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O2. What's up man, feat. Yata Nagato.

Invité
O2. What's up man, feat. Yata Nagato. Icon_minitimeMer 3 Juil - 10:38

    Trois heures du matin. Insomnie totale. Je n’avais pas fermé l’œil de la nuit. Il faisait trop chaud, il y avait trop de bruit. En cette nuit de mi saison, je ne cessai de tourner dans mon lit, de me retourner, de retirer ma couverture, puis de la remettre. Je n’arrivais pas à fermer l’œil et les minutes défilaient comme des heures. Me relevant, j’inspirais profondément, je n’étais pas fatiguée. Pas le moins du monde. Enfilant un short, un débardeur, et mes palladiums, je me regardais rapidement dans le miroir en face de mon lit. Positionnant mes écouteurs dans mes oreilles, je sortais finalement de ma chambre. Tout en marchant le long du couloir, je tirais un élastique de mon poignet droit, attachant mes cheveux en queue de cheval souple. Dévalant les escaliers à toute vitesse, je trottais déjà dans le hall d’entrée. Franchissant la porte, mon trot se transforma en course folle. Courant le plus vite possible dans le parc, je faisais le vide. Tirant sur mes jambes, mes pieds s’écrasant sur la terre poussiéreuse. Accélérant, de plus en plus, filant entre les arbres, suivant le chemin sinueux.

    Passant le portail à toute vitesse, je laissais mon énergie se déverser lors de mon passage sur les fins trottoirs de la ville. J’avais du mal à discerner les détails de mon environnement, les maisons passaient à mes côtés, floues et informes. Je ne ressentais pas l’effort, pas encore. Je n’étais pas fatiguée, pas essoufflée, ni en manque d'air. J’étais en pleine forme, même après quelques minutes de course intensive. Je longeai l’hôpital, déjà quelque peu illuminé, même à cette heure. Continuant ma course folle au rythme de la musique, je progressais encore, dans la ville endormie. Mon cœur s’écrasait contre la paroi de ma cage thoracique, je pouvais sentir mon pouls s’emballer, davantage à chaque secondes passées à courir.  Je pouvais apercevoir le skate parc, à quelques mètres de ma position géographique. Il était désert, si on oubliait les deux ou trois gars à moitié morts, surement complètement défoncés de la veille. Je ne m’arrêtais pas, continuant encore plus loin dans ma tentative désespérer de me fatiguer, et d’arriver à dormir.

    Cela faisait désormais trois semaines que je dormais mal, et que je finissais la nuit en courant dans la ville endormie. Mes performances s’étaient largement améliorées au fil du temps. Je courais plus vite, largement plus vite. Et plus longtemps, je pouvais parcourir une distance bien plus longue. Avant, je m’arrêtais à la sortie du parc du lycée. J’étais essoufflée, ma gorge me brûlait, mes poumons semblaient se consommer dans mon être, lentement et douloureusement. Et pour finir je je partais m’endormir bien sagement dans mon lit pour quelques heures de sommeil. Puis quelques jours plus tard, je parvenais à atteindre la discothèque, bien moins esquintée. Et cela faisait quelques jours que j’avais dépassé le stade de l’hôpital. Mais ce soir, je sentais que je pouvais aller jusqu’au lac. Dépasser la forêt, et atteindre le point d’eau si silencieux et reposant. Posant un pied à la lisière de la forêt, je sautais au dessus de quelques racines de vieux arbres bien encrés dans la terre. Il faisait sombre, malgré quelques éclaircies perçant les feuillages épais.

    J’entendais les bruits des animaux, à côté desquels je passais à toute vitesse. Je devais aller vite, avant de n’être essoufflée, et de perdre la totalité de mon énergie. Je retrouvai enfin le chemin sinuant à travers la forêt, celle qui me mènerait surement au bord de la plage. J’y étais déjà venue, quelques mois plus tôt, en compagnie d’un garçon. Kato avait tenu à me tirer de mon lit et de la chambre aux volets fermés. Quand bien même j’aurais refusé. Il était tellement rebelle, en dehors des convenances. Il avait tout le temps tendance à s’énerver facilement, et n’hésitait pas à frapper quand l’envie l’en prenait.  Il faut dire qu’il s’attirait souvent des merdes, celui là… Me tirant de mes pensées, le bruit des vagues résonnaient dans la baie obscure. Le sable brillait à la lumière de la lune, blanc et fin, filant sous les coups de vent intermittents. Le reflet de l’astre nocturne semblait flotter au dessus de l’eau, léger, lumineux. J’étais éblouie par la beauté du paysage, si calme et si paisible. Je ne devais cependant pas m’arrêter, le souffle se faisait court, je sentais les battements de mon cœur se faire irréguliers.

    Kato, en temps normal, m’emmenait au skate parc. Il se baladait constamment avec sa planche, couverte de tags, sans se soucier de ce que l’on pouvait bien dire de lui. Mais ce n’était pas pour autant qu’il ne détestait pas qu’on lui manque de respect. Il pouvait insulter sans raisons apparentes, mais ne supportais pas que l’on lui rende. Il avait beau être sûr de lui, violent, et immature, il parvint à me faire l’aimer, au fil du temps, des sorties, et des heures passer à parler. Il avait une copine, quand je le rencontrai. Au bout de trois mois, ils n’étaient plus ensembles. Et pourtant, nous sommes restés meilleurs amis. Il semblait tellement précieux à mes yeux, il me semblait essentiel à mon rétablissement. Et pourtant, nous avions finis par succomber. Notre relation dura environ un an. Il me rendait heureuse, plus paisible, plus sereine. Je quittai enfin le bord de mer, reprenant un bout de forêt. Je me retrouvai plongée dans l’obscurité totale, je courais en aveugle, me confiant à mon instinct. Puis, voyant le bout du chemin s’approcher, je me rendais compte que je ne courrais plus aussi vite. Je commençais à m’essouffler, enfin.

    Sortant rapidement des arbres, je m’écrasais au sol, dans l’herbe fraîche, sur le ventre. Je n’arrivais plus à respirer. Les yeux clos, mes poumons me brûlaient. Je restai là, pendant quelques temps. Je ne me rendis pas tout de suite compte que des larmes glissaient sur mes cils, s’écrasant dans l’herbe, à quelques millimètres de mon visage. Je n’aimais pas penser à Kato. Pas aussi longtemps. Il m’avait fait aller mieux, et après son déménagement… Après son déménagement, je m’étais de nouveau effondrée. La drogue, qu’il avait rendue si bénéfique, était devenue un cauchemar quotidien. C’est aussi à ce moment que je recommençai à me battre. Pour un oui, ou pour un non. Je devins plus forte, après cette épreuve des plus éprouvantes. Je pris de l’assurance, j’assumai mes actes, mes coups de gueules, et mes coups de cœurs. Je fus respectée et admirée, parfois craintes. C’était une des choses que Kato m’avait laissées. Et je ne lui en voulais plus. Il resterait graver dans ma mémoire, et dans mon cœur. Mais parfois… Mes souvenirs étaient plus douloureux, et plus difficiles à supporter.

