Sei Gakuen
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Retrouvailles [PV Yata N.]

Invité
Retrouvailles [PV Yata N.] Icon_minitimeMar 16 Juil - 9:25
Retrouvailles



Je pensais que tout allait si bien depuis que j’étais arrivée ici. J’avais retrouvé une immense joie de vivre à l’idée de taper sur les gens, on ne s’intéressait pas à moi, car tout le monde est égoïste. J’étais libre, je n’avais pas ma mère pour me crier ce que je dois faire, plus personne, ni même mon ex pour m’embêter. J’étais bien, j’avais trouvé le coin qu’il me fallait, ma deuxième maison placée en première place.

Alors pourquoi j’ai la mine si grisée, anéantie en début d’après-midi ? Je n’avais pas encore visité tout l’établissement, mais j’étais là. En train de me trimbaler de couloirs en couloirs, tête haute, comme toujours. Un pied devant l’autre, le souffle régulier, lent. Ma robe courte, arrivant légèrement plus haut que mes genoux flottaient autour de moi, alors que j’avais de longues manches et un col haut, des chaussettes et des chaussures plates en plein été. Mais je n’avais pas chaud, non, loin de là. Et puis mes cheveux fixés comme à l’habitude. J’étais presque une gothique artificielle, surtout que j’avais rajouté mes lentilles habituelles, la même couleur que depuis mon enfance : d’un rouge sang.

-Eh rouge-noir !

Je me tourne, et là, mon point part. En quelques secondes j’avais réagi, comme toujours. C’est pour ça que je suis une Amazons. Je fixe celui qui a osé m’appeler ainsi. Car non, on ne m’appelle pas « rouge-noir ». Je ne suis pas un animal, et il va le comprendre ce pauvre blond imbécile de un mètre quatre-vingt environs. Parfois les petites tailles sont les plus redoutables, et ça s’entend parce qu’il grogne, essayant de ne pas montrer sa douleur. Face à moi, on dirait un géant mais la peur ne m’atteint pas, pas aujourd’hui. Je lui crache à la figure en lançant :

-Répète ce que tu as dit pour voir.

Il me regarde, je le toise. Je gémis légèrement de douleur lorsque sa longue palme qui lui sert de main s’abat sur ma joue. J’ai mal, même je garde les pieds sur terre et la tête haute. Je refuse de me laisser faire. Il m’a cherchée, maintenant il va me trouver. Et bientôt quelques curieux observeront la scène. C’est à ce moment-là que son visage sera couvert de sang. Une panthère enragée, ça cause des dégâts.

-Cause-moi autrement minus ! Hurle-t-il à mon attention, prêt à se battre.

Et sans attendre je saute sur ma proie. Bien sûr je me fais éjecter contre le mur, il me surplombe de toute sa taille en riant. Il n’y a personne pour me venir en aide, et pourtant j’ai envie de me laisser faire. Bon sang… Pourquoi je craque maintenant ?! J’esquive de justesse un coup qui voulait viser ma mâchoire, et sans comprendre ce qui m’arrive, comme une poussée d’adrénaline je le pousse, le somme de coups alors qu’il m’en renvoie, là en plein milieu du long couloir. Il me griffe la joue, je lui rends un point dans son nez que je n’arrive même pas à casser. Je suis complètement à bout de forces, et pourtant, tel un combattant dans l’arène j’essaie de mettre ma proie à terre, en vain, c’est moi qui finit au sol sous lui.
Invité
Retrouvailles [PV Yata N.] Icon_minitimeMer 17 Juil - 3:16

Un jour comme un autre, remplis d’ennuis. Il n’y avait strictement rien à faire. Comme à son habitude, il avait décidé de ne pas se présenter en cours. Il errait donc dans l’école d’un air silencieux, toujours aussi ennuyé. Il ne s’était réveillé qu’à douze heures, et depuis il ne faisait que marcher. Il n’avait pas envie d’aller faire du skate cette fois, la chaleur ne le motivait pas réellement. Il n’avait qu’une seule envie : trouver quelqu’un à faire chier ou tout simplement assister à une bonne baston comme on n’en aurait jamais vue. Mais forcément, il ne faut pas toujours rêver.

Il pouvait y avoir beaucoup de petites querelles, mais beaucoup d’entre elles étaient assez stupides. Par exemple, pour des disputes entre filles, c’était souvent parce que l’une des deux avait couché avec le mec de l’autre, ou bien la meuf de l’autre, étant donné que les lesbiennes étaient malgré tout assez nombreuses. Lui, ça ne l’intéressait pas. Voir deux filles se tirer les cheveux, se griffer ou encore se gifler, c’était chiant. Il n’avait aucun intérêt pour cela et le faisait clairement comprendre, par moment. Pourquoi s’ennuyer avec des choses inutiles ? Si elles ne savaient pas se battre alors autant les ignorer.

« Journée de merde… »

Je ne te le fais pas dire mon petit Yata ! Le moins que l’on puisse dire, c’était qu’une journée de cours ne lui aurait certainement pas fait de mal. Au moins il aurait pu se disputer avec les professeurs comme il le faisait si bien. Il adorait énervait ceux-ci par son attitude négative et son manque certain de sérieux en cours. C’était à croire que tous les professeurs en avaient marre de lui, par moment. Est-ce qu’il se ferait renvoyer un jour ? Il n’en savait strictement rien et si c’était le cas, il serait clairement dans la merde, c’était le moins que l’on puisse dire.

Soudainement, il entendait du bruit venant des couloirs de Sei. Tiens, peut-être qu’il y avait un peu d’animation dans les environs ? Il tourna une fois arrivé au bout d’un couloir, avant d’apercevoir un professeur qu’il était censé avoir aujourd’hui. Il s’arrêta net, faisant demi-tour avant de s’en aller en courant. Non, hors de question de se faire choper cette fois ! Il allait devoir faire le tour de l’école afin d’arriver à l’endroit animé de tout à l’heure. Il se dépêchait, bien évidemment, il était hors de question qu’il rate quoi que ce soit. Il déferlait dans ce long couloir, et ensuite dans les escaliers pour descendre à l’étage du dessous.

Manquer une fête ? Lui ? Jamais ! Et d’ailleurs à son arrivée, plusieurs personnes étaient en train d’observer ce qu’il se passait. Pas étonnant, il décida donc de se faufiler dans la masse de personnes qui s’étaient agglutinées pour admirer le spectacle. Une fois qu’il réussit à échapper à toute cette foule, il fût surpris de voir une fille en train de martyriser un mec plutôt costaud. Et étrangement, cette fille lui rappelait beaucoup quelqu’un. Il se frotta la nuque un instant, se disant qu’elle n’aurait pas besoin de lui. Mais le fait qu’elle ressemblait beaucoup à une de ses amies d’enfance le perturbait beaucoup.

Finalement, elle se retrouva au sol, le mec au-dessus, préparant son bras pour sans doute la frapper un bon coup. Rien que cette vue ne lui plaisait pas. Et le fait qu’elle soit une personne qu’il avait l’impression de connaître le dérangeait encore plus. Sans vraiment chercher à comprendre pourquoi il allait agir ainsi, il s’avança d’un pas décidé, avant de finalement armé son pied droit, qu’il envoya directement dans les parties du mec qui semblait jouer les gros dur. Il n’avait pas du tout retenu la force qu’il avait mise dans ce coup, la preuve, tout ce qu’on put entendre, ce fut un long gémissement de douleur.

Pauvre bête ! Et forcément, comme il tira la tête vers Yata, pour voir qui était son nouvel agresseur, le petit n’hésita pas une seule seconde pour agripper ses cheveux et tirer avec force son visage vers son genou, un bruit sourd s’étant échappé à l’impact. Bizarrement, son nez avait craqué bien plus facilement qu’il ne l’aurait imaginé. Ce coup semblait avoir été suffisamment violent que pour le sonner un bon coup. Il aurait bien aimé le frapper plus, mais bon, vu que la fille de tout à l’heure était toujours au sol, il avait décidé de lui attraper la main pour ensuite l’aider à se relever.

« Qu’est-ce que vous regardez comme ça ?! Allez-vous faire foutre bande de sac à merde ! » Lui ? Quelqu’un de poli ? Certainement pas.

Le spectacle étant terminé, ils semblaient tous bien déçu et avaient tout simplement décidés de s’en aller. Certaines personnes avaient décidés de récupérer le mec sonné au sol, pour l’emmener à l’infirmerie sans doute. « Tché… C’était vraiment un moins que rien… » Il tourna ensuite la tête vers la fille qu’il venait de secourir, avant de froncer les sourcils, croisant les bras en l’observant longuement, ouvrant grand les yeux ensuite, se reculant d’un bond. « AAAAAAAH ! Mais tu es… ! » Il la pointa subitement du doigt. « Mae ?! C’est bien toi ?! » SURPRISE MOTHAFUCKA’ !
Invité
Retrouvailles [PV Yata N.] Icon_minitimeMer 17 Juil - 3:44

Tout le reste devait se passer si vite… Pourtant j’avais l’impression que tout avançait au ralenti, que ma tête tournait avant même que le point ne s’abatte sur mon visage. Qu’il le fasse, qu’il me détruise, qu’il en finisse avec moi. Habituellement j’aurais continué à frapper mais là j’étais assez sonnée. Je sursaute tout de même quand je l’entends gémir de douleur, avant d’entendre un  craquement sourd. Le temps que je comprenne c’était trop tard. Il était à terre, et moi aussi. Mais ce n’est pas moi qui venait de porter le coup, c’était quelqu’un qui soit voulait entrer dans la bagarre, soit le personne me défendait.

J’ouvre les yeux que j’avais fermés, et la une main se referme sur la mienne pour me relever. Je me laisse faire, parce que je suis à bout de force. Je me surprends même à chercher le mur de la main de peur de tomber. Mon souffle s’arrête quand la voix retentit. C’est une voix masculine, bien sûr, une fille n’aurait pas voulu défendre une gothique abrutie, me défendre moi. Oui, à quoi bon ?

La voix du gars qui décidément n’est pas parti se met à crier, puis me demander si c’est moi. Toujours sonnée, refusant de voir ce qui m’entoure, je grogne entre mes dents un « Oui c’est moi pauvre naze » froid et sec. Nan mais que me veut-il ? Ça m’agace, je n’avais pas besoin de défense ! J’aurais préféré finir le boulot moi-même, ou même finir à l’infirmerie, peu importe aussi.

Un  cri de souris, strident retentit de ma bouche lorsque j’ouvre réellement les yeux, reprenant peu à peu mes esprits, et je me plaque contre le mur, presque effrayée. Je veux retrouver mon sang froid bon sang. Ce doit être un mauvais rêve. Nan ce n’est pas lui ! « C’est pas possible ! » je hurle en me jetant sur lui pour le plaquer lui-même contre le mur parallèle. Une main sur sa poitrine, presque au niveau du cou, et mon autre, poing serré stoppé juste à quelques centimètres de son visage. Je le regarde, je serre les dents, je ne bouge plus. Enfin, si, je bouge un peu puisque je tremble. Les gens ne sont pas aussi stupides pour chercher quelconques infos sur moi, et pourtant mon cerveau n’a pas aussitôt réagi. Le son de sa voix a changé. Je m’étais forcée à l’oublier pendant tout ce temps ! Oublier ses cheveux acajou que je croyais roux, son skate et son bonnet, tous ces petits détails que j’avais appris à connaître et mémoriser. Et aujourd’hui, il est là, face à moi, et j’ai failli le frapper. Je suis incapable de bouger, j’ai le souffle presque coupé. Je suis partagée entre le dégoût de le revoir et l’euphorie.

Tout mon sang froid était reparti à ce moment précis. C’est comme si j’avais complètement mis ma tête sur off et que j’oubliais ce qu’il y avait autour. Pourquoi me focaliser sur lui alors que je n’en ai pas envie ?
Invité
Retrouvailles [PV Yata N.] Icon_minitimeJeu 18 Juil - 3:19
Il était surpris, plus que ça même, il n’en croyait tout simplement pas ses yeux. Cette fille qu’il avait aimée, et qu’il avait perdue de vue depuis plusieurs années déjà, elle se trouvait sous ses yeux. Juste face à lui. Était-ce simplement un mauvais rêve, ou bien était-ce lié au destin ? Il n’en savait rien et tout ce qu’il pouvait espérer, c’était qu’elle, ne l’avait pas oublié. Il faut dire que ce serait dur, en même temps. Il n’avait pas changé d’un poil quasiment. Il avait toujours été petit et cela n’avait pas beaucoup changé. Par contre elle, juste son style vestimentaire avait changé, en fait.

D’où le fait qu’il l’ait reconnu aussi facilement. Son caractère semblait quant à lui, inchangé. Toujours aussi agressive, froide et distante. Sans doute qu’elle ne l’avait pas de suite reconnu, étant donné qu’elle lui avait répondu comme on répondrait à un idiot fini… Ah mais c’est un idiot ! Bref. Il venait tout juste de l’aider et elle ne semblait pas avoir apprécié cela. D’où le fait qu’elle lui avait répondu aussi brusquement. Comme si elle regrettait que quelqu’un vienne l’aider alors que c’était plus pour son bien qu’autre chose. Il avait juste envie de lui dire d’oublier sa fierté pour cette fois, étant donné que pour lui, elle restait une amie précieuse.

Mais alors qu’il semblait plutôt heureux de la revoir, elle le plaqua sur le mur à l’opposer, assez violemment. Sa tête frappa contre le mur, ce qui le fit bien évidemment grimacer. Il porta une main à l’arrière de sa tête pour se frotter l’endroit devenu douloureux, avant de constater que sa main n’était plus très loin de sa gorge, il releva la tête vers elle, mais à peine il croisa son regard, que le poing de la demoiselle était partit en sa direction. Fortement surpris, il n’avait pas pris la peine de se protéger, et il ferma simplement les yeux, mais au final, rien. Il ne se passa strictement rien.

« Oï… C’est comme ça qu’on salue un ami d’enfance ? »

Il déposa sa main sur le poing de son amie, avant de lentement le lui rabaisser, déglutissant un peu. Il en profita ensuite pour prendre sa main qui se trouvait auprès de sa gorge, pour la baisser elle aussi. Ce n’était pas que cela lui déplaisait d’être en contact direct avec elle, mais pas dans ce genre de situation. Il aurait plutôt préféré un câlin amical qu’une entrée en scène aussi violente… Il la sentait tremblante, était-ce à cause de lui ? À cause du fait qu’il était apparu à nouveau dans sa vie, aussi subitement que cela ? Il n’en savait rien, mais il espérait que ce n’était pas la seule raison malgré tout.

« Qu’est-ce qu’il t’arrive, Mae… Tu as beaucoup changé, j’ai l’impression. » Il disait cela d’un ton sérieux, et il fronçait par la même occasion les sourcils. Il ne comprenait pas pourquoi elle se montrait aussi agressive avec lui. Elle le faisait avant, devant les autres, mais pas autant malgré tout ! Sincèrement, est-ce qu’elle le détestait pour l’avoir laissé tomber si soudainement ? Ce n’était pas quelque chose à prendre à la légère, en tout cas…
Invité
Retrouvailles [PV Yata N.] Icon_minitimeJeu 18 Juil - 4:40
Oh mais si, je l’ai la réponse. Pour la simple et bonne raison que c’est censé être un ami d’enfance. Le seul que j’avais ? Sûrement, de doute façon je préfère me dire ça que de fouiller dans ma mémoire. Et puis, il n’a pas tant changé finalement. Toujours petit de taille, étant donné qu’il doit mesurer à peine trois centimètres de plus que moi. Si peu. Mais je l’imaginerais mal, aujourd’hui, plus grand que ça. Parce que ça ne lui correspondrait pas. Bon sang, pourquoi j’ai voulu le frapper alors, si je me souviens tant de ces moments heureux passés avec lui ? Bien sûr que ça me manquait. Enormément. Je serre les dents rien qu’en y pensant. Et entendant sa voix aussi. J’ai changé, moi ? Très certainement en mal, je ne suppose rien qu’en voyant la tête qu’il tire.

