Sei Gakuen
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Le début des ennuis ( Pv Sae )

Invité
Le début des ennuis ( Pv Sae ) Icon_minitimeVen 15 Jan - 11:35


Soins improvisés



Une soirée comme il y en a trois-cent-soixante dans l'année... Je m'emmerdais à mourir et de ce fais, je cherchais quoi faire dans le couloir. Comme bien des élèves, je me branlais du couvre-feu, faisant gaffe de pas me faire choper par un pion, car là, ce serais la merde. Bon, c'pas la mort non plus, mais il faut l'avouer, c'est chiant de se faire prendre la main dans le sac. A 23h30, c'est pas cool d'avoir un pion au cul qui te fais la morale. Seul, marchant à un rythme lent, je me demandais bien quoi faire. Aller au jardin ? Aller carrément en ville ? Quoi qu'il en soit, j'évitais d'aller proche de certains Q.G, les lieux étant parfois risqués. Quoi que celui des Amazons m'est largement moins hostile puisque je les aident depuis peu. Quand aux Mermaids, malgré le fait que je connaisse une certaine miss du nom de Sae, je ne m'aventure pas trop là-bas, ne sachant pas si malgré le fait de connaitre quelqu'un, ça me donnais un quelconque " privilège ".

Bref, pensif je vins faire une pause dans les escaliers. Je repensais à bien des choses, telle que mon " évolution " dans ce milieu. Et aussi une chose qui me changeait doucement ces derniers temps : des recherches sur mes vrais parents. C'est sans doute pour cela que j'ai un peu " disparu ", faisant moins parler de moi, ou côtoyant moins Dixie, sans la mettre de côté pour autant. Pour l'heure, mes recherches ne menaient nul part, j'avais beau chercher des gens qui auraient reconnus avoir mis de côté un enfant, je ne trouvais pas même un petit indice. Soufflant de lassitude, je me mis à presque dormir sur place avant de finalement voir non loin un pion. Putain...
Ni une ni deux je me redresse et fonce dans le couloir en cherchant une "cachette ". Et alors que je cherchais, je vins percuter une personne inconnue. Tombant au sol, je me frotte alors le front et sans que je puisse réagir, je me fais choper au col. Réflexe immédiat je pose une main sur le poignet de la personne qui m'empoigne, mais paf, une main se pose sur ma bouche et je me fais tirer dans un coin. Le pion passe tranquillement et je me demande bien qui est mon " sauveur ".

Essayant de me retourner, finalement, je me fais jeter comme une merde avant d'entendre une voix que je ne connaissais pas jusqu'à preuve du contraire. Cherchant alors son regard, l'homme manquait de m'écraser de tout son poids, genoux dans mon ventre et une main maintenant mon visage vers le haut, m'empêchant de voir l’entièreté de son visage. Le seul détail que j'arrivais à détailler, s'était des cheveux rouges. Hm ?

" Et bien et bien... Ne serait-ce pas le lover de ces roses ? "
" Hein ? "

J'avais à peine dis cela que je sentis la pression sur mon ventre s'agrandir. 'Tain... Il allait me faire vomir à la longue en appuyant comme un taré. Toussant légèrement, je me pris un beau poing dans la gueule. Qui diable était-il hein ? Tentant de me dégager de sa prise, mon agresseur n'eut aucun mal à resserrer sa prise, tel un serpent qui emprisonne sa proie. Grognant tel un chien peu content de sa position, encore une fois, il me frappa, coupant mon souffle pendant quelques secondes. Tss.. Un bleu, pour sûr.

" Je t'ai vu avec cette fille la dernière fois... Mignonne soit dit en passant huhu. Tu la connais ? "
" .. Va... te fai..."

Paf, une fois de plus, il frappe, ne semblant pas aimer les réponses négatives. Ayant l'impression de cracher mes tripes, je vins à me faire quelque peu plus coopératif.

" ... Une .. connaissance... Rien de plus. "
" Oh ? Intéressant... Des gens qui se tournent autour en discutant et une fille qui lèche le poignet de l'autre ? Des connaissances ? "

Avec une poigne exemplaire, celui-ci pris mon poignet meurtris et admirait ce que Sae et peu d'autre gens avaient vu. Ma cicatrice. Ne comprenant pas sa signification, le jeune homme se contenta de hausser les épaules avant de me permettre de voir quelque peu sa personne. Il était fort ok, mais je n'arrivais pas à bien voir son visage. Il avait l'air d'un démon...

" Bon... Je vais rien pouvoir te faire cracher ce soir on dirais. Tant pis, j'irais voir cette meuf moi-même huhu. Quand à toi, pas un mot, sinon, crois moi, je me contenterais pas de te plaquer au sol. "

Alors qu'il me relâchait et semblait s'en aller, pris d'une colère noire, je tenta de lui courir après, mais immédiatement, il se retourna pour me foutre une mandale. Il était qui bordel ? D'ordinaire, c'moi qui donne les baffes, mais lui... Ne lâchant pas l’affaire, nous échangions quelques coups, avant de finalement lâcher prise. Encaissant plus que je ne donnais, c'est lui qui gagnait ce " combat " et pour me terminer, il m'envoya un joli pain dans le nez, le brisant presque sur le coup.
Partant tel un fantôme, celui-ci semblait heureux de son acte. Alors que moi, je me contentais d'être là, me trainant péniblement sur le sol pour m'appuyer contre un mur. Posant ma main sur mon nez pour éviter qu'il pisse le sang bêtement, je vins à me rendre vers l'infirmerie. La nuit, il n'y a personne mais beaucoup savent comment y aller pour prendre des truc. Pour ma part, je comptais me soigner seul.

Grognant intérieurement, ouvrant la porte difficilement, j'entrais alors en allumant la lumière. Je vins à essayer de stopper le léger saignement, tout en repensant à ce type. Que voulait-il ? Est-ce qu'il en voulait uniquement à Sae ? Ou bien mes connaissances et donc y compris Dixie. Si oui, que devais-je faire hein ? Les protéger ? Tsss... Je ne suis pas un héros, mais s'il m'a fait ça à moi, que pourrait-il leur faire hein ? Je vins à me mettre à réfléchir, ne me doutant pas du coup que le destin allait me faire.

" Tain... Fait chier. "



Rien.
By (C) Bloody for Never-Utopia.
Invité
Le début des ennuis ( Pv Sae ) Icon_minitimeMer 20 Jan - 0:46
tu m'fais confiance ou pas ?
J’suis faatiguéééééeee. J’veux pas y aaalleeeeerrr. J’veux glaannder au chaud. A oualpé enroulée dans ma couette, chips au wasabi, british coffee et ordi en prime.

Mais non. C’est pas du goût de tout le monde. Pink party apparemment. Faut que je bouge mes fesses. Et mes yeux de chaton n’y peuvent rien cette fois. Elles sont sans coeur ces mermaids. J’suis la mieux placée pour le savoir. J’vais pas me retenir de ronchonner du coup. #raleuseprofessionnelle
Donc ouii j’enfile des collants noir. Ouiii je mets la petite robe noire qui va de paire -dos nu s’il vous plaît pour une chute vertigineuse direction un certain fessier. Et ouiii les bottines en daim noir aka brise-chevilles par excellence seront aussi de la partie.

Seulement voilà. En chemin, il fallait bien compter sur mon joli crâne pour me jouer un tour. Migraine de merde. J’avoue. Soit c’est psychologique, soit ça m’aurait quand même pourri ma soirée peu importe le programme. Allez savoir. Donc j’abandonne les filles en cours de route pour faire un détour à l’infirmerie. Et honnêtement, je me prends mon temps. D’abord parce que j’adore me balader la nuit quand il n’y a pas un chat (sauf moi)(lol). Une fois que nos yeux s’habituent à l’obscurité, on voit les choses habituelles d’un autre oeil, avec une autre perspective. D’ailleurs, on remarque même des détails pour lesquelles on passe habituellement à côté. On ressent les choses différents. C’est plus instinctif. Vous n’avez jamais joué à ça gamin ? À vous déplacer à l’aveugle dans un endroit familier juste pour voir si on a des sens badass comme Daredevil ? Et puis ce silence de mort qui n’en est pas un car tous les petits bruits nocturnes provoquent des frissons... L’imaginaire en action... Tout ça tout ça. J’aime. Ensuite, je prends aussi mon temps, parce que à chaque mouvement trop vif de la tête, c’est comme si un marteau frappait une enclume dans ma boîte crânienne. Les travaux devraient être interdits moi j’dis. J’avance donc à pas feutrés et prend même le soin de retirer mes talons quand j’entre dans le bâtiment. Vivons heureux, restons discrets. Pas qu’un tête-à-tête avec un pion me dérange vraiment, mais j’suis pas au top de ma forme là. Donc passons. Mais quand la démarche d’un autre parvient à mes oreilles, je me laisse encore plus disparaître dans la pénombre, reculant à une intersection pour que l’on ne se croise pas. Ni vue ni connue, j’aperçois juste de biais une grande silhouette massive et le rougeoiement au clair de lune, de cheveux coupés courts. Stranger qui ne me dit rien et que j’oublie quasiment aussitôt.

Je reprends ma route tout aussi discrètement, n’envisageant alors absolument pas qu’il y aurait quelqu’un à l’infirmerie. La lueur filtrant sous la porte me laisse perplexe quelques secondes, fronçant légèrement mes sourcils. Shiet. Va falloir se justifier auprès de la personne de garde, il va en faire des caisses. Ça va me soûler et n’aider en rien à ma migraine. Blasée d’avance. Bon okay let’s do this. J’entre alors tout aussi furtivement, espérant en réalité pouvoir chiper un cacheton et me casser en passant inaperçue. Sauf que. Haha. Le destin il me dit “lol nope”. Tu t’échapperas pas de ce coup-là. Surtout quand, au détour d’un paravent, je heurte à nouveau un objet blanc, identifiable cette fois-ci.

- Wow. Tu as failli me foutre les j’tons. Arrêt sur image sur un Shiki nappé de sang. J’arque un sourcil en regardant l’oeuvre maculée. Tu as encore posé trop de questions à la mauvaise personne ?

J’abandonne sa zone pour fureter dans les placards de la pharmacie tout en demandant si il y a un infirmier dans les parages, mais apparemment non. Je trouve mon bonheur pour ma migraine plutôt rapidement et avale dans la foulée la pilule miracle. J’suis pas une grande consommatrice de médocs enrobés, donc ça fera vite son effet.

- J’t’avais dit de m’appeler si tu voulais retoucher tes cheveux. La couleur te va pas trop mal, mais c’est mal fait. R’garde-moi ça… Que les pointes. Tu voulais un tie and dye ou quoi ? Je soupire, mécontente, main sur la hanche comme si je posais. Puis mon froncement de sourcils revient et je deviens autoritaire. Bed et tête en avant. J’ajoute qu’il est préférable qu’il se vide de son sang dans la petite bassine mais qu’il peut aussi continuer à faire pression pour essayer d’arrêter le saignement.

On stoppe tout de suite le fantasme de l’infirmière. Je ne mettrais pas de blouse blanche collée-serrée. Retour côté placards et mini-frigo, je pars en quête d’anti-inflammatoire, de poches de glace et d’hémostatique pour arrêter le saignement. C’est que l’expérience Amazon aide. À force de faire “ami-ami” avec les Bastards, on apprend vite à se rafistoler toute seule -outre le fait que je suis loin de la fille qui ferait un malaise rien qu’ à la vue du sang...

Direction son chevet avec l’équipement nécessaire et un verre d’eau pour les médicaments, je lui demande de me montrer son nez et y touche sans prendre de gant. Mais il n’a pas l’air brisé. C’est déjà ça. Une fois la petite pilule ingurgitée et la glace appliquée là où c’est nécessaire, j’agite une fiole contenant un liquide presque translucide.

- Bon j’suis pas infirmière, donc ça me paraît risqué de te donner de la morphine pour que t’en chie moins. Mais si tu y tiens, j’me ferais une joie de te planter une seringue dans la fesse gauche.

