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TEACH ME SUCKER ! (Pv Sae Hee Maeda) 2

Invité
TEACH ME SUCKER ! (Pv Sae Hee Maeda) 2 Icon_minitimeJeu 2 Juin - 21:59


Teach me, SUCKER !

ft. Sae Hee Maeda



NB : Toutes les actions / paroles de Sae Hee ont été choisies par sa créatrice au préalable, je rassure xD
■ ■ ■ ■ ■ ■

Cinq jours étaient passés depuis ce que je croyais être notre première rencontre. Rien de nouveau dans ma vie, j’avais su rester à l’écart des agissements de Tobias et des autres chiens de garde de cette guerre sexiste. Je les subissais en classe mais en dehors je n’avais pas été emmerdé outres mesures et c’était déjà quelque chose que je n’avais osé espéré alors je trouvais que je m’en tirais plutôt à bon compte.


En trois semaines, j’avais eu le temps de comprendre comment s’organisait le club de natation. J’y étais allé à chaque fois que j’en avais eu l’occasion -mis à part les jours de grosse flemme- et j’étais donc topé sur les horaires des membres. Le mardi, les gars commençaient à partir vers 16h30 et vers 17h il y avait rarement encore du monde. C’était le jour idéal, j’avais juste à attendre une heure après ma sortie des cours et j’échappais à la foule de poissons, quand bien même on était pas nombreux étant donné la température ambiante de l’eau. On devait être sept ou huit courageux, pas plus, mais si j’avais la possibilité d’avoir la piscine à moi tout seul alors je la saisissais.


Quand j’entrai dans les vestiaires, je vis le dernier type partir. On se salua d’un sobre hochement de tête sans s’accorder plus d’attention, si peu que j’étais même pas sûr de le reconnaître si on m’avait montré une photo de lui sans son bonnet. Une fois en maillot, je pris ma douche extérieur et une fois fait, je montai sur un plot de départ, celui au milieu quitte à avoir tout l’espace juste pour moi. Après m’être assuré d’avoir correctement placé mon bonnet et mes lunettes, je plongeai, faisant des allés retours tantôt de vitesse, tantôt de... de nage tranquille. Est-ce qu'il y a au moins un terme pour désigner "ça" ?


Vingt minutes plus tard, je m’étais retrouvé en apnée au fond de l’eau, les yeux rivés vers la lumière qui peinait à entrer dans le bassin. J’adorais la sensation et ce calme propre aux piscines. C’était silencieux sans l’être totalement. C’était un peu comme être un bébé dans le ventre de sa mère, c’était un « son » lointain mais chaleureux. Je fermai les paupières, résistant aux lois de la physique pour me maintenir encore un peu au fond. C’est là que j’entendis un « splash » et pas un « splash » lointain et encore moins chaleureux. C’était pas quelqu’un qui entrait dans l’eau, non, c’était plus quelque chose, et ayant su nager presque avant d’avoir su marcher, je reconnus l’engin avant même d’avoir relever mes paupières. Est-ce que quelqu’un essayait de me pêcher avec une épuisette ?


Sous la surprise j’avalai un peu d’eau, ce qui me força à remonter à la surface en trombe. Une fois la tête hors de l’eau, je toussai pour aérer ma gorge, m’appuyant sur la corde de couloir pour ne pas couler. C’est là que je la vis, l’épuisette à la main et la mine plus étonnée que la mienne. Really ?


« Mon dieu, je croyais que tu t’étais noyé ! »


Sérieusement ? Dites moi que je rêve. Mon regard soupira à la place de ma bouche encore trop occupée à tousser. Heureusement, ça ne s’éternisa pas, j’avais seulement avalé quelques gouttes de travers alors après quelques secondes, je rejoignis le bord à la nage et m’extirpai de l’eau.


Alors elle était sérieuse quand elle disait qu’elle reviendrait… Je retirai mes lunettes de plongée, les faisant tomber sur mon buste et je jetai un regard à ma montre. Si elle avait suivi les horaires qu’elle s’était imposée la dernière fois, elle était officiellement en retard d’une heure. Je n’avais jamais compté lui donner des cours, et je n’y comptais toujours pas à ce moment-là, mais c’était une justification qui m’était offerte sur un plateau d’argent.


