Cours terminés pour l’heure, je n’avais plus qu’à retourner vaquer à mes occupations. Et alors que d’ordinaire, je me serais contenter de me balader, mais dernièrement, je n’y arrivais pas. La revoyure avec Hina’ avait été trop forte pour mon petit cerveau et je n’arrivais plus à me maintenir mentalement. Sur quel pied dois-je danser ? Quel était ce sentiment au fond de moi que je m’étais juré d’enfermer à jamais ? Serais-je capable de passer outre ma cicatrice pour être quelqu’un de bon une bonne fois pour toute ? J’étais chamboulé et je n’arrivais pas à faire l’impasse... Il me fallait réfléchir.
Marchant dans les couloirs quasiment désert, je croisais quelques comparses qui s’en allaient faire je ne sais quoi. Sans doute se balader en ville, aller boire un coup, s’amuser à un karaoké, ou simplement tuer le temps en jouant à ce jeu phénomène qu’est “ Pokémon Go “. Moi, j’étais là, tel un intrus qui marchait - et non nageait - à contre-courant, bravant n’importe quoi pour arriver à sa destination.
Pensif comme souvent, je jouais nerveusement avec une simple allumette avant de m’arrêter. Regardant par la fenêtre, je voyais un blandin se trimballer dans la court. Shiki Yuki Saito... Un cas parmi les cas de cet endroit. Follement amoureux de Dixie et visiblement, intéressé ( ? ) par une nouvelle personne répondant au nom de Sae ? Quoi qu’il en soit, cette approche n’était pas passé inaperçue et je m’étais permis un avertissement pour le “ torturer “. Les filles sont cruelles et qui sait si cette Sae n’allait pas faire la sirène, à chanter pour l’attirer et ensuite le blesser. Est-ce si mal de ma part que le “ blesser “ en lui disant la strict vérité ? Au fin fond de moi, ce lien qu’ils avaient, je l’enviais presque, désirant renouer avec Hina’ et qui sait si cette fameuse Sae ne me serait pas d’une certaine utilité ? Quoi qu’il en soit, ce jeune homme était intriguant, bien que je ne comprenais pas toujours ses motivations à autant aider les filles dans cette guerre.
Soupirant de lassitude, je repris ma marche silencieuse, me demandant bien quoi faire. Je n’allais pas errer comme je fantôme que je ne suis plus pas vrai ? Sentant mon portable vibrer, je m’étonnais de voir mon père prendre de mes nouvelles. Décrochant purement et simplement, j’entamais une discussion avec ce dernier. Tout était vite dit et comme bien souvent, on me proposais de me filer des pistons etcetc, chose qui ne m’intéressait pas. Raccrochant tranquillement, je passais alors devant une pièce qui ne semblait pas fermée. Oh ? D’ordinaire, je ne suis pas le plus curieux de ce pas monde, mais là, l’ennui était tel que je ne pouvais pas m’en empêcher. Jetant un coup d’oeil dans ce qui était la salle d’informatique, je fus étonné de voir une personne derrière un écran, visiblement concentrée. Hm ? Observant comme un voyeur, ce n’est qu’au bout d’un moment que je me décidais à entrer en scène. Loin d’imaginer que ma curiosité me mènerait à un tournant décisif dans ma vie. Poussant doucement la porte, un faible grincement se fit entendre et je me permis de simplement faire entendre ma présence.
“ ... Qu’est-ce que tu fais seule ici ? On geek sur des jeux non censurés ? “
Pointe d’humour, au fond, j’espérais ne pas interrompre qui que ce soit dans une possible séance de “ fap “. Après tout, qui ne l’a jamais fait ? Bref, observant d’un peu plus près de qui il s’agissait, finalement, je m’assis à même une table, pensant avoir à faire à quelqu’un de totalement neutre.
“ Ambre c’est ça ? “
Connaissance de couloir pour ma part, outre son air de fille très jeune, je ne connaissais rien d’elle, et encore moins le fait qu’un être si petit et choupi fasse partit de la course à qui fera tomber l’autre avant. Le destin était en route, mais personne ne le savait.
Invité
Jeu 21 Juil - 1:43
Skyfall
ft.
Bon, c'était ce soir qu'il fallait passer à l'attaque. Ça faisait des semaines que cet autre hacker se moquait ouvertement d'elle sur les Internet et elle ne comptait pas se laisser faire. Il était à Sei Gakuen, c'était sûr. Il connaissait la guerre des sexes, il était au courant des groupes qui se déchiraient dans le lycée, et il semblait lui-même y prendre joyeusement part. Et bien sûr, il ne semblait pas être dans le camp d'Ambre. Autant le remettre à sa place dès ce soir.
La suissesse s'était glissée hors de la chambre alors qu'Astéria et Hinamorie étaient concentrées sur leurs devoirs, prétextant avoir un devoir à récupérer sur les machines de l'université. Il ne fallait pas se faire remarquer dehors en pleine soirée. Faisant lentement tourner la porte pour la refermer, l'européenne lança un dernier regard à ses colocataires. Un doute la saisit : Était-ce vraiment une bonne idée de partir seule ? N'allait-elle pas risquer de tomber sur des bleus ou des oranges mal intentionnés ? Elle plissa les yeux et balaya ses doutes d'un revers de la main. Il n'y avait plus grand monde à cette heure-là, et dans le pire des cas, elle pourrait retourner en courant vers sa chambre. Souriante à cette pensée, elle tourna les talons et s'en alla, sac informatique sur le dos.
L'objectif de la soirée ? Installer des logiciels backdoors sur les machines de la salle informatique. Un petit programme rudimentaire qu'elle avait codé entre deux devoirs, basé sur l'architecture L.O.I.C. - Low Orbital Ion Cannon - , mais auquel elle seule avait accès. Avec ça d'installé sur les appareils, elle serait capable d'en prendre le contrôle et d'envoyer des données en masse sur le serveur qu'utilisait son rival pour mener ses attaques, une fois qu'il serait repéré. Attaque par déni de service, en moins de cinq minutes, son serveur serait paralysé. Il suffirait juste, dans les prochains jours, de trouver sur quelle machine lancer l'attaque.
Dans les couloirs, Ambre remarqua que Sei n'était pas tout à fait endormie. Çà et là, quelques élèves continuaient de lurker dans les bâtiments. Complots vis à vis de la guerre ? Sans doute. Elle préférait ne pas s'en approcher et ne pas se faire remarquer. Elle travaillait dans l'ombre, et c'était mieux comme ça. Au moins, elle ne risquait rien, pas vrai ? Peu de gens savaient qu'elle était chez les roses, et ils étaient encore moins nombreux à savoir ce qu'elle y faisait. Il faut dire, une rose en gros pull et en jean, ce n'est pas très crédible.
Tournant à un couloir, elle finit par rejoindre la salle des machines. La porte était ouverte, bien. Elle s'introduit dans le laboratoire informatique et rejoignit le premier ordinateur. Allumant sa propre bécane à côté, elle se mit à pianoter sur les deux claviers pour préparer le transfert du fichier vérolé. Clef USB branchée. Connexion établie. Copie des données entamé. Ce fut rapide.
Quelques instants plus tard, elle brancha la clef sur la machine du lycée. Comme elle pouvait s'y attendre, la sécurité n'était pas au top – normal, quand on connaissait le niveau informatique moyen des documentalistes. Après tout, ce n'était pas leur travail, de base, pas vrai ? Avec les accès administrateurs, la suissesse installa son fichier dans la routine de démarrage de la machine, avant de l'éteindre. Bien, et de une.
Elle lança la deuxième machine et brancha sa clef. Deuxième acte, comme le premier. Malheureusement, tout ne semblait pas se passer comme prévu, cette fois-ci…
Le Pirate était là. Ou du moins, il l'avait été. Et il avait été plus rapide, surtout. Impossible d'installer sa backdoor, il y en avait déjà une incompatible avec la sienne, qui passait par les mêmes ports. Et merde.
Fronçant les sourcils, la jeune femme se mit à fouiller la machine pour trouver où et comment il avait installé son logiciel zombi. Fouiller les registres. Les logs. Trouver les données suspectes. Ambre se lança dans une grande analyse de l'ordinateur pour éliminer son concurr-
“ ... Qu’est-ce que tu fais seule ici ? On geek sur des jeux non censurés ? “
Ambre lâcha un cri de surprise et se retourna subitement, cachant sa machine. C'était lui ? Le hacker était venu là ? Il lui avait tendu un piège ? Elle était piégée, sa couverture grillée, et seule face à un homme probablement plus fort qu'elle qui…
Non. Elle blêmit.
Elle avait devant elle le roi des jupiter. Rien que cela. Et elle était seule à seule avec lui. Merde.
“ Ambre c’est ça ? “
Et remerde.
Vite, fallait trouver un truc. Ce mec était dans le cadre de la porte et elle était donc bloquée. Impossible de prendre son téléphone pour appeler à l'aide, il ne la lâchait pas du regard. Elle restait figée. Moindre faux pas et elle était foutue, pas vrai ? Moindre erreur et elle allait être découverte et catégorisée comme une rose par tous les oranges. Sûrement que le hacker de tout à l'heure allait en profiter pour l'attaquer. Ou peut-être pas… Mais en tout cas elle aurait beaucoup plus de mal à récupérer des infos comme ça. AH ! Son esprit était parti à toute vitesse alors que son corps s'était figé dans le temps. Elle tremblait légèrement sur ses jambes, devenues cotonneuses. Il fallait répondre un truc, Ambre, vite. Il devait déjà se douter de quelque chose.
« Euh… Oui, moi c'est Ambre. Tu… T'appelles Taito, non ? Enfin, je crois. »
Sourire forcé. T'es vraiment une mauvaise menteuse, à se demander ce que tu fais chez les roses, parfois, qu'elle se disait. Il fallait qu'elle prenne le contrôle de la discussion. Trouve quelque chose à dire, et vite, n'importe quoi.
« Tu fais quoi au juste par ici à cette heure-là ? Euh… Je ne crois pas que ce soit ton truc, les ordis, je me trompe? »
Bien entendu, il va retourner la question et elle ne va pas savoir quoi répondre. Reremerde, c'était parti trop vite. Déjà, elle réfléchissait à toute vitesse à quoi répondre à ça. Rush de devoirs ? Projet personnel ? Elle pouvait pas lui balancer qu'elle était en train de coller un virus à toutes les machines du bâtiment…
Réfléchis, Ambre. Réfléchis.
Invité
Jeu 21 Juil - 10:19
Natsume Taito
Botteron Ambre
Drôle de roi
J’ai beau avoir un cerveau que j’utilise bien, il m’arrive d’oublier certains détails et actuellement, j’en oubliais de nombreux. Le premier de la liste était simple : Ambre était plus jeune que moi, et étant plus vieux, il était facile de l’impressionner. De ce fait, la situation était étrange excepté pour moi. Loin d’imaginer ses motivations et ses actions, je ne voyais là qu’une fille légèrement geek qui s’amusait. Je ne pensais même pas à la possibilité qu’elle fasse du hacking ou qu’elle soit en guerre contre un autre compagnon de réseau. Là, je me montrais juste curieux sans arrière pensée. Devant elle se trouvait simplement le jeune homme qui a fait une tentative de suicide il y a quelques temps, pas le Taito roi des Jupiters. Mais sans doute qu’elle ne s’en rendait pas compte. Tout comme moi je ne me rendais pas compte de l’évidence qui était que je la dérangeais.
