Voilà quelques jours déjà que j'avais débarqué à Sei. Mon retour n'avait pas fait de bruits, ou du moins, je ne m'en rendais pas compte. Rapidement, j'avais profité de certaines choses pour prendre en main le rôle qu'autrefois, je jugeais " mien ". Désormais, je le prenais dans l'espoir d'être fait pour " job " et mener bien haut les autres élèves qui allaient me suivre. Roi des aristocrats, s'était mon nouveau passe-temp, j'allais m'amuser dans cette guerre en menant les autres et non en étant mené. Au diable les " Iwan " ou compagnie, j'avais mis de côté les obstacles et quand bien même ils tenteraient de me faire de l'ombre, au lieu d'éliminer la concurrence, je saurais m'en faire des alliés, car comme je l'affirme chaque instants : j'ai changé.
Cependant, malgré la haine qui nous habite, nous restons des élèves. Qu'importe si certains frappent les autres, ou usent des mots pour blesser, qu'importe la violence sous n'importe quel forme, cet endroit est un rassemblement d'être humains normaux. Et qui dit être humains, dit des vies, des histoires, des liens... Tout ceci est fort complexe et pourtant, le destin allait se concentrer aujourd'hui sur un lien qui se voulait disparu. Un rapport oublié, une parenthèse pour l'un, et un cauchemar pour l'autre.
La journée se passait de manière banale pour chacun de ce bas monde. Les cours prenaient fin et pour une fois je n'avais rien de prévu. Pas de réunions entre membres du groupe, pas de moment spécial avec Kiba, absolument R-I-E-N. L'ennui total à l'horizon. Devenant donc pensif, ayant un besoin de nostalgie, je vins donc à me diriger vers un lieu spécial à mes yeux. En effet, c'est ici que plus d'une fois, j'ai vu cette fille qui m'avait hanté. Autrefois, je ne pouvais pas vivre sans elle, à tel point que si on l'avais retourné contre moi, j'aurais pu être détruit lors de cette guerre. Moi qui m'étais promis de plus y penser... Me voilà à côté de cet arbre, revoyant presque nos corps s'embraser l'un contre l'autre, nos souffles ne faire qu'un à mesure que le temps avançait.
Soupirant pour revenir à moi, je m'allume en douce une clope avant de regarder au loin. C'est du passé maintenant, ou du moins, je me disais clairement cela pour ne pas sombrer. Loin d'imaginer la vérité, ne pensant même pas au fait que la nouvelle soit arrivée jusqu'à moi. Pour être franc, j'avais aussitôt oublié la chose dès que je l'ai apprise. Elle était mon ennemie, mais malgré cette certitude, je ne pouvais pas la considérer comme tel, pas avant de l'avoir croisé.
" Hina... "
Seul, pensif, je m'allumais une clope, méditant sur ce doux paysage. Le chaos n'allait pas tarder à s'éveiller, transformant cette vision paradisiaque en enfer sur terre. L'affrontement début ici et maintenant sous peu, une vieille histoire d'amour sincère se transformant en bataille de coeur sanguinaire.
Alors que je me pensais seul, je cru entendre une brindille se casser. Me retournant donc en douceur pour voir le ou la responsable de ce bruit, j'arquais un sourcil.
