Heure de classe sonné. Plus rien à perdre. Sora avait vraiment la flemme de retourner en classe, pour le moment, pour elle elle avait bien dormit. Bah oui quoi. Comme si elle allait apprendre un truc nécessaire dans cet établissement. Enfin a part la chimie, rien ne l'intéressait .Eh oui, c'est toujours intéressant de savoir comment faire une bombe ou autre plutôt que de savoir qui était Louis XIII. C'était l'avis de Sora et elle n'hésitait pas à le dire haut et fort aux professeurs qui l'emmerdait fermement. Et encore, là c'est gentil. Ce matin, elle aurait aimée rester dans sa chambre, tout bien dans les draps frais malgrés la chaleur. Oui elle avait eu la bonne idée de laisser ses fenêtre fermés, ainsi la chaleur ne rentrerai pas? Ingénieux ? Loin de là. Elle avait juste oublié d'ouvrir une fois, -ou du moins une grosse flemme- et elle avait remarqué cette fraicheur en rentrant. Il est vrai qu'avec cette chaleur, on a qu'une seule envie, c'est de se baigner. Mais nan, ya des cours et ils nous font chier avec ça. Pas qu'un peu d'ailleurs mais bon. Pour une fois, elle avait envie de taper quelque chose. Et oui elle venait de sortir d'un cours de deux heures, avait bailler comme il se doit, c'était étirer comme un chat dans le couloir et elle avait désormais la pêche. Oui la pêche, une grosse envie de taper sur quelque chose. Petit problème, pour le moment il n'y avait personne et puis 'manquerait plus qu'elle tombe sur un mec tient, mais cette fois ci elle c'était promis de prendre son courage à demain et de le regarder droit dans les yeux.
Comme une idiote, elle s'entraînait dans le couloir a faire le regard qui tue. Ouais le regard qui tue. Un peu ringard comme nom pour une expression mais bon. Elle s'en fichait grandement. De plus, pour une raison que tout le monde ignore, Sora c'est le genre de fille à toujours venir en robe blanche sur elle, jamais vraiment coiffée mais avec ces cheveux roux/rose il est assez difficile de passer inaperçu. Mais sacrée avantage, elle est d'une plutôt petite taille et n'hésite pas à en profiter pour se faufiler dans des endroits qui lui sont interdit ou alors passer tout devant d'une fil d'attente interminable. C'est toujours pratique cette petite taille. Le plus marrant, c'est sa bouille d'ange qu'elle exprime lorsqu'elle ne pense à rien. Parce que oui parfois elle ne pense strictement à rien et elle devient alors presque une petite peluche adorable a qui on aimerait tirer les joues. Cette rousse est la véritée même du proverbe "Se méfier des apparences." Eh oui, cette fille là c'est une Amazone. Une vraie. Grande gueule, rusée, chiante, invivable. Son arme c'est ses dents et elle n'hésite jamais à montrer les crocs. Plutôt idiot mais elle n'a absolument rien dans les bras. Du moins presque rien. Quand aux pieds... Disons que le coup de pied dans les burnes est sa façon la plus simple pour vous dire que vous lui faites tout simplement chier. En revanche, lorsque c'est une fille en face d'elle, Sora est plutôt du genre à tirer les cheveux. Endroit parfois très sensible. Bref, Sora c'est une brute mais parfois elle est calme et parfois elle adore le calme. Même si ce couloir était trop calm pour elle, elle avait décidé de s'y asseoir en plein milieu. A qui voudra passer se verra être défier par la petite rousse dévergondée. En tout cas, ce dont elle sait c'est que celon la personne qui se montrera, elle sera plus ou moins gentille. Bah oui, parfois elle est gentille. Enfin rarement mais bon.
-shirt noir, simple, sans motif. Jeans délavé. Son sac sur une épaule, au fond de la poche arrière de son pantalon, la dernière lettre de Sakuriko.
Là, il l’avait franchement mauvaise. Il n’avait pas eu de nouvelles de sa sœur depuis l’accident de voiture. En dehors d’un petit mot à l’hôpital, lui souhaitant de vite se rétablir et promettant de venir bientôt le voir… Elle avait accompagné la brève missive d’un porte clé grotesque – une espèce d’écureuil en peluche rose avec de gros yeux globuleux – qu’il utilisait en dépit de son ridicule. Même si là, tout de suite, il songeait sérieusement à se défouler dessus, le déchiqueter avec son compas avant de lui couper aux ciseaux ses vilains yeux brillants et de le faire rôtir au-dessus de la flamme d’une bougie.
Maintenant qu’il était rétabli et hors de danger, sa sœur ne se gênait plus pour lui faire la leçon. Sa lettre ? Elle débordait de reproches. De déception, presque de honte. Tu vaux mieux que ça. Tu n’es pas ce sale ado violent que laisse paraître. Pourquoi tu te comportes ainsi ? Tu vaux tellement mieux ! Tu n’es pas un crétin immature et rebelle. Pourquoi tu te donnes ce genre de mauvais garçon ? Où est passé le petit gars gentil que j’aimais tant ?
