Voilà quelques jours que cette retrouvaille avec Hina' était passée. Désormais, mes tourments étaient terminés et pour cause, j'avais conformation du fait qu'elle ne m'aimait plus et inversement. Corrompue par la guerre et ces histoires, celle-ci n'avait plus les yeux en face des trous dans la situation actuelle. Tandis que moi, à défaut de la savoir comme étant une ennemie, je repense au fait d'être père. Allais-je faire batard cet enfant ? Sans doute vu comment sa mère réagis, cependant, si celle-ci me cherche des noises, pour sûr que je saurais faire pression avec l'enfant. Après tout, priver un gosse de son vrai père, c'est plutôt risqué n'est-ce pas ? Quoi qu'il en soit, j'y repensais souvent, sans en souffrir comme avant. Il me fallait juste encaisser l'histoire et penser à autre chose.
Pour se faire, j'avais attendu la nuit en douceur pour m'éclipser. Certes, d'ordinaire on n'a pas vraiment le droit de trainer, mais là, cela s'imposais. De toute manière, ce n'est pas la première fois que l'on fugue, moi ou divers collègues afin de faire une réunon nocturne. Puis au fond, tout le monde le faisait plus ou moins discrétement... Que ce soit les Amazons, les Bastards ou les Mermaids. Bref, pour ma part, serein, sans aucune escorte - ne me jugeant pas menacé le moins du monde, malgré ma popularité aussi énorme que mon égo - je me dirigeais vers le fameux jardin.
Pas besoin de me cachr au Q.G ou dans ma chambre, une simple cigarette me suffirait à oublier bien des choses et me changer l'esprit. M'isolant comme souvent pour réfléchir, n'ayant pas fait appel à Kiba - pour une fois - je me posais dans un coin tranquille, où les arbres permettent de bien être caché de la vue de certains et certaines. Allumant une clope, je me mis donc à fumer tranquillement, et fermer les yeux.
L'avenir des Aristocrats était encore fragile, à tel point que s'était dès maintenant le moment le plus crucial... Roi ou non, je n'ai pas encore - on ne peux pas encore affirmer - toute la confiance du groupe et de ce fais, on ne peut pas vraiment bouger ensemble. C'est maintenant que nous sommes le plus vulnérable et qui sait ce qui se passera si les autres le découvrent. S'ils veulent nous anéantir une bonne fois pour toute, c'est maintenant ou jamais. Il me fallait garder la tête froide... Si je montrais que notre groupe possède une faiblesse, les autres le remarqueront, alors que si je ne montre rien, ils n'oseront rien. Les Amazons et Mermaids sont mille fois trop connes pour réfléchir de la sorte. Il me fallait réfléchir à une possible alliance avec les Bastard. Autrefois simples macaques à mes yeux, le temps m'a bien appris que c'est en étant unis qu'on est fort. Cependant, le roi des enflures n'est pas connu pour être mega réfléchis et pour dire vrai, je ne sais même pas s'il serait capable d'avoir une discussion posée avec moi. Quelle situation... Soupirant de lassitude, je vins à me rendre compte que j'en oubliais de fumer. Rattrapant le temps perdu, je termine une clope avant de m'en allumer une autre.
Je me devais de rassembler les partisans de mon groupe, suite à quoi, nous agirons en groupe, une véritable famille soudée, mais pas de manière solidaire. Il me fallait changer la mentalité. Aucun ne dois dépendre de l'autre, sans oublier qu'on doit être unis. Je devais fusionner ces deux composantes qui s'opposent en règle générale. Au final, je dois être le roi, sans l'être et eux, mes sujets sans l'être aussi. Si je tombe, quelqu'un doit automatiquement reprendre ma place et faire avancer les choses. Nous devons dépasser le stade humain et devenir des légendes, des choses qui ne peuvent être arrêtées : des idées, des idéales.
Recrachant en douceur la fumée que j'avais accumulée, je vins à entendre une branche craquer et je me retournais vers le ou la responsable de ça. Hm ? Une visite nocturne ? C'est là que je me rendis compte que mon portable était éteint, idéal pour être tranquille. Essayant de voir qui s'approchait, je me retirais de ma cachette pour approcher du sentier principal.
" Hm ? "
Qui pouvait bien se balader ici à une heure pareil ? Cela était presque louche. A moins que...
