Sei Gakuen
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"On s'connait non ?" [PV : Takeo]

Invité
"On s'connait non ?" [PV : Takeo] Icon_minitimeJeu 14 Fév - 3:43
« Une nouvelle partie qui commence. Juste ça. De nouveaux pions mais toujours les mêmes règles, le même but ». C’est ce que se répétait Manami depuis ce matin. En effet ça ne faisait même pas une journée qu’elle était arrivée dans ce nouveau lycée, moins d’une journée que son père l’avait lâchement abandonnée dans un lieu inconnu, encore une fois. Mais son petit jeu n’allait pas s’arrêter pour autant, non loin de là, il allait juste repartir à zéro. Elle allait découvrir tous les secrets des pensionnaires, tous les mémoriser, et elle allait menacer quiconque se dressant devant elle de les divulguer. Et pour ceux qui n’ont pas de secrets ? Tout le monde en a, c’est bien connu. Si elle n’arrive pas à les trouver ? Tant pis, elle les inventera, elle n’est plus à ça près. Du moment que les gens sont tenus par la peur, peu importe si elle dit la vérité ou non, il y aura toujours une personne prête à la croire. Oui, Manami est une sale manipulatrice, mais elle a l’avantage d’être une experte dans ce domaine.

Mais pour cette première journée, elle n’avait pas eu envie de faire d’histoire. Non, se faire remarquer dès le premier jour n’était certainement pas une bonne idée et il valait mieux la jouer fine. Mais ce n’était pas pour autant qu’elle avait prévu de rester toute la journée à flâner à ne rien faire. Non, une perte de temps aussi inutile n’est pas dans son genre. Comme bon nombre de manipulatrice, la blondinette était aussi calculatrice et tout ce qu’elle faisait avant un sens pour elle, un objectif bien précis. Pour savoir dans quel monde elle venait d’atterrir, une récolte d’information était sans aucun doute indispensable. Pas grand-chose, elle n’allait tout de même pas s’embêter à faire une recherche minutieuse sur chaque élève dès le premier jour. Juste le nécessaire pour savoir dans quoi elle s’embarquait, les grandes lignes qui décrivent ce lycée de la dernière chance pour beaucoup.

Ainsi, elle avait à peine posé ses bagages dans la chambre qu’on lui avait attribué, qu’elle était déjà ressortie pour faire un tour de l’académie. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour comprendre qu’il existait une certaine animosité entre les filles et les garçons de ce pensionnat. Une guerre des sexes ? Ridicule. Pour Manami, personne n’est supérieur, tout le monde peut être manipulable à souhait, et n’importe qui n’est à l’abri de voir sa réputation dégringoler à cause d’un secret mal gardé ou une rumeur propagée par une personne malintentionnée. Elle passa donc la journée entière à se balader l’air de rien dans l’académie, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur, ne restant jamais plus d’une heure au même endroit. Mais ce n’est pas parce qu’elle affichait un air distrait avec son bouquin ouvert dans les mains qu’elle n’était pas à l’affut. L’oreille tendue, les yeux observant discrètement n’importe quel détail, elle épiait chaque personne qui croisait son chemin. Bien sûr, ne connaissant personne, savoir qui couche avec qui, qui a dit ou fait quoi et où, tout cela ne lui était pour le moment d’aucune utilité. Mais tout ce qu’elle entendait ou voyait se rangeait soigneusement dans un petit coin de sa tête, tranquillement, prêt à être ressorti à n’importe quel moment. Aucun secret, détail ou rumeur seraient inutiles dans peu de temps, lorsqu’elle aura commencé à s’amuser avec ces nouveaux pions.

Après cette dure journée de collecte d’informations, il fallait qu’elle mange. Si elle pouvait éviter d’aller au réfectoire et risquer de se faire accoster par des « Oh tu es nouvelle ? Viens on va te faire visiter ! » de tous les côtés pour se faire enrôler dans un groupe, ça serait pas plus mal. Son premier diner serait donc à l’extérieur, en ville. Mais on hors de question de manger seule dans un restau’, ça fait trop pauvre fille solitaire, ou c’est un coup à se faire draguer par des types louches. Une simple salade à manger au chaud dans une sandwicherie sera largement suffisant. C’est quand même drôle, ici aussi, elle réussit à obtenir des ragots sur des élèves du pensionnat. Il faut croire qu’ils sont plutôt fêtards et très disciplinés en ce qui concerne les couvre-feux d’après ce qu’elle entend. Si elle se fit à ce qu’un groupe de jeune dit, ils vont tous au bar qui se situe au coin de la rue, un bar réputé pour les alcools offerts plutôt facilement. Pourquoi pas après tout ? Demain il n’y a pas cours et c’est le meilleur moyen de voir comment se comportent les étudiants d’ici dans ce genre de lieu, et qui sait, peut-être même avoir les premières cartes en main pour faire pression sur ces jeunes inconnus.

Le groupe qui lui a lancé l’idée sans le vouloir part, mais elle attend plus de trente minutes pour quitter la sandwicherie, bien qu’étant nouvelle, personne ne peut ne douter ce qu’elle manigance. Une vieille habitude de quand elle « traque » quelqu’un… Mieux qu’un agent du FBI ! Bien sûr Manami n’a aucun mal à trouver le bar en question puisqu’il est dans la même rue, et qu’une légère file d’attente en sort. Elle rentre sans problème et parvient dans un lieu de dépravation total. La plupart des filles, dont certaines ne doivent même pas être en âge d’être ici, sont encore en uniforme scolaire, aguichant de façon provoquante quiconque se laisse faire. Les verres hauts en couleurs passent de main en main sans aucune retenue et les danses se font très, très serrées.

Un sourire apparait sur les lèvres sur la jeune fille. Pour une manipulatrice aussi ardue qu’elle, on ne peut rêver de meilleure scène. Elle s’approche du bar et commande un verre pendant qu’elle sorte son téléphone portable. Discrètement, elle prend quelques clichés de ce qu’il l’entoure. Une photo d’une fille peu trop jeune fricotant avec un homme un peu trop vieux, une autre d’une main baladeuse d’un garçon qui embrasse déjà une autre fille, une d’une jeune fille certainement pas sobre qui se déshabille publiquement… Tout un dossier bien compromettant qui sera précisément gardé. Décidément, venir ici n’était peut-être pas si nul que ça au final !
Invité
"On s'connait non ?" [PV : Takeo] Icon_minitimeJeu 14 Fév - 6:31

QUE LE JEU... COMMENCE !
Et voilà. Ce qui devait arriver, allait forcément arriver. Takeo venait une nouvelle fois de changer d'établissement. On ne compte plus vraiment les couloirs que ses pieds ont foulé. Il faudrait plutôt les heures de retenues que le jeune homme à son compteur, ce serait plus simple. Enfant à problèmes, comme on dit dans le jargon, le voilà qu'il avait terminé au Pensionnat Sei. Si aux premiers abords cela semblait plutôt anodin, il fallait prendre en compte le fait que cet établissement était spécial. En effet, pour une école privée, c'était assez rare d'accepter n'importe qui, surtout vu le dossier de certains élèves. Mais bon, lorsque la mère de Takeo reçu une lettre positive concernant son fils, elle sauta sur l'occasion. Le jeune homme n'en voulait pas à sa génitrice. Pas vraiment. Il savait de quoi il était responsable et il savait qu'il était ingérable. Du moins, pas par une femme.

Selon les instructions reçues avec sa lettre d'admission, Takeo rejoignit alors l'établissement Sei de bon matin, avec comme unique bagage un sac à dos usé et rempli d'habits de toutes sortes. C'était avec le sourire qu'il passait le portail de l'enceinte, et c'était avec un plaisir non-dissimulé que le jeune homme imaginait sa nouvelle vie. Quoi ? Pourquoi ? Voyons ! Un nouveau terrain de jeu, de nouvelles victimes ? C'était le kiffe comme le jeune disait. Takeo n'était alors même pas encore rentré dans le bâtiment que l'analyse avait déjà pris place. Le chemin de gravillons, les arbres du parc au loin, les bancs de l'allée... rien, rien n'échappait son regard.

Il monta alors les quelques marches du bâtiment et en ouvrit la porte principale pour y entrer, une certaine fierté affichée sur le visage. Le hall était grand et partait dans plusieurs direction. Selon les instructions de la lettre, le jeune devait se rendre dans sa chambre au plus vite. Fuck. Takeo n'allait de toutes façons pas suivre cette foutue formalité d'admission. Il ne monta alors pas tout de suite à l'étage pour trouver sa chambre mais s'engouffra dans un couloir. Il hésita à plusieurs reprises d'entrer dans les pièces qui se présentaient sur son chemin. Réfectoire ? Bibliothèque ? Non, il préféra à chaque fois continuer sa route. Il fallait premièrement se faire discret. Arriver trop vite dans se genre d'endroit c'était s'exposer à l'accueil des autres élèves qui verraient en lui une sorte de jeune homme perdu et ayant besoin d'aide. Berk. De l'aide ? Très peu pour lui.

