Le réveil affichait 8h00. Ici, à quelle heure commencent les cours, déjà ? … Oh. 8h, c’est vrai. ‘Fait chier. Les vacances étaient terminées depuis deux semaines déjà, et je ne m’étais toujours pas fait à l’idée qu’il fallait me lever la journée. Remarquez, je ne me suis jamais vraiment fait à cette idée. Tout en bâillant, j’essayais de me lever. Oui, j’essayais. Une demi-heure plus tard, j’étais assis sur mon lit. Je devais bien aller en cours, tout de même. Je me levais alors et enchaîna quelques étirements avant de filer à la douche. J’étais à la bourre, oui, mais ne nous affolons pas. Et puis, je n’allais pas filer en cours même pas douché. Comme je le dis souvent, quitte à être en retard, autant en profiter. Après m’être soigneusement lavé (enfin, surtout mes cheveux…), je sortais en me séchant à mon rythme, lentement. Je regardais ensuite l’heure sur mon téléphone. 9 heures. Bon, je n’avais qu’une heure de retard, ça allait. Disons que j’ai fait beaucoup plus pire. Au moins, je m’étais levé ! Après avoir regardé l’heure je me dirigeais vers mon armoire. Là, je l’ouvris et pris les fringues qui me tombaient sous la main. J’attrapais alors un t-shirt noir des Red Hot’, un jean blanc et une veste grise. Je les enfilai péniblement tout en allant chercher mes chaussures. Je les enfilai elles aussi et fit mon sac. Finalement je ne pris rien, à part un stylo quatre couleurs. La flemme de porter tout le reste.
Je mis mon sac sur un épaule et sortis de chez moi un croissant à la main. Tout en le grignotant, je sortais mon emploi du temps et le fixa quelques minutes en me souvenant qu’à cette heure-ci, j’avais maths. Oh, fait chier… J’étais déjà à peine réveillé, mais là, j’allais encore dormir… Tout en me dirigeant alors vers la salle de maths, je dévisageais les personnes dans les couloirs. Leur air teigneux me donnait envie de rire, de me moquer d’eux, de les provoquer mais… J’étais beaucoup trop fatigué pour faire quoique ce soit. Ils étaient sûrement déjà virés de cours. A cette heure-là, c’aurait dû être un exploit dans les autres lycées. Mais dans ce bahut, entre les Amazones et les Bastards, c’était souvent vite la merde en cours. La vitesse de mes pas diminua rapidement jusqu’à ce que je m’arrête complètement. Ouais, je m’endormais. Un petit « Mais qu’est-ce que tu branles toi ? » me réveilla et je repris ma route. Enfin arrivé à destination, je frappais à la porte tout en regardant ma montre. Il était maintenant 9h15.
*Toc toc toc !*
En entrant doucement dans la salle de classe, je regardais tous les élèves attentivement. Apparemment, eux aussi, car toute la classe me fixait, le prof’ y compris. Les yeux à moitié fermés, je levais la main pour saluer le prof’.
« Yo. Désolé. Retard. »
J’avais tellement la flemme que sortir une phrase correcte était au dessus de mes moyens. Le prof’, sourcils froncés, pointa quelque chose derrière moi. Sûrement la porte, d’ailleurs. Il avait l’air énervé, il se mettait à devenir tout rouge, et je l’imaginais cracher de la fumée par ses narines. J’étouffais un petit rire mais cacha rapidement mon sourire en me rappelant que le prof’ était énervé seulement pour un petit retard de 15 minutes. Il détestait les retards à ce point ooou ? Avant qu’il puisse ouvrir la bouche, j’agitai la main devant mon en soupirant, et ré-ouvra la porte.
