[ Rp Annulé ] Tu m'en veux, c'est ça ? [ Pv Mikase ]
Invité
Sam 23 Nov - 4:15
Arrête de me fixer ! Ft. Mikase Kureyashi
L'avantage, comme le désavantage d'être professeur, c'est d'être là pour ses élèves, quoi qu'il arrive : et surtout après les cours. Pourquoi je parle de cela ? Parce que actuellement, il y a cet élève, posé sur sa chaise, un peu plus loin, qui m'attend. Enfin qui m'attend...qui me fixe serait bien plus juste. Mais pour mieux comprendre la situation, faisons un bon en arrière...
J+2 de la rentrée scolaire...
J'avais le sourire aux lèvres, ma bonne humeur se sentant à des kilomètres. Ancien élève de Sei, il était tout naturel pour moi de faire un tour dans les couloirs & les alentours du pensionnat, pour me rappeler des souvenirs, ainsi que connaitre les petits changements qu'il y avait eu depuis mon départ, il y a de cela cinq ans. J'avais mon sac sur l'épaule et les yeux fixant tout ce qui pouvait se trouver aux détails près...vraiment tout. C'est à cause de cela que mon regard c'était porté sur lui...ne pouvant plus m'en détacher.
Ce n'était pas le coup de foudre, mais cela aurait bien pu s'y apparenter : un coup de coeur, un vrai, celui qui me donnait envie de créer ! Me faufilant dans un coin, cela avait été plus fort que moi, j'avais sorti mon carnet à dessin et mon crayon pour croquer son profil. J'avais même pris la peine de détailler ses mèches de cheveux qui partaient dans tous les sens : bref, ça avait fait Tilt entre mes neurones et ça avait été jouissif !
Sauf que j'avais été trop peu discret...que nos regards c'étaient croisés et que comme un voleur, j'avais simplement ramassé mes affaires et j'étais parti en marchant plutôt vite, pour éviter toute confrontation. Vous savez, j'ai beau être prof, d'avoir été ancien élève ici et au vu de ma petite taille, je préférais pallier à toute éventualité ! Mais je n'étais pas au bout de mes surprises...puisque voilà quelques semaines à présent que j'enseigne et que tous les jours ou nous avons cours ensemble, toutes les fois ou nous nous croisons dans les couloirs...ce jeune homme ne cesse de me fixer :et rien d'autre. Il m'en veut, il doit rêver de m'arracher les yeux à la petite cuillère j'en suis certain !!!
Revenons à nos moutons...
Et voilà ou nous en sommes aujourd'hui. Une fois de plus, le cours c'est déroulé comme à son habitude, puisque tout le monde a participé et que lui...Mikase Kureyashi, m'a fixé pendant les deux heures de temps donnés. Seulement...le cours est terminé depuis cinq bonne minutes et lui...il n'a pas bougé de sa chaise, son regard se portant encore sur moi. Vraiment ? Ça fait froid dans le dos, j'en deviendrais presque parano ! Mais je dois prendre sur moi : ce n'est pas parce que je suis jeune que je dois me laisser marcher sur les pieds !
Je me tourne alors vers lui, osant planter mes iris dans les siens, avant de déglutir et d'approcher, m'asseyant à moitié sur la table en face de lui...
« Tu...as besoin de parler de quelque chose, Mikase ? »
« Son regard vous transperce et semble voir au delà de ce que vous êtes »
Cela faisait quelques temps que mes cours d’art étaient devenus beaucoup plus intéressants que la normale. Si je me suis découvert une nouvelle passion qui ne demandait qu’à voir la lumière du jour ? Absolument pas, quelle drôle d’idée, voyons. Étonnamment, les secondes filaient à une vitesse incroyable depuis que j’oubliais totalement la raison pour laquelle je me retrouvais ici afin de concentrer toute mon attention sur le professeur. C’était plus fort que moi, mes mirettes étaient inlassablement attirées par lui et se refusaient à le lâcher. Ce prof. Un petit d’homme pile poil à mon gout que j’avais surpris en train de dessiner mon profil. Je n’avais rien contre cela et j’avoue que cette charmante attention que de reproduire les traits de mon visage était plutôt flatteuse. Et à la fois louche. Si j’avais été paranoïaque je l’aurais immédiatement pris pour un psychopathe, un prédateur sexuel ou j’n’sais quoi d’autre. Mais à présent, c’était d’avantage mon comportement qui était à la limite du soupçonnable. Voyez, cette envie de le poursuivre ou qu’il soit avait eu raison de moi. Moi, le beau et l’unique Mikase Kureyashi en était réduit à l’état pitoyable d’un stalkeur. Je vous assure, ce prof pouvait aller où il voulait, je finissais toujours par apparaître mystérieusement. Moi-même je n’sais pas comment je fais. C’est fou.