    Poussant sur mes bras, je me mis sur le dos, les yeux rivés sur les étoiles. Regardant mon téléphone, je retirais mes écouteurs. Il était quatre heures du matin. Une heure passée. Essuyant mes joues d’un revers de main, je me relevai doucement. Resserrant ma queue de cheval, je me dirigeai vers le lac. Il était magnifique, rond, pas trop grand. L’eau était claire, propre. La lune semblait planer au dessus des clapotis de l’eau. Je restai là, debout et droite quelques instants. Mon cœur se calmait doucement, au fil des minutes. Me penchant sur l’eau, je plongeai mes bras dedans. Rinçant mon visage, je crachai une ou deux fois avant de me relever. Kato me disait souvient que j’avais l’air d’être un bonhomme, avant d’éclater de rire. Tournant les talons, je me dirigeais vers l’arbre le plus proche, m’installant contre son tronc, assise dans l’herbe. Je voyais parfaitement bien, la lune éclairée l’endroit avec une force peu commune. Retroussant mon débardeur afin de découvrir mon ventre humide, je me rendais compte que j’avais extrêmement chaud, même trop.

    Cherchant un peu de force, je tirais de ma poche mon briquet, ainsi que ma boite en fer. L’ouvrant, j’en sortais un joint. L’allumant, je commençai à doucement fumer sur le bâtonnet incandescent. Ma tension se régula par la suite, m’apaisant de la tête aux pieds. J’entendais des bruits, non loin de là. Quelqu’un semblait parler, ou pleurer. Ou peut-être même rire, je ne pouvais pas vraiment entendre de là où j’étais. Fermant les yeux, je tentais de me concentrer sur les bruits émanant des bois. Je n’avais pas peur. Je n’avais pas souvent peur, à vrai dire. Je voulais juste me reposer, fermer les yeux et attendre. De toute façon, les bruits se rapprochaient. Je n’allais pas tarder à découvrir qui en était l’auteur, même si ce n’étais pas vraiment ma pensé première en cet instant. Je devais réussir à me sortir Kato de la tête. Ou du moins, je devais y penser avec moins d’insistance. Y penser trop longtemps nuisait à mon moral, à l’équilibre que j’étais en train de construire. Mais je ne pouvais pas effacer le faite qu’il me manquait. En permanence.
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O2. What's up man, feat. Yata Nagato. Icon_minitimeVen 5 Juil - 0:30

Il commençait à se faire tard… Ou tôt, cela dépendait un peu du sens dans lequel on pouvait prendre ce qu’il se passait.  Il était environ trois heures du matin. En fait il ne savait pas trop exactement. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il était allongé, au beau milieu d’une ruelle. Il fixait de son regard vide le ciel, le visage criblé de coup, un œil gonflé ainsi que le nez en sang. Casser ? Non, mais pas loin. Il voyait à peine plus loin que le bout de son nez en fait. Même si le ciel était vaste et couvert d’étoiles, rien n’y faisait, il voyait totalement flou.

Son corps tout entier lui faisait mal. Il n’avait même plus la force de se lever. Il en venait même à se demander ce qu’il s’était passé pour qu’il se retrouve dans cet état. D’habitude, il était toujours le genre de gars résistant qui pouvait se relever sans problème, mais cette fois son corps avait atteint sa limite. Incapable de bouger pour l’instant, il ne savait même plus depuis combien de temps il était allongé là. Peut-être une heure, voire deux…  La seule chose qu’il avait retenue, c’était qu’il s’était totalement fait laminer. Il n’avait même pas eu l’occasion de porter un coup aux personnes qui l’avaient attaqué.

Le plus troublant, ça restait le fait qu’il s’était fait prendre par surprise par trois personnes. C’était dans ce genre de situation qu’il regrettait de ne pas avoir sa batte de baseball en fait. Il en aurait eu fini en seulement trois coups… Mais là, c’était plutôt l’inverse. C’était lui qui avait été fini en quelques minutes seulement. Le fait qu’il soit un Bastard ne passe pas inaperçu, en fait. Voici simplement la raison pour laquelle il était dans un état aussi pitoyable. Et pour être franc, il s’était réellement fait avoir comme un bleu, et ça l’énervait. Il s’en voulait d’être aussi con et si facilement manipulable.

Oui, parce qu’en réalité, il ne s’était pas fait avoir par des mecs, mais bien par des Amazons. Tout de suite, ça en devient un peu perturbant. Il n’est pas du genre à hésiter de frapper sur une « ennemie » et ici, il n’avait strictement rien fait. Pourquoi ? Que c’était-il donc passé ? Et bien, il n’existait rien de plus simple ; il s’était fait manipuler. Une fille, qui avait caché son appartenance au groupe des Amazons, avait découvert son petit « point faible ». Pas difficile à s’en rendre compte en même temps… Elle a donc profité de cela pour l’attirer dans son filet, dans son piège.

Elle s’était montrée gentille, attentionnée, et même un peu taquine, comme le ferait une véritable amie en fait. Yata lui, était simplement tombé dans le panneau. Elle l’avait invité à le rejoindre à minuit, histoire de se balader entre « amis ». La seule chose qu’il trouva, c’était une magnifique brique qui venait s’écraser sur sa tête. À son réveil, il avait simplement vu trois filles se moquer de lui. Il avait à peine entendu ce qu’elles avaient dit. Mais il avait parfaitement reconnu la fille qui s’était faite passée pour son amie, simplement pour mieux le massacrer. Pitoyable de la part du petit garçon… Elles avaient bien évidemment profité du fait qu’il était assommé pour le frapper encore plus, d’où son état pittoresque.

Bref, il était beau à voir… Malgré la douleur, il réussit à se redresser légèrement, se retrouvant assit ainsi. Il releva lentement sa main gauche, histoire de voir l’heure qu’il était… Bah dommage pour lui, il s’était même fait chouré sa montre. Les jambes tremblantes, il se força à se relever, pour ensuite se tenir au mur, respirant lentement. Une fois debout, il baissa le regard vers son pull blanc, constatant avec dégoût le sang qui s’y trouvait. Sans doute ce qui avait coulé de son nez et de sa bouche sous les pluies de coups. Il passa une main sur sa nuque, avant de la faire craquer légèrement, de gauche à droite.

Au final, plutôt que de rester là, il allait simplement se balader. Il était hors de question qu’il rentre dans cet état. Ses colocataires se foutraient clairement de sa gueule… Non merci ! Il avait assez subi pour cette soirée. Tout ce qu’il voulait, c’était se poser au calme et dormir tranquillement. Tant pis s’il aurait une tête de déterré au réveil, il s’en foutait totalement. De toute façon, il allait prendre une bonne semaine de congé au moins, pour se remettre sur pied. Et surtout pour se soigner un peu. Il n’osait même pas imaginer ce qui pourrait tourner dans son dos…

Bah oui, ces trois filles devaient être fières de leurs actes. Un accomplissement digne de… Moins que rien ? Agir d’une façon aussi fourbe pour finalement l’attaquer à plusieurs, alors qu’il n’était même pas conscient de ce qui allait lui arriver. Elle aurait très bien pu le frapper seule, si elle voulait. Certes il était résistant à force de prendre des coups, mais y a des limites au corps humain ! Il avait l’impression de s’être fait piétiner par un éléphant tellement il avait mal, s’il vous plaît quoi ! Il ne s’appelle pas Terminator non plus. N’importe quel homme aurait eu le même souci que lui, je pense. Du moins après avoir encaissé autant de torgnoles.

