Ta nouvelle vie s’emblait entièrement te satisfaire. Cette sensation d’être plongée dans son monde, où les semblables ne jugent pas et agissent de la même façon que vous. Oui, tu aimes te savoirs cette fois-ci normale. Vous n’êtes pas tellement nombreux, juste un Pensionnat, mais quel bonheur cet endroit. Et pourtant, une chose à laquelle tu ne t’attendais pas se produisit. Ici, tout le monde possède son sale caractère, et la violence dépassait parfois tes limites. A tel points que tu as apprit, là où l’on t’a y toujours appris l’inverse, à dépasser les tiennes.

Ainsi, dans le couloir de Sei, tu te balades tranquillement, une part de pizza bien odorante en main. Elle est chaude à souhait, tu n’oses pas encore la diriger vers ta petite bouche qui pourtant, salive bien discrètement. L’odeur du saumon s’écoule jusque sous ton nez. Quelle horrible sacrilège. Cette garce de nourriture commence en plus de cela réchauffer trop fortement ta main. Et puis merde. T’as résistance ne fonctionne plus. Tu la dirige vers la caverne d’alibaba et croque dedans ce qui te vaut un long filet de fromage le long de tes lèvres. Un long filet brûlant. L’incendie est déclaré. L’intérieur de ta bouche prend feux. Tu ne pestes pas car tu ne peux pour le moment pas, mais le rouge te monte aux joues et tes yeux s’humidifient. Tu l’avales quand même car là, il n’y plus vraiment de solution.

Sans paniquer mais d’un pas bien décidé, tu t’élances vers la première personne et te saisis de ta bouteille. Tu t’en fou de savoir s’il est d’accord ou non, il y a urgence. Tu ne sens plus ton palet. Ou peut-être le sens tu trop pour pouvoir t’en rendre compte. Dans les deux cas, tu ouvres de nouveau la bouche et avale gorgé sur gorgé pour pouvoir apaisé la brûlure. Sauf que, tu ne t’arrêtes quand l’eau ne s’afflue plus. Vide. Le palet te fait encore mal, mais jusqu’à demain tu le sentiras, et tu le sais. Chaque fois que la pizza à tendance à être bouillante, il t’arrive les même bricole.

« Scuse, tiens. »

Pas sur qu’il en veuille encore étant donnée que celle-ci est vide mais comme toi non plus, autant qu’il récupère ce qui l’appartient. Tu vois un bout de Saumon dépasser légèrement de la part de pizza. Pile à l’endroit où tu as mordu. Cette saleté n’est pas venue avec le morceau alors que c’est presque la meilleure partie. Avec tes dents tu t’en saisit et le mange. Ce petit goût sucré et fumé de ce poisson à la chair grasse. Ce que tu l’aimes. Tu l’aimes tellement que tu as oublié la personne en face de toi. Tu l’as déjà vu. Comment il s’appelle déjà ?

« Blaze, c’est ça ? »

C’pas japonais comme nom. Il a pas vraiment une tête de Japonais non plus. C’que tu sais, c’est qu’il à une tête de Chiméra. C’dommage qu’il ne soit pas du sexe féminin par ailleurs. Non, tu n’es pas lesbienne, mais le recrutement est toujours bon. N’aurais ce pas été un endroit et un moment approprié pour ? Mais tu n’es pas du genre connasse. Non, les poufs très peu pour toi. La preuve par tes vêtements d’ailleurs. Un Tee shirt kaki un peu trop court. Une fois de plus ta peau laiteuse apparaît. Il a aucune force ce haut, il est juste court. D’ailleurs , on peut apercevoir en dessous de tes bras, si tu les lèves, une partie de ton soutiens gorge noir à dentelle. Noir comme le pantalon que tu portes. Tu t’empêches de manger pour pouvoir dire ce que tu avais en tête.

« Je te refilerais une bouteille. »

Parce que tu avais tout de même un minimum de tenu. Aujourd’hui certes tu avais été prise au dépourvu. Bien sur, si ton offre venait à être renvoyé, tu n’étais pas sur de tenir très longtemps sans faire usage de la manière forte. Comme si tout tourne au rodéo, tu as prit le pli de suivre le rythme endiable de ses âmes tourmentées et violentes. Bienvenue en Enfer.♥

« Mais je partage pas la pizza. »

Impossible de faire ce partage. C’était contre nature et personne n’y pouvait rien. D’ailleurs, maintenant que tu t’étais bien brûlée, que tu allais avoir mal pour avoir osé manger la pizza lorsqu’elle ne voulait pas, tu peux à présent la déguster. La température est bonne.