Big smile. Même pas peur anyway. Mais c’est toi qui choisis. Confiance ou pas confiance ? En attendant le verdict, je dégaine mon téléphone, faisant glisser ma liste de contacts jusqu’à Dixie pour la prévenir. I bet you want her by your side in times like this.

#darkgoldenrod ©Gau
Invité
Le début des ennuis ( Pv Sae ) Icon_minitimeMer 20 Jan - 2:24


Soins improvisés



Bordel... Ce connard m'a pas loupé, il faut dire ce qu'il en est. Mon nez quasiment tordu sans qu'un os ne se soit brisé, le sang coulait presque abondemment. Bon, c'est rien comparable à " Sanji " quand il voit une belle fille - et heureusement - mais mine de rien, petit à petit, j'arrive à repeindre le lavabos sous la gueule. Je me vengerais, mais avant, j'ai d'autre problèmes en annexe à régler, comme le fait sa savoir ce que veut cet enfoiré à Sae ou Dixie. Si ça se trouve, c'est juste un mec qui a eu de la chance, mais ses actions, sa force... Il tapait pour faire mal, et menaçait en étant sérieux. C'est pas un rigolo qui voulait juste me faire peur. Lui, il allait faire parler de lui sous peu. Tentant de soigner mon pif - qui avait légèrement gagné en volume soit dit en passant - je mis un " bouchon " de papier dans mon nez, mais s'était moche et inutile. Tsss... Grognant de mécontentement, je ne m'attendais guère à de la compagnie et qui plus est, de la bonne compagnie.

Ainsi, quand le chat en question fit du bruit, je sursautais presque avant de voir de qui il s'agissait. SAE ??? Le sort doit m'en vouloir, m'enfin, pas le temps de me plaindre, elle me souhaite une bonne soirée à sa façon. Si seulement va pouvais être aussi simple. Me voilà devant un dilemme : dire la vérité ou simplement rigoler. Mais si je parlais de ça, elle allait vite prendre la mouche non ? Secouant la tête, serrant le lavabo un bref instant en trahissant un certain stress, finalement je vins à marmonner une insulte, lui intimant d'aller se faire voir gentiment. Bien entendu, ceci n'était pas sérieux, juste une façon de dire " chut ".
Étonnement, celle ci je couru pas vers moi pour m'aider, mais dans un premier temps, elle semblait se soigner elle. Oh ? Madame se drogue ? C'est du propre tient... bravo madame Hardy. Continuant donc de trifouiller un peu mon nez, elle le fait une réflexion sur le chevelure. Putain, même la y'a du sang... Plissant les yeux, je vins alors le retourner en la fusillant du regard.

" Pour ta gouverne, pour l'heure, c'est plus le nez que je me suis refais... Les cheveux ne sont que des dégâts collatéraux. Mais merci de te proposer, c'est avec plaisir que j'accepte l'offre jte rappel. Ou pas... "

Lui faisant un clin d'œil, je retrouve un peu de joie. Sa présence à quelque chose de rassurant car au moins je sais qui c'est. Alors qu'un tête à tête avec mon bourreau ou une autre personne, ce serais moins plaisant... Ainsi donc, je m'apprêtais à refaire le maçon avec mon nez, mais celle ci m'ordonne d'aller sur le lit illico-presto. Wait what ? Non mais depuis quand tu me donnes des ordres chaton ? Fronçant aussi les sourcils, après un moment à lui tenir tête visuellement, je capitule dans ce duel et vais m'allonger en grommelant. Pour sur, le coupable je lui briserais les côtés, au moins.
Au diable la robe et l'allure sexy d'infirmière, elle, elle a au moins le côté sexy sans la robe. La laissant approcher, elle joue donc l'apprentie sorcière en terme de médecine et la voilà qui approche avec ce qui semble être de la morphine. Arquant un sourcil, je l'écoute le demander indirectement si j'ai confiance. Une overdose de morphine ça fait quoi hein ? Ça tue pas par hasard ? Inquiet sans le montrer, repensant aux menaces que j'ai encaissées, je vins alors à souffler avant de me laisser faire.

" Si je crevé, tu iras t'expliquer à Dixie ok ? En plus de l'avoir sur la conscience. Après tout... "

Me redressant légèrement, je le saisis délicatement d'un de ses bras, et je vins lui murmurer d'un ton confident, faisant clairement comprendre que ça faisait partit d'une discussion sérieuse cette parenthèse.

" On ta arraché le cœur, mais il te reste une conscience non ? "

Et comme pour faire une piqure de rappel et la taquiner, je vins passer ma langue brièvement sur son poignet. Nous étions ainsi à égalité à ce niveau la. Puis je relâchais le tout avant de ricaner. Me piquer la fesse gauche ? Merde... J'avais aucune idée de comment on injecte de la morphine. Seringue obligée ? Putain qu'elle soirée...

" On est pas assez intime donc tu peux pas le savoir... Mais j'aurais préfère la droite... Blague à part... ... merci. "

Dans ce merci, il y a de la froideur. De la chaleur et du cœur, certes, mais bel et bien une sorte de distance. Je suis faible la, et toi, tu me vois comme ça, pathétique non ? S'il y a bien une chose que je me suis enfoncé dans le crâne, c'est qu'un mec qui est " fort " ça impressionne plus les filles. Non ? Enfin bref, connerie à part, je m'en veut d'être aussi faible physiquement dans cet instant. À tel point, que j'aimerais être ailleurs, plutôt qu'avoir ta charmante compagnie ici et maintenant.
C'est la que je vois le portable. Hm ? Que fais tu ? Vu qu'elle connaît Dixie, ni une ni deux, je fais le rapprochement possible, ma main saisir son poignet avec une force - sans parler de violence - nouvelle, et je vins faire un signe négatif de la tête, le regard hésitant entre dur et plaintif.

" Je ne veux pas qu'on le voit dans cet état.. "

On croirais entendre un mec sur le point de mourir, mais bon, peut être que j'en fais un peu trop. Ô fierté quand tu nous tient. Celui ci est déjà bien endommagé en sachant que tu es la première à me voir ainsi, mais ce, je m'y fais.

" Qu'est ce que tu faisais ici d'ailleurs ? Tu te shoot ou quoi ? Pas étonnant que tu te loupes les cheveux après hein... Ow et j'ai beau te clasher, profite en pas pour sortir les griffes, car il le reste encore la tête et mes bras hein. "

Complice malgré tout, j'essaie de détendre l'atmosphère, car je me dois de le cacher, la raison de ma présence ici. La curiosité d'autrefois est maintenant mon ennemi. N'est ce pas ironique ? Me laissant donc soigner, je devins pensif, comme si j'attendais qu'elle s'occupe de moi, avant de reprendre vie si on peut dire. Respirant calmement, je regarde le plafond, tandis qu'une de mes mains se serre, démontrant une certaine rage intérieur, mêlée à une envie d'évasion.
Et as tu conscience cher chat noir ? Nous avons beau ne pas trop nous connaître, es tu de ces gens qui arrivent à lire les messages que le corps envoie à autrui ? Que ce soit des tremblement, des sensations de chaud et de froid ? Pour le coup, j'espérais que non, dans une autre situation pourquoi pas, mais la, c'est mon combat et je je voulais pas que ni toi, ni Dixie n'intervenez.


Rien.
By (C) Bloody for Never-Utopia.
Invité
Le début des ennuis ( Pv Sae ) Icon_minitimeMer 20 Jan - 9:18
c'est comme il veut
- Ma conscience est sélective..., avais-je murmurer en retour avant que le reste de ma phrase ne meurt sous le coup de sa langue.

Surprise, je ne m’attendais pas à ce qu’il me rende l’appareil, mais ça m’a fait doucement sourire. Mes yeux chocolat n’ont pas eu cette lueur tendre impromptue. Non. Ce n’est pas moi. Ce n’est pas dans mes instincts de base la tendresse. Ma mécanique n’est pas conçue ainsi. Tout comme la sienne voudrait conserver un peu les apparences. Honneur d’homme, tout ça tout ça. Je comprends bien vite qu’il ne veut pas paraître faible devant celle qu’il cherche à impressionner alors qu’il aurait pu tirer avantage de la situation et jouer sur la corde sensible de la miss pour avoir toute son attention. Chacun sa stratégie hein. Je lève les mains en signe de reddition et range mon téléphone dans mon sac. C’est comme il veut. C’est lui le blessé après tout. Mais j’ironise - évidemment, faisant exprès et bien attention à ne pas souligner que, devant moi, ça ne le dérange nullement de paraître faible. Ce qui soit dit en passant, ne m’avait pas traversé l’esprit avant qu’il ne pointe lui-même son “état” délicat.

- Au lieu de jouer les martyrs, fallait le dire tout de suite que tu ne voulais que de moi pour infirmière...

Voyez comme je suis égale à moi-même dans mon égocentrisme. Et en plus, je suis généreuse en le mettant à l’aise et qu’il ne sente pas que j’aurai pu mal le prendre. C’est pas tout le monde que je traite avec autant d’égard -c’est bien parce qu’il pisse le sang hein. Que demande le peuple franchement ? Et alors que j’abandonnais mes chaussures par terre, ne les ayant toujours pas renfiler depuis la traversée des couloirs, Monsieur se permet de m’insulter, comme si il était en position pour le faire. Ni une ni deux et malgré sa faible menace, un revers de main vif vient gifler ses côtes.

- Ne me confonds pas avec ces drogués. J’avais juste une migraine. Je lève immédiatement le doigt comme si j’étais une institutrice de primaire et que j’allais stopper toute réplique insolente de sa part. Et épargne-moi ton avis sur le pseudo simulacre dont profite les femmes avec l’excuse de la migraine. Parce que 1) je suis rarement feignante quand il s’agit de baiser et 2) j’aurai même tendance à être d’accord. Avoir mal au crâne ne devrait pas dire zéro sexe. Au contraire. Sexe = plaisir = libération d’endorphines du bonheur donc adios la douleur, le mal de tête or whatever

Ou comment refaire les sciences à sa sauce et faire du sexe un anti-douleur parfait pour les (vraies) migraineuses, volume 2. Je dédicace quand vous voulez les filles~

Mais mon regard acéré a bien vu qu’il s’est crispé sous mon coup. Encore plus que tout à l’heure alors que je réajustais la poche de glace sur son nez. Bien sûr que je suis réceptive à la gestuelle et au langage corporel. C’est tellement plus évocateur, plus vrai. Les mots peuvent être si trompeurs que parfois, il vaut mieux se fier aux petites expressions incontrôlées du corps qui parle pour nous. Même si j’ai lu quelque part que certaines personnes arrivaient même à maîtriser cela. Toutefois cela nécessité expérience, maturité et connaissance de soi, ce qui a, à notre âge, était loin d’être plausible.

Dans tous les cas et sans permission aucune, mes genoux grimpèrent sur le bord du matelas et mes mains ne se privèrent pas de soulever son haut. Aucune précaution non plus pour réchauffer mes mains avant de toucher son abdomen car elles n’en ont pas besoin. J’ai toujours chaud ou du moins jamais froid. Donc ma peau de fille n’est en rien une chochotte et ne doit pas provoquer les sempiternels frissons. Tout du moins pas ceux liés à une différence de température corporelle. En tout cas le résultat est là, c’est plutôt sensible sur le flanc droit et c’est une autre poche de glace qui vient prendre le relais. De toute façon, je ne sais pas ce qu’il faudrait faire d’autre. Ceinturer avec un bandage ? Voire plus, comme une radio pour vérifier que rien ne soit cassé ou pire, qu’un organe soit transpercé ? J’suis pas médecin moi. C’est quand même dingue qu’il n’y ait personne de garde à l’infirmerie dans un pensionnat. L’administration croit sérieusement qu’on reste bien sagement dans nos dortoirs tous les soirs et surtout les week-ends, qui plus est dans le contexte de guerre actuel ? Ils portent les oeillères qui les arrangent oui. Quelle bande de bouffons bien graissés !

