Sei Gakuen
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O3. I'm so high, feat Izumi Suzaku.

Invité
O3. I'm so high, feat Izumi Suzaku. Icon_minitimeVen 5 Juil - 3:11

    L’air était froid. Assise sur un banc du parc, je voyais le soleil disparaître, petit à petit, derrière les arbres aux feuillages épais. Les lampadaires commençaient à s’allumer, un à un, éclairant le chemin de terre sinueux. Les derniers élèves à l’extérieur finissaient par rentrer  dans les bâtiments, se dirigeant surement vers les dortoirs tous justes allumés. J’avais passé la journée à suivre des cours, plus ennuyeux les uns que les autres. Commencer à étudier avant neuf heures du matin, c’était plus dur que je ne le pensais. J’avais assisté à mon cours de japonais, pendant plus d’une heure. Puis j’avais enchaîné avec un cours de science naturelle. Les heures s’étaient succédées, longues et inintéressantes. Je m’étais endormie pendant quelques fois, rêvassant et somnolant, mon visage contre la table froide, couverte de feuilles de cours. La matinée avait été longue et fastidieuse, plus que je ne pouvais l’imaginer. J’étais déjà fatiguée à l’heure du déjeuner, une heure à laquelle je me levai à peine, en temps normal. Certes, avec beaucoup de difficultés, mais je parvenais à me tirer de mon lit, me dirigeant vers une douche vivifiante. Aujourd’hui, je venais d’affiler quatre heures d’étude et d’apprentissage profond, ainsi que deux heures de sport intensif autant dire que je dormais debout.

    La sonnerie marquant la fin des cours me tira de ma torpeur ainsi que de mes rêveries. Me redressant doucement, je me rendis compte que je n’avais plus les cheveux attachés. Ils tombaient sur mes épaules, mon dos, contrastant avec ma peau de porcelaine. Le bout de caoutchouc retenant ma tignasse, mon élastique, avait du craquer, encore une fois. Regardant par la fenêtre, je voyais les silhouettes s’agiter, dans le parc ensoleillé. Plissant les yeux afin d’y voir plus clair, je remarquai un visage familier, près d’un des arbres les plus imposants. Lilith était là, étalée dans l’herbe, accompagnée d’une autre fille. Elles étaient en train de déjeuner. Me relevant d’un bond, je laissai ma table comme telle, quittant la pièce avec célérité. Filant dans les couloirs, je passais une main dans la poche de mon sweat YMCMB, tirant une cigarette de mon paquet. Dévalant les escaliers avec agilité, je poussai la porte d’entrée du hall. Inondée par le soleil, je restai droite, devant l’entrée. J’étais aveuglée par trop de lumière. Levant l’avant bras devant mes yeux, je tentai d’avancer vers un coin d’ombre. Trébuchant sur quelque chose, je me retrouvai face contre terre, étalée dans l’herbe. Tournant la tête, j’étais allongée sur l’amazone. Je l’entendais rire, et à en voir sa tête, elle devait surement bien se moquer de moi, cette folle. Glissant à côté d’elle, je restai sur le ventre.

    Tâtonnant au sol, je trouvai enfin ma cigarette, qui n’était pas cassée, par chance. Sortant un briquet, je l’allumais, histoire de me détendre quelque peu. Je n’avais pas faim, j’avais juste envie de dormir. Je n’avais pas encore fumé de marijuana, aujourd’hui, d’où mon étonnement face à cette fatigue des plus coriace. J’étais restée immobile, affalée dans l’herbe, pendant près de toute la pause déjeuné, entre le rêve et la réalité. Comme à mon habitude, je n’avais pas fermé l’œil de la nuit, mais ne m’étais pas permis de me lever et d’aller courir dans la ville endormie. Il s’agissait de ma plus grosse journée de cours, de toute ma semaine. J’avais eu cours avec la presque totalité de mes professeurs, certains plus épuisant que d’autres. Mais ils avaient tous pour point commun d’être incroyablement ennuyeux et soporifiques. J’aurais aimé être passionnée, au moins lors d’un de mes cours. Mais pas du tout, toutes les matières proposées semblaient avoir été recyclées. Le seul point positif de cette matinée avait été ma découverte de la reprise de la guerre tiraillant les élèves, dans un combat opposant les sexes. Tous ces élèves étaient si jeunes, et pourtant, déjà si haineux, plein de colère et de rancœur. Ça me plaisait, j’avais l’impression qu’ils avaient un but à suivre, une cause à défendre.