Après une bonne heure de vadrouille, Takeo se mit alors réellement en route pour sa chambre. Son petit tour improvisé lui avait toutefois permis d'apprendre bons nombres de choses sur cette établissement. En effet, circulant d'un couloir à l'autre, Takeo ne s'était pas privé de laisser ses oreilles aux passages, écoutant avec curiosité le discours de ses futures victimes. Ce que l'on pouvait dire, c'était que le pensionnat Sei était réellement unique. Takeo la sentait au plus profond de lui, cette tension, cette ambiance... cette guerre ? Oui oui, vous avez bien lu, cette guerre. Si la lutte des sexes étaient une chose anodine à certain endroit, elle était probablement le facteur primaire de l'animation de ce pensionnat. Cela amusait Takeo. S'en prendre à une fille comme à un garçon, cela ne lui changeait absolument rien. Manipuler une fille était tout de fois plus simple. Son charme était un bon atout et la naïveté féminine restait certainement sans égale. Si c'était en plus un comportement naturel a adopté dans ce pensionnat, Takeo allait s'en donner à coeur-joie. Mais très de fantasmes, continuons.

Sans trop de peine, le jeune homme trouva alors sa chambre. La surprise fut assez grande quand il remarqua que ces dernières pouvaient être mixtes. Cela l'intrigua alors encore plus lorsqu'il remarqua une valise encore fermée dans sa chambre. Ses doigts frémissant, il dû, avec ardeur, s'empêcher de fouiller le bagage inconnu pour se réserver la surprise de découvrir son ou sa colocataire. Il s'approcha alors du lit qui semblait libre et cacha son sac dessous. Il était hors de question que qui que ce soit y touche. Il s'approcha ensuite de la fenêtre, pensif, et y resta un bref instant. Il regarda alors le paysage, au loin, et réfléchit à ce qu'il pouvait faire de sa première journée. Après un bref instant, un sourire sournois sur le visage, il remonta son casque pour le poser sur les oreilles et monta le son de son MP3 avant de quitter la pièce, en silence. Oú allait-il ? En ville. Le terrain de jeu était vaste, il fallait prendre ses marques.

Il passa alors le reste de sa journée à flâner sans réels buts. Il allait par-ci, par-là. Il croisa pas mal d'étudiants et se fit, comme au pensionnat, relativement discret pour ne s'atteler qu'à écouter la conversation sans se faire voir. Les étudiants de Sei semblaient être à la fois assez fêtards, mais aussi disciplinés. Le mot "fête" arracha alors un large sourire à Takeo qui adorait prendre place en ces lieux, où l'alcool et la débauche fusionnaient. Cela devint alors encore plus intéressant lorsqu'il entendit parler d'une fête qui se trouvait dans une boite. C'était décidé, son premier terrain de chasse lui était offert sur un plateau d'argent. Suivant les étudiants ça et là, il arriva rapidement à trouver l'emplacement de la fête. La file y était alors déjà assez dense mais le jeune homme rusa pour s'y incruster. Oui, il vit une jeune fille seule. Prenant son air le plus angélique possible, il s'approcha alors d'elle et entama une conversation pour la complimenter jusqu'à lui faire oublier qu'il était un parfait inconnu qui squattait simplement sa place dans la queue.

Ce bar était vraiment très laxiste. Un bon nombre de jeune ne devait pas approcher la majorité et pourtant, le gros videur les laissait passer. Lorsque ce fut son tour, l'homme de sécurité le fouilla. Bien évidemment, Takeo ne portait rien de suspect sur lui et pu rentrer sans problème. Il s'avança alors doucement et regarda les alentours tout en s'engouffrant de plus en plus dans une folle qui semblait hystérique. Son casque sur ses épaules, il écoutait avec dégoût les musiques commerciales du moment, m'enfin, une boite reste une boite. L'ambiance était vraiment bonne. La musique était forte, les lumières tranchantes et les gens présents, complètement barges. L'alcool avait fait son travail et la débauche prenait déjà place ça et là. On pouvait voir des jeunes filles en écolière sur les genoux de vieux pervers, c'était... charmant.

Takeo rejoignit alors rapidement le bar et pris un verre, alcoolisé bien évidemment. Il le siffla d'une traite et en commanda un deuxième avant de s'accouder, dos au bar, observant la foule qui dansait au rythme de la musique. Notre jeune héros fut alors vite rejoint par la demoiselle précédemment rencontrée. Elle semblait être sous le charme. Takeo en profita alors pour se payer encore quelques verres, juste par profit. Elle ne l'intéressait aucunement. Elle était probablement pas majeure et présentait une naïveté déjà ennuyante pour le jeune manipulateur qui avait déjà trouvé une nouvelle cible. En effet, cela faisait bientôt une demi-heure que Takeo observait une jeune fille d'un oeil. A vrai dire, c'était assez difficile de la rater. Une chevelure blonde et des yeux bleus... c'était un trophée des plus alléchants. C'est avec un certain désir que notre jeune héros l'observa alors. Tout comme lui, elle semblait analyser les alentours et surtout, tout comme lui, elle était seule.

Après un bref instant, Takeo envoya bouler la jeune fille qui lui collait aux basques. La jolie blonde était passée à l'acte et c'était le moment parfait pour rentrer en jeu. Telle une vipère, Takeo se fraya alors un chemin entre les personnes ci-présent et rejoignit vite l'inconnue. Ce qu'elle faisait ? Oh, rien, elle ne faisait que prendre des photos avec son portable. L'air enjoué qu'elle présentait sur le visage promettait une joute de plus intéressante. Il était évidemment que ces clichés allaient lui permettre d'exercer une pression sur ces pauvres personnes. Etait-elle une manipulatrice ? Takeo fantasmait déjà.

Sans gêne, le jeune homme se mit devant la jeune blonde et saisit par surprise le portable de cette dernière pour refermer sa main dessus. Il esquissa alors un sourire rempli de fierté et se recula d'un bas pour observer de bas en haut sa nouvelle victime. Elle n'était pas bien grande mais proposait des formes plus que généreuses et un visage d'une rare beauté. Gardant une distance de sécurité entre elle et lui, il se mit alors à fouiller rapidement dans le portable de la jeune fille, voyant ainsi tous les clichés compromettant qu'elle venait de prendre. Son sourire ne cessait de s'élargir. Mais quelle diablesse ! Takeo releva alors le visage vers la jeune fille et se lécha les lèvres d'envie. La partie allait commencer. Il se pencha vers elle, tenant le portable loin de ses mains et murmura à son oreille.

- Je doute que ces personnes désirent être pris en photo tu sais...

Il souffla alors un souffle chaud sur l'oreille de la jeune fille et ajouta d'une voix suave...

- Comment qu'elle s'appelle la petite chipie ... ?

Invité
"On s'connait non ?" [PV : Takeo] Icon_minitimeJeu 14 Fév - 23:45
Il faut avouer que Manami était comme un poisson dans l’eau. Habillée de façon plutôt simple comparée à ces étudiantes aux vêtements et sous-vêtements affriolants, elle pouvait passer facilement inaperçue si elle agissait avec discrétion, comme elle savait si bien le faire. Attablée au bar, elle enchaînait les cocktails sans alcool –puisqu’elle ne tient pas du tout ça- avec un sourire que rien ne pourrait faire partir. Du moins, c’est ce qu’elle croyait.

Au fond de la salle, dans un coin peu lumineux, une scène particulièrement intéressante se déroulait et bien entendu, sans échapper à l’œil de la blondinette. Une jeune fille, sûrement une collégienne de pas plus de quatorze ans, était seule avec un homme qui avait au moins le triple de son âge. En clair, une jeune pucelle aux crochets d’un vieux pervers. La pauvre gamine, coincée entre le mur et l’homme aux pulsions apparentes, semblait gênée, terrifiée, en proie à une panique totale. Devant l’insistance et la vigueur de l’homme, la petite fille se résigna à accepter l’offre qu’il lui proposait. C’est avec un air désolé qu’elle se fit brutalement empoigner et embarquer en direction des toilettes par ce pervers dont la satisfaction pouvait se lire sur chacun des traits de son visage. Alors c’était comme ça de nos jours qui les jeunes filles perdaient leurs virginités ou leurs innocences ? Bien sûr, Manami aurait pu aller l’aider, la débarrasser de cet homme vicieux, ou même, ne serait-ce que envoyer quelqu’un pour lui venir en aide, histoire de faire une B.A pour une fois… Sa réaction en réalité ? Un sourire qui s’élargit un peu plus, et de beaux clichés pris avec un zoom très performant. Voilà tout un dossier qui bien utile.