Ainsi donc, mes yeux d’une couleur améthystes se posaient sur elle et je l’observais. Bizarre, est-ce que je l’impressionne tant que ça ? Du peu que je vois, elle semble surprise au plus haut point, mais je ne décèle pas encore la panique malgré le tremblement intense de ses jambes. Hm ? Serait-elle muette ? Impossible vu le petit cri qu’elle a lâché à mon entrée. Timide ? Peut-être. Bref, quoi qu’il en soit, ne l’entendant pas me répondre, je penche doucement la tête sur le côté avant de simplement entendre ce qu’elle me disait d’un ton presque hésitant. Peut-être qu’au final elle est juste impressionnée, rien de plus. En tout cas, elle ne fait pas partit de cette guerre des sexes, c’est impensable. Trop mignonne, trop “ douce “ d’apparence pour l’être. Et pourtant... Certaines personnes mignonnes dans la vie sont des pédophiles, d’autre des malades. Mais malgré cette possibilité, je ne devenais pas parano et restais convaincu de son innocence. Voyant donc une petite bête apeurée face à moi, je me contentais de me taire, ne rajoutant pas d’huile sur le feu.
Paf, voilà un coup de fausse massue qui me tombe sur le crâne. La question trop évidente pour être vraie. Se méfierait-elle ? Est-ce que je lui fait tant d’effet que ça ? Son attitude presque sur la défensive me laisse perplexe. Ferait-elle une bêtise ? Arquant un sourcil, je vins simplement m’approcher tout en refermant au passage la porte d’entrée histoire qu’on soit seul.
“ Rien, je me baladais à la recherche d’un passe-temps. Et effectivement, je préfère la lecture aux jeux d’ordinateurs, mais cela ne m’empêche pas de savoir mettre en page mes mails et autres mots que je dois envoyer à des tiers personnes. Et toi ? Tu profites du matos du bahut pour jouer à des jeux en lignes ? Aller montre, on dirais que tu en as honte presque... “
Approchant dangereusement, je posais mon regard sur l’écran du pc et ce que je voyais ne me disais absolument rien. Du codage ? Cela ressemble à ce qu’on voit dans des films de police tient. Est-ce qu’elle hack quelque chose ? Jetant un coup d’oeil vers elle, je me contente de hausser les épaules l’air de dire “ mouai, et ? “. Regard neutre, je me contente de lui lancer d’un air nonchalant.
“ Et tu flippes pour ça ? Je suis pas là pour te juger hein... Certains vont bien sur des sites hentai au lieu de regarder des sites d’adultes réels... Où est le mal à faire des codes ? C’est encré dans la génération actuelle alors pas besoin de flipper; je vais pas te balancer hein. D’ailleurs, tu es sûr que ça va ? Tu sembles presque pâle ? Rassure moi, c’pas moi qui te rends ainsi ? “
Innocent, il n’y avait aucune menace indirect venant de moi. Il s’agissait d’un Taito doux et gentil et non du roi cruel et impitoyable qui se fait connaitre par ses nombreux coups d’enflure. Et d’ailleurs, je ne pensais même pas celle-ci être capable d’être au courant de mes ex agissements. Bref, me reculant, je m’assis à même une table pour alors me contenter de regarder dehors un bref instant. Rien et personne.
“ Tu as pas besoin de te cacher avec moi hein... Tu fais quoi réellement du coup ? C’est grave ? “
Curiosité maladive, je ne m’imaginais même pas que ces mots pourraient avoir un fort impact sur elle, comme si je lui foutais la pression ou autre. Doux quiproquo aux futurs conséquences graves.
Invité
Ven 22 Juil - 1:11
Skyfall
ft.
Le roi des Oranges prit un air surpris à la question de la petite. Il se tourna lentement vers la porte et la referma soigneusement avant de s'approcher de la rose. Tout était en train de déraper. En moins d'une minute, tout était passé de cent à zéro. Il la fixait, se posant à moins d'un mètre d'elles, yeux dans les yeux. Ambre restait de marbre, faisant de son mieux pour cacher son stress. Seule dans une pièce close avec le roi des oranges, surprise en pleine séance de hack, contre quelqu'un qui était peut-être de son groupe ? Ça n'allait pas du tout. Elle recula d'un pas et baissa légèrement la tête, esquivant le regard du roi. D'un geste vif, elle ramena une mèche de cheveux châtains derrière son oreille. Geste d'auto-contact trahissant le stress qu'elle ressentait à se moment-là. Difficile de tenir en place.
Son esprit travaillait à toute vitesse, sautant d'une idée à l'autre toutes les secondes. Elle n'arrivait pas à se concentrer sur ce qu'il était en train de se passer. Tellement fixée sur le passée et le futur qu'elle en oubliait le présent. Pourquoi est-ce qu'elle avait quitté la salle sans prévenir, et surtout, seule ? Ça ne pouvait vraiment pas attendre demain, cette guéguerre numérique, pas vrai ? Non, fallait qu'elle se mette en danger pour prouver qu'elle avait un virus plus gros que celui du voisin. Bravo Ambre, tu es dedans jusqu'au cou maintenant. Hinamorie et les autres roses allaient te rappeler que t'avais été stupide, et elles auraient raison. Et tu te dis être le cerveau dans ton couple ? Et tu te dis être la petite maligne de ton groupe ? Encore une fois, bravo, tu viens de prouver ce que tu valais sur le terrain. L'autre commença à remuer les lèvres, extirpant Ambre de son fil de pensées noires.
“ Rien, je me baladais à la recherche d’un passe-temps. Et effectivement, je préfère la lecture aux jeux d’ordinateurs, mais cela ne m’empêche pas de savoir mettre en page mes mails et autres mots que je dois envoyer à des tiers personnes. Et toi ? Tu profites du matos du bahut pour jouer à des jeux en lignes ? Aller montre, on dirais que tu en as honte presque... “
La suissesse resta figée, haletant un coup à cause de la stupeur alors que le roi des oranges s'approcha de l'écran de la machine qu'elle était en train de bidouiller. Elle n'arrivait pas à bouger, tétanisée. Elle touchait déjà le fond, et elle continuait de creuser. Bientôt, elle finirait par se noyer… Ou pas. L'orange lui lança un regard neutre, presque déçu de ne pas trouver là du hentai ou des jeux vidéos. Son cœur ralentit un peu, et elle souffla longuement pour se calmer. Bon, tout n'était peut-être pas forcément perdu… Pour le moment.
“ Et tu flippes pour ça ? Je suis pas là pour te juger hein... Certains vont bien sur des sites hentai au lieu de regarder des sites d’adultes réels... Où est le mal à faire des codes ? C’est encré dans la génération actuelle alors pas besoin de flipper; je vais pas te balancer hein. D’ailleurs, tu es sûr que ça va ? Tu sembles presque pâle ? Rassure moi, c’pas moi qui te rends ainsi ? “
Il avait l'air sincère. Elle croisa les bras, plus détendue mais toujours sur la défensive, s'appuyant sur son pied droit. Elle fronça légèrement les sourcils, tentant de percer à jour son interlocuteur. C'était un orange. Un manipulateur, comme les roses, et un manipulateur ennemi. Et surtout, c'était le roi. Mentir, c'était son boulot, non ? Alors comment ne pas se méfier ? La balancer ? Après tout, lui aussi était dans les salles après les cours, non ? Donc il risquait tout autant qu'elle d'avoir des ennuis s'ils se faisaient prendre, et personne ne pouvait prouver qui des deux avait installé des choses sur les machines. C'était déjà ça. Elle se détendit un peu plus et récupéra en couleur. Tout allait bien, et elle avait des outils pour se défendre le cas échéant. Zen, Ambre, Zen.
“ Tu as pas besoin de te cacher avec moi hein... Tu fais quoi réellement du coup ? C’est grave ? “
Elle fronça à nouveau les sourcils et repassa en état d'alerte. Si elle se faisait griller, elle était mal. Il allait se douter qu'elle participait à la guerre, et là, peut-être qu'il profiterait d'être seul à seul avec elle pour s'attaquer à elle. Elle se mit entre lui et la machine, et s'empressa de l'éteindre en tapant vivement quelques commandes dans le terminal. L'écran s'assombrit avant de passer au noir, et les diodes vertes s'éteignirent les unes après les autres, replongeant la machine informatique dans sa léthargie habituelle. Elle rangea précipitamment son ordinateur portable dans sa sacoche, remettant sa souris, son tapis et son casque dans la poche extérieure du petit sac de tissu noir. La conversation venait de prendre une très mauvaise tournure, et il ne fallait pas faire de faux pas, désormais. Sinon, adieu sa couverture et bonjour les ennuis. Seule avec un rose, et avec le roi qui plus est, enfermée en pleine soirée dans une salle du second étage… La situation pourrait vite dégénérer.
« C'est privé, lâcha-t-elle froidement. Trucs web, ou quelque chose comme ça. Je… Je pense que ce genre de choses n'intéresse pas grand monde. »
Elle rangea la sacoche dans son sac et le mit sur l'épaule, avant de prendre la direction de la porte. Mais elle s'arrêta en chemin, regard fixant le vide, sourcils froncés. Réalisation. Elle se tourna lentement vers son interlocuteur, le fixant de ses yeux bleus, le détaillant du regard, de haut en bas. Natsume Taito… Elle le connaissait. Et pas seulement pour sa position de Roi des Oranges. Non, on lui avait déjà parlé de lui…
Hinamorie ! Elle avait devant elle l'ex petit-ami d'Hinamorie, et le père de son enfant. Ses yeux plissés devinrent globuleux quand elle réalisa la chose. Le mec qui l'avait abandonnée après l'avoir foutue en cloque était juste devant elle. Elle n'arrivait pas à y croire.
« Une seconde, tu connais Hinamorie toi, j'me trom- »
… Ambre, est-ce que tu viens sérieusement de griller ta couverture comme une idiote ? Elle se fige et ne termine pas sa phrase.
Merde.
Invité
Ven 22 Juil - 11:09
Natsume Taito
Botteron Ambre
Drôle de roi
Doux quiproquo qui se jouait actuellement. Loin d’imaginer que la belle était une Saturn toute choupi et qui en plus avait peur que je ne tombe sur son secret, moi, de mon côté, je voyais là simplement quelqu’un qui n’assume pas des petits actes peu répréhensibles. Bref, rien de bien méchant, je n’étais pas dans mon humeur de roi qui se doit de “ détruire “ la gente féminine. Le temps avait passé depuis ce temps là et je m’étais largement calmé, préférant prendre en main cette guerre sans me prendre la tête ou faire ce que j’ai fais autrefois. L’ancien Taito est mort et c’est un nouveau qui se tient devant les gens.
Serein pour l’instant, je posais mes questions sans arrière pensée. La miss semblait réagir au quart de tour. Visiblement, j’ai poser les mauvaises questions moi... Manips étranges, empressement certain, ni une ni deux, elle met hors de portée son pc et le cache bien, confirmant que c’est louche. Chacun a son jardin secret remarque, mais passons... Je respecte cela. Elle ajoute quelques mots afin de meubler une explication logique et qui tienne la route. Oh ?
“ Je suis de nature curieuse... Tu sais, je me moquerais pas hein... “
Je semblais insister pour voir, mais il n’en était rien. Alors que le temps passe, celle-ci semble avoir une révélation. Hm ? Ne comprenant pas, je la regardais du coin de l’oeil. Si je suis l’ex d’Hina ? Grimaçant légèrement, mon air neutre le devient un peu moins, mais je n’affiche pas de colère, juste une certaine mélancolie. Les rumeurs ont déjà fait le tour ? Loin de la placer direct chez les Saturn pour avoir supposé ça, je me contente de soupirer.
“ ... Effectivement... C’est une longue histoire, mais je n’aimerais pas trop m’étaler sur ce sujet. “
Je suis désolé pour elle, mais je ne suis pas toujours “ open “. Et là, je n’étais pas en confiance pour me livrer à elle, aussi mignonne et innocente soit-elle. Juste mon poing droit s’était serré tout comme mon coeur à l’annonce du nom de mon “ ex “. Pourquoi diable j’ai comme un certain remord ? Revenant à moi, je pose mes yeux améthyste sur les siens bleu azur et je me contente d’ouvrir la bouche, mais me voilà interrompu par une sonnerie. Oh ? Décrochant le téléphone qui sonnait, je me contentais de discuter rapidement. Rhaaaa, ce sont encore des gens qui veulent comploter... Soupirant en douceur, je vins alors à appuyer sur le bouton “ haut parleur “ plutôt que éteindre, action erreur de ma part. “ Du coup, qu’a-t-on prévue pour elle ? On va lui faire un sale coup ? Tu es déjà sur le coup ? “
Ecarquillant les yeux, je me rendais vite compte que cela pouvais être mal interprété. Il serait con d’avoir sur les bras une fille paniquée. Quoi que, elle n’irait pas imaginer que je lui ment et que je suis là rien que pour elle et l’emmerder en plus si ? Intrigué, je vins alors à ravaler ma salive et soupirer de plus belle. Autant la rassurer hein.