Je remarque qu’il a sans mal repousser mes mains. J’y jette un coup d’œil, rapide. J’ai pas envie de me souvenir… Je lui en veux d’être parti si vite. Je lui en veux aussi de m’avoir défendue. Mais ça, je crois qu’il va le savoir d’une minute à l’autre, si j’arrive à arrêter de trembler et de focaliser mon regard fuyant sur nos mains. Bien sûr que je me souviens. Je le répète sûrement… Mais comment oublier les seuls bons moments qu’on a passé dans notre vie ? Je secoue la tête, je ferme les yeux et dessers le poing puisque ça ne sert à rien. Puis, je ne sais pas pourquoi, j’agrippe ma main à la sienne, je rouvre les yeux et le regarde, contrôlant la colère et les larmes trop longtemps refoulées.

« Pourquoi t’es parti ? Hein, pourquoi ? » Demandais-je, anxieuse.

J’ai presque hurlé, malgré le fait que je me contienne assez pour ne pas m’effondrer en pleurs dans ses bras ou bien que je me mette à cogner les murs. Je crois que je l’avais déjà fait, dans une autre situation. J’étais petite, et je le connaissais déjà. Mais je lui ai caché… Ce moment où je suis rentrée bien trop tard chez moi. J’avais claqué la porte et contourné mon père sans même le regarder alors qu’il attendait depuis plus de deux heures mon arrivée à la maison. J’ai réussi à lui faire gober que j’étais avec Yata, au parc. Et que c’était quelque peu à cause de lui que j’étais en retard, mais que j’avais été naïve de le croire parce qu’après, dans la nuit noire, j’avais perdu le chemin de la maison. Tout n’était qu’un tissu de mensonges et ça, je m’en veux, tellement.

Je ne le regarde plus, non, j’ai reculé et lui ai lâché la main, pour qu’il n’y ait plus aucun contact direct entre nous. Comme si je me lançais une punition, pour avoir attendu de le revoir et au final que ça n’en valait pas la peine. Je respire fort, je fixe le sol, je souffre. Et c’est quand quelqu’un me bouscule involontairement que j’explose alors qu’il ne faut pas. Je me retourne brusquement et attrape le bras de celui qui a osé faire ça. Il me fixe, presque apeuré en lançant un pardon. Je ne sais pas quoi faire, tellement de choix s’offrent à moi. Pourquoi le taper, s’il s’excuse ? Ça ne servirait à rien. Alors pourquoi je ne lui lâche pas le bras ? Parce que j’ai l’impression de perdre le contrôle de moi-même. La personne bouge le bras, décidément pressée de partir alors que je le regarde droit dans les yeux avec mon air de psychopathe.

-Euh… J’peux partir… ? Non mais j’suis pressé en fait.

Je lâche le bras et l’inconnu s’en va à la hâte. Et moi je continue de fixer les gens qui passent dans le couloir sans faire attention à moi, à nous. Oui, je viens juste de reprendre conscience et de remarquer qu’il est toujours là. Même si je suis en train de le regarder, ce n’est plus comme avant. C’est encore plus cruel qu’avant, que je le veuille ou non. Pourtant, dans mes yeux il n’y a pas que la colère, parce que oui, j’ai une partie de moi qui voulait absolument le revoir. Je pense qu’il pourrait le voir, il me connait bien non ?
Invité
Retrouvailles [PV Yata N.] Icon_minitimeVen 19 Juil - 3:45



Cette fille semblait énervé, mais aussi triste. Il ne savait pas trop comment prendre le fait qu’après seulement deux petites minutes de retrouvailles, elle veuille déjà lui en coller une. Était-il si énervant que cela ? Est-ce que son visage était aussi irritant ? Qu’avait-il donc fait de mal ? Certes elle pouvait également avoir sa fierté personnelle, mais cela ne l’empêchait pas de lui dire « merci » pour l’avoir aidé malgré tout ! Mais bon, il n’allait pas la sermonner pour cela, il voulait savoir pourquoi. Il voulait connaître la raison pour laquelle elle s’était montrée si agressive envers lui.

Il gardait le silence, lui baissant lentement les mains, bien sûr elle ne semblait pas forcer pour vouloir l’attraper et l’étrangler sur place, c’était comme si elle se laissait… faire ? Elle ? Oui. C’était peut-être le cas. Elle devait être perturbée rien que par le fait de le revoir, après toutes ces années. C’était normal, mais pourquoi avoir souhaité le frapper presque immédiatement ? Il n’avait –encore- rien fait de mal ! Cela l’inquiétait un peu en réalité, mais les paroles qu’elle venait juste de prononcer, lui avait fait comprendre quelque chose. Elle voulait savoir pourquoi il était partit comme ça, sans rien dire.

Elle lui en voulait. Il l’avait compris. Il baissa lentement la tête, pour fixer le sol un instant, avant de constater qu’elle avait agrippé sa main à la sienne. Il avait ouvert les yeux légèrement plus détournant un peu le regard avant de se rendre compte qu’elle avait assez rapidement lâché cette main. Ce qu’il trouvait dommage d’ailleurs, mais bon, il n’allait pas non plus la forcer à faire quelque chose qui pourrait lui déplaire. Il ne bougeait pas d’un poil, anxieux, et il ne savait trop quoi répondre à sa question, non plus ; il avait tout simplement peur de faire passer le déménagement pour un mensonge.

« Je… Je ne suis pas partit de mon plein grès… » Il ferma lentement les yeux, tournant la tête sur le côté. « Mes parents ont déménagés, j’étais donc forcé de partir avec eux. »

Il reporta son attention sur elle, constatant qu’elle ne le regardait plus, elle semblait perdue dans ses pensées, un endroit où rien ni personne ne pourrait la déranger. Elle était dans son univers personnel et il était sans doute plus conseiller d’éviter de l’ennuyer. Compréhensible, cela lui arrivait constamment d’agir ainsi, par réflexe, mais aussi pour éviter d’avoir des problèmes. Et bien évidemment, comme les gens qui se trouvaient dans cet établissement ne faisaient jamais attention aux autres, une personne vint bousculer la demoiselle qui finit par exploser. Dans un autre contexte, Yata aurait peut-être trouvé cela amusant, mais cette fois-là, cela ne l’était pas.

Il voulait la calmer, mais il savait également qu’il ne ferait que rajouter de l’huile sur le feu, alors autant attendre qu’elle finisse par se détendre un peu. C’était sans doute le meilleur choix qu’il puisse faire. Elle n’avait pas encore frappé l’étudiant, mais elle semblait prête à le faire. Lui, de son côté, avait plutôt peur et ne voulait faire qu’une seule chose : fuir. Comme le ferait n’importe quel couillon qui tiens un minimum à sa tête. Cela fit soupirer le jeune Bastard, qui ne disait pourtant rien. Il glissa une main sur son front, secouant la tête devant la scène. Non pas pour Mae, mais pour cet idiot qui semblait vraiment apeuré.

Au final, elle ne lui fit rien, si ce n’était que lui lâcher le bras pour qu’il puisse partir tranquillement. Il l’observa partir, de son côté, tournant ensuite à nouveau la tête vers son amie d’enfance avant de se rapprocher un peu d’elle. Elle avait finalement reposé son regard sur lui. On pouvait voir de la colère dans celui-ci, beaucoup de colère, mais étant donné qu’il la connaissait bien, il pouvait voir plus loin. Il pouvait voir derrière cette haine qui semblait la consumer depuis qu’ils s’étaient revus. Il prit lentement l’une de ses mains dans la sienne, avant de la fixer longuement dans les yeux.

« Je sais que tu m’en veux. Je peux le voir dans tes yeux et je m’excuse de t’avoir abandonné ainsi. » Il se rapprocha un peu plus, avant de lui sourire légèrement. « Je souhaite vraiment me faire pardonner… Et puis, je voulais vraiment te revoir Mae. » Il était sincère, mais est-ce qu’elle allait lui pardonner aussi facilement ? Il en doutait fortement.
Invité
Retrouvailles [PV Yata N.] Icon_minitimeVen 19 Juil - 22:59
On se regarde, comme ça, avant qu’il s’approche –parce que de toute façon, moi je ne l’aurais pas fait-, et qu’il prenne ma main. J’ai envie de la retirer, mais le fait qu’il s’approche encore ne fit que de me faire serrer les dents plus fort, jusqu’à les faire crisser. Aussi, je serre sa main, presque involontairement -presque vu que je viens de remarquer mon geste- et là, c’est mort, je sais que je vais craquer. Je sens déjà les larmes monter. Bon sang, il ne faut pas que je pleure, pas maintenant qu’il me fait comprendre qu’il voulait vraiment me revoir. Il est sincère, il me sourit, et pourtant je n’ai pas envie de le croire. Alors je ferme les yeux et ne bouge plus. Je respire doucement. Ne rien dire est la meilleure solution je suppose, parce que si j’essaie de dire quelque chose je crois que ce sera trop tard, je vais vraiment chialer comme une gamine. C’est débile, et je ne veux pas le paraître. Tout ça parce que je tiens trop au groupe des Amazons pour trahir ce que j’ai envie d’appeler le « code d’honneur ». Bien que je l’ai déjà fait, oui. Je secoue la tête négativement, rouvre les yeux et le repousse soudainement en criant un « lâche-moi » qui n’avait rien de bon. On sentait le tremblement de ma voix, on pouvait facilement deviner pourquoi je faisais ça. Et quand je dis on, je parle de Yata, ou du moins je l’espère, je ne suis pas dans sa tête et heureusement.

Je dois me rappeler qui je suis vraiment et reprendre le contrôle sur mon corps. Je suis Mae Iwahide, ça, je sais. Et Mae Iwahide c’est une fille brutale, incompréhensible, qui déteste tout le monde. Son regard se durci chaque fois que quelqu’un essaie de le percer. L’une des nombreuses Amazons. Voilà qui je suis, et je n’ai aucune raison ni aucune envie de changer pour qui que ce soit. Quand j’étais petite, l’époque où il me connaissait je n’étais pas ça, certes, mais j’ai grandi depuis, il est temps qu’il le comprenne. Je m’approche et tout près de son oreille, je murmure :

« Pas ici Yata, pas ici. »

Puis je recule, passant en un éclair ma main dans ses cheveux pour me souvenir. Je ne le regarde pas, je ne veux pas le regarder pour la simple et bonne raison que chaque fois que je le fais la vraie moi s’en va pour devenir une vraie amie. Et dans les couloirs bondés de monde je ne dois pas être une amie. Je dois être une adversaire pour tout le monde, c’est comme ça. Car la dernière fois où j’ai joué l’amie ou même la petite amie en présence de gens qui ne me connaissaient pas comme ça, j’ai été détruite. Détruite parce que je l’ai quittée, elle, et lui, qui se trouve désormais en face de moi. En face de moi alors que je regarde à l’autre bout du couloir, non pas perdue dans mes pensées, juste à l’affût d’un geste qui m’aurait échappé. Donc s’il tente quoi que ce soit, je pense qu’il devrait se méfier, je ne passerais pas par quatre chemins pour qu’il comprenne enfin, si jamais je ne perds pas mon sang froid.

« Depuis quand m’attends-tu ? »

Je tourne lentement la tête vers lui, hésite à approcher, comme toujours j’ai hésité. Parce que je me méfie des mecs, c’est vrai, mais j’ai également peur d’avoir envie de le frapper sans aucune raison, comme tout à l’heure. Cette fois je n’ai pas crié, je suis restée calme pour poser ma question. Je veux vérifier de moi-même qu’il avait vraiment envie de me revoir, autant que j’en avais envie. Alors je m’approche, encore, faisant tout mon possible pour ne pas qu’il ait l’impression que je veuille le taper. Puis tant pis si on me voit, mais je le prends dans mes bras, et attrape sa main pour la serrer dans la mienne. Je pose ma tête contre son épaule et je ferme les yeux, respirant son parfum. Je soupire, ne bougeant plus parce qu’au fond, je l’aime bien, sinon il n’aurait pas été mon ami.

« Désolée… Tu sais c’est que… ça me fait bizarre. »

Invité
Retrouvailles [PV Yata N.] Icon_minitimeSam 20 Juil - 9:12

Elle venait tout juste de se montrer un peu plus calme, c’était du moins ce qu’il pensait. Il espérait simplement qu’elle ne lui en voudrait pas de trop, mais visiblement ce n’était pas le cas. Il sentait déjà venir le changement soudain de situation en sa compagnie. Il avait peur. Pas de se faire frapper, mais simplement que leur relation, leur amitié, tout ce qu’ils avaient vécus soient totalement oubliés. Il ne voulait pas que cela se passe ainsi. Il avait réellement souhaité la revoir. Il aurait évidemment préféré que cela arrive plus vite, mais comme il ne vivait plus avec ses parents, c’était bien plus compliqué…

Alors la voir ici, à Sei, c’était une aubaine pour lui ! Mais quoi qu’il en soit, il voulait simplement pouvoir se relié d’amitié, comme par le passé. Il voulait que tout rentre dans l’ordre, qu’elle redevienne une amie importante pour lui, ou du moins l’inverse, étant donné que lui, ne l’avait jamais oublié. Elle avait finalement serré sa main, mais il n’avait pas vraiment eu l’impression que c’était d’une façon « amicale ». Visiblement, il aurait beau faire ce qu’il voulait, elle lui en voudrait bien trop longtemps. C’était tout du moins ce qu’il avait compris de par sa façon d’agir avec lui.

Et puis finalement, elle venait tout juste de le repousser, tout en hurlant un bon « lâche-moi ». C’était ainsi, alors ? Une amitié perdue à cause d’un foutu déménagement. Il commençait à s’en vouloir, à en vouloir à ce destin de lui avoir « arraché » une amie aussi proche. Il s’apprêtait à tout laisser tomber, la laisser tranquille et simplement s’en aller, mais visiblement elle ne l’entendait pas de cette façon. Elle s’était approchée de lui pour ensuite lentement lui chuchoter quelques mots à l’oreille. Pas ici ? Il regarda du coin de l’œil Mae, avant d’observer ensuite le couloir en fronçant les sourcils. Alors elle cherchait toujours à cacher son côté gentil de la face des autres ?

« D’accord, j’ai compris… »

Elle ne le regardait plus, elle s’était déjà écartée et en avait profité pour passer sa main dans ses cheveux. Il se demandait d’ailleurs pourquoi elle avait fait cela, mais il ne releva pas ce point. Après tout si c’était pour encore en prendre plein la gueule, autant évité n’est-ce pas ? Quoi qu’il en soit, il était déçu. Non pas de son attitude, mais plutôt par la situation. Il savait que c’était assez instable entre eux et que cela risquait de ne plus jamais redevenir comme avant. Cela l’ennuyait, l’agaçait, et le déprimait presque. Mais peut-être qu’il devra faire avec, parce qu’après tout, avec le temps, les gens changent non ?

Elle semblait ailleurs, mais il avait bien évidemment compris qu’elle était à l’affut du moindre geste, prête à sauter sur sa proie s’il jamais il faisait le moindre geste de trop. Il en soupirait, trouvant qu’elle était bien trop méfiante avec lui, et la question qui suivit ses actes l’avait également surpris. Depuis combien de temps il l’attendait ? Mais depuis toujours ! Depuis son départ, tout simplement ! C’était après tout une fille qu’il avait beaucoup apprécié, au point de l’aimer à l’époque. Peut-être encore un peu maintenant, mais avec le temps, forcément c’était moins fort qu’avant. Compréhensible il faut dire.