Il passait à côté de son lieu de prédilection : le Skatepark. Il n’avait même pas envie de s’y arrêter, il savait d’avance qu’il ne ferait que tomber sur des imbéciles totalement défoncés à une heure pareille. Autant continuer sa route. En fait, il ne savait pas du tout où se rendre, ça l’énervait plus qu’autre chose et au final, il finit par se perdre, vraiment un enfant affligeant. Il était dans une forêt, sombre. Bordel où est-ce qu’il était encore tombé celui-là ?! Il poussa un long soupire, laissant percevoir son envie de se plaindre encore et encore, sans arrêt. Qu’allait-il faire au final ? Rien, sans doute, il allait tout simplement se perdre encore plus loin et au final ne plus savoir comment retourner à Sei.

Un sacré chanceux n’est-ce pas ? Il se dirigeait simplement vers une lueur un peu plus loin. Elle était faible, et comme il avait du mal à voir avec son seul œil encore « utilisable » on va dire, il ne pouvait distinguer de quoi provenait cette lumière. Mais il s’avançait simplement, laissant des petites plaintes de douleurs s’échapper de temps en temps. Au final, une fois assez près, il constata qu’il était à côté d’une fille qui semblait fumer quelque chose. Bon, comme il avait pris pas mal de claque sur la tête, il avait un peu de mal à utiliser le peu de matière grises qu’il disposait, mais il ne lui fallut pas si longtemps que ça pour la reconnaître.

« Hayden ? Qu’est-ce que tu fous ici à une heure pareille ? » Il constata que l’odeur dégagée par ce qu’elle était en train de fumer était tout ce qu’il y avait de plus… Naturel on va dire. Il soupira ensuite légèrement. « Aaaah… Tu sais très bien que c’est mauvais pour ta santé ça… » Et oui, c’était le mec complètement défoncé avec la gueule du type qui venait de se faire littéralement rouler dessus qui disait ça… Avec son arcade super gonflée, tout comme sa joue et le sang sécher à son nez, c’était plus que… Logique de dire ça. Un véritable crétin ce mec.
Invité
O2. What's up man, feat. Yata Nagato. Icon_minitimeLun 8 Juil - 6:03

    Les minutes s’écoulèrent, et sans que je ne puisse m’en rendre compte assez tôt, il était déjà près de quatre heures et trente minutes. La minute suivante, l’individu se posa lourdement à mes côtés, le dos contre le tronc d’arbre épais, rigide et mousseux. Je ne voyais pas grand-chose, compte tenu de la luminosité plus que faible malgré une lune scintillante. Mais la personne étant venue me tenir compagnie semblait ne pas être en bonne état, étant donné que l’odeur du sang émanant de son être embaumait déjà la zone toute entière. Plissant les yeux afin de mieux percevoir l’étranger se trouvant à mon côté, je fus surprise, après quelques instants, d’entendre sa voix retentir dans la clairière embrumée. « Hayden ? Qu’est-ce que tu fous ici à une heure pareille ? ». Tandis que je tentais de porter le bâton fumant à mes lèvres, je m’arrêtais dans mon geste. Tournant la tête vers le garçon, le fixant cette fois avec plus d’insistance, je compris qui se cachait derrière les ombres des feuilles d’arbres. Yata Nagato. Cela faisait un bon bout de temps que je n’avais pas eu de nouvelles de cette connaissance. Je ne savais pas exactement combien de temps, mais surement quelques semaines.

    Nous étions dans le même cours d’anglais. Avec mes origines américaines, je n’avais aucunes difficultés avec ma langue paternelle, bien au contraire. En revanche, comme la plupart des autres élèves, Yata n’était pas un étudiant très studieux. Je pouvais en dire de même de ma propre personne, mais étant déjà bilingue depuis ma naissance, ce cours était le seul dans lequel je n’avais aucuns soucis. Je me souviens, nous étions assis côte à côte, dans le coin gauche sous la fenêtre, tout au fond de la salle de classe numéro deux cent onze. Un lundi matin, en première heure de la journée, je revenais d’un week-end plutôt mouvementé. Je ne tenais pas droite sur ma chaise, et m’effondrais sur ma table environ toutes les dix minutes. J’avais une migraine épouvantable, une odeur de vodka se dégageait de mes vêtements et je n’aspirai qu’à me trouver en tête à tête avec un oreiller et une couverture bien chaude. Il avait fait attention à ce que je ne me cogne pas la tête trop fort, à chaque fois que le poids de ma tête devenait trop dur à supporter. Ce fut surement l’heure la plus longue de toute ma vie. Du moins, ça y ressemblait.

    Nous avions passé une après-midi plutôt mouvementée, après une matinée de cours tous plutôt compliqués. Installés dans un parc baigné de soleil, les joints s’étaient succédés, les uns après les autres, plus rapidement que je ne l’aurais voulu, si je me souviens bien. Nous avions tellement ris, ce jour là, jusqu’à une heure des plus contestables. Je ne le connaissais ni d’Adam, ni d’Eve, mais je savais que je m’entendrais bien avec lui, à partir du moment où il m’avait regardé entré dans la salle de cours, souriant à pleine dents à la vue de mon état pitoyable. Il avait passé chaque instants à ricaner en tentant de me faire marcher droite dans les couloirs, et avait roulé tout mes joints, durant l’après-midi, tant l’action me paraissait impossible. Je n’avais pas dormir du week-end. Ma réserve d’alcool était désormais complètement vide, et j’avais du racheter de la consommation. Une fête durant plus de vingt quatre heures, on appelle plus communément ça une rave. Néanmoins, cette fête fut bien trop bruyante et mouvementée pour être appelée comme une rave. Incroyablement étonnant, à ce stade de déchéance et de dépravation, de sortir vivante de ce genre de regroupement.

    Partie dans de lointains souvenirs, je fus coupée par le jeune qui reprit parole sans crier garde. « Aaaah… Tu sais très bien que c’est mauvais pour ta santé ça… ». Tournant la tête, je ricanais légèrement. J’avais repris mon souffle, depuis le temps. Mon cœur ne menaçait plus d’éclater dans ma cage thoracique. Tournant la tête vers Yata, je lui tendis le joint. Il en avait bien besoin me semblait-il. Recentrant mes pensées sur la situation actuelle, je finis par reprendre mon souffle, lentement. « Si tu me racontais ce qu’il t’est arrivé, avant de faire le moralisateur. ». Le détaillant de plus près, je pouvais enfin voir l’étendue des dégâts. Il avait l’arcade droite complètement ensanglantée, un coquard lui prenant la totalité de son œil. Regardant ses cheveux, je pouvais voir que certains de ses cheveux étaient d’une couleur rougeâtre, presque marron. Il avait prit un sale coup à la tête. Sa lèvre inférieure était entaillée, légèrement enflée. Et sa chemise, surement blanche d’origine, était couverte de sang presque sec. Rien de bien inhabituel, dans cet internat, mais bien plus pour un garçon comme Yata. Il savait se défendre, il était un bastard. Autrement dis, le groupe de ceux qui frappe, et qui ne se laisse pas faire.

