Journée jouissive. Oh ça ouais. Déjà, je me suis levée vers.. Hm, 12h00 ou 12h30, quelque chose comme ça. J'ai séché tous les cours de l'après-midi. Et justement pour aller observer un de mes petit plan se faire tranquillement mais aussi pour aller nager dans l'endroit le plus merveilleux qu'il puisse exister : La piscine. J'avais passé une superbe journée. Alors, en premier était une petite farce, rien de bien méchant, à la cafétéria. Si seulement ceux qui y ont mangé savait ce qu'il y avait à déguster ce midi.. Déjà que c'était pas du grand art culinaire mais là.. Pour moi c'était un chef d'oeuvre ! Un festin de roi pour mon esprit ne demandant qu'à exprimer ses enfantillages. Les pauvres élèves.. J'aimerais beaucoup les croiser demain dans les couloirs, à faire la queue pour aller aux toilettes ou aux douches. Mh.. Rien que d'y penser j'en frissonne d'impatience et surtout, j'en ris énormément. Heureusement que j'avais piqué un peu de fric à un élève la veille et que j'ai été manger dans un fast-food non loin de Sei.
Quant au reste de l'après-midi, c'est simple, j'ai nagé pendant au moins trois bonnes heures. C'était si bon de sentir ses membres tout léger dans l'eau. Je me sentais si bien. J'aurais tellement aimé y rester pour toujours. J'aurai put. Une mort dans l'eau est la meilleure qu'il puisse exister. Dans cette substance si pure -malgré le chlore-. J'y ai pensé en plus de ça. Un suicide dans la piscine de l'établissement. C'était sûr qu'on ne prendrait pas ça pour une simple envie de mourir mais certainement d'un meurtre fait par un homme. Puis.. C'est avec dégoût, alors que je retournais à mon apnée sous l'eau, que j'ai repensé à mon passé. A mon frère. A ces deux garçons maintenant morts. A mon séjour dans l'asile. Mais surtout.. A ma toute première crise de folie. A ce don, ou cette malédiction qu'est la schizophrénie. Je dois avouer que depuis ce fameux jour, dans cette fameuse ruelle, je ne vie que pour ma maladie. Nombreux sont ceux qui seraient déjà de l'autre côté à cause d'elle. Et c'est compréhensible. Quand ça se déclenche, le monde est nouveau. Il est, pour ma part, à présent plus beau. Couvert de rouge. Et par-ci, par-là, se cachent ou au contraire se montrent, des choses. Des objets inconnus, des animaux étranges, et quelques fois des trucs à l'apparence humaine. C'est indéfinissables car ce n'est pas humain. Tout se déforme dans ma tête, et c'est là que je pète un câble. Enfin.. Heureusement pour certains que certaines crises ne sont qu'hallucinations. Autrement, on retrouverait beaucoup de gens ensanglantés, voir morts. Oui, quand la folie s'installe, homme ou femme, je ne fais plus la différence. Je suis une autre personne. Mais j'aime ça. C'est donc ce moment que mon esprit à sélectionné alors que je comptais être en paix dans l'au-delà. Quel sadique mon cerveau ! C'est bien ce qui m'a tiré de mon envie de mourir. Car.. Je me suis souvenue que la vengeance n'était pas accomplie. Ils doivent tous payer, être éradiqués de cette foutue planète, tous autant qu'ils sont. Et en premier mon putain de frère.
Enfin. Après ce moment de nostalgie, je suis sortie de l'eau pour me sécher et rejoindre ma piaule. C'est ainsi que m'est venue la meilleure idée du siècle. Pourquoi ne pas aller s'amuser ce soir, au bar d'à côté ? C'est vrai quoi. Jusque là, les seules fêtes où j'avais daigné aller était de petites soirée entre filles. Une bonne cuite hors de l'école me ferait un bien fou ! Et surtout, cette journée se finirait d'une telle beauté. Allez hop ! C'est partit.