« C’est toujours non. », lui lançai-je avant qu’elle ne remette le sujet sur le tapis. Je me doutais bien que si elle était bel et bien venue, et en maillot, c’était pas pour réviser l’histoire-géo. « Et quand bien même j’avais changé d’avis, j’aurais pas accepté de retardataire. »


C’était gentillet comme réponse. Je n’avais pas froncé les sourcils ni haussé le ton. Cela étant dit, après quelques pas, je me rendis compte que je n’aurais jamais dû sortir de l’eau. Pourquoi j’étais sorti d’ailleurs ? Réflexe instinctif pour la fuir sans doute. Un rictus de contrariété déforma mon visage. Je m’arrêtai et fis demi tour, en direction des plots. Si je mettais ma tête sous l’eau, elle n'allait plus pouvoir me suivre et donc me poser de problème. Elle pouvait clairement lire sur mon visage « Je te subis ta présence mais je suis à deux doigts de péter un plomb » mais c’est comme si elle était aveugle, en plus d’être sourde :


« S’il te plaiiit ! Je suis désolé d’être en retard, ça se reproduira plus ! Je ferai tout ce que tu ve-
- Putain mais c’est quoi que tu comprends pas dans « NON » ? la coupai-je abasourdi qu'elle puisse encore insister. La seule chose que je veux que tu fasses, c’est que tu me foutes la paix, tu comprends là ou toujours pas ? »


J’irais pas jusqu’à dire que je regrettais de l’avoir sauvé le jour dernier mais je regrettais d’avoir été là, ce qui revenait un peu à la même chose au final.


« Très bien ! » me répondit-elle les mains sur les hanches et les traits tirés.


Est-ce que je venais de la vexer ? ENFIN.


« Puisque c’est comme ça… commença-t-elle en me rejoignant, se mettant au bord de la piscine, face à l’eau.
- Quoi ? lui répondis-je saoulé, un peu de la même manière que lorsque mon père m’appelle. Tu vas plonger c’est ça ? Eh bien vas’y, mais si tu crois que je vais voler à ton secours, sache que je lèverai même pas le petit doigt pour te faire coucou. »
- Oh ! héla-t-elle, presque outrée. T’as à ce point là pas envie de m’apprendre ?
- Mais tu te prends pour quoi au juste ? Une princesse à qui on doit tout céder ? lançai-je, sidéré par son obstination. Puis pourquoi toi tu tiens tant que ça à savoir nager d'abord ?  

Son visage se fronça si bien que je pus voir un nerf se dessiner sur sa tempe.

-  J’Y TIENS C’EST TOUT ! me répondit-elle en haussant férocement la voix.
- TRES BIEN ! criai-je plus fort, Alors fonce ! »


Et c'est là... que je la poussai dans l’eau.

Pas violemment, pas gentiment non plus, juste assez pour que le plat qu’elle fit sonne douloureux. Je mentirais si je disais ne pas avoir éprouvé un certain plaisir en l’entendant chercher sa respiration comme un phoque.


« Accroche toi à la corde de couloir. ...Ca, là mongolienne. » lui pointai-je du doigt en m'asseyant juste à côté du plot de départ, laissant mes jambes tremper dans l’eau.

Elle voulait apprendre à nager ? Très bien, mais si elle tenait à ce que je sois son professeur, alors on allait faire ça à ma manière.

Je retirai mon bonnet et jetai mes cheveux en arrière. Ma voix était plus calme mais ça ne signifiait pas pour autant que j’étais moins contrarié. Cependant, le plaisir que j’avais à la voir galérer me permettait de prendre sur moi plus que ce que je n’avais imaginé. En vrai, elle m'avait tellement saoulé que c'était presque plus agréable que de lui dire non. Presque.