La sonnerie avait déjà retenti, depuis plusieurs minutes même. Il était en retard, mais même en traînant la patte il avait l’intention d’aller en cours. Une fois n’était pas coutume. Et puis au fond, il évitait de sécher. Il ne tenait pas à se faire remarquer… Du moins pas de cette façon. Depuis le début, il avait loupé peut-être deux ou trois heures, mais pas d’avantage. Il ne tenait pas à être collé. Du moins pas pour l’instant. Encore moins depuis qu’il avait lu la lettre désolée de sa sœur aînée.
Et il n’aurait pas su dire s’il était en colère contre elle, vexé, ou blessé. Sans doute un peu des trois.
L’adolescent secoua la tête, ses cheveux sombres teintés de mauve balayant son front. Le mouvement lui arracha les yeux du sol, lui permettant d’apercevoir la silhouette assise au milieu du couloir, juste avant de manquer de marcher dessus. Freinant des quatre fers, Tsune pila net. Une petite minette en robe blanche, d’un roux assez vif. Toute mignonne comme on les aime. Il se retint de ronchonner violemment, lâchant juste un juron marmonné mais bien senti. Elle tenait à se faire piétiner cette gourde ou quoi ?
« Damn’, t’peux pas traîner sur le côté non ? »
Son regard noir se posa sur elle, d’en haut, puisqu’il était debout et elle assise. Penchant la tête sur le côté, il pinça les lèvres, ses sourcils légèrement froncés trahissant son manque de patience. Il était en retard à son cours, il était irrité par la lettre de sa sœur… Et il fallait encore qu’il tombe sur une fille étrange, assise étrangement au milieu d’un couloir.
Un gros soupire. Il enfonça ses mains dans ses poches, avec assez de force pour que son pantalon descende d’un bon centimètre sur ses hanches. Il ne s’agissait pas de taper sur qui que ce soit. Au milieu d’un couloir, c’aurait revenu à un suicide social. Fiché par les profs et les autres élèves, que le bruit d’une bagarre ne manquerait pas d’attirer… Et puis c’était une fille, elle était largement plus petite que lui. Et puis… Au fond, Sakuriko n’avait pas tout à fait tord. Il n’était pas un aussi mauvais gars qu’il aurait voulu le faire croire.
Méditation. Oui voilà une vraie médiation à l'asiatique. Une pure et dure. Une méditation qui pouvait vous transformer en une personne parfaitement calme et amusante alors que principalement vous êtes chiante et hyperactive. Mais ce n'était pas ce que recherchais Sora. Loin de là. Se poser ainsi ne pouvait qu'attirer des problèmes. Si c'est ce qu'elle cherchait ? Bien évidemment que oui. 'Manquerait plus qu'elle fasse la gentille fille et qu'elle laisse ce petit monde tranquillle. Pas question, il lui fallait son défouloir du jour. C'est pour ça qu'elle était posé en position indienne dans ce couloir. Le plus étonnant c'est qu'il était tellement petit qu'elle prenait toute la largeur. Pendant un instant elle pensait avoir grossis avec tout ce qu'elle mangeait mais se rassura bien vite en voyant le faitq ue deux personnes maximum pouvait entrer dans ce couloir. Pendant un long moment elle avait attendu, tranquillement. Patience se disait-elle, patience. C'est lorsqu'elle commençait donc à entendre des bruits de pas dans ce silence de tombe qu'un petit sourire c'était montré sur son visage. Un sourire sadique, ayant hâte de voir la personne qui se montrerait. L'entendant s'approcher, elle se demandait comment allait-elle réagir. Cette personne là serait plutôt du genre bourrine ? Pousser Sora? L'insulter ? Lui demander tranquillement ? Oui elle avait hâte.
C'est lorsqu'elle entendit les pas s'arrêter qu'elle ouvrit les yeux et observa au dessus d'elle. Un garçon. 'Manquait plus que ça. C'était vraiment pas son jour. Pendant un instant, lorsqu'elle le vit elle sursauta légèrement. Son visage avait pris une petite expression de frayeur mais elle ne tarda pas a reprendre sur elle fronçant les sourcils. Traîner sur le côté ? Nan, c'beaucoup mieux de rester au milieu. La preuve, ça te fait chier mon petit. Oui c'est ce qu'elle pensait très très fort mais tout ce qu'elle fit, c'est un sourire assez .. Sarcastique, ne bougeant pas plus que cela. prête à lui répondre ? Carrément oui.
« Et pourquoi je ferai ça ? Monsieur est pressé d'aller en cours ou bien de sécher ? »
Non ce n'était pas méchant. Ni gentil d'ailleurs mais tout de même. Elle savait que c'était un pacifiste. Elle les avaient vite repéré pour ne pas trop les faires chiers en les prenant pour des bastards. Oui elle aimerait bien emmerder profondément un bastard. Les haïssant. Pourquoi devrait-elle les aimers après tout ? M'enfin. là n'est pas la question. Si elle s'intéressait à sa vie ? Aucunement. Elle allait voir si les pacifistes étaient aussi sympa que ça. Ces personnes qui ne veulent pas participer a cette guerre. Parfois Sora se disait qu'ils étaient inutile mais disons que ça pouvait toujours fair du bien d'avoir quelqu'un "d'extérieur." C'est ce qu'elle pensait.