    Je me relevai, m’étirant de tout mon long. Tirant sur l’ourlet intérieur de mon débardeur, j’en déchirais une bande de tissu, me découvrant ainsi une partie du ventre. Je trempais ensuite le morceau dans l’eau fraîche du lac. Retournant vers mon ami, je m’assise en tailleur, juste en face de celui-ci. Passant alors la bande de tissu sur son visage, doucement, histoire de retirer le sang sécher. Il n’avait pas bonne mine, c’était le moins qu’on puisse dire. Je ne lui forçais pas la main, et lui laissai le temps de s’exprimer. Je savais qu’il était fort, et assez costaud pour se relever, mais à peine quelques heures après, je préférai ne pas le brusquer de quelques manières que ce soit. Les minutes suivirent, et une fois son visage débarbouillé, il avait déjà meilleure mine. La joint lui ferait passer la douleur, et lui changerait les idées sans trop de difficultés. Passant le tissu dans ses cheveux, je finis par de nouveau m’installer près de lui, à moitié allongée dans l’herbe. Il était déjà plus présentable, moins amoché. J’étais curieuse de savoir, curieuse de comprendre. Des fourmis me parcouraient les mains, les pieds. Je sentais l’adrénaline se diffuser dans mon sang. Je voulais savoir ce qui lui était arrivé.
Invité
O2. What's up man, feat. Yata Nagato. Icon_minitimeMar 9 Juil - 9:35

Ca faisait un mal de chien. Et pas que physiquement en fait. Il sentait bien évidemment une honte incomparable s’abattre sur lui. C’était pénible à supporter. Il faut dire qu’il ne se sentait pas très glorieux de n’avoir eu l’occasion de rien faire. Même pas rendre les coups, rien. Il s’était contenté de subir comme une merde. Rien qu’à s’imaginer la scène, il se disait qu’il était pitoyable. Il aurait très bien pu frapper, mais non. Il faut dire qu’un bon coup sur le crâne ne pardonne pas. D’ailleurs il n’avait même pas remarqué que ce coup l’avait également fait saigner…

Sans doute préoccupé par la douleur continuelle que lui lançaient toutes les autres lésions qu’il avait subies. Il s’était assis à côté d’elle, lourdement. En réalité, il s’était plutôt laissé tomber au sol, comme un vulgaire légume. Il était complètement hors service. Comme à son habitude, il essayait de faire de son mieux pour faire croire qu’il allait bien. Mais avec une tête pareille, c’était tout simplement impossible. Il se demandait combien de temps allait-elle mettre pour se rendre compte de sa présence, vu qu’elle semblait occuper avec son joint. Et bien au final, pas très longtemps. Sans doute l’odeur répugnante qu’il dégageait qui l’avait intriguée.

Il se demandait quand même ce qu’elle pouvait faire à une telle heure dehors… Surtout avec un joint. Ouais parce que ça avait tout sauf la gueule d’une simple clope. Et encore moins l’odeur en plus de ça. C’était tout ce qu’il y avait de plus « naturel »… Si vous voyez ce que je veux dire. Soudainement, alors qu’il venait tout juste de terminer de la « sermonner », elle lui tendit le joint qu’elle voulait visiblement fumer. Il se frotta la nuque un instant, fixant longuement ce qu’elle venait de lui tendre, avant de finalement le prendre. Une chose était sûre ; il n’en fumait quasiment jamais, sauf quand il était avec elle en fait.

Et encore, pas de trop, sinon il allait finir totalement défoncer étant donné qu’il supportait mal ce genre de saloperie. Il n’était pas un grand adepte de la drogue ni quoi que ce soit d’autres en réalité, mais une fois de temps en temps, pour se détendre… Cela ne lui faisait aucun mal. Et entre autre, c’était vraiment le moment pour lui de se détendre un peu. Avec la douleur incroyable qu’il ressentait depuis qu’il s’était « réveillé », il lui fallait au moins ça pour se sentir mieux… Enfin, c’était ce qu’il se disait, mais il n’avait pas vraiment la force pour lever sa main jusqu’à son visage.

« Si tu me racontais ce qu’il t’est arrivé, avant de faire le moralisateur. »

Il releva lentement la tête vers elle quand elle avait fini de lui parler. Pas faux, peut-être qu’il devrait lui expliquer… Même s’il trouvait ça assez… Honteux. Il détestait dépendre des autres ou même faire pitié, et là, c’était réellement le cas. Il se sentait faible et par-dessus le marché, comme une victime. Il détestait les victimes qui n’arrêtaient pas de se plaindre pour un rien… Et là, il se sentait un peu dans la même situation. Vraiment affligeant. Il soupira longuement avant de finalement réussir à porter le joint à ses lèvres, bien que le mouvement fût douloureux, pour ensuite tirer une longue latte sur celui-ci.

Il expira la fumée par les narines, lentement, alors qu’il ferma les yeux, savourant simplement. Il constata cependant que son amie semblait se lever, et même déchirer son débardeur. Pourquoi donc ? Il se contenta de l’observer, et après qu’elle eut terminé d’humidifier ce morceau de tissu avec l’eau du lac, elle se redirigea vers lui, pour ensuite s’asseoir face à lui. Elle était assez proche, peut-être même un peu trop, à son goût, mais bon, il s’en foutait un peu, là… Tout ce qui l’inquiétait c’était peut-être la gueule qu’il était en train de tirer à l’instant. Et enfin, l’inévitable arriva.

Elle commença à s’occuper de ses blessures. Sincèrement, ça le gênait un peu. Pas parce qu’il était du genre « Ouais j’suis un bonhomme d’où tu m’aides ?! », mais plutôt parce qu’il était en train de se faire aider par une amie. Et comme tout le monde le sait, Yata est du genre « faible » quand une fille montre un minimum d’attention envers lui. Elle passait le tissu mouillé sur ses blessures, tandis qu’il grimaçait. Certes c’était rafraichissant, mais bordel ce que ça pouvait faire mal ! La douleur était encore toute fraiche et sincèrement, ça le dérangeait pas mal.

Une fois qu’elle avait terminé, il tira une nouvelle latte sur le joint, avant de le lui rendre, et s’adosser lentement contre le mur. « Merci… » Il l’avait dit d’une petite voix, alors qu’il inspira longuement. Maintenant, il allait devoir lui expliquer ce qu’il s’était passé, donc… Il fixa le ciel étoilé, avant de sourire bêtement. « J’suis pas très fier de ce qu’il s’est passé… Je me suis juste fait massacrer par trois filles. Des Amazons. » Il rit légèrement, même si c’était un rire nerveux et emplis de haine. « Si je ne m’étais pas fait avoir aussi stupidement, peut-être que j’aurai eu l’occasion de me défendre. » Il regarda ensuite du coin de l’œil son amie, lui faisant un grand sourire.

