèvres, d'autres voilant sous de minces fils dorés ses iris bleus et d'autres encore, collées, formaient la courbe douce et fine de son nez. Sa chevelure libre ne pouvait plus vagabonder librement. Libérer de l'élastique oui, mais l'eau les alourdissait légèrement et ainsi les empêchait de voyager, les assujettisant aux formes du corps de Sato. Lui, il n'en avait rien à faire, il marchait, les mains dans les poches de son veston noir en cherchant l'hôpital des yeux. Et quand, après avoir flâner dans la ville, il finit par dégoter la bâtisse blanche qui le déprimait plutôt que le calmer - tout ce blanc était une atteinte à la pureté non? - il s'arrêta, se planta fermement devant l'immense bloc immaculé ou presque. Il hésita. Avait-il vraiment envie de parler à cette dégénérée? Bon. Peut-être pas si dégénérée, il en avait vu des plus extrêmes. Du genre: "Qu'est-ce que t'as à me regarder hein? Tu veux ma photo? Viens ici que j'te découpe en rondelle avant de te faire cuir à la broche!" et ce qui, au final avait été exécuté. Sans doute pas découpé en rondelle mais il avait tout de même fini à l'hôpital. Alors bon, Lilith était dégénérée, mais elle ne lui faisait nullement peur. Un petit: "Hey ma belle! Ça baigne?" pourrait certes lui coûter la peau des fesses.

Sato finit par traverser les portes de l'établissement et levant lentement des yeux blasés vers le toit, il scruta tous les azimuts de l'hôpital. Blanc. Trop de blanc. Les gens voulaient décidément tuer leurs patients d'une overdose de blancheur en les forçant à regarder toute la noirceur qu'ils possédaient. Ça n'avait pas marché avec lui, Sato. L'adolescent se décala sur le côté, laissant trois visiteurs quitter les lieux. L'un visiblement démoralisé, l'autre impassible et enfin, la seule femme du trio fière et droite, le mascarat dégoulinant ayant détruit tout le semblant de beauté qu'elle possédait. Après les avoir regarder passer quelques secondes, Sato reporta son attention au hall et vit enfin celle qu'il était supposé rencontrer. Génial. Mais il n'avait vraiment pas envie. Si ça se trouvait, elle allait finir par le mettre sur un lit d'hôpital. Ben tien, il y était déjà ça compliquait moins la chose.

La voyant se lever et se prendre une boisson dans le distributeur à côté d'elle, il la rejoignit de sa démarche dépourvu de bruit tonitruant. Quand il fut enfin à sa hauteur, bien qu'il y avait une grande différence entre les deux, il n'eut même pas le temps de dire quoi que ce soit. Lilith, car ça ne pouvait être qu'elle, comme s'il allait accoster une inconnue, fit volte-face aussi rapidement que le vent claque une porte avec fracas. Non il ne recula pas, ne cria pas et ne pleura pas. Et déjà, l'Amazon lui balançait un salut plus ou moins... original. Sato lui afficha son éternel sourire calme et sûr de lui avant de répondre tout aussi posément:

― Merci. C'est gentil d'avoir prévu le coup. T'es plus sympathique que t'as en à l'air.

Et sur ce, il s'empara sans aucune violence, avec politesse, de la boisson qu'elle tenait dans les mains, l'ouvrit et en but une gorgée, l'avala et enfin, lui adressa un autre sourire moqueur. Il regarda l'étiquette et fit une fausse moue déçue.

― Je m'attendais à mieux. T'as de drôles de goûts. Enfin, c'est comestible. Mais venons-en au sujet. T'as besoin d'infos?

Et il lui décocha un regard en biais, interrogateur.
Lilith Natsume https://sei-gakuen.forumsrpg.com/
Lilithcofonda
Lilith Natsume
INSCRIPTION : 25/07/2012
MESSAGES : 2022
LOCALISATION : Ici & là
EMPLOI / LOISIR : Fossile
HUMEUR : Changeante
CHAMBRE : Appartement 204.
« Everbody's Asking Questions » Icon_minitimeVen 1 Fév - 9:40















Crazy shit.


Etait-ce le destin ou la fatalité, dis-moi ? De toutes les personnes côtoyant le pensionnat de l’île, il a fallu que ce soit toi qui viennes la voir. Non seulement les iris émeraudes de la jeune fille perdirent de leur éclat en un instant, mais en plus un léger rictus se forma sur son faciès de poupée de porcelaine, comme si le moindre regard envers ton visage la dégoûtait. Ah non, pardon, ce n’est pas comme si. Ça l’écœurait sincèrement. Le moindre contact visuel était pire qu’un coup de fouet, pire qu’une pierre jetée en pleine tête. Elle sentait sa bile lui remonter dans la gorge et son ventre se nouer à chaque seconde qui s’écoulait en ta présence. Certes elle aurait pu prendre la fuite, courir à toutes jambes sans se retourner une seule fois mais elle s’était promis de ne plus baisser les yeux devant quiconque. Et cela valait aussi pour toi, bien qu’elle songea distraitement à se carapater loin de cet endroit qu’elle considérait comme sordide et glauque le plus vite possible. Restant sagement debout tandis que tes mains graciles s’emparèrent de sa boisson, Lith te jaugea de ses prunelles de jade, te détaillant de haut en bas, scrutant tes traits fins et délicats sans exprimer le moindre mot, ni la moindre émotion. Ce n’est que lorsque tu exprimas le fait que tu t’attendais à mieux que son sang ne fit qu’un tour. Réaction typique d’Amazon, me direz-vous. Agir avant de réfléchir. Du moins, agir en premier lieu, utiliser son cerveau en option. La voix de Lith s’éleva dans les airs, ni trop grave, ni trop aiguë, un juste milieu presque effrayant.