Malgré le fait que j’étais très ami avec Taito, que je connaissais certaines choses de lui, et bien il y en avait certaines dont je n’étais pas au courant. Après tout, chacun ses secrets de toute manière. Et pourtant, je voyais bien que quelque chose ne semblait pas vraiment coller. Seul dans ma chambre ce soir là, j’écoutais un petit morceau de musique classique pour me détendre. Je réfléchissais à beaucoup de choses depuis que je suis entré à Sei. Cette guerre de sexe qui a l’air de faire des ravages… aussi bien physiquement que psychologiquement. Je savais bien que ça allait encore une fois péter. Certes, ça fait peu de temps que je suis ici mais j’ai déjà entendu quelques rumeurs et forcément, moi aussi je fais inconsciemment parti d’un groupe. Mais je n’ai pas encore rencontré ceux qui pensent comme moi. Que cette guerre n’est que du pipo et que foutre la merde entre les deux clans est relativement simple.
Taito m’avait dit qu’il faisait parti d’un groupe ou les mecs ce sont généralement tous des fortes têtes. Et bah putain, avec son égo, ça ne doit pas passer inaperçu et je suis presque certain qu’il doit même y avoir des minis bagarres au sein de son propre clan. Je me demande d’ailleurs si ce n’est pas pour cela qu’il s’est retiré quelques temps à Osaka. Je ne devrais pas trop prendre tout ça au sérieux et de toute manière, je ne prendrais pas parti. Je trouve ça complètement con. Surtout que si j’ai envie d’aller draguer une nana, bah j’irais draguer une nana et puis point barre. Personne ne va m’en empêcher. La soirée avançait plutôt bien et alors que j’allais aller proposer à Taito un film avant d’aller vraiment dormir, plus personne. Tss… il m’énerve quand il part comme ça sans rien dire. Je lui ai promis de le protéger quoi qu’il arrivait et voilà le coup qu’il me fait.
Déposant mon casque et mp4 sur mon lit, je pris ma veste et partis à sa recherche. Peut-être est-il temps d’une petite mise au point sur certaines choses. Cela fait un petit moment que l’on n’a pas eu une discussion sérieuse. De plus, je ne connais pas encore toutes les règles ici et si ça veut aussi dire dépasser le couvre feu pour aller faire je ne sais quoi. Bah je ne suis pas d’accord. Faisant en sorte d’être discret, après tout, je suis entrain de violer le couvre feu, je me faisais tout petit pour sortir de l’enceinte et tenter de retrouver mon ami. Nous sommes certes au Japon mais cela se voit que nous arrivons sur la période post-hivernale… Il ne fait plus si chaud que ça dehors. Ne trouvant pas tout de suite Taito, je finis par faire une balade au clair de lune et avec les étoiles. Autant profiter d’être dehors pour réfléchir un petit peu également.
Au bout d’un moment, j’avais fini par me trouver sur le chemin principal et il m’a semblé voir Taito. N’étant pas sûr que ce soit lui jusqu’à m’approcher, je reconnus donc mon ami. Que foutait-il donc ici en pleine nuit ? Fin remarque, la question peut se poser pour les deux protagonistes. Les mains dans les poches, je finis par prendre la parole en premier.
« Tiens… je me disais bien que c’était toi. Tu fais quoi ici tout seul ? Réunion de clan ? »
Je ne me faisais pas froid mais je trouvais vraiment que ça ne servait à rien de prendre des risques pour une guerre de sexe. Sans doute ne le sait-il pas mais je me suis à moitié mis à fumer par sa faute. Alors la seule clope que j’avais dans les poches, je la pris et l’allumais pour me la griller.
Seul jusqu'à maintenant, je ne pensais pas avoir de visite avant un bon moment. Alors quelle surprise quand j'entendis des bruits de pas. Fumant en paix, je sortais de ma cachette pour voir l'homme qui était responsable de ce bruit. Alors qu'au début, j'aurais pu flipper en imaginant un coup des Bastard, très vite, je me mis à décompresser car il s'agissait de mon ami : Kiba.
De toutes les personnes ici, il est le seul en qui je peux avoir une confiance sans appel. Sans doute parce que depuis un petit moment, il a été ma seule compagnie en dehors de cette guerre. Le rouquin est là, approchant à petit pas et il m'adresse la parole en douce. Réunion de clan ? Maintenant qu'il me le dit, cela me fais penser que je ne lui ais pas raconté mon rôle dans cette guerre, ni où se trouve notre Q.G... Soufflant la fumée que j'avais accumulée, je m'approche en douceur de lui, me massant d'une main la tempe.
" Rien de tout ça... Juste un peu de solitude pour tuer le temps. "
Bien entendu, la réalité est plus dure que ça... Le fixant dans ses yeux, je le vis allumer une clope et cela m'étonne. Arquant un sourcil, je ne cache pas mon étonnement, car mine de rien, je ne savais pas qu'il fumait. Peut-être ma faute d'ailleurs. Bref, quoi qu'il en soit, je m'approche avant de m'adosser à un tronc quand ce jeune roux me pose une autre questions plus direct. Ok... Je vois où il veut en venir. Détournant un bref instant les yeux, je tire quelques lattes sur ma cigarette avant de finalement peser le pour et le contre. Un jour ou l'autre il saura pour mes histoires, alors atant déballer mon sac, ou du moins, le déballer en partie. Ainsi donc, je retourne à sa contemplation avant de simplement parler.