Ma mâchoire se serra nerveusement alors que j’observais sérieusement les hématomes qui commençaient déjà à apparaître. Ce n’est pas réellement une question d’empathie ou de compassion. C’est surtout qu’il compte pour Dixie. Et si elle apprend que j’aurais pu lui venir en aide et que je ne l’ai pas fait, j’vais en prendre pour mon grade. Pas qu’une rixe avec elle me dérange -ça rappellerait quelques bons souvenirs- mais je préfèrerais dépenser mon énergie à autre chose si vous voyez c’que j’veux dire.

- Sérieusement. T’as été te frotter à quel bastard pour finir dans cet état ? Conclusion bête et méchante quand il s’agit d’accuser les responsables de dégâts pareils puisqu’ils cognent sans penser aux conséquences. À ce moment-là, je ne me doute pas à quel point je peux avoir raison et mon regard se hisse dans le sien. Et je ne compte pas tourner la tête ou regarder lâchement le plafond moi. D’ailleurs je m’installe aussi sur le lit, étirant mes jambes vers le haut du lit, mes fesses à côté de ses jambes. Presque face à face. C’est bon j’suis pas Dixie, tu peux décompresser.

Pas de belle image ou de standard à tenir ; on a dépassé ce stade là, tu crois pas ? D’ailleurs c’est quoi ces situations limite intimistes dans lesquelles on se trouve à chaque fois ? Ah wait. Se pourrait-il que ce soit ma nature qui créé ces bulles ? Naaaan.

Be egoist when you can, man.

#darkgoldenrod ©Gau
Invité
Le début des ennuis ( Pv Sae ) Icon_minitimeMer 20 Jan - 13:14


  Soins improvisés



Me faire soigner par Sae en cet instant. Voilà un scénario que je n'aurais jamais imaginer. Ni maintenant, ni jamais. Pour dire vrai, les actes du genre soins, je me suis toujours dis que je le ferais seul, car indirectement, je le suis. Mais ça, c'est personnel. Essayant de retrouver les esprits, je la laisse faire une petite blague qui m'arrache un sourire sincère. Elle ? En infirmière ? Rien que pour moi ? Il fait le dire, une fois qu'on est habitué à sa cicatrice impressionnante, effectivement, elle n'est pas désagréable à regarder. Que dis je... Même avec cette marque dominante elle est enviable. Mais la n'est pas la question. Secouant la tête, je le contente de la traiter de " baka " en faisant mine l'enfant qui nie la simple vérité. Bon ok, la ce n'est pas mon cas, car même si l'avoir rien qu'à moi pour me soigner je me gênerais pas, à choisir, j'aurais préférer le couper, plutôt que de me faire exploser le nez. Merde quoi... Des mains ou poignets, on peut les cacher, mais un nez, bon courage !!!

Sa réaction à ma pseudo menace et ma vanne est sans appel. Je grimace en ressentant le coup arriver. Même pour une fille, elle sait se faire respecter. Une migraine hein? Bon, ça justifie wok déplacement ok, mais la suite est imprévisible. Sans doute la fatigue, mais quoi qu'il en soit, j'ai beau chercher, je ne vois pas comment elle en arrive au sujet du sexe. Si on devais rester dans les comparaisons félines, alors les poils s'hérisseraient tant j'étais abasourdi. Attends, je déconne ou elle avoue simplement et ouvertement qu'en terme de baise, elle n'est pas feignante, donc pas contre cela, sans forcément parler de nymphomanie ? 'Tain... La fatigue me fait penser n'importe quoi et du coup, en plus d´écarquiller les yeux, je rougis légèrement sans pouvoir le cacher. Tch... Essayant de pas perdre la face, en priant ne pas lui servir sur un plateau d'argent de quoi me chambrer encore, je vins lui balancer de façon taquine.

" Tu es pas scientifique toi ? Gosh... Tu penses à tout ça quand tu t'amuses avec autrui ? "

Ok, dis ainsi, c'est une perche parfaite pour se prendre un bon vieux " tu veux le savoir " et me mettre encore plus mal à l'aise. D'ordinaire, parler cul je me gêne pas, mais la situation était tellement peu adapté à ce sujet.
Quoi qu'il en soit, sans prévenir aucunement, elle grimpe et me retire mon haut. Restant surpris, je la laissais faire jusqu'à sentir ses doigts parcourir ma peau. Dans une autre situation, j'en serais ravis, mais la, je l'observe inspecter le moindre millimètre de peau, avant d'agir en conséquence. Pensif, j'observais ses mains et ses doigts de fée palper mon corps et finalement s'improviser docteur. Poche de glace ici et la, au final elle se débrouille comme une chef et c'est plaisant. J'en vins même à ignorer ce frisson nullement dû à la température de ma peau face à celle de ses doigts. Mais bel et bien à cause de la douceur dont elle fait preuve. Tentatrice, sensuelle, délicate, il n'y a pas à dire, si l'occasion se présente, un massage s'impose, pour sur, elle serait apte à m'endormir.

À cause de ses histoires de baise et tout ça, une vilaine pensée me traverse l'esprit. Allons... Qui n'y penserais pas hein ? Sans parler de fantasme, qui n'aurait pas penser au fait de lui sauter dessus et se découvrir mutuellement hein ? Ses doigts qui s'aventureraient sur moi, tandis que je ferais de même ? Les regards qui s'entre-brûlent et les souffles qui se mélanges avant de ne faire qu'un. Pédant un bref instant, si elle avait l'œil, elle aurait ou la voir, cette flamme de tentation, d'envie purement naturelle qui je prends rien d'autre en compte que l'envie et le plaisir. Mais nous sommes... De possibles amis non ? S'amuser à " ça ", ce serais se trahir mutuellement non ? À moins que ce soit moi qui veuille nous protéger ?

Secouant la tête pour revenir à moi, elle pose la question qui tue. Dire la vérité ? Ou mentir ? Se mordant une lèvre nerveusement, je ne me rends pas compte que je grille tout seul, puis finalement le mensonge sort tout seul.

" Je le connais pas... Mais il ne l'emportera pas au paradis. "

Mes dires démontrent plus qu'une simple envie de vengeance. Elle peut le voir, mon sérieux est égal à celui dont je fais pars quand je parlais de ne plus perdre personne. Autant le dire, cette histoire n'est pas si classique qu'un simple désaccord qui termine en bataille. Conclusion logique et visible ? Cette histoire est louche et... Je ne dis pas tout. À voir si elle est dupe sur ce coup, ou non.  Bien que j'en doute, même en blonde, elle ne le serait pas. Je la regarde, elle qui c'est mise tranquillement face à moi à sa façon. L'observant, je vins finalement me gratter la nuque. Décompresser ? Comment peut elle dire ça ? Ma fierté n'a d'égal que l'ego de la belle... Comment pourrais je être serein alors qu'elle me voit dans un tel état ? Amèrement, je baissais la tête pour alors laisser échapper quelques aveux venant de ce qui est censé être mon cœur.

" Comment faire quand une personne qu'on... Apprécie ? Nous vois dans un état de merde ? "

Merde.... J'ai vendu la mèche. J'affirme haut et fort qu'il n'y a pas que le regard de Dixie qui compte. Mais bel et bien le tient aussi. Bon, ok, il n'est pas question de sentiments pouŕ l'heure - ou du moins, je crois ? - mais c'est du pareil au même.

" J'ai horreur de la pitié... "

La est mon erreur du jour, la pitié n'est pas la même chose que la compassion, ou la générosité. La, elle faisait que m'aider - par intérêt certes - mais aussi parce qu'elle  se sentait apte à le faire. Me mordant une lèvre de plus belle, nerveusement, je croise alors son regard avant de simplement fixer son torse. Oh non, croyez pas que je tente de chercher sa poitrine. Ce que je cherche, vu l'intensité de mon regard, c'est bel et bien sa " chose ", ce qui fait d'elle une femme authentique, une personne unique, incapable d'être copiée de façon réaliste. Je cherche sa cicatrice, démontrant une curiosité que la dernière fois je n'avais pas développée. Dois-je ? Ou pas ? Merde... Retrouvant alors ton regard, je me demande si tu as compris ? Merde merde merde... Secouent brièvement la tête, je croisais les bras.

" Discutons  avant de retourner chacun dans nos chambre, ou au moins toi. Histoire aussi de faire plus ample connaissance, après tout, même si on semble proche, on se connaît pas plus que ça. On a juste un fil conducteur du nom de Dixie. Mais outre ça... À part nos cicatrices secrètes, on sais pas grand chose de l'un et de l'autre hm ? "

Chacun sa façon de tuer le temps n'est ce pas ? Certains auraient peut être tentés une approche sensuelle, moi, je préférais être moi même. Mais bon, autant la charrier un peu.

" À moins que tes histoires de sexe... S'était une sorte d'invitation que n'aurais du comprendre ? Auquel cas... Navré chaton, mais je doute que dans mon test actuel je puisse combler certains pulsions. Sauf si tu as pas peur... Du froid ? "

Blague de merde en faisant référence aux poches de glace que j'avais ici et la. Je vins alors à plier mon haut, sans le remettre pour autant. Peu gêne à ce niveau la maintenant que je m'étais habituais, je me plongeais dans son regard, me demandant ce qu'elle allait dire pour reprendre le dessus. Au final... On joue entre nous. Il n'y a pas de vrai résultat attendu et c'est sans doute ça qui est plaisant. Demain on pourrais se frapper, ou s'embrasser, ou s'ignorer. Le jeu est sans fin et intérieurement, c'est sans doute ça que j'aime chez elle. Tout comme Dixie, elle est imprévisible.

Regardant autour de nous, je vins alors appuyer sur un interrupteur pour éteindre la lumière générale et à la place, je mis celle de mon portable. Si un pion arrive, il y a peu de chance que la lumière du portable ne le fasse tilter, alors qu'en elle de la pièce... Quoi ! Comment ça ok dirais un couple qui s'apprête à passer à l'acte ? Nawak.... Principe de précaution. Autant me faire passer pour blesse c'pas dur, mais elle, elle dirait quoi si on se fait choppeŕ ? Qu'elle me soignait ? Ok, ce serais pas un mensonge, godpoint pour toi Sae.
Respirant alors calmement, je finis par reprendre une dernière fois la parole, légèrement pensif voir mélancolique.

" La dernière fois tu as parler de peur.... De quel genre de peur tu parlais ? Qu'elle peur tu voudrais qu'on t'apprenne ? Que je.. t'apprenne ? Et ... Pourquoi ? "


Rien.
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Le début des ennuis ( Pv Sae ) Icon_minitimeLun 22 Fév - 10:04
c’est ce que je préfère
Je me suis retenue de rétorquer que si il savait tout ce qui pouvait me passer par la tête, il ne serait pas déçu du voyage. Et au lieu de faire encore preuve de sarcasme, je réplique instinctivement sur la suite et l’enfer qu’il semble vouloir réserver à son bourreau du soir.

- Tu sais que Dixie sait très bien se protéger toute seule hein ? Le concept du chevalier sauvant la princesse, même chez nous au Japon, ça commence à être révolu. Et encore plus dans ce bahut.

Il y a des preuves de tous les côtés. Les filles savent se défendre. C’est même plus que ça. Elles savent se battre, cherchent la bagarre. La faiblesse féminine versus la force de la testostérone n’est plus un combat inégal. De plus, à Sei, personne ne s’offusque quand un mec frappe une nana. C’est devenu tellement habituel. Alors qu’ailleurs, le principe de femmes battues fait des émois, est de plus en plus reconnu comme un acte terrible depuis que les victimes osent en parler et ont cherché à faire reconnaître cette violence qui leur faisait honte autrefois. Les féministes deviendraient folles si elles savaient ce qui se passe dans cette école. Toutefois, l’heure n’est pas au débat et ce n’est pas moi qui vais me plaindre de la situation. Je l’accepte tel quel. J’en ai presque besoin. Je suis aussi actrice dans tout ce merdier.