Une fois ses deux futures victimes entrées dans les toilettes, elle arrêta de prendre des photos pour regarder un peu son portable. Bien sûr ce n’était pas la première fois qu’elle ne servait de cette technique pour obtenir un moyen de pression sur n’importe qui qui a le malheur de mal agir dans un lieu public –ou même en intimité d’ailleurs- et elle avait par conséquent stocké un quantité impressionnante de photos en tout genre. Mais nouvelles vie oblige, toutes ces preuves n’étaient plus sur son mobile. Effacées ? Non ça serait mal connaitre Manami. Toutes les anciennes photos sont entreposées sur différents disques durs, clefs USB, ordinateurs, et même sur différents site de stockage de données. Pourquoi tant de précautions ? Tout simplement ça parce que ça peut toujours servir. Lorsqu’une personne sort de notre vie, on n’est jamais sûr que ça soit pour toujours. Et sincèrement, il y a plusieurs personnes que Manami aimerait bien retrouver, pour avoir l’occasion de les manipuler à souhait. Et s’il existait un nombre important de copies de chaque fichier, qu’il soit audio, vidéo, écrit ou photo –parce que oui, la belle ne se limite pas qu’aux photos- c’est pour une question de sécurité, dans l’hypothèse où elle se ferait voler où les dossiers seraient d’une quelconque façon détruits. Ainsi, toutes les photos présentes dans la mémoire de son téléphone ne dataient que de ce soir. Elle les regarda les unes après les autres, en faisant attention à tout. L’éclairage était bon, ce qui était un véritable miracle étant donné le lieu, le cadrage était presque à chaque fois parfait, la photo était toujours prise au bon moment, et le plus important, le visage des personnes visées était parfaitement reconnaissable à tous les coups. Après tout, une photo de la scène la plus compromettante possible ne valait rien si personne ne pouvait être identifié dessus.

Satisfaite d’elle-même et du travail qu’elle avait accompli jusque-là, elle se remit au boulot en avalant d’autres verres. Mais dans son jeu sordide, elle n’avait pas fait attention à un détail. Si elle observait tout le monde, il y avait bien une personne qui l’observait, elle. Non, pas ce gros loubard derrière elle qui lui reluquait sans gêne les fesses, mais un garçon qu’elle avait à peine remarqué et qui semblait pourtant si banal. Il s’était approché jusqu’à se mettre devant elle, et avant qu’elle ne puisse avoir la moindre réaction, il lui arracha son téléphone des mains et se mit hors de portée, évitant ainsi qu’elle ne puisse reprendre son bien. Il balada son regard de haut en bas et elle fit de même. Des cheveux teintés en bleu, des yeux de la même couleur, grand, mignon, avec un charme qu’on ne pouvait pas lui enlever. Son regard avait quelque chose de particulier et elle ne pouvait s’empêcher d’avoir une impression de déjà-vu. Mais pour l’heure, la fierté qu’il montrait dans son sourire lui était insupportable. L’inconnu commença à fouiner dans son portable, et bien que ça l’agaçait au plus haut point, elle le laissa faire sans rechigner. Une attitude trop hâtive n’aurait rien de bon, et vu son comportement, il devait déjà se douter de quelque chose. Après quoi le jeune homme se lécha les lèvres d’un air satisfait, rien que ça ! En réaction contraire, Manami se mordit violemment la lèvre inférieure. Mais qu’est-ce qu’il lui voulait à la fin ?! Pour l’achever, il vint lui murmurer à l’oreille.

« - Je doute que ces personnes désirent être pris en photo tu sais... »

Cette assurance dont il faisait preuve devenait pénible, mais la petite blonde ne se laissa pas impressionner par ce bel homme à la chevelure étincelante. Néanmoins, elle ne put pas retenir un frisson lorsqu’elle sentit son souffle chaud descendre de son oreille jusqu’au bas de son cou alors qu’il prenait une voix encore plus alléchante

« - Comment qu'elle s'appelle la petite chipie ... ? »

Cette fois, elle aussi souriait. La situation n’était pas si mauvaise, et il semblerait qu’elle ait trouvé un bon compagnon de jeu. Elle ne l’avait pas du tout prévu comme ça, mais tant pis, la partie débuterait ce soir, dès maintenant. Dans un murmure, elle lui fit bien comprendre.

« Tu t’en es pris à la mauvaise personne… »

Son sourire sournois s’élargit encore une dernière seconde. Après quoi l’expression de son visage changea du tout au tout, laissant place à un air apeuré, la bouche légèrement entrouverte, et ses yeux bleus exprimant une peur certaine. Elle se recula brusquement, comme si elle avait été poussée, jusqu’à cogner involontairement –du moins en apparence- son propre verre, qui tomba au sol et se brisa. Dans un même temps, avant même d’attendre une quelconque réaction de la part de cet inconnu intriguant, elle s’écria assez fort pour couvrir le bruit de la musique, sans pour autant ameuter toute la salle.

« Au secours ! Ce garçon essaie de me voler mon téléphone !! »

Très vite, un certain nombre d’hommes se retournèrent et commencèrent à s’approcher d’eux. Des reproches fusaient de partout et certains émettaient même l’idée d’aller régler cette affaire à l’extérieur. C’était l’extase pour Manami, elle bouillonnait de plaisir à l’intérieure d’elle-même. Mais bien évidemment elle ne laissait rien apparaitre, hormis peut-être un large sourire de satisfaction qui s’évapora au bout d’à peine une seconde. Elle laissa alors son visage faire place à la peur, cette fois-ci nuancé avec du certain soulagement. Elle se jeta sur l’homme semblant vouloir être le premier à frapper ce qu’elle considérait comme le second joueur, l’agrippa par le bras, et ne se gêna absolument pas pour y coller sa poitrine mise en valeur par son chemisier blanc. Prenant une voix innocente, elle afficha un sourire d’une fausse gentillesse bien dissimulée.

« Non, c’est pas la peine d’en arriver là… Monsieur n’a qu’à me rendre mon portable. N’est-ce pas ? »

L’homme à qui elle se tenait semblait être aux anges de pouvoir sentir le corps d’une jeune fille contre lui. C’était fait, il était sous son contrôle. La miss se tourna alors vers le faux voleur, et toujours avec le même sourire, elle tendit la main pour y recevoir son portable. Le joli garçon n’avait pas tellement le choix, car même s’il savait se battre, vu le nombre de personnes autour de lui ainsi que le lieu, c’était bien trop risqué. Il y avait toujours l’hypothèse où il la dénonçait de ses méfaits, mais là encore, renverser la situation en plaidant l’innocence était chose facile.

Un point partout, le jeu peut continuer ~
Invité
"On s'connait non ?" [PV : Takeo] Icon_minitimeVen 15 Fév - 0:35

A JOUER AVEC LE FEU... ON SE BRÛLE...
Cela faisait moins de 24h que Takeo était arrivé au pensionnat que les ennuis commençaient déjà. A croire, qu'il était un aimant à emmerdes. Le pire, c'était probablement que cela l'amusait au plus haut point. Pour se mettre rapidement en bain, Takeo avait rejoint une petite fête dans une boite. C'était le lieu parfait pour entendre des ragots et élargir ses racines de manipulateur. Le début de soirée fut alors plutôt banal. Takeo profita d'une jeune fille, même pas en âge d'être dans ces lieux, pour pouvoir rentrer facilement et se payer quelques verres. La soirée était plutôt bonne. Il faut dire que le jeune homme appréciait fortement ce genre d'ambiance et y rôdait comme un lion dans la savane, prêt à bondir sur une proie. Et en parlant de proie... une jeune fille semblait déjà avoir attiré toute l'attention de notre jeune félin.

Ce n'était pas la petite pouffiasse en mini-jupe, ni cette fille dans le coin a la forte poitrine. C'était cette fille, celle-là. Celle seule au bar. Celle dont la chevelure blonde ne pouvait être ignorer. Mais attention, ce n'est pas la beauté évidente de la demoiselle qui attira notre jeune homme. Non, n'imaginez rien. Ce qui attira Takeo était ce que l'inconnue était en train de faire. Excusez-moi du peu, mais prendre des clichés de la débauche environnante, il y avait moins suspect comme activité non ? Takeo vit alors là un parfait moyen d'occuper sa soirée et passa donc à l'action.

Il rejoignit alors l'inconnue et lui subtilisa le portable qu'elle tenait en main en guise d'appareil photo. Se mettant légèrement en retrait, il se permit alors d'observer les clichés et comprit très vite qu'il avait affaire à une demoiselle au moins autant sournoise qu'il ne l'était lui-même. Tous les clichés étaient compromettants, tous. A quoi allaient-ils servir ? Takeo voyait déjà à milles kilomètres les futures pressions que la blondinette allait exercer sur ses victimes. Une manipulatrice ? Tant mieux, jouons. Takeo s'approcha alors de la demoiselle pour lui murmurer quelques mots à l'oreille. Parler de provocation était loin de la réalité tellement c'était plus que ça. Profitant alors de son actuel position supérieure, il en profita pour demander le nom de la belle inconnue. Bien évidemment, cela n'allait pas être si facile.