« Flotte. T’es la meilleure de ta classe non ? Alors réfléchis. »

Puis avec l'air qui devait avoir dans sa tête, ça devait pas être bien difficile. 'Sont tous écervelés ici ma parole.
Invité
TEACH ME SUCKER ! (Pv Sae Hee Maeda) 2 Icon_minitimeDim 5 Juin - 0:35
Teach me, SUCKER ! × ft. KENTA
Cinq jours s'étaient écoulés depuis que j'avais joué à la jeune fille en détresse.
J'étais d'un naturel ponctuel, je n'aimais pas être en retard, surtout lorsque je mettais en place un scénario de manipulation. Mais il fallait bien qu'un jour où l'autre je le sois, et oui. Et oui ! J'étais arrivée en retard ! Et pourquoi ? Pour aider une Saturn à manipuler quelqu'un convenablement. Est-ce que ça me prenait le chou ? Oui, d'autant plus que je n'étais pas une experte en la matière, c'était un peu me surestimer. Disons que je savais bien jouer la fille gentille si ça pouvait m'aider à réaliser ma petite vengeance personnelle. Mais comme je ne savais pas dire non à mes compatriotes...

Et me voilà entrain de courir dans les couloirs, mes affaires de piscine jetées en vrac dans un sac pris au hasard, et le visage à peu près démaquillé. Mon chignon rebondissait sur mon crâne, c'en était presque risible. Un petit dérapage bien contrôlé, j'attrapai violemment la porte d'une cabine pour m'engouffrer dedans, la porte rebondissant plusieurs fois avant de se bloquer. Avec cette même vivacité, je retirai mes vêtements pour enfiler ledit maillot de bains scolaire immonde couleur sac poubelle. Un coup de lingette démaquillante sur mon visage, et hop ! Je sortis de la cabine avec la prestance d'une personne prête à niquer des mères  et me dirigeai en premier dans les casiers et finalement, vers les bassins.

La première chose que j'eus remarqué, c'est son absence de présence. Oui, son absence de pré- oh, laissez-moi. Il n'était pas sur les bords, ni sur les tremplins et encore moins entrain de nager. Je plissai mes yeux, la mine perplexe digne de Jack Sparrow avant de me gratter l'arrière de la tête.

« Me dites pas qu'il est déjà parti ce c- AH ! »

Une forme trouble s'était dessinée sous mes yeux, au plus profond du bassin, littéralement en PLS sur le carrelage du fond. Mais qu'est-ce qui fait, me demandai-je, abasourdie, il est teubé ! C'était si contraignant pour lui d'apprendre à un individu aussi bien loti que moi à nager ?! Je me tournai, à la recherche d'une perche ou que sais-je, lorsque je vis contre le muret un magnifique objet qui représentait ce qu'il était à mes yeux : un poisson à attraper.

Je pris le filet et l'enfonçai dans l'eau chlorée, le touchant du bout de la perche, histoire qu'il réagisse un tant soit peu. Il sortit de l'eau, clarifiant sa gorge qui avait du très certainement s'imbiber d'eau – en même temps quelle idée de se laisser couler, ça c'était mon domaine mais s'il s'y mettait on allait pas s'en sortir, enfin. Je pouvais sentir dans son être une envie de tuer mais d'une violence affligeante, ça me donnait envie de lui rire au nez telle une mal-élevée. A la place, je pris l'air le plus estomaqué possible et lui dit, d'un air un peu niais :

« Mon dieu, je croyais que tu t’étais noyé ! »

C'était tellement plaisant de voir un visage aussi déconfit que le sien. Je l'avais regardé se redresser, ses expressions contractées signifiaient « putain nan mais pas elle fais chier », ça me mit de bonne humeur. Je ne savais pas pourquoi, mais j'aimais bien cet air sur son visage. Mais la suite allait me faire changer d'humeur aussi rapidement que l'on zappait une chaîne de télévision :

« C’est toujours non, balança-t-il à peine avais-je tenté de formuler une phrase dans ma tête. Fourbe. Et quand bien même javais changé d’avis, j’aurais pas accepté de retardataire.
- S’il te plaiiit ! Je suis désolée d’être en retard, ça se reproduira plus ! Enfin j'espère. Je ferai tout ce que tu ve-
- Putain mais c’est quoi que tu comprends pas dans « NON », trancha-t-il, encore une fois. Ça y est, il commençait à me couper la parole, Sainte Mère de Dieu ne t'énerve pas Sae-hee. La seule chose que je veux que tu fasses, c’est que tu me foutes la paix, tu comprends là ou toujours pas ? »

Un nombre incalculable d'insultes fusèrent dans ma tête et je ne sus – même Bouddha ou autre divinité ne surent – comment j'ai fait pour ne pas aboyer. Peut-être que mon corps réagissait à ma place, une veine commençait à palpiter avec frénésie contre ma tempe, je pouvais même entendre le sang battre.