- Tu n’es pas le seul à détester ça.

Facile pirouette pour ne pas noter qu’il pourrait parler de moi. Et c’est à marquer d’une pierre blanche car je ne saurais dire pourquoi c’est plus facile de croire -pour l’instant- qu’il n’y a que Dixie pour lui. D’ordinaire, je me serais faufilée dans l’interstice de son attention, orgueilleuse et imbue de moi-même. On ne fait que commencer lui et à moi.

Et comme si il avait suivi le fil de mes pensées, Shiki fait justement à référence au fait que l’on ne se connaît pas encore beaucoup. J’crois que c’est ça qui va poser problème. Même si le jeu qui s’est installé entre nous semble enfantin et anodin, au final, ça sent comme si on s’acceptait, se comprenait un peu trop facilement. On s’adapte trop vite, trop naturellement l’un à l’autre malgré nos différences. C’est pas normal pas vrai ?

Mon sourire s’est étiré quand il a reparlé de sexe -pour une fois, j’en parlais en toute innocence. Un brasier de révolte a sévi dans mes iris et un frisson a galopé dans mon dos quand il m’a surnommé “chaton”. T’as de la chance d’être blessé. Demain, ça passera peut-être pas comme une lettre à la poste.

- Je suis de la région tu sais. Et je peux te dire une chose, le froid, c’est parfois que dans la tête... J’ai pas bougé d’un pouce. L’intensité grave est la seule chose qui est venu réchauffer et alourdir ma voix. Et pour une fois ce n’était pas une invitation. Mais, pour ton info, sache que vu ton état, tu aurais pu juste recevoir de l’attention sans avoir à combler quoique ce soit en retour...

Profondeur de possibilités, sourire carnassier. C’est de ta faute si tu te restreins aux habitudes conventionnelles. Il y a tellement plus à faire. Et si t’es pas prêt à te laisser faire, te laisser bouffer par quelqu’un d’autre, accepter de perdre un peu le contrôle, dans un lit tout du moins… Tu vas louper beaucoup de choses moi j’dis. Faut aussi savoir reconnaître là où il y a du bon à prendre.

Drôle de timing évidemment lorsqu’il éteint la grande lumière pour ne laisser qu’un éclat bleuté nous éclairer.

- Me dis pas que c’est pas une invita...

Mon murmure est coupé net. Le blessé a une idée en tête -autre que celle à laquelle on pense tous hein. Et il ne la lâche pas. C’est aussi admirable qu’emmerdant. Il ne remarquera probablement pas que je cherche sincèrement à quelle connerie de ma part il fait référence.

- Il ne faut pas faire attention à tout ce que je dis hein.

Mais je sais très bien que je ne vais pas m’en tirer aussi facilement avec l’excuse d’avoir dit ça, juste histoire de. Je soupire lourdement et me redresse, lui intimant de se décaler un peu afin que je plonge à côté de lui. Étirée sur mon flanc et tournée vers Shiki, je mets un peu de temps à me remémorer pourquoi je lui avais dit cela. Mais ça me revient.

- J’ai dit ça parce que pour concrètement me faire peur, il faut y aller. J’hausse une épaule nonchalante. J’ai pas souvenir d’avoir éprouvé ça depuis que je suis ici. La douleur physique, peur de se faire mal tout ça, ça me fait rien. Ça ne va pas me bloquer ou me contraindre. Au contraire même par période. Donc je suppose que c’était peut-être plus… émotionnellement parlant. Mais je glousse et mon sourire s’étire à nouveau. Mais franchement, je crois pas que ce soit possible. Toi ou quelqu’un d’autre. Y a un truc qui tourne pas rond chez moi et j’en suis consciente depuis un certains temps.

J’aime ressentir les choses intensément. C’est comme ça que je les vis. Faut que ce soit vif, hurlant, brûlant, dément, poignant. C’est ce que je préfère. Quand ça me remue. Que ce soit positif ou négatif. Peu importe si ça créé des montagnes russes à mon ascenseur émotionnel déjà plutôt lunatique. Je prends tout. J’suis comme ça. Par contre, peur de mourir, peur d’aimer, peur de perdre quelqu’un, peur d’être abandonnée, ce genre de choses... je ne sais pas, c’est comme si j’étais figée de ce côté-là. Y a rien qui se passe. C’est comme si j’étais prisonnière de la glace. Peut-être qu’il y a un bout de mon humanité qui est resté coincé dans cette voiture accidentée piégée dans la neige.

C’est ce que je lui explique calmement, lovée contre le matelas et à quelques centimètres de lui, alors que nos chaleurs rayonnent l’une dans l’autre. Il voulait de la confidence et je lui en ai donné.

- C’était pas une demande sérieuse, oublie ça. Surtout que je suis certainement un peu trop destructrice pour toi. J’m’en voudrais de t’entrainer dans ma perte... Courte pause entre mes lèvres. C’est totalement faux. Je ne suis pas altruiste et attentionnée. Je pousse plutôt les gens à vouloir me détruire. Je les implique, parce que je suis une lâche, incapable de faire les choses moi-mêmes. Je ne fais que provoquer. Même si il semblerait que tu saches aussi bien t’y prendre pour chuter dans l’obscurité...

Référence à lui-même et à ce que j’ai déduis de sa cicatrice. Shiki a agi lui. Je suis sombre d’apparence -hormis ma peau de lait  bien entendu. Il est lumineux, paré de blanc évanescent. Et pourtant, on n’est peut-être pas si différents. J’avoue que c’est peut-être moi qui cherche à lui faire peur maintenant en lui avouant tout ça d’un coup. On est peut-être en train de se tester après tout.

- Dis-moi Shiki... est-ce que tu as eu peur de toi-même au point de vouloir en finir ?, demandais-je dans un souffle près de son oreille puisque nos têtes partagent le même oreiller.

Bien sûr que c’est donnant-donnant. Moi aussi je veux savoir. Et moi non plus, je ne lâcherai pas. Je te livre des bouts de moi et tu as intérêt à faire pareil. Sinon qui sait comment tout ça tournera.
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Le début des ennuis ( Pv Sae ) Icon_minitimeLun 22 Fév - 11:14


  Soins improvisés



Le temps suivait son court. Après les soins, le repos bien mérité. Il faut dire, l’inconnu m’a pas loupé putain... Mais comme je l’ai dis à mon pseudo ange gardien - si une femme avec une cicatrice sur le torse peut être qualifié d’ange - il ne l’emportera pas au paradis. Cependant, la miss rétorque quelques dires plutôt simples. Encore une fois, j’ai presque l’impression d’entendre Dixie qui veut me rassurer. Chevalier servant ? Ais-je vraiment cet air ? Si oui, alors il va falloir que je revois mon image, car je tiens pas à être cela ni à ses yeux, ni envers ceux de qui que ce soit. Mais si on n’est pas un chevalier servant, qu’est-on ? Un justicier ? Non... Selon moi, protéger une personne qu’on aime, ce n’est pas un devoir, ou quoi que ce soit du genre, il ne devrait pas y avoir une quelconque dénomination suite à cela, c’est juste naturel. On se protèges les uns les autres non ? Actuellement, je ne dis rien de plus au sujet de cet enfoiré à Sae tout simplement parce que je savais qu’il voulait s’en prendre à elle et potentiellement Dixie, mais ce n’est pas pour avoir le beau rôle ou quoi que ce soit. Juste... Car ce souci me concerne et je ne veux pas qu’elles interviennent. Qu’est-ce que je serais si je n’arrive pas à règles moi-même mes ennuis hein ? Bordel, je me perds dans mes pensées avec tout ça...

Je ne note même pas le fait qu’elle aussi a horreur de la pitié. On se ressemble, on a plusieurs points communs... Troublant n’est-ce pas ? Et pourtant, le dicton “ qui se ressemble s’assemble “ est loin d’être au goût du jour. Heureusement ? Malheureusement ? Tout serait si ennuyeux si les choses étaient trop prévisible. Pour l’heure, le peu que j’avais vu d’elle m’avait intrigué, mais au point d’être fasciné ? Qui sait. Pour dire vrai, mon coeur ne pourrait pas trancher, ce serais sinon un avis totalement aléatoire et qui pourrait changer à tout instant.
Au final, tout comme elle le pense, notre histoire et notre lien n’est qu’à ses débuts. Qui sait si cela donnera naissance à une amitié durable, un amour éphémère ou sincère ou simplement une haine comme il y en a beaucoup dans ce coin ? Même si j’étais devin, je ne pourrais pas dire ce genre de prédiction car elle, elle est pire que Dixie, c’est comme vouloir résoudre une équations où il manque des données. On a beau retourner le problème dans tout les sens, on n’arrive pas à résoudre le souci et c’est aussi frustrant qu’attirant.

Le coup du sexe semblait l’amuser. Haha... Attendez, depuis quand une fille sourit quand on aborde le sujet hein ? En temps normal ça rougit, ça détourne les yeux, mais là, on croirait presque voir un félin qui s’amuse d’une proie. Bon sang, la nuit me fait avoir de ces idées... Pourtant, cela serais mentir que je n’ai pas imaginé cela durant une micro seconde. Elle et ses airs de félin redoutable, au dessus de moi, m’enlaçant avec ses griffes acérées, laissant des marques sur ma peau, tandis que moi, je serais là, à tenter de la dompter de manière tout aussi sauvage. Secouant la tête, je me retire cette idée idiote de la tête. Aurais-je eu pendant ce court laps de temps une simple “ envie “ ? Gosh... Je m’étonne moi même et cela me trouble encore plus. Aurais-je vraiment du désir pour elle ? Ou est-ce juste cette marque sur sa personne qui me trouble et me donne envie de la revoir ? Allôoooo, la terre appelle Shiki, il faut revenir saint et sauf.

La voilà donc qui reprends la parole et encore une fois, semble s’amuser de l’ambiguité. Tch... Pour le coup, mon coeur s’emballerait presque, mais je me refuse à cela et c’est donc avec une certaine vivacité faisant écho à la sienne que je lui réponds en grognant quelque peu.

“ Hey... Qui te dis que je suis pas de nature généreuse à mes heures perdues lors de ce genre de choses hein ? “


Indirectement, on pourrais presque y voir une invitation du genre “ try me “, mais bon, ça, s’était à elle de voir si elle l’interprété comme ça. Et d’ailleurs, autant rattraper le coup sans forcément parler acte sexuel.

“ Mais rien t’empêche de me donner un peu d’attention si tel est ton souhait. “

Là encore, je reste ambigue exprès et pour cause, j’aimais ça. Si des gens nous entendaient, pour sûr, ils se diraient qu’un couple se cherche pour finalement baiser ensemble, alors qu’en soit, on est quoi ? Deux pseudos inconnus ? Chacun tournant autour de l’autre sans forcément avoir cette envie destructrice que de dominer l’autre. C’est quelque chose de spécial et enivrant qui s’installe et sans doute est-ce pour ça qu’on s’écoute autant ?
Merde, elle a cru que j’allais vraiment passer à l’acte en éteignant la lumière. Gosh, aurait-elle paniquée pendant un court instant ? Je m’en étonne presque, mais c’est si amusant de voir ça sur son minois. Je m’en réjouis presque sur le coup. Vint donc enfin l’heure de répondre à ma question qui me taraudait depuis un bail déjà. Cette histoire de peur... Était-elle sérieuse ou bien ? Car ce genre d’histoire avec moi peut prendre d’énormes proportions car j’y attache une grande importance depuis mes aventures avec Dixie, et sans doute aussi à cause de mon passé douloureux ?

Finalement, elle dévoile la solution au mystère et on peut dire qu’une nouvelle énigme se présente à moi. Elle est étrange, bizarre même et pourtant, cela ne me repousse pas, bien au contraire. Pourquoi diable est-ce que j’aime ça chez elle ? Elle qualifie que des choses ne tournent pas rond chez elle et cela m’intrigue, oui, ça doit être ça.