« Depuis que je suis partit… J’ai toujours regretté ce déménagement, mais j’ai bien été obligé. Excuses-moi juste de ne pas m’être manifester plus vite… »

Il tourna de nouveau la tête sur le côté, alors qu’il constata qu’elle était en train de se diriger vers lui. Est-ce qu’elle s’apprêtait à le frapper, alors qu’il n’avait fait que dire ce qu’il pensait depuis longtemps ? C’était stressant, étant donné qu’elle avait pas mal changé d’un point de vue caractériel. Mais comme il n’avait pas envie de bouger, il se contenta simplement de fermer les yeux, attendant que le destin décide de la suite des évènements. Et c’est là qu’il fut réellement surpris. Elle venait de le prendre dans ses bras, ce qui l’avait en quelque sorte, rendu fort heureux.

Un peu hésitant, il afficha un léger sourire avant de remonter ses mains dans son dos, posant son menton sur son épaule en souriant. Elle était bien plus mignonne quand elle agissait aussi calmement et d’une manière aussi amicale. Le moins que l’on puisse dire, c’était que le petit Yata se sentait bien plus à l’aise et plus confient, désormais. Certes elle avait bien faillit lui exploser son poing dans la tronche, mais un bon câlin qu’est-ce qu’il pouvait y avoir de mieux ? Il alla passer une main dans sa longue chevelure, souriant un peu plus en souriant de plus belle. C’était bien mieux ainsi.

« Ne t’excuses pas… » Il rit ensuite légèrement, avant de la regarder du coin de l’œil. « Au moins j’ai eu mon câlin, hein ? » Il voulait la taquiner un peu, histoire de détendre l’atmosphère.
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Retrouvailles [PV Yata N.] Icon_minitimeSam 20 Juil - 11:11

J’étais sérieusement bien dans ses bras. Avec cette envie d’y rester encore et encore, d’y pleurer s’y j’en ai envie, de rire pour tous les moments de bonheurs passés ensemble et que j’ai envie de me souvenir, de respirer son parfum jusqu’à ce qu’il reste gravé dans ma mémoire ou même sur ma peau. Je sais pourtant que s’il avait choisi il serait resté avec moi, bien que je me dise le contraire.

Je le laisse poser ses mains dans mon dos, parce que j’apprécie ce contact. Près de lui c’est vrai que je me sens bien. Comment ai-je pu imaginer une seconde pouvoir le frapper ? Je serre sa main pour ne plus qu’il me lâche. J’ai les yeux fermés alors que des larmes s’en échappent. Je me cache un peu plus contre son cou et respire doucement, ma main dans son dos venant se poser derrière sa nuque, parce que le bonnet m’empêche de caresser ses cheveux. Son rire fait tressaillir sa poitrine et je ne peux pas m’empêcher de sourire un peu. Je l’écoute. Parce que je me rends compte à quel point sa voix me manquait, à quel point j’avais besoin qu’un ami soit à mes côtés pour m’aider à avancer. J’ai l’impression que toutes les années où il n’était pas là je ne faisais que de foncer dans le mur, incapable de pouvoir éviter les obstacles de mon chemin sauf avec de la violence.

« C’était si long… Beaucoup trop long… » Murmurais-je, contrôlant l’eau qui vouloir jaillir de mes yeux. Je n’avais pas pleuré depuis fort longtemps, alors ça me faisait mal aussi à la gorge. Je resserre mon étreinte autour de lui, essayant de ne pas trop l’écraser contre le mur. Je ne veux pas faire d’autre geste pour le moment. Peu importe au final si on me voit dans ses bras, parce que c’est ma vie, c’est mon ami, ami d’enfance et je refuse quelqu’un vienne gâcher le peu de moments que j’ai désormais avec lui. « Je veux rattraper le temps perdu » dis-je en lui caressant la nuque. Main dans la sienne je suis bien. Ne plus le quitter c’est ce que je souhaite. Bon sang, j’ai été drôlement aveugle ces dernières années. J’ai envie qu’aujourd’hui l’on sèche les cours pour rester rien que tous les deux et profiter. Faire comme quand nous étions enfants. Je chuchote cette idée à son oreille avant de déposer un bisou sur sa joue, délicatement, ne reculant pas plus mon visage de sa joue par la suite, ouvrant les yeux pour fixer sa réaction. Je lui souris doucement, et juste à temps le pousse pour éviter qu’il ne se prenne un garçon volant qui bientôt se faire rattraper par un autre pour lui taper dessus. Mais mauvaise manip, en tournant la tête pour regarder la baston éclater et mon pied trébuche, poussant d’avantage Yata pour le faire tomber, et moi en prime.

Bien sûr que je rougis comme une tomate, mais je me surprends même à rire un peu, avant de me lever et l’aider à faire pareil. Je reprends sa main et nous tire plus loin, jusqu’à nous perdre dans des couloirs lointains. Bon, d’accord je ralentis le rythme, mais j’ai l’air conne de nous avoir perdus. En regardant autour, juste de longues allées sombres et des portes fermées à clés. Alors je m’arrête. Il n’y a pas de fenêtre, sauf une minuscule au bout qui par chance laisse un peu de lumière pour que nous puissions nous voir alors que nous sommes main dans la main... Enfin, moi je le regarde, souriante, car au moins nous sommes seules et je n’ai pas besoin de faire semblant. Je suppose qu’il va voir les quelques larmes de tout à l’heure sur ma joue un peu humide, mais peu importe, si ça peut lui montrer à quel point il m’a manqué, à quel point j’avais franchement envie de le revoir, sincèrement.

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Retrouvailles [PV Yata N.] Icon_minitimeDim 21 Juil - 2:26
Il ne pouvait pas rêver mieux. Oui, enfin elle s’était calmée, enfin elle avait arrêté de se montrer violente. Il retrouvait enfin la Mae qu’il avait connu il y a quelques années. Il en était satisfait. Il pouvait donc agir tranquillement sans avoir le moindre souci à se faire, c’était tout de moins ce que le jeune garçon pensait. Elle comptait beaucoup pour lui, alors forcément, la voir aussi énervée et si peut… Calme ne lui plaisait pas. Mais bon, maintenant, tout allait pour le mieux, il était donc hors de question qu’il rende l’ambiance plus morose et plus déprimante.

Yata avait donc gardé son amie contre lui, dans ses bras. Une de ses mains était dans sa douce chevelure, et l’autre dans son dos. Il sentait bien qu’elle le blottissait un peu plus contre elle, mais il ne s’en plaignait pas, bien au contraire, il trouvait ça agréable, de pouvoir agir comme avant avec elle. Un garçon heureux, voilà ce qu’était le jeune en ce moment même. Si ce moment pouvait durer ne serait-ce qu’un peu plus longtemps, il serait forcément le garçon le plus satisfait au monde. Il retrouvait une amie d’enfance, anciennement aimée, et peut-être encore actuellement, et en plus de cela, elle lui avait offert un câlin.

Il la gardait simplement contre lui, alors qu’il sentait son parfum. Il ne pouvait pas trouver meilleure situation, mais peut-être que ça pourrait devenir embarrassant pour elle, étant donné qu’elle devait sans doute s’être fait une réputation dans l’établissement. Mais bon, c’était tellement bien de l’avoir contre lui, ainsi, alors pourquoi gâcher se moment ? Il souriait, un sourire sincère et à la fois soulager. Il se sentait bien. Elle disait que ça avait été long. Et il ne pouvait que confirmer : lui-même avait trouvé cette attente tellement longue et difficile à supporter. Mais finalement, c’était terminé, ils se sont enfin retrouvés !

Elle disait vouloir rattraper le temps perdu, bien évidemment, cela avait beaucoup surpris le jeune garçon qui ne s’attendait pas du tout à ce genre de choses. Il observa la demoiselle longuement, avant de rougir un peu lorsqu’elle déposa ses lèvres sur sa joue. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas reçu de son affection, cela faisait si longtemps et étrangement, au lieu de lui déplaire, cela le rendait d’autant plus heureux. Elle lui avait au préalable demandé de sécher les cours. En le lui chuchotant à l’oreille. Il ne pouvait s’empêcher de sourire malgré ses rougeurs et bien rapidement, il alla lui dire délicatement à l’oreille que cette idée lui plaisait bien.

Soudainement, elle le repoussa. Non pas qu’elle avant envie de s’écarter, mais surtout de lui faire esquiver un mec qui venait de « voler » vers eux. De justesse, il se retrouva un ou deux mètres en arrière, esquivant ainsi le projectile, pour ensuite observer le type se faire frapper. Cependant, il se sentit soudainement tomber. Il avait constaté que Mae tombait également avec lui, ce qui l’avait surpris et pour éviter qu’elle ne se fasse mal, il l’avait serré contre lui. Ainsi, ce serait lui qui recevrait la totalité de l’impact avec le sol. Elle se releva ensuite, gênée sans doute, et l’aida également à se relever.

Ils étaient à nouveau main dans la main, tandis qu’elle semblait qu’on aille ailleurs. Sans doute pour être tranquille étant donné qu’il y avait bien trop de gens dans les environs. Les étudiants parfois, ils pouvaient réellement être casse couilles ! Ils traversèrent plusieurs couloirs, avant de se retrouver dans un autre couloir, encore. Mais cette fois, il était vide, et sombre. Il n’y avait qu’une petite fenêtre pour éclairer les environs, et ils s’y rendirent. Forcément, il ne voulait plus lâcher la main de son amie, et une fois assez proche de cette source de lumière, il pouvait voir des larmes sur les joues de Mae.

« M… Mae ? » Il se rapprocha un peu d’elle, avant de coller son front contre le sien. « Ne pleure pas… Même si ce sont des larmes de joies, je te trouve bien plus rayonnante quand tu ne pleures pas. » Il en profita pour poser un baiser sur son front, avant de glisser son index contre ses joues, y récoltant ainsi les larmes qu’elle avait faite coulée. Il ne voulait pas la voir pleurer. Même si cela montrait sa joie de le retrouver, cela ne lui plaisait pas. Bon d’accord, au moins ça le touchait, mais il fallait tout de même avouer une chose ; c’était triste. Bien trop triste pour lui.

Il la regarda un instant dans les yeux, avant de se rendre compte que son propre visage était en train de rougir. Pas bon ! Pas du tout même ! Il tourna rapidement la tête sur le côté, gêné. Oui, il venait de se rendre compte qu’il lui avait embrassé le front, qu’il était resté proche d’elle assez longtemps, et qu’ils se tenaient la main. Vous imaginez forcément que sa timidité était donc en train de refaire surface et ce n’était pas toujours bon signe. Pourquoi ? Parce qu’il pouvait perdre ses moyens, tout simplement. D’ailleurs, il se rappelait qu’il avait sur lui son sac-à-dos.

« Ah ! Ça me rappelle quelque chose ! » Il finit par poser son derrière sur le sol, avant de fouiller dans son sac, sortant ensuite un classeur, où il était écrit dessins, dessus. Il fouilla celui-ci, avant de finalement retrouvé celui qu’il cherchait principalement. Et enfin, il tomba dessus. « C’est un dessin que j’ai fait quand je pensais à toi… » Il le lui tendit délicatement, souriant, alors qu’il avait les joues légèrement rouges. Il s’agissait d’un dessin d’eux, en train de jouer quand ils étaient plus jeunes.
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Retrouvailles [PV Yata N.] Icon_minitimeDim 21 Juil - 4:14

Oh god, je ne m’attendais pas à ça. Je ne m’attendais pas à ce qu’il s’approche autant de moi jusqu’à poser son front contre le mien. Ce n’est pas que je n’aime pas, c’est juste que ça me gêne, beaucoup. Je contrôle ma respiration, parce que j’ai l’impression que mes joues vont s’enflammer d’une minute à l’autre. Être tous les deux de la même taille est un avantage mais aussi un inconvénient. Je n’entendais plus vraiment ce qu’il me disait, j’étais trop concentrée à le regarder, regarder ses yeux que je ne peux pas lâcher, tout  comme  ma main refuse de lâcher la sienne. Je murmurais son nom tandis qu’il m’essuyait la joue. J’avais envie de fuir, je me sentais honteuse. J’aurais voulu qu’il laisse sa main plus longtemps sur ma joue au fond. J’avais encore l’image de sa main qui passe pour l’essuyer. Avant il le faisait, aussi, mais c’était différent. Parce qu’il n’avait pas cette grâce étrange de le faire, et il n’approchait pas à ce point. Non pas que je ne veuille pas, mais j’avais toujours ce réflexe de m’enfuir en courant pour qu’il me suive. Il m’arrache à mes pensées en m’embrassant le front et je cligne des yeux. Nous étions un peu redevenus des enfants en ce moment même.

« Yata ? » je répète doucement, alors qu’il tourne la tête sur le côté. Je souris légèrement, reprenant une respiration pour le moins normale. J’avais eu peur sur le moment, peur qu’il agisse comme un  idiot. Mais non, il faisait toujours attention quand il était avec moi, même si parfois c’était dur, comme là ça l’avait été. J’avais encore la sensation de son visage près du mien et ça me faisait frissonner. Autant que je le pense franchement, j’avais eu très peur qu’il m’embrasse. Mais pourquoi l’aurait-il fait au fait ? Parce qu’il aurait eu une poussée d’adrénaline ou serait en train de relever un  défi de je ne sais qui, qui nous observe secrètement dans un coin. Je serre un peu les dents à cette idée et jette un léger coup d’œil autour de nous. Mais rien, ni personne à part nous dans ce long couloir.

Hein, ça lui rappelle quelque chose ? Le temps que je tourne la tête –et me sente soulagée à l’idée qu’il ne puisse pas lire dans mes pensées- il s’était affalé par terre, en train de fouiller dans son sac. IL en sortit un cahier où il y avait écrit dessins ? Je suis un peu déçue à l’idée qu’il veuille à tout prix me montrer de banals dessins, mais non, il tend une feuille parmi tant d’autres. Je l’attrape, avale ma salive et le regarde. Là, c’est la décomposition. Je me laisse tomber sur les genoux, perplexe et fixe l’image, passant mes doigts doucement par-dessus les traits fins du garçon de l’image. Je deviens soudainement tremblante, et me rappelle qu’il ne veut pas me voir pleurer. Mais c’est dur, quand on se rappelle de ce moment précis, du moment précis dessiné sur le papier.

Comme un flashback.

Je courrais à travers le parc en riant. Puis je me suis jetée dans le bac à sable en l’attendant. Je souriais et rigolais. Nous étions heureux, sincèrement heureux. Nous avons fait des châteaux de sable, tout ce qu’il y a de banal. Sauf que moi je n’en avais plus envie au bout d’un certain temps. Une petite pimbêche était venue gâcher notre bonheur. Elle voulait que Yata joue avec elle, mais moi, je ne voulais pas partager mon ami. Je me suis levée, et cette abrutie m’a carrément tapée pour ça. J’ai voulu lui rendre la pareille, en plus violent, mais il m’a retenu. De toute façon j’étais en pleurs. Et j’me suis réfugiée dans ses bras. Je lui ai murmuré des paroles que je me souviens encore : « Mais Yata moi je t’aime je ne veux pas qu’elle te prenne à moi ». Je ne saurais dire dans quel sens j’avais lancé ces paroles. Un « je t’aime » d’amitié je suppose. Je ne me souviens pas de sentiments amoureux partagés à son égard, le temps me les a fait oublier comme j’ai failli l’oublier si aujourd’hui je ne l’avais pas croisé par hasard. J’ai voulu le défendre à l’époque, il voulait certainement faire pareil aujourd’hui, et pour le remercier j’ai failli le frapper. C’est comme un couteau dans le ventre, dont on remue une plaie qui n’a rien demandé, exactement pareil. Pourquoi s’est-il souvenu de cette journée, dont je ne me souviens pas plus qu’après avoir été dans ses bras ?