" Toi... tu veux plus qu'une simple balade.. "
Soupirant, je continuais de le fixer avant de venir face à lui. Mon ami, mon seul vrai compagnon... Plongeant mon regard dans le sien, je me demande bien à quoi il pense. Pour le coup, je me demandais si dans ce genre de moment il lui arrivait d'être lubrique malgré tout ? Finissant ma clope, je vins à prendre une grande respiration et me détourner, commençant à marcher en l'invitant à me suivre.
" Je t'ai parler d'une fille l'an dernier n'est-ce pas ? Je vais t'épargner le long récit, mais on c'est revu. Je te passe les détails, pour être direct, elle est encore plus bornée que d'antan, mais voilà un problème avec un "p" comme prostitution... Je suis père semble-t-il. "
Et PAN... La nouvelle qui tombe. Pour sûr, cela allait sans doute le mindfuck pour le coup et quoi de plus normal ? Qui s'imagine à 19 piges, papa ? Bref, soupirant de lassitude, je vins à reprendre la parole avant qu'il ne panique.
" Mais vu son état mental, elle est trop préoccupée par cette guerre que par son devoir de mère, bref, passons tu veux... J'ai pas trop envie d'en parler. Et toi, tu veux me demander quelque chose ? Rassure moi, tu t"intégre bien ici au moins ? "
Mine de rien, je m'inquiétais aussi de son sort et non seulement du mien. Regardant en coin ce dernier, j'espérais qe la partie sérieuse ne serait pas trop longue...
Sans doute devait-il se demander ce que je foutais avec cette cigarette mais à présent il est au courant que je fume un peu. Je ne suis pas non plus un consommateur excessif, bien heureusement. Je n’ai pas spécialement envie de me ruiner la santé avec cette merde pourtant bonne. Oh sûr de toi Taito ? Faire une simple balade pour penser à tout et rien en même temps… Je ne le crois pas franchement bien entendu. Sinon, il aurait pu se décompresser par un film que je lui aurais proposé. Mais peu de temps après, je vois bien qu’il a cerné ce que je voulais exactement.
« Bien deviné mon con »
Plongeant un moment mon regard dans le sien, je me doutais bien qu’il chercherait sans doute à savoir ce que je pense. Je commence à le connaître après tout. Je me faisais du souci pour lui alors quoi de plus normal et j’avoue que s’il le faut détendre un max, je me ferais une joie de l’y aider huhu. Tirant sur ma clope tranquillement, il m’invita à le suivre et une balade commença alors tandis que j’allais enfin en savoir plus. Hum… Hochant simplement la tête à sa question, oui il me semble bien qu’il m’avait parlé de cette fille. Je ne sais plus s’il m’a dit son prénom, fin ça n’a pas d’importance après tout. Ainsi donc cette demoiselle avait un problème avec la prostitu… QUOIII ?! Toussant un moment en ayant avalé de travers ma salive, je n’en croyais pas mes yeux.
« Pardon ? J’ai bien entendu ? Toi père ? Non c’est impossible, tu blagues mon vieux là. »
Bien sûr que je ne pouvais pas croire que lui soit père. Nan mais Taito père, ça ne le fait pas quoi. Tentant de cacher rapidement mon grand étonnement, je terminais ma clope tout en pensant clairement qu’il ne pouvait pas mentir vu son air très sérieux. Enfin, il a toujours cet air sérieux sur la gueule mais là c’est pire que l’habitude. Putain lui père ? Ha mon dieu comment ça craint. Hum… apparemment la situation n’a pas l’air en faveur pour personne pour le coup. De ce que j’entends, la mère pense plus à la guerre qu’à son devoir de mère. Ce n’est pas vraiment cool ça… Irrespect pour le gamin, je me demande bien ce qu’il va devenir. Haussant un sourcil alors qu’il me demandait de quoi je pouvais bien lui demander et si encore j’étais arrivé à m’intégrer ici, je réfléchissais un instant. Est-ce que je m’intègre bien ? Hum je crois que oui. Je n’ai pas encore fais le tour de tous les bâtiments, tout ça et je n’ai encore rencontré personne réellement mais je crois que oui ça va. Les gens sont… « gentils » pour le moment et puisque je n’ai pas grand intérêt à me mêler de cette guerre, je pense pouvoir dire que ça va.
« Avant de te répondre… Tu n’as pas essayé de lui prendre le gamin pour t’en occuper ? »
Un enfant au milieu d’une guerre de clans, ce n’est pas franchement facile et non pas que je m’intéresse vraiment à son sort mais tout de même. Il vaudrait mieux que ce gamin soit avec quelqu’un d’équilibré.