« Très bien, claquai-je, mes mains exprimant ma colère d'elles-même en s'ancrant sur mes hanches. Puisque c’est comme ça…
- Quoi, rabroua-t-il, au summum de sa patience lui également – je crois que je lui casse les couilles mais je n'en suis pas tout à faire sûre. Tu vas plonger c’est ça ? Eh bien vas’y, mais si tu crois que je vais voler à ton secours, sache que je lèverai même pas le petit doigt pour te faire coucou. »
- Oh, m'exclamai-je théâtralement. T’as à ce point là pas envie de m’apprendre ?
- Mais tu te prends pour quoi au juste ? Une princesse à qui on doit tout céder ? Puis pourquoi toi tu tiens tant que ça à savoir nager ? »

« Et pourquoi ci ? » « Et pourquoi ça ? » Mais bordel apprends-moi à nager c'est tout ce que je te demande, tu vas pas faire le difficile ? Putain mais c'est vraiment dingue ça, y a rien de compliqué ! Ça va tellement te boucher le trou de m'apprendre à faire des brasses, hein ? Mais merde... Le nerf se dessina encore plus, mon visage prit une couleur plus foncée qu'à la normale, mes muscles se tendirent … Je n'avais plus de contrôle sur moi-même, c'était moi qui apparaissait, pas le faux-visage :

« J’Y TIENS C’EST TOUT ! Note à moi-même, trouver une histoire potable pour cette phrase. Pourquoi j'ai dit ça?!
- TRES BIEN, surenchérit-il, alors fonce ! »

Je n'eus pas le temps de répliquer qu'il me poussa assez fort dans l'eau pour que je plonge, je n'avais même pas eu conscience de la chute. Lorsque je remontai à la surface tel un bouchon de pêche, je happai l'air, telle une furie, mes mains tapant l'eau. Bâtard, bâtard, bâtard maugréai-je en boucle, me retenant avec la force de l'univers entier pour ne pas laisser s'échapper ses mots.

« Accroche toi à la corde de couloir. ...Ca, là mongolienne. »

Je me le ferai. Je me le promis, à cet instant précis, que je me le ferai, que j'allais l'étriper, peu importe la manière à employer. Une fois la corde attrapée, je restai accrochée tel un lémurien. Il m'énervait, il m’insupportait, je pourrais le tuer bordel !

« Flotte. T’es la meilleure de ta classe non ? Alors réfléchis. »

Mon visage signifiait littéralement « ta gueule » à cet instant précis, je n'avais pas su retenir cette expression si mauvaise, et très fière, je me tins au rebord, battant aléatoirement de mes jambes, les lèvres pincées entre elles. C'était sacrément chiant de jouer une personne ne sachant pas nager alors que je savais très bien le faire, du moins je connaissais assez les bases pour m'empêcher de couler.

« Et je fais quoi maintenant, aboyai-je, agacée qu'il me prenne de haut. Je continue à jouer à la bouée de régate ?! »

Connard. Puis je compris, qu'à cet instant précis ce n'était pas m'apprendre à nager qu'il voulait. Absolument pas, non, il voulait juste que je galère, comme une idiote. Je fronçai mes sourcils et lui dis, plus calmement mais toutefois, sèchement :

« Mais apporte moi quelque chose pour que je puisse me déplacer, comment veux-tu que je flotte si je n'ai rien sur lequel me poser ? Dans les livres et les pubs, les enfants ont des bouées ou des planches en mousse, donne-moi en un ! Je pense pas que le lycée en manque, des planches. »

Non parce que sinon je n'avais qu'à me servir de l'épuisette pour nager hein, si on poursuivait cette logique-là. Mon regard saoulé se posant sur le côté, ne le voyant broncher au bout de quelques secondes, j'avais certainement dû le couper puisque je repris, avec une voix dont on pouvait entendre un certain dépit :

« Ou viens m'aider, je sais pas, mais je peux pas me débrouiller toute seule avec mon – je fis de très larges guillemets avec la main qui ne tenait pas le rebord – niveau actuel. »