    La sonnerie retentit dans le parc, signe que j’allais devoir me tirer de la pelouse, et aller suivre un nouveau cours. Creusant dans ma mémoire, un sourire s’afficha sur mon visage. Mon prochain cours était un cours de sport. J’allais enfin pouvoir me défouler. Je me relevai, écrasant ma cigarette sous mon pied. Je n’avais pas eu besoin de me changer, étant donné que j’étais déjà en short et en débardeur. Je passais donc les deux heures suivantes à courir, le plus vite possible, comme je le faisais toutes les nuits. Je m’écrasais au sol, à côté du terrain de sport, complètement essoufflée, en sueur. Prenant le temps nécessaire pour récupérer, mon cœur battait la chamade dans ma cage thoracique. Mes poumons me brûlaient, quelques larmes glissaient le long de mes joues. J’aimais cette sensation de douleurs positive. Je sentais que mes muscles me tiraillaient, je savais que plus je courais, plus je courrais longtemps et vite. J’étais allé me doucher, et j’en avais profité pour enfiler un jean slim, mes palladiums et un sweat assez serré. Il n’était pas très tard, dans les environs de dix sept heures. J’étais donc allé dans ma chambre afin d’aller chercher le nécessaire pour me rouler un joint, et aller le fumer dans le parc, histoire de me faire une récompense pour cette journée des plus longues et éprouvantes.

    Portant le bout du bâtonnet incandescent à mes lèvres, je laissais la fumée envahir mes poumons, délicieusement. Telle une diffusion d’un épais nuage empreignant mes tissus, infiltrant mes cellules.  J’étais tellement fatiguée que l’effet monta excessivement rapidement à mon cerveau, créant un effet de flou mouvant devant mes yeux passablement nets. J’avais la tête à moitié engourdie, les pensées trop filantes pour les stopper. Écrasant le carton contre le bois du banc, je finis par me relever, écartant quelques mèches de cheveux de mon visage. J’avais déjà du mal à tenir sur mes deux jambes, il était à peine dix huit heures que je songeais déjà à aller me coucher, sous ma couverture, au chaud dans mon lit. Restant droite quelques instants, je tentais de ne pas m’effondrer en plein milieu du parc désert. Un pied après l’autre, je progressai lentement, ne parvenant pas à discerner le visage des gens autour de moi. Je n’aurais peut-être pas du fumer, après une journée si conséquente. Mais bon, ce qui est fait est fait, alors autant profiter des instants de défonces si reposant, donnant incroyablement envie de s’esclaffer de rire, quelque soit la situation à laquelle on est confronté. Bousculant quelques garçons en tentant d’entrer dans le hall du bâtiment principal, je finis par pénétrer dans l’entrée illuminée.

    En bas des escaliers, j’avais l’impression de vivre mes derniers instants de gloire face aux grandes, longues, et imposantes marches au milieu de la grande salle. Entreprenant de monter celles-ci, une à une, en tentant de ne pas trop m’agripper à la rambarde, je me rendais compte que j’arrivais déjà au milieu de mon escalade. Plus facile qu’il n’y paraissait. Continuant mon ascension avec espoir et délivrance, j’arrivais enfin à l’entrée du couloir des dortoirs, noir de monde. Je me désintégrais sur place, devenant plus blanche qu’en temps normal. Me frayant un chemin dans la foule, je tentais de ne pas bousculer trop de monde, de me montrer discrète, et surtout, surtout, de ne pas tomber. Mission impossible, compte tenu de mon état actuel, et de mon insatiable envie de rire. Longeant une partie du mur, je retenais ma respiration. Il avait fallu que ma chambre se trouve tout au bout de l’interminable vestibule, aussi étriqué que ma salle de bain. Presque arrivée au but, je trébuchais contre le mur. Ne comprenant pas, je tournais la tête. Je venais de me manger un garçon. Me retenant de rigoler, je finis par m’asseoir à côté de lui, contre le mur, à deux pas de ma porte. Je voulais me calmer, avant de tenter de me relever. « Je suis désolée, je ne voulais pas. »
Invité
O3. I'm so high, feat Izumi Suzaku. Icon_minitimeMer 17 Juil - 6:04

