Ce fut une journée très mouvementée et forte attractive. Il n'y avait rien de plus drôle que la guerre: c'était une façon de profiter pleinement de la vie, de laisser parler sa créativité. Ce n'était pas qu'une simple broutille locale. La haine animait les consciences et amenait à la plus fabuleuse des constructions. Tous pensaient que seul l'amour et l'optimisme pouvait bâtir le meilleur mais à mes yeux c'était faux. La négativité avait sa valeur en ce monde, elle m'avait établie une réalité dans laquelle je pouvais vivre. Elle me rendait fort et efficace au sein de mon groupe. Bref j'étais d'humeur à ajouter mon grain de sel. Je ne voulais pas que les filles me prennent pour un dégonflé. Il fallait que je m'active plus que cela, que je montre de quoi j'étais capable, que je ne faisais pas parti d'un groupe juste pour le décorer. Je n'avais certes pas une vision très morale mais au moins j'accomplissais quelque chose. ma vie n'était pas qu'un vide. Je ne désirais pas de tranquillité: je ne comprenais même pas qu'on puisse vouloir d'une vie routinière et banale. Ça n'avait pas d'intérêt. C'était comme exister dans le vide. La montée d'adrénaline ne faisait de mal à personne !

Bref je profitai de la peur des insectes des filles pour leur rendre l'année scolaire plus difficile. Je n'avais jamais eu peur des araignées. Au contraire je sentais comme une communication avec elles en général et ,le fait qu'elles pouvaient être une arme redoutable, me poussait à les aimer davantage. Ces bestioles étaient pour la plupart inoffensive et sans danger pourtant sa simple vue pouvait faire des ravages de bombe atomique. Je trouvais cela ironique. Je fis équipe avec un autre gars de mon groupe qui surveillait les dortoirs des mermaids et des amazons pendant que j'avançais prudemment avec, en main, un bocal plein d'araignée. Certaines se battaient à l'intérieur. Comme quoi la guerre était vraiment partout ! Celles-ci provenaient d'un petit élevage que j'avais mis en place dans un jardin public. J'en lâchai une quinzaine dans les couloirs et mis tout ce que je pus dans les dortoirs. Mon camarade me fit signe que le champs était libre et nous pûmes partir en attendant le résultat de notre mauvais coup. Déjà quelques cris retentirent...Cela suffisait à me faire rire. Nous étions fière de nous. Plus tard, vers la fin de l'après-midi, il y eu un véritable clash entre moi et une mermaids durant je ne savais plus quel cours. Un vrai affront psychologique qui faisait marrer toute la classe. Un de mes coéquipiers me vengea à sa manière à la sortie...Elle se retrouva plein de chewing-gums. Le truc c'était que lui aussi s'était fait avoir. Heureusement j'avais eu le temps de m'éloigner d'ici là. Je n'ai jamais dis que j'assumais pleinement chacun de mes gestes...

Et enfin je me décidai de prendre une pause après une petite soirée. Je ne parvenais pas à trouver le sommeil malgré l'énergie dépensée. Il m'arrivait d'avoir besoin d'un court moment de solitude à penser à l'univers et aux étoiles. Et pour cela rien de tel qu'un lac...Cependant il s'avérait que la Providence avait décidé de me faire bouger jusqu'au bout. Une fille portant l'uniforme de Sei se trouvait au bord de l'étendue d'eau, la lumière blanche de la lune me permettait d'en être certain. Elle semblait pensive, prise dans un ailleurs. Le ciel l'inspirait. C'était le moment idéal afin de l'énerver un bon coup et de continuer la guerre dignement. Je m'avançai ayant un plan bien établi en tête. Je me disais que je me ferais sans doute avoir (car j'avais trop eu de chance d'un coup durant cette merveilleuse journée) mais j'étais prêt à foncer. Je m'approchai de la jeune étudiante à pas de loup et...je la poussai dans l'eau prêt à intervenir dans l'éventualité où elle ne saurait pas nager. Je n'étais pas un monstre non plus...

- Oops..., lâchais-je presque machinalement.