Elle le menaça alors premièrement d'une petite phrase. Toute simple. Puis, le spectacle commença. Takeo avait rapidement compris le stratagème de la jeune fille et la laissa faire. Elle voulait jouer les victimes ? Qu'elle le fasse. Notre jeune héros resta alors silencieux devant la crise exprimée par la blondinette qui avait probablement attiré l'attention de tout le monde sur eux. Rapidement, ce qui devait arriver... arriva tout simplement. Les hommes costauds et avides de montrer leurs muscles s'avancèrent vers la jeune fille faussement apeurée pour demander ce qui se passait. Takeo ? Un voleur ? Rhooo, petite sotte. Oh, et voilà que les menaces commencent à fuser à droite et à gauche.

Takeo était alors dans une bien mauvaise posture. C'est fou ce qu'une femme avait de faciliter à tromper un homme. Il suffit d'exposer un bout de sa viande pour qu'un homme sans cervelle s'agenouille. Ce spectacle dégoutait alors Takeo mais malheureusement, c'était la dure réalité de ce monde. A croire qu'on ne pouvait pas avoir de muscle et de cervelle, c'était incompatible. La jeune demoiselle s'accrocha alors au bras de l'un de ses hommes qui menaçaient Takeo. Un plutôt baraque qui aurait pu le ratatiner d'un revers de bras certainement. Elle s'y frotta sans gêne ce qui fit sourire puis rire Takeo qui, comme elle, connaissait 1001 façons d'obtenir ce qu'il voulait. Profitant alors désormais de sa position supérieure, c'est elle qui prit les rennes du jeu. Tendant sa main vers Takeo, elle lui demanda alors, avec la plus grosse hypocrisie de ce monde, de lui rendre son bien.

Takeo se mit alors à rire. Cela aurait pu être nerveux, mais pas du tout. Le rire s'accentua jusqu'à ce qu'il dû même essuyer une larme coulant le long de sa joue droite. N'oublions pas que la scène avait captivé l'attention de la quasi-totalité des personnes présentes. Le volume de la musique avait même baissé au point que parler normalement suffisait à se faire entendre. Reprenant alors son souffle, Takeo se mit alors à applaudir la jeune demoiselle. Il regarda avec amusement les hommes qui serraient les poings autour d'elle, prêt à le taper et pris alors le portable en main pour jeter un oeil à la jolie galerie photo qu'il proposait. Il pointa alors une jeune fille qui le regardait, puis un homme sur le côté.

- Toi, je pense pas que tes parents sachent que tu es là et encore moins que ta langue aime se promener dans la bouche d'un homme bien plus vieux que toi. Hmm, toi, je pense pas que ta femme, vu ton alliance, sait que tu viens en boite pour fricoter avec les jeunes lycéennes. M'enfin, ce portable n'est pas à moi comme vient si gentiment de le dire cette demoiselle...

Il s'avança vers la blondinette, écartant la main qu'elle tendait avec son bras et glissa le portable entre les seins de cette dernière qu'elle mettait en valeur contre ce gorille. Il lui fit alors un clin d'oeil et, en passant à côté de la blondinette, murmura doucement pour qu'elle uniquement entende...

- Tu sais pas contre qui tu joues... Je t'attends à l'extérieur, vient si tu l'oses... petite chipie...

Puis s'éloignant, il reprit la parole, assez fort pour que tout le monde l'entende cette fois-ci.

- Pour les photos, vous vous débrouillez avec elle hein, c'est son portable je le répète. Mais faites vite, je pense que l'agression qui a actuellement lieu dans les toilettes est plus importante que cette histoire.

Il se glissa ensuite à travers les personnes qui s'écartèrent sur son chemin, ne se privant pas de laisser quelques commentaires s'échapper de leurs bouches et rejoignit la sortie où il se mit à attendre. Rien n'assurait la venue de la jeune blondinette. Mais si elle avait le même égo que lui, elle allait venir. Bien évidemment, avant ça, il allait falloir qu'elle s'explique... Quel régal.

Invité
"On s'connait non ?" [PV : Takeo] Icon_minitimeVen 15 Fév - 8:41
La situation commençait doucement à ennuyer notre jeune fille, dont la patience atteignait petit à petit ses limites. Si la perspective de passer la soirée à rassembler des preuves qui serviront comme moyens de pression sur ces pauvres âmes innocentes la ravissait au plus haut point, l’idée de mettre en route son jeu dès ce soir lui déplaisait déjà plus. Elle aimait tout contrôler après tout, et dans cette situation, elle avait été forcée de commencer la partie sans décider où, quand, ni avec qui. En effet, c’est cet arrogant garçon aux cheveux bleus qui avait tout déclenché en lui arrachant le portable des mains. Lui aussi avait l’air de vouloir s’amuser, mais il se savait pas à qui il avait à faire.

Alors qu’il avait fouiné sans gêne dans son portable honteusement volé, il avait sans doute vite compris à quoi serviraient toutes ces photos compromettantes. A faire du chantage, oui, le passe-temps favori de la blondinette. Mais pour le moment elle doutait grandement que ce jeune homme accepte de lui rendre son téléphone sur une simple demande, alors la ruse était de mise. Oh ce n’était pas grand-chose, une jeune fille qui crie au voleur dans un endroit comme celui-ci, quoi de plus banal ? Et bien sûr, la réaction était tout à fait celle qu’elle attendait de la part de toutes les personnes environnantes. Ainsi, pas mal d’hommes les entourant s’étaient assez vite rapprochés d’eux pour régler la situation. Mais laisser l’inconnu se faire passer à tabac et récupérer son mobile était trop simple et pas assez divertissant pour les beaux yeux de Manami. Elle voulait pousser le vis jusqu’au bout, l’amener à reconnaitre qu’il avait perdu la partie.

Pour cela, l’air innocent de la petite fille trop gentille qui pardonne facilement, combiné avec ses atouts féminins mis en valeur bien comme il faut, ça marchait à tous les coups. Elle s’agrippa donc au bras d’un homme à la musculature bien visible tout en plaçant allègrement sa poitrine contre lui, ce qui n’avait pas l’air de lui déplaire pour le moins du monde. Elle prit donc en charge de faire la gentille fille défendant son agresseur, faisant remarquer qu’une quelconque baston était inutile si le jeune homme lui rendait son bien. Afin d’appuyer sa demande, elle avait aussi tendu la main, espérant qu’il se résignerait à clore le jeu, et partir sans demander son reste. Mais visiblement, elle avait sous-estimée ce bel inconnu…

Alors qu’il était dans une position plutôt inconfortable, seul contre plusieurs montagnes de muscles prêtes à tout pour satisfaire les caprices d’une dame, il n’était absolument pas en proie à une panique, comme beaucoup d’autres l’auraient été à sa place, et même, comme beaucoup l’ont été. Non, lui se contentait de rire joyeusement, jusqu’à arriver à en pleurer de rire. Alors qu’une incrédulité prenait place dans la salle face à ce comportement décalé, le visage de Manami lui se raidit d’un coup. En effet, elle, elle comprenait bien pourquoi il riait. Contrairement à ce qu’elle pensait, il maitrisait toujours la situation, et il le savait. A présent, l’attention de presque toute la salle était sur eux, offrant un spectacle d’une valeur rare. Pour la discrétion, on repassera. Le comble fut lorsqu’il se mit à applaudir, certainement pour la « féliciter » d’avoir tourné la situation à son avantage. Après quoi il recommença à regarder les photos qu’elle avait prise au cours de la soirée, mais cette fois-ci, il ne se contenta pas de ça, et il dénonça quelques méfaits que l’on pouvait y voir.

« - Toi, je pense pas que tes parents sachent que tu es là et encore moins que ta langue aime se promener dans la bouche d'un homme bien plus vieux que toi. Hmm, toi, je pense pas que ta femme, vu ton alliance, sait que tu viens en boite pour fricoter avec les jeunes lycéennes. M'enfin, ce portable n'est pas à moi comme vient si gentiment de le dire cette demoiselle... »

La gêne s’abattu d’un seul coup dans la salle. Tous avaient compris qu’ils étaient pris au piège et qu’à présent ils risquaient gros. Mais franchement, lorsque l’on sait que l’on commet une erreur, on ne le fait pas dans le lieu public, pas vrai ? Un profond dégoût pour toutes les personnes présentes ici s’empara de la jeune blonde. L’inconnu s’approcha alors d’elle, repoussant sa main tendu pour fourrer le portable entre ses seins. Dans un mouvement de recul, elle lâcha le bras de l’homme se trouvant toujours à ses côtés et attrapa son téléphone. Dans une discrétion sans égale, elle appuya par la même occasion sur un bouton situé sur le côté de celui-ci. Avec le progrès de la technologie de nos jours, elle avait programmé ce bouton de sorte à effacer toutes les photos se trouvant dans un certain dossier, ce dossier étant bien sûr celui dont elle se servait toujours pour prendre des photos de ce genre. Maintenant, il n’y avait plus aucune preuve, il pouvait dire ce qu’il voulait. Lui en profita aussi pour lui glisser un mot à l’oreille, l’invitant à la rejoindre dehors si elle l’osait. Mais, pour qui il se prenait ?!