    Je sortais de la chambre lorsque quelqu'un me bouscula. Pas de doute possible, cette personne était Hayden Stark, la jeune femme qui a réussi l'exploit inimaginable de ne pas devenir l'une de mes victimes, mais ça, elle ne le sait pas alors n'allez pas le crier sur tous les toits.
    Elle avait l'air complètement défoncée, mais à force d'écouter parler les gens et de les observer, j'avais remarqué que ce n'était pas la première fois qu'elle était dans ce genre d'état. Je ne pouvais pas lui en vouloir, j'avais moi-même déjà essayé les joints et autres drogues dans le passé, mais j'avais arrêté en venant à Sei. Déjà, parce que ça coûtait cher et ensuite parce que c'est le genre de substance qui t'empêche d'être à cent pour cent opérationnel, surtout mentalement. Alors, oui, si tu as envie de te détendre avant d'aller te coucher, mais non pour le reste de la journée...
    Soit, elle m'avait donc bousculé, à moitié dans les vapes et ne tenant apparemment presque plus sur ses jambes, elle s'était assise à côté de moi. Par habitude, je fis de même, j'ai remarqué que la plupart des gens se sentent plus à l'aise lorsque l'on imite leur gestuelle. Et puis, ça fait mauvais effet de la regarder du haut de ma taille, même si je ne suis pas si haut que ça... Voilà quoi, pas besoin de tergiverser, je me suis assis !

    « Je suis désolée, je ne voulais pas. »
    Je me doute bien ma petite, mais bon... Soit, vu que je suis un ange et tout le tralala, je devrais lui montrer ma splendide personne en plein acte de compassion et de serviabilité. Je lui fais donc un petit sourire sincère comme pour dire « Ne t'en fais pas » et je mets ma main sur son front, parce que oui, je ne suis pas censé m'être déjà défoncé et donc, je ne suis pas sensé reconnaître quelqu'un qui l'est déjà...

    « Tu vas bien ? Je n'ai pas l'impression que tu as de la fièvre, tu veux que je t'aide ? »

    Ne suis donc pas un saint ? Je lui fis donc ma voix la plus inquiète et sincère, et la regardai les sourcils légèrement froncés pour montrer à quel point cela me touchait et à quel point j'étais soucieux de sa santé. Histoire d'engager la conversation, ça serait bien que je lui parle de ses exploits héroïques. N'étant pas censé être très intelligent, il faut aussi que je fasse le regarde du type qui vient de piger un truc méga important ! Ah ouaaaais, c'était donc toi cette meuf qui m'a sauvé la vie !

    « Oh, mais attends, tu es Hayden ! » dis-je.

    La question maintenant, c'est comment lui faire le coup du « sans toi je serais mort » sans avoir l'air d'un idiot total. Certes, je joue le rôle d'un simple d'esprit, mais pas d'un handicapé non plus... Ou alooors, j'attends qu'elle fasse genre « Ouais, c'est moi ? »... Aaah, que de dilemmes, comme si ma journée n'avait pas été assez pourrie comme ça. J'avais d'abord cours de sport... En première heure quoi ! Je veux dire, vous me voyez moi, le petit gringalet faire du sport et en plus juste quand je viens de me lever, c'est un coup à te faire sécher les cours... Mais je ne peux pas vraiment me permettre de le faire, ça attire trop l'attention ce genre de comportement. Ça me rend limite jaloux des gens qui ne réfléchissent pas, ils en ont de la chance parfois ! Puis après la gym, il a fallu que j'aille à droite, à gauche pour approfondir mes relations avec les différentes personnes que j'avais rencontrées au cours du mois. Je me suis déjà fait quelques amis, mais cela va faire relativement longtemps maintenant que j'ai remarqué que les amitiés ça va, ça vient et qu'il faut vraiment que je les entretienne pour ne pas qu'elles se défassent. Il ne manquerait plus que ça après tout le mal que je me suis donné ! D'ailleurs, la chambre de laquelle je suis sortie quelques minutes plus tôt appartient à un de mes soi-disant amis... J'ai déjà repéré de quel côté de la balance il penche et même s'il fait son timide, je le vois venir sur ses grands sabots. Soit, il va falloir qu'il soit quelqu'un d'intéressant à garder à mes côtés s'il veut poser les mains sur moi.

    Mais bon, il faut que je remette les pieds sur terre et que j'arrête de me parler à moi-même... Il y a quelqu'un à côté de moi, je ne peux pas me permettre de me perdre dans mes pensées... Donc, je disais, comment lui rappeler qu'elle m'a sauvée.... Oh, j'ai trouvé ! Rien de plus simple, j'écarquille légèrement les yeux de surprise, pour me faire comme si j'avais dit une bêtise, puis je baisse les yeux pour ne plus croiser son regard, comme si j'étais gêné... Si je pouvais rougir à volonté, ça serait mieux, mais je suppose que ça fera l'affaire.