La laissant s’installer, je la regarde en coin, avant de finalement me laisser aller proche d’elle. La distance à la limite du nul entre nous rends tout cela encore plus ambigüe. Si on se fait choper... Bonjour la réputation. Mais quoi qu’il en soit, alors que j’allais répondre, celle-ci coupe court à mon élan. Hm ? Oublier tout ça ? Pas sérieuse ? Pour le coup, cela aurais pu me casser le morale, mais ... Je n’ai pas forcément à lui obéir n’est-ce pas ? Quoi qu’il en soit, je continu de me gaver de ses paroles, les buvant tel un ivrogne avant de simplement rester bouche bée. Trop destructrice ? Haha, la blague... Pour le coup, je la laisse continuer un peu, avant de simplement répondre, alors qu’elle insinuait des choses que trop vrai à mon goût.

“ Il y a comme un goût de défi ... Que je serais prêt à relever si ça ne tenais qu’à moi...”


Son histoire de peur m’avait hypnotisé. Bien sûr, je n’en restais pas bloquer à la peur sentimentale du genre la faire tomber amoureuse ou au contraire la briser. Il y a tellement de moyens pour avoir peur au niveau émotionnel, même si le coup de perdre des gens et tout ce qui s’en suis reste assez classique.

Les questions fusent et finalement, elle pose son ultime question. C’est moi qui voulais discuter n’est-ce pas ? Me voilà servis dons. Je fixe alors ses yeux, aucune peur, juste une sorte d’intérêt, mêlé à une pointe de curiosité et assaisonné d’un peu d’attirance du fait de la situation particulièrement étrange.

“ ... Peur de moi(même non... C’est compliqué. “


Ma voix s’était tué pendant ces dires. Elle démontrait bien ce qu’on ressens quand la chose se passe. On n’est plus rien, ni mort, ni vivant, juste une loque qui ose faire la connerie sans se soucier de réussir ou non. Mais très vite, je reviens à moi, me mettant assis en observant cette marque dont j’ai honte, avant de finalement me rallonger, fixant le plafond tout en la sachant là, à côté de moi, telle une amante après une partie de jambe en l’air.

“ ... Sombrer n’est pas si difficile qu’on le crois. Tout ça assujettie à la gravité.. Un petit coup et hop, le reste suis le mouvement. Quand Dixie était amnésique, je l’ai aider du mieux que je pouvais, mais j’avais tellement l’impression d’être inutile. Ça et de nombreux facteurs... Voilà le résultat. Je me suis présenté sur mon lit, n’ayant pas trouver un lieu plus... Symbolique et finalement, lame à la main, j’ai essayer. Visiblement, même pour ça j’étais pas doué. Ouep, le sang a coulé, mais la blessure n’était pas assez grave pour faire ce que je voulais pendant quelques secondes. Sans doute était-ce un coup du destin, ce dernier me hurlant que tout ceci n’était qu’une connerie. Hm ? Qu’en penses tu ? “

En soit, je ne m’attendais pas à une réelle réponse, juste un simple “ tu as été con “ aurait suffit. Et en plus, venant de sa bouche ce serais si poétique. Limite romantique... Blague à part, je vins à me tourner face à elle.

“ C’est si sombre ce genre de pensée. Certains adorent, d’autre en ont peur et les derniers sont... Curieux. Pour ma part, j’ai peur de ça. Le subir, le voir, c’est juste quelque chose qui ne devrais pas exister. “


La peur de la mort, est-ce que raconté comme je le fais, ça te fais quelque chose ? Pendant un instant, j’osais espérer que oui, que tu ressentirais ce frisson de peur mêlé à de l’excitation et que tout ceci arriverais à combler ton désir qui brûle au fond de toi, mais ... Ce serais trop facile n’est-ce pas ? Fermant un bref instant les yeux, je soupire avant de re ouvrir les yeux et fixer tes pupilles si fascinantes.

“ Sérieuse ou pas... Je serais prêt à relever ton défi. Si cela peut apporter du piment dans ta vie et ... Accessoirement dans la mienne. “


Doucement, un indexe se pose sur son front et j’appuie dessus légèrement avant de sourire en coin.

“ Tu disais que moi, c’mon tic tac qui est déréglé... Visiblement, toi c’est ton tic toc hm ? ... Deux personnes complétement dérangées, voilà ce que nous sommes. Chacun brisé par son passé et éventuellement le présent. “


D’un geste lent, j’attrapes ses joues, comme pour forcer son regard à ne pas quitter le mien. Jamais je ne me serais pensé si tactile et pourtant, cela ne me dérange pas autant que prévu. Sa peau est douce à défaut d’être froide selon moi, ou est-ce juste mon imagination. Mon souffle se fait ressentir et je pourrais presque imaginer le sien. Sur un ton de confidence et presque d’intimité, je vins alors à me faire clair.

“ Laisse moi plonger dans le problème que tu es, ou que tu ressens en toi... Et fais de même chez moi. Diagnostiquons nous mutuellement en voyant où ça nous mène. Si cela ne sera qu’un simple empoisonnement comme j’en ai vécu déjà... Ou s'il y a moyen de guérir ? Ou autre chose ? Mais... “

Presque craintif, une lueur de faiblesse était apparue pendant quelques secondes.

“ Ne disparaissons pas du monde de l’autre du jour au lendemain... Ne nous abandonnons pas par simple lassitude. “


Le terme abandon avait presque une signification forte dans ma façon de dire et indirectement, j’avais vendu la mèche. Entre le fait d’avouer avoir eu aussi un passé douloureux - ou du moins l’affirmer - et vouloir ne pas être une simple “ tête “ parmi tant d’autre dans son entourage, il y avait une lueur de révélation. Allait-elle la comprendre ? Allions nous faire un choix ? Ou bien la nuit ne faisait-elle que nous faire dire des bêtises ?

Durant quelques instant, on pourrais croire que je me rapprochais et s'était le cas. Cependant, ce n'est pas mes lèvres qui vinrent rencontrer les siennes, simplement un souffle qui tentaient de brûler ses lippes. Seul mon front se confronta au sien, intensifiant ce regard qui se voulait perçant. La tentation était grande, mais c'est comme si je me refusais à ce petit jeu, ce serais si simple... pourtant, si intéressant. Non. Gardons ça pour plus tard, ou gardons ça pour d'autre occasion, en supposant que nous soyons capable d'en arriver là. Déraper pour trouver une signification à quelque chose, ou simplement se donner de l'attention ?
Je débloque complet à cause d'elle et l'évidence se fait désormais : nous sommes tout deux étranges.


Rien.
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[/quote]
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Le début des ennuis ( Pv Sae ) Icon_minitimeMer 24 Fév - 5:03
pas de pitié à l'horizon

Je l’ai observé répondre et réagir à ma question. Sa cicatrice : il ne l’assume pas -pas comme moi, elle le fait encore souffrir dans un certain sens. Ce n’est pas physique évidemment. Mais je vois de quoi il parle. Ma douleur fantôme à moi, elle n’est pas réelle non plus. C’est psychosomatique. Ou quelque chose dans ce goût-là. Chacun ses traumatismes.

- Le destin ne serait pas si chien alors ? Étonnant, mais pour une fois, je suis contente qu’il s’en soit mêlé.

Dites la vérité, rien que la vérité. Dites je le jure.
C’est vrai, c’est sorti tout seul dans un souffle de sincérité. Je suis contente de le connaître parce qu’il est intéressant, différent, curieux et trop honnête ? Effet miroir dans sa confession. Mais la mort m’a déjà frôlé et elle ne m’a pas voulu. Alors effectivement, je n’en ai pas peur. On meurt tous un jour alors pourquoi se prendre la tête et y penser. Il faut l’accepter, même si j’avoue que je préfèrerais pouvoir choisir ma fin. Et les scénarios divergent en fonction de mon état émotionnel. Du plus brutal au plus voluptueux. Mais sinon, perdre les autres, ça c’est une autre histoire. Beaucoup plus abstraite. Comme d’habitude, mon égocentrisme n’a pas d’égal même si je déchanterai certainement très vite. Le départ d’Hinamorie, l’amnésie de Dixie… Des prémices de mon entêtement à me voiler la face. Je ne peux rien dire d’autres pour ma défense.

Son contact me fait frémir. Surprenant. D’habitude, c’est moi qui initie les choses. Je suis tactile, je ne m’embarrasse pas des limites d’un espace vital. Mais je le laisse faire. Son regard plonge. Sa voix est profonde, proche, trop proche. Ça m’affaiblirait presque. Je laisse faire. Je souris même quand il affirme que nous sommes dérangés. Et il me rattrape alors que j’allais détourner les yeux, le visage. Et je l’ai senti à cet instant, cette attache qui s’est glissée sur nos peaux pour coincer nos poignets ensemble… Je déglutis difficilement. Qu’est-ce que tu fous Shiki ? Distraite un instant par ses lèvres qui m’attirent, que j’ai envie de faire miennes dans une de ces pulsions qu’il ne connaît pas encore ; ses mots s’enroulent autour de moi. Qu’est-ce que tu fous Sae ? D’ordinaire, tu l’aurais déjà fait taire.

- Tu es vraiment étrange. Tu as peur que je t’abandonne déjà. Et pourtant… Tu prends le risque de te faire mal, de souffrir à cause de moi. Tu es aussi fou que moi, c’est bien vrai. Je n’ai toujours pas bougé, j’ai juste laissé mes grands yeux noir faire leur travail. Si tu plonges, je plonge. C’est ce que tu veux dire ?

Faisons ça. J’accepte le deal.

- Tu te doutes que je ne peux pas te garantir que je ne vais pas te blesser ? J’admets à quel point je suis corrosive comme fille et c’est plutôt rare. Tout ça c’est si rare. Que je parle autant de moi de cette façon-là. Ça n’est peut-être même jamais arrivé. On ne m’avait jamais donné envie de répondre avec sérieux jusqu’à aujourd’hui. Tu es qui putain ? Mais je veux bien essayer et faire des efforts pour éviter ça.

Un souffle chaud incontrôlable a jailli dans mes yeux. Pour le parer, j’ai comme, enfoncé mon crâne dans l’oreiller pour me reculer tout en essayant de retrouver nos limites. Mais ma main m’a tout de même trahi en se posant sur son cou, à la lisière de son torse. Distance que je tiens en laisse.  

- Je veux bien voir si je m’y ferais à ça... Mes paupières se baissent sur nos corps rapprochés, image d’une proximité, d’une intimité qui n’a rien de fausse, de jouée ou d’illusoire. Puis je relève mes cils, amarrant mes yeux aux siens avec ce sourire défiant. Et je veux bien croire que je ne m’en lasserai pas. Un rire éclate enfin dans ma gorge. En revanche si c’est la douleur qui te fait parler et que c’est toi qui me zappes demain, tu vas le regretter, sois-en sûr.

Et d’un geste plus doux que prévu, je le repousse sur le matelas, rappelant à l’ordre le blessé de ne pas trop en faire. Même si il est bien connu que les chats soignent leurs blessures d’un coup de langue, on en n’est pas encore à ce que je le lèche hein ? Ne provoque pas trop ta chance. Et n’oublions pas le principe de réciprocité qui s’implique à cette relation qui se tisse un peu plus au fil des heures.

- Qu’est-ce que. Je me recale contre le matelas, presque timidement ou plutôt hésitante une fraction de seconde. Ça ne me ressemble définitivement pas. Mais don’t worry, j’vais vite retrouver mon aplomb. Qui t’as déjà abandonné ?  

Question franche et directe. Pas de pitié à l’horizon. Mais il aurait fallu que je sois sourde et aveugle pour nier l’évidence. Moi je ne suis qu’une enfant terrible et égoïste. Je n’ai pas de grands traumatismes à mon actif -hormis cet accident et hormis les méfaits que je m’afflige à moi-même. Quelque chose me dit que les trahisons de mes proches, de ma famille ne pèsent pas lourd dans la balance de nos blessures.    