« C’est toi qui n’a pas de goût pour ne pas aimer le jus de melon. »

Et elle récupéra tout simplement son dû, ni plus, ni moins, mais évidemment en se mettant sur la pointe des pieds, à moitié en équilibre. Pour qui te prenais-tu pour lui parler de la sorte ? La canette dans sa main, elle en bu une longue gorgée, ne pensant même pas au fait que tes lèvres aient touchées le goulot. A la poubelle les codes d’éthiques. Cette gorgée rafraîchissante lui permit d’oublier quelque peu cette sensation nauséeuse qui la gagnait petit à petit parce que tu étais là, à lui parler, à la regarder de travers comme si elle ne valait rien. Après tout, elle s’en fichait éperdument, mais elle n’aimait pas spécialement cette émotion désagréable, celle d’être jugée du regard. Léchant sa lèvre supérieure avec dédain, Lith arqua soudainement un sourcil à tes mots. Certes elle avait besoin d’informations. Mais comment diable avais-tu fait pour obtenir son numéro de téléphone ? C’est dans cette optique qu’elle te considéra de nouveau des yeux, laissant glisser ses pupilles olive sur ton physique. Il fallait l’avouer, tu la regardais de haut, dans tous les sens du terme. Elle, elle était ce qu’on pouvait appeler « petite » et toi, comme tout homme qui se respecte, tu avais bien deux têtes de plus que la Queen. Ça l’agaçait légèrement, en fait. Affichant une petite mine contrariée, la jeune femme-enfant préféra s’asseoir sur le banc derrière elle et poser la canette à ses côtés, croisant les jambes, ses longs cheveux couleur spinelle lui retombant allégrement sur les épaules, frêles et gracieuses à la fois. Second haussement de voix, ton plus suspicieux, regard inquisiteur.

« Le SMS disait que j’aurais des informations sur les faiblesses des groupes. Mais pourquoi est-ce que tu m’enverrais un tel message, cher Roi des Aristocrats ? Vous connaissant un minimum, je dirais que c’est un coup monté pour me faire tomber, ce que vous cherchez tous à faire, plus ou moins. Mais le fait est que, c’est étrange que ce soit sa Majesté en personne qui se déplace pour me voir. As-tu vraiment quelque chose à faire partager ou c’est uniquement pour me faire perdre mon temps, Satoshi ? Sache qu’il est précieux et que je ne suis pas d’humeur clémente ces temps-ci. »

Elle avait évidemment appuyé sur ton prénom, pour marquer le coup. Et c’était la stricte vérité. Depuis sa rencontre avec cet homme masqué puis Taito, successivement, elle était plutôt d’humeur à massacrer des pauvres innocents n’ayant rien demandé que de gâcher du temps à traîner avec des connaissances. Elle ne sauvait plus de fillettes comme elle avait fait avec Ran auparavant ou ne parlait plus de ses problèmes existentiels comme avec Nausikaa. Elle était devenue froide et distante, même avec les propres membres de son groupe. Elle s’en prenait à tout le monde, sans distinctions, sans scrupules. Le goût de la défaite lui laissait ce goût amer dans la bouche et elle ne le supportait plus. Depuis quelques semaines maintenant, elle avait beau remuer ciel et terre pour obtenir la moindre information sur ce foutu type masqué, rien n’en ressortait. On lui disait simplement qu’elle n’acceptait pas d’avoir été prise au dépourvu et on lui conseillait de laisser tomber et de passer à autre chose. Mais Lith, acharnée, ne laissait pas couler. De gré ou de force, que ce soit maintenant comme demain, elle découvrirait enfin la vérité et prendrait sa vengeance.

Et comme le proverbe le dit si bien, la vengeance est un plat qui se mange froid.

HRP
sexe.
© Lith
Invité
« Everbody's Asking Questions » Icon_minitimeVen 1 Fév - 11:57
Oui. Même dans son entourage on se demandait encore la raison d'une telle grandeur. C'était comme si Sato n'était pas réellement Japonais, si on omettait la langue, le nom et le prénom. Il dépassait bien la majorité d'une tête et demie voire peut-être plus. À croire que la famille possédait du sang d'Anglais ou d'Africain. On ne sait jamais. Paraît que ces deux là étaient naturellement grands dans leur population respective. Mais Sato n'allait pas s'en plaindre. Au moins, ainsi, il pouvait regarder les gens de haut... naturellement et sans aucun effort. Oh! Et comme la fierté s'était peinte sur son visage quand la demoiselle l'avait toisé de ce regard peu enclin à l'amitié, avec sa petitesse. Le Roi des Aristo avait failli éclater de rire. Mais sait-on jamais, il préféra laisser la si belle Lith agir comme à son habitude. Il ne fallait pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir... titiller tien. Il détailla la jeune fille de haut en bas, tout en se rappelant allègrement que cette observation n'était pas du tout longue vu la taille de l'Amazon. Cependant, Sato devait admettre qu'il aimait bien la couleur de ses cheveux. Ça lui rappelait... le savon de sa sœur. Ce ne fut qu'à ce moment qu'il remarqua la différence dans ses yeux. La dernière fois qu'il avait vu Lith, n'avait-elle pas les yeux rouges?