    « Pardon, je ne suis pas censé savoir qui tu es », dis-je timidement. « Mais il y a de ça un mois, lorsque je suis arrivé à Sei, tu m'as aidé lorsque plusieurs personnes se sont mises contre moi pour me faire Dieu sait quoi... Je me demande s'ils ne voulaient pas me frapper... »

    Ouais, c'est bien, fais le naïf. Il est évident qu'ils voulaient soit te frapper, soit en profiter que tu connaissais personne pour pouvoir profiter de toi un peu, soit te recruter, mais bon, ça se serait su alors. Les mecs ne sont pas réapparus devant moi depuis cet incident alors je n'ai pas pu faire ma petite enquête sur eux... Ils l'auraient regretter en tout cas... J'espère que ma mémoire ne me fera pas défaut quand je les reverrai, histoire de bien pouvoir me venger, ils vont voir ce que c'est...

    Argh ! Je viens de me rendre compte qu'Hayden me regarde bizarre comme si elle m'avait parlé, mais que je ne l'avais pas écoutée... Mon Dieu Izumi, tu commences à te ramollir, toi qui te targues d'être un pro de l'écoute d'autrui, tu te permets de ne pas écouter les réponses des autres alors que tu engages la conversation ! Allez, rattrapons le coup.

    « Pardon, je n'ai pas entendu, j'étais perdu dans mes pensées à me rappeler la scène. Ils faisaient vachement peur quand même ! »

    Là, tu fais comme si tu avais eu un frisson dans le dos. C'était par-fait ! J'ai l'impression d'être un dieu parfois... Enfin, je vais arrêter de m'auto-congratuler, je ne voudrais pas rater une deuxième fois ce qu'elle a à me dire.
Invité
O3. I'm so high, feat Izumi Suzaku. Icon_minitimeMer 17 Juil - 10:04
    La tête entre les mains, les genoux repliés sur eux-mêmes, j’avais l’impression que ma boite crânienne allait m’exploser entre les doigts. J’avais l’impression d’entendre les sons environnants en étant dans un sous-marin. Tout semblait lointain, irréaliste. Sentant alors une main se poser sur mon front dégagé, je relevai la tête. « Tu vas bien ? Je n’ai pas l’impression que tu as de la fièvre, tu veux que je t’aide ? ». Je n’avais pas bien regardé la personne que j’avais bousculé, à dire vrai. Néanmoins, après l’avoir fixé quelques instants, je ne le connaissais absolument pas. Des traits asiatiques, des yeux d’une couleur qui s’accompagne parfaitement avec. Des cheveux d’une couleur peu banale, surement le résultat d’une coloration. Ou d’une décoloration, plutôt. J’avais du mal à voir net, en cet instant précis, mais les couleurs restaient les mêmes. Le jeune homme en face de moi fronça légèrement les sourcils, d’un air soucieux. Soit il était complètement naïf, soit il mentait à la perfection. Me connaissant, je n’allais pas mettre longtemps à le découvrir. Enfin, pas forcément dans l’immédiat, en l’état actuel dans lequel je me trouvais.

    « Oh, mais attends, tu es Hayden ! ». Me faisant sursauter sur moi-même, il m’avait une fois de plus coupée dans mes réflexions les plus intenses. Je n’avais pas prêté attention au ton qu’il avait employé, ou même à ce qu’il m’avait dit. Je n’avais pas bronché depuis qu’il avait touché le front. Immobile, les yeux légèrement fermés, ne lâchant pas du regard mon interlocuteur. Il semblait lui aussi être partie dans ses propres pensées, pendant quelques instants. Je n’arrivais pas à le cerner, bien que mon cerveau soit en ébullition totale. Et ce, même si mes capacités mentales étaient grandement réduites. On ne peut pas avoir le physique du petit bout naïf, et avoir le mental du petit bout naïf. Complètement impensable. Je me refusais à croire que ce genre de personne complètement innocente, légèrement simple d’esprit, et bien trop bienveillante, pouvait encore exister. Surtout de nos jours, dans notre génération. « Pardon, je ne suis pas censé savoir qui tu es ». Non, en effet. Avais-je déjà une certaine réputation ? Je ne me battais pas tant que ça tout de même… Je m’étais posé certaines limites, en jeune étudiante raisonnable que je suis !