« Hum… j’avoue que comme je viens d’arriver ici, je connais pas encore tout le fonctionnement des clans, etc… même si je trouve ça complètement débile. Pourquoi se battre alors qu’on pourrait facilement vivre en harmonie ? Et si je m’intègre bien… et bien, pour l’instant, les gens sont plutôt sympas donc on va dire que oui. »
Prenant une pause, tout en continuant de marcher tranquillement, je finis par m’arrêter quelques secondes pour regarder Taito droit dans les yeux.
« Si je sortais avec une nana, tu m’en voudrais ? »
Etant donné que je ne sais pas encore doser le degré de violence entre les clans, les mecs, les filles… ça m’est un peu dur de pouvoir dire je fais ce que je veux sans représailles possibles. Je ne connais finalement rien du tout sur cette guerre de clan. Je trouvais ça fun de venir au début pour pouvoir foutre la merde mais je crois que je me rends compte ou du moins, j’ai un peu peur des préjugés si je sors avec une fille et que ce soit mal vu.
« Bah oublie, je suis certainement à côté de la plaque… Après tout, je ne connais pas toutes les règles encore pour vivre ici. »
Comme souvent, ce rouquin se montrait famillier. " Mon con " ... Alala, il changera jamais. De mémoire, je ne l'ai jamais vraiment vu énervé, pourtant, malgré ma curiosité, je le savais : je ne voulais pas le voir ainsi. Me concentrant sur la marche que nous entamions, nous nous laissions aller au gré du vent jusqu'à ce que mes révélations fassent effet. Il manquait de s'étouffer et cela était compréhensible. Qui n'aurait pas été surpris par une telle chose hein ? Le regardant en coin, je lui prouvais via un simple regard que ces paroles n'étaient pas des blagues, bien au contraire. Quoi qu'il en soit, c'est ainsi et pas autrement. Je suis père, je me fiche du gosse et à côté de ça, la mère s'en occupe à sa façon. Bref une belle merde en soit, mais je me concentrais sur autre chose pour me changer les idées et ce soir, cela se résumais à une balade nocturne, désormais en bonne compagnie.
Bref, regardant face à moi, j'écoute sa question un peu stupide sur le coup. Prendre le gamin ? Quand bien même c'est un droit, pour l'heure ce n'est pas ma priorité et autant le lui faire comprendre avant qu'il s'imagine que toutes ces histoires me fassent souffrir comme avant. Ce n'est pas le cas justement.
" Non et pour l'heure, m'occuper du gamin n'est pas dans mes priorités. Sa mère ne voudrait pas de toute manière, vu comment elle est butée... Bref, changeons de sujet, s'était simplement pour te mettre au courant et être honnête avec toi. "
Qu'il ne se trompe pas, le gosse n'est pas ici. Ou alors, la miss Hinamorie le cache bien. J'en concluais qu'un de ses parents s'en occupe jusqu'à ce que les études de la miss soient terminés. Haussant les épaules, je termine doucement ma clope et l'envoie balader dans la nature. Laissant le roux arriver à ma hauteur, j'écoute ses dires comme quoi visiblement, il s’intègre bien. Parfait, m'en voilà rassuré. En revanche, sa seconde question me fait arquer un sourcil. Wow... C'est pas bon signe quand il pose ce genre de question et immédiatement, je vins à lui répondre d'un ton passif.
" Tu as déjà une ou des conquêtes en vue ? Voilà qui m'étonne surtout venant du roi des conquérants. Mais sinon... Non, je vois pas en quoi ça me dérangerais... A moins que tu souhaites que je me montre... possessif à ton égard ? "
Ricanant en douceur, il faut dire ce qu'il en est : je ne l'imagine pas en couple. Mais qui sait ce qui se passerait au sein de cet endroit pas comme les autres. Je me demandais bien qui serait l'élu de son coeur tient, en supposant que ce soit une fille. Et après une courte réflexion, je fis un lien entre cette guerre et cette question. Me frappant en douce le front, je vins alors à rigoler un bref instant.
" Si tu dis ça à cause de ces histoires, autant être franc. Cela est plausible mais avec les ennuis qui viennent avec. Je m'explique... Imagine que tu sors avec une Amazon et qu'elle est victime de garçons qui veulent se venger d'elle.... Tu risques d'être pris à part dans l'affaire, tout simplement. Mais malgré cette guerre des sexes, l'amour n'est pas interdit, bien que risqué dans les deux sens. M'enfin, cela ne veut pas dire que tout les mecs doivent être homos et les filles lesbi' ... "
Espérant le rassurer, je lui met une tape dans le dos.