Le cours progresse et moi je ne cesse de le fixer, accoudé sur ma table, mon menton reposant dans le creux de ma main. Mes affaires ne sont pas sorties. Mon sac gît sur la table. Malgré ça je n’ai droit à aucune remarque. Mes yeux ne cillent pas. Quant à Satake-sensei, celui-ci s’applique du mieux qu’il peut à m’ignorer. Soit, nous avons deux heures devant nous. Deux longues heures où j’allais pouvoir le fixer encore et encore, et encore, et encore… Ha, sans doute que pour lui le temps allait paraître beaucoup plus long, alors que de mon côté, j’étais au paroxysme de ma bonne humeur. Cette situation m’amusait, bien qu’elle était un peu trop répétitive. Voilà pourquoi aujourd’hui j’avais pris la grande décision de rester à la fin du cours pour… Continuer de le fixer. Je voyais bien que cela le mettait à mal à l’aise, ce qui me poussait à continuer et tant qu’à faire autant pousser le bouchon un peu plus loin. N’est-ce pas ?
Voilà pourquoi que quand la sonnerie retentit je ne bougeais pas d’un poil, toujours aussi statique. Des deux heures écoulées, je n’avais pas changé une seule fois de position. Toujours accoudé, les yeux grand ouverts tel un hibou, dévorant littéralement le jeune petit professeur du regard. A-vrai-dire, c’était totalement fait exprès et mon mal de dos commençait très sérieusement à se faire gênant. Mais que voulez-vous, ma détermination à faire chier mon monde était beaucoup plus grande que la douleur que je ressentais. Quant à mes yeux, ceux-ci me picotaient légèrement. Cela va sans dire, je les gardais grand ouvert en clignant le moins possible. Juste ce qu’il fallait pour ne pas pleurer. Quand je vous disais que j’avais un grain… Cinq bonne minutes s’écoulèrent sans que je ne daigne bouger mon derrière. C’est alors que le petit Satake-sensei vint à ma rencontre, prenant place sur la table en face de moi. Je fus surpris lorsqu’il planta son regard dans le miens. Une fois n’est pas coutume ! De mon côté je gardais encore un peu le silence, volontairement. Même lorsqu’il prit la parole, je ne pris pas la peine de répondre dans l’immédiat. Vu de l’extérieur mon expression était incroyablement neutre et inquiétante. Je donnais l'impression d'être prêt à le bouffer. Tout ce qui indiquait que je vivais encore était ma respiration et mes cils qui clignaient néanmoins le moins possible. Vu de l’intérieur, j’étais à la limite de mourir de rire. Oui, il m’en faut peu.
_ Vous… Vous…
Même mon hésitation était fausse. A-vrai-dire j’aurais pu lui déblatérer un nombre incalculable de conneries. Je devais juste choisir lesquelles. Et puis il est vrai que je suis doué pour dire les choses directement dans une neutralité presque provocante.
_ Cela vous arrive souvent de dessiner des gens que vous croisez n’importe où ? Non pas que ça me dérange, mais c’est plutôt étrange. Imaginez si j’avais été paranoïaque, j’aurais pu vous prendre pour un prédateur sexuel ou j’n’sais quoi. Même si en ce moment-même, c’est plutôt moi qui passe pour un psychopathe puisque je vous suis un peu partout. Mais peu importe, je pourrais voir le dessin, s’il vous plait ?
Les mots avaient filé avec une aisance incroyable et tout ceci sans le lâcher du regard. Malgré tout ce que j’avais pu lui dire, mon expression n’avait pas changé d’un pouce. A-vrai-dire, ce prof je l’aimais bien. Parce qu’il est mignon et moi j’adore tout ce qui est mignon. Dans la limite du raisonnable, huhu.
J'ai encore l'esprit un peu engourdi, j'espère quand même que j'ai pas trop raconté de conneries et que ça te va >:
Invité
Dim 24 Nov - 9:29
Arrête de me fixer ! Ft. Mikase Kureyashi
Stressant. Il me stressait, y'avait rien d'autre à dire. J'avais même envie de déglutir, mais je me retenais, cela ne ferait pas des plus sérieux. Mais qu'il garde le silence de la sorte, ça me donnait dix fois plus envie de me rabattre dans un trou de souris. Ouais, j'suis courageux, mais plus face à de grosse brute qui veulent cogner, plutôt que face à un type dans son genre, plus flippant qu'autre chose. Après tout, un gros bras va hurler, cogner et surtout, il va dire sans même le vouloir ce qu'il pense tout bas. Alors que quelqu'un comme Mikase...rien. Le néant. Jusqu'à ce qu'il daigne enfin ouvrir ses lèvres.