Je me déshabille sans pudeur dans la chambre B-3. Laisse mon maillot de bain en boule et tout mouillé sur ma couette sèche. Attache mes cheveux verts en un chignon puis me mets à fouiller dans mon placard. Quel bordel ! Faudrait que je range un coup, juste pour voir comment c'est une armoire bien rangée.. Mais c'est pas pour ce soir en tout cas. Je cherche un peu dans mon dépotoir quand je tombe soudain sur une ancienne robe offerte autrefois par une tante. Ma tante préférée, d'ailleurs. Ça remonte à drôlement loin le temps où je la mettais. Je la prends et me place face au miroir avec le vêtement devant moi.
« Mh.. Je vais mettre ça pour ce soir. »
Alors, toujours nue, j'enfile un boxer noir. Non pas de strings, ça fait si aguicheuse. Et j'suis pas une prostituée. J'suis pas une Coeur. Après j'enfile un de mes nombreux soutient-gorge noir. Et à présent, la robe. Elle est plutôt sexy, ça c'est sûr. Un petit vêtement à bretelles fines, mettant en évidence mon décolleté peu garni et s'arrêtant au milieu de mes cuisses. Une robe tout à fait simple en fin de compte. Simple et grise. A ça, j'ajoute une veste en cuir noir customisée de petits clous sur tout les bords externes de la veste. J'enfile des Rangers basses et noires, volées un peu plus tôt dans la journée, puis détache mes cheveux. Je les brosse, les sèche, puis les mets correctement en place. Pour finir, un simple coup de mascara sur les cils et voilà. Je suis prête. Toutes ces préparations car je suis quand même une fille. Je dois prendre le temps de me faire "belle".
Me voilà maintenant devant le fameux bar. Ça ressemblait un peu plus à un night-club qu'autre chose en fin de compte. Et c'est pas pour me déplaire. J'entre et remarque que l'ambiance n'est pas encore d'actualité. Juste quelques jeunes en groupe qui rigolent. D'un côté, il n'est que 23h45. Je me pose sur un divan face à une table basse. Mon regard rouge et pas très sympathique se pose sur le serveur, comme pour dire "bouge ton cul et viens prendre ma commande". Celui-ci s'empresse donc de venir. Je demande une simple bière. Je voulais tenir un minimum, quand même. Il repart puis revient quelques minutes plus tard avec mon verre et le ticket de paiement. Je le paye maintenant, au moins c'est fait. Puis il me laisse enfin seule. Je prends une gorgée de ma boisson puis regarde vers la porte, espérant que le peuple arrivera d'ici peu de temps. Je veux m'amuser ce soir.
Invité
Jeu 6 Sep - 9:27
Let’s have fun ♪
I hate mornings
8 heures 10.
Le réveil sonne. Mais pourquoi sonne t-il ? Je ne me souviens pas l’avoir réglé pour que ça se passe. Je m’étire longuement, bâillant à en déboiter ma mâchoire. Aucun bruit dans la chambre à part un ronflement incessant. C’est sans doute May qui fait un raffut pareil. Ça ne m’étonne pas d’elle. Je m’assois et jette un coup d’œil autour de moi. Les deux autres lits sont vides. Leurs occupantes sont sans doute en train de vagabonder dans les alentours. Je me rallonge. Je n’ai pas encore envie de me lever. Surtout vu l’heure qu’il est. Je ferme mes yeux et me rendors. Un bruit me maintient éveillé. J’entends quelqu’un qui sort. May est partie. Je suis à présent seul dans la chambre. J’aime bien être seul, pas vous ? On peut faire plein de choses quand on est tout seul. Sauf que moi, je vais m’adonner à une seule et unique activité pour le moment. Ouais, je m’abandonne et me perd dans les tréfonds du sommeil.
12 heures 27.