✘Peut-importe ce que tu essayais de te dire, cette enfant était le reflet des sentiments que tu éprouvais pour lui autrefois. Et même-ci aujourd’hui ils se sont estompés, ils ont bel et bien existé. Tu aurais voulu les enfouir, les écarter, en finir une bonne fois pour toute, pour que cette enfant ne soit que le reflet du bonheur qu’elle te procure et non celui que tu avais ressentis dans les bras de cette pourriture. Même-ci dans un sens, si il n’était pas là, ce petit rayon de soleil qui t’éblouit jours après jours n’aurait pas pu éclore. Soupirant, tu secoues la tête de gauche à droite et caresse les cheveux bruns de ta fille en lui souriant. Elle semblait heureuse, elle te regardait en sautillant dans tous les sens, son sourire dépourvu de dents t’arrachant un petit ricanement, qu’est-ce que c’était bénéfique un enfant. Déposant tes lèvres sur le front de ta petite, tu te lèves et va lui préparer un biberon. Aujourd’hui, tu avais feins une maladie, ta mère devait se rendre à un rendez-vous et il n’y avait personne pour surveiller la petite, donc forcément … Tu n’allais pas laisser n’importe qui s’occuper de la prunelle de tes yeux. Debout devant le micro-onde, tu as les bras croisés, fixant Sayori du coin de tes yeux. Elle semblait gambader autours de la table basse comme-ci elle se trouvait dans un safari, elle avait l’air de s’amuser comme une folle, juste en marchant sur le tapis moelleux et doux du salon, donnant presque l’impression qu’elle s’y vautrerait volontiers. Souriant à Sayori, tu enlèves le biberon du micro-onde, posant une goutte de lait sur le dos de ta main pour vérifier si la température étant adéquate. Donnant le biberon à Sayori, après t’être confortablement assise sur le canapé du salon, ta mère rentre de son rendez-vous et te fais plus ou moins un résumé de son après-midi, comme quoi on ne change pas les vieilles habitudes. Parlant avec ta mère, tu termines de donner les biberons à ta petite chérie en la berçant doucement, enlevant le biberon d’entre ses lèvres. Une fois la petite endormie, tu préviens ta mère que tu dois y aller, historie de ne pas rentrer trop tard du pensionnat, tu étais tout de même censé être malade … Tu fais donc la bise à ta génitrice et ferme la porte, prenant le chemin du pensionnat.
Sur le chemin du retour, tu chantonnes légèrement. Tu étais contente d’avoir passé autant de temps avec ta petite Sayori durant la journée. Les mains dans les poches de ton sweet, tu arrange les collants de ta robe qui commençaient à glisser le long de tes jambes. Puis tu tapes le bout de tes vans contre l’asphalte, ta jupe noir ballotant dans le vent et ton haut se froissant avec les multiples va et viens de ton sweet. Tu allais bientôt arriver devant le pensionnat, d’ailleurs, devant Sei se trouvait un petit square avec un grand arbre. Arbre, qui lui aussi te rappelait des souvenirs, mais de mauvais cette fois. Le temps passé dans ses bras dégoutant, tes lèvres se collant contre les siennes, rien que le fait d’y penser te dégoûtait et te faisait frissonner. Passant ta main délicatement dans ta chevelure pomme, tu fixes l’arbre au loin, t’approchant de celui au fur et à mesure, perdue dans tes souvenirs. Les lèvres mordillé, les yeux humides, tu avais la rage. Et tu ne saurais pas comment tu pourrais réagir si tu le recroisais. Soupirant, tu fermes doucement les yeux, soufflant sur ta frange, rebroussant chemin. Mais, une brindille sur ton chemin te crispe.
Mais c’était surtout le petit grognement qui avait suivis le craquement de la brindille qui t’avais énervé. Tu te retournes vitement et ouvre de grands yeux en voyant Taito, calmement posé sous cet arbre. Serrant le poing, grinçant des dents. Tu fronces les sourcils et fixe le jeune homme.
❝ Toi, ici ? Je pensais que tu étais mort. Quoi que, même la mort ne voudrait pas de toi. ❞
Tu t’avances d’un pas lent et déterminé vers l’aristocrate, la rage au ventre, tes mains étant prêtes à le frapper à tout instant. Tu ne peux pas détourner ce regard haineux du visage du jeune homme, et tu continues de lui parler d’un ton tout aussi sec que tes premiers mots.