Alors qu'il s'apprêtait à lui voler une autre gorgée, même s'il n'aimait pas le goût de cette boisson, le sourire de l'adolescent se fit encore plus étincelant. Comme il appréciait les gens avec un tact aussi franc et dépourvu de ces airs coincés que possédait tout bon Aristo. Ça lui changeait les idées et avec Lith, il ignorait pourquoi mais Sato avait l'impression qu'il pouvait s'amuser, lâcher son fou et déconner. Ce qu'il faisait toujours avec des manières distinguées, parfois prétentieuse, parfois railleuses. Il résista à l'envie de tendre le bras vers le haut afin de placer l'objet de convoitise hors de porter de l'Amazon. Mais en bon gentleman qu'il était, il laissa la demoiselle s'emparer à sa guise de ce qui lui revenait de droit. Lui, il aimait bien finalement Lith. Avec ses grands airs, sa petitesse, sa façon si franche de lui démontrer le peu d'appréciation qu'elle éprouvait à son égard. Ça se voyait rien que dans ses yeux. Aaaaah, le bonheur de faire l'unanimité. Il fallait croire que Sato ne connaissait pas Lith comme il le pensait. Elle n'était pas si sauvage, comme on le lui avait décrit.

Il laissa donc l'Amazon prendre une gorgée de sa propriété et répondit d'un ton narquois, à sa question.

Sorry. Je n'aime pas les cucurbitacées. Tu sais? Les concombres, les citrouilles, les courges, les cantaloups, les pastèques. T'as saisi?

Bien entendu, il n'était pas une cruche niveau anglais. Il haussa un sourcil, inquisiteur et joueur à la fois lorsque la demoiselle le regarda de nouveau. Eh bien. Comptaient-ils faire un combat les yeux dans les yeux, espérant que l'autre flanche, comme quand on était gosse? Et sans plus de cérémonies, Sato laissa Lith, Reine des Amazons s'asseoir sur le banc près de la machine. Lui-même détourna son attention et porta celle-ci sur la grosse caisse qui, foi d'orange, était tout à fait grossière et incongru dans un endroit pareil. Aussi colorée que les boissons qu'elle devait distribuer en échange d'un gain, elle ne passait pas inaperçu et Sato était certain que quelques personnes avaient dû se prendre une porte dans la tronche en regardant la machine. Celle-ci était tout de même sadique. Parfois, juste pour faire rager ou pour faire perdre le temps, elle avalait les sous qu'on lui donnait et ne rendait pas la boisson demandé. Sato hésita à se prendre une bouteille d'eau qui était indiquée, bien en bas des liqueurs et des jus. Ses iris bleus se posèrent sur une Lith contrariée. Il en fut satisfait. Malgré le peut de taille en longueur qu'elle possédait, elle avait tout ce don une Reine devait avoir. Enfin, physiquement. Le style gracieux quand elle croisait les jambes, cette chevelure pétante qui ne devait pas passer inaperçue dans une masse majoritairement brune ou noire. Enfin, elle ne devait pas non plus être des plus voyantes. À vrai dire Sato n'en savait fichtrement rien.

Profitant du fait qu'elle avait déposé sa cannette et qu'elle entamait son discours, l'adolescent vint la rejoindre en s'asseyant à côté d'elle, l'écoutant et, par pure provocation, s'emparant derechef de la cannette de la Reine et la portant à ses lèvres, nonchalant comme si c'était naturel. Il fit mine de ne l'écouter que des oreilles, faisant semblant d'être distrait par les quelques personnes qui passaient dans le hall. Le con qu'il était à jouer ainsi avec elle. Il allait sans doute finir par se prendre une raclée. De toute manière, ça ne le dérangeait. Quand bien même qu'il était gentleman, il fallait traiter les femmes d'égales non? N'était-ce pas ce qu'elles demandaient depuis tant de décennies? Autant le leur donner. Surtout à une femme comme la Reine des Amazons. Il hocha une ou deux fois la tête et eut un rire sous cape en entendant sa Majesté. Comme il état bon de paraître plus noble qu'on ne l'était réellement! Quand elle eut fini sa tirade fort intéressante et fier de savoir que la demoiselle connaissait son titre, ses doigts tambourinèrent gracieusement, sans dureté contre la paroi métallique de la cannette. Il avait pris une pose décontractée, se sentant à l'aise mais jamais Sato ne perdait de sa prestance, de sa dignité. Il était donc décontracté mais à sa manière. Il n'était pas avachi sur le banc comme les stones après une dose, même plusieurs. Il avait un honneur à préserver après tout.