Mais en fait, j'aurais préféré qu'il se taise. Contradictoire ? Disons que ce qu'il m'avait dit et avec cette dextérité si nette, j'en avais eu une douleur à l'estomac, incontrôlable. Ça m'avait refroidit, clairement : j'avais à présent en main ce pourquoi il se comportait avec moi de la sorte depuis le début. Je m'étais fais des films pour rien, ce type c'était joué de moi...mais pire encore, il me traitait de quelque chose que je n'étais pas. Ceci dit, mes mains se crispant, j'avais simplement ouvert la bouche sans même émettre un son, avant de bouger et d'aller chercher mon carnet à dessin.
« Je...je suis désolé, je n'aurais pas pensé que... »
Tais-toi Jin ! Je me frottais le front avant de mettre la main sur mon carnet personnel et de trouver la page ou son profil y était présent. Je revenais alors vers lui, lui tendant mon bloc, jetant un regard entre la feuille et lui. J'ignorais comment il allait le prendre.
« Et je ne suis pas un prédateur sexuel ! Je ne pensais pas à mal en te dessinant Mikase... »
Je triturais mes doigts, comme un gamin qui avait fait une bêtise...mais bordel, de lui ou moi, c'était moi l'adulte non ?! C'était moi le professeur ! Pourquoi est-ce-que je me présentais à lui de cette manière ?! Me regonflant un peu, je relevais alors la tête vers lui, attendant une quelconque réaction. Même si j'avais mal fais en partant, peut-être aimerait-il ce que j'avais fais ? Il fallait voir le positif !
« C'est à cause de ça que tu m'as...fixé à chaque cours ? »
Règle n°5 : Mieux vaut se faire croquer que stalker
Caly
« Son regard vous transperce et semble voir au delà de ce que vous êtes »
Le silence. C’est plutôt pesant. Je l’ai déjà mentionné un peu plus tôt : ce prof était mignon. Que ce soit physiquement ou dans sa façon d’être. Bien que de temps à autres et notamment en ce moment-même, cela pouvait être plutôt agaçant de parler et d’attendre une réponse… Et d’attendre encore… Et encore. C’est vrai que quand je demande quelque chose, j’aime bien avoir ma réponse immédiatement. Temps de réflexion ou non, je m’en fiche. De la productivité dans les conversations de la productivité ! Il n’y a que moi qui ait le droit de se faire désirer… Si ! Quand il se décida à bouger, j’en profitais pour le reluquer tranquillement. Pour une fois qu’il n’y avait pas ces larves de pensionnaires dans les parages qui gesticulent de partout et qui nuisent à ma concentration. Un sourire discret aux lèvres, je l’observe revenir vers moi, le fameux carnet à dessins en main. Parfait ! Je pris doucement le carnet afin de le poser sur la table, après avoir poussé mon sac. Me penchant sur la feuille, j’étudiais le moindre petit détail, le moindre petit coup de crayon. Peut-être que ce n’était qu’une esquisse, mais une esquisse qui captivait mon attention. D’une oreille distraite, j’entendis Satake-sensei qui essayait de défendre sa cause. Ou plutôt son image. Toujours avec cet air hésitant. Comme si je faisais part d’une de mes réflexion personnelle à haute voix, je lui répondis, pensif, sans lui accorder un regard - pour une fois.
_ Peut-être que vous l’êtes mais que vous n’en avez pas encore conscience… Allez savoir.
Je me redressai, tout sourire, fier ou pas de cette réplique qui ne m’avait pas demandé une trop grande réflexion. Il m’arrive parfois d’être un peu débile quand je suis de bonne humeur.
_ Je plaisante évidemment, Satake-sensei !
Ou pas. Mais voilà déjà qu’il me demandait s’il s’agissait de la raison pour laquelle je le fixais à chaque cours. A chaque cours. La fin de sa phrase me titilla. Donc il n’avait pas conscience que j’avais tendance… A le suivre un peu partout ? Tient, c’est marrant ça maintenant. Autant en jouer un petit peu ! Lui rendant son carnet, je ne pus m’empêcher de ricaner, amusé. Lorsque je reportais mon regard sur lui, ce fut pour le planté dans le sien. Lui qui semblait avoir repris un peu plus de confiance en lui, les propos que je m’apprêtais à tenir allaient vite le refroidir. Ou le faire flipper davantage. N’allez pas croire que je fais ça par pur sadisme psychologique… Bon peut-être un petit peu quand même, c’est juste que d’apercevoir sa petite frimousse confuse était… Trop beau ? Trop chou ? Trop mignon ? Autant dire qu’à ce moment précis mon statut de bastards ne menait pas large.