Pourquoi j'étais presque mélancolique hein ? Alors qu'il y a quelques mois de ça, je me savais malade de cette histoire ? Je revois encore mon téléphone sonner, son écran s'allumer avec pour pseudo pour celui qui appelle : Hina ♥. Pourtant, jamais je n'ai décroché, j'ai toujours regarder le portable sonner, vibrer, puis s'éteindre, tout comme cette flamme en moi. A l'époque, je me recherchais, et j'avais réaliser que dans mes erreurs faites, il y avait cette relation sérieuse. Cette femme que j'ai réellement aimer, je ne pouvais plus la voir, plus la ressentir, plus l'aimer. Et c'est tourner la page qui m'avait été fatal, à tel point qu'un jour, j'ai réellement essayé... Mais en vain. Ignorant certains détails comme le fait que mon ami Kiba était un des principaux types qui m'a sauvé la vie à l'époque, je vivais et vivrais à jamais avec cette cicatrice au torse. Heureusement, il n'y avait que mes amantes et amants qui pourraient la voir, sauf si demain il y a sortie piscine, où que je me montre à trois quart nu... Bref, très peu de chances.
Fumant ma clope comme on fume la vie avant qu'elle ne nous fume à son tour, je regardais au loin avant d'entendre un truc craquer. Me retournant, le temps semblait alors se stopper. En effet, de toutes les personnes que j'avais imaginé, elle était bien la dernière que j'espérais voir. La responsable de mon tourment, mon mal, ma cicatrice, en chaire et en os, ici. Son regard d'or, sa chevelure émeraude, sa beauté et sa bestialité toujours au rendez-vous, voilà qu'Hinamorie avait débarqué dans ce lieu, chargé en souvenirs aussi plaisants - sur le moment - que troublant désormais...
Ses dires ne laissaient aucune place aux doutes et pourtant... J'avais envie d'y croire, elle avec qui j'ai tant vécu. Avec qui je m'étais jurer de ne pas faire la guerre. Cependant entre elle et mon post au sein de cette guerre, suite à ce qui c'est passé, plus question de renoncer. Soufflant la fumée qui s'était accumulée dans ma bouche je jette ma clope au sol avant de l'écraser. Taito qui fume... ça c'est une nouveauté, bien que le plus choquant soit sans doute mon orientation sexuelle, même si ce n'est qu'un détail.
" Si tu savais... Si tu savais. "
Sans le savoir, elle avait fait le jeu de mot le plus pourri du monde. Et ouep, malgré une tentative de suicide, la mort m'a recraché, m'ordonnant de vivre. C'est con hein ? Mais ça, pas question de lui dire, ni à elle, ni qui que ce soit, outre Kiba qui lui, est au courant de tout ça.
" Un an et demi, si ce n'est pas un poil plus... Stark. "
La renier comme elle me renie, voilà la seule tactique pour l'instant. Cependant, je m'étonne de ne pas recevoir de gifle ou plus, car de mémoire, elle est plus amazon que mermaid. Elle ne vendrait jamais son corps, ou ne l'utiliserait jamais de la sorte. Du moins, je pensais ça, loin d'imaginer les changements qui s'étaient opérés en elle. Tuant comme elle la distance entre nous, je vins lui faire face, plongeant mon regard dans le sien, y cherchant une réponse. Mais rien ne s'y lisait, outre de la haine. Putain que mon coeur me faisait mal... Je serrais un poing, à défaut de me tenir l'organe vital directement. Je devais m'y faire, s'était officiel, il ne restais plus qu'à l'entendre de vive voix pour en être sûr.
" Le temps a finalement fait son oeuvre visiblement ? Nous revoilà au point de départ... Une fille qui regarde un homme, chacun se détestant machinalement. Quoi que... cette fois, est-ce si machinal que ça ? Hinamorie ? Ou bien avons nous finalement une bonne raison ? "
Question idiot... Elle m'avait détruit avec son amour et moi, je l'avais abandonné en plus d'avoir donné naissance à un enfant ( sans que je le sache ). Fixant ses prunelles, une envie sévère se faisait ressentir et pourtant, je m'y refusais, je ne suis pas un bastard après tout. Mais elle... En tant qu'Amazon supposée, qu'attend-t-elle pour se faire plaisir comme elle l'a toujours fait.