― Eh bien... je dirais les deux si ce choix de réponse figure dans la "sous-liste" que tu ne m'as pas encore présentée. Mais étant donné que je suis Roi, il est tout à fait évident que je ne me déplacerais pas pour rien, bien entendue. Ma chère petite Lith. J'ai, malheureusement, oublié de me munir d'un petit tabouret. Tu ne m'en tiendras pas rigueur j'espère? Je m'égare. Bref, c'est un mec dont il manque quelques neurones mais qui tenait lieu d'informateur universel. Il t'a envoyé ce message mais comme il ne pouvait pas venir, le con m'a envoyé à sa place. Oui je sais, j'aurais pu l'envoyer chier. Mais après tout, une discussion avec toi, c'est bien tuer le temps, mais avec plus de divertissements.

Il prend une autre gorgée en souriant, largement amusé et cette fois, il n'allait certainement pas le cacher. Lith était si drôle à voir frustrer. Il continua d'un ton désinvolte, sa voix suave ne semblant nullement cacher quoi que ce soit. Ou alors il jouait son jeu.

― Tu peux m'appeler Sato. Ça fait moins solennel entre Roi et Reine, on peut se permettre ça non? Mais c'est toi qui vois, je n'ai rien contre. Surtout pas sa Majesté. Tu as besoin de quelles infos en particulier? En tout cas je peux te dire, si tu ne le savais pas déjà, que ce blanc est déprimant.

La situation était comique. Deux nobles ennemis bavardant sur un banc d'un hôpital comme si la guerre n'existait pas. À quand les poings je vous prie? Sato restait tout de même sur ses gardes. Il ne fallait jamais sous-estimer la demoiselle. Jamais.

Jamais.

Et puis peut-être qu'il pourrait lui aussi récolter des informations au passage. Ce n'était pas vraiment son intention, ça faisait pratiquement parti de sa vie. Disons qu'il était en visite royale. Oui c'était ça. En visite royale.
Lilith Natsume https://sei-gakuen.forumsrpg.com/
Lilithcofonda
Lilith Natsume
INSCRIPTION : 25/07/2012
MESSAGES : 2022
LOCALISATION : Ici & là
EMPLOI / LOISIR : Fossile
HUMEUR : Changeante
CHAMBRE : Appartement 204.
« Everbody's Asking Questions » Icon_minitimeSam 2 Fév - 2:14















Crazy Shit.


Honnêtement, assise ou non, elle détestait littéralement ce sentiment d’infériorité qui la rongeait subtilement. Elle n’aimait pas se sentir impuissante, que ce soit face à un homme ou une femme, ou même un animal. Elle exécrait les gens de grande taille, probablement. Et encore plus quand ceux-ci la dévisageaient avec ce regard hautain, comme si elle n’était qu’une faible fillette quémandant un peu d’attention, comme cet abruti de Taito ne cessait de lui répéter à chacune de leur rencontre. Mais au moins, lui, il n’avait pas comme toi deux têtes de plus, forçant avec agacement la Queen à lever les yeux, chose qu’elle n’appréciait point faire. C’est en tapant nerveusement du pied qu’elle t’écoutait distraitement, ses yeux voulant gentiment t’envoyer des éclairs qui pourrait te foudroyer en un instant. Malheureusement, ça n’arriva pas et elle dû tendre l’oreille pour mieux cerner tes paroles. L’accent anglais était des plus étranges, mais elle fut en quelque sorte contente de savoir que tu avais des bases dans cette langue, lui rappelant fièrement ses origines. Bien que ta réponse fût d’un ridicule exacerbant, un faible sourire s’étira sur les lippes rosées de la demoiselle, avant que celles-ci ne s’entrouvrent légèrement pour te répondre, sur un ton des plus narquois, pour faire dans la continuité.

« I understand. Peut-être que sa Majesté n’aime que le caviar et le champagne. »

A vrai dire, elle avait marmonné sa phrase dans sa barbe, certainement parce que tu avais une arrogance des plus totales en ne l’écoutant qu’à moitié, ce qui évidemment, la mettait en rogne, caractère de chien oblige. Et ses yeux semblable à du jade humide s’attardèrent longuement sur ton faciès quand tu pris place à ses côtés sur le banc, prenant négligemment sa canette, buvant le contenu comme s’il t’appartenait, toujours ce foutu sourire moqueur vissé au coin des lèvres. Son petit minois d’adolescente se crispa, prenant une légère grimace, elle serrait les dents, gardant précieusement sa haine en elle, attendant le moment opportun pour plus tard, te frapper. Pour un Roi tu n’avais pas la notion de respect, ou du moins, tu aimais provoquer Lith, à croire que la voir dans tous ses états t’amusait au plus haut point. Elle écouta de nouveau sans saisir, faisant semblant de ne pas tenir rigueur de tes propos belliqueux, mais son pied tapait plus fort sur le macadam immaculé, démontrant une indubitable exaspération de sa part. Tu pris un malsain plaisir à continuer ton speech ; buvant de nouveau dans sa canette, jouant avec impertinence avec elle, avec ses nerfs, avec sa capacité à garder son self-control. Sincèrement, la seule chose qui la faisait ne pas céder à ses pulsions meurtrières, c’était bel et bien parce que ce blanc déprimant lui rappelait le lieu dans lequel vous vous trouviez en ce moment-même. Et il était indécent de saigner quelqu’un à vif dans un hôpital ; cela ne se faisait pas, du moins dans la petite tête de la Queen, c’était d’une impolitesse sans nom.