Je soupire, j’essuie mes joues et repose le dessin par terre avant de m’approcher pour le prendre dans mes bras, en larmes. Larmes de joie ou de tristesse ? Un peu des deux je présume. Mais je me lâche, ça fait du bien après tout. Et il pourrait me comprendre, je pense. Je me blottis contre lui, je le serre contre moi. Lui c’est mon meilleur souvenir, oui.

« Je déteste me souvenir des choses qu’à moitié… »

Yata, un ami d’enfance, mon seul ami de l’époque. La seule personne qui peut me comprendre malgré le fait que je ne parle pas. Je me tais, je pleure sur son épaule de longues minutes, ne voulant pas le lâcher. Comme le jour qu’il a dessiné sur son dessin, mais avec un décor différent et plus lugubre, qui me correspond tout comme ce bac à sable, ce joyau nous rendant heureux lui ressemblait. Plein de vie… J’ai vraiment peur qu’on me l’arrache comme avant. Je suis terrifiée à l’idée d’être séparée de lui. J’ai besoin de sa présence, cela n’a pas changé. Avant c’était pareil. Je passais la plupart de mon temps à jouer avec lui, à le chercher quand il n’était pas là. Si ça n’allait pas je venais lui apporter des petits cadeaux pour le réconforter. Je me souviens qu’avant son départ, qu’avant son déménagement j’avais pris la chaîne à son cou pour la mettre au mien. Je l’ai encore aujourd’hui, je l’ai toujours sur moi. Je devrais lui dire maintenant que mes pleurs se sont apaisés pour laisser de simples marques sur mes joues. Mais j’en suis incapable. La seule chose que je puisse faire c’est détacher mon col pour laisser en vue la chaîne en argent. Et puis je prends sa main pour la porter à mon cou, pour le laisser sentir le métal froid dans sa paume, entre ses doigts. Et puis je le regarde, c’est tout, je garde ma main sur la sienne tandis que l’autre est revenue se nicher contre sa nuque.

« Yata… » Je susurre alors que je n’arrive pas à prononcer autre chose. J’ignore s’il savait que c’est moi qui avais ce bijou qui lui appartenait, autour de mon cou pendant toutes ses années. « Ne m’en veux pas pour l’avoir pris » dis-je en fermant les yeux pour à mon tour venir poser mon front contre le sien. De nouveau je ne bouge pas, je reste là avec ce vague souvenir en tête. Je suis tellement heureuse qu’il soit là avec moi en ce moment. Je défonce la gueule au premier qui ose s’approcher, qui ose mettre fin à tout ça. Ce n’est pas un rêve, parce qu’un rêve ne serait pas aussi long que ça, et je ne rêve pas depuis quelques semaines déjà. Aussi, je me souviens, je crois que j’ai acheté étant petite le même bonnet qu’il portait, à moins que je lui ai pris également sans jamais le lui rendre. Je l’ai emporté avec moi dans ma valise pour Sei. Une partie de moi refusait de le faire perdre au fond de ma mémoire, et je remercie également cette partie de moi qui n’a jamais perdu espoir de le retrouver un jour.
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Retrouvailles [PV Yata N.] Icon_minitimeLun 22 Juil - 2:23



Plusieurs années durant, il avait attendu de retrouver son amie, de pouvoir à nouveau s’amuser avec elle, la serrer dans ses bras et tout simplement, retomber en enfance. Bien que d’un point de vue caractériel il n’avait pas beaucoup changé, il n’en était pas moins devenu plus violent, sans doute comme elle. Cependant lui, c’était juste le fait de s’être longtemps fait marcher sur les pieds. Il ne savait trop pourquoi elle aussi était devenue violente, mais l’important, c’était qu’elle se soit calmée une fois qu’elle avait compris que cela n’aurait servis strictement à rien de le frapper lui. Du moins, de son point de vue.

Il avait montré un peu de gêne, suite à ce qu’il avait lui-même entrepris. Bah oui, ce n’était pas tous les jours qu’il était capable d’approcher son visage aussi près de celui d’une autre fille, étant donné qu’il était devenu énormément timide. Bien plus que durant son enfance. Beaucoup se moquaient de lui, justement à cause de cette petite faiblesse, mais que voulez-vous, il ne pouvait tout simplement pas devenir le plus gros des salauds existant au monde. Tout le monde à son petit défaut, lui il a le sien, qui le suivra sans doute jusqu’à la fin de ses jours, mais il s’en moque.

Elle avait prononcé son nom, il l’avait bien entendu. Sa voix était toujours aussi douce à l’ouïe, bien que parfois un peu moins, par exemple quand elle s’énervait. Mais bon, elle était calme et c’était tout ce qui comptait. Il en avait d’ailleurs profité pour lui offrir un dessin qu’il avait fait il y a de cela quelques mois. C’était un jour bien spécial qui était représenté sur cette feuille. Elle semblait s’en souvenir. Peut-être un peu moins bien que lui, mais elle s’en souvenait. C’était tout ce qui comptait pour lui, au moment où il lui avait donné ce dessin.

Ce jour-là, il s’était passé pas mal de choses. Comme d’habitude ils jouaient dans le bac à sable, jeunes comme ils étaient, c’était plutôt logique en même temps. Mais quelque chose venait de les déranger. Une fille, qui voulait absolument que Yata joue avec elle. Forcément cela n’avait pas plu à Mae qui avait essayé de l’attaquer, mais lui ne voulait pas qu’elle en vienne à la violence, alors il l’avait calmé. Il se rappelait encore très bien des paroles qu’elle lui avait dites ; ça l’avait profondément touché. À un tel point qu’il avait gardé cette phrase gravée dans son cœur. C’était ce qui lui avait permis d’avancer sans déprimer, en quelque sorte.

Soudainement, alors qu’il repensait à ce jour avec le sourire, elle s’approcha de lui en lui disant qu’elle n’aimait se souvenir des choses qu’à « moitié ». Il rougit ensuite de surprise quand elle le prit dans ses bras, à nouveau. Elle semblait pleurer, forcément, cela lui rappelait pas mal de souvenir. Et histoire de lui faire comprendre qu’il était là pour elle, il laissa ses mains se balader dans son dos, l’une remontant dans sa nuque pour la lui caresser. Même s’il n’aimait pas la voir pleurer, peut-être que pour cette fois il pourrait faire une petite exception et ne rien dire. Oui, ce serait plutôt bien.

« Je suis là maintenant… Je ne t’abandonnerai plus. » Il afficha de nouveau un petit sourire, heureux. « C’est une promesse ! »

Après ces quelques mots, il fut surpris de la voir prendre sa main, pour ensuite, la placer sur quelque chose qui se trouvait à son cou. C’était froid, et ça ressemblait à une chaîne. Subitement, elle s’excusa de l’avoir gardé aussi longtemps. Il ouvrit grand les yeux, comprenant qu’il s’agissait en réalité de la chaîne qu’il avait étant petit… Alors comme ça c’était elle qui l’avait gardée depuis tout ce temps ? Il ne put s’empêcher de rire, cela le rendait vraiment nostalgique, et à la fois un peu triste. Pas que ce bijou lui avait manqué, mais surtout le fait qu’il aurait souhaité que ce soit lui, qui lui donne, en guise de souvenir.

Elle semblait espérer qu’il ne lui en veuille par pour l’avoir gardé. Cela l’avait simplement fait sourire, lui, ça ne le dérangeait strictement pas. « Ne t’en fais pas, je ne t’en veux pas ! » Il avait dit cela en gardant un léger air satisfait. Mieux vaut que ce soit elle que quelqu’un d’autre qui le possède. Et soudainement, elle posa à nouveau sa main dans sa nuque, tandis qu’elle déposa son front contre le sien. Son cœur recommença à battre la chamade de par le fait qu’elle soit aussi proche de lui. Ses joues commençaient également à s’empourprer, ce qui le rendait encore plus stupide à ces yeux.

Il déglutit doucement, alors qu’il se mordit lentement la lèvre inférieure. S’il continuait ainsi, il allait finir lui-même par craquer, littéralement ! Il devait reprendre les choses en mains et vite ! Mais comment allait-il pouvoir le faire ? Après tout, ce n’était pas son genre d’être entreprenant avec les femmes et encore moins quand elles sont aussi affectives avec lui. Un point faible des plus embêtant et redoutable à la fois ! Comment allait-il devoir réagir, comment allait-il esquiver sa gêne naissante ? Il n’en savait rien, tout ce qu’il pouvait faire, c’était laissé les choses comme elles l’étaient.

« Mae… » Il inspira longuement, avant de se lancer. « Tu te souviens ce que tu as dit, ce jour-là ? » Dit-il en indiquant le dessin au sol. « Personnellement, je m’en rappelle encore, mot pour mot… C’est ce qui m’a d’ailleurs permis d’avancer sans t’oublier, parce que ça m’avait réellement touché. » Il avait fermé les yeux un instant, avant de sentir les larmes montées petit à petit, avant de finalement les laisser couler. « Merci d’être restée mon amie, Mae. Sincèrement ! » Il souriait, mais pleurait malgré tout. C’était bien la première fois qu’il agissait ainsi il faut dire, mais cela ne lui ferait aucun mal de laisser couler quelques larmes. Au contraire, il n’avait plus pleurer depuis des lustres !
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Retrouvailles [PV Yata N.] Icon_minitimeLun 22 Juil - 3:39

S’il savait combien je suis rassurée qu’il ne m’en veuille pas. S’il savait aussi combien sa promesse de ne plus jamais m’abandonner me donnait chaud au cœur. Mais un jour, nous devrons partir chacun de notre côté. Qu’on le veuille ou non. Et je maudis ce jour que je ne veux pas voir arriver. Si je devais faire un vœu ce serait de rester avec lui pour toujours. Pour l’éternité même. Mais cette éternité n’existe pas, elle n’a jamais existé que dans de pauvres bouquins et films qui veillent à pourrir le cerveau des adolescents. Le mien l’est déjà assez, alors stop, ça suffit. Je serre un peu plus sa main. Je ne veux pas qu’il la retire, elle est bien sur ma chaîne, sur mon cou. Bizarrement je ne ressens pas vraiment de gêne, ou alors je ne m’en rends pas compte.  Pour la simple et bonne raison que je suis en sécurité près de lui, je le sais, et ce sera toujours ainsi.

J’ouvrais les yeux pour le regarder. Il allait me dire quelque chose, sinon il n’aurait pas dit mon prénom en prenant une respiration, se mordillant la lèvre. Quoi, j’étais en train de fixer ses lèvres ? Merde. Je relève les yeux vers les siens, et j’attends qu’il parle. Je sens déjà sa voix se serrer, et quand il s’exprime c’est trop tard, il ne peut pas se retenir de pleurer. Je ne lui en veux pas, parce que c’est moi qui le vois pleurer, et pas quelqu’un d’autre. Je lui en voudrais s’il me cachait ça, tout comme je lui ai caché tellement de choses.

Oui Yata, je me souviens de mes paroles. Et je suis franchement heureuse que tu t’en sois souvenu, va savoir pourquoi ça me tenait à cœur…

Je me rapproche un peu de lui et murmure un « Chut » avant de lâcher sa main pour venir essuyer sa joue comme il me l’avait fait quelques minutes plus tôt. Je ne veux pas allier mes pleurs aux siens, sinon nous ne pourrions pas nous arrêter de vider toute l’eau de notre corps. « Yata, je suis là maintenant », je chuchote, comme si moi-même je n’en étais pas sûre. «  Je ne veux pas partir, je veux rester avec toi comme je l’ai toujours voulu ». Je me force de lui sourire et dépose un autre baiser sur sa joue humide. Je la lui caresse doucement, pour le rassurer. Je ne peux pas cesser de le regarder. J’ai envie de partager mes pensées avec lui, j’ai envie qu’il sache ce que moi-même j’ignore. C’est étrange d’ailleurs…

« Yata ! »

Ma voix sonnait comme un cri d’alerte. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs, encore une fois.

« Est-ce que… tu sais si je pensais ces paroles quand je te les avais dites ? »

Voilà, c’est fait. Je lui ai demandé s’il sait ce petit détail qui peut tout changer. Soit ce détail me coulera, soit au contraire me fera remonter une pente invisible. J’avale ma salive, ma main sur sa joue, visage proche du sienne. Le reste de mon corps n’a pas bougé, je suis toujours à califourchon sur ses cuisses. Sentir son corps près du bien ça me soulage, ça me rassure. L’ai-je réellement aimé un jour ? Ou bien est-ce juste une peur que j’ai envie d’éloigner ? Si j’apprends que j’avais des sentiments pour lui à l’époque, qu’en sera-t-il aujourd’hui ? Dans un sens je ne veux pas de réponses, pourtant les questions sans réponses me plongeront dans l’angoisse.

« Je… »

Ma voix bloque, trébuche, traîne. Elle refuse d’avancer tout comme moi je le fais si souvent. Oui, il y a bien des fois où je m’arrête en plein milieu du chemin pour reculer.

Si ma phrase était gravée dans sa mémoire, s’il m’avait répondu, alors pourquoi moi je ne m’en souviendrais pas ? Parce que j’aurais décidé de fuir la vérité, le gardant comme un ami, de peur de le perdre un jour. Je pense soudainement à voix haute, me collant à lui avant de fermer les yeux :

« Tu es toujours à moi, je ne veux pas qu’on me vole ma place à tes côtés Yata… ça me détruirait à petit feu. »

J’ai encore des larmes. Je presse mon front contre son épaule, secouant la tête légèrement, pitoyablement. Faites qu’il ne me demande pas ce que je veux dire par là. Je n’en suis pas sûre moi-même. Tout se mélange dans ma tête Est-ce que je le vois vraiment comme un ami d’enfance ? Comme un meilleur ami ou bien… un potentiel petit ami ?

Je n’ai même pas envie d’imaginer la troisième possibilité. Cela m’effraie tellement.

« C’est qui qui est là ? »

Cette phrase me fait sortir de ma torpeur. Je recule brusquement et regarde à l’autre bout du couloir. C’est une silhouette. Une fille. Non, ça ne peut pas recommencer comme avant ! Je me lève, essuie mes joues qui ont certainement rosies à force d’être trop près de lui Je prends une respiration alors que l’abrutie lance un « Allô ? » strident. Je grogne, je serre le poing. J’ai envie d’aller lui taper dessus pour ne plus qu’elle nous dérange, pour qu’elle dégage et nous foute la paix. Je veux rester seule avec lui, cet après-midi. Je l’ai dit, je veux profiter à fond de ce jour qui est comme le jour d’un  apaisement auquel je n’avais jamais cru. Sans comprendre, je tends la main à Yata pour lui permettre de se relever, et lui attrape le bras pour me blottir près de lui. Je garde le silence, j’attends.

« Répondez bande d’abrutis ! » aboie la fille qui nous fixe sans nous connaître. C’en ai trop. Je lâche mon ami après lui avoir fait un bisou sur la joue. Sauf que quand j’avance lentement, je me rends compte que c’était le coin de ses lèvres, pas les joues. Je m’arrête, à mi-chemin et me rappelle de ce jour. Ce jour dessiné sur la feuille. Je me rappelle également quand je lui ai pris le collier sur lequel je pose ma main. Je remonte le col de ma robe, et recommence d’avancer. Il n’avait pas voulu que je frappe la fille, et il ne voudrait certainement pas que je le fasse réellement cette fois-ci.

« Salut » je lance à la fille alors que j’arrive à sa hauteur. Elle semble d’abord prendre peur en me voyant, mais se reprend vite en main en hochant la tête.

« Je… J’ai entendu des bruits, alors je me suis inquiétée… Parce que la sonnerie pour les cours va retentir, alors voilà » lance-t-elle, tremblante.