✘Tu te mordilles discrètement la lèvre. Ce sentiment qui essaie de refaire surface, tu veux l’oublier, l’effacer, qu’il s’en aille. Tu ne veux plus rien ressentir pour lui, et pourtant. Le fait qu’il soit si proche de toi t’ensorcelle, ton cœur se met à battre à toute vitesse, tes yeux commencent à briller, et pourtant. Menant comme une bataille intérieure avec ton propre corps, tu ne cesses de fixer le Natsume. La haine qui se bat contre l’amour, en général dans les films c’est toujours l’amour qui l’emporte, mais est-ce que ce sera le cas pour toi ? Ce que tu ressentais à l’époque pour lui était fort, très fort. Mais, plus assez pour que tu puisses faire en sorte qu’il te touche comme avant. Ce n’est pas facile d’oublier une personne, de cacher ses sentiments, mais quand celle-ci vous aide, quand cette personne fait en sorte que l’on la méprise, les sentiments s’effacent, plus vite. Alors pourquoi à cet instant précis, tu te retiens de courir dans ses bras ? Tu avais changé, tu voulais changer, lui échapper. Tourner cette page qui a su de rendre heureuse tout en te plongeant dans le malheur. Non de dieu, qu’allais-tu faire cette nuit, encore ? Sombrer ou te battre ?
Soupirant, tu fixes Taito, qui fumait d’ailleurs, c’était nouveau. Lui comme toi n’aimiez pas trop la cigarette si tu te souvenais bien, mais bon c’était il y a deux ans de cela … Soupirant, tu passes ta mains dans ta chevelure pomme, croisant les bras, jouant avec tes mèches. Tu te posais pleins de question. Auxquelles tu avais déjà tes réponses. Tu n’avais pas chômé. Tu voulais te venger, tu savais tout ce qu’il s’était passé durant ses dernières années, tu savais aussi qu’il venait de revenir tout comme toi, et qu’il avait été nommé roi des aristocrats, tout comme toi tu avais été nommée reine de ton groupe, ironique non ? Pour le coup, les amants que tout opposait ont encore un autre obstacle sous leurs yeux, le rang. Bref, ce qui t’intriguait le plus, c’était cette histoire avec ce mec … Taito gay, du jamais vu. Mais, ce qu’il faisait de ce qu’il a entre les jambes, tu t’en moquais. La question était, pourquoi il t’ignorait autant lorsque tu essayais de le joindre …. Soupirant, tu n’avais même pas fait gaffe au fait que le Natsume daigne se déplacer jusqu’à toi, face à face. Ouvrant de grands yeux, tu le fixes, captant son regard qui était également bloqué sur le tiens. Tu ne voulais pas qu’il devine ce à quoi tu pensais.
Baissant légèrement la tête durant un soupire, tu relâches la pression. Plus tu réfléchissais, plus tu te disais que cela serait une erreur de retourner dans ses bras, après tout ce qu’il t’a fait. Mais toi, tu auras les outils pour le faire souffrir, tout comme il a osé le faire avec toi. Posant l’une de tes mains sur ta joue, tu fixes Taito, plissant légèrement les yeux, ricanant.