« Très bien, Sato. Mais je ne crois pas que cela soit nécessaire que tu me donnes des informations, tu ne dois pas en savoir plus que moi. A vrai dire, en ce moment la guerre qui nous oppose ne m’intéresse pas, je suis préoccupée par autre chose. Tu dois assurément être au courant, étant donné ton statut. J’ai reçu il y a quelques semaines la visite d’un homme masqué, qui m’a salement amochée. Ma réputation en a pris un coup et je ne prends plus la peine d’écouter les rumeurs qui courent désormais. J’ai beau m’évertuer à chercher son identité, rien n’en ressort. Cela me travaille jour et nuit, parce que je n’attends qu’une seule chose… »

Elle marqua une pause, le temps que ses iris se plongent dans les tiens, s’enfonçant profondément. Le temps n’avait plus d’importance quand elle te regardait, tu avais quelque chose d’intéressant, qu’elle ne saurait nommer. Une étrange prestance qui forçait ses prunelles à te fixer sans la moindre gêne. Tu étais aussi fascinant que repoussant.

« Que je découvre enfin qui est ce satané type pour lui coller la raclée de sa vie. Si tu as quelque chose qui pourrait m’intriguer, merci de m’en faire part. »

Léger rictus. Elle s’en voulait encore d’avoir « remercié » son interlocuteur, même s’il n’avait encore rien répondu pour le moment. C’était dans sa nature, elle haïssait le sentiment d’être redevable envers autrui. Une entrée fracassante dans le hall de l’hospice la força à détourner le regard pour voir ce qu’il se passait. Une femme était en train d’accoucher, criant et pleurant à la fois. Lith pris sa canette de force et en bu une longue gorgée avant de l’écraser pour la jeter à la poubelle d’un mouvement fluide. Et sa voix s'éleva de nouveau, avec légèreté.

« Ce n’est pas que le blanc qui est déprimant, en fait. »

Désignant du regard la femme qui était sur le point de faire sortir de ses entrailles un nouveau-né, elle soupira longuement en penchant la tête, ses longs cheveux glissant délicatement sur le côté. Elle avait du mal à concevoir qu’une naissance était quelque chose d’heureux. Pour elle qui avait lâchement abandonnée à son arrivée dans ce monde, donner la vie n’était qu’un moyen de perpétuer sa lignée. Elle laissa ses pupilles dériver sur la scène, attendant simplement que le temps passe.

HRP
seeeexe.
© Lith

Invité
« Everbody's Asking Questions » Icon_minitimeSam 2 Fév - 15:25
Le caviar et le champagne. Certes, le caviar mais le champagne. Jamais. Pas même sous la torture il ne prendrait de champagne. Son honneur en dépendait. Ce qui prouvait que le jeune homme ne possédait pas un manque d'inattention aussi élevé qu'on pouvait le croire. C'était déjà ça. Déjà, les coups d'œil que Sato jetait à Lith lui était purement agréable. La voir trépigner ainsi, lui lancer des éclairs et semblant se retenir pour ne pas lui défigurer la figure, était pour l'Aristo, quelque chose de semblable à un film de Charlie Chaplin. C'était comique. Et en bon Roi des oranges, s'était sa façon originale de soutirer des infos ou tout bonnement, devenir ami avec l'ennemi pour en tirer profit. Ou alors c'était tout faux. La Queen l'intéressait peut-être sincèrement. Cependant, étant donné que Sato n'était pas, comme il l'avait démontré de nombreuses fois dans le passé, doué en sentiments et émotions. Sans doute était-il le pire détecteur de sentiments du monde. Même un vers devait savoir déchiffrer ce qu'il ressentait dans sa vie d'invertébré. Il ne ressentait pas grand chose non plus... et peut-être était-ce ça le problème. Peut-être qu'au fond, Sato était plus amical qu'il ne le laissait paraître. Non. On s'en fout, il était Roi. Son but? Gagner. Gagner et rien d'autre. Et après avoir démontrer au peuple que les Aristos étaient d'une puissance imbattable, alors après il allait pouvoir se prélasser.

Sato fixa le mur blanc en écoutant, cette-fois, attentivement ce que la petite Reine avait à dire. Bien que son jeu lui plaisait, il savait quand s'arrêter. Avant de recommencer. Seulement sur les gens qu'il... appréciait. Oui, en effet il était au courant. Étonné de savoir que l'amazon suprême ne s'intéressait pas à la guerre qui devait pourtant la toucher dans les premiers, étant donné qu'elle était Reine, le Roi des Aristo voilà son étonnement derrière un hochement de tête, la cannette au bord des lèvres. Il fronça vaguement les sourcils à la mention de "l'homme masqué". Il avait entendu quelques rumeurs, plusieurs même et avait basé la sienne. Il fallait croire que cet homme faisait forte sensation pour ainsi être chochoté dans les couloirs entre élèves de tout groupe. Justicier, cruel personnage, mystérieux homme voilé, inconnu, "je-sais-pas-c'est-qui-ce-taré", Sato en avait entendu. Certains prétendaient qu'il était avec les Bastards d'autre disaient qu'il était avec les Aristos. Des élèves avaient même murmuré que ce serait une femme. Espèce de cons en crêpe, s'était dit Sato.