Je hoche la tête, je recule d’un pas et lui demande de partir, de ne dire à personne qu’elle nous as vus ici. Elle s’exécute, et je prends mon courage à deux mains pour me retourner. Sauf que je n’avance pas tout de suite. J’ai un peu honte de retourner le voir après l’avoir presque embrassé sans le vouloir. Je n’aurais pas osé, même si je l’avais voulu. J’aurais préféré continuer de le voir comme mon seul vrai ami que comme quelqu’un que j’aime alors qu’il ne le pense certainement pas.

Mes pieds me portent doucement jusqu’à lui, lentement. Je le regarde, je ne le quitte pas des yeux. Sauf que voilà, je préfère dévier mon chemin et ne pas venir dans ses bras, je me laisse glisser le long du mur pour m’asseoir. Il me rejoindra s’il le veut, ça ne me dérange pas plus que ça. Pourtant, mes yeux sont toujours postés sur lui et je tends la main pour qu’il vienne là, près de moi. J’aimerais qu’il soit fier de moi, qu’il soit heureux parce que je suis là et que je n’ai pas tapé cette fille. Je lui ai juste parlé gentiment, afin qu’elle comprenne sans être brusquée que nous n’irions pas en cours. Je lui souris, la main toujours tendue vers lui, attendant que la sienne vienne se nicher contre la mienne.
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Retrouvailles [PV Yata N.] Icon_minitimeLun 22 Juil - 8:49

Il s’était finalement laisser aller. Il avait laissé couler ses larmes. C’était bien évidemment des larmes de joies, plutôt que de tristesse. Heureux, c’était le moins que l’on puisse dire. Venant de lui, c’était assez rare qu’il se comporte de la sorte, mais que voulez-vous ! Parfois, il y a des moments où on finit toujours par craquer, à laisser les émotions prendre le contrôle de soi, ce qui avait été le cas pour Yata. Il n’avait pas montré ce genre de sentiments, d’expression, depuis plusieurs années. Cela ne pourrait lui faire que du bien, de se « lâcher » un peu.

Le jeune garçon restait dans ses bras, immobile. Il ne voulait plus bouger, il était bien là où il était. Avec elle, rien qu’eux. Dans un sens, ça pourrait faire penser à une scène d’un film romantique, mais non. Au final il ne se passerait certainement rien. C’était ce qu’il se disait. Elle le rassurait, en le gardant bien dans ses bras, en lui séchant ses larmes. Elle disait qu’elle serait là pour lui, qu’elle ne voulait pas partir. C’était bien mieux ainsi, après tout. Ils étaient faits pour être amis, et rien ne changerait cela. C’était ce qu’il pensait, et rien au monde ne le ferait changer d’avis.

Elle déposa un nouveau baiser sur sa joue, ce qui le fit rougir davantage. Forcément, vu qu’il était du genre timide ! Bref, il glissa de nouveau ses deux mains dans son dos, pour la sentir un peu plus proche de lui, encore. Comme si elle était beaucoup trop loin à son goût. Or, ce n’était pas du tout le cas. Mais quoi qu’il en soit, il se sentait bien avec elle, c’était tout ce qu’il y avait de plus important. Rien ne pourrait déranger cet instant, voilà ce qu’il pensait. Il aurait très bien pu rester ainsi des heures, en gardant le silence, mais elle finit par rompre ce moment, en prononçant son prénom.

Il avait légèrement été pris par surprise, ce qui lui fit ouvrir les yeux, la fixant longuement dans les yeux, attendant la suite. Elle semblait intrigué par quelque chose, mais quoi ? Et bien la réponse, la voilà. Elle voulait savoir ce qu’elle pensait quand elle avait dit ces paroles à l’époque. Il garda un instant de silence, se remémorant les mots qu’elle avait prononcé, un à un. Il n’y avait pas de doute possible, selon lui, ce n’était pas exprimé son amour pur, mais simplement son amitié qu’elle éprouvait envers lui. C’était tout du moins la façon dont il interprétait les choses.

« C’était… Amicalement. Tu l’avais dit pour prouver que tu m’appréciais beaucoup, en amitié. »

Il l’avait dit avec le sourire, bien que dans sa tête, il savait très bien qu’à l’époque, il aurait réellement espéré que ce soit l’inverse. Mais bon. Lui ne pouvait tout simplement pas lui dire ses véritables sentiments. Que ce soit par le passé, ou bien encore maintenant. Parce que oui, encore en cet instant, il sentait qu’il ne pouvait pas oublier l’amour qu’il lui avait porté. Ca l’attristait, mais c’était ainsi. Et puis, peut-être que ce serait mieux de garder une relation amical entre eux, plutôt que de « passer » à autre chose… Et puis lui-même n’était pas sentimentalement prêt.

Soudainement, elle reprit la parole. Elle voulait visiblement lui dire quelque chose, mais elle semblait « bloquée », comme retenue par quelque chose. Est-ce qu’elle avait peur de regretter ce qu’elle allait lui dire ? Il n’en savait rien, mais il espérait que ce n’était pas le cas. Il attendait simplement, qu’elle soit prête à lui dire ce qu’elle souhaitait. Et finalement, elle y arriva ! Elle disait qu’il était toujours à elle, qu’il lui appartenait. Et que forcément, elle ne voulait pas que quelqu’un lui vole sa place à ses côtés. Ces mots l’avaient beaucoup touché. Il en rougissait de plus belle, jusqu’à ne plus trop savoir que dire.

« Je… Personne ne te remplacera, Mae… Tu es unique. » Il avait constaté qu’elle pleurait également, d’où le fait qu’elle alla nicher son visage contre son épaule, secouant légèrement la tête. Il savait pertinemment qu’elle n’était pas à l’aise dans ce genre de situation, alors plutôt que de la taquiner, il allait simplement la rassurer. Lui caresser le dos, la nuque, lui montrer qu’il était là pour elle, et pour personne d’autre. Mais alors qu’il était prêt à parler de nouveau, quelqu’un fit son apparition, à l’autre bout du couloir. Une voix féminine. Et merde, voilà que quelqu’un allait encore gâcher leur moment ?

Ils s’étaient finalement relevés, avant que Mae ne se blottisse contre lui une fois debout, quand elle avait attrapé son bras. Elle donnait vraiment une impression de petite fille qui ne voulait pas lâcher son jouet. Il trouvait ça à la fois mignon, et amusant. Mais la suite l’inquiétait un peu. Il avait l’impression qu’elle allait réellement frapper cette fille, cette fois, étant donné qu’elle s’était écartée de lui, pour s’avancer vers elle. D’ailleurs, elle l’avait réellement surpris ! Oui, parce qu’elle venait de déposer un nouveau baiser sur sa joue, mais cette fois… Elle devait sans doute s’être trompée. Parce que ce n’était pas la joue, mais le coin des lèvres. Vous imaginez sans doute la réaction du jeune garçon, qui s’était littéralement transformé en machine à vapeur.

Forcément, elle avait pris peur, sans doute qu’elle avait entendu parler de la réputation de Mae, ce qui l’avait poussé à se méfier, mais au final, il fut surpris, agréablement surpris même. Elle ne l’avait pas agressé, au contraire, elle avait simplement demandé à la fille de partir, comme si de rien n’était. En tout cas, il était fier d’elle ! Mais cela n’empêchait réellement pas le fait qu’il soit totalement rouge à cause du baiser qu’elle avait déposé maladroitement au coin de ses lèvres. Il n’en croyait toujours pas ses yeux et toucha même cet endroit, déglutissant un peu. Bizarrement, cela lui avait réellement plus… Bien trop à son goût. Est-ce qu’il était en train de retomber totalement dingue d’elle ?

Peut-être, qui sait. Elle revenait donc vers lui, mais au lieu de se diriger dans ses bras, elle finit par s’adosser au mur et se laisser glisser jusqu’au sol, avant de lui tendre la main. Timidement, il attrapa sa main, afin de la rejoindre, et s’asseoir à ses côtés. Plutôt proche d’elle, il la regardait d’un air curieux, alors qu’il se frottait légèrement la nuque. Il était stressé, mais il voulait également l’embêter lui aussi. Elle avait réussi à le rendre dans cet état, alors pourquoi n’aurait-il pas droit à une petite vengeance lui aussi ? Il approcha lentement son visage, avant de finalement embrasser le coin de ses lèvres à son tour, fermant les yeux.

« Moi aussi… Je peux faire ça ! » Il était plus rouge que jamais. Il avait même un peu chaud, il fait dire. Tellement qu’il en était même venu à enlever son bonnet, le déposant auprès de son sac, qui était juste à côté d’eux. Quelques secondes après, de sa main gauche, il alla saisir sa main droite dans la sienne, mêlant ensuite ses doigts aux siens. Il ne la lâchera pas cette fois. Qu’importait la situation, il voulait la garder là, auprès de lui. Mais bon, il ne pouvait pas non plus trop en demander. Si un jour elle souhaitait s’éloigner, il ne pourrait rien y faire.

Il déposa finalement son front contre l’épaule de la demoiselle, en silence. Il était rouge, mais aussi chaud. Le simple fait d’avoir fait ça lui avait réellement donné chaud, en fait, mais il n’avait pas réellement souhaité se retenir, cette fois. Il laissa ensuite quelques murmures s’échapper de ses lèvres, à l’attention de son amie. « Je suis vraiment content, de pouvoir rester avec toi, comme ça… Tu m’avais tellement manquée… Ça fait beaucoup de bien de pouvoir à nouveau parler avec toi, et même rire avec toi… » Il releva lentement le visage, la regardant simplement en rougissant. « Tu es vraiment une amie en or ! » À ces mots, il alla déposer un baiser sur le bout de son nez, lui souriant à pleine dents.
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Retrouvailles [PV Yata N.] Icon_minitimeLun 22 Juil - 10:23

Amicalement. Je lui avais dit ça amicalement, moi, avec mon caractère possessif ? J’ai un doute, mais je le crois. Je ne suis plus sûre de rien. Tout, absolument tout tourne en boucle dans ma tête. Cette scène qui se passe mille fois sans jamais s’arrêter. Équivalente à celle qui vient de se passer avec l’autre fille. Et le fait qu’il me dise que je suis unique, ça me réchauffe le cœur. C’est un garçon génial. Un ami que j’apprécie peut-être plus que je ne le dis.

Lorsqu’il me prend doucement la main, je ne peux pas m’empêcher de la serrer dans la mienne, ressentant une immense chaleur dans mon cœur. J’espère qu’il est content que je n’aie pas frappé cette fille, je l’espère sincèrement. Je le regarde, tendrement, mes yeux se perdant dans l’océan roux que sont ses cheveux, puis dans ses yeux magnifiques. Je suis son chemin des yeux tandis qu’il s’assoit près de moi et me fixe. Je sais pas à quoi il joue mais il sourit, les joues un peu roses. Il se frottait la nuque, et au moment où j’allais demander ce qu’il se passe il s’approche pour… M’embrasser au coin des lèvres. Je cligne des yeux et deviens aussi rouge qu’il l’ait. Il avait enlevé son bonnet, et prenait ma main droite dans la sienne. J’avais chaud, et je suppose que lui aussi. Je le laissai poser sa tête contre mon épaule alors que ma respiration était haletante. Ses murmures sont si doux… Je ferme les yeux, serre ses doigts entrelacés aux miens. Je murmure à mon tour.

« S’il te plait, c’est une mauvaise idée de me provoquer ainsi…. »

Et je pense, adossée au mur.  Je repense à tout ce que nous avons traversé ensemble. Tout, absolument tout. Je retranscris notre histoire, les pires et meilleurs moments. Celui-ci était peut-être à classer entre les deux colonnes. Il m’avait donné soif, il m’avait donné faim. Et si je ne fais rien ça va s’aggraver. Pourtant je n’ose pas, c’est censé être un ami d’enfance. Je veux tout de même essayer… Je dois me contrôler, me contrôler, me contrôler… Comment faire ? Même en me mordant la lèvre inférieure ou en serrant les dents ça ne marche pas, mes envies deviennent plus folles, plus incontrôlables.

Si je n’avais pas cette fichue envie de taper dans le mur pour me calmer, je crois que j’aurais pu me croire Mermaid. Sauf que je ne le suis pas, et ne voudrais jamais l’être. Je suis trop violente dans mes propos. Je soupire et respire doucement avant de rouvrir les yeux et de le regarder. Positionné de cette manière je crois que je suis comblée. De ma main libre je viens même ouvrir le col de ma robe pour continuer à respirer correctement. Puis je viens lui caresser les cheveux, délicatement. Je souris bêtement et murmure à plusieurs reprises son prénom alors que je dépose des baisers sur son front, son nez, sa joue. Puis, presque involontairement, à cause de mes pulsions, je fais en sorte d’atteindre son visage en me mettant sur lui. Puis c’est trop tard, couchée sur lui, main dans la main, je l’embrasse cette fois sur les lèvres en fermant les yeux. « Tu es à moi » est une phrase qui résonne encore et encore dans ma tête, tandis que je goûte à sa bouche. Un peu un goût épicé, que j’ai envie de manger encore et encore, sans jamais m’arrêter. Je l’embrasse, lui lèche la lèvre avant de lui mordiller, puis finalement arrive à me calmer, légèrement essoufflée.

« Yata... »  je susurre en regardant son visage tout près du mien. Je viens passer une main dans ses cheveux, et celle qui était dans la sienne vient se poser sur son torse, au niveau de son cœur. Je rougis, mais lui aussi. Je n’aurais pas dû faire ça, pas dû le surprendre de cette manière. Mais je n’ai embrassé qu’un seul garçon dans ma vie, et le fait de recommencer mais avec lui me rend ivre de bonheur. Je crois que je me souviens, je crois que je l’ai aimé par le passé. Et si en plus de cette subite envie de me jeter sur lui –ce que j’ai réussi avec brio-, je retrouvais mes sentiments du passé ?

« Désolée », je lui lance en baissant les yeux, me mordant la lèvre. Pourtant je refuse de m’écarter, je lui frôle de nouveau les lèvres que j’ai embrassées quelques minutes plus tôt. Je frotte mon nez sur sa joue en souriant. Je ne sais pas vraiment si je dois faire un autre geste, je crois que j’en ai assez fait. Bon, je prends mon courage à deux mains et je m’écarte. Le souci, c’est qu’il me semble qu’il a sa main dans mon dos, du coup, je me stoppe seulement à dix centimètres de lui. J’espère ne pas avoir l’air trop stupide. Parce que de toute manière, je ne regrette pas d’avoir fait ça, bien que je préfère l’avoir en tant qu’ami que petit ami. Un amour d’enfance sûrement, ça me passera !

Une petite voix d’ange dans ma tête me dit que je devrais me rassoir et l’aider à faire de même, tandis que l’autre veut que je continue de jouer avec lui. Sauf que je n’écoute ni l’un ni l’autre puisque je reste immobile. Je pense juste à écarter les mèches du visage de Yata qui m’empêchent de le contempler.

« Je t’avais dit que je ne pourrais pas me contrôler… »

Je rigole un peu, pour détendre l’atmosphère. Va-t-il-lui aussi essayer de se venger comme tout à l’heure, en plus violent ou bien va-t-il suivre la voix de la raison et me remettre en place en disant qu’il ne veut pas continuer à jouer à ça avec moi ? Pitié, qu’il ne fasse pas la deuxième solution ! ça ne me dérangerait pas qu’il s’amuse avec moi, qu’il m’embrasse… Rah ! Je pars trop loin ! Il faut que je me calme, que je me détende. Eh, pourquoi son cou il s’approche de moi ?! Merde, c’est moi. Je pousse un peu son sweat-shirt pour venir déposer des bisous par-ci, par-là, le mordillant gentiment par la suite.