❝ Le temps dis-tu ? ❞
Tu rigoles, fort, sans t’arrêter. Rejeter la faute sur le temps, c’était un peu culoté, tu ne trouves pas Taito ? Toi qui évitais ses appels sans le moindre scrupule. Toi qui continuais à baiser toutes les meufs que tu croisais sans pour autant penser à celle que tu avais sois disant dans ton cœur, c’est la faute du temps aussi ? Ruminant, tu poses ta main sur la joue de Taito, te mettant sur la pointe des pieds. Ton souffle se confondant dans le sien, comme avant, sauf que cette fois-ci, rien ne t’attires, rien ne t’obsède, si ce n’est l’envie de lui crever les yeux. Tu laisses ta main descendre le long de sa joue, faisant en sorte de légèrement le griffer avec tes ongles vernis. Tu étais partagé entre l’envie de raviver la flamme pour le détruire de la meilleure façon qui soit, ou tout simplement le détester ouvertement et faire tout pour l’enfoncer. L’enfoncer au point qu’il n’ose plus sortir la tête du troue que tu lui auras creusé. Au point qu’il se prosterne devant toi et te supplie à genoux. Souriant, tu rapproches ses lèvres des tiennes et l’embrasse, avec passion, ou du moins la passion que tu essaie de créer, mais ça te dégoûte. Grimaçant intérieurement, tu recules vite ton visage et t’éloignes légèrement de Taito. Levant la main. La gifle part, vite, si vite qu’elle serait prête à lui laisser une marque indélébile sur la joue.
❝ T’es un gros fils de pute Taito. Pourquoi tu m'évitais ? Je pensais que tu m’aimais. J’ai été bien trop naïve finalement. En tout cas, ne rejette la faute sur personne d’autre que toi. Tout et ta faute, tu as tout gâché. Tu gâches toujours tout. ❞
Tu te mets à rire, encore, tu ne savais pas si c’était tes nerfs qui lâchaient ou si c’était autre chose. L’envie de le mettre en sang était si forte, l’envie de lui faire du mal était si alléchante, mais tu essayais de te contrôler. Mordillant ta lèvre inférieure doucement, tu le fixes, du dégoût pouvant se lire dans ton regard.
❝ Tu devrais être fiers de toi n’empêche. Je vais te raconter une petite histoire qui s’est passé pendant que tu essayais de te faire oublier. Quand je suis partie d’ici, c’était pour la bonne et simple raison que j’étais enceinte de toi, je ne savais pas trop quoi faire. Mais bon, il y a au moins une chose dont tu peux être fiers, notre fille est belle, attachante, tout le contraire de toi. La seule chose que je regrette, c’est que tu sois son père, car malgré tout, tu l’es et ce même-ci je veux effacer les instants que j’ai passé avec toi. Mais dis-toi bien une chose Taito, maintenant que je suis revenue, je vais te pourrir la vie. ❞
HRP ; Cette réponse est absolument wtf, mais vu l'heure c'est compréhensible x'D.
Être face à elle, s'était pour me confirmer ce que je voulais : voir si mon attirance pour elle approchait enfin le zéro. Respirant son parfum, lisant dans ses yeux - ou du moins, essayant - appréciant sa silhouette, je me jetais à l'eau, sachant très bien qu'elle était dangereuse comme personne quand on l'a comme étant une ennemie. Doucement, celle-ci remet en question le responsable de tout ça et je devine aisément la suite. Ou du moins, je le pensais... Amazon à la base, celle-ci ne fait pas dans le sentimental, elle n'est pas apte à draguer pour détruire, elle ne joue pas de son corps telle une mermaid, du moins, je le pensais.
Effectivement, celle-ci se met à être une véritable flamme humaine. Caressant une joue de façon douce avant de la griffer de façon bestiale, je frissonne un bref instant avant de froncer les sourcils. Serait-elle tombé si bas ? Visiblement oui, car comme imaginé, ses lèvres épousent les miennes de façon répugnante. Autrefois, j'aurais été un chien juste pour une caresse, mais désormais c'est une autre histoire. Je me recule d'elle au même moment que cette dernière et j'esquive que très légèrement sa baffe, m'évitant une marque rouge qui aurait duré quelques heures. Sacré Hina...