" Ca te ressemble pas de te prendre la tête pour ça... Quelqu'un t'a filé de la drogue trop dure ce soir ou bien c'est mon absence qui te trouble ? Cette guerre des clans est un détail pour toi. Tu ne fais pas partit d'un groupe n'est-ce pas ? Alors réfléchis pas trop à tout ça. Dit toi que malgré tout, je garde un oeil sur toi, pas par intérêt, mais parce que tu es un ami hein. D'ailleurs, autant te le dire, mais des quatre groupes... Je suis l'un des leaders en liste. "
Une fois de plus, je lui faisais une révélation ce soir. J'espérais ne pas le décevoir, bien qu'en soit, il est étrange d'avouer cela. La raison principale de mon état émotionnel il y a un an de ça était à cause de cette guerre et là, me voilà de retour dans la course, à croire que j'aimais souffrir au final... Doux paradoxe n'est-ce pas ? Bref, espérant ne pas trop l'étonner, je vins à sourire en coin.
" Les règles il y a en as pas. Juste une haine fille/garçon et une envie d'écraser l'autre. Ceux qui sont pacifiques tentent de survivre dans ce chaos, ou calmer les choses et d'autres s'amusent de ces histoires, allant jusqu'à aider des groupes. Après, qui baise qui, où et quand ou d'autres détails comme ça, c'est une autre histoire pas si importante. D'accord ? "
Bon bah apparemment, je n’aurais pas du poser cette question inutile semble-t-il. Il ne voulait clairement pas s’en occuper tout de suite et c’est vrai que ce serait galère dans l’état actuel des choses.
« Mais je te remercie d’avoir été honnête avec moi. Je vais bien finir par tout connaître de toi à force. »
Lui faisant un petit clin d’œil, les choses sérieuses allaient vraiment commencer. Enfin une discussion sérieuse sur un sujet qui se trouve être les femmes, la vie ici en général. Après tout, il faut bien que j’en connaisse un peu les mœurs pour pouvoir mieux m’intégrer ici et surtout agir à ma guise. Continuant de marcher tranquillement, je terminais ma cigarette avant d’envoyer celle-ci valser au sol. Ecrasant rapidement le mégot sous mes pieds, je me mis à sourire lorsqu’il m’appela le roi des conquérants. Ca fait bien longtemps que je n’avais pas entendu ce surnom, m’étant fait plutôt discret sur la chose jusqu’à présent. Si j’avais en vue quelqu’un ou plusieurs… à vrai dire non, pas tellement. Mais je tiens quand même à savoir les possibles représailles. Sait-on jamais ; oh je suis prêt à me battre, aucun souci hein. Mais c’est tellement chiant d’en arriver à demander à son meilleur ami si ça craint pas de pouvoir sortir avec une nana.
« Non, je n’ai personne en vue… Bah possessif, pourquoi pas après tout. Ca ne m’ennuierait pas, tu sais. »
De nouveau un clin d’œil, je voulais insinuer quelques doutes en lui. J’aime aussi le taquiner alors pourquoi pas après tout. Puis je me mis à sourire grandement, voyant qu’il avait enfin saisi là où je voulais en venir. Oui, par rapport à cette guerre et à tout ça. Bon en gros, je peux sortir avec une nana ou un mec, à voir en fait mais forcément, risque de représailles en contre partie. Ha, va falloir que je choisisse bien mes cibles alors. Que je ne me mette pas à dos tout un clan juste parce que je sors avec une demoiselle de ce clan. Je me mis à réfléchir mais c’est sa tape dans le dos qui me fit revenir à la réalité. Le regardant doucement, il finit par me dire que ça ne me ressemble pas de me prendre la tête comme ça et que je ne devrais pas trop m’en faire.
« Rassure toi, je ne fais parti d’aucun groupe et je ne me drogue pas non plus. Je me demandais simplement ça afin d’appréhender le jour où je sortirais avec une nana, tu vois le genre. »
Souriant un peu, je me suis dis bien heureusement que je ne suis pas quelqu’un qui te serve comme intérêt, ça me vexerait carrément là. Et une nouvelle révélation fit son apparition. Autant, je savais qu’il faisait parti d’un clan mais de là à imaginer qu’il était l’un des leadeurs de ce clan, bah alors là… grande surprise. Il revient pour devenir le roi… Je me fais quand même du souci pour lui ; ne va-t-il pas encore souffrir comme il a souffert auparavant justement à cause de tout ça ? Taito me précisa par la suite que donc il n’y avait pas de règle, juste cette grosse haine entre filles et garçons. Qu’il y avait des gens pacifistes, eux j’ai bien compris le fonctionnement. Ils sont un peu la justice et tentent de calmer le jeu. Puis il y a les bâtards comme moi qui s’en fichent de cette guerre trouvant ça stupide mais qui en profitent quand même pour l’animer un peu. Tant que personne ne marche sur mes plates bandes, que ce soit concernant Taito ou bien les potentielles conquêtes et petite amie que je pourrais me faire ici.