_ A chaque cours ? Oui évidemment. Mais seulement pendant les cours ? Donc vous n’avez rien remarqué, c’est plutôt gênant… Je fis mine d’être contrarié. Quoi que, nan c’est parfait, tant mieux !
Jetant un petit coup d’œil au carnet, je passais du coq à l’âne et d’une expression à une autre. Moi qui semblais vexé, me revoilà tout sourire !
_ J’avoue que j’étais frustré de ne pas avoir vu à quoi il ressemblait. Mais c’est bien, j’aime beaucoup, vous êtes doué. Je comprends que saisir l’instant présent est souvent beaucoup plus beau et intéressant à dessiner. Mais si je puis me permettre, cela pourrait vous éviter bien des problèmes de prendre des modèles qui y consentent. Certaines personnes sont parfois… Imprévisibles.
Croisant les bras, c’était plus fort que moi. Donnez des conseils à son professeur. On aura tout vu. Or voilà : il semblait si fragile que vouloir le protéger était un réflexe instinctif. C'est dans les gènes, comprenez ?
Invité
Sam 30 Nov - 10:06
Arrête de me fixer ! Ft. Mikase Kureyashi
J'attendais. Maladroitement ; ayant des tics nerveux ; mais j'attendais. Je le voyais scruter mon dessin, me faisant une réflexion sur ma pseudo perversité enfouie. Non mais il plaisantait là ?! Prenant du recul, l'air embêté, lorsqu'il se mit à sourire et confirmer sa plaisanterie, je soufflais un peu.
« A chaque cours ? Oui évidemment. Mais seulement pendant les cours ? Donc vous n’avez rien remarqué, c’est plutôt gênant…Quoi que, nan c’est parfait, tant mieux ! »
Je...que..quoi ?! Attendez, il était clairement entrain de me dire qu'il me stalkait ?! Ouvrant grand les yeux, mon coeur rata un battement. Si bien que ce qu'il me disait par la suite n'eut pas vraiment grande importance. Déglutissant je ne compris que "dessiner" ; "problèmes" ; "modèle" ; "consentant". Ceci dit, c'était le principal, mais j'étais choqué par ce qu'il venait de m'apprendre. Allais-je devoir me méfier de tout et tout le monde à présent ?
L'observant croiser les bras, j'étais tellement figé sur place et au bord de tomber dans les vapes, que la seule pensée cohérente qui réussissait à me calmer fut : monsieur Mashiro, si j'ai un souci, je pourrais toujours aller le voir au cas où...non ? N'arrivant pas à dire un mot de plus, la seule chose qui me vint à l'esprit fut de récupérer mon carnet en tremblant, seulement je n'osais tellement pas risquer un contact entre nous que j'en lâchais mon dit carnet au sol, éparpillant quelques papiers, dont quelques photos...compromettantes.
Dans le lot, certaines qui dataient de ma période de lycée ici même...en fille. Parce que je m'aimais aussi en fille et certains clichés, je les trouvais vraiment beau ! Sur toute celles qui étaient tombées d'ailleurs et que je m'empressais de ramasser, la seule qui était tournée à l'endroit et près du pied de Mikase...était évidemment celle en sous-vêtement.
« Je...c'est pas ce que tu crois ! »
Après tout, j'avais beau avoir les cheveux longs et un soutien-gorge...mon corps n'avait jamais été celui d'une femme ! Sauf que...il ne l'avait pas vu la photo ; c'est ce que j'avais espéré ; sauf que je l'avais ouvert un peu trop rapidement.
« J'en reviens pas que tu me stalkes ! »
C'est ça, change de sujet...d'une il l'a vu ta photo, de deux, de deux je flippe bordel, pourquoi ce genre de chose devait tomber sur moi !