La suite de ses dires étaient assez expéditifs. Elle est énervée, cela se ressens. Pourtant, malgré l'évidence qui est qu'elle est devenue une mermaid, il lui reste encore des aptitudes d'amazons, car une personne qui use de sa tête n'a pas forcément besoin de gueuler ou se montrer insultant. Sur ce point, je reste et resterais supérieur à elle sans doute. Et c'est donc impassible que je l'écoute me jeter la pierre. Si elle pensait m'atteindre ici, qu'elle fasse, car elle n'avait aucune chance. En revanche, la suite était plus troublante. Une révélation capable de bouleverser n'importe quel homme, y compris moi. Si j'étais en train de boire un liquide, j'aurais recraché le contenu directement... Un enfant ? Elle était mère et moi père ? Putain, non mais là, si c'est une blague, c'est la pire qui soit, mais vu son air, ce n'en est pas une. Mon étonnement se lisait à des kilomètres, avant d'être enfoui dans des centaines de couches d'indifférence. Autant autrefois j'aurais simplement fuis l'évidence, autant là, aussi roi suis-je, malgré mon rôle, je ne pouvais pas renier mon côté humain.
" ... Piètre père que voilà... "
Soupirant en douceur, je me reculais doucement avant de la regarder dans les yeux.
" Je ne peux pas faire grand chose, pas actuellement. Tant que nous sommes ici, à faire nos études et notre guerre, la seule chose que je puisse faire, c'est accepter le fait d'être père. Aussi éventuellement te demander sincèrement si l'enfant va bien ? En revanche, tout ce qui est responsabilité, dans le contexte actuel, ce serais ridicule d'en discuter. Nous n'avons clairement pas la tête à ça, étant visiblement ennemis n'est-ce pas ? Toi la membre d'un groupe et moi, le Roi du mien... "
Exposant clairement la situation dans laquelle nous étions, je vins à me détourner pour observer l'horizon. C'est ici que nous nous sommes parler souvent, qu'elle m'a même posé certaines questions me faisant sourire désormais.
" ... N'est-ce pas nous dans le passé qui espérions ne pas devenir ennemi ? Le destin est bien cruel au final... Mais s'il doit en être ainsi, alors libre à toi d'essayer de me détruire. Mais dans ce cas, laisse moi juste te souhaiter bonne chance. "
Me retournant vers elle, déterminé cette fois-ci, mon choix semblait être fait. Pourtant, je devais lui montrer que j'avais les pieds sur terre.
" La seule chose que je te demanderais en tant non pas qu'ennemi, mais bel et bien en tant que père et aussi ancien copain... C'est de ne pas l'impliquer dans cette guerre. Ni même t'en servir comme faiblesse. Je préfère le dire, car on ne sais jamais où ces conneries peuvent nous mener. "
Fixant ses yeux, je me demandais bien pourquoi ne la butais pas simplement. Je reste humain et le temps a fait son oeuvre. Plus sage qu'autrefois, mon message était indirectement clair : une fois nos études terminées, je comptais bien éventuellement ramasser les pots cassés. Mais hors de question de renier certaines choses. Quitte à la perdre dès la première rencontre, il faudrait que je vois cet enfant de mes propres yeux.
" C'est la seule fois que je le dirais, et je ne m'étalerais pas sur les explications, ce serais trop long, mais... Je suis désolé. "
Il n'y avait rien de plus à dire. Je me demandais si elle allait réaliser le truc : Taito, le connard avec un " K " majuscule s'excuse. Monsieur grosse tête qui se prenait pour le roi de l'univers vient de mettre un genoux au sol indirectement en s'excusant sincèrement.
✘Tu te demandais encore, pourquoi tu restais là. L’écoutant se justifier par x et y façon. Il était clair, que tu ne lui pardonnerais jamais, il était clair qu’il te dégoûterait pour toujours. Ce genre de mec que tu as toujours détesté, ce genre de mec qui prenait tout le monde de haut, qui se voyait déjà sur un trône en or. Tu voulais le détruire, à tout prix. Le faire déchanter, le faire se vautrer au sol en t’implorant le pardon, c’est ça que tu voulais. La guerre est là pour détruire, et tu comptais bien t’en servir pour anéantir le Natsume qui se plantait devant toi en se croyant aussi fort que de la pierre, aussi célèbre et beau qu’un acteur de cinéma, alors qu’en vrai c’était juste la merde sur le trottoir que tout le monde souhaite éviter. Tu sais mon petit Taito, tu devrais regarder devant toi, au lieu de te focaliser ton nombril, à un moment donné tu vas t’heurter à un mur, et un gros qui plus est.