    « Mais il y a de ça un mois, lorsque je suis arrivé à Sei, tu m'as aidé lorsque plusieurs personnes se sont mises contre moi pour me faire Dieu sait quoi... Je me demande s'ils ne voulaient pas me frapper... ». D’accord. Je l’avais donc sauvé d’une potentielle agression. Une habitude qui ne me quittait pas, lorsqu’il s’agissait de Hecklers ou de Pacifists. Passant une main dans mes cheveux, je fermais les yeux, la tête en arrière, posée sur le mur. Un fin stratège alors. Mais pourquoi se cacher à se point. Ca en devient évident, à ce stade, et le mensonge est alors artifice. Il me prenait donc littéralement pour une conne. Etant dans un état second, j’étais on ne peut plus impulsive, et peu maîtresse de mes actes. Tournant rapidement la tête vers lui, je fronçai les sourcils à mon tour, plantant mes pupilles dans les siennes. « Donc en fait, tu me prends sincèrement pour une pélo, c’est ça ? ». Question rhétorique, évidemment. Ne lâchant pas son regard pendant quelques minutes, je me rendis compte qu’il n’avait pas l’air très attentif à ce que je venais de dire. On ne le tirait pas facilement de ses réflexions, celui là. Preuve qu’il est loin d’être simple d’esprit, mais plutôt réfléchis, comme garçon.

    Au fil des minutes, je retrouvais une vision déjà plus nette, un maintient un peu plus solide. « Pardon, je n'ai pas entendu, j'étais perdu dans mes pensées à me rappeler la scène. Ils faisaient vachement peur quand même ! ». Il ne fait pas les choses à moitié celui là. Il avait l’air tellement sûr de lui, à ce moment précis ! Certes, je l’avais tiré d’un mauvais plan, je ne lui demandais pas d’être redevable. Je le referais, s’il le fallait, encore et encore. Je n’aime pas les injustices, ce n’est pas nouveau, ça non plus. Mais ce que j’aime encore moins, c’est le mensonge et l’hypocrisie, encore plus quand on sait que je peux facilement discerner les gens, les démasquer. Bref, celui là, il s’y donnait à fond, pour le coup. Reprenant une grande inspiration, je lui offris un de mes plus beaux sourires. Il voulait faire le faux-cul, pas de soucis. Nous allions être deux, dans ce cas. Ou alors, lui répéter ce que je lui avais dis auparavant… Choix difficile à faire. Concentration…

    Je cachais moi-même ma personnalité vraie. Mais je ne la troquais pas pour autant pour son opposée. Non, je ne faisais que séparer deux facettes de ma façon d’être, laissant ressortir une des deux, plus que l’autre. Non, je ne voulais pas entrer dans un jeu pareil. M’inventer une personnalité, très peu pour moi. « Hmm hmm. J’ai dis : Donc en fait, tu me prends sincèrement pour une pélo, c’est ça ? ». Je ne savais pas vraiment comme il allait réagir, face à ce genre de répliques. Mais pour moi, il s’agissait là d’une chance pour lui de rectifier la chose. Peut-être aurait-il voulu jouer pendant plus longtemps, dans plus de situations. Peut-être va-t-il s’irriter, se braquer, partir et ne jamais revenir. Ou peut-être allait-il continuer dans son mensonge. Ou encore, se montrer et commencer à discuter de façon plus vraie, plus réelle. Il avait attisé ma curiosité, il avait remit mes neurones à leur place, dans l’ordre naturelle des choses. J’étais fine manipulatrice, je ne l’avais jamais caché. Mais ça, ça semblait lui avoir échappé. J’aurais très bien pu jouer la personne complètement fonsdar pendant plus d’une heure, mais qu’importe, le jeu à venir était encore bien plus distrayant.
Invité
O3. I'm so high, feat Izumi Suzaku. Icon_minitimeSam 20 Juil - 0:58

« Hmm hmm. J’ai dis : Donc en fait, tu me prends sincèrement pour une pélo, c’est ça ? »
« Hein ? »


Aaaah, comme quoi la vie arrive encore à te réserver des surprises... Enfin, je n'en attendais pas moins d'elle, les mauvaises surprises c'est mon lot quotidien, mais de là à ce qu'Hayden me disent ce genre de choses, il fallait vraiment que j'ai fait un truc atroces dans ma vie précédente, parce que sinon, je comprends pas ! Qu'avais-je bien pu faire de travers ? Était-ce parce que je n'avais pas rougis ? Peut-être parce que je me suis laissé entraîner par mes pensées ? Mais bon, même les idiots pensent, je ne pense pas que je puisse me faire prendre par quelque chose d'aussi bête... Alors ça devait être quelque chose que j'avais dit... Mais quoi ? Mmmmh... Bah, autant être honnête, après tout jusqu'à présent je n'avais pas encore menti, enfin pas vraiment, alors pas de raison de continuer. J'avais peut-être un peu changé la réalité de mes paroles, mais n'est-ce pas comme ça que tout le monde fait ? Certes, je n'avais peut-être pas pensé à l'agression que j'avais subie de la même manière que je l'avais présentée, mais j'y avais quand même pensé et oui, ça faisait peur, même si je n'étais pas du genre à reculer face à ce genre de pression. N'ai-je donc pas été honnête ?