Maudit soit l’inventeur des téléphones portables. C’est vrai que c’est souvent fort utile. Mais quand ça sonne pendant que l’on est en plein sommeil, franchement, c’est pas terrible. J’envoie bouler ma couverture loin de mon pieu et choppe l’appareil que je porte à mon oreille. J’attends. La sonnerie me dérange abominablement. Et merde, si je décroche pas aussi… *Tip* « Quoi bordel de merde ? » J’entends la voix de May. « Non rien, je voulais juste savoir si t’étais réveillé ou pas. ♥ » Facepalm… Je vais la tuer c’te gosse. « Va te faire foutre. » Je raccroche. Sérieux, c’est fou comme elle aime me faire chier cette gamine. J’me demande comment je fais pour la supporter. Je suis clairement surhumain. Je jette mon portable au fond du lit et je me remets à baver sur mon traversin que je serre contre moi. Il serait peut-être temps de sortir du lit, hein ? Qu’en penses-tu Flippy ? Ouais, vaudrait mieux. Et tu ne rêves pas, je me parle bien à moi-même. Je m’ôte de mon matelas et prends mes affaires de toilette. Il est temps de me laver à présent. Ouais, histoire de pas sortir sale, m’voyez ? Je n’oublie surtout pas d’ouvrir la fenêtre afin d’aérer la pièce. C’pas que ça sent le fauve… Bref. Et je pars en direction des douches, tranquille pépère.
13 heures 04.
Foutre ciel, c’que ça fait un putain de bien de se doucher à cette heure-ci. Faut dire, y a absolument personne entre douze heures et quatorze heures dans les dortoirs. Soit ils sont à la cantine, soit ils vagabondent on ne sait où. Et on ne veut pas savoir où, croyez-moi. Je reviens dans ma piaule et regarde autour de moi. Mmh. Il y a un bordel monstre. Mon côté maniaque prend le dessus. Je range tout. Même ce qui n’est pas à moi. Et je n’oublie pas de voler quelques petites choses en passant. Si vous pensiez que toutes les filles n’étaient pas bordéliques, détrompez-vous. Parce que dans ma chambre, je suis le seul mâle. Autant certains pourraient s’en réjouir, autant c’est loin d’être mon cas. D’un côté il y a May. De l’autre il y a deux inconnues qui ne me font absolument pas envie. Triste vie, je vous l’assure. Quand tout est bien en ordre, je pars prendre une autre douche… Ouais, parce que mine de rien ça fait transpirer tout ce rangement. Et puis, comme je ne sais pas quoi foutre, ça me fait également passer le temps. Je sais ce que vous allez vous dire. Que je suis un sale flemmard qui ne veut pas sortir de sa chambre. Et sachez que je m’en tamponne la nouille avec une pelle.
22 heures 42.
Allez, courage. Je traine dans les ruelles plus ou moins étroites de la cité non loin de l’académie. Pourquoi suis-je sorti ? Franchement, je me le demande. Tout ce que je sais, c’est que je devais prendre l’air. Ça fait toujours du bien un bol d’air frais. Je me revois en train de marcher dans la cour… Puis très vite je me suis retrouvé en plein centre ville. Bah, autant en profiter non ? Je m’achète des sushis dans un petit restaurant assez réputé, puis des taiyakis un peu plus loin dans la même rue. J’aime bien manger ce genre de choses. C’est nourrissant et bon. Puis surtout, comme ça, je n’ai pas le ventre vide. La nuit se fait de plus en plus noire tandis que le temps passe. Il doit bien être 23 heures 50 quand je passe devant un certain bar. Endroit qui ne me plaît pas d’autant qu’on y vend des boissons alcoolisées. Ah, ce que je déteste ça, l’alcool. Je vois un grand nombre de personne y rentrer. Je continue mon petit tour.
00 heure 15.
