Il ouvre alors les yeux, doucement. Il reste un moment comme ça, sous la couette, à bailler et à s'étirer avant de s'immobiliser. Quelques secondes passent, quelques secondes où il reste dans ses pensées. Ah les insomnies, une vraie joie. Non seulement ça le fait chier car ça l'empêche de dormir, en plus ça le rend flemmard. Pourtant quand il ferme l’œil pour essayer de retrouver le sommeil, histoire de dormir un peu plus, car mine de rien il est fatigué, ses paupières s'ouvrent d'elles-mêmes sans vraiment lui demander son accord. Quelle heure est-il...? Il se risque à mettre le bras dehors pour chopper son portable et regarder l'heure. 23h. Parfait... Sa sensation de fatigué s'estompe aussitôt qu'il a posé le regard sur l'écran lumineux de son apple. Magique... Qu'est-ce qu'il allait faire ? Rester dans le lit en attendant le prochain tour du marchant de sable ou aller faire autre chose, dehors ou à l'abri ? Il soupire et lâche un grognement en retournant sous sa couette. Il est bien à moitié à poil dans son lit, qu'est-ce qu'il allait foutre le nez dehors ? Il redresse la tête et laisse apparaître sa crinière blanche en pétard, totalement. Il passe juste sa main dedans pour coiffer un minimum, la couverture sur le haut de son crâne. Il baille et se redresse... Il a les membres endolories et quelques vertiges. Foutues insomnies. Elles sont de plus en plus fréquentes, surtout dans les moments comme celui-là où il a bien besoin de dormir. C'est pas qu'il a eu une soirée hier et qu'il a fait nuit blanche mais ... si, donc il a besoin de sommeil. Bref, on s'en fout, on va pas déballer sa vie.

Notre russe choppe un tee-shirt, puis un bermuda kaki, avant de chopper un sweat. Il s'habille à l'arrache, mais personne ne le verra faire les cents pas au parc ou sur le toit. Non il a pas encore décidé où il allait se poser, ou même s'il restait dedans... Enfin, si ça, ça a été vite fait comme choix : les surveillants qui passent et qui le repèrent c'est bon, son escapade nocturne se finit limite mal, donc il compte un peu éviter ça. Joe s'assure d'avoir son briquet et son paquet de cigarette sur lui. Hors de question d'avoir des joints, il avait déjà la gorge assez déchirée avec tout ses excès. Il prend les clefs de la chambre et son portable et file discrètement, laissant ses colocataires dormir pour une fois. Faut croire que le fait d'être fatigué le rend plus aimable... Mais non, c'est juste par simple respect, car s'il dormait il n'aimerait pas être réveillé... Et vu qu'il a besoin de dormir, il se dit que pour une fois il pourrait respecter le sommeil des autres vu qu'il sait ce que ça fait de ne pas pouvoir refermer l'oeil... Donc après s'être assuré que personne n'est dans le couloirs, il se dirige vers le toit. Finalement, le bain de lune clope au bec ça le tente bien.