Les bras croisés, la demoiselle Stark boue intérieurement, rien que le fait qu’il fasse le mec en esquivant la gifle magistrale qu’il allait se prendre, avait suffi à déclencher sa colère. Reine des mermaids ? Ex-Amazone ? A ce moment-là, tu étais en train de redevenir l’amazone. Celle qui se défend avec le poing, qui déverse sa haine en déversant le sang des autres. Celle qui veut voir tous ses ennemis sur le sol en train de vomir leurs tripes comme de vulgaires déchets. Taito Natsume c’était juste un aristocrate trop fier pour voir à quel point tout le monde le prend pour une merde, les seules personnes prêtes à le suivre les yeux fermés étaient les moutons qu’il dirigeait, en même temps. Le seul roi valable des aristocrates avait disparu, depuis ce groupe est une sorte de groupe fantôme. C’est comme les mouchoirs, une fois qu’on les utilises, ils ne sont plus valables. Finissant à la poubelle. Rigolant de façon sadique, tu regardes Taito dans le blanc des yeux, la flamme meurtrière visible dans tes iris ferait peur à n’importe qui, mais bien sûr, il serait trop fier pour l’admettre, une fois de plus. Il avait l’air d’être complètement indifférent au fait de t’avoir foutu en cloque. Il avait l’air de s’en foutre, de ne pas vouloir ne serait-ce que compatir pour toi. Enfin, tu n’en voudrais même pas, de sa compassion. Mais tu pensais au moins qu’il serait assez intelligent pour vouloir voir sa fille ? Ce n’était visiblement pas le cas. Alors tu soupires, les yeux toujours planter dans ceux de l’aristocrate. Tu éclates de rire et t’éloignes légèrement de l’homme, les mains le long de ton corps, se balançant au gré de tes pas sur l’herbe fraiche se trouvant en dessous de l’arbre.
❝ Tu as vraiment cru, que j’utiliserais ma fille contre toi ? J’ai peut-être fait l’erreur de coucher avec toi, mais sache que pour moi Taito, tu as juste prêté ton sperme pour que je puisse avoir un gosse, rien de plus. Néanmoins, c’est gentil de t’excuser, mais ça ne réparera rien. ❞
Croisant tes bras en dessous de ta poitrine, tu fixes le paysage, te mordillant le bas des lèvres, tu t’imaginais déjà en train de l’étrangler ou de le défigurer, mais cela aurait été trop simple. Tu voulais le faire souffrir. Et tu allais y parvenir, ricanant doucement, tu te retournes, fixant le jeune homme qui se dressait devant toi. « Piètre père que voilà », non. Pauvre déchet que la planète aurait dû vomir pour qu’il ne pollue pas la vue des autres. Profitant d’un des moments d’inattention de Taito, tu fais semblant de vouloir le frapper au visage, de façon à ce qu’il esquive ce fameux poing qui arrivait à toute vitesse sur son faciès aux traits désagréables à regarder, puis au même moment. Tu tends rapidement ta jambe, cognant violemment ton genou contre ses bijoux de famille, de façon à ce qu’il se torde de douleur. Le plaisir de le voir ainsi était grand, trop grand. Tellement grand qu’il te procurait presque autant de plaisir, voir plus, que lorsqu’il avait touché ton corps de façon disgracieuse, te rappelant de mauvais souvenirs. Reculant, tu regardes Taito avec mépris.