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Le début des ennuis ( Pv Sae ) Icon_minitimeMer 24 Fév - 11:39


  Soins improvisés



Hm ? Contente que je me sois loupé ? Est-ce ça qu’elle voulait dire ? Si oui, indirectement cela me troublais car, que je sois là ou non, qu’est-ce que ça pourrais lui ? À moins de compter un minimum pour elle ? Préférant ne pas me tuer l’esprit, je met cette idée de côté, non sans renier cette douce chaleur que cette possibilité créait en moi. Il n’y a donc pas que pour Dixie que je pourrais compter - bien qu’en soit, on ne parle pas du même niveau de “ sentiment “ - ? Bien que cela me faisais bizarre d’être si sincère - car je n’avais ressentis aucune once de mensonge dans ses paroles - avec moi, l’inverse était tout aussi vrai. Elle faisait partit jusqu’à maintenant, des personnes que je suis heureuses de connaitre. Si demain je meurs, ouep, elle aurait sa place sur un morceau de papier où j’écrirais le nom des personnes qui me manqueront.

Bref, mes mains chaudes sur sa peau semblait la faire frémir ? Ou alors, s’était dans la tête ? Quoi qu’il en soit, j’observais ses yeux au pouvoir si hypnotisant. Aurais-je réussis à la surprendre ? Cela doit être ça oui, car je ne note pas de la peur, pas de la timidité, pas de répulsion totale... Si ce n’est pas de la surprise, c’est autre chose et je me délecte de cela, qu’importe ce que ce soit.
Sa première constatation me fait sourire, car au fond, oui, je le suis, je l’assume. Sans doute le fait d’avoir vécu différemment que les autres. Pas d’amour parental n’en ayant jamais eu de vrais, puis ... À l’écart du monde. La solitude, c’est tout un monde, c’est spécial, c’est autre chose et quand on beigne dedans un moment, on s’en imprègne. Est-ce une bonne chose ? Non. Est-ce une mauvaise chose ? Tout dépend de la durée durant laquelle on reste dedans. C’est comme quand on imbibe un baba de rhum... Si on le laisse trop longtemps, ça en devient dégueulasse - oui... C’est un gourmand qui pense ça -.

Elle enchaîne, ne semblant pas comprendre pourquoi malgré tout je veux tenter ma chance. Ainsi donc, je suis étrange car je veux jouer à un jeu dangereux tout en connaissant les risques ? Alors que j’allais répliquer, elle résume d’elle-même la situation. Si tu plonges, qu’importe où ce soit, je viendrais pour le meilleur ou pour le pire, car ma curiosité m’y pousse. Car la douleur est quelque chose à laquelle je suis presque imperméable. Je ne suis pas maso, cependant, certaines choses - tout comme elle - ne me font plus grand chose. Alors autant profiter ?

“ Exactement... “


Tout comme je l’ai fait avec Dixie, j’ai tenu bon. Je connaissais les règles du jeu et j’ai quand même jouer. Je n’ai jamais toujours gagné, j’ai même souvent perdu des plumes, mais jamais je n’ai abandonné. Seulement une fois, où ma foi a été touchée suffisamment pour faire glisser une lame contre ma peau, mais pas assez bien pour me retirer de ce bas monde, signe que ce n’était pas le moment. Et si la prochaine fois était la bonne ? La belle tente encore de me “raisonner”, ou simplement veut juste se rendre compte que je suis conscient de ces choses et c’est sans détours que je réponds, sans aucune hésitation, juste en me noyant un peu plus dans les ténèbres de ses yeux.

“ Tu te doutes que moi aussi je ne peux pas garantir que je ne ferais pas pas exploser le compteur émotionnel un jour peut-être ? Car en terme de défi, je suis plus que têtu. “

Car oui, je comptais bien réussir là où tous ont échoués. La peur, les émotions, bientôt tout ça aura un sens. Que ce soit bon ou mauvais, ensemble, nous franchiront la limite quand elle se présentera à nous, car c’est ainsi que les choses se réparent par la suite.

“ Reste toi-même et ... Si un jour quoi que ce soit arrive... Quoi qu’il y ait derrière des limites que la logique voudrait nous imposer, c’est ensemble que nous franchiront la chose et qu’on assumera. “


Que ce soit moi ou toi qui me blesse, on assumera et basta. Voilà le deal. Je frissonne quand sa main touche ma nuque alors que son visage recule. Hm ? Tenterait-elle de s’enfuir d’une certaine façon, tout en étant trahis par son esprit ? Adieu doux parfum de ses lèvres, chaleur trop proche de ses yeux, cependant, bonjour contact électrisant de sa main. Tout comme elle, je pense cette simple pensée : Qui es tu ? Pourquoi diable j’ai ces envies de défis ? Cette envie de retourner au combat dans des histoires difficiles ? Alors que de base je fuirais comme la peste la possibilité de me frotter à quelqu’un de destructeur, au contraire, elle, elle me donne l’envie d’approcher, d’analyser et comprendre pour mieux... Appréhender ?
Je reviens à moi quand celle-ci éclate de rire. Une menace ? Imitant quelqu’un qui a froid, je me contente de sourire en coin. Il serait ironique que ce soit celui qui lance le deal qui se recule en premier ? Non... De nous deux, c’est bien elle qui ferait un pas en arrière, mais moi, j’ai cessé de faire marche-arrière, je me suis juré de ne plus en arriver là, sauf si c’est en cas d’urgence. Mais je doute qu’on en arrive là, pas vrai Sae ? Histoire de la flatter d’ailleurs, avec un air passager et malicieux, je vins à lui dire d’un ton presque moqueur.

“ Qui pourrait te zapper ? “


Oui, c’est facile comme vanne, la perche était tendue depuis des millénaires, mais bon, pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple. Bref, avec classe et cette touche d’élégance dont elle a le secret, elle me repousse, faisant clairement comprendre que malade comme j’étais, je ne pouvais pas trop me dépasser. Me remettant donc dans ma partie, je profitais de la douceur qui s’était installée. Cependant, celle-ci avait bien entendu ou plutôt vue la petite confession que je lui avais faite. Ainsi donc, elle sait lire entre les lignes et comprendre entre les mots ? Tu es une perle rare. Elle ne s’en rends même pas compte peut-être, mais elle n’est pas miss tout le monde, mais hors de question de lui dire, sans quoi, il lui serait impossible de quitter cet endroit tant ses chevilles seraient énormes.

M’allongeant, je deviens pensif. Que faire ? Dire tout de but en blanc ? Faire un effort surhumain et lui dévoiler mon passé comme je l’ai fait à Dixie ? Est-ce que ma fascination pour elle est si importante que je serais capable de tout lui dire ? Me mordillant une lèvre, je laisse clairement transparaitre que la question de répondre ou non est clairement un dilemme - ou que la réponse qui arrive est douloureuse tant à penser qu’à avouer - colossal. Me mordillant donc à plusieurs reprise la lèvre inférieure, finalement, je vins à la regarder en coin. On se dévoile ce soir ? Sans tout montrer, mais autant que je te donne un peu de moi ? Que demain... Ce soit moi qui te découvres un peu plus ? Aujourd’hui mon tour, demain le tiens.

“ Tu m’as dis qu’on t’a arraché le coeur n’est-ce pas ? La douleur est compréhensible pour ma part, mais sous un autre angle. Toi... Tu avais un coeur plein. Moi... On ne me l’a pas arraché, on l’a juste mis là, et laisser vide... “

Je faisais exprès de faire une généralité. Cela laissais sous entendre un côté dramatique comme quoi j’étais toujours seul, que je n’ai jamais eu d’amis et toutes ces conneries - et c’est faux - cependant, là où je voulais en venir, s’était au point des parents. Et dit ainsi, sans doute n’y avait-il que elle pour comprendre, car elle même m’avait fait cet aveu sur son coeur quand on parlais des parents. Bref, la surprise du soir est là, je viens de te le dire, mes parents ne m’ont pas donnés d’amour depuis le départ. Et même si cela ne veut pas dire qu’ils m’ont forcément abandonnés, vu l’insistance, c’est que c’est ça. Mon regard change, il passe d’un ton hésitant à une certaine froideur. Cependant, cet froid n’est pas absolu, non, il reste cette lueur d’antan, prouvant que malgré tout, j’ai encore conscience d’être là, avec elle. Mais la vérité est là, gravé dans l’histoire qu’on ne peux pas ré-écrire pour ce qui est du passé. En revanche, le présent et le futur, c’est à nous de l’écrire non ?

“ Beaucoup de monde... Comme tout le monde tu me diras. Des amis, des gens qu’on pense connaitre, des gens sur qui je comptais. Au final, ce sont les élas de la vie... Mais celui dont je parle, le seul et vrai abandon qui ne m’a laisser aucune marque visible, mais tout aussi puissante que la tienne clairement visible... ... Pas besoin de dessin n’est-ce pas ? “


Mon regard toujours meurtris se tourne vers elle. L’aveu est fait. Libre à elle d’être dégoûté, prendre en pitié comme certains l’ont fait, préférant en rire que le prendre au sérieux. Pourtant, je serais prêt à parier pour toi... Ta réaction, elle ne serait pas si ennuyeuse que celle des autres. Mais ça, tu vas me le démontrer n’est-ce pas ? Regardant doucement le plafond, fermant les yeux, je vins à prendre une grande respiration, tentant de rester calme, alors que j’éprouvais aussi de la faiblesse. La main proche d’elle tremblait légèrement, de façon presque impalpable et pourtant bel et bien réel. Mon autre main se serre tout en étant posé sur mon coeur, bref... Même si je ne montre rien, mon corps l’exprime : cette histoire laisse un goût amer en bouche et dans ma vie de tout les jours. Mais alors que d’ordinaire, j’attendais juste ta réaction, finalement, je vins à poser l’ultime question.

“ Cela ne change rien à ta façon de me voir hm ? “


Oui ou non, ce ne sont que des mots, le plus intéressant serait le raisonnement, ou l’énigme qu’elle pourrait me sortir. Car oui, j’en attends beaucoup de cette futur réponse. Tout comme quand je l’avais faite à Dixie. Passant rapidement sur cela donc, je vins à rester allongé, imaginant un ciel étoilé. Une nuit de rêve, malgré une petite douleur. Deux, proche l’un de l’autre, on se croirais presque revenu à nos âges d’enfant quand on dormais à la belle étoile.

“ C’est ça, l’une des douleur avec laquelle je me réveil tout les jours, bien qu’honnêtement... Le fait d’avoir presque perdu Dixie quand elle était amnésique, en terme de souffrance, ça a été plus violent. En faite, ça s’équivaut... Dixie, s’était intense, mais sur une courte durée, alors que cette simple vérité qui ne changera pas, c’est que... J’en serais marqué à vie. Qu’importe mes recherches... “

Oups, je vends encore la mèche. Merde merde merde. Secouant doucement la tête, je vins alors à soupirer et me redresser, posant mon coude sur ma jambe, plaçant mon menton dans ma main, et la regardant en coin.

“ ... Tu sais qu’on dirais vraiment un félin comme ça ? Tu voudrais pas t’étirer pour donner l’impression de griffer un rideau ? “


Une blague pour détendre un peu l’atmosphère, car j’y tiens malgré tout. J’en oubliais mes autres soucis, comme ce type qui m’avait fait ça et terminer ici. J'en vins même à mimer mes dires, à tel point qu'il me manquerait plus qu'un cosplay pour que cela en soit presque ridicule, mais attendrissant. Comme quoi, même moi, je peux être enfantin, malgré le fait que j'ai un coeur vide depuis ma naissance, mais qui se remplit petit à petit grâce à mes aventures de tout les jours.


Rien.
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Le début des ennuis ( Pv Sae ) Icon_minitimeDim 13 Mar - 10:34
Mais ça a foiré quand ma tête a préféré lui faire face.