« Aller aller, c’est bon. Gueule pas, t’es déjà chiant sans parler alors t’y mets pas. »
Agacé, je quittai donc ensuite la salle de classe, sourcils froncés. Merde quoi, j’avais fait l’effort de me lever et de me déplacer jusqu’ici. Ne négligez pas mes efforts oh ! Il aurait au moins pu faire l’effort de me garder dans son cours, non ? Connard va. Merde, moi aussi j’étais viré de cours, comme tous les autres boulets du couloir. J’étais agacé, énervé, fatigué, et il me manquait déjà quelque chose ; une clope. En plus, je n’avais pas fumé depuis au moins 3 jours. Pour un grand fumeur comme moi, qui a besoin d’un paquet de clopes pour tenir un jour, j’étais grave en manque. Je fouillais mes poches, et sortit une cigarette. En la mettant dans ma bouche, je fouillais à nouveau dans ma poche, pour y chercher mon briquet. Après de nombreuses recherches, je manquais de m’écrouler par terre. Bordel ! J’avais même pas de feu ! ‘Manquait plus que ça, bordel. Bon. Avec de la chance je trouverais bien quelqu’un avec du feu. Sur tout un bahut, ça doit bien se trouver non ? Bon… Maintenant, où fumer ? J’étais trop loin de ma chambre maintenant, et je n’avais pas envie d’y retourner pour fumer à ma fenêtre.
Adossé à la porte de la salle de maths, je réfléchissais. Je me souvins alors que toutes les salles de maths étaient disposées à cet étage, au troisième. Le dernier étage du bâtiment. Peut-être qu’aller fumer sur le toit serait une bonne idée ? Je n’avais qu’un seul escalier à prendre et hop, pause fumette ! Retrouvant le sourire, je me dirigeais vers l’escalier menant au toit. Je montais les marches unes à unes, tranquillement. Le temps de me faire virer de cours, de râler, et monter les marches, il était à présent 9h30. Toujours personne nulle part. Quelqu’un arriva ensuite et, en me voyant, pencha la tête. A mon tour, moi aussi je penchai la tête. Quel était cette personne ? Que me voulait elle ? En voyant mon air interrogé, il sourit, et ouvra la bouche.
« Hm… Tu n’es pas un de ces bâtard. Enfin, je crois. Ici, c’est leur QG. Qu’est-ce que tu fais ici mec ? »
Heiiiiin ? Le QG des bâtards ? Sérieusement ? Oh, merde. L’endroit parfait pour aller s’en griller une devait forcément être occupé par ces débiles agressifs. Au pire… C’était désert à cette heure-ci. Pas un rat. Donc si personne ne me voit, il ne s’est rien passé, me trompe-je ? Bon. Et en plus, ils vont me faire quoi ? Me frapper ? Je les attends. M’insulter ? Bah putain, je les attends encore plus. S’ils veulent me faire du mal, je me permettrais de me rappeler que je suis plus intelligent que tout leur groupe réuni. Bref, je fumerais là où je voudrais fumer. Si je voulais fumer dans le QG des Amazones, et bien je le ferais. Je fais ce que je veux, où je veux, quand je le veux. Mais passons. Tout en sortant ma clope de ma bouche, je la mis sous le nez de ce quelqu’un qui m’avait abordé et haussa un sourcil.
« Je suis là pour fumer. T’as pas remarqué la cigarette ? »
C’est vrai, je l’avais dit un peu d’un ton grognon mais… Aux questions connes, réponses connes, non ? Après avoir répondu, je me tournais sans même regarder s’il l’avait bien pris ou pas. De toute façon je lui avais répondu, il n’avait pas à se plaindre. J’aurai très bien pu ne pas lui répondre et me barrer comme aç. En avançant sur le toit, j’aperçu une silhouette. Elle était petite, en tout cas plus petite que moi. Je m’approchais alors vers cette silhouette et tapota son épaule. Apparemment, c’était un homme, un homme qui était en train de fumer. Il était accoudé à la rambarde et légèrement penché.
« Hey, s’cuze moi… T’aurais pas du feu ? »
Cette question était idiote quelque part car il semblait fumer… Mais sait-on jamais. Et puis c’est une phrase d’approche comme une autre. Je n’allais pas arriver de nulle part, comme ça, et lui sortir « files-moi ton feu. », si ?
[HS]Désolé mon kiki j’ai vraiment pas eu d’inspi’ sur le coup ! Je ferais meilleur et plus long la prochaine fois, promis ! ;w; ♥[/HS]
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Jeu 12 Sep - 0:32
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