Je le sentais venir, mais il allait être un sacré challenge ce crétin. Il n'avait aucune patience, il pensait que la réussite venait d'un seul coup, comme ça. Je me permis de reprendre, ne me préoccupant pas de savoir s'il parlait ou non, mais ma voix ne laissait rien entendre, même si elle était plus calme que toute à l'heure :

« Quand tu as commencé à nager – tu ne dois pas t'en souvenir mais admettons-, tu as bien du galérer toi aussi. Et bien dis-toi que là, c'est la même chose. Il faut que tu m'expliques les gestes basiques que je dois faire, sinon, malgré que je sois la meilleure de ma classe, si je n'ai pas les bases, je n'arriverai pas à flotter. »

J'allais quand même pas faire son boulot à sa place. Je me détendis et lui dis, me forçant comme pas possible d'être calme et polie :

« J'ai cru deviner que tu n'aimais pas ça mais, tu veux bien m'aider ? »


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Invité
TEACH ME SUCKER ! (Pv Sae Hee Maeda) 2 Icon_minitimeDim 5 Juin - 5:23


Teach me, SUCKER !

ft. Sae Hee Maeda



« Flotte. T’es la meilleure de ta classe non ? Alors réfléchis. »


God damn, son visage signifiait littéralement « ta gueule » à cet instant précis. Je dus me retenir de ne pas sourire mais j’imagine que dans la frustration, il est difficile pour tout le monde de dissimuler ses émotions alors il était fort probable que ma face ait été elle aussi très expressive. Elle voulait dire « Alors princesse, ça fait quoi quand c’est toi qu’on emmerde ? »


« Et je fais quoi maintenant, m’aboya-t-elle dessus tel un caniche trempée. Je continue à jouer à la bouée de régate ?!
- J’en sais rien moi, lançai-je en haussant les épaules d’un calme arrogant, je suis pas prof. »


Visiblement, elle trouvait pas ça aussi marrant. Moi par contre, … Elle m’avait tellement saoulée que je prenais étonnamment mon pied. Vous auriez vu sa tête putain, ça valait de l’or.


Je devais au moins admettre qu’elle avait une qualité, elle était coriace. Enfin, je parle de qualité mais au final, ça n’en est une que pour la personne concernée. C’est vrai quoi, aux yeux des autres ça se traduit juste par « insistant » et « relou », c’est pas le genre de traits de caractère que tu donnes à ton employeur quand il te demande de citer tes atouts.


« Mais apporte moi quelque chose pour que je puisse me déplacer, comment veux-tu que je flotte si je n'ai rien sur lequel me poser ? Dans les livres et les pubs, les enfants ont des bouées ou des planches en mousse, donne-moi en une ! m’ordonna-t-elle impatiente, en tentant de contenir sa colère tant bien que mal. Je pense pas que le lycée en manque, des planches !

En effet, pensai-je.


- Parce que t’es pas déjà une planche humaine ? Mea culpa, je t’en apporte une.
- Quoi ? jappa-t-elle, comme quand on a mal entendu quelque chose mais qu’on se doute que c’est mauvais
- Rien, répliquai-je simplement, "vos désirs sont des ordres ", répétai-je avec un soupçon de sarcasme avant de me lever. »


J’étais certain qu’avec un peu de jugeote, elle pouvait imaginer ce que j’avais pu lui dire.


Quelques mètres plus loin, près du bac à planches, je l’entendis brailler et me retournai donc vers la piscine. Qu'est ce qu'elle a encore ?


« Ou viens m'aider, je sais pas, mais je peux pas me débrouiller toute seule avec mon – je vis ses bras dépasser du bassin pour me dessiner de grosses guillemets à distance  – niveau actuel »


Je ne sais pas pourquoi mais la voir agiter des bras de si loin pour que je la vois me fit échapper un "rire". C’est pas comme si j’avais gole-ri de ouf non plus mais un sourire étira mes lèvres assez pour qu’on voit mes dents et je secouai ma tête pour le faire disparaître avant de saisir une planche.


Splosh. Je lançai la planche dans l’eau à côté d’elle et me rassied à côté du plot de départ de sorte à ce que mes mollets trempent dans l’eau.