« Est-ce que j'ai dit quelque chose de mal ? Je ne comprends pas pourquoi tu me poses cette question. »

Je la regardai attentivement, attendant avec impatience de quelle façon je pouvais m'améliorer en fonction de l'erreur que j'avais commise, quand je me rendis compte qu'en faite, j'avais oublié qu'elle se sentait mal et qu'étant serviable, je devais l'aider. Je n'avais pas senti de fièvre lorsque j'avais touché son front, évidemment vu qu'elle était juste défoncée, et elle semblait aller mieux qu'auparavant. Son regard s'était éclairci et, disons-le carrément, depuis qu'elle m'avait répondu, on voyait qu'elle avait relativement bien repris ses esprits. C'est limite à te faire soupirer ce genre de situation, quand je pense qu'à la base ça aurait dû être à mon avantage qu'elle soit défoncée et voilà que non seulement elle essaie de me percer à jour mais en plus elle sort de son univers pour pouvoir mieux m'observer... Si ce n'est pas de la malchance ça !

« Laisse tomber cette histoire. Je vois que tu à l'air d'aller mieux, mais ça serait quand même mieux si tu t'allongeais quelque part. »

Je me levai donc et lui tendit la main pour l'aider à se relever, un léger sourire sur les lèvres. Présent parce qu'il se voulait encourageant, hésitant parce que les mots d'Hayden étaient toujours ancré dans mes pensées et que, en tant que naïf, j'avais peur qu'elle me déteste et en tant que moi-même, j'avais peur qu'elle me découvre. Au final, ma « double personnalité » n'en est pas vraiment une quand j'y pense. La plupart du temps, j'arrive relativement bien à montrer de véritables émotions. Certes, elles sont un peu modifiées, parce qu'en temps normal, je n'aurais pas montré mon doute sur mon visage, mais voilà, il se trouvait que sur le moment ça allait bien avec la situation, alors pourquoi ne pas profiter ? Si ce que je dis et ce que je montre est issu de la vérité, n'est-ce pas alors plus difficile d'y déceler le mensonge ?

« Tu arrives à te lever ? Je peux mettre mon bras en dessous de toi, même si je ne suis pas très fort, je devrais pouvoir te soutenir un peu. Par contre, il faut que tu me dises quelle est ta chambre pour que je puisse t'y déposer. »

Bon, maintenant que j'en suis là, qu'est-ce que je devrais faire quand on sera dans sa chambre ? L'allonger, ça c'est sûr, mais après ? Peut-être lui donner un verre d'eau ?
Invité
O3. I'm so high, feat Izumi Suzaku. Icon_minitimeMar 23 Juil - 8:35
« Est-ce que j'ai dit quelque chose de mal ? Je ne comprends pas pourquoi tu me poses cette question. ». Il était surement prit au dépourvue devant ce genre de réponses finement aiguisées, ou pour d’autres, lourdement déplacées. Peut-être n’avais-je pas été assez claire dans mes dires, peut-être jouait-il la dernière carte qu’il avait en sa possession. Il tenterait surement de dériver la conversation, et le sujet délicat en lui-même. J’étais parfois ce qu’on pouvait qualifier de trop franche, trop directe. Je ne passais pas par quatre chemins afin d’atteindre mes objectifs, dans mes relations sociales, dans ma scolarité, comme dans mon quotidien. Alors ce genre de personnes, je n’étais jamais très tendre avec elles, sans même en avoir réellement et pleinement conscience. Fermant les yeux quelques instants, j’inspirai profondément. Le jeune homme me portant compagnie était vraiment des plus intelligents, comme on en rencontre rarement dans ce monde. Loin d’être foncièrement méchant, j’en étais convaincue.