« J’sais pas si t’es au courant, mais dès qu’une fille est un peu trop proche de moi, je fais plus trop attention à ce qu’il pourrait m’arriver. Une des trois semblait être au courant, du coup elle s’est rapprochée de moi, elle m’a un peu dragué on va dire, et vu que je suis du genre timide avec les filles, ça a plutôt bien marché… Finalement, comme je pensais pouvoir lui faire confiance, je me suis fait assommer. Sans doute par quelque chose d’assez dur, mais quoi, j’en sais rien. Quand je me suis réveillé j’étais dans cet état. » Il ferma ensuite les yeux, laissant un soupire échapper de ses lèvres. « Je me rappelle bien de la tête de la première, les deux autres par contre… Elles doivent sans doute être à son cul comme des chiennes… »

Il bailla un peu, alors qu’il s’allongea totalement dans l’herbe, au final. Il regardant lentement son haut, qui était assez dégueulasse et soupira un peu, se disant qu’il n’arrivera sans doute pas à le laver. Autant le jeter dès qu’il rentrera. Il enleva donc celui-ci, se retrouvant juste avec un débardeur noir qu’il portait sous son sweat. Il souleva un peu son débardeur pour voir s’il n’avait pas quelques coups sur le torse aussi, mais rien, elles avaient juste visé sa tronche en fait. À croire qu’elles ont juste essayés de le rendre méconnaissable. Enfin, il faut dire, ça fait généralement bien plus mal dans la gueule que dans le ventre, les coups. Surtout s’ils sont bien placés.

« On dirait qu’elles ont essayés de me défigurer… » Avait-il dit sur le ton de l’ironie, avant de tourner la tête vers Hayden à nouveau. « Au passage, t’as pas intérêt à te moquer. » Oui, parce que même si c’était une amie, il n’aimait pas qu’on se moque de son petit point faible. Il utilisa ensuite son sweat pour s’en servir comme d’un coussin, le posant sous sa nuque, fixant de nouveau le ciel en souriant simplement, malgré son état.
Invité
O2. What's up man, feat. Yata Nagato. Icon_minitimeMer 10 Juil - 22:20

    « J’suis pas très fier de ce qu’il s’est passé… Je me suis juste fait massacrer par trois filles. Des Amazons. ». J’écoutais, sans vraiment réagir. Je ne voulais pas paraître impolie et laisser mes sentiments me dépasser, exprimer mon indignation. Il avait du mal à s’exprimer, du mal à aligner les mots les uns après les autres. Je le comprenais, je savais ce qu’il ressentait. Je le laissai donc continuer, n’affichant qu’un air taciturne sur ma face blafarde, écoutant attentivement son récit. «Si je ne m’étais pas fait avoir aussi stupidement peut-être que j’aurai eu l’occasion de me défendre. ». Ces paroles, ne me laissèrent pas indifférente. Je sentais en lui là honte, je pouvais percevoir les moindres regrets émanant de son être. Il n’osait qu’à peine me regarder dans les yeux. Bien que j’aurai eu envie de le réconforter, je n’en fis rien. Sa fierté semblait en avoir prit un sacré coup, inutile dans rajouter un peu plus. «J’sais pas si t’es au courant, mais dès qu’une fille est un peu trop proche de moi, je fais plus trop attention à ce qu’il pourrait m’arriver. ». Cet handicap pouvait expliquer beaucoup de choses, en effet. Regardant le pauvre mètre et unique mètre nous séparant, je fais comme si de rien n’était, histoire de ne pas envenimer les choses. J’étais son ami, tout deux le savions parfaitement.

    « Une des trois semblait être au courant, du coup elle s’est rapprochée de moi, elle m’a un peu dragué on va dire, et vu que je suis du genre timide avec les filles, ça à plutôt bien marché… ». Je comprenais légèrement mieux la situation désormais. Sa honte ne venait pas seulement de son échec mais également de la façon dont il avait été manipulé avec tant de facilité. Les Amazons étaient particulièrement dangereuses, sur ce point là. Manipulatrice en tous points, n’hésitant pas à user de leurs charmes afin de mettre des personnes dans des états pitoyables. Ce qui m’effrayait personnellement, c’est que la plupart de mes amies étaient des Amazons. Bien gentille à mon égard, désireuses de m’entraîner dans leur spirale de puissance et de pouvoir. Et bien que je me batte légèrement trop que nécessaire, je n’étais pas sûre de vouloir m’impliquer dans une guerre des clans de cette ampleur. Tranchant mes pensées, je reportai mon attention sur mon ami. « Finalement, comme je pensais pouvoir lui faire confiance, je me suis fais assommer. Sans doute par quelque chose d’assez dur, mais quoi, je n’en sais rien.  ». Être pris par surprise, quoi de plus humiliant. Je pouvais imaginer ce qu’il ressentait, bien que je n’eu jamais à user de la traîtrise pour atteindre mes objectifs.

    « Quand je me suis réveillé, j’étais dans cet état. ». Étonnant de la part des Amazons. Elles ont tendance à aimer la résistance, l’obstination. Elles font en sorte de ne pas choisir de proie trop faciles à abattre, trop simple à amadouer. Ces filles devaient être nouvelles, probablement. Surement de piètres ignorantes ne tenant pas compte du protocole du groupe auquel elles appartenaient. Il semblait grandement s’amuser de la situation, un sourire narquois se dessinant le long de ses lèvres ensanglantées. « Je me rappelle bien de la tête de la première, les deux autres, par contre… Elles doivent sans doute être à son cul comme des chiennes. ». Il n’arrivait pas à digérer ce qu’il venait de lui arriver. Quand bien même il sourirait plus que le chat de Cheshire lui même, une odeur de vengeance se dégageait de lui. Il ne voulait pas en rester là, surement par fierté, mais aussi par honneur. Le regardant retirer son sweat, j’examinais en même temps que lui son abdomen aux muscles bien dessinés. « On dirait qu’elles ont essayés de me défigurer… ». Me retenant de faire un commentaire, j’avais moi-même remarqué un hématome de la taille d’un ballon de basket, au niveau de son flanc droit. Il ne pouvait très probablement pas le voir sans miroir. Nous verrions ça plus tard, je ne voulais pas qu’il se sente encore plus amoché qu’il ne le fallait.

    Le regard dans le vide, je tentai de passer en revue la totalité des Amazons que je connaissais. Lesquelles seraient capables de faire un coup pareil. La manipulation, ça ne s’apprend pas, c’est inné. Pour ma part, j’avais découvert comment manipuler à l’âge de quatre ans. Autant dire que j’étais devenue maître en la matière, seize ans de pratique et d’expérience plus tard. Je savais déceler la moindre tentative de manipulation, les moyens employés, ainsi que le processus utilisé, et ce, dans n’importe laquelle des situations. « Au passage, t’as pas intérêt à te moquer. ».  Coupant court à mes réflexions, je relevai les yeux vers le jeune homme. Il méritait mieux que ça, mieux qu’une humiliation qui l’empêchait probablement de rentrer chez lui. Souriant silencieusement, je posai ma main froide sur son hématome non découvert par ses soins. Lui tendant de nouveau le joint incandescent, je me relevais. Craquant dos, nuque, épaules, mains et doigts, je regardais en direction de la ville. Je n’avais pas d’idées précises en tête, ou du moins, pas encore. Je n’étais pas du genre à élaborer un plan, mais je savais que trois filles stupides étaient faciles à battre, même sans aide pour me soutenir. Mais avec Yata à mes côtés, il s’agirait d’une simple routine, plus communément appelé une partie de plaisir bien mérité.

