Toutes les réflexions grasses et sans filtres de Sorey perturbait tout de même Fabio. C'était blessant d'entendre dire qu'il était chiant, même de la part d'un homme ivre. Cette réflexion là, il l'a bien trop entendu. "T'es d'un chiant" ; "T'es vide à l'intérieur." ; "T'es vieux jeu !" ; "Qu'est-ce qu'on se fait chier avec toi." ; "T'es tellement gentil que t'en deviens ennuyant c'est dingue !"... Tout ça, il le sait, mais c'est ainsi qu'il est et qu'il a toujours été, ce n'est pas vraiment de sa faute et il doit faire avec. Alors Fabio tente de ne rien laisser paraître, se contentant de lui lancer quelques sourires fades tout en lui répondant des "oui je sais" dans qu'il doit en placer une.
Sorey vint vers le psychologue de lui-même, se mettant à le provoquer comme tout homme ivre fait lorsqu'il est frustré de ne pas pouvoir boire son "dernier" verre. Le titillage de téton inopportun fit tiquer Fabio, plutôt sensible à ce niveau là. Mais encore une fois il ne laisse rien paraître, d'autant qu'ils sont en public. Restant fort, il encaisse également la réflexion sur le fait qu'il soit possiblement gay, puis que le jeune homme a des pulsions à satisfaire. Fabio se retrouve assez particulièrement gêné, presque rougissant avant de pousser un léger cri de surprise en sentant les mains de Sorey sur son service trois pièces.
Son cœur battait plus fort et il se sentait coincé, se demandant comment il pourrait bien se sortir de cette galère sans encombre et surtout, sans commérage. Fort heureusement pour lui, c'est à ce moment-là que Sorey abandonna ses forces, s'appuyant de tout son poids contre lui. Le psychologue soupira de soulagement et en profita donc pour soulever le jeune homme en le portant dans ses bras. Chose faite il salua le barman avant de sortir du bar, Sorey tout contre lui. Sa question restant sans réponse, Fabio prit donc l'option de ramener le professeur chez lui. C'était sans doute ce qu'il y avait de mieux à faire.
Après avoir supporté les gémissements plaintifs et les ricanements incontrôlés du jeune homme durant tout le trajet, Fabio ne fut jamais autant soulagé d'arriver chez lui. Posant le professeur contre le mur dans l'espoir qu'il tienne debout, il ouvre donc la porte de son appartement avant de s'y engouffrer en voyant que Sorey tenait sur ses jambes. Il fallait qu'il marche un peu alors autant qu'il le fasse. La porte refermée, le psychologue s'étire en soupirant, craquant doucement sa nuque. Il fallait bien avouer que Sorey pesait tout de même son poids. Une fois détendu, l'homme se retourna vers le professeur, sans réellement s'attendre à ce qu'il allait faire, le pensant bien trop ivre pour qu'il passe à l'acte.
Mais il faut croire que l'air frais lui avait véritablement fait du bien... Fabio poussa un nouveau cri de surprise en se faisant plaquer contre le mur, plus sonore cette fois. Il écarquilla les yeux en voyant le jeune homme se rapprocher dangereusement, déglutissant doucement. Il était clair qu'il allait y passer, il avait à présent l'impression qu'il n'était qu'une grosse pièce de viande face à un carnivore affamé. Ça lui paraissait si soudain, et pourtant logique quelque part. Fermant les yeux au baiser, il se laisse finalement aller. Après tout, si Sorey en avait besoin... Et puis de toute évidence, il n'aura probablement aucun souvenir demain.
« Aah... Je croyais que j'étais chiant. L'envie de niquer est plus forte sans doute... »Souffla-t-il en posant son regard ambré dans celui de Sorey. La respiration rapide, il vient agripper la nuque du jeune homme pour échanger un nouveau baiser, ou plutôt une galoche monumentale avant de subitement le repousser. Mais pas dans le vide, c'était calculé. Il le repoussa contre le lit, le forçant donc à s'asseoir sur le bord de celui-ci. Restant debout face à lui, il se mit à lui sourire d'un air à la fois mesquin et compréhensif, se mettant donc à défaire très lentement sa chemise, détachant chaque bouton dans une lenteur extrême. Son sourire mesquin prend alors plus de place, étirant ses lèvres pour laisser une expression taquine prendre place sur la totalité de son visage.
Les pieds déjà nus depuis son entrée dans l'appartement, Fabio redresse subitement sa jambe et vient alors plaquer son pied sur la bosse naissante entre les jambes du professeur. Ses boutons désormais tous défaits, le psychologue ouvre doucement sa chemise avant de se pencher vers le jeune homme, approchant son visage du sien alors que son pied appuie un peu plus sur son sexe dressé, toujours emprisonné dans ses vêtements. Son sourire ne l'a pas quitté, loin, très loin de là. Il ricane légèrement.
« Tu as "envie de niquer", mais tu n'es même plus capable de retirer mon haut correctement. Laisse-moi donc faire... »