« - Pour les photos, vous vous débrouillez avec elle hein, c'est son portable je le répète. Mais faites vite, je pense que l'agression qui a actuellement lieu dans les toilettes est plus importante que cette histoire. »

Ce furent ses derniers mots, avant de sortir de la salle par un chemin qui se frayait de lui-même jusqu’à la sortie. A présent il régnait un silence d’or que personne n’osait briser. Après un petit moment, une fille semblant folle de rage qui devait sûrement avoir quelque chose à se reprocher, s’avança vers Manami et lui arracha son portable en criant qu’elle voulait voir les photos. Quel dommage que notre étudiante n’avait pas de complices ce soir-là, une photo de la tête déconfite de cette fille s’apercevant que le portable ne contenait que des photos d’une adolescente ordinaire, ça aurait été vraiment sublime. Confuse, la garce lui rendit son téléphone, et les gens reprirent lentement leurs occupations, avec une modération qu’il ne leur été clairement pas familière. Après avoir discuté et remercié toutes les personnes étant venues à son secours, la franco-japonaise fut surprise de voir que personne ne se dirigeait vers les toilettes, alors qu’une agression avait pourtant été signalé par ce petit briseur de jeu. A croire que personne n’avait envie d’être embarqué dans des histoires bizarres. Après tout, l’espèce humaine est à vomir pas vrai ?...

Affichant toujours un sourire calme et charmeur, Manami retourna au comptoir du bar où elle aida le serveur à ramasser les bouts de son verre brisé, puis commanda un nouveau cocktail, alcoolisé cette fois. Oui, elle ne tenait pas l’alcool, mais elle en avait besoin pour combler la rage d’avoir perdu toutes ces précieuses photos, et puis, ce n’était pas avec un malheureux verre qu’elle allait finir entièrement bourrée. Elle but lentement, tracassée par ce qui venait de se produire. Finalement, ce n’était pas du tout une bonne soirée. Et il fallait qu’elle finisse cette affaire de façon convenable. Elle se décida donc à sortir pour aller rejoindre ce garçon si arrogant qui l’avait privé d’une soirée pleine de belles promesses. Il était bien sûr là, l’attendant calmement, sûr qu’elle viendrait. Elle s’approcha de lui, restant à un bon mètre de sorte d’être hors d’atteinte, et rangea son portable dans la poche de son jean.

« Tu es conscient que tu viens de foutre en l’air toute une soirée de boulot ?! »

Elle avait beau être énervée, sa voix restait étonnamment calme, ne trahissant rien de ce qu’elle pouvait ressentir. Mais alors qu’elle s’apprêtait à poursuivre, la porte du bar s’ouvrit pour laisser sortir des gens. Après cette scène, hors de question qu’on la voit à nouveau en sa compagnie ! Ni une ni deux, elle s’approcha de l’inconnu, posa sa main droite sur son torse, la refermant sur son vêtement, et l’entraina dans la ruelle adjacente qui était sombre et sans doute peu fréquentée, de sorte à ce que personne ne puisse les voir. Elle le plaqua contre le mur et posa directement sa main gauche sur les lèvres encore souriantes de ce garçon, de sorte à ce qu’il ne puisse ni partir, ni crier. C’était bien sûr totalement absurde, étant un homme plutôt grand, il pouvait la repousser sans le moindre effort, et elle le savait très bien. Mais le but n’était pas tellement de le retenir, après tout s’il l’avait attendu, il n’allait pas partir maintenant, mais elle voulait seulement lui faire comprendre qu’elle ne voulait pas attirer plus l’attention sur elle pour ce soir. Après ce qui venait de se passer, plus personne n’avait envie de boire ou de faire la fête, et le bar se vida brusquement. A cause de ça, elle dû rester au moins cinq bonnes minutes dans cette position, collée contre lui, évitant au maximum de croiser son regard, pour peu que celui-ci soit moqueur. Enfin, lorsque les derniers bruits de pas s’évanouir, elle put enlever la main qui recouvrait la bouche de son rival et le regarder dans les yeux, continuant tout de même de le coller contre le mur. Elle n’allait pas y aller par quatre chemins, elle voulait savoir sans détour.

« Bon, qu’est-ce que tu me veux ? »
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"On s'connait non ?" [PV : Takeo] Icon_minitimeVen 15 Fév - 10:55

RHO ALLER... BOUDE PAS !
La soirée avait pris un tournant fort excitant pour notre jeune héros. Cette blondinette était pleine de ressources et semblait, tout comme notre manipulateur préféré, ne reculer devant rien pour arriver à ses fins. Sa riposte fut plutôt banal, mais diablement efficace. La puissance des "Boobs" comme on dit. Jouer la victime était tellement facile pour une femme... m'enfin. Elle était bonne actrice, fallait le dire. En quelques secondes, elle avait déjà mis à ses pieds tout les gorilles de la boite qui étaient prêt à rétamer Takeo. Toutefois, lui, il n'allait pas se laisser faire.

La réponse de Takeo fut tout aussi banal que cette première contre-attaque diras-t-on. Pour une fois, notre jeune homme pouvait se vanter de dire la vérité pour se sortir d'un pétrin. Mais attention ! Il ne jeta pas la faute sur la blondinette, du moins pas directement. Il se contenta d'exprimer ce qu'il avait vu sur le portable. A ces mots, l'ambiance était rapidement descendu d'un étage et les vices qui baignaient l'âme des fêtards sur place semblaient doucement s'estomper. C'est dur de se regarder dans un miroir n'est-ce pas ? Pfff. Pauvres crétins. Son petit discours fini, Takeo rendit le bien de la demoiselle, appuyant bien haut et fort que c'était SON portable et que donc, ce qui s'y trouvait était à elle. L'ironie, le sarcasme... que c'était beau. En guise de conclusion, comme une cerise sur le gâteau, Takeo se permit une dernière provocation, cinglante, qui ne laissa pas la jeune fille de marbre. Tant mieux, elle allait craqué.

Sur ce, Takeo sortit par la grande porte comme on dit. Il faut dire que leur petite scène avait attiré le regard de tout le monde et l'exposition des faits que tout le monde voulait ignorer avait bien cassé l'ambiance. Bien évidemment, notre jeune homme se prit quelques remarques en passant, mais qu'est-ce qu'il en avait à foutre ? Ces personnes n'étaient que des insectes et la pantoufle était une sentence que Takeo trouvait encore trop douce. Une fois dehors, Takeo s'adossa alors à un mur du bâtiment, non-loin de l'entrée. La soirée battait son plein et l'air devenait de plus en plus frais. Le ciel était découvert et un magniique spectacle d'étoiles s'offrait au curieux levant la tête. Takeo, lui, avait des étoiles plein les yeux. Mais quelle femme ! Sans pitié, sans gêne, sans honneur... Wow, lui avec une paire de sein. C'était glauque à dire, mais bordel ce que c'était limite ça.

L'attente fut tout de même assez longue. Mais Takeo savait qu'elle allait sortir, c'était évident. Cette dernière provocation avait mis le feu au poudre et elle allait se venger. Cette attente était probablement dû à la situation quelques peu irrégulière dans laquelle il l'avait laissée. A vrai dire, Takeo se foutait éperdument des mensonges que la blondinette allait sortir, ce qu'il savait, c'est qu'elle allait certainement avoir une excuse ou une pirouette pour s'en sortir de façon innocente. Rien que penser ça l'excitait d'une certaine manière.

L'attente dura alors bien cinq minutes. Cela peut paraître court mais paru tout de même relativement long pour le jeune homme qui n'était pas réellement doter de beaucoup de patience.. du moins, pas dans des instants pareils. Il se maudissait lui-même de ne pas avoir ne serais-ce qu'une cigarette à griller. Cela l'aurait occupé... M'enfin.