« Ca marche chef. Non merci de m’avoir un peu éclairé sur tout ce sujet car bon, même en étant là au milieu de tous ces gens, c’est compliqué de pouvoir vivre si on en sait pas au moins un minimum. »
Je n’allais pas trop dévoiler le fait que je faisais partie de ces gens qui veulent alimenter la guerre par passe-temps, parce qu’il m’en voudrait certainement. Regardant les étoiles, je pensais subitement à ma petite sœur, à ma famille et à la ville d’Osaka que j’avais laissé pour venir ici. Un instant de nostalgie m’envahit, venant à soupirer doucement.
« Ca me fait bizarre mais… mes parents, ma sœur et ma ville me manquent un peu quand même. A ton arrivée ici, tu ne t’es jamais dis que beaucoup de personnes allaient te manquer ? »
Il m’arrivait parfois d’avoir des moments de nostalgie comme ça. Ça pouvait venir subitement comme maintenant. C’est quand même la première fois que je laisse derrière moi, ma sœur bien aimé… et mes parents. Oh bien sûr, je peux les appeler tous les jours mais ne pas l’avoir auprès de moi, c’est une première. Taito va certainement se demander si je vais vraiment bien ce soir. Oui je vais bien, juste que voilà, les pensées se bousculent et s’entremêlent facilement. Puis comme reprenant soudainement mes esprits, je mis mes mains sur ses épaules tout en le regardant fixement.
« Tai… Si un jour, tu te retrouves à nouveau en difficulté, tu viendras me voir hein ? Tu ne te laisseras pas couler à nouveau ? »
Je passais d’un sujet à un autre très rapidement mais il me fallait cette confirmation. Je n’ai pas envie qu’à cause de cette guerre, il retombe à nouveau et que je doive le ramasser à la petite cuillère avant l’impensable.
Tout connaitre de moi me disait-il ? Haha... Je me retournais brièvement afin de lui lancer un regard voulant tout dire. Si seulement il savait... De toutes les personnes que j'ai connu, outre mon père, il est sans doute l'un des seuls à savoir énormément de choses sur moi. Que ce soit mon histoire passée avec Hina, le bébé actuel, la mort de ma mère par ma faute à ma naissance, et bien d'autre détails qui pourraient jouer en ma défaveur dans cette guerre. Mon meilleur ami était aussi bien mon meilleur soutient que ma plus grande faiblesse actuellement. Mais autant ne pas le dire sans quoi qui sait ce qui pourrait se passer.
Le regardant approcher, je le laissais répondre. Ce garçon lubrique et à la soif de conquête n'avait personne dans le viseur. Bizarre... Mais soit. En revanche, je ne m'attendais pas à sa taquinerie sur le fait d'être possessif. Tss, imbécile. Rougissant légèrement comme à chaque fois qu'il fait des sous entendus du genre, à la limite de me pousser au vice, je regarde alors devant moi. Bordel... Pourquoi lui seul arrive à me faire perdre mes moyens de la sorte hein ? Sans doute parce que depuis ce soir là, je suis devenu bi et donc... accessible aux hommes et notamment lui.
" Tsss.. "
Soupirant en douceur, je le laisse parler de son histoire de nana. Hm ? Visiblement, il semble décidé à sortir avec une meuf. Moi qui le pensais bien homo, je dois me tromper. Enfin bref, de toute manière ,sa vie sentimentale ne me regarde pas n'est-ce pas ? Même si... on... ensemble... Enfin bref. Me retirant cette drôle de pensée de la tête, je vins à le regarder en coin. Il semblait vraiment redevable, alors que ce que j'avais fait n'était rien en soit. Je haussais les épaules, pensant que s'il ne l'avait pas appris de ma bouche, ça aurait été d'une autre. Par la suite, mister commence un drôle de discours. Hm ? Mélancolique ? Lui ? Voilà une première, me stoppant net, je le regarde dans ses yeux avant de simplement réfléchir. Si des gens me manquent quand je suis venu ici ? Compliqué... Très compliqué.
" Pas besoin d'être ici pour regretter. Tu le sais, j'ai perdu ma mère à ma naissance, donc... elle me manque effectivement. Le plaisir de grandir avec l'amour d'une mère, c'est un luxe que je n'ai pas pu me permettre. Après, tout ce qui est ami... je sais pas. Pour être franc et pas dire de conneries, si tu ne m'avais pas suivis, oui, en venant ici, tu m'aurais manqué. "
Bordel, nous voilà dans du quasi romantique. Me retournant vers lui, je me surprends à le voir poser ses mains sur moi. Mme tenant les épaules et se tenant face à moi, je l'observe intensément. Pourquoi il semble si inquiet hein ? Je ne l'avais jamais vu ainsi ou du moins, refusais de le voir de la sorte. Serrant les dents, finalement, je me décidais à fermer les yeux. Pourquoi passer à côté ou mentir ? Il méritait de savoir mon opinion sur la question n'est-ce pas ?