Ta bouche toujours aussi vorace et affamée, se permit de manger un autre morceau de la pizza qui finalement se mit à réduire rapidement sa taille. Trop bon. Que c’était trop bon ces conneries aux calories disproportionner. Tu aurais pu te contenter d’une pomme. Comme on dit, cinq fruits et légumes par jours. Mais bien sur que non. Comment résister à cette envie subite de Pizza au Saumon ? Depuis ce midi, tu n’avais rien dans l’estomac, alors une pomme n’aurait pas suffit. Tu ne respectes pas les lois. Tu les fais. Tu ne respectes pas les horaires. Tu les choisis. Ce pourquoi tu ne mangeais que maintenant. Mais selon tes sentiments il t’arrivait de ne pas vouloir manger de l’après midi. Voir même du soir. Tellement irrégulière. Comme tes sauts d’humeur.

« Ah ouais. Keel. »

La prochaine fois que tu voulais faire ta science infuse, retiens le prénom plutôt que le nom. Ca te sera certainement plus utile. D’un autre côté faire emploie du nom donnait une certaine valeur de respect…Qui n’était visiblement pas apparente dans cette scène. D’ailleurs, où es ce que tu avais entendu ce nom ? Aucune idée…Ah si, tu l’avais certainement entendu lorsque quelqu’un l’avait interpellé. Étonnant que cela t’ai marqué. Ca n’avait rien de plus attrayant qu’autre chose.

« Nana. »

Un mot, quatre lettres, le reste, nul besoin de le retenir. Puis tout le monde t’appel ainsi, nul besoin d’en savoir plus. Ca arrive même aux prof. D’où vient ce surnom ? Tu n’en sais pas vraiment l’origine. C’est une simple réduction de ton vrai prénom, alors peut-être n’y a-t-il pas d’histoire à cela. « Nana-chan » est il plus simple à dire pour un enfant que « Nanami-chan » ? Tu doutes de la réponse. Les gens glissent souvent vers la facilité. Peut-être es-ce la l’origine de ce surnom qui te convient parfaitement.

« Une bouteille ou non, les bons comptes font les bons amis comme on dit, non ? »

Tu ne te laisses pas facilement prendre. Dans ce lycée, on peut vouloir ta mort pour rien, alors ne dérapons pas avec une bouteille, hein ? Puis tu fonctionnais ainsi, voilà tout. Bon, évidemment, tu n’allais pas forcément le recroiser dans la journée. Très peu de chance et la bouteille risquerait de traîner dans ta chambre alors hors de question. Autant lui rendre ce qui lui est dû à la suite de l’achat. C'est-à-dire dans la soirée étant donné que tu irais acheter une pizza.

« Tu es dans quel dortoir ? »

Devais tu préciser que tu ne lui voulais pas de mal pour pouvoir avoir ce que tu souhaitais ? Il est vrai que croiser quelqu’un au coin d’un couloir et lui demander sa chambre sans se voir livrer d’autre information pouvait sembler louche. Il fallait se décider à en dire plus avant une quelconque réaction de recul.

« Je n’ai pas l’intention de te tuer dans ton sommeil. Ce soir je sors. J’en profiterais pour venir te porter ta bouteille. Le soir y a du monde dans ton dortoir, non ? »

On n’était jamais sur de rien ici. Les gens sont comme des délinquants qui sortent sans vraiment avoir en tête l’idée que le sommeil est réparateur et primordiale au corps. C’est pourquoi il est récurrent d’avoir, en soirée, certains dortoirs vides. Malgré les règles. Pas la peine d’ajouter plus de détails, non ?

« Tu veux peut-être autre chose que de l’eau ? »

Pas du genre avare, sauf pour les pizza, tu ne vois aucun problème à devoir prendre une boisson sucré à ce jeune homme qui avait très bien réagit à ton vole. C’était l’imite étrange d’ailleurs. Ah ! Maintenant que tu te remémorais la scène, il te semblait avoir vue, en l’espace d’un brève moment, quelques traits tirés par le mécontentement sur son faciès. Mais son esprit de canalisation semblait plutôt contrôlé.

La pizza, n’étant pas finie, tu en remangeas un bout. La croûte se rapprochait à grand pas. C’était la fin, bientôt. Qu’elle triste nouvelle. Tu en étais profondément attristé. A ce soir le prochain plaisir.