    Daignant enfin desceller mes lèvres, j’inspirai profondément. Il était temps que je prenne la parole. Il était temps qu’il comprenne que je n’allais pas me moquer de lui, mais l’aider à retrouver un certain honneur perdu. Il était un bastard, mais qu’importait. À mes yeux, cette guerre était seulement un prétexte pour laisser le champ libre aux passages à tabac, aux viols, et aux agressions. Et bien que ça ne me dérange pas spécialement, je devais avouer éprouver une certaine excitation, en vue de ce que je prévoyais, cette nuit. « Je ne me moquerais pas, couillon. Mais en revanche, je ne vais pas rester ici les bras croisés, et toi non plus. Tu n’es pas du genre à te laisser faire, et tu sais à quel point j’aime rendre des comptes. Aller, debout, on va se faire de l’Amazons. Je sais exactement où les trouver, à seulement quelques mètres d’ici. » Lui tendant la main afin de l’aider à se relever, je m’assurais qu’il puisse tenir debout avant de ne le faire avancer. Qu’il puisse voir clairement, avant de le lâcher. Qu’il soit capable de frapper, avant d’y aller. Je n’allais pas laisser un ami se faire humilier par une bande de filles trop faibles pour se battre seules. Nous allions donc manger un plan qui se mange froid, cette nuit. La vengeance.
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O2. What's up man, feat. Yata Nagato. Icon_minitimeSam 13 Juil - 6:33

Il en avait terminé avec les explications. C’était tellement chiant d’expliquer ce qu’il lui était arrivé, et cela le rendait encore plus honteux parce qu’en général, il ne se confiait à personne et préférait régler ses problèmes de part lui-même. En plus du fait que cela c’était avéré emmerdant, il fallait également avouer que c’était long. Il avait du mal à parler correctement, et il avait peiné à lui expliquer correctement la situation.  Après tout, les explications, cela n’avait jamais été son fort. Il n’était qu’un petit idiot avec une ou deux neurones au total. C’était bien évidemment, une simple expression.

Il était tout simplement impossible pour quelqu’un en aussi grande forme que lui, sauf pour cette soirée, de ne pas avoir un cerveau complètement fonctionnel. Bref, Yata semblait inquiet pour le reste de son corps, mais il ne semblait pas avoir constaté qu’il avait également été touché sur le flanc. Pas grave, tant qu’il ressentait une plus grosse douleur au visage, cela ne l’inquiétait pas plus que ça. Il soupira longuement avant de rester allonger comme un vrai fainéant. Il se demandait comment allait réagir son amie, si elle allait tout simplement rire de la façon dont il s’était fait avoir, ou si elle allait essayer de le réconforter.

Il n’en savait rien en fait et tout ce qu’il voulait après tout, c’était se venger, pour l’instant. Après, il verra bien. Mais le plus important restait de péter la gueule de ces Amazons pour ensuite retourner tranquillement dormir. Pourquoi agir dans cet ordre ? Simplement pour rétablir sa fierté personnelle. Pour quelqu’un d’aussi costaud, malgré sa taille, que lui, c’était totalement déshonorant de se faire démolir sans même pouvoir porter un seul coup à la personne qui nous aurait agressé… Inclinant la tête de droite à gauche, il fit craquer les articulations de sa nuque, soupirant longuement reportant son regard sur le ciel.

Soudainement, une odeur se rapprocha à nouveau de lui, et il s’agissait bien évidemment de ce joint qu’elle lui avait déjà proposé. Il le regarda un instant avant de soupirer. Encore ? Certes ça soulageait un peu, mais tout de même, il n’avait pas envie d’être totalement défoncé avant même de pouvoir porter le moindre coup à quelqu’un… Il se contenta de tirer légèrement sur celui-ci, avant de le lui rendre. Elle s'était également relevée, suite à tout ce qu’il venait de lui dire. Il se demandait tout de même ce qu’elle avait à l’esprit, jusqu’à ce qu’elle ne prenne la parole.

« Je ne me moquerais pas, couillon. Mais en revanche, je ne vais pas rester ici les bras croisés, et toi non plus. Tu n’es pas du genre à te laisser faire, et tu sais à quel point j’aime rendre des comptes. Aller, debout, on va se faire de l’Amazons. Je sais exactement où les trouver, à seulement quelques mètres d’ici. »

Rendre des comptes ? Il inclina la tête sur le côté un instant, avant de rire légèrement à ses mots. Alors comme ça elle comptait l’aider à les massacrer ? Intéressant. Elle lui avait tendu la main, sans doute pour l’aider à se relever. Il l’attrapa sans inquiétude. Ce n’était pas comme s’il était grand et lourd, du coup elle n’aurait pas de mal à l’aider à se relever. Une fois sur pied, il se frotta l’arrière de son short, avant d’afficher un large sourire et s’étirer de ton son long, avant que son dos ne laisse entendre un bruit sourd.

Bordel de merde qu’est-ce que ça faisait mal ! Il plaça rapidement ses mains sur son dos, avant de se redresser un peu. Il inspira longuement avant de frapper de son poing dans la paume de son autre main, gardant le sourire aux lèvres. « Yosh ! Je suis prêt ! Même si ça fait un mal de chien… » Il baissa le regard lentement, avant de regarder Hayden longuement, qui semblait, selon ses dires, savoir où les trouver. « Alors, tu peux me dire où elles sont ? Je sens que je vais me déchaîner comme je ne l’ai jamais fait ! » Il commença à rire de nouveau, tout exciter à l’idée de pouvoir se venger.

Surtout si cela semblait être plus simple que prévu pour les retrouver ! Et puis, seulement quelques mètres d’ici ? Mais c’était tout simplement parfait ! Il croisa lentement les bras, regardant vers la ville en se demandant s’ils allaient encore devoir parcourir cette forêt, ou bien si c’était vraiment très proche de l’endroit où il se trouvait. « Bon, on y va ? » Oui, son envie de démolir des gens commençaient à se montrer un peu trop grande. Même si c’étaient des filles, il voulait vraiment les écraser. Galanterie ? Certainement pas pour elles !
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O2. What's up man, feat. Yata Nagato. Icon_minitimeMar 16 Juil - 10:28

    « Bon, on y va ? » La chaleur. Cette puissance, intime, grandissante. Une saveur de braise, consumant les os à sa diffusion. Tout simplement idyllique, indéfinissable. L’adrénaline se propageant dans les veines, se mélangeant au sang les emplissant. Cette masse, se formant doucement dans le fond de la gorge. Le cœur battant plus fort aux tympans. Les muscles qui se tendent, indescriptiblement. L’envie de créer un impact, de libérer de la force. Fermant doucement les yeux, tandis qu’il m’observait, je sentais mon corps s’enflammer. Serrant légèrement les poings, ainsi que la mâchoire, je tentais de profiter de cette douce brûlure. Je n’avais pas connu pareil sentiment depuis déjà quelques temps. Comme résister à cette sensation de plénitude tellement rare. La douceur environnante, la lumière des astres caressant doucement ma peau de porcelaine. Les clapotis de l’eau fraîche, le silence de la nuit, contrastant tant bien que mal avec mon être. Les volutes d’épaisse fumée blanche, se mélangeant aux particules d’air pur, créant des formes au dessus de nos têtes. Cette nuit était idéale, cet instant était parfait. Dans l’absolue, j’aurais voulu préféré ce moment à une avalanche de sang et de larmes. Bien que le meilleur soit à venir. Je ne pouvais m’empêcher de vouloir savourer chaque secondes, me raccrocher au caractère familier de la situation.