" Tout ira bien... Je ne suis plus comme avant ici. Je ne compte pas me laisser abattre comme avant. Mais tu veux vraiment compter sur moi, si tu veux absolument entendre ces mots, alors soit : Je viendrais au moindre problème. Tout comme moi j'espère que tu seras là pour moi quand j'en aurais besoin et inversement. Tu est plus qu'un ami Kiba... Quoi que les autres te disent ou te racontent sur moi, ne doute pas de mes paroles. "
Après tout il a beau être au courant pour cette guerre, il n'est pas au courant de quelques détails. Par exemple, j'ai déjà violé quelqu'un. Certes, le contexte était particulier et le but était de faire comprendre à la pouf qu'elle ne me frapperait plus, mais en soit cela reste un viol. Ou alors le fait d'avoir agressé une autre personne pour me venger d'une humiliation. Effectivement, je me voulais de tout ça et c'est ça qui m'a détruit autrefois.
Fixant cet homme qui dépassait le stade de simple compagnon, je vins alors agripper son col, comme si je m'apprêtais à agir, mais alors que j'avais pour idée de simplement l'attirer à moi, je me stoppais n'ayant pas l'humeur pour " ça ". Timide ? Sans doute. Me reculant en douce, je l'invitais à suivre notre marche, à moins qu'il préfère rentrer ?
" On parlera de ça plus sérieusement dans d'autre circonstances ok ? Je veux dire, ça ... nous ressemble pas d'être si sérieux hm ? Mais je serais toujours ok pour t'écouter. D'ailleurs, tu as pas chercher un endroit pour jouer du piano, outre les cours de musique ? Pas que je veuille avoir un concert privé, mais... ça fait un moment que je t'ai pas entendu jouer. Puis bon, tes disques, je commence à les connaitre par coeur. "
Souriant en coin, je ne fuyais pas le contact avec lui, cependant, il devait en avoir l'habitude... C'est lui qui dois me chercher pour me mettre de bonne humeur, voir parfois me forcer indirectement. Rougissant légèrement, je regardais les quelques étoiles dans le ciel avant de parler de plus belle.
" Notre Q.G est au gymnase. Ne t'aventure pas tout le temps là-bas quand je m'absente et ne le dis pas à n'importe quelle fille, pour pas dire aucune. Te laisse pas influencer, cependant, ne deviens pas parano pour autant ok ? Limite je compte sur toi pour m'aider, mais si tu vois que ça va trop loin pour toi, tu es libre de faire marche arrière. Moi je ne peux plus, mais toi tu peux. "
Je savais bien que mon certain petit manège un peu lubrique allait le détendre un petit peu. Continuant de regarder les étoiles, il finit par répondre. Oui, je savais bien qu’il n’avait plus sa mère comme il me l’avait expliqué, mais il avait toujours son père si je ne dis pas de bêtises. Alors peut-être que lui aussi, il pouvait lui manquer. Je n’ai jamais perdu un membre de ma famille donc je ne sais pas trop ce que c’est même si je peux comprendre la certaine douleur de mon ami, ou même la douleur tout simplement. Un sourire un peu con prit forme sur mes lèvres tandis qu’il avoua que si je ne l’avais pas suivi ici, je lui aurais manqué. C’est mignon parce que ça aurait été pareil de mon côté, c’est certain.
Et donc toujours les mains sur les épaules, je le fixais longuement en attendant sa réponse. Une réponse digne de lui, de l’homme qu’il est mais qui me rassura tout de même. Il avait vraiment intérêt à venir me voir s’il y avait quoique ce soit et inversement, je ferais de même. Afin de le rassurer aussi sur la question, j’hochais la tête avant de me reculer et le lui dire.