Oh, regardez-moi ça. Ne serait-ce pas la petit Ryuko dans le même bar devant lequel je suis passé à l’allée ? Je suis également à l’intérieur. Je voulais voir s’il y avait du monde. En gros, c’est la faute de ma fichue curiosité si je suis ici. Je commande deux bières au comptoir, paie et me joins à elle avec un large sourire. Dire que cette jeune fille est capable de se plonger dans une rage extrême. Fort intéressant non ? Mais là, c’est plus sa robe qui m’a attiré à elle. Faut dire, quand je la croise, elle est toujours habillée de manière non féminine. Je lui tends la boisson en m’asseyant face à cette demoiselle. « Quel charmant hasard que de se retrouver ici tous les deux. » J’ouvre ma bouteille et bois une fine gorgée. Je ne compte pas finir sous la table cette nuit. Mais je pense que je peux quand même un peu profiter, non ? « Cette robe te sied à ravir au fait. ♥ »
Code by Anarchy
Invité
Mar 11 Sep - 5:47
Why this fake fun ?
Ambiance de merde. Et pourtant il est presque minuit. En belle Cendrillon je devrais m'évader jusque ma demeure où me martyriseraient quelques personnes. Mouais.. J'ai toujours admiré un peu plus la vilaine belle-mère sournoise et méprisante. Pourquoi ? Parce que, elle au moins n'est pas crédule, n'a pas une tête à claques et surtout, elle fait pas la pseudo-gentille pétasse. Qu'est-ce que je l'aime pas cette Cendrillon.. C'est vrai quoi. En y pensant, pourquoi ce sont toujours les gentils qui gagnent ? Et si pour une fois, une unique fois, on changeait les contes et qu'enfin, les méchants gagnaient. On y instaurerait aussi seulement des filles, et elles seraient toutes lesbiennes. Au moins le monde féerique ne serait pas ennuyé d'hommes. D'ailleurs j'y pense.. Pourquoi dans la plupart de nos histoires d'enfants, ce sont les femmes qui passent pour des faibles. Pourquoi le prince Eric de la Petite Sirène ne se retrouverait pas en écume après avoir embrassé cette chère Ariel, laissant ainsi à la demoiselle les jambes humaines. Pff.. Qu'est-ce qu'elles ont toutes avec leurs "princes" ces chochottes ? Moi j'en ai pas et je me porte à merveille ! Enfin, entre quelques bagarres avec ceux-ci, les problèmes de toujours, les hommes avec un tout minuscule h. Et ça me fait encore penser. Pourquoi on dit des Hommes pour définir des êtres humains ? Pourquoi on dirait pas des Femmes avec un grand F ? C'est n'importe quoi. Je pense que nos ancêtres étaient sexistes. Quel monde de Merde, avec un grand M. Mieux vaut arrêter de penser tout court et tuer l'univers, c'est meilleur pour la santé..
Mais pas tout de suite ! Pour le moment je déguste ma bière. Que je pourrais d'ailleurs boire comme de l'eau. Enfin, seulement au goût car même si j'aime pas l'avouer, je suis rapidement et facilement bourrée. Mais là, je bois doucement, comme ça je serais encore sobre un bon moment et puis c'est pas une obligation de boire jusqu'à se sentir parfaitement bien. Je verrais bien au cours de la soirée, avant tout, il faut que je m'amuse.