Comme prévu, la jeune blondinette montra enfin le bout de nez et sortit de la boite. Elle le remarqua alors bien vite et s'approcha de lui. Takeo, lui, avait déjà un sourire dessiner sur les lèvres. Il se sentait finalement déjà victorieux et l'air, légèrement énervé malgré un calme fou, de la demoiselle ne faisait que le satisfaire encore plus. Elle l'attaqua alors directement verbalement lui demandant s'il avait conscience du travail qu'il avait finalement gâché. Oh oui, continue de me susurrer des mots doux pareils. Le jeune homme s'apprêta alors à répondre quand la jeune fille se plaqua contre lui. Sentant la main de cette dernière le saisir par le torse, le jeune homme se laissa alors faire, même s'il avait largement de quoi la stopper, et ce laissa attirer dans une ruelle sous-jacente, un peu sombre et surtout, à l'abri des regards. Après la scène qu'ils avaient donnés dans la boite, il était évident que la blondinette ne désirait pas être aperçu, de près où de loin avec lui.

Ils restèrent alors quelques instant dans cette position. Légèrement plaqué au mur par le bras de la jeune fille, Takeo restait alors silencieux. Il faut dire que la main se trouvait sur sa bouche en disant long sur les désirs de la demoiselle. Qu'il se taise ! Takeo trouvait sa drôle et pour cette fois, n'allait pas broncher. Il était plus grand, certainement plus fort. Mais à quoi bon réagir ? Être au calme avec elle n'allait pas être négatif, autant se laisser faire.

Lorsque le quartier fut revenu à un calme mort, la jeune fille s'écarta alors pour libéré notre jeune héros. Elle posa alors une nouvelle question, froide, sèche.. sans retenue et la réaction de Takeo fut certainement des plus surprenantes. A l'aide de ses mains, il saisit alors les poignets de la demoiselle et retourna complètement la situation pour la plaquer elle au mur. Il n'y alla pas avec beaucoup de force. Cela n'était pas nécessaire. La surprise de ce retournement était bien suffisante à rendre toutes défenses de la blonde inutile. Mais il ne s'arrêta pas là, oh non. Il approcha alors doucement son visage de celle de la blonde et déposa ses lèvres sur les siennes, rien que ça. Aucune gêne rien. Ses lèvres tièdes touchèrent alors doucement celle de la jeune fille jusqu'à ce que sa langue en vienne jusqu'à les caresser doucement. Le baiser dura tout au plus deux à trois secondes. Après quoi, Takeo la relâcha complètement et s'écarta d'un pas, évitant les éventuelles claques.

- Tu sais, si tu veux qu'on soit plus intime, m'emmener boire un verre c'est moins direct que dans une ruelle sombre.

Ce sarcasme était sans fin, cette ironie sans limite. Takeo aimait provoquer et quand cela marchait c'était forcément encore plus amusant. Si la jeune blondinette semblait avoir de l'expérience dans ce domaine, elle ne savait pas encore réellement à qui elle avait affaire. Mais attention ! Takeo était très certainement loin d'imaginer de quoi était capable la demoiselle. La demoiselle qui attendait finalement, malgré l'éventuelle surprise du bisou, une réponse. Marchant un peu autour d'elle, en demi arc de cercle, Takeo releva ses méches bleues et reprit la parole.

- Ce que je veux ? Hm. Bonne question. Toi, qu'est-ce que tu voulais de ses gens que tu espionnais ? Si tu peux y répondre, tu auras ta réponse.

Puis, il brisa ses alentours en demi-cerlce pour se remettre vers elle, s'approchant de plus en plus. Il posa alors sa main droite à côté de son visage et fit doucement descendre le sien jusqu'à ce que son nez frotte quasiment celui de la demoiselle. Elle pouvait se débattre mais Takeo avait l'avantage de la taille. De toute façon, le jeune homme n'envisageait en aucun cas de lever la main sur cette fille, oh non, jamais. Plongeant ses faux yeux bleus dans les, probables, vrais de la demoiselle, il ajouta alors d'une voix assez chaude.

- Tu es belle, tu me parais maligne et tu es au moins aussi sadique que moi... J'allais pas passé à côté de ça... -souriant de plus belle- Aller, enterrons la hache de guerre, je t'offre un verre.

Takeo s'écarta alors pour laisser la blondiette respirer et fit quelques pas vers la sortie de cette petite ruelle. Il se tourna alors vers la demoiselle, attendant sur elle et ajouta sur un ton, pour la première fois de la soirée, amical :

- Et sinon, je connais toujours pas ton prénom ?

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"On s'connait non ?" [PV : Takeo] Icon_minitimeVen 5 Avr - 22:53
Les échecs étaient le jeu préféré de Manami. Le principe étant simple, ce n'est pas pour autant qu'il est facile d'y jouer. Une reine, le but étant de protéger la reine coûte que coûte. Il ne faut pas chercher plus loin pour comprendre pourquoi la jeune fille adorait tellement ce jeu de stratégie, où sacrifices et manipulations sont à l'avantage de la belle reine. Mais pour ça, il faut définir un rôle à chacun. Celui qui ne sera qu’un simple pion à manipuler bien comme il faut, celui qui sera le roi protecteur toujours à ses côtés ou encore celui qui sera le fidèle chevalier à son service.

Si les recherches d’informations avaient été plutôt fructueuse en début de soirée, elles avaient été très vite stoppé par un garçon aussi charmant qu’importunant. Mais Manami n’était pas du genre à ce laissé faire et elle riposta sans attendre, endossant le rôle de la pauvre jouvencelle en détresse qu’il faut sauver. Seul problème, elle n’avait pas imaginé une seule seconde qu’elle se trouvait face à un adversaire, et de taille qui plus est. Ainsi, alors qu’elle accusait le séduisant garçon d’un faux vol, lui-même avait révélé son petit jeu au grand jour. Non mais quel goujat ! Heureusement ce n’était pas la première fois qu’elle se retrouvé dans ce genre de situation inconfortable et grâce à un tour de main elle avait pu facilement se tirer d’affaire. Ou presque. Ce bougre aux cheveux colorés continuait de la provoquer ouvertement, jusqu’à l’inviter à le rejoindre dehors. Piège ou pas, elle se devait de répondre à ses attentes pour ne pas laisser cette histoire en suspens.

Elle sortit donc le rejoindre à l’extérieur du bar pour se retrouver seul à seul avec celui qui avait gâché sa soirée. Enfin pas pour longtemps, car après un tel scandale, plus personne n’avait la tête à batifoler dans ce lieu maintenant en proie aux jugements. Par conséquent le bar se vida d’un coup et Manami tenait absolument à ne pas être vu avec ce garçon. Une fille qui se retrouve seul à seul avec son soit disant agresseur perdrait toute durabilité, et si elle voulait s’amuser un peu dans cette nouvelle ville, il était dans son intérêt de faire attention à se genre de chose. C’est ainsi qu’elle l’attrapa pour l’entrainer dans la ruelle qui faisait l’angle du bar, collant son compagnon de fortune contre le mur, lui faisant bien comprendre qu’il ne devait ni bouger, ni parler. Etonnamment, il se laissa faire sans réagir et resta bien sagement dans cette position. Une fois qu’elle fut certaine que plus personne ne pouvait les entendre parler, elle enleva la main qu’elle avait plaqué sur sa bouche, sans pour autant le relâcher complètement, et lui demanda ce pourquoi elle était sortie, ce qu’il lui voulait.

Sa réaction fut des plus surprenantes. Elle s’était attendue à tout, sauf à ça. Sans qu’elle puisse avoir le temps de faire quoi que ce soit, ce jeune téméraire l’attrapa par les poignets et la colla elle cette fois-ci contre le mur. La seconde d’après, elle se faisait embrassé, sans aucune gêne et surtout, sans pouvoir comprendre ce qu’il se passait. Le baiser ne fut pas long, mais c’était suffisant pour troubler la jeune fille qui sentit un léger tremblement s’en prendre à l’une de ses mains, heureusement trop faible pour que cet inconnu puisse le remarquer. D’ailleurs après ce baiser volé, il se dépêcha de se reculer suffisamment pour éviter toute riposte possible et probable. Mais au contraire, Manami ne réagit pas, à part peut-être un petit rougissement des joues qu’elle fit disparaitre sans attendre. Après tout, c’était son rôle de ne jamais rien laisser paraître de ses véritables émotions. Mais il ne faut pas croire qu’il s’agissait de son premier baiser. Non, elle savait s’y prendre avec les hommes - et les femmes d’ailleurs- comme elle l’avait prouvé, et ce genre de stratagème lui était pas méconnu. En revanche, jamais au cours de sa vie elle ne s’était fait embrasser. Aimant tout contrôler dans sa vie, elle n’avait attribué ce privilège à personne, d’où le trouble qui s’était momentanément emparé d’elle.