Et enfin, je reviens à ses lèvres pour venir les embrasser un instant, juste un baiser timide. Ces retrouvailles, c’est sûr, resteront gravées dans ma mémoire. Jamais je n’aurais cru que j’étais capable de ça, jamais. Je soupire d’aise, referme les yeux, et décide de me remettre à côté de lui, assise contre le mur, certainement rouge pivoine. Je n’ai rien à dire, je suis tellement honteuse que je n’ose pas le regarder, je prends juste sa main avec l’intention de ne plus la lâcher. Je chuchote son prénom, de nouveau.
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Retrouvailles [PV Yata N.] Icon_minitimeLun 22 Juil - 12:36

Même si c’était une vengeance assez débile, et qui ressemblait plus à une envie personnelle qu’autre chose, il était fier de lui. Bon en attendant, il était complètement brûlant, et son rythme cardiaque avait quasiment doublé. Il avait honte de provoquer ainsi une amie d’enfance, qui devait juste le considérer comme un ami précieux, et non pas plus. Lui, il le sentait, il l’aimait encore, mais ne voulait pas lui, dire. Simplement pour éviter de perdre une amie aussi importante qu’elle. Plusieurs fois il avait constaté que l’amour détruisait beaucoup d’amitié. Et il ne voulait pas que ça lui arrive. Du moins, il ne voulait pas détruire leur amitié.

Cependant, une partie de lui ne pouvait s’empêcher de « s’accrocher » à cette possible idée d’avoir quelque chose de plus fort, et de plus intense avec elle. Cette part de son cœur lui disait de tenter sa chance, tandis que l’autre lui disait de faire attention et de se contenter de cette amitié. Il ne savait trop quoi penser, mais il commençait à se rendre compte que ses sentiments finiraient bien par reprendre le dessus, et il se laisserait aller à cette drogue qu’était l’amour. Il se sentait bien en tout cas, contre elle. Et puis embrasser sa peau douce lui faisait vraiment du bien.

Il constata également qu’elle était toute aussi rouge que lui, ce qui le fit sourire étant donné qu’il la trouvait d’autant plus mignonne. Mais subitement, elle semblait vouloir s’exprimer. Il l’écouta, silencieusement. Elle disait que c’était une mauvaise idée de la provoquer ainsi. Quoi, elle n’aimait pas ce qu’il venait de faire ? Sur le coup, il avait l’impression d’avoir mal agit, ce qui l’avait en quelque sorte déçu de lui-même, fermant lentement les yeux. Quel idiot d’avoir pensé ne serait-ce un instant qu’il pourrait ainsi lui subtiliser un peu de bien être de par ce genre d’acte. Il s’en voulait peut-être même un peu, en fait…

Il gardait malgré tout sa main dans la sienne, déglutissant un peu. Malgré la connerie qu’il venait de faire, il ne voulait pas la lâcher, c’était son amie la plus précieuse, après tout. Mais soudainement, il sentit la main de son amie se glisser dans ses cheveux, tout en murmurant son nom. Elle ne lui en voulait pas ? Il en était rassuré. C’était comme un poids en moins à porter. Elle vint ensuite déposer un baiser sur son front, son nez, sa joue. Un peu partout en fait. Il rougissait fortement, trouvant cela de plus en plus agréable. Au final, cet instant allait rester sans doute à jamais gravé dans son esprit et dans son cœur !

Et enfin, la voilà allongée, sur lui. Lui était sur le dos, au sol, alors qu’elle était sur lui, tenant sa main dans la sienne. Forcément, son cœur se mit à battre de plus en plus fort, alors qu’il ne savait plus trop quoi penser. Et là, ce fut l’explosion. Son cerveau explosa littéralement lorsque les lèvres de son amie vinrent se poser sur les siennes. Plutôt que de fermer les yeux, il les avait gardés grand ouvert ! De par la surprise et aussi de par le fait qu’il avait l’impression de rêver. Son cœur battait de plus en plus vite et sa respiration se faisait courte. Il était totalement rouge, cette fois.

Mais au final, plutôt que de la repousser ou même ne rien faire, il ferma les yeux, se laissant aller vers cet instant de sensualité, tout en glissant sa main libre dans son dos, comme pour la retenir contre lui. Il était hors de question qu’il la laisse s’échapper après ça. Il laissa son cœur prendre la relève, et il répondit donc à ce baiser, tendrement, passionnément… Ce baiser était quelque chose qu’il n’aurait jamais pensé voir venir. Mais la réalité était bien plus belle qu’il n’aurait pu le croire. Oui, il était en train de réaliser l’un de ses rêves, et cela le rendait heureux.

Après quelques instants, qui avaient étés bien trop cours aux yeux du jeune garçon, elle finit par rompre ce petit jeu, leur respiration respective se faisant plus haletante. Il déglutissait, la regardant dans les yeux alors qu’elle venait à nouveau de prononcer son nom. Elle caressait ses cheveux, tout en déposant son autre main sur son torse, au niveau de son cœur. Elle devait sans doute le sentir battre la chamade. Et qui plus est, c’était pour elle qu’il battait ainsi ! Elle le rendait presque dingue, mais ça, elle ne devait pas encore s’en rendre compte. Mais bien sûr, ça ne saurait que tarder.

Elle était tout aussi rouge que lui, de honte ou simplement qu’elle était gênée ? Il ne pourrait le deviner de par lui-même. Certainement pas lui. Mais lui, il était rouge parce qu’il était timide. Et aussi parce qu’il était très heureux d’avoir eu droit à ce baiser. De son côté, Yata avait placé une main dans son dos, et l’autre dans sa nuque. Il caressait lentement et délicatement ces deux endroits, laissant un léger sourire se dessiner sur ses lèvres. Mae sembla s’excuser de ce qu’elle venait de faire. Il sourit légèrement, secouant ensuite la tête. Lui ne regrettait nullement cet instant.

Il voulait lui dire que ce n’était pas grave, mais aucun son ne voulait sortir de sa bouche. Au contraire, quand elle frôla ses lèvres à nouveau, il sentait son cœur accélérer de nouveau. Si elle continuait, ce serait lui qui finirait par craquer, littéralement. Il ne pourrait jamais tenir plus longtemps, et il en venait même à se demander comment il avait fait pour rester loin d’elle aussi longtemps. Idiot, oui. Un sombre idiot ! Il soupira légèrement d’aise en se trouvant réellement bien avec elle. Il espérait juste que ça n’aille pas trop loin… Du moins, pas dans un couloir…

Elle écartait les mèches de cheveux qui cachaient le visage de Yata, ce qui le fit sourire légèrement, à nouveau. Elle insista ensuite sur le fait qu’elle l’avait prévenu, qu’elle ne réussirait plus se contrôler s’il continuait à la provoquer ainsi. Mais au final, ce n’était pas plus mal. Il était heureux ainsi, et s’il le pouvait, il en aurait redemandé, forcément. Elle avait ris à la suite de ces mots, sans doute pour détendre l’atmosphère, et se rassurer elle-même. Lui, de son côté, ne voulait plus qu’une chose. Elle. Il voulait la garder pour lui, qu’elle ne soit qu’à lui, comme lui ne serait qu’à elle.

Le petit garçon constata qu’elle était en train de se rapprocher de son cou. Il ne pouvait s’empêcher de la regarder faire, constatant que sa main était en train de lui écarter son sweat, pour ensuite laisser de tendres baisers dans son cou, mordillant par moment sa peau. Il frissonnait, trouvant cela plaisant et il aurait même souhaité que ça dur plus longtemps, mais ce qu’elle fit ensuite lui avait davantage plu. Elle vint à nouveau l’embrasser, alors qu’il ferma les yeux pour répondre à ce court baiser qui s’était voulu timide. C’était mignon, et cela le rendait réellement heureux. Il était comblé, comme il ne l’avait jamais été.

Elle s’était finalement écartée, pour prendre en même temps sa main avec la sienne. Forcément lui, ne voulait plus la lâcher, mais le fait de la voir se reculer ainsi lui déplaisait. Il aimait bien ce qu’il se passait, et ne pouvait tout simplement plus se retenir. Il avait besoin de ses lèvres, même si ce n’était pas de l’amitié. Il avait besoin de l’embrasser, il en avait l’envie. Tout simplement parce qu’elle avait réussi à réveiller ses sentiments qu’il pensait avoir perdu. Elle l’avait attendris, à nouveau. Il ne pouvait plus faire qu’une chose, lui rendre ce qu’elle venait de lui offrir.

« Tu crois qu’après ça, je vais juste te laisser t’asseoir tranquillement ? » Il avait dit cela d’un air taquin, avant de lentement se redresser et se mettre à genoux, au-dessus d’elle, alors qu’elle était toujours assise. Il la fixa longuement dans les yeux, sa respiration se faisant un peu plus longue, alors que de sa main libre, il lui releva son visage. Il déposa à plusieurs reprises ses lèvres sur sa joue, se rapprochant de plus en plus de ses lèvres, délicatement, et sensuellement. Finalement, une fois assez proche, il l’embrassa, gardant sa main dans la sienne tout en caressant sa joue de l’autre.

Ce baiser ? Non, il ne voulait pas l’arrêter aussi rapidement. Il le prolongeait, se rapprochant un peu plus d’elle alors qu’il sentait son envie monter. C’était la première fois qu’il se sentait ainsi. Mais il n’y pouvait rien, Mae l’avait fait craquer, et cette fois, il avait décidé de lui succomber. Advienne que pourra ! Plutôt que de laisser se baiser « raide », il décida d’y ajouter un peu plus de piment… Un peu plus de saveur. Il y alla timidement, mais il se fit un passage entre ses lèvres, pouvant ainsi glisser sa langue tendrement sur la sienne, ses rougeurs se montrant encore plus.

De sa langue chaude et humide, il caressa la sienne. Il l’enlaçait, tout en glissant sa main sur son cou, qu’il caressait avec finesse, du bout des doigts. Ce baiser était devenu fougueux. Il ne savait pas s’il plaisait à son amie, mais à lui, c’était le cas. Il adorait ça, et pourrait rester ainsi pendant plusieurs heures. Mais forcément, l’oxygène commençait à se faire rare, et pour pouvoir respirer, tout comme elle sans doute, il recula son visage légèrement, déposant son front contre le sien, à nouveau. Le souffle court, il laissa ses lèvres frôler à nouveau les siennes, son nez se frottant ensuite contre le sien.

Bien sûr, il ne comptait pas se limiter à si peu. Il ferma les yeux, avant de nicher son visage dans son cou. Il écarta lentement le col de sa robe, sans pour autant tirer trop fort. Il n’avait pas envie de lui déchirer. Il posa un premier baiser au niveau de son épaule, remontant petit à petit. Yata n’avait jamais montré tant de courage dans sa vie. C’était la première fois qu’il agissait ainsi avec une fille. Sans doute parce que c’était Mae, et qu’il lui faisait confiance ? Une fois arrivé dans son cou, il laissa ses dents mordiller sensuellement sa peau, le bout de sa langue venant titiller à chaque fois cette peau douce qu’était la sienne.

« Mae… » Il rapprocha ensuite son visage de son oreille, avant de déglutir un peu et lui susurrer doucement. « … Excuses-moi… Je… J’ai toujours rêvé de cet instant… » Il ne savait pas si elle comprendrait ce qu’il voulait sous-entendre par-là, mais tant pis. Il attrapa délicatement le lobe de son oreille entre ses lèvres, pour ensuite fermer les yeux, et commencer à suçoter cet endroit sensible, tout en rougissant. Cette fois, il était à elle… Il lui appartenait clairement… Il fera tout ce qu’elle voudra, c’était sûr, cette fois. Il était réellement en train de retomber amoureux d’elle, quitte à ce que cela puisse détruire leur amitié.
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Retrouvailles [PV Yata N.] Icon_minitimeMar 23 Juil - 0:52

Sauf que je n’ai pas trop le temps de respirer doucement. De reprendre mon souffle ni même de me calmer. Je le vois déjà se relever, ou plutôt se mettre à quatre pattes pour venir se mettre sur moi, sans pour autant m’allonger. Je tremble, je suis surprise. Quand il sous entends qu’il ne va pas se contenter de me laisse assise ici, j’arrache un léger sourire. Ma tête cogne fort, autant que mon cœur. Toutes ses sensations mélangées… Bon sang ! C’est agréable dans un sens, de recevoir autant d’attention, surtout de sa part. Je sursaute tout de même quand il s’approche. Je fixe ses lèvres, j’ai chaud. Puis ses yeux, et il regarde également les miens. On dit que les yeux sont les fenêtres de l’âme, je crois fort en cette citation qui commence sérieusement à dater. Je le fixe, le laisse déposer des baisers sur ma joue, la bouche sûrement à la recherche de la sienne. Puis ça y’est, il les atteint, me caresse la joue en me levant le visage pour ne pas que je fuis. Il me rend folle. Complètement folle là. Je suis immobile, n’osant pas répondre au baiser. On devrait arrêt… NYAH. Il a remarqué mon mouvement de recul, non ? Il se colle à moi, mon corps bouillonne et je ferme enfin les yeux, passant mes mains sur sa taille et l’autre sur sa nuque alors que sa langue vient chercher la mienne. C’est étrange, encore plus que le simple baiser. Il joue, et je décide de jouer aussi, puisque c’est ce qu’il veut. Je bouge un peu bien que son corps soit déjà près du mien, je fais en sorte que plus aucune distance nous sépare, et prolonge le jeu, commençant à manquer d’air –parce que comme une conne j’ai oublié d’essayer de respirer avant.

Il s’écarte, je murmure son nom alors que je ne le lâche pas. Je m’accroche à lui pour lui interdire de partir. Il pose son front contre le mien, je garde toujours les yeux clos. Il est vraiment à moi en ce moment présent, et maintenant que j’y pense je ne m’y habitue pas. Après ça, on redeviendra des amis, on oubliera. Enfin, oublier est un bien grand mot. J’y penserais chaque fois que je le verrais désormais. Il faudrait juste que l’on fasse comme si de rien était, comme je le fais toujours. Il ne sait pas que c’est le deuxième mec que j’embrasse dans ma vie. Il ignore que je suis également attirée par les femmes et que je pourrais tomber amoureuse de l’une d’elle d’ici quelques semaines, laissant mes sentiments du passé de côté.

Il m’appelle, je lui réponds un petit « Oui ? » pour qu’il poursuive. Que va-t-il se passer ? C’est ce que je me demande. J’ai envie de lui crier de tout arrêter, parce que ce que l’on fait est mal, et pourtant je ne le fais pas, pas tout de suite. Peut-être jamais d’ailleurs. Si je l’aimais, c’était sûrement parce qu’il était la seule personne avec qui je traînais. Je n’avais personne d’autre, juste lui, et je devais lui faire confiance, au point de ne plus pouvoir le lâcher, comme maintenant, bien qu’il m’annonce qu’il attendait depuis longtemps de pouvoir faire ça. Il le dit dans mon oreille, comme si seulement moi, devais être au courant. S’il en rêvait, alors de quoi rêvais-je moi ? Je ferme mes yeux, je le laisse me mordiller l’oreille. Je frisonne toute entière. Si je ne veux pas l’aimer c’est parce que j’ai peur de le perdre un jour. La quasi-totalité des couples rompt après plusieurs années. Je n’ai pas envie de ça, pas envie de l’abandonner comme ça. Je le veux jusqu’au bout, et l’idée de devoir… Former un couple avec lui m’effraie. Oui, je ne veux pas, je refuse. Et pourtant, j’ai envie de l’embrasser, toujours. Encore, et encore. Je murmure soudainement, le retenant en otage contre moi.