« Laisse tomber cette histoire. Je vois que tu à l'air d'aller mieux, mais ça serait quand même mieux si tu t'allongeais quelque part. ». Premières paroles sans l’ombre d’un faux semblant, d’un mensonge. Peut-être une pointe d’exagération, mais plus tant de moqueries ambigües. En effet, je me portais déjà beaucoup mieux. La stimulation cérébrale était sans aucuns doutes l’un des remèdes les plus efficaces contre la défonce dure. J’étais donc sortie de ma torpeur, tirée par l’envie, la curiosité, l’intrigue et le défi. J’aimais ce genre de challenge, rencontrer des individus uniques, les découvrir, les percer à jour. Décrypter les gens, c’est ce que j’avais toujours fais de mieux. Un regard, quelques paroles, et parfois quelques rires, pouvaient me permettre  de deviner le fond de n’importe qui. Alors bien que le garçon se trouvant à mes côtés semble être un acteur largement respectable, j’allais sans doute mettre le doigt sur ce que je cherchais. Car étrangement, je sentais que le jeune homme me ressemblait, bien plus que je ne le pensais.

Il se leva, sans que je ne le remarque. Ou que je n’y fasse attention. Comment le pousser à se révéler… Ou devais-je lui laisser le temps de se sentir en confiance ? Se cacher à se point… De la méfiance, à la limite de la paranoïa, ou encore de la protection. Il devait en avoir, des choses à cacher. Des choses à préparer de façon plus que discrète. Comment prendre la chose, comment interpréter une situation telle que celle-ci. Peser le pour et le contre, probablement. Relevant la tête, je me retrouvais nez à nez avec la main du jeune homme. Louchant légèrement sur celle-ci, je lançai un regard exacerbé à son propriétaire. Il semblait quelque peu mal alaise, sous son sourire innocent. Souriant innocemment, je m’appuyais sur mes mains afin de me relever, sans profiter de son aide, que je jugeais alors superflue. « Tu arrives à te lever ? Je peux mettre mon bras en dessous de toi, même si je ne suis pas très fort, je devrais pouvoir te soutenir un peu. Par contre, il faut que tu me dises quelle est ta chambre pour que je puisse t'y déposer. ».

« Non, merci quand même. ». Lui adressant un sourire sincèrement gentil, je longeais le  mur du couloir, jusqu’à arrivée devant le dernière porte. Posant une main sur la porte de la poignée, je tournai la tête afin de vérifier que le garçon m’avait bien suivit. Je ne comptais pas le laisser rentrer, à la base, mais je n’aurais pas été satisfaite de laisser mes attentes sans réponses. Poussant le battant de la porte, j’entrai dans la pièce complètement obscurcie, précédée par celui dont j’ignorais toujours le nom. Allumant ma lampe de chevet, j’ouvrai la fenêtre, m’asseyant contre le rebord extérieur de celle-ci. Tirant un joint de ma boite en métal, je l’allumai, inspirant de grandes bouffées d’une épaisse fumée blanche. « Tu peux t’installer où tu veux, le lit d’à côté n’est pas prit. ». Demeurant hospitalière, tout en préservant un côté distant, je regardai vaguement par la fenêtre, quelques étoiles scintillantes dans le voile noir qu’étais le ciel, à cette heure de la soirée. Un peu plus de vingt heures, me semblait-il.

« Je ne connais pas ton prénom, en passant. ». Jetant un regard discret à mon interlocuteur, j’attendais une réaction potentielle, une réponse quelconque. Mais comme je l’avais pressentis, je n’avais pas la patience t’attendre. Cherchant silencieusement à former une phrase où les mots seraient à leurs places, je finis par longuement inspirer, recrachant par la suite une épaisse fumée. « Un masque comme tant d’autres. Moi y compris. La protection et le mystère avant tout, n’est ce pas ? ». Marquant une pause, je bloquais mon regard sur la lune, grimpant le long de l’horizon, prête à être exposée. La race humaine me semblait tellement intéressante. Si intelligente, avec des mécanismes si tordus, complexes.  La notion de peur, qui nous pousse à vouloir nous protéger, à sauver nos vies. Parfois à nous défendre, d’autres fois à nous cacher.  J’avais de bonne raison de me montrer peu sympathique. La peur de l’attachement, le désir d’instaurer une certaine distance. Et toi, mec, c’était quoi, t’as raison ?

Le formuler ainsi aurait été tellement plus simple, tellement directe. Si franc que ça en serait devenu presque agressif, sous certains points de vue. « Tu sais, je connais. ».