“ On parlais d’une personne que tu ne connais pas... “
“ elle “ était si vague comme référence. Mais bon, j’espérais pas qu’elle se prenne pour cible. Quoi qu’il en soit, je jetais un coup d’oeil vers l’endroit où était le pc.
“ Du coup, tu veux pas me montrer ? Jte le répète, je révélerais rien, pas même à Hinamorie si telle est ta crainte... D’ailleurs, tu la connais ? C’est une amie ? “
Invité
Ven 22 Juil - 12:03
Skyfall
ft.
“ ... Effectivement... C’est une longue histoire, mais je n’aimerais pas trop m’étaler sur ce sujet. “
Pas besoin, pensa-t-elle. Elle connaissait une bonne partie de l'histoire, Hinamorie lui avait raconté. Mettre en cloque une fille puis l'abandonner, peut importe les circonstances, c'est naze. Il ne savait peut-être même pas si l'enfant était un garçon ou une fille, ou même s'il avait survécu à la naissance. Et elle était seule face à face avec lui ! Tiens, elle était dans de beaux draps. Et puis d'abord, pour qui il la prenait ? Ambre n'était pas sa psychologue, et elle n'avait aucune intention de le devenir. De toutes façons, même si elle le voulait, elle avait déjà assez de problèmes pour elle-même. Il y eût un moment de silence gênant, ou le roi orange et l'espionne rose se toisaient du regard. L'homme allait reprendre la parole alors qu'un téléphone sonna. Pas celui de la suissesse. Le roi tira lentement son téléphone et soupira en voyant l'origine de l'appel. Puis il déclencha le haut parleur.
« Du coup, qu’a-t-on prévue pour elle ? On va lui faire un sale coup ? Tu es déjà sur le coup ? »
Ambre n'en crû pas ses oreilles, et mis quelques instants à réaliser. Elle fixait le orange, yeux globuleux, bouche bée. Ses bras, juste avant croisés fermement, étaient devenus lâches et manquaient de tomber le long de son corps ; elle pensait halluciner. Alors ça y était, c'était comme ça que ça allait se passer ? Elle lança un regard suspicieux vers la porte : Ils l'attendaient juste derrière les murs, peut-être ? Ils l'attraperaient dès qu'elle sortirait ? Croche-pattes, maintenue au sol, et après ? C'était quoi, le châtiment réservé aux prisonnières de guerre, chez les oranges, hein ? Taito, lui, tenta vaguement de se défendre, mais c'était déjà trop tard : Pour Ambre, le complot était découvert.
“ On parlais d’une personne que tu ne connais pas... “
Et il se foutait de sa figure, en plus. Il l'avait probablement suivie depuis qu'elle était sortie de la chambre qu'elle partageait avec Hinamorie. Il l'avait prise en filature, poursuivie dans la nuit jusqu'à ce qu'il sache où elle se rendait. Il l'avait laissée passer devant et avait attendu qu'elle ne prête aucune attention au couloir pour entrer dans la pièce et la piéger. Et elle s'était faite avoir comme une bleue, et maintenant, elle ne pouvait plus sortir sans risquer de se faire prendre par une demi-dizaine de oranges potentiellement armés. PUTAIN DE MERDE.
Et il continuait, en plus !
“ Du coup, tu veux pas me montrer ? Jte le répète, je révélerais rien, pas même à Hinamorie si telle est ta crainte... D’ailleurs, tu la connais ? C’est une amie ? “
Elle n'arrivait pas à croire au dialogue auquel elle prenait part. C'était surréaliste. Il la prenait vraiment pour une quiche, c'était incroyable ! Eh quoi ? Elle était censée répondre quoi, là, pour s'en sortir ? Quelqu'un de censé aurait probablement joué le jeu pour tenter de s'en sortir sans bavures. Mais Ambre bouillait de rage comme elle l'avait rarement fait jusqu'alors. Ses bras s'étaient décroisés, ses poings refermés et tremblaient légèrement. Elle le foudroyait du regard. Son cerveau, celui qui lui permettait de coder et de passer pour la petite maligne auprès des collègues, avait jeté l'éponge pour les prochaines minutes le temps que le taux d'adrénaline de la petite redescende. Petite nerveuse. Elle s'approcha lentement de Taito en forçant le pas, frappant presque le sol du talon à chaque fois qu'elle avançait. Elle s'arrêta juste en face de lui. Il la dépassait de vingt bons centimètres, mais elle s'en moquait royalement. Quand on est en pleine rage, ce genre de détail passe vite à la trappe.
« Une amie, oui. On peut dire ça. Elle nous en a raconté des belles, Natsume. C'est assez incroyable de voir qu'un type comme toi ai pris la responsabilité de tous les oranges, alors qu'il n'a pas été capable de les prendre auprès de sa copine. Finalement, je me dis que nous, les roses, on a pas grand-chose à craindre de vous, j'me trompe ? »
C'était un sifflement de serpent qu'elle lui avait sorti. Une méchanceté dont elle n'était pas capable, d'habitude. Mais bon, ça faisait deux minutes que, d'après elle, il la prenait pour la dernière des abruties, alors le côté bisounours avait laissé tomber depuis un moment. Elle lui affichait un sourire forcé. Montrant les dents plus pour menacer de mordre que pour narguer ou rire. Ses yeux le criblait de balles. Petit moment de silence. Lorsqu'il entama sa réponse, elle le poussa violemment en arrière des deux mains, appuyant sur son torse pour espérer le faire tomber. Pour le faire taire.
« Et donc, t'es fier de toi, Natsume ? Suivre une fille dans le noir, attendre qu'elle soit seule pour lui tendre une embuscade, c'est vraiment très courageux de ta part, dis-moi. Tu te sens mâle ? T'es fier de toi ? Putain, une mentalité pareille et tu te permets d'avoir un gosse ? Tu ferais mieux de rester bien loin du petit d'ailleurs, avec toi comme paternel, il ne deviendrait qu'un bon à rien, peu importe les efforts que ferait Hina. »
La réaction en chaîne était lancée. Ce qui allait arriver par la suite allait marquer les deux protagonistes à jamais.
[hrp: J'ai essayé d'appuyer sur le bouton berserk de Taito, logiquement ça devrait aider à faire dégénérer la situation~]
Invité
Sam 23 Juil - 11:10
Natsume Taito
Botteron Ambre
Drôle de roi
Parfois, le destin est vilain et actuellement c’est ce qui allait se passer. En effet, totalement insouciant et n’imaginant pas un instant ce qu’elle se disait, je tentais de la calmer avant qu’il y ait un quiproquo, mais il était déjà trop tard. En effet, elle prenait un air différent. D’ordinaire, elle semblait douce, gentille, sans histoire, mais voilà qu’elle me faisait face. Tel une combattante, elle tuait la distance, me laissant presque croire à une petite attaque. Ses mots se faisaient perçant. Elle attaquait sur un sujet tendu et pour cause... Si seulement elle savait. Pas prendre de responsabilités ? En effet, j’en ai pas pris à l’époque, mais cela a changer. Grinçant des dents, je m’apprêtais à répondre, mais voilà qu’elle me pousse violemment, me faisant reculer d’un pas. Surpris qu’une si petite chose puisse faire ça, je fronce alors les sourcils, alors qu’elle crache de plus bel son venin.
Ses paroles sont violentes. Normalement, ce genre de railleries ne me toucheraient guère, mais là, venant d’une ex innocente, ça me blesse. Elle me rappel à quel point j’ai merdé. Poing serré, bouche-bée, il me faut bien quelques secondes avant que les informations n’arrivent à mon cerveau. En temps normal, je me serais contenté de l’ignorer, mais là, me trainer de la sorte dans la boue à cause d’un tel quiproquo, c’est impardonnable.
“ ... Tssss... “
Froncement de sourcil, je me contente de ravaler ma salive. Gérer le stress, mes envies et me focaliser sur le principal. Il fallait que je réagisse, que je lui montre ce qu’un roi peut faire et pour l’heure, simplement l’humilier est ma façon de faire. Mais avant, peut-être lui expliquer un peu ce qui c’est passé.
“ ... Tu es juste au courant de ce qui se dit hein... Mais comme toutes les autres, tu ne sais rien, absolument rien. Effectivement, j’ai été un mauvais père, pfff... En supposant que je le sois. La petite et non le petit ne me connait que de vue. Tu n’imagines pas la douleur que ça fait de voir son propre enfant te regarder et te traiter comme un inconnu... J’ai merder, c’est vrai, mais si tu savais ce qui c’est passé entre temps, même toi tu me verrais autrement. Mais ça, c’est avant que tu balances ton jugement, et ça, je ne peux pas laisser passer. “
On pourrais croire que j’allais être violent, qu’une baffe ou un coup allait partir, mais finalement je me contentais de me détourner pour alors approcher d’un extincteur. Appuyant brièvement sur la manette, celle-ci éjectait une belle quantité d’une mixture censé stopper le feu. Il marchait bien et là, j’allais simplement l’imbiber de ça, puis prendre une photo, qu’elle se rappel qui est à respecter ici. J’ai horreur de devoir en arriver là, surtout avec ce genre de personne, mais là, elle a toucher une corde sensible, c’est tout.
“ Je ne te demande même pas de t’excuser... Je vais juste t”humilier et on sera quitte. “
Me tournant face à elle, je pointais l’objet de ses cauchemars en sa direction et j’appuyais une première fois, touchant simplement l’endroit devant elle, lui faisant réaliser ce que s’était, puis plus sérieusement après, je me mis à approcher dangereusement. Craint moi, je veux lire la peur sur ton visage, celle de se faire avoir comme si tu étais une brebis galeuse et moi le grand méchant loup affamé sur le point de te croquer. Aujourd’hui, je voulais simplement humilier cette rose, mais je ne me doutais pas que j’allais la faire faner bêtement. Et pour cause...
“ Désolé d’avance... “
Et je m’apprêtais à de plus belle asperger le paysage, mais cet fois, elle serait la victime de ce tir.
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Sam 23 Juil - 12:18
Skyfall
ft.
Il resta parfaitement calme, au moins en apparence. Sifflant simplement son dégoût pour ce qu'elle venait de faire. C'est vrai, elle avait été particulièrement méchante, et si elle s'était entendue, elle se serait probablement dégoûtée seule. Mais avec le stress et le sentiment de trahison qu'elle ressentait à ce moment-là, elle était incapable de prendre du recul sur ce qu'elle disait. Son regard était froid, dur, imperméable. Lui la regardait de haut. Il agissait comme un roi. Hautain, arrogant, et fier. Des péchés capitaux, Ambre était le plus souvent associée à la colère ou à la luxure. Le roi, lui, à cet instant, semblait être plus associé à l'orgueil. Difficile d'éviter les étincelles…
Et maintenant, qu'est-ce qu'il allait se passer ? Avec un peu de chance, Ambre se disait qu'il allait retourner dans son dortoir la queue entre les jambes le temps de préparer sa vengeance, et qu'elle aurait le temps de se préparer. D'en parler à Hina et Scarlett, d'être prête pour l'accueillir. Prête à se défendre. Mais non, elle n'allait pas avoir l'occasion de s'échapper, et elle l'avait vite compris. S'il devait partir, il l'aurait fait sur le champ. Et pourtant, il était toujours là, à la regarder de haut. Petit moment de battement qui semblait durer une éternité. Tous deux poings serrés, se toisant l'un l'autre, attendant que l'autre montre un quelconque signe de faiblesse. Puis, le roi présenta sa défense.