❝ Mets-toi bien ça dans la tête Taito, personne n’est invincible, et je trouverais ton point faible. Je me ferais un plaisir de le briser, pour t’atteindre. Et si tu crois que ce sera dur pour moi de te briser, n’oublie pas que la reine des mermaids est prête à tout pour vaincre. ❞
Te redressant, tu passes ta main dans tes cheveux et lui crache dessus, avant de tourner les talons et de partir vers les dortoirs du pensionnat. Il était tard, tu devais dormir, mais surtout, tu devais t’enlever l’horrible goût qu’avaient laissé ses lèvres sur les tiennes, quitte à y mettre de la javel.
HRP ; Par contre, fais pas le beau s'il te plait, t'es un aristocrate, tu peux pas tout éviter. :pwet: Enfin bref, du coup après ta réponse le rp est fini xD
Depuis mon retour et ma prise de pouvoir, je me devais d'être fort. Cependant, être roi, ça ne signifie pas être froid, se foutre de l'avis d'autrui. Bien au contraire, en revanche , je devais rester imperméable aux dires ou pensées des autres. La demoiselle face à moi ne fait pas exception. Malgré notre amour d'antan, ce sentiment semble s'être transformé en haine pure et simple de la part de la miss et pour cause, un enfant est né. Effectivement, je n'étais pas là pour elle et tant que nous ferons ces études - et cette guerre - je ne serais pas là pour la petite. Son attitude prouve qu'elle a changer, elle n'est plus raisonnable, visiblement accoucher l'a rendu folle et pour cause, elle se concentre sur cette guerre. Son regard est sans appel, il n'y a pas d'homme, de petit ami ou autre, elle ne voit là qu'une cible à abattre et c'est donc en remarquant cela que je me dois d'entamer ma contre-attaque. Je ne dois pas repenser à mon passé, la vérité comme quoi j'ai tenté de me suicider par amour, ce ne serait que lui faire trop d'honneur à cette femelle.
Perdant mon sourire et gagnant un air neutre, je la fixe ne comprenant pas son rire ou ses actes. Finalement, peut-être qu'avec le temps, je suis le seul à être devenu mature. Si celle-ci n'est pas capable de mettre fin à cette guerre entre elle et moi car on a un gosse - ce qui n'est pas rien - dans ce cas, je ne peux plus rien pour elle. Tout est vraiment terminé entre nous et ce soir, je devrais m'y faire une bonne fois pour toute. Ce sera dur, mais possible... La guerre était déclarée désormais.
Celle-ci tente de me trainer dans la boue en parlant de s'en foutre. Visiblement, mes excuses ne lui font rien. Quoi de plus étonnant elle a toujours été têtue... Bref, retenant une grimace qui prouverait l'amertume que j'éprouve à cet instant, je vins donc revenir à moi trop tardivement. De ce fait, son faux coup reste un faux coup ne m'ayant pas fait réagir... En revanche, la suite est plus piquante avouons le. Un genoux entre les cuisses, c'plus dur et moins agréable qu'une fente... M'écroulant au sol en me tenant les parties, je me retiens de simplement exprimer ma souffrance, mais ça, ce serais encore une fois de trop la flatter. Alors que je tente de ne pas gémir et rassembler mes esprits, celle-ci me dévoile quelques paroles dont une qui m'étonne : reine des mermaids. Oh ? Madame est donc réellement devenue une de ces chiennes ? Souriant en coin, j'ignore le fait de me faire cracher dessus ou autre, rien que pour lui montrer que si elle veut la guerre, elle l'aura.
" D... Dans ce cas.. "
Punaise que c'est chiant de parler et souffrir à la fois. Reprenant ma respiration, regardant bien le sol, tout en affichant ce sourire qui se veut énervant, je vins à dire d'une voix faible, totalement contraire à mon mental actuel.
" Je te... souhaite bien du courage. "
Car il lui en faudrait... Se mettre ma personne à dos, alors que je me suis décidé, ce n'est pas se mettre n'importe qui à dos. J'allais la briser avant qu'elle ne le fasse et si elle pensait pouvoir m'avoir aisément, elle se trompait lourdement. Le combat ne faisait que commencer, aussi douloureux soit-il.
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Mar 27 Oct - 11:51