« J’ai peur… Peur que cela me détruise, bien que j’en aie totalement envie… Totalement envie d’être à toi, rien qu’un instant, qui durerait éternellement. »

Je déglutis, ne prenant pas vraiment conscience de mes paroles. Je glisse ma main sous son haut, me colle à lui, lui caresse le dos de cette manière. J’en ai les larmes aux yeux. Une joie immense et un soulagement intense de lui avoir dit ça. Je n’ai pas compris ce qu’il voulait me dire tout à l’heure, parce que je suis subjuguée par une émotion forte qui refuse de me quitter. J’ai grandis depuis le temps, et je suis devenue plus mature –enfin, je crois-, et mes fantasmes sont tout aussi présents que dans la tête de milliers d’adolescents. Dans la sienne aussi ? Cet instant de sensualité, où je lui caresse le corps alors que j’ai les yeux clos, cet instant ou je cherche son visage du mien pour venir l’embrasser, d’abord doucement, tendrement, et au fur et à mesure devient plus puissant, plus envieux. Fougueux. Quelque chose de merveilleux, de magique, incroyable. Je respire fort entre les baisers, vient chercher sa bouche à chaque fois avec ma langue, pour lui lécher dans un sourire mesquin. Perdre le contrôle de soi-même est quelque chose… De bizarre, encore une fois. Je me love contre lui, l’embrasse. Je joue à un jeu dangereux, un  jeu interdit si… excitant tout autant qu’épatant.

Sauf que je m’écarte et rouvre les yeux, appuyant ma tête contre le mur. « J’ai chaud bordel » je lâche, peut-être un peu trop vulgairement, pour le lui en informer. Mais je crois qu’il l’avait remarqué. Et puis, je continue de parler, comme si je n’en revenais pas d’avoir enlevé son sweat sans m’en rendre compte : « Hum… J’ai dû penser un moment que toi aussi… ». Je regarde son corps, passe mes mains dessus et je ris doucement avant de venir faire des bisous sur son torse. Mais j’y dépose ma tête et écoute son cœur, le temps de me calmer un peu. Je souris, passe mes mains dans son dos pour le tenir ainsi, et je murmure deux ou trois fois son prénom, avant de dire que mon « je t’aime » du passé aurait pu ne pas être amical, et que j’aimerais lui redire la même chose aujourd’hui.

Je prends sa main baladeuse et la pose sur ma cuisse, sans bouge autant de décoller de lui. Il a une peau douce, et un beau tatouage. Oui, j’ignorais qu’il avait un tatouage puisque je ne l’ai pas revu depuis des années. D’ailleurs, le fait que l’on s’embrasse comme si on s’aimait seulement une demi-heure après nos retrouvailles me donnait l’impression que tout allait trop vite. On voulait combler ce manque de l’un de l’autre, et le fait de se provoquer de cette manière était certainement notre idée commune. Je suis contente de ne pas avoir le don de lire dans les pensées. Comment font-ils dans les livres pour apprendre à connaître l’autre ? Apprendre à savoir ce qu’il veut ?

« Tu as envie de quoi, là, maintenant ? » je lance doucement en souriant. Je caresse son dos, hume son parfum, réfléchis. Si je nous avais pas emmenés ici, l’aurais-embrassé dans le couloir bondé de monde ? Oh non. L’aurait-il fait à ma place ? Si oui, je l’aurais frappé, je pense. Alors ce moment d’intimité est parfait. Je crois que le fait que le couloir soit quasi plongé dans le noir ne nous encourage pas. Je remercie les créateurs de ce bâtiment d’avoir mis au moins une fenêtre. Parce qu’une fenêtre peut tout changer. Elle peut changer énormément de choses. Je sursaute un peu dans ses bras et clos mes yeux fermement, ayant l’impression d’avoir eu une sorte de vision. Ou une image qui s’est insérée dans mon cerveau sans que je le veuille. Je crois que je m’agrippe un peu trop à lui, menaçant de le griffer. Je me sens trembler alors j’ouvre les yeux, et l’appelle doucement, à plusieurs reprises. J’ai du mal à savoir ce qu’il est en train de faire, et si je répète c’est pour être sûre qu’il m’entend. Mais soudainement je hurle « Yata » et le repousse avant d’aller me coller au mur, me relevant. Je suis essoufflée, paniquée. Puis je me mets à courir vers la fenêtre que j’ouvre subitement, et je me penche vers l’extérieur, me tenant au bord pour être sûre de ne pas tomber. Ce n’est pas la même chaleur que tout à l’heure qui me rend folle. C’est une différente, une de peur. J’ai vu ma mère sauter de la fenêtre de notre appartement. Puis plus rien. Là, je regarde au sol, vide parce que les gens sont en cours, et laisse les larmes rouler sur mes joues. Je ne peux pas appeler ma mère, je n’ai pas son numéro. J’espère qu’elle va bien. J’essaie de respirer doucement, mais c’est dur. Ma tête tourne, j’attrape la chaîne de mon ami autour de mon cou pour la serrer dans ma paume. J’ai peine à croire que j’ai pu gâcher en quelques secondes les espoirs d’être avec  lui. De toute façon, il y a toujours quelque chose qui essaie de nous séparer, toujours !

Je crie dans le vide, tombe à genoux au bord de la fenêtre que j’agrippe encore. Parce que j’ai l’impression de tomber dans le vide alors que je suis sur le sol. J’essaie de remettre le puzzle en ordre dans ma tête. Je secoue la tête, en pleurs et me mets à parler, sachant qu’il me rejoindra bientôt et pourra m’entendre.

« As-tu… Déjà vu ma mère ? Qu’a-t-elle en commun avec moi, à part cette hargne et violence dans laquelle j’ai vécu ? Rien. Et mon père ? Aussi. Je ne leur ressemble en rien. Ma vie ne… Ma vie ne rime avec rien. J’ai peur, atrocement peur. Peur de ce qu’il peut m’arriver, peur de ce qu’il peut t’arriver. Je crois que… Cette passion pour toi que je ne veux pas voir me rend dingue. Je me sens mal, tellement mal Parce qu’à chaque fois que tout commence à bien aller quand je suis avec toi, quelque chose enfonce le couteau dans la plaie et me fait mal. Me détruis, me torture. Je… J’ai pas envie de t’aimer comme ça ! »

Ma dernière phrase résonnait dans le couloir, et je me roulais presque en boule, avant de continuer.

« Je pensais que tout allait être si simple ! Quand je t’ai vu… Là. Merci de m’avoir sauvé mais… J’ai l’impression d’être en train de faire des conneries. Je ne sais pas ce qu’il m’arrive. Yata… Peut-être que je t’ai aimé et que je confonds mes sentiments du passé avec aujourd’hui ? Mais c’est seulement la deuxième fois de ma vie que j’embrasse un garçon. Mais tu n’es pas n’importe lequel, tu es le plus précieux à mes yeux. »

Je secoue la tête, m’essuie les joues, humidifiées par les larmes. J’ai envie de lui dire bien plus, besoin de lui communiquer mes pensées, besoin de lui.  

« J’ignore ce qu’il s’est passé de ton côté durant toutes ses années… Mais moi, chaque fois que j’avançais c’était grâce à la violence. Même mon ex, cette poufiasse de première je n’arrivais pas à l’aimer. Je pensais trop à toi sûrement. En plein été, j’ai eu la pulsion d’aller acheter un  bonnet qui ressemblait au tien. J’étais terrifiée à l’idée que je puisse t’oublier au fond de ma mémoire. Y-Yata… Je sais pas ce qu’il se passe mais tu me rends dingue, dingue de toi. Ce n’est pas affreux. J’adore t’embrasser, tu me mets dans tous mes états. J’ai pas envie de continuer à me briser en te cachant que d’ici quelques semaines je tomberai peut-être amoureuse d’une fille, et je te ferais mal. Bien sûr que non, je ne veux pas que ça se passe comme ça ! J’veux juste… J’veux juste qu’on arrête de m’arracher à toi parce que chaque fois qu’on le fait j’ai l’impression de perdre une partie de moi, essentielle à ma survie. »

Les larmes sont toujours là, et moi, je suis au sol, anéantie par un fléau invisible. « Je veux que tu sois à moi et à personne d’autre, c’est tout », je lui dis en tentant de me remettre sur mes pieds.
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Retrouvailles [PV Yata N.] Icon_minitimeMer 24 Juil - 1:51
Retrouvailles [PV Yata N.] 130723035443344161




C’était un sentiment de tendresse, de sensualité qui l’envahissait. Il avait l’impression que rien de ce qu’il y avait autour de lui ne pourrait le rendre mal à l’aise. Il était bien. Il faut dire qu’il avait plus l’impression d’être enfin en train de comprendre ce qu’était le fait de pouvoir aimer quelqu’un. C’était une sensation étrange, mais à la fois agréable et tendre. Il pensait sincèrement qu’il pourrait peut-être avoir une chance, vu la situation dans laquelle ils se trouvaient tous les deux. Des échanges de baiser, des caresses, tout ça dans l’intimité la plus totale. C’était juste… Parfait.

Il était très proche d’elle. Il ne pouvait s’empêcher de se rapprocher en fait. Il voulait être contre elle, sans jamais se séparer d’elle. Comme si c’était un instant magique auquel il ne fallait surtout pas mettre un terme. Seul le bonheur de Yata était présent, et il espérait évidemment que ce soit pareil du côté de son amie. Bon, après un petit instant, il fallait tout de même qu’il essaie de se reculer, mais elle ne semblait pas le vouloir, ce qui l’avait bien évidemment rendu heureux. Légèrement, bien évidemment. Le reste avait déjà bien égaillé sa journée. Que dire de plus sur ce fait ?

Pendant qu’il était en train de mordiller son oreille, elle avait décidé de prendre la parole. Ce qu’il disait l’avait stoppé net dans son élan de tendresse. Il ne bougeait plus, lâchant simplement son oreille pour écouter attentivement ce qu’elle avait à dire. Peur ? Elle avait peur ? Oui, elle semblait effrayer à l’idée que cela puisse la détruire. Il se contenta de poser son menton sur son épaule, se disant qu’au final c’était à ça qu’elle pensait tout ce temps… Il commençait réellement à douter de lui-même. Pas de ses sentiments, mais plutôt de son envie de clairement le lui dire.

Ce serait quelque chose de bien trop dur pour lui. Non pas de le dire, mais d’assumer les conséquences. Il savait désormais que même si elle en avait envie, elle vivrait dans la peur, la terreur de peut-être se faire détruire. Alors, à quoi bon lui dire ce qu’il ressentait réellement ? Il n’avait plus qu’à garder le silence et espérer que tout redevienne comme avant… Comme si c’était possible ! Il restait un peu silencieux. Les mots lui manquaient et tout ce qui lui venait à l’esprit, c’était la façon dont il pourrait essayer d’oublier tout ça ; il ne voyait aucune solution « plaisante ».

Il sentait la main de la demoiselle glisser sur sa peau, sous son haut. Cela lui faisait du bien, mais aussi du mal. Parce que visiblement, elle ne voulait pas que ça aille plus loin. Mais ses gestes lui donnaient envie du contraire, de son côté. Bien trop compliquer à gérer pour un simple idiot. Il avait constaté qu’elle était revenue l’embrasser. Bien sûr, au début de ce baiser, il avait peur qu’elle le fasse uniquement pour lui faire plaisir, mais non. Elle semblait vraiment vouloir celui-ci, alors autant y répondre avec la même envie qu’elle lui transmettait tout au long de cet échange sensuel.

Les baisers se multipliaient au fil du temps, jusqu’à ce qu’elle ne semble vouloir y mettre un « stop ». Elle disait avoir chaud. Elle l’avait dit d’une façon… Très gracieuse. C’était ironique, bien sûr. Cela le fit légèrement sourire, constatant qu’elle lui avait d’ailleurs enlevé son sweat. Cela l’avait un peu fait sourire. Il se frotta la nuque légèrement, en détournant le regard. « Oui, tu as dû le penser… » Et voilà que subitement, elle approchait son visage de ce même torse, déposant des bisous sur celui-ci. Il rougissait, frissonnait. C’était agréable de sentir ses lèvres parcourir ainsi son torse.

Au final, elle déposa simplement sa tête sur celui-ci, sans doute pour pouvoir écouter les battements de son cœur. Il glissa une main dans sa chevelure pour la lui caresser, tout en fermant les yeux. Ils étaient bien ainsi. Même si cela ne durerait pas très longtemps au final, il voulait que cet instant soit un peu plus long, plus tendre et plus sensuel encore. Mais cela n’arrivera pas. Il le savait pertinemment C’était un jeu bien trop dangereux que pour pouvoir le poursuivre sans la moindre encombre. Mais lui, dans l’état actuel des choses, il s’était incapable d’y mettre fin. Il était bien trop envouté.

Elle lui demanda ce qu’il voulait, actuellement. Comment pourrait-il répondre à cette question, exactement ? Tout ce qu’il avait envie de dire c’était « Je te veux », mais il n’en était pas capable. Rien ne voulait sortir de ses lèvres. Il se contentait donc de caresser tendrement sa nuque, tout en fermant les yeux. Il réfléchissait à un moyen de lui donner une réponse sans la vexer, ou sans même lui faire comprendre ce qu’il voulait réellement. Le seul souci, c’était qu’il n’était pas intelligent et ne pouvait pas réellement agir de manière « intelligente ». Alors comment faire pour tourner la situation en sa faveur ?

Soudainement, alors qu’il réfléchissait, il entendit son amie d’enfance crier son nom. Ca l’avait à la fois surpris, et étonné de sa part. Elle avait repoussé assez subitement le garçon, qui retomba assis au sol, silencieux. Elle s’était relevée pour ensuite se diriger vers la fenêtre. De son côté, il ramassa son sweat avant de l’enfiler à nouveau, fixant le sol désespérément. Yata constata qu’elle était visiblement inquiète. Il se rapprocha lentement d’elle donc, sans rien dire, alors qu’elle commençait à parler. Il pouvait très bien entendre ce qu’elle lui disait. Concernant sa mère, et son père. Il l’écoutait attentivement parlé, jusqu’à ce qu’elle finisse par dire qu’elle ne voulait pas « l’aimer comme ça ».

Il était à deux doigts de lui répondre, mais lorsqu’il avait entendu cette phrase, tout espoir qu’il avait c’était envolé. Comme ça, pouf ! Plus rien ! C’était comme si son cœur venait tout juste de se briser en plusieurs petits morceaux. Forcément, cela n’allait pas s’arranger avec le temps. Il resta donc debout, non loin d’elle, à l’écouter parler à nouveau. C’était la deuxième fois qu’elle embrassait un mec ? Ah bon, il n’était pas au courant. Mais quoi qu’il en soit, il ne disait rien, il restait stoïque. Ce n’était pas comme s’il n’avait pas envie de lui parler, mais plutôt qu’il n’y arrivait pas, en réalité.  

Il savait d’avance que s’il ouvrait les lèvres, sa voix serait tremblante, qu’il ne pourrait pas cacher sa tristesse, et encore moins son envie de frapper dans un mur un bon coup. Que ce soit avec sa tête ou bien avec ses poings. Elle semblait vouloir le rassurer en disant qu’elle adorait l’embrasser, mais la suite le coupa net. En réalité, elle avait peur de lui faire du mal, parce qu’elle pensait tomber amoureuse d’une fille dans les semaines à suivre. Une… Fille ? Il venait tout juste de se rendre compte que son premier baiser… Avait été offert à une fille qui semblait être moins attirés par le sexe opposé. Cela l’avait surpris, mais aussi déçu.