Joe ne sait pas pourquoi, mais il a un de ces étranges sentiments... Une sorte d'impression qui lui attaque le cœur et le fait battre plus vite... L'impression que la nuit lui réserve des surprises, comme une sorte d'instinct prémonitoire. Il ne sait pas si cette sensation est de bonne ou mauvaise augure, et ça le rend sceptique. Il continue de grimper les marches en pensant à cette impression qui lui prend les tripes. Ce genre de truc ne lui était jamais arrivé avant, c'était bien la première fois... Après si ça se trouve, ce n'est pas la sensation du destin, un mauvais présage, mais juste ses battements de cœur pour elle. Ouais sûrement vu qu'il pense à elle en se dirigeant vers le toit... A moins que ce soit les deux réunis, ça on ne peut pas savoir et seul l'avenir nous le dira. Il finit par oublier cette sensation pour ses pensées, la monotonie de la montée des marches l'endormant à moitié. Il ne l'avait pas vu depuis longtemps. Qu'est-ce qu'elle devenait ? Enfin longtemps... C'était relatif, ça faisait juste quelques jours. Souvent elle venait l'enquiquiner, et ça le faisait rire, mais là, aujourd'hui ou encore hier, elle n'était pas venue. Non, justement, elle se faisait désirer. Il avait beau la guetter ou du moins attendre ce moment où elle le prend dans ses bras pour tenter de lui voler un peu de sa drogue, elle ne venait plus. Il soupire à cette pensée. Si ça se trouve elle s'était lassée... C'est une mermaid aussi... Ce genre de fille, on les a jamais dans la poche, même au lit. Sa mâchoire se crispa. En fait, elle devait le prendre pour un simple "ami". Ah. Ce mot là, "ami" est tellement douloureux quand on est épris d'une personne et qu'on en attends tellement plus. Le fait de se prendre la porte dans le nez le sort dessuite de ses pensées. Joe esquisse une grimace et se pince le nez comme pour vérifier qu'il est toujours droit avant d'ouvrir la porte avec discrétion. Hors de question que les surveillants soient alertés par le bruit, déjà qu'il en avait fait en se la prenant comme un con. Et en levant le regard vers la lune, une chevelure rose attire ses pupilles rouges comme le sang. Sa bouche s'entre-ouvre et ses sourcils se froncent. Addi, tu pleures ?

C'est la première fois qu'il te voit dans ces états. La première fois qu'il voit une femme pleurer tout court. En tant normal il se serait moquer, mais voila quoi... c'est toi. Il déglutit, sort une cigarette et se l'allume discrètement. Il ne sait pas comment faire, comment réagir, il ne sait même pas pourquoi il te voit pleurer et pourtant ça l'emplie d'une rage inconnue. Oui il a la rage, mais contre quoi ? Lui même ne le sait pas et n'arrive pas à mettre un nom dessus. C'est la première fois qu'il se sent si étrange, entre son coeur qui bat et sa rage contre ... contre celui qui te fait pleurer. Oui. C'est ça. Il relève les yeux sur toi. Non il ne peut pas rester là sans rien faire à te regarder lâcher des tonnes de larmes. C'est impossible, il en a la gorge serrée. Alors soupirant il s'approche de toi et brusquement il s'accroupit devant toi. Il te regarde dans les yeux, sa cigarette entre ses lèvres. Il faut qu'il s'abstienne de parler, où sinon il allait dire des choses qui vont le trahir. Il la regarde juste, puis il passe ses mains sur ses joues pour essayer de les essuyer, mais y'en a toujours pour remplacer celles qu'il enlève. Il finit par soupirer et et te regarder... Mais qui est-ce qui t'as mit dans cet état ? Il ne va rien te demander, il va juste rester là, jusqu'à ce que tu te calme, contenir sa rage, sa curiosité et sa tristesse... Il va tenter de calmer les battements de son coeur aussi. Il ne comprend pas pourquoi son corps et ses sentiments s'affolent comme ça, parce qu'elle pleure. C'est vrai quoi, que ce soit elle ou une autre, ou un autre, ça change quoi ? Il pince ses lèvres. Il connaît juste la réponse, mais il la fuit.

Quand tu sembles te calmer, il sourit légèrement en coin pour te rassurer. C'est con à dire, mais ça le soulage. Et pour te faire sourire de nouveau, il commence à te coiffer comme un con, remettant tes cheveux en place. Par pitié, souris... Il déteste te voir pleurer, ça le rend malheureux, ça le rend ... haineux. Il a tellement la rage au fond, qu'il a du mal à décrisper le visage. Tes cheveux reprennent progressivement forme, et il a juste à ébouriffer ta frange pour finir son œuvre pour observer ton visage de poupée. Il est redevenu sérieux, après une dernière taffe de sa cigarette. Joe te regarde dans les yeux.

« ça va mieux ? »

Cette sorte d'instinct prémonitoire, bah maintenant il sait que c'est le destin. Le destin de devoir consoler une personne, dont on ne sait pas grand chose mais pour qui on n'est pas indifférent, tout en refoulant ses sentiments. Si ça se trouve, c'était un chagrin d'amour et il allait devoir supporter des aveux, supporter des vérités qui vont le blesser sentimentalement parlant... Tout ça à cause du destin. Saloperie, va.