Ma boisson se vide et il n'est que minuit et quart. Je m'ennuie. Mais beaucoup. Je veux quelqu'un pour me tenir compagnie. Je me lève alors en replaçant la robe et un peu mes cheveux. Le regard toujours rougeâtre et surtout plutôt froid, je scrute les coins de la salle qui s'était un peu plus rempli. A vu de nez, je dirais entre vingt et vingt-cinq personnes qui se sont enfin invités. Et pourtant aucune filles que je connais. C'est pas que je ne veux pas de compagnon mâle pour ce soir, mais un peu quand même. Ça me blaserait un temps soit peu, même si cela pourrait être marrant. Je pose ma bouteille vide sur la table et songe à aller parcourir la pièce quand une tête qui ne m'est pas inconnue s'approche. J'hausse un sourcil puis me rassois lourdement sur le fauteuil en regardant celui qui avançait. Grand, imposant, des yeux dorés et intéressant, cheveux vert, et pour finir un regard plutôt charmeur. Mais il reste un homme. Je le dévisage un peu avec la seule expression de dégoût habituelle face à un mec. Alors non seulement il ose me sourire gentiment, mais en plus il s'assoit en face de moi. Oh non.. Je voulais une fille, pas un gars. Plus de doute, c'est lui, Flippy. J'en avais entendu un peu parlé, qu'il était un sacré don juan. Bon ça va, il a au moins pensé à m'apporter une bière. Je la prends, et en l'ouvrant, le laisse entamer la conversation :
« Quel charmant hasard que de se retrouver ici tous les deux. » Il ouvre sa bouteille, à son tour puis reprend avec un ton qui en disait long : « Cette robe te sied à ravir au fait. ♥ »
J'y crois pas.. Il se vend lui même. On se vante pas de reluquer une fille. Enfin, un mal pour un bien, il a l'air franc ce microbe. Au moins un. Je lève légèrement les yeux en l'air en soufflant un petit merci pour le compliment. Qu'il s'estime heureux, d'habitude ils se prennent une insulte ou une réflexion. Nan, ce soir je voulais passer une bonne soirée, et quitte à jouer un peu avec ce gars.. Je lui mettrais la tête dans les murs plus tard, après la soirée. Je prends une grosse gorgée, les yeux fermés. Que c'était bon la bière.. Je pose ma boisson si gentiment offerte et montre de nouveau mes rubis à l'autre, Flippy. Un nom que je trouve étrange d'ailleurs. Enfin, après les goûts et les couleurs.. Je casse à présent notre silence, pourtant accompagné de musique et tout en le regardant dans le blanc des yeux, lui demande :
« Qu'est ce que tu fais ici ? Je croyais que très peu de personnes étant à Sei venaient là. »
Ok, c'était une question de merde mais bon, je ne savais vraiment pas quoi dire. En tout cas, j'espère que cette nuit s'annonce amusante, même avec ce mec. Au pire, si je m'ennuie de trop, je lui propose un tour en dehors de ce lieu pour ensuite lui exploser la tête et le reste du corps. Au pire des cas.. De toute façon, j'arriverais peut-être à avoir quelques boissons alcoolisées et quelques cigarettes, grâce à lui. Ça, ce serait le pied. J'ai le droit d'en profiter, merde.
Invité
Sam 12 Jan - 4:32
Let’s have fun ♪
I'm gonna drain your soul
Je caresse doucement le verre de ma bouteille. Je ne suis pas fan de l’alcool. Ce n’est pas vraiment le goût qui m’importune, puisque tous les alcools n’en sont pas dotés du même. Mais c’est l’effet qui en résulte sur ma personne qui me déplaît au plus haut point. De ce fait, quand j’en bois, je fais en sorte de ne pas en ingurgiter jusqu’à être complètement saoul. Toutefois, je ne vous cacherais pas que ma nature est bien faite. Oui, je tiens plutôt bien l’alcool. Enfin, je veux dire par là qu’il en faut pas mal pour que je roule sur le sol. Cette caractéristique de ma personne est très utile quand je veux quelqu’un qui me refuse. Il suffit juste de lui donner un peu trop d’alcool. Comment ça c’est du viol ? Ah non, au bout d’un certain nombre de verre, tout le monde est consentant, je vous l’assure ! Mais je ne pense pas abuser de cette charmante Ryuko. Même si sa robe fait d’elle une véritable fille pour le coup. Mmh. Devrais-je le lui dire ? Que, pour une fois, elle est une fille. Parce que d’habitude, elle est plus masculine que féminine. D’ailleurs, ne le penserait-elle pas elle-même ? Ou alors, peut-être est-ce parce qu’elle se pense égale à un homme qu’elle se fait ainsi ? Mais ça, elle ne le sera jamais.