Il eut l’air de se tordre dans l’hésitation et les tourments. Et j’ai failli lui dire qu’il n’était pas obligé de répondre, qu’il pouvait oublier la question, même si ça me laisserait un goût amer après cet espèce de serment que l’on vient de se faire. D’apprendre l’un de l’autre.

Mais Shiki défonce ses propres limites comme il fait tomber les miennes. Il connaît ce manque constant, l’incompréhension, la sensation de rejet, l’injustice. Il subit peut-être encore les affres de la jalousie en simple spectateur de ce que les autres ont et pas lui. Et même si son ombre mange presque tout son tableau, je sens qu’il ne veut pas laisser son monstre de tristesse prendre le dessus. Sa bataille laisse des cicatrices. Je commence à comprendre. Il doit avoir peur de lui sans les autres. C’est de là que vient son obstination. Quand Shiki vous trouve et vous aime, il ne vous lâche pas. Qu’est-ce ça lui fait à Dixie ? Elle en a conscience au moins ? Je ne veux pas être jalouse, mais je commence à l’être.

- Je te trouve beau. Maintenant que je connais ta vérité toute entière.

Je ne souris pas, mais la lueur dans mes yeux est tendre et le fait presque à la place.
Je ne dis pas ça dans le sens où j’aime ses blessures et ses failles, mais plutôt sa façon dont il gère les choses. Il a grandi avec ce fardeau et regardez-le. Et maintenant, comparez avec moi. … Tout es dit. Y a pas le même level d’humanité en présence là.

- Et tu m’agaces aussi.

Soupir un chouïa irrité, j’ai froncé les sourcils et fermé mes yeux une demi-seconde.
Ouais parce que si la situation avait été inversée… Si j’avais été cette gamine sans parents, seule au monde et devant faire avec, j’aurais pas géré ça comme une reine. J’aurais pas géré comme lui. J’aurais géré du tout. J’aurais pas raté mon coup et je serais plus là tout simplement. J’aurais abandonné ce monde il y a bien longtemps. J’aurais embarqué ma haine pour lui dans ma mort. Ils me rejettent ? Et bah moi aussi !
Clairement, j’ai aucun courage, et toi, tu as tous les mérites. Et ça m’énerve cette différence. De pas être à cette hauteur. Parce que là, on n’est plus égaux.

Je me redresse, ignorant sa petite distraction féline et me heurte presque à lui sans me soucier de ses blessures. Je le plaque de tout mon corps contre le matelas, l’ayant fait basculer. My prisoner. Mais bon à la base, j’étais juste partie pour l’enlacer un peu violemment. Mais ça a foiré quand ma tête a préféré lui faire face.

- J’suis fière de connaître un mec comme toi et énervée parce que. Ma tête au-dessus de la sienne, mon regard glisse dans le sien tandis que mes cheveux courts se mettent en travers. J’ai fait une pause, j’ai hésité sur quoi dire et comment. Qu’est-ce que ça aurait donné si t’avais grandi avec une famille aimante, hein ? Je déteste la perfection alors je t’aurais haï de tout mon être.

Pourquoi t’es pas un peu plus fier de qui tu es ? T’as vu comment tu as grandi ?
Mes mains de part et d’autre de sa tête renforcent cet effet cage que je lui impose.

- Et puis désolée de te contredire mais d’où t’as vu que quelqu’un qui a un coeur vide pourrait être aussi empathe et désirerait se dépasser, guérir ou autre ? Un coeur vide ne voudrait rien, serait plat et inintéressant et le resterait. Tu n’as jamais été vide Shiki. Je sais pas comment t’as fait, mais y a toujours eu quelque chose dedans et ça grandit avec toi.

Ma voix s’est un peu élevée, presque en transe, passionnée et brûlante. Sombre mais jamais froide, n’est-ce pas ? Ma propre intensité me fait frémir. Comme après un grand moment de stress, quand la pression s’échappe dans un frisson engourdissant. Il serait peut-être temps que je m’éloigne haha.

#darkgoldenrod ©Gau
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Le début des ennuis ( Pv Sae ) Icon_minitimeDim 13 Mar - 12:02


  Soins improvisés



Je ne m’attendais pas à ce que mes dires l’affecte autant. Pour dire vrai, j’attendais énormément d’elle, mais pas au point d’être choqué. Je ne pensais pas non plus que mes dires aient réussis à l’atteindre au point de réfléchir et finalement me dire mot pour mot que je suis beau. Cela eu l’effet d’une bombe intérieurement. Surpris, mindfuck, je restais bouche bée, écarquillant les yeux. De quoi ? Comment ? Que veut-elle dire par là ? Parle-t-elle juste du physique pour passer du coq à l’âne ? Ou bien est-ce réellement de l’être tout entier dont on parle ? Ses yeux sont les fenêtres de son âme et je me perds dans ceux-ci. Sincère en plus de ça ? Pas de pitié que j’arrive à détecté, rien de tout ça, la miss dure et implacable tel Napoléon sur un champs de bataille - mais en version féminine et plus grande - vient de dire un truc avec sincérité du plus profond de son être.
En quoi suis-je beau ? Le fait de tenir autant aux autres parce que j’ai peur de tout perdre ? Il y aurait de quoi faire un devoir de quatre heure en philo, mais je n’ai pas la tête à ça et alors que j’allais la remercier, je détourne quelque peu les yeux, me mordant une lèvre tout en souriant en coin. Ça m’a touché, mais comment réagir ? Indirectement, mes joues virent légèrement au rouge durant une petite seconde. Qui est-elle putain pour me faire réagir ainsi ? Elle me déstabilise totalement, et ma stabilité est celle d’un bambin sur une patinoire pour le coup...

Puis vint la seconde partie de la phrase. Agacé ? Hm ? Que veut-elle dire là encore ? Se pourrait-il que ? Non, connerie... Envier une personne comme moi, c’est juste de la connerie, secouant la tête, je retire cette possibilité de mon crâne avant de simplement revenir à elle, la contemplant et cherchant à scinder son esprit. Ses yeux sont impénétrables, je veux forcer ceux-ci et avoir un libre accès à ses pensées, mais autant enfoncer une porte blindée. C’est frustrant dans un sens... Puis soudain, alors que je voulais détendre tout ça, voilà qu’elle me rentre dedans.

En un rien de temps, en un clin d’oeil, me voilà plaqué au mur, la belle tout contre moi. Hm ? Ca aurais pu être un câlin affectif, mais voilà que son visage est face au mien et non contre mon torse. Grimaçant de douleur, je plonge dans son regard une énième fois après avoir pris une certaine respiration. Son parfum envahit mes narines, une tentation naturelle me titillant les neurones, mais heureusement, ses paroles m’empêchent de plonger dans mes idées farfelues, romantiques, érotiques et typiquement masculine. Imagination de merde, pourquoi diable a-t-on cette faculté d’imaginer tout et n’importe quoi via une simple addition de mots et d’événements dans la vie courante hein ? Fixant ses lèvres qui laissent échapper des paroles, je me laisse encore et toujours surprendre par la belle rose qui ne cesse de m’étonner. Elle fait exploser le compteur émotionnel pour le coup et ça me perturbe. Comment on en est arriver là déjà ? Dans cette infirmerie ? Sur ce lit ?
Wait what ? A-t-elle insinué que si j’avais eu ce que je voulais, à savoir une famille aimante j’aurais été parfait ? Merde, mais je nage en plein rêve là, qu’on me réveil. Fronçant les sourcils, je vins alors à immédiatement répliquer.

“ Justement, je me pose souvent la question... Mais en aucun cas j’aurais été parfait. Je le suis pas maintenant et je le serais jamais de toute manière, tout comme tout le monde dans ce bas monde. “

Je lui met une pichnette sur le front et reviens par rapport à ses dires d’antan.

“ Moi aussi je suis content de connaitre une personne comme toi. Et tout autant énervé... “

Mystère et boule de gomme, elle ne saura pas pourquoi dessuite, car ses gestes me stoppent dans mon envie de parler. Ses mains sur mes joues, je me retrouve vraiment prisonnier d’elle, écrasé par sa prestance, sa beauté, sa personne toute entière qui ne cesse de m’attirer chaque secondes qui passe. Qui t’es, putain j’arrive pas à mettre le mot dessus, mais ça me fait peur, tu t’en rends comptes ? Je veux pas qu’on se fasse mal mutuellement à cause de nos ressemblances et nos expériences similaires ou non.

Voilà un monologue de plus mais cette fois, par rapport à mon coeur vide. Hm ? Chacun son avis, mais alors que nos corps restent ensemble, je vins à la fixer. Un silence avant une séparation pour revenir à quelque chose de plus classique ? Non. Rassemblant mes forces, je refuse de la laisser sur cet opinion qui n’est pas le bon selon moi et à défaut de la convaincre, je me dois de parler. Attrapant ses poignets, je tente de rouler sur le côté et échanger les rôles. Retournement de situation au sens propre et cette fois, c’est moi dessus, plaquant ses poignets sur le matelat avant de les relâcher et les placer à côté de sa tête. Malheureusement, lors de la manipulation, le portable tombe au sol ( et comme la tartine, sur le côté beurre et donc coté lumière pour le portable ) et nous voilà dans un quasi noir total. Seul un peu de lumière de la lune dehors nous laisse imaginer la silhouette de l’autre, mais ce sont plus les détails comme le frottement et froissement des draps, ou nos souffles qui nous indique nos positions respectives.
Collé à elle tout autant qu’elle l’était, ressentant son souffle se mêler presque au mien, je devine une proximité alarmante, mais flemme de me reculer.

“ ... Mon coeur est vide. Je suis né et mort dès le départ. Du moins, c’est ce que je pensais, mais le ... Secret ? C’est que j’ai refusé de mourir. J’ai juste pris le peur d’air auquel j’avais droit et j’ai survis. Je n’ai pas vécu, je n’ai pas grandi, j’ai survécu tout ce temps Sae... Il n’y a pas à m’envier pour ça. Au contraire même, c’moi qui vous envie, envie le monde... T’envie toi. “

J’avoue mon pêché. J’envie le monde qui m’entoure et pour cause.

“ Une famille aimante ou non, j’aurais donner n’importe quoi pour en avoir une et savoir comment j’aurais été. Différent ? Peut-être, je sais pas... Mais la curiosité me pousse à pas laisser tomber ce passé alors que j’en ai honte. Je n’arrive pas à me comprendre parfois, c’est juste ce coeur meurtris, manquant d’air et d’amour qui me pousse à continuer. “

Alliant le geste à la parole, je tente de poser ma main sur le sien, mais manque de pot... C’plus bas que je tombe, touchant bêtement les côtes. Ridicule comme scène n’est-ce pas ? Bref, la fixant sans pouvoir la voir, je continu d’être à proximité de son souffle, m’en servant comme repaire.

“ Tu auras beau me dire que je suis beau, que tu m’envie d’une certaine façon, moi, je me trouve faible. Je ne suis pas capable de protéger ceux que j’aime, regarde, Dixie a presque réussit deux tentatives de suicide... Et moi, j’ai rien fait pour l’en empêcher, j’ai rien vu. “

Ma main se serre sur son habit, et on pourrais presque ressentir un léger sanglot que je cache par la suite. Reprenant mon calme, je vins alors à remonter mon autre main pour toucher sa joue, mais je tombe encore un peu plus bas, touchant le côté droit ( sa droite ), mon pouce caressant sa lèvre inférieur.

“ C’moi qui envie certaines choses chez toi, car toi, tu es forte, tu es un feu vivant qui malgré ses souffrance a su faire abstraction. Ta cicatrice, tu l’acceptes, moi pas... Et même en m’ayant expliqué, je ne comprends pas comment tu fais. Je te déteste pour ça... À un point inimaginable et pourtant, l’affection que tu pourrais me porter, je sens qu’il est réciproque. “

J’ai peur, je ressens un truc que je comprends pas, une brûlure au ventre, dans mon coeur, dans mon cerveau. C’est incompréhensible et finalement, je m’abaisse une ultime fois, embrassant sa nuque. Un geste totalement perdu et dénudé de sens, mais pour l’heure, la logique n’a sans doute plus sa place ? Je ne sais pas ce qui me prends, je ne sais le pourquoi du comment, mais mes lèvres se déposent et déguste la peau de sa nuque comme pour y laisser une marque, comme si je voulais faire un “ don “. Mais qu’est-ce que je lui offre hein ? Je ne sais pas, peut-être de ce “ truc “ qu’elle envie ? Et moi, j’aimerais aussi de cette magie ? Qui sait.