      

Dire ces trois mots : je t'aime. C'est une vraie épreuve. Quand on pense pouvoir le dire, pour telle ou telle raison, quand un je t'aime veut vraiment tout dire... Soudainement on a beaucoup de mal à le sortir de sa gorge, comme si ces mots restaient coincés dans notre gorge et nous brûlaient pour en sortir. C'est peut-être justement la conséquence de la peur ? La peur de quoi vous allez me demandez... Mais peut-être la peur de tout changer. D'en voir son quotidien bouleversé et de ne pas pouvoir mettre une limite au changement... Et aussi peut-être la peur d'un refus. Vous savez, même quand on est sûr que l'autre a aussi des sentiments, on a toujours peur d'être parano, de se sentir aimé alors qu'en fait ce sentiment n'était que de la simple amitié. Oui, en fait, c'est la peur de tout gâcher. Alors Joe préfère beaucoup plus les actes. En plus un je t'aime, s'il n'est pas sincère, il peut être utilisé à toutes les sauces... Il est particulier quand deux personnes s'aiment, mais on peut souvent l'utiliser à de mauvaises fins... Enfin. Quoique les actes c'est pareil. Sauf qu'un baiser... ça veut dire un je t'aime plus particulier. C'est peut-être que de l'attirance physique, mais c'est de l'attirance. Certaines personnes, quand ils ont besoin d'un plan cul, une roue secours, baisent n'importe qui mais n'embrassent pas pour éviter d'avoir des sentiments disent-ils... Alors un baiser, ça signifie autant que ces trois mots... Et c'est un acte. Et c'est tellement plus simple à croire que des paroles. Des mots pouvant être utilisé à tort ou à travers.

Joe c'était toujours posé la question, comment on se sent quand on est vraiment amoureux? Est-ce qu'on a les palpitations dans le coeur comme dans les films? Les noeuds papillons dans l'estomac...? Les frissons ou encore même la timidité ? Non, il n'était jamais tombé amoureux, il faut l'avouer. Pour lui, c'était que des coups d'un soir rien de plus, rien de moins. Jamais rien de sérieux. D'ailleurs, jusqu'à ce que tu débarques dans sa vie et que tu chamboules tout, il n'avait jamais voulu d'une vraie relation. Puis t'es arrivée. Avec tes cheveux roses bonbons, tes airs de petite princesse et tes caprices. Toi, qui voulait toujours de son joint pour tenter l'expérience comme tu disais. Et lui comme un con, qui levait son bras en l'air pour faire le radin. Quand il se remémore ça, il sourit. Oui, c'est tellement... Tellement simple quand on ne ressent que de l'amitié. Puis un beau jour, il est tombé sous ton charme. Oh, vous savez, ces sentiments, ça arrive d'un coup. Oui, ça fait TILT comme... comme quand on reçoit un grand coup sur la poitrine. Ton sourire, ta bonne humeur et ta connerie... Finalement il était tombé pour toi. Et encore ce soir, il ne peut s'empêcher d'avoir... de l'attirance à ton égard. Il ne peut s'empêcher de se sentir mal quand tu pleures, d'être rassuré quand tu souris. D'ailleurs tes sourires, ça fait toujours battre un peu plus son cœur. Comme s'il reprend du poil de la bête d'un seul coup! Il se sent bien, quand t te sent bien... Il ne veut pas l'accepter. Mais finalement, tu es bien son premier amour. Celle qui arrive à faire battre son cœur plus vite que d'habitude. Et il est justement là le problème...

