Les chambres étaient si paisible ses temps-ci. Pourtant, même de bons matins il n'y avait aucune trace d'une étonnante tignasse blanche comme la neige sous la couette. Ni même de son sac de sport ce qui signifiait qu'une seule chose : il avait besoin de frapper dans de l'inerte avant d'entamer une fois pour toute la guerre. Taito et James étaient les ennemis jurés de toujours. C'était comme si depuis le premier jour où il avait mis le pied dans Sei et surtout s'être croisé, ils avaient signé l'arrêt de mort de l'autre. C'était un peu le noir et le blanc, Nintendo et Sega, Sangoku et Végéta. En gros des ennemis sans pitié. Des sons comme l'impact d'un poing massif sur du cuir inerte résonnèrent dans le gymnase. Au contraire des autres jours James n'était aucunement calme. On ressentait sa rage, son envie de coller son poing dans autre chose qu'un sac de frappe. Cette colère se ressentait dans l'atmosphère comme si dans le reste de Sei c'était le calme plat et que dans cet endroit de poussière, d'effort et de sport c'était le début de l'apocalypse. James n'avait pas été bravant sa promesse, en cours pour pouvoir se préparer mentalement. Non il n'avait aucunement peur de l'aristocrate aux chevilles aussi grandes qu'un dirigeable. Il n'avait pas plus peur de son taser, car s'il le devait James emploierais son arme sans aucun scrupule. Non s'il se préparait c'est pour avoir un quelconque dialogue avant d'en venir en main. Dans l'instant présent il voulait simplement mettre son poing sans autre forme de procès dans le nez de Taito de façon bien senti.

Passant de son massif sac de frappe à une poire plus petite, il soupira. Il faut dire que l'objet massif qui pendait au bout d'une chaîne avait depuis le début de l'activité quotidienne du Bastards, subit plus de coups et de crise de rage de James que quiconque dans Sei même. Les coups du jeune homme aux cheveux laiteux se firent de plus en plus rapides dans la poire. On se demandait si l'impact n'allait pas finir par la faire éclater ou la décrocher tant James frappait dedans sans aucune retenu. La poire n'avait pas le temps de retomber qu'elle recevait l'impact ses poings bandés du Bastards aussitôt. Pendant une vingtaine de minutes il assena autant de coups que possible à la pauvre poire puis se met à genou sur le tatami en respirant calmement contrastant nettement avec le fait qu'intérieurement il bouillonnait tel un volcan. Il était clair que si Taito et James avait été à cet instant précis face à face cela aurait vite dérapé dans un affrontement sans retenue. Il aurait pu penser à mainte chose tout en restant dans la même position. Un poing à terre un genou posé sur le tatami la tête abaissée. Il se rappela l'enseignement d'un vieux Piques qu'il l'avait fait venir chez les Bastards et forgé comme un des plus destructeurs de tous. Il n'était pas le pire mais l'un des plus anciens et en sommes il avait de quoi vous déstabiliser sans problème.

Dans sa tête s'entremêlait des tonnes d'idées plus meurtrière les unes que les autres puis soudain le visage d'une demoiselle lui revient dans la pensée. Un visage divin, des cheveux bleus azurs et un regard envoutant. Shiro. Voilà le but premier pour lequel il voulait mettre une sacré branlé à Taito. Monsieur se proclamait comme étant un homme nouveau et je ne sais quoi d'autre et qu'il aimait Riko, mais pourtant il avait tourné autour de Shiro. C'était un peu étonnant de la part de James en sachant qu'il avait lui-même tourné autour de Riko, mais la raison était différente. Shiro avait un tempérament sulfureux et que Taito veuille l'avoir dans sa couche ne pouvait pas plaire à James. De son côté il n'avait aucunement abusé de Riko. Oui il avait sans doute agi de façon un peu déplacé, mais jamais il n'avait voulu se la taper ni la violer. Il avait décidé de lui forger un caractère plus solide. Il voulait en un sens que la chrysalide laisse entrevoir un papillon qui signifiait une nouvelle Riko. Que le veuille ou pas Taito, James ferais en sorte qu'elle soit plus forte mentalement. Il avait senti qu'elle en avait besoin pour être plus à même de vire dans Sei. Mine de rien même si c'était un endroit où il y avait une population bien distincte il fallait avoir sa place et donc s'imposer pour l'avoir. Il ouvrit les yeux et lâcha un long soupir de rage.