Mon regard s’aventure sur les jeunes personnes dansant un peu partout, que ce soit sur le sol ou sur les tables. Ils sont presque tous mineurs, ça se voit. Les filles sont bandantes ce soir. Je m’en ferais bien quelques-unes. Mes dents agrippent vivement mes lèvres, les tiraillant incessamment. C’est que ça exciterait n’importe quel mâle de voir toutes ces femelles se déhancher sensuellement. Surtout que certaines s’amusent à mouiller leurs vêtements. Au bout d’un moment, la voix de Ryuko retentit et mes yeux dérivent alors sur elle. Ce que je fous ici ? Quelle question idiote. Un léger sourire se forme sur mon visage tandis qu’un ricanement sordide s’éjecte de ma bouche. Je prends ma bière bien en main et la bois entièrement en quelques gorgées. « Tu veux que je te le montre ? »
Sans attendre une réponse de sa part, je me lève brusquement et me dirige vers une jeune fille au hasard. J’agrippe son bras et la tourne vers moi, puis je dépose mes lèvres contre les siennes tout en la collant bien contre mon corps. Elle se débat légèrement et se laisse finalement faire, en répondant même à mon baiser. Nos langues viennent lentement s’y mêler tandis qu’elle passe ses bras autour de ma nuque, me grimpant presque dessus. Un homme se lève soudainement en gueulant et décolle la miss de moi. Je passe ma langue sur mes lèvres en le fixant. Son poing arrive contre ma joue, je ne bouge pas. « Tu sais que même de la merde mal chiée a plus de force que toi ? » Je le soulève et le jette sur une table. Il ne revient même pas vers moi. Il part avec sa pute qui me fixe avec envie. Elle m’aurait bien sauté. Mais elle ne verra pas ma queue. Dommage, hein ?
Je retourne tout sourire m’asseoir face à Ryuko, puis la regarde en rigolant. « En gros, si je suis ici, c’est parce que je n’ai rien d’autre à faire et que je m’ennuie. Cela te va ? » Je ne pense pas qu’elle l’avait deviné. Elle s’est sans doute dit que je voulais baiser et que je venais donc draguer ici. Sauf que, draguer, c’est pas mon truc du tout. Je n’aime pas énormément devoir séduire quelqu’un pour ensuite me faire cette personne. Je préfère largement faire du rentre-dedans et si ma cible est d’accord, hé bien.. Je rentre dedans. C’est aussi simple que ça.
Mon fonctionnement a toujours été très simple. Quand je veux quelque chose, il faut que je l’aie sans avoir à faire quoi que ce soit pour l’obtenir. Je n’aime pas faire des efforts. C’est comme ça. J’attrape une clope et la fous entre mes lèvres, puis l’allume en la tirant un peu. Je n’en propose pas à Ryuko. La bière sera sans doute la seule chose qu’elle aura de moi cette nuit. Je me lève et me dirige au bar. Je commande une bouteille de vodka et je prends un verre. Puis je reviens à la table. Je pose le tout sur l’étal, puis la fixe pendant quelques instants. « Et. Je voulais savoir. Qu’est-ce que tu fous en robe ? Ca fait bizarre, toi qui es toujours en vêtements plus ou moins masculins et là.. Non. Une robe. Puis, une robe assez. Erm. Tu vois quoi. Qui veut dire ‘Regarde comme la marchandise est bonne’. Donc ça fait doublement plus bizarre. Tu comprends ? » Je me gratte la joue et me sers un verre de vodka en suivant. Cul sec. J’en sers un autre et la regarde. « J’hésite à te donner celui-ci. Le devrais-je ? »
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Lun 3 Sep - 12:31
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