Joe ne veut pas être amoureux de quelqu'un. Il veut simplement vivre sa vie, sans dépendance... Et surtout il ne veut pas être déçu par une personne à qui il s'ouvrirait. Il a tellement peur de se prendre un vent, de regretter ou de se sentir mal rien qu'une seule fois dans sa vie qu'il préfère attendre... Et qu'il préfère laisser les choses couler ou arriver à lui. Pour lui, tomber amoureux est un fait, mais la peur que ça ne soit pas réciproque le bloque complètement. Quand tu te relèves, il te regarde d'en bas, t'observant pour voir si malgré ton sourire tu es vraiment consolée... Enfin. Consolée est un bien grand mot. Il te sourit juste en retour pour le tien. Tu sais, la seule chose qu'il veut c'est que tu semble plus heureuse. Il n'aime pas te voir dans cet état. En général, ça le dérange pas de voir d'autres filles pleurer pour telle ou telle raison. Pour lui, c'est inutile. C'est un macho, faut pas l'oublier. Mais avec toi, c'est différent. C'est comme s'il était intiment lié à tes sentiments, à tes ressentis. Tu finis par te retourner pour regarder le ciel. Joe en profite pour se redresser à son tour, en te regardant de dos. Il aimerait tant faire quelque chose pour que tu te sente mieux. Peut-être pour... pour exprimer ce qu'il ressent aussi, car à côté de toi, il a une sorte de poids sur le coeur. Comme si vous aviez un secret. Un secret tellement gros, que votre coeur a du mal à le supporter, à le cacher à la personne à qui vous tenez le plus. Peut-être justement, que ce secret dans son cas à notre russe, c'est rien que d'avouer son amour ? Joe esquisse un sourire en coin, tout à fait ironique... Oui, c'est possible. Toi ? Mermaid ? S'intéresser à un mec comme lui ? Le parfait contraire du prince charmant ? Le macho, la brute, le violent, l'antipathique et le ... le gars qui ne mérite pas une fille comme toi. D'un coup, Joe se sent ... très défaitiste. Oui il faut l'avouer. Il ne se sent pas à la hauteur, comme si... comme s'il avait besoin d'une sorte de cv pour... Pour te mériter ? Non, mais c'est vrai quoi. Il y a tellement de types beaucoup plus intéressant que lui... Tellement de types qui sont honnêtes et qui seront être parfait avec toi. Alors quand il se mesure à eux, ces types parfaits... Il se sent ridicule.

« Ca va un peu mieux que tout à l'heure, oui … » Joe lève les yeux sur toi. Il te regarde, t'observe sourire d'une façon si triste. C'est ça oui, dis que ça va juste pour lui faire plaisir. Le russe croise ses bras pour te regarder, la tête légèrement penchée sur le côté, un air pas du tout convaincu. Bien sur que non tu ne vas pas bien. Il t'as vu pleuré. Il t'as vu lâcher toutes les larmes de ton corps, pour une raison inconnue, ok... Mais pour une raison quand même. Alors ne vas pas dire que tout va bien. Ceci, on appelle ça un mensonge. « En fait je me sens un peu conne ... Je pleure à cause de quelqu'un que je sais pertinemment que je n'aime plus depuis un bail, mais en même temps je comprends je m'étais tellement sacrifiée pour lui aussi et puis et puis je suis tombé enceinte de lui aussi, mais mes parents m'ont fait avorté, mais ... Rhaaa. J'en ai marre de me morfondre à cause de Taito en f ... » ... Alors. Euh. Bug.

Joe te regarde, te regarde encore... Et se met à totalement buguer. Pardon ? Taito ? ......... Il tente de rester le plus impassible possible. Oui, c'est pas possible. Il réprime juste un hoquet et une sorte de toux nerveuse, avant de t'écouter parler une fois encore « En fait je n'arrive tout simplement pas à comprendre pourquoi je pleure en sachant que mon cœur bat pour une autre personne, c'est troublant ... » Et bien voila, Addison. Tu viens de l'achever. Heureusement que tu te retournes, on va dire, car sinon tu l'aurais vu se retourner à moitié pour se mordre le poing et pour tirer une tête de smiley pas content genre - :(. Si c'est possible. Putain, tant de nouvelles, tant de révélations en une nuit. Et bien... Il sait maintenant pourquoi, il sentait mal cette soirée. C'est bon, il a compris. Alors comme ça, tu étais tombée enceinte de Taito... Et il t'as largué logiquement non? Pour que tu soit dans cet état. Le russe se mord la lèvre. Oh... Non.. Il déteste ce genre de situation. Il passe une main dans ses cheveux en tentant de mettre de l'ordre dans ses pensées. A ce moment là, tant de choses traversent son esprit, tant de choses hurlent dans sa tête. Il s'en voulait de n'avoir rien vu venir.