Ses pas résonnèrent comme ses coups tantôt dans le gymnase, quand il marcha sur les tatamis en se dirigeant vers les douches. Il y passa un temps conséquent et ragea au point de loger son poing dans le carrelage des douches et de laisser son sang gouttait de sa main au sol blanc et carrelé. Il entoura son poing d'un léger bandage voyant que le sang avait que peu coulé et prit donc la décision pour ne pas passer pour un blaireau de se bander les deux mains jusqu'à coude. Ensuite il enfila son tee-shirt puis sa chemise borde qu'il remonta aux coudes et sortit en laissant son sac dans le vestiaire. Il reprendrait plus tard ses affaires, il avait quelque chose à faire. Le destin, la chance ou plutôt la malchance fit que les deux ennemis se croisèrent dans la cour. On pouvait lire dans la tête de Taito qu'il était énervé et James ne dégageait pas non plus la plénitude née. Cela allait péter, mais qui allait céder à la colère en premier ? Le frêle, mais sournois Aristocrates ou le brutal et massif Bastards. Pour commencer il allait tout deux de façon naturelle fumer comme deux putains de toxico puis en venir en mains c'était évident et logique quand on les connaissait tout deux. Allumant sa cigarette avec son Zippo il marcha poing fermé vers la crevette orange et soupira :

« Aujourd'hui est le jour qu'on attendait. Cela fait plus d'un an qu'on se croise à en rager alors aujourd'hui on va régler les comptes. Toi l'aristocrate et moi le Bastards. Que la guerre commence et qu'elle soit brutale. »

À la fin de sa phrase James décala son pied et lança son poing vers le visage de Taito. La suite allait sans doute être explosive.

Face à Taito, James affichait un visage qui d'un coup passa de la rage totale à un calme plat. C'était comme si même si l'envie de frapper Taito était invraisemblable, forte et impulsive, le Bastards se contrôlait, mais pourquoi ? Sans bouger avec un peu du sang de ce trou du cul d'aristocrate sur les mains, il le toisa en essuyant le sang pourri et dégueulasse de ce gars sur son tee-shirt. Ses bandages n'avaient pas bougé montrant à quel point il savait les mettre de telle sorte que quel que soit les mouvements, jamais ils ne bougent pas ou se détachent. Les paroles que prononcèrent le pécore de Natsume ne furent aucunement agréable voir même amer à entendre :

« T'es bien un Bastards toi... Un discours digne de héros de comics... La prochaine fois, met un costume de captain america et prend un bouclier... ça le fera plus pour dire que la guerre va commencer. Tss... Dire que j'ai voulu rejoindre ton groupe... Haha... La boutade du siècle ouep... Heureusement, on peut vraiment dire que le destin m'a sauvé d'une horrible connerie... »

James ne prit même pas la peine de relever les paroles de Taito sachant pertinemment qu'il n'aurait pas fait long feu dans ce groupe. Il aurait été excusez mes propos comme un violeur dans une prison turque. Et croyez-moi je doute que si Taito avait été à sa place il aurait marché correctement pendant un moment. Je ne pense pas de devoir vous faire un dessin. Depuis le début la situation avait toujours été identique. Taito était une vipère, aussi corrompu que possible et ne savait que baver sur votre dos rien de plus. De son côté, James lui réglait ses problèmes que par la force. Et on pouvait dire ce qu'on voulait, aucun des deux dans leur domaine n'avait pas vraiment de rival. Pourtant, un sourire s'afficha sur le visage du Bastards de façon carnassière quand il entendit la suite des paroles de Taito :

« Ainsi donc... Monsieur viendrait me déclarer la guerre ? Laisse-moi deviner... Tu n'as pas apprécié ma proximité avec ta douce aux cheveux bleus ? Ho... Si ça peut te rassurer, j'ai pu admirer sa culotte qu'une fois et s'était quand le vent a soulevé sa jupe... Pas quand elle a écarté les cuisses... ça c'est dans des rêves qu'il m'arrive d'avoir la nuit... Mais outre cette erreur que d'avoir approché ta belle... Te sens-tu... Innocent toi dans cette histoire ? N'as-tu rien à te reprocher, monsieur je m'amuse à tripoter les compagnes des autres... Pitoyable... Tu sais quoi... ça me fait vomir que de dire ça... Mais on est similaire toi et moi... Des anciens coureurs de jupons qui disent avoir changés. Vrai ou faux peu importe... Au fond, ce n'est pas totalement vrai... Car la différence entre toi et moi... C'est que moi... J'ai plus d'un tour dans mon sac... »

Taito, Taito, ce que tu pouvais être imbu de toi-même et ne pas réfléchir à tout ce qui pouvait être sous ton nez. Tu pensais James incapable de contrecarrer tes plans, alors qu'il n'avait jamais baissé l'échine devant quelqu'un et encore moins devant toi cher narcisse de Sei. Tu ne visais vraiment pas où il fallait et ce n'était aucunement judicieux ton attaque. James devinait facilement qu'avant d'avoir sa Shiro pour lui elle avait dû aller voir ce que Sei pouvait lui offrir. Sauf qu'au contraire de toi, James avait eu plus que la vue de sa petite culotte. Il avait le coeur de Shiro pour lui, ce que tu n'aurais pas avec Riko aussi facilement.