    Ouvrant lentement les yeux, je laissais percevoir mes iris d’un gris reflétant l’émeraude. Tendant le bras gauche en direction de l’entrée de la ruelle, dans cette même direction, je lançai la fin du joint quelques mètres plus loin. Répondant discrètement au grand sourire qu’il arborait, je tirais sur l’élastique placé dans mes cheveux, refaisant ainsi ma coiffure de façon plus serrée. Nous allions causer de l’agitation chez les demoiselles. Craquants mes phalanges une à une, je finis par écarter mes lèvres, inspirant profondément avant de prendre la parole. « Oui, on y va. ». Ma voix était douce, feutrée. Je restais obstinément calme, encore plus en présence du conflit qui me ravageait de l’intérieur. Me dirigeant vers l’étroit chemin pavé, je sentais le jeune homme me suivre en silence, mais pas moins excité pour autant. Posant le talon de mes pieds sur le premier pavé, je regardais dans le couloir sombre en face de nous. Leurs voix résonnaient dans l’enclave, s’écrasant contre les murs. Un courant d’air nous parvint, poussant quelques mèches de cheveux en dehors de mon visage.  Je recommençai à marcher, longeant le mur pour plus de discrétion, peu désireuse de me faire entendre d’aussi loin. Elles se trouvaient toutes les nuits, à ce même endroit. Un coin parfait, entre deux ruelles, entendant tout, et ainsi, la venue de visiteurs potentiels.

    Arrivant à un coin, je continuer de suivre le chemin sinuant entre les maisons encore endormies. Les voix se rapprochant, je pouvais reconnaître l’une d’elles. Son nom n’avait de cesse de m’échapper, mais sa voix était tellement reconnaissable. Tout comme son rire, d’un strident exaspérant. Mordant ma lèvre inférieure, je sentais les braises s’embrasser, le long de ma colonne vertébrale. Je sentais des fourmis pétiller dans mes mains et mes pieds. Les yeux animés d’une certaine malice, je tournais sur la droite, sentant le point d’impacte s’approcher, délicieusement. Je pouvais sentir leurs parfums, légèrement teintés de l’odeur de sang frais. Passant le bout de mes doigts le long du mur frais, je serrai le poing de mon autre main. Tournant enfin, une ultime fois, arrivant sur une petite place sombre. Bien trop sombre. Les trois jeunes femmes se trouvaient à deux mètres de là, parlant entre elles, gloussant de temps en temps. La brise se posant sur mon visage, un fin sourire s’allongea sur mes lèvres. Passant une main dans la mèche de cheveux me tombant sur le front, j’avançais de quelques pas en avant. « Hey, les filles ! On s’amuse bien ? ». L’ironie et le mépris parcourant mes paroles, mes dires n’étaient pas plus chaleureux pour autant. J’aimais me jouer de ce genre de personnes, encore, et encore.

    « Tête ! Qu’c’tu veux toi, tu tiens pas à la vie ou bien ? ». Manquant de pouffer de rire, je parvenais à faire passer un mélange de dangerosité et de malice à travers mon regard brillant. « Ma vie n’est pas en danger, actuellement. Surtout pas face à une lâche de ton rang. ». Partant en rage, celle à qui je m’étais adressée s’avança vers moi. Une de ses coéquipières posa une main sur son épaule, la retenant d’une poigne de fer. J’entendis alors les pas de Yata se rapprocher de moi, le faisant sortir de l’ombre. Les trois demoiselles affichèrent de larges sourires à sa vue. Pour le moment. « Bah alors les filles, vous le reconnaissez ? ». Leurs visages se liquéfièrent longuement, sans bruits. La première fonça sur moi, m’attrapant par le col de mon sweat. Tenant le regard qu’elle me lançait, je ne lâchais pas. Elle devait comprendre qu’il y avait plus fort qu’elle et ses copines. « Tu te prends pour qu… » ; Coupant court à sa phrase, je lui éclatais violemment mon poing dans sa mâchoire, la poussant ainsi à me lâcher.  Secouant rapidement la main après l’impact, je serrais les phalanges, prête à me défendre de nouveau. C’était encore à moi de jouer un peu avec elles. Yata s’occuperais du reste. Et de retrouver un honneur certain. De faire comprendre à ses individus qu’il est simple d’être vainqueur sans tenir compte de la loyale, et du franc jeu. Tricher n’apporte aucune joie.

    M’avançant vers elle, je saisi sa tête, venant frapper son visage contre me genou, l’expulsant ensuite en arrière. Son nez avait craqué sous le choc, elle se laissa faire quelques pas en arrière, son visage entre ses mains. La laissant s’en remettre un peu, je voulais voir ce qu’elle valait vraiment, au-delà de la lâcheté pure et dure. Se redressant d’un bond, elle enfonça son poing gauche dans mon abdomen, plusieurs fois d’affilé. Puis dans l’arcade, avant que je ne puisse relever les yeux. Esquivant le dernier coup, je lui bloquais les mains. Je lui rendis ses attaques, en ajoutant deux ou trois coups de pieds dans le ventre, après avoir mis la jeune femme à terre. Je reculais enfin, reprenant mon souffle. Touchant du bout des doigts mon arcade, je constatai que celle –ci était en sang, coulant le long de mon visage. Posant une main sur mon ventre, je respirai profondément. Me tournant vers le jeune homme, je lui fis signe de s’approcher. Fixant du regard les deux autres, immobiles devant la scène, je parlais calmement à l’oreille de mon ami. « À toi de t’amuser, maintenant. ». Il s’agissait de sa revanche. Je ne voulais que m’amuser un peu, bien que je doive avouer que la première fut forte, même si faible face à une douleur cinglante. Il allait s’amuser, et du moins, je lui souhaitais sincèrement.
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O2. What's up man, feat. Yata Nagato. Icon_minitimeMer 17 Juil - 22:57

Il était motivé par l’envie de se venger, de leur faire mordre la poussière. Si elle savait réellement où les trouver, c’était une aubaine pour lui ! Surtout dans la situation actuelle. Lui n’était pas du genre très intelligent, alors pour retrouver quelqu’un, ce serait sans doute plus compliquer que cela en avait l’air. D’accord, il aurait peut-être eu de la chance, mais en ce moment, la chance n’était pas de son côté. Son état le prouvait par exemple, mais bon, dans un sens ce n’était rien : grâce à Hayden, il allait pouvoir retrouver son honneur, sa fierté tout simplement.

Elle semblait elle aussi assez amusée par la situation. À croire qu’elle attendait ce moment depuis un moment. Bah oui, péter la gueule à certaines personnes ne faisait jamais de mal. C’était d’ailleurs plus un moyen de s’éclater entre amis qu’autre chose. Surtout dans le cas où les personnes ciblées étaient des moins que rien qui attaquait en traître. Il comprenait donc parfaitement ce que pouvait ressentir Hayden en ce moment. De l’excitation à l’idée de sentir leurs visages s’écraser lamentablement contre les coups des deux protagonistes. Cela le faisait déjà sourire. Yata était réellement impatient. Il n’attendait plus que la réponse de son amie pour pouvoir « passer à l’acte ».