Invité
O3. I'm so high, feat Izumi Suzaku. Icon_minitimeMar 6 Aoû - 4:12
« Non, merci quand même. »

Fallait-il vraiment que l'on refuse mon aide lorsque je prenais la peine de l'offrir ? Ne me laissant pas le temps de protester, ce que je n'avais de toute façon pas l'intention de faire, Hayden avança dans le couloir, le pas plus sûr qu'auparavant. Elle se retourna, pour voir si je l'avais suivie, ce qu'évidemment je m'étais empressé de faire, en bon gentil chien que j'étais censé être et je l'accompagnai à l'intérieur de sa chambre. Elle sortit un joint d'une boîte mystérieuse qui devait sans doute être remplie de ce même genre de substances et commença à fumer. Un nuage blanc se répandit dans la pièce comme au ralenti alors qu'elle me proposa de m'installer ;

« Tu peux t’installer où tu veux, le lit d’à côté n’est pas prit. »

Son esprit perdu dans le vague, elle ne remarqua sans doute pas que j'avais suivit son conseil. Je pris le temps d'observer la pièce autour de moi, peu importe l'importance d'une information, elle pouvait devenir vitale à n'importe quel moment. Malheureusement, mes attentes ne se tardèrent pas à devenir déception. Je mis ce sentiment de côté et observai Hayden en silence. N'étant pas censé être patient et, en vrai, ne voulant pas attendre une heure qu'elle se mette à parler, je me mis à gigoter, comme si je ne tenais plus en place.

« Je ne connais pas ton prénom, en passant. »

Ahaaaah, enfin un peu d'action ! J'entrepris donc de lui répondre, un léger sourire aux lèvres :

« Je m'appelle... »
 « Un masque comme tant d’autres. Moi y compris. La protection et le mystère avant tout, n’est ce pas ? »

Apparemment, on était deux à ne pas être patient dans l'histoire, bien que la mienne venait plus de l'heure tardive que d'autre chose... Alors comme ça, elle n'avait pas lâcher l'affaire, il fallait qu'elle insiste... Peu importe ce qu'elle pourrait dire, ça ne me fera pas changer de conviction. Je ne peux pas me permettre de jouer franc jeu avec certaines personnes et pas avec d'autres, peu importe qui est qui, c'est la règle si je veux rester protégé. Serait-ce de la peur ? Oui et non... Je ne pense pas être un imbécile, donc je sais reconnaître mes points forts et mes points faibles et lorsque mes seuls points forts sont ma capacité à jouer double jeu, me dévoiler serait juste suicidaire.

« Tu sais, je connais. ».

Mon Dieu... Je ne savais pas quel était son passé ou même son présent, mais j'avais appris une chose au court de ma vie, personne n'a vécu la même histoire et même si certains éléments peuvent nous paraître semblables, on ne pourra jamais totalement comprendre la façon dont autrui réagit. Chaque caractère est différent, chaque histoire est différente, comment alors pouvoir prétendre connaître ce qu'une personne traverse. Mais ce n'était pas vraiment là la question, il fallait que je lui réponde, mais rien ne me venait à l'esprit.

« Je disais donc, je m'appelle Izumi. »

N'étais-ce pas là la réponse la plus simple à donner ? Qui étais-je ? Moi-même. Si je ne voulais me trahir moi-même, je ne pouvais pas lui montrer qui j'étais et ce que je lui avais dit était la chose la plus proche qu'elle aurait de qui j'étais vraiment. Je ne pouvais rien ajouter d'autre sans prendre le risque d'exposer des choses qui devaient rester cachée.

« Bon, je ne sais pas pour toi, mais moi je suis fatigué ! » dis-je en baillant. « Je te propose de dormir, vu que tu as fait un malaise, c'est sans doute la chose la plus intelligente à faire, bien que je n'en ai jamais fait moi-même alors comment savoir ? Personnellement, je vais aller me coucher, bonne nuit ! »

Je me levai, la regardant en même temps, puis je rompis notre contact oculaire en lui tournant le dos pour ouvrir la porte. En sortant, je jetai un coup d'oeil par dessus mon épaule et lui lançai ; « Je n'ai pas compris tout ce que tu m'as dit ce soir... Mais je pense que certaines choses sont mieux cachées. »

Nous pouvions à présent dire que j'étais quitte de la dette que je m'étais imposée envers elle. Ce genre de conseil aussi dangereux pour moi n'était pas le genre de chose que j'aurais fait en temps normal. Et que ce soit dit, aujourd'hui serait bien la dernière fois que je le ferai ! Je ne sais pas encore comment évoluera notre relation, mais ce qui est sûr c'est qu'il faudra que je fasse attention à mes arrières...
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