L'observant attentivement, non elle ne le trouvait pas beau. Même avec tout l'effort du monde, jamais elle ne trouvera un garçon beau. Quoi qu'il arrive. Même si elle avait ingurgité une montagne de bouteille d'alcools. Et oui, elle avait peur et elle haïssait les hommes du plus profonds de son être. Disons que ce jeune homme là, dans le couloir qu lui demandait de bouger, risquerait bien d'avoir une marque de mâchoire sur lui. Enfin, si Sora trouve le courage.
’adolescent haussa un sourcil, l’air de se demander si c’était du lard ou du cochon. Au final ça n’était qu’une fille, rousse de surcroît. Il aurait voulu la pousser du bout du pied et passer son chemin, mais il n’osait pas la toucher. Il avait cru apercevoir un bref instant sur ses traits quelque chose qui ressemblait à… A de la peur. Et ça l’avait refroidi. Il avait senti son agacement fondre comme neige au soleil, intrigué.
Le ton sarcastique et le froncement de sourcils eurent presque raison de sa patience. Presque : ça titillait sa curiosité. Il aurait bien aimé connaître la raison de cette brève réaction étrange. A priori, il n’avait pas été particulièrement agressif : tout au plus un peu agacé. Il allait être en retard… Non, il était déjà en retard, et il aurait voulu ne pas l’être d’avantage. Il n’avait pas eu l’intention d’user de violence, de lui taper dessus. Il n’avait fait aucun geste dans ce sens. Alors pourquoi cet air farouche, effrayé ? Même bref, ça n’avait pas pu être une feinte… Un gros soupir lui échappa, il réajusta son sac sur son épaule. Les mots de la fille trahissait ses intentions : elle allait le souler jusqu’à ce que mort s’en suive. Et surtout, elle ne bougerait pas ses fesses (sûrement charmantes) du milieu du couloir. La plaie… S’il tentait de faire le tour en montant d’un étage (ou en descendant) pour emprunter un autre escalier et gagner sa salle de classe par l’autre côté, il aurait plus d’une demi heure de retard ! Hors c’était le genre de choses qu’on ne faisait pas. Trente minutes, c’était au-delà du tolérable pour un prof.
Et pour lui également : son amour-propre ne lui permettait pas ce genre d’action ridicule.
« Monsieur est pressé d’aller en cours. »
Parler de soi à la troisième personne, ça donnait un certain style. Néanmoins ça n’était pas l’effet recherché : il n’avait fait que reprendre ses paroles, mot pour mot. Enfin de toute façon elle n’en avait sans doute pas grand-chose à faire de sa réponse. Elle devait avoir décidée d’enquiquiner le premier venu, et manque de chance c’était tombé sur lui.
« Tu pourrais faire ça par, euh… »
Gentillesse ? Il leva les yeux vers le plafond, y cherchant une réponse qui ne vint pas. Il écarta les bras pour montrer qu’il n’en avait aucune idée, et baissa à nouveau ses yeux sombres sur elle. D’une main, Tsune réajusta son sac sur son épaule, chercha à droite, à gauche, une quelconque solution. Et ne trouva rien, aucune idée. Mince ! Pourquoi fallait-il qu’il tombe sur le cas social de l’établissement précisément quand il avait tout sauf du temps ? Ah elle le soulait déjà.
Pourtant il s’appliqua à garder son calme, sautillant d’un pied sur l’autre. Rester sur place l’embêtait, il avait besoin de bouger. Rester assis une heure durant sur une chaise de classe était un véritable supplice.
« Pff… »
Remettant ses mains dans ses poches, il recula d’un pas, puis lui tourna le dos, s’éloigna un peu, avant de revenir vers la fille. Il ouvrit la bouche, aucun mot n’en sortit. Que lui dire ? Casse-toi, dégage ? Fous le camp ? Il aurait pu lui coller un coup de pied et passer. L’idée avait quelque chose d’attirant… Il écarta cette technique fertile, en choisit une autre. Peut-être pas meilleure, mais qui aurait au moins un mérite : satisfaire sa curiosité.
« C’est… Moi qui t’aies fait peur ? »
Sa tête pencha légèrement sur le côté, ses cheveux aux reflets mauves effleurèrent son oreille. Izumi lui avait parlé des histoires entre les filles, les garçons et tout… Mais lui il ne se sentait pas concerné. Enfin pas pour l’instant… Et il osait espérer ne jamais l’être, même si au fond, il se connaissait assez bien pour savoir qu’il finirait par prendre parti. Par intérêt… Ou par jeu.
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Jeu 25 Juil - 4:09
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