Mais y'a trop d'informations. Y'a trop de nouvelles. Y'a trop de choses qui le dérange et il n'arrive pas à faire le tri complet entre ce qu'il doit faire et ce qu'il pense faire. Alors il laisse parler son coeur, son instinct et c'est un brin brute qu'il te retourne avant de te coller le dos au grillage, ses deux bras de chaque côté de ta tête. Joe est un poil énervé. Il s'en veut pour rien, comme il en a marre. Il en a marre de te voir dans cet état, de devoir endurer ce que tu lui dis. Ok, il n'accepte pas d'être amoureux, surtout que tu viens de te faire larguer par son meilleur ami. Mais là, c'est lui qui ne va pas. Alors il te regarde dans les yeux et finit par se mordre la lèvre et baisser les yeux trente seconde, comme pour se questionner s'il doit lui demander maintenant, ou s'il attend encore un peu après t'avoir retournée comme sorte de pancake, ou s'il te dit ça maintenant. A mort l'étique, à mort les règles. Tout son corps, tout son esprit brouillé lui crie de tout te dire. Finalement ce secret, ces sentiments, c'est trop dur à supporter. Alors il redresse la tête pour te regarder dans les yeux, son rouge se mêlant à tes beaux yeux bleus.

« T'as conscience que tu me dis tout ça, alors que ça fait deux semaines que je ne t'ai pas vu. Tu sais, j'ai l'impression d'être le bouche trou, d'être le mec qui n'est là que pour t'amuser pour pour te consoler... »

Il se sent débile de t'accabler alors que tu pleures. Il se sent débile de se laisser dire des choses pareilles et de faire du mal. Il se sent totalement con. Mais au fond, il ne peut pas reculer. Il a commencé, maintenant il doit finir ce qu'il doit finir. En gros, le fil de sa phrase, le fil de sa pensée... Et ouvrir son coeur. Et dire tout ce qu'il a dire. Donc il lâche la grillage en soupirant et s'éloigne un peu de toi en se tenant le front.

« Mais tu sais quoi j'en ai marre d'être ce gars là! J'en ai marre d'écouter tes plaintes à propos d'autre mecs comme Taito même si c'est mon meilleur ami. J'en ai marre de devoir supporter tes ... tes caprices quand tu viens me demander un joint ou autre. J'en ai assez, Addison. »

Il se retourne pour te faire face, pour te regarder dans les yeux. On dirait qu'il t'engueule. Alors qu'en fait, il fait la plus belle déclaration qu'il n'aurait jamais été capable de faire.

« Alors que moi aussi j'ai des sentiments pour une personne. Une personne qui... qui est joyeuse d'habitude. Qui dit n'importe quoi et saute partout... Une personne qui j'en ai rien à foutre qui ressent quelque chose pour moi, ou pour quelqu'un d'autre. Juste... Que j'aime cette personne et que j'en ai marre de devoir supporter ses pleurs alors que ça me fait autant mal qu'à elle. »

Vous n'imaginez pas à quel point pour Joe dire tout ça, c'est très difficile. Limite il a les larmes aux yeux tellement c'est ... tellement il en marre de cacher tout ce qu'il ressent. Tellement il en marre d'être incapable de dire si tu ressens la même chose que lui. Il veut juste une chose : c'est une réponse. C'est un acte, un geste pour que tu le fasse taire car il sait pertinemment que tu ne peux pas aimer un gars comme lui. Car il n'est que l'ami. L'ami qui lève le bras le ciel pour t'empêcher te droguer. Juste parce qu'au départ c'était un jeu, et car aujourd'hui c'est de l'attention.

« et cette personne c'est toi, Addison. »