“ ... Tu es juste au courant de ce qui se dit hein ? ... Mais comme toutes les autres, tu ne sais rien, absolument rien. Effectivement, j’ai été un mauvais père, pfff... En supposant que je le sois. La petite et non le petit ne me connaît que de vue. Tu n’imagines pas la douleur que ça fait de voir son propre enfant te regarder et te traiter comme un inconnu... J’ai merdé, c’est vrai, mais si tu savais ce qui c’est passé entre temps, même toi tu me verrais autrement. Mais ça, c’est avant que tu balances ton jugement, et ça, je ne peux pas laisser passer. “
« Fais ce que tu as à faire, et qu'on en finisse. Si t'étais un type bien, tu m'aurais pas suivie comme un prédateur jusqu'ici. Ce n'est jamais de ta faute, de toutes façons, pas vrai ? », lâcha-t-elle du bout des lèvres. Inutile qu'il l'entende, il n'allait pas l'écouter. Elle était restée impassible durant l'explication de l'orange. Ce n'est jamais de leur faute. Ils ne sont jamais coupables. Tous des victimes de l'Autre, de la Société, du Destin, des Dieux. Pitoyable. Même aujourd'hui, Taito n'était pas capable de prendre ses responsabilités.
Elle surveillait la porte d'entrée du coin de l'oeil, attendant patiemment que le roi fasse sa vengeance stupide. Qu'est-ce qu'il allait faire ? La frapper ? Et donc ? Elle allait lui rendre les coups au centuple, directement ou indirectement. Un mauvais quart d'heure à passer. Les sbires oranges devaient arriver d'une seconde à l'autre. Le visage froid, elle attendait. Tic, tac, tic, tac.
Le roi se tourna et s'approcha d'un extincteur. Probablement un extincteur à poudre. Eh donc ! C'était comme ça qu'il allait la tabasser ? Avec une arme de fortune ? Encore plus pathétique de sa part. Allez, viens, pensait-elle. Tabasse-moi, fais ce que tu veux, ça ne change rien. Dans tous les cas, tu seras perdant, et tu allais prouver qu'elle avait raison. Elle ne vacilla pas. Jusqu'à ce qu'il déclenche brièvement l'engin devant elle. Elle était restée interdite, silencieuse., Lui, par contre, avait repris la parole. Il était presque doux, quand il parlait.
“ Je ne te demande même pas de t’excuser... Je vais juste t”humilier et on sera quitte. “
C'était un extincteur à eau. Et il allait s'en servir contre elle.
Il ne souriait pas. Il ne riait pas. Lui était resté glacial, tenant son arme en main, la foudroyant du regard. Elle reculait. Prophétie autoréalisatrice, Ambre. Mais tu ne t'en rendais pas encore compte. Il s'approchait lentement, et elle reculait comme elle le pouvait. Elle était devenue blanche comme un linge. Elle comprenait. Et elle cherchait un moyen de s'échapper de ce cauchemar. Mais elle était bloquée entre deux rangées de table, lui à l'autre côté. Derrière elle ? Une fenêtre, ouverte d'après le courant d'air frais qui lui caressait la nuque. Elle continuait de reculer, avant de buter contre une table, derrière elle. Table qui devait être collée au mur. Sans réfléchir, afin de reculer un peu plus, elle grimpa dessus. Accroupie, elle se protégeait de ses bras comme si elle s'apprêtait à recevoir un coup. Mais face à un jet d'eau presque corrosive, ça n'allait pas servir à grand-chose. Il était juste en face d'elle, le visage neutre, l'extincteur pointé sur elle. Elle recula encore, et manqua de tomber, se rattrapant de justesse au rebord de droite, en équilibre sur le rebord de la fenêtre. Ambre ne le lâchait pas des yeux.
“ Désolé d’avance... “
Le tir partit sans prévenir. Aspergée, la suissesse se mit à hurler et tenta tant bien que mal de se protéger avec ses bras. L'eau additionnée d'additifs commença à lui irriter la peau alors qu'elle tentait de reculer pour se protéger, pour échapper au jet. Elle recula encore d'un pas… Pour basculer dans le vide.
Hurlement bref. Ambre se rattrapa de justesse au rebord bas de la fenêtre. Les jambes se balançant dans le vide. Accrochée, accoudée à la fenêtre. Elle essaya de s'appuyer sur le mur pour remonter, mais ses chaussures glissaient sur les murs lisses. Elle fixait Taito du regard. Si quelqu'un pouvait l'aider à remonter, c'était lui.
Oubliant totalement son japonais, la suissesse l'appela à l'aide en français.
« AIDE-MOI ! J'VAIS PAS Y ARRIVER TOUTE SEULE ! JE T'EN SUPPLIE, J'VEUX PAS MOURIR ! À L'AIDE ! »
Elle lui tendait la main pour qu'il l'aide. Les secondes passaient doucement. Ses bras la tiraient, elle souffrait. Ses pieds ne trouvaient aucun point sur lequel s'appuyer. Elle fatiguait, et paniquait. Incapable de réfléchir. Elle n'allait pas tenir longtemps.
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Sam 23 Juil - 13:02
Natsume Taito
Botteron Ambre
Drôle de roi
Les mots de la petite demoiselle m’avaient aveuglés. Possédé par la colère, j’espérais juste pouvoir me venger pour laver mon honneur et par la suite reprendre une vie normale. J’allais la “ blesser “, mais m’excuser par la suite, car cette guerre, j’en suis conscient : c’est une connerie. Nous sommes humain et nous détester n’est pas une solution. Cependant, là, m’avoir jugé aussi salement, c’est quelque chose qui m’a touché. Bref, j’activais l’engin et totalement hors de moi, je ne remarquais même pas sa panique totale. Je continuais simplement de l’asperger, ou du moins essayer. Elle était paniquée, elle avait peur, mais à un degré largement supérieur à ce que je souhaitais.
De fil en aiguille, celle-ci approchait d’une fenêtre et je revins à moi uniquement quand des cris se faisaient entendre. L’horreur était réelle, elle ne jouait pas la comédie, elle était sincère et en réel danger. La scène rappel étrangement celle du roi lion. Mais allais-je agir pareil ? Impuissant face à tout ça, je la regardais avant de comprendre. Elle était en grand danger, et je ne pouvais pas rester les bras croisés. Sa langue m’était inconnue, cependant, l’intonation de sa voix ne laissait aucun doute, elle demandait de l’aide. Figé face à tout ça, je semblais réfléchir, alors qu’en réalité, je réalisais à peine ce qui se passais. En un rien de temps, elle c’est retrouvé là à pendouiller dans le vide comme un saucisson qu’on met à sécher. Et le pire, c’est que c’est ma faute.
Secouant brutalement la tête, je tente donc d’avancer. Les secondes semblent devenir des heures, j’avais l’impression d’avoir un poids sur les épaules, un sac de sable accroché aux jambes. Accourant au plus vite, je tendis donc ma main vers la sienne. Taito un héros ? Loin de là, ce n’est pas le titre que je gagnerais, bien au contraire et cette simple pensée me fit perdre du temps. Des secondes qui sont précieuses et pour cause, alors que si j’avais pas été “ paralysé “, j’aurais pu attraper son poignet, mais là, il n’y avait que mes doigts qui se refermaient sur sa main. Prise faible, maladroite, peu performante, je tentais de la relever, mais en vain. Nouvelle scène presque cliché, mais très loin de l’être quand on la subit, je sentais sa main glisser, à moins que ce soit la mienne ? Quoi qu’il en soit, comme tout humain face au danger, il se convainc que ça va aller, car il aura moins de remords par la suite et je ne fais pas exception.
“ Tout va bien, j.. Jte tiens... “
Fixant ses yeux, je n’arrivais pas à cacher que je mentais. Mes yeux brillaient d’une lueur macabre, j’avais peur, je m’en voulais et je paniquais à mon tour. Et au lieu d’avoir la présence d’esprit immédiate d’essayer de choper son haut, je tentais de tirer sur sa main, accélérant le phénomène de glissement. Trop tardivement, j’eus cette idée, mais le compteur arrivait enfin à zéro. Le compte à rebours était terminé et cela se traduisait par la rupture de la prise.
Tout s’arrête, j’écarquille les yeux alors que mes doigts ne tiennent plus sa main que depuis un millième de seconde. Il n’y a que deux millimètres entre sa main et la mienne, mais l’écart se creuse, et je n’arrive pas à devenir aveugle à cet instant. Je suis spectateur d’un show que je ne voulais pas voir. Tout se passe vite, mais semble une éternité pour moi. J’aimerais me réveiller d’un cauchemar, mais ce n’est pas le cas, je le vis ce dernier...
“ AMMMMMMBRE !!!! “
Un simple hurlement alors que je ne peux plus rien changer. Elle est là, en bas, alors que moi, je suis en haut. Posant une main sur ma bouche, je me recule vivement de la fenêtre. Mes intestins se tordent dans tout les sens et je manque de vomir en pensant au pire. Non, non non, je ne peux pas croire à cela. Paniqué au plus haut point, je sors en trombe de la pièce en ayant qu’une direction en tête : celle d’Ambre. Il faut que je m’assure de son état. Juste pour me rassurer d’une chose : qu’elle soit vivante. Et si elle était morte ? Cette simple pensée me détruisait mentalement. Pourquoi est-ce que tout ça est arriver ? Pourquoi je n’ai pas continuer mon chemin ? Merde merde merde.
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Dim 24 Juil - 0:32
La Chute
ft.
Elle glissait inexorablement vers sa fin. Seconde par seconde, ses dernières minutes s'écoulaient devant ses yeux. Comme un petit glaçon qui finissait de fondre, disparaissant à jamais. Elle s'accrochait à la vie du mieux qu'elle le pouvait. Ses muscles lui faisaient mal alors qu'elle serrait les rebords en plastique dur de la fenêtre, allant presque jusqu'à s'en couper les doigts. L'eau de l'extincteur continuait de lui attaquer la peau, séchée par les additifs. Elle s'en fichait, de cette guerre, à cet instant précis. Elle voulait juste qu'il la tire de là avant qu'elle ne tombe. Qu'il lui sauve la vie.
Ses semelles dérapèrent à nouveau du mur alors qu'elle tentait encore une fois de s'y appuyer. Taito jeta l'extincteur et se mit à courir vers elle pour lui attraper la main. Déjà, elle tombait. De justesse, il prit les doigts d'Ambre entre les siens.
Elle lâcha un hurlement de douleur alors qu'il l'attrapa. Ses doigts manquaient de se disloquer sous son propre poids. Et déjà, la moiteur de la peau des deux lycéens faisait son travail.
“ Tout va bien, j.. Jte tiens... “
Il essayait de la rassurer, mais lui-même était en train de paniquer. Les deux élèves se fixaient l'un l'autre. Ils savaient déjà tous les deux ce qui allait se passer, ils en étaient conscients. Un échange de regards terrifiant. Quand, à force de trop vouloir jouer, le jeu finir par déraper de manière sinistre. Combien de temps étaient-ils restés, comme ça, la petite maintenue à la vie par une faible poignée de main ? Trois secondes, tout au plus. Trois secondes hors du temps. Qui paraissaient à la fois une heure et un dixième de seconde. Trois foutues secondes trop courtes pour discuter, s'excuser et peut-être dire adieux… Mais trop longues pour être effacées de leur mémoire.
Et enfin, ce qui devait arriver arriva. La prise lâcha, et Ambre fut précipitée vers le sol. Elle tomba comme un vulgaire caillou. Tout était allé trop vite pour qu'elle s'en souvienne.
Un cri de peur. Puis un autre, plus faible car étouffé. Un bruit d'os brisé absolument horrible. Un gémissement de douleur.