Tu avais beau continuer à l'observer, chacune de ses réactions, chacun des battement de cils, tenter d'observer sa gorge, puis finalement ses mains , son regard, ses lèvres. Il ne démontrait aucune réelle sympathie à ton égard. Après tout, n'était ce pas normal , non ? Mais ce n'était pas de l'agacement à l'était pur. Ces traits n'étaient pas vraiment crispé. Il semblait plutôt lassé de t'entendre jacasser et de vouloir lui rendre son bien. Si tu avais pris garde à ses réactions bien avant, peut-être te serais tu rendu compte qu'il n'y tenait pas tellement et qu'il souhaitait retourner à sa solitude. Mais tu n'étais pas comme ça. Tu n'étais pas du genre à aller dans le sens du poil de ton interlocuteur alors tu te contenta de l'observer lui, entièrement, avec ton regard félin amusé.

Ce soir il était donc bien à ta disposition. Comme celui-ci s'en fichait, tu dois bien avoué que toi aussi tu commençais à t'en moquer légèrement. Il est vrai que tu aurais préféré lui rendre en main propre , ce qui fera certainement ultérieurement , mais s'il n'avait pas été là, il y aurait tout de même eu quelqu'un à partir d'une certaine heure et tu aurais demandé à ce que celle-ci soit déposé sur son lit. Et si par malheur la boisson n'était pas arrivé à bon port, tu aurais régler le compte au traitre.

«  A4 ? Ok. On se recroisera surment ce soir là bas alors.  »

Mais la A4, il ne fallait pas que tu oublies d'y passer. Ou plutôt , il ne fallait pas que tu oublies de quelle chambre il s'agisse. Pour cela, tu glissa ta main dans tes poches, maintenant que tu avais les mains libres, rien ne t'empêchait de prendre le crayon qui y était glissé. Tu le sortis. Tu l'attrapas de ta mains droite où tes doigts semblait armée de bagues , c'était évident , tu étais droitière comme une grande partie de la population. Tu tendis ton poignet gauches sur lequel tu écris A4 suivit du prénom Keel en japonais. Comme ça, tu étais sur de ne pas avoir de doutes et de ne pas chercher trente ans dans les couloirs en faisant du porte à porte comme une vulgaire démarcheuse de produit très souvent inutiles à la société.

Boissons vital, incolore , inodore , qu'utilisait 99% de la population buvait. Il était d'ailleurs conseillé d'en boire un litre. Comme mangé 5 fruits et légumes par jours. Mais qui y pensait réellement ? Cela avait il une réelle importance dans le quotidiens ? Après, tant pis pour lui s'il ne voulait pas prendre autre chose. Il en avait eu l'opportunité. Cela voulait il dire qu'il était quelqu'un de juste ? Il fallait avouer que cela t'étonnerait beaucoup , ce pourquoi tu préférais ne pas te baser sur un propos. Cependant, sa façon d'agir n'empêchait pas de livrer certaines informations. Il est vrai que tu ne connaissais pas beaucoup de monde et ne savais encore faire la distinction entre les personnes appartenant à certains groupes mais n'étant ni agressive, ni dédaigneux, tu te demandais s'il n'étais pas des gypsie ou chimeras.

«  Gypsie ou chimera ?  »


Qu'elle manie de pensée que les personnes ont ces dont d'extra lucidité et peuvent bien savoir de quoi tu veux parler. Ton regard se posa sur une des personnes qui vint de passer avant que ta main ne vienne passer son ton bras , plus précisément sur ton tatouage représentant un scorpions.

«  Ton groupe je veux dire.  »

Pas celui du voisin bien sûr. Mais il n'était pas assez con pour dire le groupe de la personne qui vient de passer. Quoi que cela aurait probablement donné un peu de piment à cette conversation quasiment banal. On croise quelqu'un, on lui parle comme si on se connaissait depuis des années sans une injure, sans un coup bas, sans coups violent. C'était...Pas désagréable mais presque angoissant.

Arrivée en retard en cours, les profs était habitué. Mais tu devais encore retourner chercher ton sac devant ton casier, faire un détour au toilette pour aller boire quelques gorgées d'eau et ensuite filé à ton cours qui entre temps auras certainement déjà commencé depuis au minimum 5 minutes. Ca ne te dérangeait pas non plus et tu te demandais s'il allait te jeter de la classe. A espérer que non. C'est pourquoi , dès que tu auras ton information, tu t'empresseras de laissé ce gentil pion afin de pouvoir retourner à tes activités. Ou la prochaine.

« Tu veux peut-être autre chose que de l’eau ? »