Règle n°5 : Mieux vaut se faire croquer que stalker
Caly
« Il saisit chaque opportunité avec avidité »
Mettre mes semblables dans des situations embarrassantes a toujours été mon activité préféré. Et tous les moyens sont bons pour que je puisse parvenir à mes fins. C’est ainsi que j’acceptais pleinement mon statut de stalkeur heureux, même si, au début de cette histoire, je ne le faisais que par pur plaisir personnel. Je n’avais encore aucun dessein qui concernait ce petit Satake-sensei. Juste m’amuser un petit peu. D’ailleurs j’étais convaincu que suite à ce petit aparté en tête à tête, je n’aurais plus rien à faire avec lui. Une fois le rideau tombé, le spectacle est terminé. Néanmoins et à ma grande surprise les événements qui se profilaient allaient pleinement me satisfaire et éveiller mon instinct de créativité pour le grand malheur de cet enseignant… Le carnet en main, j’étais bien tenté de feuilleter les autres pages. Mais je n’en fis rien. Je me contentais de le conseiller, pensif, de prendre garde à qui il croquait et la maladresse de Satake-sensei ne tarda pas à me récompenser. Enfin, qu’il dessine ce qu’il veut, juste un effort de discrétion et le tour est joué. Je devrais prendre cet exemple pour moi… Mon manque de discrétion m’avait gratifié d’un superbe Yorkshire qui me prenait à son service. Mais passons. Ma réplique précédente, sur le fait que je le stalkais, eut l’effet que j’avais escompté et lorsque je voulus lui rendre son carnet : bim !
Surpris, je jetai un œil à terre, observant à la dérobée mon professeur qui semblait presque affolé. Baissant la tête, mon regard se posa sur une photo dont la chute hasardeuse allait nourrir ma curiosité. Une photo plutôt intéressante pour moi et plutôt compromettante pour lui. Une photo qui lui donnait une bonne raison de s’inquiéter. L’opportunité était trop belle pour que je la laisse filer. Accoudé contre la table, je laissais les commissures de mes lèvres s’étirer en un sourire qui ne présageait rien de bon.
« Je...c'est pas ce que tu crois ! »
Je riais doucement, m’avisant.
_ Pas ce que je crois ? Mais je ne crois rien du tout je constate juste. M’en voulez pas, mais je me permets.
A ces mots, je me levai et contournai la table, me dirigeant gaiement vers mon petit professeur. Arrivé à sa hauteur je ne me gênai pas pour lui prendre son carnet d’une main, tout en le tenant à distance de l’autre. Sa petite taille me facilitait la tâche. Je secouai frénétiquement le carnet, pour que les photos qui s’étaient déjà échappées tombent à nouveau. Il y avait celle-ci qui m’intéressait en particulier, celle en sous-vêtement. Lorsqu’elle tomba enfin à terre, je m’empressais de la caler sous mon pieds afin de la récupérer tranquillement, ainsi que ses congénères. Et quel magnifique spectacle que j’avais juste sous les yeux ! Tout sourire, je me retournais vers le petit professeur photos à la main, m’amusant à les agiter sous son nez tout en veillant qu’elles restent hors de sa portée. Trépignant sur place, ma voix se fit soudainement chantante.
_ Hum et c’est quoi ça ? Elle sont mignonnes ces photos Satake-chan ! Je me stoppai et regardai mon vis-à-vis avec une expression beaucoup plus sérieuse, plus froide. Cela ne serait pas très bon pour votre image si ces photos tombaient en de mauvaises mains, n’est-ce pas ? Déjà qu’un de vos élèves ai pu les voir, c’est plutôt embarrassant, non… Mais ne vous inquiétez pas ! Je n’en parlerais à personne et pour éviter que cet incident se reproduise : je les garde ! Ne me remerciez pas…
Je suis vraiment un connard par moment. Mais je tiendrais ma promesse : je n’en parlerais à personne… Juste les photocopier et les accrocher de part et d’autre du pensionnat. Rien de grave, non ? Je me riais littéralement de la situation tout en lui faisant implicitement comprendre que ces photos je pouvais en faire ce que je voulais. Bien sûr je n’étais pas comme ça, j’allais les lui rendre. Après avoir joué au con et les avoir enregistré sur une clé usb… Ouais, j’suis comme ça. Mais rien n’était encore décidé.
Invité
Lun 2 Déc - 7:45
Non ! S'il te plait !
Je ramassais tant bien que mal mes clichés, avant de les ranger à nouveau dans mon carnet...vraiment, j'étais confus, j'en étais même ronge de honte, parce que vraiment, c'était intimidant ! Mais ce n'était rien comparé à la suite des événements...voilà qu'il prenait mon carnet des mains avant de le re-secouer...Mes yeux c'étaient alors grands ouverts, restant là à ne savoir que faire. De toute façon, je n'en aurais pas eu le temps, puisqu'il en avait ramassé un certain nombre avant de me les agiter sous le nez.