« Merci. » me jeta-t-elle comme une insulte. Puis elle inspira un peu d’air avant de poursuivre, le ton beaucoup plus doux : « Quand tu as commencé à nager – tu ne dois pas t'en souvenir mais admettons-, tu as bien du galérer toi aussi. Et bien dis-toi que là, c'est la même chose. Il faut que tu m'expliques les gestes basiques que je dois faire, sinon, malgré que je sois la meilleure de ma classe, si je n'ai pas les bases, je n'arriverai pas à flotter. »


Ouuf, elle avait dû prendre large sur elle pour mettre sa fierté de côté et me redemander de l’aide. Elle était bien sérieuse tout d’un coup, à croire qu’elle y tenait sérieusement à sa leçon de natation. Je soupirai et levai les yeux au ciel. Qu’est ce qu’elle était chiante.


« J'ai cru deviner que tu n'aimais pas ça mais, tu veux bien m'aider ? » maugréa-t-elle mais avec une certaine douceur.


Je claquai ma langue puis la regardai.


« T’es la meilleure de ta classe dans quoi au juste ? Top 5 des filles à papas ? Top 3 des plus grosses relous ? »


J’étais irrité et ça se voyait. Néanmoins, on pouvait aussi deviner que j’étais sur le point de craquer. Soupirant, je me fis glisser dans l’eau et nageai sous la corde de couloir qu’elle tenait pour la rejoindre.


« Bon qu’est ce qu’elles te disaient ses pubs ? Qu’il fallait se tenir à la planche pour apprendre à flotter ? »


C’était pas ironique ni rhétorique. J’étais sérieux, j’allai l’aider. ...Quoi que un peu rhétorique, si. Car tout en lui demandant, j’éloignai la planche d’entre ses bras pour les lui faire étirer un maximum vers l’avant. Ca me semblait être logique pour commencer. Savoir flotter et surtout ne plus avoir peur de l’eau.


« Essaie de relever ton corps. Détends toi. Si tu veux c’est plus simple de commencer sur le dos. »

■ ■ ■ ■ ■ ■

On resta une heure dans l’eau à faire des exercices basiques. Je ne sais même pas si ils étaient conformes à l’éducation sportive mais ça avait l’air de plutôt bien marcher. Elle avait suffisamment confiance en l’eau, ou plutôt en elle, pour se laisser flotter sans la planche. Bon, elle continuait de paniquer par moments, elle avait dû avaler la tasse au moins cinq fois et ça n’avait commencé à se montrer fructueux que vers la fin mais... réellement, ça n’avait pas été si mal. Et je parle pas seulement de son niveau de natation, je parle en général. L’heure qu’on avait passé ensemble n’avait pas été si mal. On perdait chacun patience de son côté, je m’énervais car elle pigeait pas, elle s’énervait car je m’énervais, je râlais, elle râlait, elle m’insultait, je la noyais. C’était loin d’être le cours le plus détendu et professionnel de l’histoire, mais bizarrement, quand on sortit de l’eau j’étais ni frustré ni en colère. Saoulé ? Un peu, mais plus par l’heure qu’il était. Je devais passer à la SPA pour promener des chiens mais il allait être trop tard pour rentrer à l’internat avant le couvre-feux.

Je rejoignis le banc où j’avais posé mes affaires et m’essuyai les mains sur ma serviette avant de fouiller mon sac pour chopper mon tél et envoyer un mess au mec de la SPA. Ensuite, je le rebalançai dans mon sac et mis ma serviette sur mes épaules. 18H16. Le soleil commençait à se coucher, ils allaient pas tarder à fermer la piscine. Sans dire un mot, je la laissai en plan et allai ranger la planche et ce qu'il y avait d’autre à remettre en place. Je tenais pas à être interdit de piscine parce que j’avais une fois manqué à mes obligations. Sinon là, je l'aurais définitivement tué.

« Retiens où je la mets poissirène, je te l'apporterai pas à chaque fois. »

A vrai dire, son nom m'avait échappé.
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TEACH ME SUCKER ! (Pv Sae Hee Maeda) 2 Icon_minitimeMer 8 Juin - 23:32
Teach me, SUCKER ! × ft. KENTA
Mes doigts commençaient à se dessécher, mais pas au point de ressembler à un sharpeï - vous savez, ces chiens immondes ? - lorsqu'il sauta dans l'eau pour me rejoindre. Eh bien, ce n'était pas trop tôt. Mais je déchantai bien vite lorsqu'il me prit la planche pour la reculer bien vite et étendre mes bras au maximum.