Ambre gisait là, le dos cassé dans une position écœurante. Elle avait senti sa colonne vertébrale se briser dans un bruit horrible. D'un coup, la moitié de son corps s'était envahi dans le néant. Sa vision était floue, mais elle avait la tête à l'envers. Le sang remontait au niveau de sa tête. Son visage était rouge, et elle avait terriblement chaud au visage. Ses yeux, mi-clos, n'arrivaient pas à s'ouvrir plus. Elle n'avait pas conscience de ce qui venait d'arriver. Elle n'avait plus aucune sensation dans tout le corps, la douleur mise à part. Et la douleur s'arrêtait au niveau du ventre, ne descendait pas plus bas. Son corps était lourd, très lourd. Elle soupirait un coup, la voix tremblante, comme si elle avait froid. Après quelques instants, son corps finit de basculer sur le côté, et elle se retrouva allongé au sol, face contre terre. Elle avait de nouveau chuté, d'un demi-mètre à peine, cette fois.
Petit gémissement de douleur, encore un. Elle sentait quelque chose de chaud couler sur sa peau, près du bas du dos, glissant sur les côtés. Son souffle, coupé, se faisait extrêmement douloureux. Ses bras lui faisaient mal, et elle gémissait plus fort encore en essayant de les bouger. Mais elle les bougeait malgré tout, car ses bras, eux, lui obéissaient.
La seule chose qui semblait fonctionner correctement, c'était son cerveau. Elle ne réalisait pas ce qui venait de se passer, mais elle savait très bien qu'elle avait besoin d'aide. Et que – pour l'instant, du moins – personne n'était là pour l'aider.
Combattant la douleur, tremblante, gémissante, Ambre essayait d'avancer. Ses jambes ne lui répondaient plus. Elle rampait. Un bras, puis l'autre, se traînant faiblement centimètre par centimètre pour essayer de trouver quelqu'un. Elle toussait, crachant du sang sur ses mains et sur le sol. Bordel, est-ce qu'elle saignait autre part ? C'était ça, ce qui coulait le long de ses flancs ? Et pourquoi est-ce que ses bras lui faisaient si mal ?
Lâchant un dernier gémissement, elle cessa de bouger et ferma les yeux, concentrée sur son souffle, bruyant, qu'elle cherchait à ralentir. Ne plus bouger, le temps que la douleur cesse. Inspirer. Attendre. Expirer, tout doucement. Entrouvrir les yeux, pour voir si quelqu'un arrivait. Refermer les yeux pour ne plus rien voir. Recommencer.
Et cette douleur sourde, dans tout le haut de son corps, qui ne voulait pas s'arrêter...
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Dim 24 Juil - 1:30
Skyfall
FT Taito, Ambre, Linden
Cette nuit-là, tu étais en train de faire tes devoirs quand Ambre s’était levée subitement, prétextant avoir quelque chose à récupérer dans l’une des salles informatiques du lycée. Tu avais arqué un sourcil, c’était étrange qu’elle n’y pense que maintenant, la connaissant, mais un oubli, ça arrive à tout le monde. Alors, hochant la tête en lui disant de faire attention à elle et de revenir assez vite pour ne pas se faire prendre par l’un des surveillants, elle sort de la chambre. Tu regardes Astéria qui bûchait elle aussi sur ses devoirs puis tu secoues ta tête de gauche à droite histoire de te dire que tu n’étais pas la seule à avoir des oublis dans ce pensionnat en fin de compte puis tu retournes sur tes devoirs dans le plus grand des calme. Les heures passaient, Ambre ne revenait toujours pas, tandis que toi et Astéria aviez déjà fini vos devoirs depuis assez longtemps tout de même. Tu te décides à prendre une douche, disant à Astéria que si Ambre ne revenait pas lorsque tu avais fini ta toilette, tu irais la chercher en nuisette dans les couloirs, après tout, tu t’en foutais des autres, tu te souciais juste du bien-être de ton ami et tu craignais fortement qu’elle ne tombe sur un des mercury en pleine nuit, les connaissant, il y avait moyen que ça dégénère assez vite. Bha quoi ? C’est bien connu, ils ont des muscles, mais ils ne sont pas très intelligents pour la plupart. Baillant, tu te diriges donc dans les douches, savon sous-vêtements et ta nuisette à la main. Encore une autre de ta collection. Elle était longue, opaque et bleu roi cette fois-ci, avec des dentelles noires. Oui, on s’en fout en fait, mais il me faut du contenu (mdr pourquoi j’écris ça). Prenant donc ta douche etc, tu retournes dans ta chambre et, comme tu le craignais, Ambre n’était toujours pas revenue. Tu grinces des dents, tu avais comme un mauvais pressentiment. Tu en avais la conviction, quelque chose clochait. Ca ne lui prendrait pas aussi longtemps de récupérer quelque chose sur un pc voyons, on parle d’Ambre, pas d’une mamie de 70 ans qui découvre internet …
Tu fixes Astéria et tu lui dis de ne pas s’inquiéter, que tu vas chercher le petite Ambre même-ci tu devais retourner le pensionnat de fond en comble. Alors, tu prends un petit chandail que tu avais posé sur ton lit au préalable et tu sors de la chambre à ton tour. Il faisait un peu froid dehors avec cette tenue, mais bon, normalement tu ne devrais pas prendre beaucoup de temps à retrouver Ambre. Regardant ton téléphone, il était quand même assez tard et l’heure du couvre-feu approchait à grand pas. Soufflant sur ta frange, tu marches pendant un long moment avant d’arriver devant le bâtiment qui t’intéressait plus que d’habitude cette fois-ci, celui où se déroulaient les cours. Tu entres sans même penser aux possibles conséquences si tu tombais nez à nez avec le personnel du pensionnat. Jouant dans tes mèches vertes, tu regardes un peu dans les salles du rez-de-chaussée, mais tu n’entre pas dans ces dernières, ce serait une perte de temps et puis, de ce que tu avais pu remarquer, il n’y avait pas de salle informatique à cet étage. Alors, après avoir regardé par les ouvertures de toutes les salles, tu te diriges vers les escaliers, allant au premier étage. Même procédé qu’au précédent pallier, mais il en semblait pas y avoir foule ici non plus. Baillant une énième fois, tu prends les escaliers pour te rendre au deuxième étage, mais un bruit t’interpelle à ce moment-là. Tu avais bien entendu des voix tout à l’heure, mais tu n’arrivais pas à distinguer ce qu’elles disaient, tu étais bien trop loin et bien trop préoccupée par ton envie de retrouver Ambre en fait, ce qui fait que tu ne te préoccupais pas tes bruits qui t’entouraient, grave erreur.
Des bruits de pas se font entendre, quelqu’un court, dans ta direction en plus, mais tu n’y portais pas plus attention que cela, tu étais bien trop fatiguée pour faire attention à quoi que ce soit en fait, ça doit être pour ça que tu n’avais pas remarqué cette ombre, au loin, qui tombait du deuxième étage du bâtiment. C’était peut-être pour ça que tu n’avais pas entendu les cris de Taito, ceux d’Ambre et le bruit sourd de sa chute, son atterrissage sur le banc … Continuant donc ton périple, tu ne fais pas non plus attention à la personne qui courrait comme-ci sa vie en dépendait, heurtant cette dernière. Tu tombes sur le sol, puis tu regardes, enfin, devant toi. Arquant un sourcil en reconnaissant le visage de celui qui venait de te faire tomber.
— Taito ?
Tu te relèves, enlevant la poussière sur tes vêtements d’un mouvement de main simple et répétitif au possible, puis tu te retournes pour faire face à Taito, mains sur les hanches, intrigué par sa présence dans le bâtiment principal à une heure aussi avancée de la nuit.
— Qu’est-ce que tu fais là ? Tu prépares encore un sale coup ?
Mais, avant même qu’il n’ait le temps de te répondre, tu lèves ta main droite, histoire de lui dire que tu ne voulais pas qu’il réponde à ta précédente question. Pour l’heure, tu t’en foutais royalement de ce que Taito pouvait faire ici en fin de compte, le principal problème était Ambre. Tu n’avais pas le temps de te soucier des escapades nocturnes de Natsume.
— Oublis. Je cherche quelqu’un en fait. Une demoiselle assez petite, cheveux bruns, les yeux bleus, avec un air assez mignon, tu l’aurais vu par hasard ?
Attendant la réponse de Taito, tu tapais un peu du pied sur le sol, tu étais très impatiente dans ce genre de situation à vrai dire. Et tellement inquiète, que l’air effrayé de Taito ne t’avais pas toute de suite sauté au visage.
Croyez-vous au destin ? Le destin. Un concept dénué d'intérêt pour Linden, qui ne comprend même pas pourquoi il existe. Pour elle, tout peut changer, tout peut arriver. Une personne dont le futur semble brillant peut très bien chuter dans les tréfonds du désespoir d'une seconde à l'autre. Tout comme une autre, qui a tout abandonné, peut très bien remonter et retrouver la lumière de l'espoir. C'est comme l'idée de la roue. Une roue ne tourne pas. Il n'y a même pas de roue, tout simplement. Personne n'est plus chanceux qu'un autre, tout comme personne n'est plus maudit qu'un autre. Tout n'est qu'une question de circonstances, et de capacités. Sinon, pourquoi en serait-elle arrivée jusque là ? Linden n'a pas de talents ni d'atouts particuliers. Elle est stupide. Imprévisible. Opportuniste, aussi. Elle ne vit que dans son propre intérêt, et, peut-être aussi des personnes qu'elle apprécie énormément. Ses seules qualités, ce sont son intelligence et sa discrétion. Utile pour être une ninja, mais tellement inefficace pour agir directement … Un fait qui pouvait parfois l'exaspérer. Mais qui, ce jour-là, la frustrait au plus haut point.
Croyez-vous au destin ? Linden, non. Pour elle, ce jour-là n'était que le fruit d'une suite d'événements, qui ont pour conséquence le fait qu'elle était là. Que faisait-elle là, d'ailleurs ? Ce jour-là, la Lowenthal avait fini les cours. Elle traînassait à droite et à gauche, allant ici pour jouer à des jeux, là pour faire ses devoirs. Les couloirs, les salles de classe. La bibliothèque, le jardin. Elle ne restait pas en place. Autant elle jouait sur sa PSP, autant elle écoutait la conversation que deux garçons tenaient à côté. Ca arrivait aussi qu'elle aille dans une classe vide, fouiner dans les tiroirs, une sucette dans le bec. Des cahiers, des manuels. Rien de bien intéressant, sinon quoi ? Des lettres de menace. Oh, et d'amour, aussi. C'était beau, et laid à la fois. Raison pour laquelle elle récupérait ces papiers en question, sans aucun remords. Un peu comme un jeu. Comme dans un de ses nombreux RPGs, où récupérer un item était tout à fait normal pour la suite du jeu. Au bout d'un moment, Linden avait le sentiment qu'elle avait déjà fait le nécessaire pour aujourd'hui. Elle comptait parmi ses affaires personnelles de son habituel sac celles d'autres personnes. Les quelques lettres en question. Des petits mots échangés en classe. Ou tout simplement son téléphone, qui, bien qu'à première vue n'avait rien de spécial, contenait en vérité quelques photos de personnes qu'elle a pu observer ce jour-là. Sans qu'elle même soit découverte. Ainsi, tel un voleur, elle retournait dans sa chambre, où se trouvait déjà Miyuki. Comme à son habitude, celle-ci travaillait sur son bureau, et ne portait pas attention à l'américaine. Raison pour laquelle, pour la énième fois, elle lui passa dans le dos pour l'embêter. Bingo. La japonaise prit peur, comme d'habitude. Léger rire. Une réaction habituel, à un comportement habituel. Une soirée habituelle, pour une journée habituelle. Mais était-elle si habituelle ?