Et comme s'il voulait en rajouter une couche Taito l'attaqua d'une dernière pique que James s'assura de renvoyer aussi facilement qu'une feuille du revers de la main :

« Riko elle, elle ne me trahira pas... Tandis que Shiro... Qui te dit qu'elle n'écarte pas les cuisses ailleurs en ce moment même hm ? Elle fait beaucoup parler d'elle tu sais... Et si cela tenait qu'à moi... Je m'amuserais bien à mettre au courant le bahut pour certaines histoires... Comme des heures de colles hm... jouissives ? »

Continua de sourire de façon sadique et ouvrit la bouche pour commencer à attaquer aussi vilement Taito que possible :

« On dirait que tu as vidé un peu ton sac, tu es soulagé ? Dommage que ce que tu as dit ne m'atteigne aucunement. Pour en revenir à ton idée de venir chez les Bastards, je dirais que c'est mieux ainsi, on n'aurait jamais voulu d'une putain de diva comme toi qui chialerait comme une gonzesse à chaque fois qu'il se serait pété un ongle ou aurait tâché sa veste. Nous les merdasse comme toi on les réduits à l'état d'objet sans vie ni âme rien de plus. Tu veux raconter ce que j'ai fait avec Shiro dans l'étude est bien vas-y je t'en prie. Dommage pour toi, j'ai des photos compromettante de toi en train de...violer Shady, une Amazons. Que dirais-tu...si je les montrais à cette chère Queen des Amazons ? Qui de nous deux serait plus dans la merde entre avoir le directeur aux fesses ou avec Bastards et Amazons sur la gueule. Les aristocrates vous avez beau être proche je doute que tes petits camarades puissent te soutenir dans un suicide pareil. »

Passa sa main sur ses poignets en resserrant ses bandages tout en ignorant totalement l'aristocrate pendant plusieurs minutes. Taito faisait partie de ces gens aussi imbu d'eux-mêmes que possible, vantard et surtout adorant se donner en spectacle. Alors que James l'ignore comme s'il n'était qu'un vulgaire cafard ne devait pas être du plus meilleur effet. Reposant son regard de rubis sur Taito il s'avança vers lui poing fermé et dit avec un calme toujours déconcertant :

« Tu veux me pousser à la rage, à l'erreur ou encore à faire la faute qui me fera baisser ma garde ? Tu risques d'avoir du fil à retordre Tréteau. Oui tréteau, cela te va bien tu es comme cet objet futile, fragile et surtout juste là pour servir de bouche trou. Ta Riko ne te trahirais pas j'en suis sûr et ce n'est pas mon but, je veux simplement la rendre moins soumise à l'immondice totalement décérébré que tu es. Qu'elle te marche un peu sur tes grandes palmes face de pingouin débile, cela te fera le cul pour une nouvelle fois dans ta pitoyable vie de fils à papa de ne pas pouvoir gérer les choses. N'oublie pas une chose en face de toi tu n'as pas une de tes petites victimes sensibles. Depuis longtemps on attend la confrontation alors viens je t'attends montre-moi ce que tu vaux vraiment raclure. »

Se tenant en garde sans bouger James dit une phrase qui risquerait de déstabiliser encore plus l'aristocrate :

« Ah j'oubliais si tu comptes me frapper comme tu as fait avec Daiki avec ton ridicule taser je te conseille de ne pas rater ton coup sinon je risque de te faire un nouveau trou du cul en prime. »

Avait-il son arme avec lui, ni Taito ni le reste du bahut ne pouvait le savoir et comme James savait agir contre ce genre de mec il ne risquerait pas de se trahir. Il venait de contrebalancer les choses. Après tout, qui avait-dit insinué qu'il avait plus d'un tour dans son sac et qui se retrouvait comme un con ? C'était bien sûr Monsieur Taito Natsume l'aristocrate le plus fourbe, mais aussi la proie préférée de James.