« Pareillement, si j’ai le moindre problème, je viendrais te voir. Après tout, tu es mon meilleur ami, je ne connais personne ici pour le moment donc quoi de plus normal que je vienne demander un petit coup de main à mon best friend. »
Et j’espérais bien qu’il ne serait plus comme avant. Après tout, mon devoir d’ami est d’aussi l’aider à aller dans le bon sens non ? Un peu touché par ses paroles, je me demandais bien ce qu’il pouvait encore avoir fait pour me demander de ne pas croire ce que les gens pourraient bien me dire. De toute manière, vu comment il est, il aurait pu faire toutes les conneries du monde, il reste mon ami. Bien plus que mon ami et ça ne changera pas du tout la vision que j’ai de lui. Me prenant au dépourvu en m’agrippant de la sorte, je pensais qu’il allait m’embrasser mais que dalle. Quel dommage… mais je ne peux décemment pas le forcer. Pas ce soir en tout cas, alors que nous avons une conversation plutôt sérieuse. Secouant légèrement la tête, je restais cependant un peu collé à lui alors que je reprenais la marche mais pour rentrer. Je n’avais déjà plus vraiment envie de rester dehors à cette heure. Et si je m’invitais dans son lit pour dormir ce soir tiens. Chassant mes pensées joviales et cocasses, il me fallait plutôt l’écouter. Et ravi de voir qu’il me demandait des choses en rapport avec la musique et le piano surtout.
« C’est bien d’être sérieux parfois tu sais… En fait, si j’ai demandé la permission à la prof de musique de rester plus tard après les cours afin de jouer. Et j’ai un entretien au conservatoire de musique, début de semaine prochaine. Bien sûr, tu seras le premier au courant si je suis pris et autre. Mais viens donc à la salle de musique un de ces quatre quand tu as le temps, je te jouerais un morceau. »
Et je ne dirais pas ce que je pourrais faire d’autres. Oh my… faut que je me calme. S’il savait que je suis entrain de penser de façon perverse, je vais largement baisser dans son estime. Ou je pourrais tout simplement me prendre une douche froide dans la figure pour calmer tout ça. A voir. Le regardant tout simplement en souriant ; pourquoi me fait-il autant d’effet bordel… Je suppose être la dernière révélation de la soirée mais il m’indiqua donc que le QG de son clan se trouvait au Gymnase. Peu de chances que j’y passe mes fins d’après-midi, préférant aller jouer du piano. Ricanant légèrement, je viens à poser amicalement mon bras sur son épaule en le regardant.
« Ha tu me connais pourtant Tai ! Ce n’est pas moi qui risque d’aller traîner au Gymnase et surtout pas quand il n’y a personne. C’est quand même mieux quand il y a du monde pour mater. Puis j’aime trop le piano pour perdre mon temps à trainer. Je ne compte pas non plus me laisser influencer, ne t’en fais pas pour ça. »
Je dis ça mais qui sait ce que je pourrais avoir en tête. Et il faut en vouloir pour arriver à réellement m’influencer. Pensant bien que la discussion se terminerait sur cette note pour ce soir, je me décalais légèrement en reprenant le pas pour retourner au dortoir.
« Rentrons donc… On parlera de choses sérieuses plus tard, quand tu le voudras. Mais aussi merci de m’avoir dis tout ça. Je comprends un peu mieux maintenant dans quel environnement je vais vivre ici. Tiens, tu me laisses dormir avec toi ce soir ? »
Ouais normal. Mais il le sait que je suis quelqu’un qui va demander un truc tac au tac.
Marchant avec mon ami, je vins à me demander où tout ceci allait nous mener. Est-ce que notre amitié serait mise en péril un de ces jours ? J'espérais que non, mais dans cette guerre, rien n'est moins sûr... Si cela se trouve, il sortira avec une fille qui lui sortira le cerveau de la tête et le retournera contre moi. Bien entendu, ceci était le pire scénario qui soit. Ainsi donc, je mettais cette idée dans le fin fond de mon crâne pour finalement revenir à moi quand il me parla de la musique. Un entretient ? Bizarrement, j'espérais qu'il ne soit pas pris, car égoiste comme je peux être, je ne voulais pas qu'il parte. Or, s'il est pris, il partira... Logique.
" J'y penserais, j'y penserais. "
Ce dernier semble s'étonner pour le Q.G et sa petite phrase qui suis m'arrache un roulement d'yeux. Lui alors... Il changera jamais. Cul, bite, fesse et chasse, ce sont bien des mots qui tournent en boucle dans sa tête de taré lubrique. Mais mine de rien, il reste mon ami pour toujours vu ce qu'il a fait, à savoir, me soutenir qu'importe la situation. Bref, la discussion sérieuse touchait bientôt à sa fin et finalement, je le laissais demander quelque chose ? Dormir avec moi hein ? Esquissant un léger sourire, je me permis un simple commentaire.
" Je suppose que même si je dis non, tu te faufilerais sous ma couette, donc bien sûr. "
Souriant en douceur, je me mis donc à le suivre pour nous diriger vers la chambre. Serein en soit, je me demandais bien si monsieur comptait seulement dormir, ou si comme souvent... il allait me taquiner. Pensant plus à ça plutôt qu'à autre chose, c'est paisiblement que nous nous rendions vers le dortoir en douce.
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Sam 7 Nov - 2:47