Croyez-vous au destin ? Ce soir-là n'était tout compte fait pas si habituel. Elle qui pensait avoir fait le nécessaire, elle réalisa peu après avoir lâché sa colocataire que, tout compte fait, il y avait bien quelque chose qu'elle avait oublié, soit son carnet de notes quant à du possible blackmail dans son casier. Négligent, vous penseriez ; mais il ne faut pas oublier qu'elle n'était pas si stupide que ça, non plus. Ce carnet se distinguait des autres par son état, étant très abîmé, mais aussi par son intitulé : Mathématiques. Ajoutez à cela que son contenu était principalement de véritables cours de Maths, chose repoussante aux yeux d'élèves lambdas. Et pourtant … Tout était là. Ses idées, la liste des informations… Tout y était, écrit en encre sympathique entre les lignes. La discrétion. L'une de ses rares qualités. Elle abandonna alors très vite Miyuki, après avoir vidé son sac dans son tiroir de ses nouvelles acquisitions, pour s'en retourner au bâtiment principal de Sei. Sans grand étonnement, il restait déjà quelques rares élèves. Oublis ? Envies de se promener ? Ou simples complots quant à la guerre ? Linden n'en était guère intéressée, de tout ça. Elle voulait se dépêcher, au plus vite, de retrouver son carnet. C'était ce qui comptait le plus à ses yeux, à ce moment-là.
Croyez-vous au destin ? C'est en se dirigeant vers l'intérieur, casque aux oreilles, téléphone dans la main, que Linden dû faire face à une vision à laquelle elle ne s'attendait pas. Qui s'y attendrait, après tout ? Léger sourire insouciant, tordu par la surprise. Yeux purs, corrompus par la vision de l'horreur. Du sang. Un corps. Pas n'importe lequel. Celui d'Ambre. Ambre. Ambre. Ambre Botteron, la suissesse. Ambre, qui sourit toujours. Ambre, qui la colle toujours. Ambre, qui ne demandait rien d'autre que la paix. Ambre, la trouillarde. Elle l'irritait, parfois. Elle l'exaspérait, souvent. Elle la faisait chier, tout le temps. Mais qui aime bien châtie bien, après tout. Elle le savait, que lorsque la jeune fille passait ses bras autour d'elle pour la serrer dans une étreinte, ou lui souriait d'un air idiot, ce n'était que par affection, pure et innocente. Linden ne répondait pas à cette affection. Pour ne dire jamais. A quoi bon ? Ce n'était pas dans son caractère. Elle n'allait pas changer pour s'accorder à l'européenne. Non, elle se devait de rester fidèle à elle-même. Ainsi elle ne la prenait jamais dans ses bras. Jusqu'à maintenant.
Croyez-vous au destin ? Rauque cri d'effroi, étouffé par une main. Léger recul. Une envie de vomir, causée par un dégoût intense à la vue d'une flaque de sang et de l'agonie de sa camarade. Mais non. Elle ne vomit pas. Paralysée, son effroi se transforma en colère, en frustration … A moins que c'était de la révolte ? Difficile de clarifier cela. Mais elle n'a jamais senti autant de stress et d'anxiété. Etait-ce trop tard ? Y avait-il encore de l'espoir ? Des questions qui fusèrent dans sa tête, alors qu'elle accourut vers elle, jetant son sac et son casque au sol. Elle qui réfléchissait vite, de façon bien plus rapide et efficace que les autres, ce soir-là, son cerveau entra en éruption. Elle examinait le corps, n'osait le toucher. Elle ne faisait pas attention au sang qui s'imbibait dans ses vêtements. Les yeux de la suissesse s'ouvraient, puis se refermaient. Ils étaient vides. Mais ils bougeaient. Elle était vivante.
« Ambre ! Ambre ! Ambre ! Tu m'entends ? Ambre, réagis ! Ambre, m'abandonne pas !, cria-t-elle. Au fur et à mesure, sa vision devint flou, des larmes venant obstruer ses yeux.
Quelqu'un. Il fallait quelqu'un … Elle ne pouvait rien faire, comme ça. Elle était incapable. Incapable de quoique ce soit.
« Quelqu'un ! A l'aide ! Elle saigne … Mon amie saigne ! Elle risque de mourir ! »
Son amie. C'était la première fois qu'elle l'appelait ainsi, se dévoilant enfin. Ses mains étaient pleines de sang. Personne ne semblait répondre à son appel. Il fallait agir. Seule. Aussi elle enleva son blazer, essayant d'arrêter le sang, sans trop appuyer. Elle ne bougeait à peine. Elle était souffrante. Linden ne le sentait que trop bien, alors que les larmes coulaient sans qu'elle puisse les arrêter. Des spasmes commençaient à la prendre, alors qu'elle commençait à la prendre dans ses bras, sans la soulever, se penchant délicatement vers elle, tout en sortant son téléphone.
« Ca va aller, Ambre … Ca va aller … Tu vas survivre. Tu vas survivre. Ne me laisse pas. Ne t'endors pas ... qu'elle lui chuchota.
Elle sortit son téléphone. Le premier numéro qui lui vient était celui de l'hôpital, ainsi, entachant son téléphone du sang de sa cadette, elle l'appela. Elle reçut une réponse quelques secondes après, alors qu'une voix d'homme, parfaitement calme, lui répondait. Linden tenta de reprendre son calme, mais avec grande difficulté. Ainsi, pendant ce qui lui paraissait des heures, elle expliqua le lieu où elle se trouvait. L'état d'Ambre. Toujours dans ce calme, presque frustrant, l'homme tenta de la rassurer, et de patienter le temps qu'ils arrivent. Mais quand arriveraient-il ? Dans deux heures ? Dans dix minutes ? Trop tard ... ? A la fin de l'appel, l'américaine lâcha son téléphone. Elle attendit ce qui lui semblait une éternité, ne sachant quoi faire, si ce n'est rester à ses côtés et tenter de la garder de ce côté.
Croyez-vous au destin ? Linden, non. Elle hait ce concept, se sentant elle-même incapable de renverser la suite des événements. Niant le fait qu'en quelque sorte, malgré le fait qu'elle s'y oppose, elle reste soumise à ce concept.
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Dim 24 Juil - 8:31
Natsume Taito
Botteron Ambre
Drôle de roi
Qui m’aurait imaginer courir un jour ? Même la prof de sport n’en reviendrait pas du sprint que je me tape actuellement. Cette image me hantait, celle de la jeune demoiselle qui tombait sans que je puisse l’arrêter. Pourquoi n’avais-je pas des pouvoirs comme Jean-Grey ? Pourquoi j’ai pas pu l’arrêter par la pensée ? Le monde est injuste et ce qui s’était passé en était la preuve. Courant à toute vitesse en mettant de côté la douleur que je ressentais, je traçais en ligne droite dans les couloirs. Mes poumons me faisaient mal, mon corps manquait d’exploser, mais malgré tout ça, je n’oubliais pas cette vision de la miss qui tombe et s’écrase au sol comme une merde. Je n’avais pas vu la suite, mais je me devais d’aller voir. Si elle était morte ou pas, juste pour au moins savoir si oui ou non j’étais un meurtrier. Cela me trottais inlassablement en tête et je courais à en faire pâlir un champion olympique.
Mais alors que je me pensais seul, voilà que je croise une personne et paf cette dernière. Tombant au sol, je m’attendais à tout le monde sauf elle... Hinamorie. Et merde, pourquoi elle me tombe dessus toujours au mauvais moment hein ? Le destin semble m’en vouloir on dirais. Et la voilà qui l’ouvre encore et toujours. D’ordinaire, je me fou de ses questions, mais là, à peine un simple “ coucou “ semblait de trop. Je n’ai pas le temps et mon regard le montrait. Me redressant comme si ma propre vie en dépendait, je vins alors à la fixer, reprenant un peu mon souffle.
“ Rhaaa, mais bouge, tu vois bien que j’ai pas le temps... Retourne te coucher. “
Mais là, elle dit une chose qui me fit pâlir encore plus que je ne l’étais déjà. La description qu’elle me donnait. Putain de merde, entre toutes les personnes qu’elle cherchait, il fallait que ce soit ELLE !!! Me mordant la langue, je secouais la tête avant de l’écarter et reprendre ma course tout en répondant à cette dernière.
“ Elle est en danger, va chercher l’infirmier, l’infirmière ou autre, quelqu’un je sais pas, mais fait vite !!! “
Mon état d’urgence démontrait bien que là, je ne plaisantais pas, ou alors, j’étais devenu le meilleur comédien du monde. Il n’en est rien, mon jeu d’acteur habituel est à chier comparé à la performance actuelle. Je saute limite dans les escaliers, me découvrant presque une âme de yamazaki... Malheureusement, je tombe bêtement en voulant enjamber une rambarde et manque de terminer les escaliers sur les fesses, mais malgré ça, je ne m’arrête pas. Tel un aimant, je suis attiré par Ambre et son état. Courant toujours plus vite, j’arrive enfin à la sortie et là, je vois au loin quelque chose qui me coupe le souffle. Quelqu’un est là, prenant déjà la miss en charge. J’ai l’impression de devenir paraplégique, mes jambes ne me répondent plus, alors que je veux courir et ... Et quoi ? Que puis-je faire pour l’aider ? Il n’y a que dans les animés qu’on peut donner de son énergie pour soigner autrui, ou utiliser le pouvoir de l’amour... Là, c’est la vraie vie, alors que puis-je faire hein ? Je tremble... Merde, c’est quoi ça ? Ce picotement diabolique qui me meurtri les jambes ? Calme toi Taito... Impossible, mais j’essaie quand même.
Je me saisis de mon portable et je compose un numéros d’urgence, faisant ce que n’importe qui devrait faire.
“ Allô... O.. Oui, un accident. Oui, oui, oui, je suis ici, l’accident a lieu à Sei. Oui.. Oui c’est ça... M.. Merci... “
Raccrochant, l’ambulance est en route. Je regarde au loin ce qui se passe. Quelqu’un semble presque pleurer et cette vision est plus horrible que n’importe laquelle que j’ai pu voir jusqu’à maintenant. J’ai fait souffrir des gens, j’ai humilié des ennemis, mais jamais ils n’ont subit ça. Je me sens coupable, mais de part mon étiquette, je ne peux pas franchir cette limite. Ou du moins, je ne devrais pas. Me mordant furieusement une lèvre, je fais un pas en arrière. Rester dans l’ombre, voilà ce que je dois faire. Fuir ? C’est honteux, mais de toute manière j’en suis convaincu : ma vie est foutue. Mais cela ne veut pas dire que je ne peux pas aider, c’est le minimum syndical...
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Dim 24 Juil - 12:15
Skyfall
FT Taito, Ambre, Linden
Alors, oui. Cette fameuse course à la recherche de ton amie. Tu avais mis du temps avant de la trouver, oh oui. Pour retrouver Ambre il a fallu que tu tombes sur cet empoté de Natsume qui te criait presque dessus parce que tu l’empêchais de bouger. Les sourcils arqués, tu te demandais vraiment ce qui se passait, ça t’inquiétait de plus en plus. L’air paniqué de Taito, ses tremblements dans sa voix … A force de le côtoyer tu commençais à le connaitre par cœur, comme ci tu avais passé toute ta vie avec lui. Laissant tes bras reprendre leurs places initiales, c’est-à-dire, le long de ton corps, tu regardes Taito, hébétée. L’infirmière ? Pourquoi L’infirmière ? La panique s’ajoute à l’inquiétude. Il n’y avait aucune personne qui pouvait nous aider à cette heure-ci dans les environs, excepté les quelques surveillants qui patrouillaient dans les environs pour s’assurer que tout se passait bien. D’ailleurs, si il y a eu un accident, pourquoi ne sont-ils pas déjà au courant ? Que s’est-il vraiment passer putain. Silencieuse, les battements de ton cœur qui se font de plus en plus rapide sous le coup du stress parlaient pour toi, tu ne savais même pas ce qu’il se passait et tu étais déjà figée comme un poteau dans les escaliers. Secouant la tête, tu suis Taito, ne sachant pas trop quoi faire en réalité. Une infirmière, pour faire quoi ? De plus, il ne devait surement pas être ici à cette heure-ci, c’est vrai quoi, il n’y a pas de permanence pour les infirmiers au Japon.