L'adolescent fit glisser son regard azur vers Lith au moment où celle-ci le dévisageait et pour un regard, il était assez intense. On aurait dit une impératrice de Chine, ambitieuse. Il le perçait et Sato comprit que la jeune fille serait prête à tout pour retrouver et régler son compte à cet homme. Mais toujours sûr de lui-même, Sato soutint le regard de la demoiselle, prenant une autre gorgée, ses yeux pâles transperçant également le regard de Lith, avec sa prestance et ses manières.

Et le Roi sourit lorsque la belle Amazon approuva son hypothèse. Eh oui, elle était mue par une détermination vengeresse. Et curieusement, Sato voulait voir ce combat lorsqu'elle le trouverait, son agresseur. Mais il était hors de question de lui étaler toutes les infos. Non, surtout pas. Il fallait la laisser chercher un peu non? Ce serait plus amusant. Du point de vu de Sato en tout cas. Et une étincelle moqueuse, cynique passa rapidement dans ses iris bleus lorsqu'elle le remercia. Tien? Lilith, Reine des Amazons remerciait les gens? Puis il revint à ses pensées. Que pouvait-il dire? La vérité? Tout ce qu'il savait ou ne savait pas? Et alors qu'il y pensait, les criants aigus, puissants et pas du tout incongrus dans un hôpital, ainsi que les pleurs le ramenèrent entre les murs déprimant et Sato regarda, comme Lilith, en direction de la femme qui acouchait. Impassible, il ne réagit même pas et encore moins lorsque la Queen s'empara non sans brusqueries, de sa cannette. Elle aurait pu le lui demander quand même. Et les bonnes manières? Oui bon, il les avait enfreints en premier mais ce n'était qu'un simple détail insignifiant.

S'étant penché afin de libérer sa vue du dos de Lith, il appuya à nouveau le sien contre le mur et n'ayant plus la cannette, il décida d'entamer ses propres explications ou plutôt d'éluder la question sous-entendue dans les dires de la demoiselle.

― Tu n'aimes pas voir la naissance de quelqu'un? Je te comprends... Nombre d'enfants seraient mieux inexistants plutôt que de vivre seuls ou indifférents. Faut croire qu'il y a des gens qui n'ont pas le sens des responsabilités.

Il appuya sa tête contre le mur et sourit en regardant le plafond, soufflant sur l'une de ses mèches dorées.

― Mais je suppose que c'est mon avis. Il ne doit pas compter. Ou alors la démocratie est devenue monarchique.

Et il resta dans sa contemplation du plafond. Franchement, lui, il se serait bien passé de la naissance d'une certaine personne en particulier. Sa vie aurait été si facile.

Spoiler:
Lilith Natsume https://sei-gakuen.forumsrpg.com/
Lilithcofonda
Lilith Natsume
INSCRIPTION : 25/07/2012
MESSAGES : 2022
LOCALISATION : Ici & là
EMPLOI / LOISIR : Fossile
HUMEUR : Changeante
CHAMBRE : Appartement 204.
« Everbody's Asking Questions » Icon_minitimeDim 3 Fév - 4:00















you found me.


« Ce n’est pas que je n’aime pas voir la naissance de quelqu’un, ce n’est pas ça. C’est que parfois, donner naissance est juste un moyen ou un prétexte pour obtenir quelque chose de quelqu’un. De toute manières, je ne connais pas cette femme, je ne vais pas la juger parce qu’un enfant sort de ses entrailles en ce moment. C’est juste que ça m’écœure un peu et j’ai faim, alors bon, voilà. Je n’ai pas encore mangé, préférant me précipiter tête baissée ici parce que je pensais obtenir des informations vraiment indispensables. »

Cela sonnait comme un reproche pour toi, mais Lith n’arrivait pas à déterminer si c’en était un ou non. Dans sa tête, tout était mélangé, comme une toile qu’on n’arrive pas à finir ou un roman inachevé. Pour tout avouer, elle se souvenait de quelque chose qu’elle préférait oublier, qui la concernait elle et toi. Ça la mettait mal à l’aise, mais il fallait s’en accommoder et faire semblant de rien voir, de ne rien se rappeler. Étais-tu dans la même situation ou était-elle la seule à se sentir comme ça ? Elle était toujours assise, contemplant avec un certain dégoût la femme qui hurlait à s’en percer les poumons, se débattant comme une furie auprès des infirmières et des médecins qui s’affairaient autour d’elle, tentant de la calmer pour qu’elle monte sur le chariot qui l’emmènerait en salle de travail. Lith laissa un profond soupir s’échapper de ses lippes rosées et croisa les bras sur sa poitrine, observant la scène qui se déroulait sous ses iris. Tout ce blanc lui donnait franchement la nausée, tous ces cris la mettaient dans l’embarras, elle détestait ce sentiment d’insécurité qui la rongeait. Elle craqua soudainement après quelques minutes et se leva d’un bond, se plantant devant toi, son visage s’approchant du tien brusquement et ses prunelles sondant ce dernier avec attention. Il était impossible pour elle de rester une minute de plus dans ce hall d’hôpital, cela lui rappelait trop Reira. Et trop de mauvais souvenirs la mettait dans une rage folle.