Satake...chan ? Il se foutait de moi ! Seulement, j'étais incapable de bouger du moindre millimètre, retenant même ma respiration l'espace d'un instant. On m'avait déjà brimé de la sorte à l'époque, j'aurais du en avoir l'habitude, mais c'était plutôt de douloureux souvenir qui remontait à la surface. En plus, j'étais prof aujourd'hui, je ne pouvais pas me permettre ce genre d'écart !
Baissant les yeux, j'avais finis par les relever vers lui, tremblant, avant de venir lui agripper son haut et serrer le tissu entre mes doigts. Je me mordais la lèvre inférieure et je cherchais quoi lui dire pour qu'il me les rende sans rien dire : j'aurais pu lui dire qu'il finirait devant le sous-directeur, qu'il aurait des ennuis sur son parcours scolaire, qu'à cause de ça il ne passerait pas en classe supérieure et que si ça s’aggravait, il serait renvoyé ! Mais non, c'est bien autre chose qui sortait d'entre mes lèvres :
« Rends-les moi ! Ne dis rien à personne s'il te plait ! Je ferais ce que tu voudras ! »
Je me rendais compte alors de ma bêtise. Pourquoi avais-tu dis une telle chose ! Le lâchant, j'avais simplement fait un pas en arrière, avant de tendre la main pour réussir à attraper une seule du lot de photo, récupérant une classique et non celle en sous-vêtement comme je le souhaitais. J'avais définitivement perdu tous mes moyens, de plus, j'avais beau être prof, c'était ma première année d'enseignement, les années lycées n'étaient pas si loin et Mikase avait cet avantage d'être plus grand que moi...j'me sentais comme un collégien brimé par les plus grands...
« Tu ne feras rien, n'est-ce-pas ? » Je tenais la photo entre mes doigts, faiblement. « Tu n'as aucune raison de le faire... »
Règle n°5 : Mieux vaut se faire croquer que stalker
Caly
«Il revisite le passé, analyse le présent et se projette dans l'avenir »
Photos à la main mon cerveau tournait à une vitesse incroyable pour décider de ce que j’allais en faire. J’aurais pu tout simplement les garder et m’en servir comme un moyen de pression. Mais pression de quoi ? Là, maintenant, tout de suite, je ne voyais pas ce que je pourrais exiger de ce prof. Un petit informateur qui aurait infiltré le camp des enseignants ? Cette perspective était tentante, quand de l’autre, l’humilier en publique était fort intéressant… Qu’à cela ne tienne ! Autant faire les deux. D’abord on récolte les informations puis après on punie l’informateur. Tout péché doit être expié ! Telle est ma devise. Voilà pourquoi je ferais parti des mécréants… Dans ma tête se formait déjà un petit scénario fort sympathique avec comme acteur principal : Satake-chan ! Et la manière dont j’allais l’orchestrer et m’en sortir était déjà toute tracée… La seule chose pour laquelle je peux remercier ma mère est bien de m’avoir offert un cerveau comme celui-ci, pour le reste, ce n’est qu’une petite créature qui s’est laissé submerger par ses démons… Mes pensées étaient bien fleurissantes lorsque le petit professeur vint se jeter de lui-même dans la gueule du loup et le discours qu’il me tint fut bien éloquent, il se mettait tout seul dans un pétrin que je lui avais déjà dédié. A croire qu’il se trouvait dans ma tête… Vous croyez ?
Surpris par son avance sur mes pensées, je ne réagis pas dans l’immédiat, mais mon petit sourire narquois ne tarda pas à se repeindre sur mes lèvres. D’une main je tenais les photos en hauteur – comme les gosses qui piquent les affaires de autres- quand de l’autre, j’enlaçai la taille de mon professeur.
_ Tout ce que je veux… Vraiment ? C’est osé de votre part…
Mon expression à ce moment-là aurait pu en effrayer plus d’un. Elle était étrange… Entre satisfaction, amusement et sadisme… Un bon cocktail qui vous filerait la nausée. Mais cela n’empêcha pas au petit professeur de se dégager de mon emprise et de parvenir à piquer une photo. J’observais rapidement celle qu’il avait attrapée : une sans importance… Cela m’apprendra à m’égarer. Quelque peu contrarié, je reportai à nouveau mon regard sur lui.