« Je ne sais pas ce qu’il t’est arrivé également pendant ces années. Je ne chercherai pas non plus à te faire repenser aux moments difficiles que tu as traversés… Mais il y a bien une chose que je peux te dire. Je n’ai pas cessé de penser à toi tout ce temps. Tu resteras toujours mon amie, alors ne pense pas que je te laisserai tomber à nouveau, ou qu’on m’arrachera à toi. Ça n’arrivera pas non plus. »

Il avait réussi à dire tout cela sans que l’on puisse sentir la tristesse qui se cachait derrière ces quelques paroles. Il en avait profité pour remettre son bonnet sur ses cheveux, les quelques mèches de cheveux rebelles venant caché son regard, tout comme son bonnet qui faisait de l’ombre. Si elle le voyait dans cet état, il s’en voudrait lui-même. Car après tout, il ne voulait que son bien. Il savait que si elle constatait qu’il était triste, elle penserait que ce serait de sa faute et ça, c’était hors de question. Il ne laissera paraître aucune once de tristesse dans son regard.

Elle essayait de se relever et forcément, plutôt que de la laisser le faire toute seule, il l’aida. Il n’avait pas envie qu’elle se fatigue et qu’elle pense qu’il lui en voulait. Il se contenta ensuite, une fois qu’elle était de nouveau sur pied, de la prendre dans ses bras, lui caressant la nuque du bout des doigts. Il voulait juste faire ça, une dernière fois. Parce qu’il allait sans doute devoir se montrer un peu moins affectif, s’il ne voulait pas continuer à vivre pour toujours avec ses sentiments passés. Il ne lui dira d’ailleurs jamais qu’il avait été amoureux, et qu’encore en ce moment, il l’était.

Non, ce serait bien trop douloureux. Que ce soit pour lui comme pour elle. Parce que forcément, leur amitié ne serait plus la même et il ne voulait pas perdre une de ses rares amies. Certes il en avait d’autres, mais aucune d’aussi précieuse qu’elle. Il sentait bien qu’elle était en plein désarroi, et il ne voulait pas non plus l’embêter plus que ça. Il repensait cependant aux mots qu’elle avait dits plus tôt. Cela lui faisait mal, mais il le cachait derrière un simple sourire, un sourire niais, comme il les faisait si bien depuis sa naissance. C’était sans doute son plus grand point fort : cacher sa tristesse aux yeux des autres.

« Tes parents, je ne me rappelle pas les avoir vu. La seule chose dont je me rappelle parfaitement, c’était qu’ils ne m’aimaient pas. Sans doute parce qu’ils pensaient que j’avais une grande influence sur toi. Pas étonnant vu que j’étais déjà un sale gosse ! »

Il avait dit cela sur le ton de la rigolade, pour essayer de détendre l’atmosphère qui se faisait pesante, petit à petit. Yata fini par lentement s’écarter, posant une main sur le haut de sa tête, avant de lui offrir un grand sourire. Il faisait tout pour paraître le plus sincère possible, malgré la colère qu’il portait dans son cœur. Cette colère n’était pas dirigée vers elle, bien au contraire. Elle le ciblait lui. Il se détestait pour être aussi stupide. Pour avoir réellement cru pendant un instant qu’il y aurait une certaine possibilité de relation entre eux. Il s’en voulait tout simplement. S’il le pouvait, il se frapperait sans arrêt, jusqu’à devenir méconnaissable. Mais comme il n’était pas du genre à aimer se faire du mal, il ne ferait rien.

« Bref… Oublions ce qu’il vient de se passer. On va dire que ce n’était qu’une petite parenthèse à notre amitié, d’accord ? Je dis pas ça parce que c’était déplaisant, au contraire… Mais je pense que penser à autre chose ne te fera pas de mal. Pour ton bien… »

Il avait dit cela, alors que dans sa tête, il se rendait compte qu’il disait ses paroles un peu pour se rassurer. Pour essayer de s’empêcher de penser à ce qu’ils avaient fait un peu avant. Il ne le devait surtout pas en fait. Tout ce qu’il lui restait à faire c’était de continuer à vivre en oublier tout ce qu’il s’était passé. Bien que ce serait bien plus compliqué à faire qu’à dire. Il ne savait même pas s’il serait capable de faire ce genre de choses, après tout… Il l’aimait, non ? Dire qu’il s’était foutu dans un tel merdier…

« Si j’ai bien compris, Mae, tu es attirée par les filles, en fait ? » Il posa cette question, bien que cela lui serre le cœur de le faire. C’était comme s’il avait une pierre qui lui tombait directement dans la gorge quand il essayait de le dire. Bref, il voulait s’en assurer, bien qu’il connaissait déjà la réponse qu’allait sans aucun doute lui donner son amie d’enfance. Est-ce qu’il arrivera à supporter la douleur ? Ou bien abandonnera-t-il simplement ? Il ne pouvait pas le dire lui-même.
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Retrouvailles [PV Yata N.] Icon_minitimeSam 27 Juil - 2:26
Lorsque que je voulais me relevait et menaçait de tomber il s’approche pour m’aider. J’ai peur que ce ne soit que de la pure pitié, parce qu’il en a marre que je parle, que je dise des conneries. J’ai envie de me défendre, de partir en courant et de me terrer dans un trou. Je le détruis autant que moi je me détruis alors qu’il y a à peine quelques minutes la complicité qui nous liait avait fait sa renaissance. J’ai tout foutu en l’air. Peut-être que je le regretterais un jour. Pourtant, j’ai l’impression d’avoir eu raison de faire tout ça. Parce qu’au moins il cessera de souffrir, ou du moins, je l’espère. Je suis un monstre cruel et sans pitié qui ne demande qu’à être anéanti afin d’arrêter de tuer tous ceux qui l’entourent, à petit feu. Car oui je sais qu’en ce moment ma mère souffre sûrement de toutes ces années de haine et de colère. Elle regrette certainement les trois ans de bonheur que nous avons eu. Les seuls trois ans avec de bonnes paroles et de l’amour, du vrai. Ma famille ne me manque cependant pas. Pourquoi ? Parce que je les ai toujours détestés autant que je déteste tout le monde. Sauf Yata, parce que lui, c’est différent. Il m’a pris sous son aile dès la première seconde et a su me montrer que mon caractère de chien ne m’aiderait en rien à avancer. C’était un allié, un ami, celui qui aujourd’hui je suis en train de briser.

Même ses bras autour de moi, et ses doigts me caressant la nuque ne m’apaisaient pas. Je continuais de pleurer, m’agrippant à son tee-shirt, refusant de le regarder en face après ce qu’il vient de se passer. Le monde ne tourne pas rond, j’ai l’impression que tout revient à l’envers. « Tu vas tous nous tuer Mae ! Tu es une abrutie, une conne, une voleuse ! » M’avait lancé mon père alors que je ne faisais que regarder les bijoux de maman. Et il a continué : « Je me demande pourquoi on t’a choisi, oh oui, parce que t’es qu’une… Je n’ai même pas de mots pour le dire ! ». Repenser à ça me fait mal, et des sanglots s’ajoutent aux précédents au point de tremper mon ami et de me tremper moi. Pourquoi avait-il dit « on t’a choisi » ? Je n’en sais rien, je ne veux rien savoir. Je ne veux même pas imaginer une seule seconde Yata les rencontrer. De toute façon, comme il le dit ils le détestent en croyant que c’est lui qui m’a plongée dans le côté obscur de la force. Bon sang, j’aimerais gueuler qu’il la ferme, mais je ne le fais pas. Le perdre ? Ce serait mon pire cauchemar et alors je saurais où finir, aux enfers et pus tôt que ce qu’il était prévu.

Il s’écarte en rigolant, je m’essuie les joues et ne le regarde pas, trop plongée dans e passé, jusqu’à ne plus rien entendre et ne plus me retrouver dans le présent.

Encore un flashback de merde.

« Il faut le lui dire bon sang ! » avait hurlé mon père dans la cuisine, se levant en donnant un coup sur la table. Je regardais du pas de la porte, terrifiée. Il ne me voyait pas et continuer de parler comme si je n’étais pas là. Ma mère ne l’empêchait pas bien qu’elle m’ait vue.

« J’en ai ras le bol de vivre avec une mini pétasse qui se croit chez elle ! Pourquoi on ne l’a pas laissée à Mégane, hein ? Au moins elles se seraient fait du mal entre elles, au lieu de nous faire du mal à nous ! Tu m’écoutes ?! »

Il s’était retourné pour fixer où elle regardait. C’était moi, tapie dans l’ombre qu’elle fixait alors que les larmes roulaient sur nos joues. Je me suis avancée, j’en ai collé une à celui qui était mon père. Ils se sont mis à deux pour me tenir et m’empêcher de casser la maison, étant donné que j’embêtais assez les voisins. Quand on a réussi à me calmer, au bout de deux heures de bataille, le salon était en sale état, et mes parents aussi. Je n’avais pas totalement compris les paroles qu’il avait prononcées, et je préférais rester ignorante. J’suis sortie, et j’ai fugué pendant trois longs jours avant que les flics m’embarquent pour me ramener chez moi. Quelle surprise d’apprendre que ma mère avait téléphoné en s’inquiétant ! Après tout, j’aurais bien pu finir au milieu de l’océan, j’en aurais rien à foutre de finir ainsi. J’étais rentrée, je les ai laissé causer avec la police et j’me suis enfermée dans ma chambre pour faire de la batterie, que j’avais achetée quelques mois plus tôt.

C’est ce dont je me souviens. Je relève la tête vers Yata et voit qu’il contient une rage ou une tristesse au fond de lui. Je peux l’entendre rien qu’à sa voix, rien qu’en fixant ses yeux. Je m’avançais lentement, m’apprêtant à lui demander de m’embrasser encore, rien qu’une fois mais sa question me stoppa net et je tournai le regard, me mordant la lèvre. Je ne franchirais pas la distance qui nous sépare, je dois d’abord lui répondre, mais c’est dur parce que mon orientation sexuelle est une des choses que je lui ai toujours cachées avec succès. Je prends une grande inspiration pour le regarder dans les yeux. Mon silence a assez duré, il doit savoir, que celui me mette un couteau dans le cœur ou non. Je serre les dents.

« Oui. Je suis plus attirée par les filles que par les mecs, depuis longtemps. »

Je garde le silence, me tourne et va fixer l’horizon par la fenêtre.

« Yata… Excuse-moi… »

Je secoue la tête, comme pour me convaincre que ce n’est rien alors que si. J’aurais dû lui dire avant de l’embrasser, avant que l’on se retrouve ici, avant que je foute tout en l’air. J’ai envie de pleurer, mais cette fois je me retiens, me mords la joue. Je veux juste lui demander de passer cet après-midi comme on aurait dû, comme on le veut, au lieu de penser à se faire mal à chaque secondes. C’est moi la plus cruelle, je le sais. Je ne veux pas qu’il m’en veuille… Et puis, il m’a promis que cette fois il ferait tout pour ne pas que nous soyons séparés.

Je me retourne, m’approche pour l’attraper par la taille et le regarde droit dans les yeux, sans m’écarter de lui. Je sais que s’il ne veut pas que je fasse ça il me retiendra, c’est un homme bien. De confiance. Je ne peux pas m’empêcher de chuchoter en le contemplant.

« Mais ça ne veut pas dire que tout ce que je t’ai dit tout à l’heure était faux, Yata. »
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Retrouvailles [PV Yata N.] Icon_minitimeMer 31 Juil - 4:10
Il avait l’impression qu’elle s’éloignait de lui, petit à petit. Cet espoir qui avait commencé à naître de son côté commençait petit à petit à disparaître et cela lui faisait du mal. Beaucoup de mal. Mais il ne dirait rien. Son amie restait quelqu’un d’important qu’il n’avait pas du tout envie de contrarier. Quoi de plus normal en même temps. Yata ne savait plus trop quoi dire. Il essayait de la rassurer, mais sans réellement en avoir le courage. Ce n’était pas qu’il avait envie de la voir souffrir, mais surtout qu’il souffrait lui-même et que par conséquent, il n’était plus capable de réagir comme il se doit.

Ses mains se serraient, tellement fort qu’il en tremblait légèrement au niveau des poignets. S’il le pouvait, il se serait éclater le crâne contre le mur, juste pour se calmer, mais il ne valait mieux pas. Ce ne serait pas très bon ni pour lui, ni pour la relation qu’il entretenait avec son amie. Il allait bien devoir se montrer amical malgré ce qu’il venait d’encaisser ! Un coup direct en plein cœur, comme si un revolver venait de tirer une balle directement dans cet organe vitale. C’était douloureux, mais aussi difficile à digérer à ses yeux. Il avait l’impression de perdre de vue ce qu’il voulait vraiment, suite à cette découverte.

Alors comme ça, elle préférait les femmes ? Il se sentait réellement con d’avoir pensé qu’elle l’aimerait lui, alors qu’il est un garçon… Pitoyable. Il se sentait réellement pitoyable maintenant. Il soupira longuement, étant prêt à partir comme un lâche, ne voulant pas affronter cette réalité. C’était bien trop difficile, douloureux. Tout ça ne lui apporterait rien de bon, si ce n’était que de la tristesse en plus. Il devait se dépêcher d’oublier tout ça, de perdre ses sentiments pour elle, mais c’était bien plus facile à dire qu’à faire. Comment s’y prendre ? Il n’en avait pas la moindre idée.

Elle s’était finalement excusée, par rapport à ce qu’elle avait fait sans doute. Baaah, de toute façon, le mal est fait, il n’y avait pas moyen de faire de retour en arrière comme durant la lecture d’un DVD ou on ne sait trop quoi. Le plus douloureux pour lui, ce n’était pas de s’être fait refouler, mais de savoir qu’elle lui avait caché son orientation depuis si longtemps… Il en soupira légèrement, avant de relever le regard vers elle. Cette fois-ci, il n’allait pas tourner autour du pot. Il voulait des réponses claires et précises. Pourquoi l’avoir tant fait attendre pour le lui dire ? Pourquoi donc ?!

« Dis-moi juste… Si tu étais au courant de cette attirance pour les femmes depuis longtemps… Pourquoi tu ne me l’as pas dit plus tôt ? Pourquoi est-ce que tu m’as laissé croire que j’avais une chance, même minuscule, avec toi ? »

Il lui en voulait pour ce détail. N’étaient-ils pas des amis de longue date ? Si, alors pourquoi lui avoir caché ? Est-ce qu’elle avait honte d’elle-même ? Il n’y avait pas de quoi avoir honte. C’était ce qu’il pensait bien évidemment. C’était stupide d’éviter de le dire aux gens qui sont proches de nous pour ce genre de choses… Bref, il soupira à nouveau, attendant une quelconque réponse de sa part, pour finalement la voir se rapprocher de lui, et l’attraper par la taille. Il ne dit absolument rien, se laissant faire, alors qu’il fermait les yeux en écoutant les quelques paroles qu’elle avait murmuré.

Ce qu’elle lui avait dit était vrai ? Peut-être que oui… Peut-être que non. Vu qu’elle avait été capable de lui cacher ce genre de choses aussi longtemps, il ne se sentait plus réellement capable de lui faire pleinement confiance. Mais il s’efforçait. Il ne voulait pas douter de son amie la plus précieuse. Il soupira légèrement de nouveau. Rouvrant les yeux pour la regarder. Il passa ensuite rapidement une main dans sa longue chevelure, alors qu’il lui embrassa le front, simplement. Il n’ira pas plus loin, c’était bien trop difficile pour lui, désormais. Il ne se ferait que du mal de toute façon, alors autant éviter cela.

« Tout ce que j’ai dit était la pure vérité. Il n’y a qu’un détail que je n’ai pas mentionné, et que je garderai pour moi sans doute à jamais. » Il baissa lentement la tête en souriant tristement. « Autant éviter de pourrir notre amitié un peu plus, n’est-ce pas ? » Et oui, ce serait peut-être complexe d’éviter de lui dire ce qu’il ressentait réellement pour elle, mais il ferait en sorte d’oublier ces sentiments au plus vite, pour pouvoir reprendre une amitié tout ce qu’il y avait de plus normal entre eux. Cela semblait être la meilleure option qui s’offrait à lui, alors autant continuer sur cette option.
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