Me reculant brusquement, je reviens à moi, tendant le bras vers le bas pour reprendre mon portable et briser cet instant qui devenait indescriptible. Qu’est-ce que cette réunion nocturne ? Une soirée confession ? On se découvre mutuellement ? Il doit y avoir de ça. Perturbé, je vins alors à poser la question clairement en posant mes mains sur ses joues, les voyant clairement cette fois.

“ Qui es tu putain ? Pourquoi j’arrive pas à comprendre ce que tu es ? J’arrive pas à lire en toi, j’ai l’impression d’être face à un alien tout en en étant un moi-même, sans avoir la possibilité de comprendre ce dernier, mais putain que j’ai envie de te comprendre... “

Flamme dans les yeux, je me demande si elle aussi a ce désir d’en apprendre plus. Qu’est-ce que tout ça ? Le temps mettra sans doute des mots ou une description sur ce qu’est notre “ lien “.

“ Donne moi de ta force... Et je donnerais ce que tu veux en échange... Sae. “



Rien.
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Le début des ennuis ( Pv Sae ) Icon_minitimeDim 27 Mar - 5:56
bad habits die hard
Ça a failli glisser entre mes dents. “Si tu voulais dominer, fallait le dire tout de suite, on peut toujours trouver un terrain d’entente”. Mais le noir obscur me surprend en même temps que l’éclat de son téléphone sur le sol. Well. Le silence s’impose entre mes lèvres. Ça n’a pas dû lui plaire ce que j’ai dit.

- Du coup, il est peut-être temps de vivre, au lieu de survivre. J’vois pas ce qui t’en empêche maintenant.

Réplique peut-être un peu dure alors que je le sens bouger et que son contact sur mes côtes fait balayer un frisson de surprise. Qu’est-ce qu’il fabrique ? Mais Shiki continue, comme si je n’avais rien dit ou que la situation n’était pas awkaward. Ou alors, est-il juste d’accord, en a conscience et il n’est pas nécessaire de s’étaler ? Le sujet Dixie revient sur le tapis avec la même empreinte, lourde de regrets et de culpabilité. Pourquoi ? Tu pouvais rien faire putain ! Le libre-arbitre chez l’humain, c’est ce qui fait que chacun est responsable de ses propres choix, bordel ! Mais je tais ma colère. Il a besoin de parler apparemment. Qui l’aurait cru ? Et qui aurait cru que je le laisserai faire. Le laisser me toucher à ce point, dans tous les sens du terme. Et sa main sur ma joue, sur ma lèvre, ne fait qu’enflammer la sensation de proximité, d’intimité. C’en est presque insupportable, suffocant. Bien sûr que je suis flattée qu’il m’admire à m’en détester. C’est réciproque après tout. Mais c’est aussi là que nous ne serons jamais d’accord. Les raisons pour lesquelles on s’estime, aucun de nous deux n’est en mesure de les comprendre pour l’autre pour l’instant. Comme si il nous manquait un bout d’empathie. Coeurs détraqués.

Et mon coeur dérape totalement quand il parle d’affection. Je me bloque. Respiration tranchée. L’air brûle mes poumons quand il dérive jusqu’à mon cou. Je me crispe sans comprendre vraiment pourquoi. Mais qu’est-ce qu’ils ont avec mon cou ?! Non. Je veux pas de ça. Pas comme ça. Pas avec lui. C’est pas juste. Surtout pas quand l’image de Kimi revient plus brûlante que jamais pour me torturer, tout noircir et tout assassiner. Heureusement que Shiki se redresse brusquement me laissant l’occasion de faire de même sans qu’il remarque le rejet. Regard farouche, presque trop sauvage planté dans mes iris, alors que ma main s’est plaquée dans mon cou, clairement mal à l’aise par tout ce sérieux. Bad habits die hard.

- Shiki...

Mais il me surprend encore. J’lui ai donné une mauvaise habitude là. Il est trop à l’aise. Ça va pas du tout. Alors, as usual...

- C’est ce qu’on appelle le mystère Hardy. Bon courage pour dissiper le brouillard qui l’entoure. Je me recule pour briser notre bulle avec cette assurance qui m’est propre. Comme si de rien n’était. Et j’en profite pour bondir hors du lit. Là comme ça, j’ai besoin de rien. Mais j’te dirais ce que je veux en temps voulu. En attendant... Pichenette sur le front pour lui faire comprendre qu’il devrait s’allonger. Tu devras te contenter de ta propre force pour guérir. Je me penche en avant vers le blessé, sourire railleur au bout des lèvres. Et puis j’ai des exigences assez élevées. Faut être au top de sa forme pour ça.

Traduction : j’ai besoin de toi au meilleur de ta forme si on veut être égaux comme notre deal l’implique. Mais, hahaha ! Comme si j’allais dire ça à voix haute ?! Même pas en rêve. T’as qu’à comprendre les non-dits. J’vais t’apprendre à les déceler, lire entre les lignes, tout ça. Mon téléphone finit par vibrer, me rappelant que je suis attendue en soirée. C’est vrai. Ça m’était réellement sorti de la tête -j’en suis la première surprise. Et ça, ça se lit facilement sur mon visage et dans ma voix quand je lui explique que je dois y aller.

When time stops, the heart is no longer a clock.

#darkgoldenrod ©Gau
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Le début des ennuis ( Pv Sae ) Icon_minitimeDim 27 Mar - 7:14


  Soins improvisés



Comme elle l’a dit bien avant dans la soirée je suis étrange. Nous sommes étranges, ce mot résumé absolument toute la situation. De simples connaissances, de simples gestes et mimiques nous font presque ressembler à un couple. La souffrance de chacun est bien présente, bien que la sienne est largement mieux cachée que la mienne. Ce soir, je m’étais dévoilé, lui avouant un statut d’orphelin peu flatteur. Pourtant, elle était la première à me surprendre, car mes blessures que je mettais à jour - chose rare - elle ne s’en moquait pas, elle ne les prenaient pas en pitié... Elle les acceptaient et d’une certaine manière tentait même - si j’interprétais bien - de me montrer le bon côté, alors que moi, je ne voyais que le mauvais côté de ces choses là.

Vivre au lieu de survivre ? Ce qui m’en empêche ? Si seulement elle savait... Au fond, même si j’ai énormément parler pour une “ première “ fois avec elle, elle est loin d’avoir été mon remède, elle n’est pas une simple oreille attentive, mais elle n’a pas réussit à solder ce mystère qu’est ma peine. Je me sens mieux il ne faut pas se mentir, mais en rien apaisé totalement. Il y a toujours cette culpabilité par rapport à Dixie, la douleur de mon passé, mais aussi ce mirage obscure qui occupe mes nuits, mes cauchemars. Et ça, pas même Dixie n’est au courant. Ce rêve, ces images qui me reviennent montrant des ombres brûler dans cette cage de métal. Keep calm and breath.

Je reviens doucement à moi grâce à sa voix, ses émotions et sans doute son aura sauvage. Je me suis emporté... Et je m’en rends doucement compte. Pendant quelques secondes, j’avais été mille fois trop intime, j’avais presque ouvert les portes d’un paradis qui nous est tout deux inconnus ? Je ne saurais le dire, mais tout ça sonnais faux. Aucun de nous n’est prêt à quelque chose de ce genre, pas ainsi, pas comme ça et peut-être même ... Pas entre nous ?
Fixant ses yeux, je me laisse bercer par son discours habituel de miss Hardy. Sa magie en gros ? Haha, un jour, j’arriverais à la comprendre, tel est mon nouveau but. Et pour le coup, je me retenais de sortir une phrase un peu trop ambigüe : “ Si je n’arrive pas à le dissiper... Alors je m’y plongerais dedans, jusqu’à m’en habituer. “
Elle brise cet instant énigmatique entre nous. Terminé la proximité, la pseudo intimité et nos révélations du soir, la “séance” papotage est terminée. Retour à l’ordre des choses, elle montre bien qui est la patronne et me fait comprendre que je dois me reposer et me préparer pour la suite. Me laissant donc docilement faire, je soupire doucement pour alors répondre à sa vanne, je me contente alors de répondre au feu via le feu.

“ C’est toi qui devra être prête, car quand mes batteries sont pleines... Je suis intenable. “

Comparé à elle, ma phrase était moins ambigüe. Peut-être que glisser le mot “ endurance “ aurait été appréciable ? Mais pour l’heure, ce n’est pas à ça que je pense, malgré ces instants passé ou ses lèvres et son parfum étaient deux poisons qui parasitaient mon esprit durant mes longues réflexions.

La laissant donc fuir, c’est une vue magnifique sur son dos et sa chevelure que je la vois partir, me laissant rêveur un instant. Quand je me retrouve seul, il me faut bien quelques secondes avant de réaliser encore tout ça. Pendant un instant, je le savais : ma douleur s’était estompé. Elle n’était pas morte comme je le désire, mais toutes ces discussions, ces actes, ces jeux entre nous, ça m’avais comme distrait suffisamment pour ne pas penser à mes malheurs. Je peux peut-être même l’avouer, mais durant une micro seconde, elle m’avait sauvé ? En fait, rien n’est sûr et ça me trouble. Rhaaaa, comme elle l’a bien dit à notre première rencontre : ses réponses n’ont fait que soulever de nouvelles questions. Cette fille, Sae Hardy, c’est un mystère, une nouvelle curiosité. Et désormais une nouvelle question se posait, égocentrique que je suis : Suis-je un mystère aussi pour elle ? Rhaaaa, je réfléchis trop.

M’allongeant en douceur, c’est là que je me rends compte du fait que je n’ai même pas dit merci à celle-ci. Soufflant, je ne me sens pas capable de courir après elle pour lui dire, mais mon esprit le fait à la place. Dommage que la télépathie de nos jours ça n’existe pas. Me calmant en douceur, je me contente de remettre en place mon cerveau de toutes ces émotions. Cette fille, ce chat noir du groupe des roses, c’est un roller coaster dans mon être et pas seulement le coeur. Au final, ne pourrais-je pas la comparer à un poison ? Se pourrait-il qu’outre la curiosité, quelque chose serait en train de naitre en moi ? Une attirance ? Je secoue la tête à cette possibilité qui me fait presque peur. Peur, car si tel est le cas, avec cette nouveauté viendrait la crainte d’être rejeté. Non non, ne pas penser à ça. Ce sentiment inexplicable ne doit être en rien le centre de notre relation sans quoi, on ne se sauvera pas mutuellement comme on semble le vouloir. Bien au contraire, on ne ferais que se tirer dessus.

Soupirant, j’oublie tout le monde qui m’entoure et je me permet un bon repos avant de me réveiller plus tard. La nuit porte conseil comme on dit et ce n’est que quand il est environ 6h du mat que je retourne dans ma chambre, ne voulant pas être trouvé comme un cadavre dans l’infirmerie. Les questions d’un infirmier ou l’infirmière très peu pour moi. Je me dirige donc vers ma chambre pour terminer ma nuit, tout en douceur, arrivant presque à penser à autre chose.

Le temps faisait son affaire. Et une question reste éternelle : Que se passera-t-il la prochaine fois ? Quel est notre lien à moi et Sae ? Où est-ce que nos aventures vont nous mener ? Quels seront les hauts et les bas ? This is war in my head. This is life. And... Life is beautiful when we have trust in something.


Rien.
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Le début des ennuis ( Pv Sae ) Icon_minitime
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