« Sato’, quittons cet endroit sordide. J’irais où tu veux mais partons d’ici. Je sens que je vais m’évanouir. »

Oui, elle était faible et vulnérable et alors ? Elle-même ne savait pas pourquoi les choses prenaient cette tournure, mais tout ce qu’elle avait compris, c’est que son esprit semblait s’affaiblir en restant près de ce lieu. Comme si elle perdait toute envie de vivre et que la Mort l’attendait au tournant. Est-ce que Reira avait ressenti la même émotion avant de mourir ? Est-ce qu’elle aussi avait perdu l’envie de vivre et attendait simplement l’heure ? Lith chassa ses pensées morbides de sa conscience et s’empara sans te demander ton avis de ta main, te forçant à te lever du banc parce qu’elle tirait dessus. Tu n’étais pas ce qu’on appellerait un « musclé » alors il fut aisé de te traîner vers la sortie, passant devant la femme qui criait toujours. Ce ne fut qu’une fois à l’extérieur qu’elle relâcha tes doigts prisonniers des siens, n’osant pas te regarder en face, trop gênée par ce qu’elle avait osé faire quelques minutes auparavant. Jamais de sa vie elle n’avait pris la main de quelqu’un et encore moins celle d’un homme. Regardant distraitement la rue qui s’étendait à perte de vue, l’asphalte piétinée par les passants plus ou moins pressés, le brouhaha ambiant lui rappelant combien l’île était mouvementée, elle laissa son regard glisser sur les nombreux restaurants qui lui faisaient instinctivement de l’œil. Les odeurs qui émanaient de ces derniers parvenaient jusqu’à son nez aquilin. Elle avait l’odorat développé, la reine. En fait, ses cinq sens étaient développés, plus que la moyenne. Peut-être parce qu’elle était plus sensible que d’autres. Inexorablement attiré par un restaurant de ramens, elle laissa ses yeux dériver vers toi, mais sans pour autant te regarder dans les yeux. De toute façon, vue sa taille et vue la tienne, il était impossible pour la petite reine de te regarder droit dans les iris sans devoir lever le regard. Et tant pis si elle baissait les yeux, elle s’en fichait éperdument. Elle avait juste trop honte. Les joues cramoisies et pointant du doigt le restau’ qui lui faisait terriblement envie, elle haussa de nouveau la voix, presque avec timidité. Elle ne se reconnaissait pas. Elle agissait comme une fille. Comme avec Akira par le passé. Les scènes se répétaient comme un disque rayé. Sauf que tu n’étais pas Akira et que les sentiments que la Reine ressentait n’étaient pas tout à fait les mêmes. Quoique, ressemblants.

« Est-ce que t-tu veux m-manger avec moi là-b-bas ? »

Sa langue fourcha et elle se mordit celle-ci, affichant une légère grimace sur son visage enfantin. De plus, elle bégayait. La reine des Amazons avait bégayé. Le Démon agissait comme une demoiselle. Le Démon se découvrait une partie féminine inconnue. Décidément, rien n’allait quand elle était en ta présence, quand tu la regardais de tes prunelles azuréennes. Que tu dévisageais son faciès de poupée de porcelaine. Elle devenait une autre personne. Ou alors elle était juste son vrai soi. Parce que toute sa carapace s’effritait, elle se conduisait comme une jouvencelle en émoi. Cela l’effrayait, oui. Elle se faisait peur, elle ne se reconnaissait plus. Toute la haine qu’elle éprouvait envers les mâles semblait disparaître, comme balayée par une tornade. Pourtant, elle était clairement dans son état normal. Ni drogues, ni alcool. Peut-être que tout simplement, elle était elle-même. Piétinant du pied un caillou imaginaire sur le sol, elle attendait simplement une réponse de ta part, le feu qui dévorait ses pommettes d’habitude si pâle s’accentuant légèrement.

HRP
© Lith
Invité
« Everbody's Asking Questions » Icon_minitimeDim 3 Fév - 8:52
Il avait hoché vaguement la tête, perdu dans ses propres pensées. Il regardait également la femme mais contrairement à Lith, il n'était pas dégoûté. Juste impassible, d'un calme encore plus troublant que lorsqu'il avait une idée qui lui trottait en tête. Il regardait les infirmiers et infirmières et les médecins sexe confondu qi l'aidait à monter sur le chariot, chose ardue devant les réticences de la femme. Eh bien. Ne voulait-elle pas accoucher en privé? Ou était-elle une star prise par les feux de la rampe? Les yeux de Sato s'étaient transformé en vide. Il ignorait désormais l'existence de la Reine des Amazons. Il pensait à la naissance dont il avait été témoin. Témoin oculaire plus ou moins conscient étant donné qu'il n'avait eu qu'un an à la naissance de sa sœur, née le même jour que lui. Naissance horrible, heureuse, dévastatrice. Si la vie voulait mettre au monde un enfant charmant, ce n'était pas dans sa famille qu'elle aurait dû le faire. Tout le monde avait rabroué Sawako. Tout le monde n'avait pas voulu de sa naissance. Tout le monde lui avait tourné le dos. Tout le monde... sauf Akiyo et Sato. Eux, ils ont accepté la naissance. Mais quand Sawako est morte, le Roi des Aristos n'avait jamais autant exécré la vie. Donner vie à une enfant leucémique et rejetée, quelle connerie! Et il n'aimait pas la vie. Non, il n'aimait vraiment pas la vie. La sienne en tout cas, il s'en serait volontier passé. Mais Lith avait raison et l'adolescent fit une moue de déception et de découragement. Battu par une fille. Il fallait admettre qu'il n'avait pas de talents en maternité. Elle avait raison de ne pas juger cette femme. Après tout, aucune ne vérifie si elles sont dans leur ovulation avant de copuler avec leur amant. Il dérapait sur le sujet et pragmatique, Sato cessa d'y penser tout en restant rivé sur l'endroit où la femme avait disparu. Plongé dans ses pensées, il cligna des yeux, surpris lorsque le visage de la Queen se présenta soudainement devant le sien. Il ne bougea pas d'un poil, la dévisagea innocemment ou plutôt, le regard innocent car son visage était bien trop mature pour exprimer une candeur enfantine. Décidément, aux yeux de Sato les prunnelles de la demoiselle étaient fascinantes.