_ Ça, ce n’était pas très gentil…
Et c’est moi qui dit ça hahaha ? Faisant mine de bouder, je gardais dans un coin de ma tête ce que je pourrais exiger de lui, quant à la partie libre de mon cerveau, celle-ci était entièrement vouée à l’écoute de mon professeur. Je l’écoutai attentivement et soupirai. Cet enseignant n’était donc qu’une pauvre brebis galeuse ? S’il continuait sur cette voie-là, jouer avec lui deviendrait beaucoup moins intéressant. M’avisant, je rangeais les photos dans la poche arrière de mon jean puis refermait la tirette. Pensif, je daignais à lui répondre.
_ Vous êtes naïf. Depuis la nuit des temps nous n’avons jamais eu besoin de raison valable pour emmerder les autres. Souvent, si une personne est faible, c’est suffisant. C’est plus simple même si c’est un peu lâche… Je n’ai effectivement aucune raison de le faire, si c’n’est que ça m’amuse et que vous me donnez une bonne occasion de savoir ce qu’il se passe dans le corps enseignant. Ou dans l’administration même, pour un prof c’est plus facile de se renseigner et cette guerre ne concerne pas que les élèves. Voilà pourquoi vous allez me servir d’informateur, mais je garde ces photos. En revanche comme je suis bon joueur je vous laisse une chance de les récupérer ! Venez les chercher…
Déclarai-je d’humeur joueuse en me préparant à parer toutes attaques – on ne sait jamais, n’est-ce pas ? Nous avions trois possibilités : soit ce prof tentait vraiment de récupérer ces photos qui se trouvaient dans la poche arrière de mon jean, ce qui me permettrait une fois de plus de remettre en doute la qualité du corps enseignant… Tout le monde est au courant de l’histoire Mashiro. Si je pouvais terminer devant le sous-directeur, je pourrais aussi remettre en doute sa totale partialité dans l’histoire… Soit il devenait mon gentil petit informateur comme je lui avais demandé, ainsi j’aurais une longueur d’avance sur ce qu’il se passe dans l’administration et anticiper mes actions. Et ensuite peut-être que je lui rendrais les photos, après les avoir sauvegardées, puis les placarderais un peu partout dans le lycée, puis jouerais au petit innocent –en prenant soin de les supprimer. Et là encore, mes ambitions ne s’arrêtaient pas ici, je voyais loin dans l’avenir. Il est juste inutile que je vous dévoile tout tout de suite, gardons un peu de suspens.
_ Ou vous attendez un petit peu, vous me rapporter quelques informations croustillantes et je vous les rendrais sans faire d’histoire…
Je guettais le moindre de ses gestes. Il était hors de question que je perde ces photos, même si mon envie de jouer était grande.
Invité
Mer 18 Déc - 7:06
Non ! S'il te plait !
Oui, ce que je disais...c'était osé. Mais je n'y pouvais rien, je n'avais pas envie que toute l'école apprenne cette histoire...cela m'avait déjà suffit à l'époque ou j'étais élève. Prenant la photo, lorsqu'il m'annonçait que ce que j'avais fais n'était pas très gentil, mes yeux s'écarquillèrent : je ne faisais que récupérer mon bien ! Ceci dit, je préférais ne rien dire, parce que même s'il restait calme, je ne savais pas de quoi était capable Mikase. Moi qui pensait que, en dehors de ses stalkage, il était un garçon plutôt classique, je me trompais.
Naïf ? Je ne l'étais pas, il se trompait. Je trouvais juste ça stupide d'agir sans réelle motivation. D'ailleurs, il confirmait mes pensées...de nous deux, le plus naïf était lui : il voulait des info pour parader devant les autres ? Il ne les obtiendrait pas de moi. Moi aussi j'avais connue cette guerre dans l'enceinte de l'école, il croyait quoi ? Ma mâchoire se crispant, j'avais néanmoins fais une tête de désespéré lorsqu'il avait rangé ses photos dans sa poche arrière. Je...n'oserais jamais aller les chercher. Mais en même temps, c'était la seule manière plausible que j'avais pour les récupérer, parce que je ne le croyais pas.
« Moi aussi j'ai été élève à Sei, Mikase. J'étais pacifist et ce n'est pas aujourd'hui que cela changera. Je ne serais ni ton Heckler, ni ta victime. Rends moi ses photos ou je te convoque devant le sous-directeur. »
A y'est, c'était sortie. Bon, y'avait de l'assurance dans ma voix, mais à la fois, j'avais tremblé. C'était les nerfs, je n'y pouvais rien, surtout que je mourrais d'envie de récupérer mes clichés.