Suivant Taito, tu n’avais pas mis longtemps avant d’arriver sur la petite cour qui se trouvait devant le bâtiment. Mais, regardant de tous les coté pour essayer de comprendre la situation, tu n’avais pas vu ton amie à terre. C’est seulement après quelques secondes d’observation que tu vois une scène que tu aurais préféré ne jamais avoir devant tes prunelles dorées. Ambre, une de tes saturns, une de tes protégées, étendues sur le sol à coté de Linden. Sur le coup, tu restes figée, les mains sur tes lèvres, retenant un cri de panique derrière tes lippes démunies d’un quelconque artifice. Tu n’arrives plus à bouger, comme paralysé par l’image sui se trouvait devant tes yeux. Les larmes coulent sur ton visage au fur et à mesure que tu reprenais tes esprits, puis tu cours. Tu cours vers le corps de celle que tu cherchais, tu cours vers elle et tu te fracasses les genoux contre le sol, stoïque, regardant Linden, le regard vide, perdue dans toute cette agitation soudaine, dans toute cette atmosphère pesante. Taito semblait appeler rune ambulance, Linden devait sans nul doute l’avoir déjà fait et tu n’étais sans doute pas la meilleure personne qui devait le faire, tu aurais été trop désagréable avec la personne qui aurait eu le malheur de te répondre. Te mordant les lèvres, te retournant vers Taito puis reportant ton attention sur Ambre qui semblait si faible, tu poses ta main sur l’une de ses joues, continuant de pleurer comme-ci tu ne pouvais plus rien contrôler.
Tes lippes s’entre-ouvrent, mais aucun mot ne sort. Cette scène te rappelait quelque chose dont tu ne voulais pas te souvenir. Cette scène faisait monté une grande haine en toi à l’intention de la personne qui en était à l’origine, loin de te douter que cette même personne n’était pas si loin de toi. Les yeux rivés sur Ambre. Tu ne savais pas quoi faire d’autre. Les lamentations étaient les seules actions possibles pour toi à ce moment précis. Que faire ? Tu ne voulais pas lui faire plus de mal en essayant de la soulager en la changeant de position, tu ne voulais pas non plus faire un geste qui pourrait lui être fatale. Tu es perdue, déboussolée, vide. Le regard froid, l’esprit vide. Tu ne voulais pas qu’elle meurt, non. Jamais. Et tu t’en voulais de ne pas avoir eu la présence d’esprit de lui dire que tu viendrais avec elle pour chercher ces fichus documents. Tu t’en voulais d’avoir, au final, échouée en lui ayant promis que rien ne pouvait lui arriver tant que tu veillerais sur elle, tu t’en voulais d’avoir failli à ta mission, tu t’en voulais de ne pas être à sa place en fin de compte ? Non.
Tu maudissais les dieux de ne pas avoir mis le responsable à sa place.
Et tu ne cesses de pleurer, car la douleur est trop grande. Elle n’avait pas l’air inconsciente, certes, mais elle n’avait pas l’air de pouvoir tenir plus longtemps dans cette position, alors, tu prends la main d’Ambre, la serrant doucement essayant de lui donner un peu de réconfort, bien que ça ne la soignerait pas, lui chuchotant quelques mots rassurant, tout en insultant le plus que possible cette foutue ambulance qui mettait trois plombe à arriver.
La seule chose qui restait à faire était de prier. Prier pour qu’elle s’en sorte, prier pour que l’ambulance arrive le plus vite que possible, juste prié. Car elle ne méritait pas de finir ainsi.
Elle gémit à nouveau, presque inaudible, à peine consciente. Elle essayait de bouger ses doigts, un a un. Pas un bruit dans la nuit, mis à part le vent qui souffle. Elle tourna la tête vers la droite, fermant les yeux. D'un coup, elle se sentait extrêmement fatiguée. Tout son corps endolori lui suppliait de se reposer. Elle n'arrivait pas à aligner deux idées ensemble. Peut-être valait-elle mieux qu'elle ferme les yeux et qu'elle dorme un peu, le temps de récupérer des forces…
Elle ferma les yeux, soupirant à nouveau. La lumière des lampadaires et des fenêtres, au loin, lui faisait mal. Dans le noir, elle se sentait mieux. Dans le silence, elle trouvait le repos. Elle avait un peu froid, mais elle se sentait étrangement bien… Mis à part cette douleur sourde qui la brisait à chaque instant.
Elle entendit un cri, pas très loin d'ici. Des bruits de pas, puis de course, qui s'approchaient d'elle. Elle enregistrait ce qu'elle entendait mais n'arrivait pas à traiter l'information. Les bruits de pas s'arrêtèrent juste devant elle. Elle entrouvrit les yeux, apercevant des chaussures, devant elle. Des converses, pas très grande, de couleur jean, lacées dans la précipitation, apparemment. Des chaussettes noires qui disparaissaient sous un jean bleu. Elle ferma les yeux pour les reposer un instant, avant de les rouvrir. La personne en face était en train d'appeler quelqu'un. Après quelques secondes, la voix se chargea de larmes. Et là, son cerveau se remit en marche, juste assez pour comprendre ce qu'il se passait. Elle cligna doucement des yeux, soupirant de douleur, le souffle court. C'était Linden, qui l'appelait elle. Et elle était en larmes.
Elle entrouvrit les lèvres pour répondre, mais son corps paralysé par la douleur l'en empêcha. Nouveau soupir, et elle ferma les yeux, sa tête reposant sur le sol. Linden, elle, appela à l'aide.
« Quelqu'un ! A l'aide ! Elle saigne … Mon amie saigne ! Elle risque de mourir ! »
Mon amie… Linden en larmes… Risquer de mourir… Ambre commençait à lentement réaliser la situation dans laquelle elle était. C'était la première fois qu'elle voyait Linden comme ça. Linden s'agenouilla à ses côtés et la pris doucement dans ses bras. C'était Linden qui l'enlaçait, et qui tremblait, et qui pleurait. Et sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi, Ambre sentit ses yeux s'humidifier, sa vue se brouiller un peu plus. Elle sentait les bras de Linden lui caresser lentement le dos, les bras, les cheveux. Elle continuait de pleurer, elle l'enlaçait. Linden l'enlaçait…
Et elle lui murmurait doucement que tout allait bien se passer, entre deux sanglots. Ambre ouvrit doucement les yeux. Elle pouvait apercevoir le bas du visage de la petite. Ses lèvres, qu'elle mordait, et qui bougeaient à peine quand elle parlait. Ses larmes qui roulaient le long de ses joues avant de goutter de son menton, pour s'écraser au sol.
« Ca va aller, Ambre … Ca va aller … Tu vas survivre. Tu vas survivre. Ne me laisse pas. Ne t'endors pas ... »
Ne pas s'endormir. Elle ferma les yeux un instant, avant de les ouvrir. Elle essayait de lutter contre la fatigue qui l'avait envahie. Il fallait qu'elle bouge, qu'elle reste consciente. Elle se mit à tousser. Du sang s'échappa de ses lèvres pour recouvrir le sol. Elle prit une grande inspiration. Linden, elle, était en train de passer un coup de fil. L'hôpital, de ce qu'elle comprenait. L'appel dura quelques instants. Une minute, tout au plus. Puis elle raccrocha. Et puis, rien. Le néant, pendant de longues secondes. Elle semblait ne rien oser dire, Linden. En même temps, il n'y avait pas grand-chose à raconter, pas vrai ? Peut-être que si.
Ambre ferma les yeux et tenta doucement de bouger, pour changer de position. Elle avait mal à la nuque à force de l'avoir à angle droit avec la colonne vertébrale. Elle voulait tourner la tête dans l'autre sens. Bougeant doucement les bras, elle tenta de prendre appui sur ses avant-bras pour se retourner, être couchée dans le bon sens. Pouvoir voir ce qui se passait. Linden l'en empêcha. Interdiction de faire le moindre mouvement. Elle ferma les yeux, puis les ouvrit à nouveau. Grande inspiration.
« Linden... »
Puis, le silence. À quoi ça servirait, à part lui faire encore plus mal ? Plissant les paupières, elle se mit à réfléchir. De toutes façons, elle le saurait tôt ou tard. Et elle arrivait à prononcer quelque chose, alors… Autant en profiter. Elle soupira, respirant par la bouche, bruyamment.
« Je… Je ne sens plus mes jambes... »
Elle tourna la tête le plus possible pour voir le visage de son amie, du coin de l'oeil. Elle sourit, comme pour lui dire qu'elle n'avait pas peur. Un sourire douloureux, mais un sourire qui se voulait rassurant. La suissesse ferma les yeux.
« J'ai laissé mon ordinateur en haut, murmura-t-elle. J'irais le récupérer tout à l'heure... »
Une conversation normale pour une situation qui ne l'était pas. Linden ne se sentait pas bien et c'était de sa faute. Elle soupira. De toutes façons, elle ne pouvait pas bouger grand-chose sans que ça ne lui fasse mal. Elle ne pouvait donc que parler, pour essayer de la réconforter. Parce qu'elle aussi en avait besoin.
« Tu n'aurais pas… Quelque chose pour ma tête, s'il te plaît ? Le sol est froid... »
Nouveau sourire, pour tenter de la rassurer. Pas sûr que ce soit efficace.
Puis c'était le flou. Prochaine chose dont elle se souvienne, c'est d'une main qui prenait la sienne et d'une voix qu'elle avait du mal à reconnaître qui lui murmurait des mots rassurants. À peine consciente, elle se contentait, comme tout à l'heure, d'enregistrer ce qu'il se passait. Elle entendait, elle comprenait, mais elle ne répondait pas. Pas la force.
Elle ne savait pas combien de temps elle était restée couchée là. Elle luttait pour ne pas s'endormir, mais c'était de plus en plus difficile. Et elle avait de plus en plus froid.
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Lun 25 Juil - 10:42
- Pain all over me. -
Mon esprit était ébranlé. Ce que j’avais fait était impardonnable. Cette vision de loin que j’avais me retournais l’estomac et le cerveau. Les images passaient en boucle et seul quelques détails restaient gravés dans ma mémoire : nos mains qui se séparent, sa voix, la mienne, et nos regards... Pour sûr, j’allais en faire des cauchemars. Mais quoi qu’il en soit, j’assistais au “ rassemblement “ imprévu autour de la victime. Des larmes, de la colère et de la tristesse. D’ordinaire, ce genre de tableau avait de quoi ravis un roi lors de cette guerre, mais là, le niveau était excessivement élevé et moi le premier, je me dégoûtais en voyant ça. J’étais revenu justement pour éviter ce genre de scène, éviter des dérapages qui mènent aux portes de la mort. Ironie du sort n’est-ce pas ? Me mordant une lèvre, je ne supportais plus cette vision d’horreur et quand Hina se remit à regarder sa protégée, je fis demi-tour.
Je courais comme si je voulais disparaitre. Run away. J’espérais effacer le passé, changer le futur. Si seulement j’avais ce pouvoir : ouvrir un portail pour revenir dans le passé et empêcher sa chute. M’empêcher d’entrer dans cette pièce et provoquer le danger de la belle. Et merde... Est-ce une bonne chose que je sois revenue au final ? Je manque de tomber une fois, deux fois... Une troisième même, mais je ne veux pas m’arrêter. Disparaitre, voilà ce que j’aimerais, ne jamais exister à cause de ça. Mon torse me fait mal, ma cicatrice me brûle me rappelant ce que j’ai fait. Merde, je tremble, j’ai peur, je ne suis plus un roi, je suis bel et bien un mortel comme tout le monde.