« - Tu sais, si tu veux qu'on soit plus intime, m'emmener boire un verre c'est moins direct que dans une ruelle sombre. »


Cette phrase débordant d’ironie ne fit que l’énerver encore un peu plus. Il avait peut-être le cœur à rire, elle non, car sa soirée promettant se transformait peu à peu en une soirée ennuyante et pire, compromettante pour elle. Mais ce jeune homme n’était visiblement pas bête et voulait certainement qu’elle s’énerve, et la blondinette ne comptait pas lui laisser ce plaisir. Elle ne répondit pas, se contentant de lever les yeux au ciel en tournant la tête. Elle avait bien comprit que cette fois elle ne pourrait pas imposer ses règles aussi facilement qu’elle en avait l’habitude et préféra rester passive jusqu’à le piéger lors du moindre faux pas de sa part. Le beau garçon se mit à faire les cents pas autour d’elle en tripotant ses cheveux bleus avant de reprendre la parole et enfin répondre -plus ou moins- à sa question.

« - Ce que je veux ? Hm. Bonne question. Toi, qu'est-ce que tu voulais de ses gens que tu espionnais ? Si tu peux y répondre, tu auras ta réponse. »

Elle le regarda froidement, avec une douce amertume qui s’élevait en elle. Alors qu’il se décidait enfin à lui répondre, il jouait les mystérieux. Encore une fois, il s’agissait de provocation. Il l’avait surpris en train de prendre des photos en douce et comptait bien se servir de ça. Voyant qu’elle refusait une nouvelle fois de lui répondre, il arrêta de marcher autour d’elle pour se poser face à face, appuyant une main sur le mur derrière elle et se baissant pour que leurs visages soient tant à la même hauteur que proche l’un de l’autre. Manami ne se laissa pas déstabiliser et soutint son regard sans ciller. En revanche, elle ne put s’empêcher d’avoir un sourire amusé en l’entendant prononcer la suite d’une voix chaude, peut-être même presque sensuelle.

« - Tu es belle, tu me parais maligne et tu es au moins aussi sadique que moi... J'allais pas passé à côté de ça... Aller, enterrons la hache de guerre, je t'offre un verre. »

Alors il passait à la flatterie maintenant ? Le jeune homme se recula et fit quelques pas vers le bout de la ruelle et se retourna vers elle pendant qu’elle le jaugeait du regard. Oui, elle hésitait. Devait-elle se laisser tenter par ce beau diable sortit tout droit d’un film pour ado, ou devait-elle miser sur la méfiance et partir au plus vite en priant pour ne plus avoir à faire à lui ? Au final, en haussa les épaules en lâchant un petit « pourquoi pas » dans un soupir. Vu ce dont il était capable, il valait mieux faire de lui un allié plutôt qu’un ennemi et faute de pouvoir le manipuler, elle pourrait peut-être lui arracher quelques informations utiles pour son petit jeu. Alors qu’elle s’avançait à son tour pour rejoindre l’entrée du bar, elle l’entendit parler sur un ton amical cette fois.

« - Et sinon, je connais toujours pas ton prénom ? »

Elle sourit, d’une façon entre l’amusement et l’incompréhension, car il faut bien avouer qu’elle n’arrivait pas du tout à cerner ce drôle de personnage. Elle s’avança vers lui avec un sourire charmeur, déposant délicatement une main sur son visage qu’elle fit glisser dans son cou et jusqu’à son torse. Elle se rapprocha encore de lui, jusqu’à se coller contre son corps pour lui murmurer sans cacher son amusement.

« -C’est Manami. Manami Atsuya. Tache de t’en souvenir… »

Lui lançant un dernier regard sous-entendant qu’elle comptait bien rattraper la fin de cette soirée, elle entra dans le bar, suivit du jeune homme. Elle marcha avec assurance jusqu’au comptoir où elle regarda la liste de tout ce que proposait l’endroit. Puisqu’elle avait déjà bu un verre d’alcool, elle comptait ne pas en reprendre puisqu’elle savait éperdument qu’elle ne le supportait malheureusement pas bien. Mais après réflexion, elle commanda ce qui se faisait ce plus cher ici, à savoir, un bon cocktail bien puissant. Après tout, il avait dit qu’il lui offrait un verre, et après ce qu’il avait fait, elle avait bien le droit de se venger un peu. Elle bu une gorgé de ce mélange bleu turquoise puis s’accouda à la table en posant son menton dans l’un de ses main. Elle regarda le bellâtre un moment sans rien dire, avec un léger sourire. Faut avouer qu’être en compagnie d’un si beau garçon, dont l’intelligence ne vient rien gâcher, était plutôt plaisant…

« Et maintenant, si tu me disais ce que tu attends de moi ? Et en passant, moi non plus je ne connais toujours pas ton nom… »

Elle contin
uait à sourire sans vraiment avoir une raison. C’était peut-être sous l’effet de l’alcool ou tout simplement grâce à l’ambiance qui se détendait enfin, mais elle sentait que cette soirée n’était pas totalement perdue et qu’elle pouvait bien se terminer.
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"On s'connait non ?" [PV : Takeo] Icon_minitimeLun 8 Avr - 21:21

TU ES A MOI !
Takeo était une sorte d'aimant à embrouilles. Traîner avec lui, c'était s'exposer à un risque probable, voir certain, de se mettre dans une situation irrégulière. Pourtant, le jeune homme aimait ça, plus que tout et c'était pour cela qu'il avait pris cette jeune et belle blondinette comme nouvelle proie. Cette fille, elle sentait les problèmes à plein nez. Elle était comme lui au fond et cela l'excitait, au plus haut point. L'observer immortaliser la débauche humaine avec plaisir avait charmé notre jeune héros à la chevelure bleutée.

Par chance, le personnage fut à la hauteur de nos espèrances. Pour peu, Takeo frôla l'intercation musclée avec une bande de jeunes hommes en rut. Elle avait cet air angélique de face, et pourtant, Takeo discernait clairement ces petites oreilles de diablotin sous sa chevelure blonde. Elle savait manipuler les gens, au moins autant bien que notre jeune homme. Toutefois, ce qu'elle ne savait pas, c'était que ce dernier était sans gênes. L'ambiance du bar était donc rapidement passée de débauche totale à jugement dernier. Le pugilat qui avait prit place entre nos deux compères avait ruiné totalement l'athmosphère qui règnait en ces lieux. La chaleur, l'odeur de sexe, d'alcool... tout ça semblait avoir laisser place à la froideur de la honte.

Les choses étaient alors dites et Takeo sorti par la grande porte, sous le regard colèreux des noceurs qui ne désirait pas se voir eux-même dans une glaçe. Toutefois, Takeo ne s'arrêta pas là avec la blondinette, et l'invita à sortir, le rejoindre. La provocation avait du bon, du très bon même. Takeo savait très bien qu'ignorer une provocation était un signe de faiblesse. Il avait compris que cette jeune femme avait un fort caractère. On sentait cette envie de dominer émaner d'elle. Il suffisait de voir avec quel plaisir elle s'était emmitoufflé dans les bras de ce tas de muscles pour en acquérir ces faveurs. Puéril, mais malin, Takeo l'admettait. Une fois dehors, elle l'embarqua alors rapidement dans une ruelle à l'écart, par honte de se faire voir en sa compagnie. Takeo se laissa faire premièrement puis reprit l'ascendant en la plaqua à son tour contre le mur, profitant de ce moment de faiblesse pour coller ses lèvres tièdes sur celle de la jeune fille, sans gênes et sans complexes. Un baiser-volé, voilà ce que c'était. De la provocation, voilà ce que cela cachait. Takeo se jouait d'elle et ce, avec un plaisir qu'il ne pouvait même pas dissimuler. Quant à elle, elle pouvait essayé de paraître impassible tant qu'elle le pouvait, Takeo avait clairement remarqué qu'elle ne lui était pas indifférente. La faire tomber entre ses griffes n'allaient pas être une chose aisée, mais c'est ce qui rendait la chose excitante. Rien que d'y penser, Takeo se délectait de plaisir.

La suite se ponctua alors par quelques échanges verbaux. Le ton était assez froid. Il faut dire que la jeune fille reprochait clairement à Takeo d'avoir ruiner sa soirée. Elle était directe envers lui, ne semblait pas vouloir rire. Pourquoi avait-elle demandé ? Parce que avait-il répondu. Takeo se jouait d'elle et elle n'aimait pas ça. Etait-ce la première fois qu'elle tombait devant un jeune homme assez malin pour ne pas se faire avoir par ses formes voluptueuses ? Voyons. A vrai dire, c'était presque compréhensible car avec sa beauté et son physique plus qu'avantageux, peu de personnes avaient dues lui resister jusqu'à maintenant. Takeo n'était bien évidemment pas indifférent à cela, ne le cachons pas non-plus, il reste un homme après tout. Mais plus que son physique, c'était un tout qui enivrait notre jeune héros. Elle était belle, certes, mais elle paraissait intelligente, maligne et surtout sadique. Pour peu, Takeo venait de découvrir la version féminine de sa propre personne. Deux personnes froides comme la pierre... et que ce passe-t-il lorsque l'on frotte des pierres ? On obtient des étincelles et on allume un feu. A ce stade, Takeo avait gentiment mis le bois en place, il ne lui manquait plus qu'à mettre le feu aux poudres et la blondinette serait à lui. Dans combien de temps ? Comment ? Ca, il l'ignorait, mais son égo était formel, elle était à lui.