Sato allait répliqué, assez tard, qu'il avait des infos mais il ne put placer un mot. Pas une syllabe, une lettre, il fut subitement traîner vers l'extérieur de l'hôpital, traversant le hall rapidement. En fait, il aurait pu répondre mais lui-même légèrement perdu dans son monde avait semblé entendre la voix de Lith comme un écho lointain. Et le temps s'était ralenti, l'empêchant d'être lui. Il se laissa guider par l'Amazon encore plus surpris par cette initiative fort peu attendue de sa part et malgré qu'il aurait pu afficher une certaine résistance, Sato ne daigna pas regarder plus la femme et tandis que Lith et lui franchissait les portes de l'hospice, il ne réussit qu'à prononcer quelques mots qui firent s'envolersa crédibilité.

― O... oui? Oui. D'accord mais euh... tu sais il y a des lits à l'hôpital si tu manques de t'évanouir.

Oui. Il avait raté sa phrase car il comprenait... légèrement les raisos pour lesquelles Lith ne désirait pas rester dans ce bâtiment. Oui. Le blanc était largement déprimant. Sato venait de faire une découverte des plus capitale. Lith était beaucoup plus... sociale? Gentille? Ouverte? Bref, elle était plus quelque chose qui l'étonnait. Ça le faisait rire à la fois mais l'adolescent préféra s'abstenir. Lorsqu'elle relâcha enfin sa main, le Roi des Aristos se la passa distraitement dans les cheveux, élégamment. Pourquoi pas l'autre? Sans doute parce que c'était un geste automatique d'utiliser la main qui ressentait encore un toucher étrange. Il se rappelait avoir adresser la parole à la demoiselle, l'avoir défier du regard, emprunter quelques affaires peut-être mais touché... non. Il ne se rappelait pas l'avoir pleinement toucher. Peut-être effleuré, mais pas touché. Le jeune homme préféra taire ses pensées, se disant qu'il devait sans doute halluciner. Et quand l'Amazon bégaya en lui demandant s'il voulait l'accompagner, Sato leva le regard amusé vers le ciel. Celui-ci avait retrouvé sa teinte azur tout comme le jeune homme avait retrouvé sa malice, sa façon d'agacer les gens, les provoquer. Il pencha légèrement la tête sur le côté et baissa les yeux, regardant directement Lith, naturel. Naturellement élégant. Prestance qui ne devait pas plaire à tout le monde.

― Hum... je ne sais point. Je suppose que je n'ai pas à m'inquiéter de la guerre garçons VS filles pour l'instant. Tout de même, c'est assez étrange que la Reine invite le Roi adverse. Tu veux que je paie?

Il sortit son cell et vérifia l'heure avant de sourire, amicalement. Lui, il ne sentait aucune gêne pointer en lui. Il fit un pas, un autre et quelques autres, s'éloignant afin de se diriger vers le restau en question puis s'arrêta. Les mains dans les poches de son veston noir, sa chevelure soyeuse encadrant doucement son visage, il lança:

― Tu viens? J'ai faim aussi. Et je n'aime pas trop attendre quand mon ventre quémande.

Comique. Il se sentait investi de la mission de faire le con, d'agacer Lith. Il ne la regardait plus de haut d'un coup. Peut-être parce qu'ils avaient un certain point commun niveau hôpital et royauté. Ou peut-être parce qu'en ville, il pouvait faire autre chose que de penser à la guerre. Certes, dès qu'il serait de retour, hop! plan d'attaque pour prendre une longueur d'avance. Mais maintenant, présentement, il se sentait naturel. Bien que son naturel à lui était royal au moins sa prétention avait diminué. Il attendit donc que Lith se décida de le rejoindre. Il avait tout son temps, sécher quelques cours n'allait pas le tuer. Il était trop intelligent pour ça. Bon. D'accord la prétention régnait toujours.
Lilith Natsume https://sei-gakuen.forumsrpg.com/
Lilithcofonda
Lilith Natsume
INSCRIPTION : 25/07/2012
MESSAGES : 2022
LOCALISATION : Ici & là
EMPLOI / LOISIR : Fossile
HUMEUR : Changeante
CHAMBRE : Appartement 204.
« Everbody's Asking Questions » Icon_minitimeLun 4 Fév - 10:42
Contenu sponsorisé
« Everbody's Asking Questions » Icon_minitime
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sei Gakuen :: Archives RP-