« Essaie de relever ton corps. Détends toi. Si tu veux c’est plus simple de commencer sur le dos. »
« Quoi » croassai-je, étonnée.

Je tentai de rouler sur le côté, ayant l'air le plus gauche possible pour retomber sur le ventre, remuant des bras telle une rame de canoë. Je pouvais sentir son regard lourd et pesant sur ma tête, si bien qu'il passa sa main sur mon ventre, et l'autre vers ma hanche droite pour me mettre le plus simplement du monde sur mon dos. Sa main était par ailleurs toujours sur mon ventre. Ce dernier se contracta plus par réflexe que par gêne et, pour me stabiliser, il avait mis son autre main contre mon dos afin de me placer convenablement. J'avais la chair de poule, non pas à cause de la température de l'eau, mais à cause du contact de sa peau contre celle de mon dos. Je tournai ma tête sur le côté pour cacher mon expression gênée, bien que je ne sus cacher la couleur rouge que prenait mes oreilles.

L'heure allait être décidément bien longue.

■ ■ ■ ■ ■ ■

En fait, s'il ne m'avait pas perturbé plus tôt, j'aurais pu paraître plus gauche. Mais comme je voulais qu'il évite de me toucher au maximum ... J'avais l'air plutôt confiante pour quelqu'un qui ne savait pas nager, du moins de mon point de vue. Cela dit... Entre les cris, les râles, les fustigations, j'avais réussi à "m'amuser". Le comble. Bon, Kenta ne serait jamais un professeur de natation validé par l'état, mais au moins il ne m'avait pas laissé me noyer... Ah si pardon, si, il l'avait fait. Juste parce que je l'avais insulté de mongole, ça y est tout de suite on part dans des extrémités... Ah la la...

Nous étions donc sortis de l'eau, la séance de natation terminée pour de bon - surtout au vu de l'heure qu'il était, si je voulais réviser avant le couvre-feu, c'était maintenant. On se jetait encore des regards las et agacés lorsqu'il se rendit vers ses affaires pour prendre son portable et taper un message. ... Les révisions attendront peut-être cinq minutes. Sourcil arqué, je le vis poser la planche avant de me dire de m'en souvenir pour ne pas à avoir le faire à chaque fois. Il m'avait appelé poissirène. Un petit sourire sur le coin de mes lèvres, je lui dis, un peu agacée tout comme un peu amusée :

« Sae-hee. Mon prénom c'est Sae-hee. »

Il ne réagit pas, mais j'étais sûre de l'avoir dit assez fort pour qu'il l'entende. Je secouai ma tête de droite à gauche, puis il finit par disparaitre de ma vue. C'est là que j'en profitai. Je me rendis vers le banc, pris mon portable et le sien le plus naturellement possible et regardai son numéro tout en haut de sa liste de contacts. Je rajoutai un nouveau contact et copiai/collai son numéro pour mettre son prénom, et je verrouillai l'écran de son portable, pile au même instant où je l'entendis s'exclamer, une pointe d'agacement dans sa voix :

« Qu'est-ce que tu fais ?! »

Il s'était approché de moi, tendant son bras vivement vers le mien mais, dommage pour lui, mes réflexes étaient assez rapides ; je dressai mon bras en l'air, puis le mis en arrière pour que sa main évite la mienne.

« Trop tard » ricanai-je, bougeant ma main à l'instant même où il approchait la sienne de la mienne.

Je fis deux petits pas légers, comme un petit rat d'opéra pour m'échapper du rouquin, puis je me décidai finalement à lui rendre son portable, un sourire effronté aux lèvres.

« Je t'enverrai un message pour le prochain cours, sois là s'il te plaît ! »

Je lui souris avant de partir d'un pas léger, mon portable dans une main et l'autre tenant ma serviette. Direction les casiers, je récupérai mes affaires sèches et partis me laver, l'eau chaude tombant bruyamment contre mes épaules et rinçant mes cheveux imbibés de chlore. Une fois bien propre, je me rhabillai, essorai mes cheveux et sortis rapidement du bâtiment de sport pour me rendre dans les dortoirs des filles.

Fais chier, ruminai-je.
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