Le dialogque se conclua alors sur une note plutôt positive. En effet, Takeo ne cacha pas les bons sentiments qu'il avait pour la blondinette. Elle était belle, oui, intelligente oui, et lui ressemblait fortement. Pourquoi mentir ? Autant dire la vérité, flatter la proie n'était que chose positive. Takeo tenta alors d'établir un rapprochement entre eux. Il mis de côté l'amertume, l'ironie et le sarcasme et laissa, pour la première fois de la soirée, un ton amical sortir de sa bouche. Une invitation, oui, voilà. Un verre, rien de plus. Cela n'engageait à strictement rien et allait permettre à l'un et à l'autre d'avoir une excuse pour poursuivre leur dialogue. Elle ne sembla pas être convaincue tout de suite, mais accepta finalement, pour ne pas dire craqua finalement. Le filet se refermait alors gentiment sur la proie. Il ne manquait à Takeo qu'une chose, savoir son prénom. Elle s'approcha alors de lui, vers la sortie de la ruelle, et colla son corps à celui du jeune homme, passant sa main sur son visage dans un geste calme et doux qui se finit sur son torse. Quelques frissons discrets parcourirent alors le corps du jeune homme qui trouva dans ce geste une certaine sensualité. Elle jouait, son sourire était la preuve de cet amusement. Cela faisait plaisir à Takeo aussi. La rancune semblait s'être estompé et l'un comme l'autre, ils voulaient désormais jouer. Elle était charmante, séduisante... pour peu, la voir sourire d'aussi près aurait conduit Takeo a réitéré un baiser. Il ravisa toutefois son envie. La patience est une vertue comme on dit.

Manami. Manami Atsuya. Voilà comment elle s'appelait. Il fallu alors quelques secondes à Takeo pour analyser l'information. En effet, il ne fit que le rapprochement qu'à l'entrée du bar qu'elle venait de passée. Cette Manami Atsuya, c'était son amie d'enfance. Notre jeune homme s'arrêta alors net sur le porche du bar et regarda avec les yeux écarquillés la douce et belle rentrer dans le lieu de débauche. Il se secoua alors légèrement la tête, sentant son coeur palpiter un bref instant. Les souvenirs étaient flous mais certains éléments étaient limpides. Les deux demoiselles concernées possèdaient d'une part le même prénom et nom, mais surtout, présentaient tout deux une magnifique chevelure blonde, chose très rare au Japon. Le doute restait possible, mais peu probable. Une seule chose était alors sûre pour le moment, Manami ne se doutait absolument pas de l'identité réelle de Takeo. S'il ne fallait pas allait trop vite en besogne, si Manami était bien l'amie d'enfance de notre jeune héros, cela allait lui offrir un avantage considèrable dans le petit jeu qui avait pris place entre eux. Il fallait donc se montrer malin désormais et rester prudent aux informations qu'il allait donné.

Il masqua alors l'étonnement que son visage laissait paraître et repris une mine sûre de lui, un visage serein. Il suivit Manami dans sa démarche et s'assit au bar à côté d'elle, la laissant commander en premier pour ensuite demander une vodka/redbull à la charmante serveuse qui n'était pas vilaine, il faut le dire. Les deux jeunes se regardaient alors l'un l'autre. Manami arborait un petit sourire sur son visage qui embellissait ce dernier au plus haut point. Pour peu, fixer son regard quelques minutes faisait rapidement monter la température du jeune homme qui sentait doucement ses joues se réchauffer. Toutefois, ce dernier ne pouvait s'empêcher de penser à la découverte qu'il venait de faire. Pauvre jeune fille, tu es déjà complètement sous mon joug.

Quelques minutes passèrent dans le silence, enfin, le silence entre le jeune "couple" car l'endroit était tout de même plongé dans une musique d'ambiance plutôt sympathique, et les boissons arrivèrent ensuite. Les deux jeunes tapèrent leurs verres avant d'en boire chacun une gorgée. Le cocktail de Takeo était bien remonté ce qui le surpris au début et lui fit faire une petite grimaçe face au goût fort et amer de la vodka, probablement présente en forte quantité dans son verre. Il regarda alors Manami boire avec curiosité tant le nom du cocktail qu'elle prit était bizarre que sa couleur qui rappelait un peu celle des cheveux de notre héros. Le mélange turquoise sembla être conquis par la demoiselle qui buvait cela avec un certain plaisir. Le dialogue reprit alors place au sein des douces lèvres de Manami qui questionna à son tour le jeune homme. Qu'attendait-il d'elle ? Et surtout, comment s'appelait-il ? S'il était évident que son look empêchait tout rapprochement avec son passé, si cette Manami était la vraie, se présenter comme étant Takeo Dokku s'était donner sa peau à loup. Il fallait trouver une pirouette et au plus vite. Mettre du temps pour répondre allait paraître suspect. Takeo se pencha alors sur la première question, lui laissant alors du répit pour la deuxième.

- Ce que j'attends de toi chère Manami ? N'y ai-je pas répondu ? Qu'attendais-tu des gens que tu espionnais dis moi ? Je te l'ai dis, tu es une jolie fille et tu m'as de loin pas l'air d'être née de la dernière pluie. J'aime faire des rencontres et je pense avoir tirer le gros lot avec toi. Je ne te force pas à être mon amie, ni même une connaissance -il se pencha en arrière pour laisser Manami entrevoir la sortie du bar et continua- Si tu veux partir, libre à toi mais je sais que tu ne le veux pas -reprenant sa position et s'approchant d'elle pour murmurer avec une certaine sensualité- Je sais que je t'intrigue au moins autant que toi, et c'est pour ça que tu es assise là, avec moi. -se remettant droit avec un petit sourire aux lèvres- Alors toi dit moi aussi, qu'attends-tu de moi ? N'es-tu là uniquement car je t'ai invitée où y a-t-il quelques choses de plus ?

Il ria doucement et bu une gorgée de son breuvage, un sourire vainqueur même pas vainement dissimulé se dessinant sur son visage. Takeo était une saleté. Il faut dire qu'il ne mâche pas ses mots et va directement à l'essentiel. Toutefois, il n'avait pas fini de répondre. Il poursuivit alors en posant son verre sur le bar.

- Ah oui, je m'appelle.. Takeda Ideki.

Menteur ! Vile ! Mécréant ! Mais que voulez-vous, Takeo reste Takeo et il est hors de question que ce dernier n'abuse pas de son avantage envers Manami. Pris de cours, Takeo avait tout de même menti à la va-vite et il fallait désormais faire avec. Pour le moment, et jusqu'à ce que la vérité éclate, il allait devoir s'appeler Takeda... heureusement pour lui, ce prénom avait une sonorité proche de son prénom.

Reprenant alors une gorgée de son verre, il continua la discussion, ne voulant pas que son mensonge reste trop longtemps le centre de la conversation.

- Excuse moi l'audace de cette question mais, tu n'es pas nouvelle dans le coin ? Une fille comme toi ça se remarque assez vite et pourtant, c'est bien la première fois que je te vois.

Menteur ! Vile ! Mécréant ! Oui, encore un mensonge. Takeo comptait bien faire croire à Manami qu'il était un vieux de la vieille à Sei. Comme lui était nouveau aussi, il ne pouvait affirmer que la blondinette le soit... mais la façon qu'elle avait de se comporter, cette discrétion qu'elle maintenait au prix de tout... tout cela laissait à croire que tout comme lui, elle venait d'arriver et que tout comme lui, elle était dans une phase d'approche, d'observation. N'oublions pas qu'elle prenait des photos plus tôt dans la soirée. Il ne pouvait pas se tromper. Il fallait qu'elle croit son histoire, il fallait qu'elle croit qu'il s'appelle Takeda et qu'il était à Sei depuis longtemps. Cela allait lui donner deux avantages énormes sur elle et son emprise se refermerait que plus aisément. Toutefois, même si les spéculation étaient plus que fortes, il fallait être sûr d'une autre chose... et pour cela, Takeo dû posé une nouvelle question...

- Dit moi Manami Atsuya -accentuant sur son identité- serais-tu originaire de la région d'Aomori ?

Il finit alors son vers cul-sec et le posa une nouvelle fois sur le comptoire avant de se tourner pour plonger son regard dans celui de Manami. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres qu'il ne pu s'empêcher de mordiller dans le coin inférieur droit... Il la regarda de façon intrigué, curieuse... avec une seule pensée en tête... "Répond oui... qu'on rigole un peu... Manami...".

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"On s'connait non ?" [PV : Takeo] Icon_minitime
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