« Je ne peux pas te faire confiance. C'est pour cela que je veux récupérer mes photos maintenant. »
Je n'arrivais même plus à le regarder dans les yeux, comment le pourrais-je ? Je le fuyais depuis des jours à présent, j'en avais presque pris l'habitude. M'avançant vers lui, mes bras s'étaient enroulés autour de sa taille pour aller chercher les photos, jusqu'à ce que je réalise qu'il y avait une fermeture éclair. Merde. Si je tentais de l'ouvrir, je lui toucherais forcément les fesses et ça, c'était pas vraiment...dans mon contrat. Ceci dit, ma position non plus...même si je ne le touchais pas vraiment, frôlais, juste...
« Je...te...laisse une chance...de te rattraper...rends moi ça... »
Tout se résume à une première tâche sur un tableau. Une première tâche sans sans couleur, malencontreusement apparue sur la toile lorsque le pinceau avait dérapé. Les dents serrées, l'on pouvait observer cette tâche avec amertume. Lui jetant la pierre d'avoir gâché une oeuvre d'art. Car cette tâche était disgracieuse. La peinture dégoulinante ne la rendant que plus laide. Elle ternissait l'image que l'on voulait représenter, sa réalisation étant devenue impossible. La plupart tenteront malgré tout de rester conformes à leurs idées et d'ignorer cette erreur pour persister dans leurs objectifs. En agissant ainsi ils tenteront de la camoufler, de faire comme si elle n'avait jamais existé. Néanmoins, cette ténacité malvenue ne fera que rendre cette tâche encore plus évidente. On ne verra plus qu'elle. Quand d'autres partiront de celle-ci pour créer autre chose, l'intégrer à un nouveau projet, un nouveau dessin qui aura pour aboutissement un tableau magnifique. Partir de rien et faire glisser le pinceau au fur et à mesure que les événements s’enchaînent. Une créativité sans fin. Une toile condamnée à l’inachèvement et si le pinceau vint à franchir les bordures de celle-ci, il suffira de continuer sur une autre toile. Voilà pourquoi, tout se résumait à une première tâche sur un tableau.
Absorbé par mes réflexions plus que douteuses, j'écoutais patiemment tout ce que ce petit professeur avait à me dire. Étonnement, ces menaces de convocations devant le sous-directeur n'inspiraient pas la crainte lorsqu'elles sortaient de sa bouche. De toutes manières, les insultes, les menaces n'ont jamais eu le moindre effet sur moi. Je semble ne pas saisir leur sens et y répond avec aisance, toujours dans ce même calme plat. Le plus souvent insultant. A-vrai-dire je ne les cautionne pas et les dé-chosifie naturellement, ainsi elles perdent de leur valeur et je peux les analyser plus posément. J'utilise la même manière de procéder avec les actes des personnes. Une fois de plus, ce que je dis est aux antipodes de ce je fais et même si cela n'est pas flagrant, même quand je m'emporte c'n'est pas pour autant que mes capacités de réflexions s'amoindrissent. Mes réactions épidermiques, souvent aux premiers abords incontrôlées, sont calculées et souvent de mise que dans certaines circonstances aux critères bien prédéfinis. Et ce petit échange avec Satake-chan ne les remplissait pas. Voilà pourquoi je restais si calme, alors que mine ne rien il tentait de saboter mon tableau.
« Mh. C'n'est pas comme si vous étiez en position de négocier quoi que ce soit. J'ai vos photos et je compte bien les garder. Après, ce que je compte en faire dépend de vous et si vous tenez vraiment à me convoquer, allez-y. Faite-le, je vous en prie. » Il a dit qu'il refusait d'être mon Heckler ou ma victime. Triste, sortez les violons.
Il s'avança vers moi et ses bras enlacèrent ma taille, sans pour autant me toucher vraiment. Il hésitait, c'est bien dommage. Je le toisais, presque avec agacement. Une nouvelle tâche. Le pinceau dévie.
« Et si vous voulez vraiment récupérer ces photos. Faite-le. » Mon ton était devenu beaucoup plus grave en prononçant ces deux derniers mots. Ils sonnaient presque comme un ordre. Ou comme une intime incitation. Tout dépend de comment on voit la chose... Et pour appuyer mes paroles je saisis ses avants-bras pour l'attirer pleinement contre moi, ne le lâchant pas du regard. Bien évidemment, je jouais avec lui. Car s'il osait enfin venir les chercher, je ne me priverais pas de les récupérer aussitôt et repartirais dans mes délires psychotiques. Je crois que j'avais juste besoin de m'offrir un peu de distraction.
HRP:
Gomen. Ce post est vraiment à se chier dessus. Je sais. -- *se chie d'ssus*
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Sam 23 Nov - 4:15
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