Me cachant dans des toilettes, je m’appuie contre un lavabo. Reprenant mon souffle, je cherche à oublier, mais mon reflet me renvoie l’image du monstre que je suis. J’écarquille les yeux, je panique, je veux voir autre chose, ne plus être moi. Merde... Où est la sortie de ce monde cauchemardesque ? Je deviens fou ? Secouant la tête, une ultime fois je revois ces flashs qui sont bel et bien des cauchemars désormais et je repense à ce que j’ai vu il y a quelques secondes : ses proches qui la pleure. Remontée gastrique, ma main se pose sur ma bouche et finalement, ce qui devait arriver arrive. Pas besoin de description, si quelqu’un passe dans le couloir, il pourrait aisément entendre le son désagréable que produit ma personne. Je vomis et ai l’impression de mourir. Cette sensation, je m’en souviens comme si s’était hier. Incapable de bouger, juste ressentir son corps nous abandonner... Je manque de m’écrouler sous mon propre poids alors que je continu de recracher le contenu de mon estomac. Odeur nauséabonde, vision dégueulasse, le tableau n’est pas très reluisant.
Le temps passe, et dehors, je crois enfin entendre une sirène, mais je n’ai pas le courage d’observer depuis la fenêtre. Je me contente de rester difficilement debout. Tremblant comme un handicapé en rééducation, je marche jusqu’à mon lit avant de m’y écrouler. Oublier... Il faut oublier. Mais comment ? Le sommeil ? Impossible. J’ai besoin de parler. Saisissant doucement mon portable donc, je contact Kiba en lui demandant de vite venir. Peu importe où il est, vu le message que je lui envoie, il va vite débarquer. Assis sur le lit, je joins mes mains et réfléchis essayant de faire de l’ordre dans mon crâne. Que dois-je faire ? Me dénoncer ? Me cacher ? Je dois apaiser ma conscience, estomper cette douleur, mais pour l’heure, il me faut savoir comment va Ambre. Ainsi donc, je sais d’avance ce que je ferais demain, force en moi ou non : trouver son numéros, me renseigner sur son état ou l’endroit où elle est. Tout ça, en supposant qu’elle soit pas morte... Cette simple possibilité me glace le sang et fait recommencer de nombreux tremblements. Merde, merde...
“ Pardonne moi... “
Je murmure à moi-même comme si j’espérais que ces mots arrivent aux oreilles de la miss. Une goutte d’eau tombe sur mes poings. Hein ? Une deuxième et encore d’autre. It hurt. La soirée ne s’annonce pas joyeuse... Ni le reste des jours à venir. Je le savais pourtant : ce sont ceux qui tirent qui doivent être prêt à se faire tirer dessus en premier. Prendre le rôle de roi avait des conséquences, mais jamais je n’aurais imaginer en arriver là. Cruel, the world is cruel...
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Mar 26 Juil - 11:24
Everything will be okay … I hope.
Un léger son s'échappa de la gorge d'Ambre. Elle venait de dire le nom de l'américaine, d'une voix fragile, si fragile, que cela effrayait la désignée. La première fois qu'elle l'appelait d'une voix aussi faible, presque inaudible à ses oreilles … Une voix tellement différente de ce à quoi Linden était habituée. Joviale, enthousiaste, allant parfois même dans les aigus, au point que ses oreilles criaient au supplice. Et maintenant, sans force, désarmée. Vide, presque. Transparent. Disparaissant dans un soupir. Cette simple pensée effrayait Linden en son fort intérieur, mais elle restait interdite, mordant sa lèvre inférieur. Jusqu'au sang, en fait. Elle ne mesurait même plus elle-même sa propre force, tendue, prise de panique, tentant de maîtriser cette même émotion. Ainsi une minuscule goutte de sang se forma sur sa lèvre. La Lowenthal voulut rassurer la suissesse. Que tout allait bien se passer. Que tout irait bien, et redeviendrait comme avant. Que, comme avant, elles feront des misères aux Jupiters, aux Mercuries ; qu'avec toutes les roses, elles mettront enfin un terme à cette guerre des sexes. La rassurer, lui donner espoir… Et peut-être, se rassurer elle-même, et se dire que ce n'était une épreuve comme une autre. Elle voulut lui sourire, un sourire différent de tous ceux qu'elle était habitués à faire : que ce soit un sourire mauvais, un sourire moqueur, un sourire amusé, souvent pour le malheur de ses ennemis. Elle voulait faire un sourire rassurant, réconfortant, qui n'apportait pas de la peur ou un mal être chez les autres, mais une certaine chaleur, qui pouvait mettre du baume au coeur. Mais ce que sa cadette lui répondit la figea, avant même qu'elle put espérer prononcer ces mots réconfortants, et laisser se dessiner sur ses lèvres ce sourire si rare, si inhabituel.
Ses jambes ne répondaient plus.
Des mots simples, qui pesaient bien plus qu'ils ne semblaient, dans cette voix si faible. Des mots qui pesaient si fort que Linden sentit ses épaules s'alourdir considérablement en cet instant. Elle voulait éviter d'y penser, mais le pire revint au galop dans son esprit. Et cette fois-ci… Il y restait, inexorablement. En même temps, Ambre souriait. Pourquoi tu souris ? Tu comprends pas dans quelle situation tu te trouves ? … Linden sentit sa gorge se nouer. Pourquoi elle souriait ? Essayait-elle de rassurer l'américaine ? Quel intérêt ? Ce n'était pas un sourire qui allait la rassurer, voyons … Pas quand elle était déjà voilà bien couverte de sang, et qu'en plus, elle lui annonce quelque chose de bien plus inquiétant. Non, cela n'était particulièrement efficace. Certes, elle souriait. Elle semblait toujours d'humeur – à moins qu'elle ne pouvait avoir conscience de la situation dans laquelle elle se trouvait. Mais ce sourire, si propre à Ambre, ne ferait plus jamais le même effet, aussi exaspérant cela pouvait-il sembler. A partir de cet instant, il ne pouvait qu'être le sombre souvenir d'une chaleureuse période. Le modèle réduit caressa la joue de la suissesse du revers de la main, évitant d'entacher de sang son visage plus qu'il n'était déjà abîmé. Elle essuya quelques gouttes qui s'étaient formées et commençaient à couler. Finalement, Linden n'osait quoi dire. Elle laissa simplement quelques larmes couler sur ses joues, et sa lèvre saigner légèrement. Elle ne voulait pas mentir. Elle ne voulait pas mentir, et dire à Ambre que, si elle ne sentait pas ses jambes, c'était simplement dû à la douleur. Non. Elle même n'y croyait pas. Comment pouvait-elle bien dire quelque chose qu'elle même ne croyait pas ? C'était un fait … Elle a pensé au pire. Il restait. Ce n'était pas pour rien, qu'il restait : car il était probable, bien trop probable pour qu'elle se mente à elle-même, et donc aux autres. Alors elle restait silencieuse, le visage presque inexpressif, observant celui de la blessée. Elle voulait s'assurer que ses yeux bleus gardent une certaine lueur.
Mais alors qu'elle s'inquiétait, ce qui était rare chez elle, sa cadette se mit à parler de son ordinateur, abandonné à l'étage, et qu'elle comptait le récupérer. Chose qui étonna Linden, mais qui l'exaspéra également, comme à l'habitude d'Ambre. Ainsi elle fut prise d'un léger rire, notamment nerveux. Elle eut un sourire, léger. Blessé. Meurtri à l'idée de ne pas pouvoir lui répondre quelque chose comme « Dépêches toi de le faire, alors, histoire que tu me lâches enfin », ou bien « T'es stupide ou quoi de l'avoir oublié ? », comme à son habitude, sur un ton presque blessant par simple système de défense contre toute affection.
« Qu'est-ce que tu racontes … Ambre, t'es mal partie pour le récupérer tout à l'heure, là ... »
Nouveau rire, qui s'acheva lorsque celle-ci lui demanda quelque chose pour sa tête. Ah, forcément oui … Le sol ne risquait pas d'être confortable, oui. La Lowenthal jeta un coup d'oeil autour d'elle. Elle avait retiré son blazer, celui-ci était alors déjà couvert de sang. Elle n'avait pas grand-chose sur elle qui serait efficace pour la mettre à l'aise. Sauf son sac, quelques mètres plus loin. Serait-ce assez ? Il était particulièrement agréable au toucher, et ne contenait rien de dur, à sa connaissance. Cela suffirait, peut-être. La naine se redressa alors en vitesse, et, alors qu'elle allait récupérer son sac et son casque au passage, elle vit Hinamorie, choquée, plus loin. Elle avait vu. Elle se couvrait la bouche, étouffant un cri. La reine des Saturns, colocataire avec Ambre. La reine, qui prenait soin de chaque membre de son groupe ; leur aînée à toutes sous son aile. Celle qui, sans aucun doute, était la plus accablée de responsabilités. Et voilà qu'une nouvelle source de responsabilités, de stress s'ajoutait, lui retombait dessus telle une épée de Damoclès.
Alors que Linden revenait avec son sac, Hinamorie avait, pendant ce temps-là, accouru vers Ambre, pris sa main, et tenta de la rassurer, de la réconforter. Fondant en larmes. Une vision qui irritait Linden. Même pour la cheffe, c'en était trop. Même pour la cheffe, cette situation était insupportable. Et cela frustrait la blonde, la frustrait de n'être capable de pouvoir régler le souci, là, maintenant. Elle fronça les sourcils, tourna la tête vers le sol en s'arrêtant quelques secondes. Elle poussa un grognement, puis soupira. Ce n'était pas le moment de s'énerver. Après ça, elle aurait tout le temps pour cela. L'important était Ambre.
Elle s'avança alors en vitesse vers la blessée, et plaça le sac en dessous de sa tête, délicatement, essayant de ne pas lui faire de mal.
« Désolée … J'ai pas mieux. »
Peu après, elle entendit au loin le son de sirènes. L'ambulance était arrivée. D'ici peu de temps, ils prendront Ambre avec eux, en urgence. D'ici peu de temps, l'état d'Ambre s'améliorera. D'ici peu de temps l'on saura si son état sera tel que Linden l'a imaginé … Souriant faiblement à Hina, lui signalant par celui-ci qu'elle irait d'elle-même chercher les secouristes, elle se releva de nouveau pour les retrouver. Cela ne prit longtemps avant qu'elle prit contact avec eux, avant que ceux-ci ne la suivirent jusqu'au corps meurtri de la suissesse, avec Hina à ses côtés. Le son des sirènes retentissaient. A moins que cela n'était que dans sa tête ? Toujours est-il que le son, répétitif et perçant, se gravait dans son esprit. Dans sa mémoire. Elle s'irritait au fur et à mesure. La sirène continuait de retentir dans sa tête, et, plus cela continuait, plus elle n'en pouvait plus.
Très vite, ils mirent Ambre sur un brancard, Hina à ses côtés. Linden restait à proximité, mais eut un moment de réflexion. Elle voulait y monter aussi, mais elle revint sur sa décision. Il y avait déjà Hinamorie, et cela semblait suffire amplement. Bien sûr, elle s'inquiétait. Mais elle avait le sentiment qu'elle avait autre chose à faire, tout comme le fait de les suivre à l'hôpital risquait de finir très mal. A cause de cette sirène. Si irritante. Si frustrante, lui rappelant dans un chaos impossible ce sentiment de frustration intense.
Ah, oui. Il y avait bien quelque chose qu'elle pouvait faire.
« Hinamorie, commença-t-elle. vas-y sans moi. J'ai quelque chose à faire … C'est important. Un faux sourire se dessina sur ses lèvres. Prends soin d'elle. Même si je pense pas avoir besoin de le dire. »
Puis elle tourna le dos, s'avançant vers le bâtiment duquel Ambre est tombée. Son sourire s'effaça, tandis que son regard se durcit. Un regard presque meurtrier, haineux. Elle était en colère. En colère contre quiconque aurait pu être la cause de sa chute, celle-ci n'ayant pu le faire seule. Mais plus que tout, en colère contre elle-même, incapable.
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Mer 20 Juil - 13:46