Finalement, elle semblait fin prête. Elle avait terminé le joint qu’elle avait ensuite jeté dans une certaine direction, tendant son bras vers l’endroit où elle avait jeté ce dernier. Visiblement, c’était là-bas que se trouvait les demoiselles, dans une ruelle. Oui, vu que son bras indiquait la direction d’une ruelle, un coin sans doute idéal pour pouvoir s’amuser entre lâche. Il était malgré tout surpris du fait qu’elle puisse savoir où elles se trouvaient. Est-ce qu’elle les connaissait déjà ? Est-ce qu’il y avait un lien quelconque entre elles ? Ho et puis, plutôt que de se questionner sur ça, autant penser à autre chose, n’est-ce pas ?

Yata ne dit rien, il se contenta simplement de la suivre. Il lui faisait confiance, il savait qu’elle ne lui ferait pas de mauvais coup et que s’ils tombaient sur ces trois idiotes, elle n’irait pas les aider. Il le savait pertinemment, et c’était bien pour cette raison qu’il lui faisait confiance. À peine arrivé à l’entrée de la ruelle, que ces voix irritantes se faisaient déjà entendre. Ce son se déplaçait dans l’air, jusqu’à arriver aux tympans du jeune Bastard. Il n’avait qu’une seule envie, leur sauter dessus et les massacrer un peu du genre « SURPRISE MOTHAFUCKA’ ! ».

Il était clair qu’elle ne pensait qu’à une chose : la façon dont elles avaient piégés un imbécile qui avait fait confiance à une belle fille. Enfin soit. Plutôt que de continuer de penser à cela, il observa Hayden jouer la carte de la discrétion durant un court instant. Cela l’amusait de voir comment elle pouvait se sentir impliquer dans cette histoire. D’habitude les filles n’avaient pas envie d’aider quelqu’un comme Yata, mais elle, elle était tout simplement différente. Et bien plus amusante, il faut dire. Il ne regrettait en rien d’être devenu son ami, ce jour-là. Et c’était là, que subitement, elle se retourna pour se montrer aux protagonistes.

Elles commençaient à discuter entre elles et forcément, les pas du jeune homme en quête de vengeance se dirigeaient vers ces filles qui parlaient justement. Et une fois assez proche, elles pouvaient désormais le distinguer, lui et ces quelques blessures encore toutes fraiches. Forcément, elles étaient fières, elles étaient contentes de le voir dans cet état, mais lorsque Hayden leur adressa à nouveau la parole, l’expression sur leurs visages était totalement différente. Rien qu’à cette idée, le garçon ne pouvait s’empêcher de sourire. Et ouais, bitches ! Il était temps de prendre une bonne fessée ! Mais bien évidemment, celle qui semblait avoir été le plus touché par les paroles d’Hayden ne pouvait s’empêcher de lui foncer dessus.

« Aaaah… Mauvaise idée. »

Mauvaise idée ? Comment ça et puis surtout, pour qui ? Le fait d’avoir provoqué ainsi ces filles ? Non, certainement pas. La mauvaise idée, c’était d’avoir foncé directement sur Hayden qui n’avait qu’une seule envie : botter des fesses. Il passa une main dans ses cheveux, fermant les yeux un instant. Il faisait le décompte dans sa tête, avant d’entendre le premier coup partir. Un bon crochet dans la gueule ! C’était juste, exceptionnel. Il afficha un grand sourire, observant la scène avec délice. Oui, voir cette fille se faire exploser était simplement… Exquis. Il était déjà tout excité à l’idée de pouvoir se joindre à tout ça.

Forcément, il ne gênerait pas la petite baston qu’avait entamée son amie. Il savait parfaitement qu’elle voulait elle aussi s’amuser, alors autant la laisser faire. La suite était de plus en plus intéressante. Ce n’était pas un vulgaire crêpage de chignon ! Hayden avait un talent certain pour la baston. Et il trouvait cela intéressant. C’était rare de nos jours, une fille qui n’utilisait pas le charme pour pouvoir tromper correctement les hommes. Du coup, autant observer cette fille si… Unique. Elle se défendait bien, et savait réellement comment faire mal. Ce coup de genou venait de le lui prouver. N’importe qui aurait souffert d’un coup aussi direct et violent.

Mais visiblement, l’autre ne semblait pas vouloir se laisser faire. Elle commença également à la frapper, assez violemment. Elle réussit à lui porter tant bien que mal quelques coups au niveau du ventre, pour ensuite viser son visage. Hein ? Elle savait aussi se défendre malgré sa lâcheté ? Visiblement, elle n’était pas la plus impulsive pour rien, au final. Mais au final, son avantage ne fut que de courte durée. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, elle se retrouva au sol suit aux assauts répétés d’Hayden. Quel délice pour les yeux ! Et non, pas pour cette fois ma pauvre !

« À toi de t’amuser, maintenant. » Elle venait de lui adresser ces quelques mots, une fois proche de lui. Et bien évidemment, le simple fait qu’il avait ces deux filles rien que pour lui seul, le mettait de bonne humeur. Hm ? Comment ça c’est pervers ? Mais noooon ! Elles n’étaient à lui que pour une seule chose : recevoir une bonne correction. « Yoshaaa ! On va prendre notre temps pour bien s’amuser, hein les filles ? » De sa main gauche, il venait faire craquer ses phalanges de sa main droite, et en fit de même pour l’autre main.

Un gigantesque sourire carnassier c’était affiché sur le visage du jeune, qui n’avait qu’une seule envie : les massacrés. Certes elles avaient l’avantage du nombre, et il était crevé, mais lorsqu’il s’agissait d’une vengeance, ce genre d’argument n’était pas valable. Aucune excuse, seule le dernier debout aurait prouvé qu’il était le plus fort. Elles ne semblaient pas vraiment motivées à l’idée de lui sauter dessus, du coup, ce serait lui qui fera le premier pas. Sans plus attendre, il s’élança à grandes enjambées vers l’une des deux, la plus proche, avant d’écraser violemment son poing contre son visage. Comment ça viser la mâchoire ? Non ! Trop basique ! Un bon vieux direct, il n’y avait rien de mieux !

Il secoua lentement sa main, avant de pivoter sur lui-même assez rapidement, pour donner un coup de coude en plein dans l’estomac de la seconde. Un coup vicieux et toujours aussi efficace. Elle semblait se tenir le ventre sous la douleur, mais bien sûr, le petit n’avait pas l’intention de se limiter à si peut. Il lui attrapa les cheveux pour ensuite relever son visage. Elle grimaçait sous la douleur que lui avait provoquée l’impact. Quoi de plus logique ! Une fois que son visage était à nouveau visible, il n’hésita pas une seule seconde avant de frapper son front contre le sien, tout aussi violemment. Heureusement qu’il avait la tête dure d’ailleurs, sinon il se serait lui-même mit au sol.

Il avait un peu oublié la première. En même temps, dans le cas où l’on se retrouve à deux contre un, il n’y a que deux solutions : fuir ou bien en écraser un le plus vite possible. Et comme son attention se portait sur celle qui venait de prendre ce violent coup de tête, autant se dépêcher de la finir. Elle s’était allongée suite à ce coup, sans doute qu’elle avait perdu l’équilibre, mais lui n’en avait pas fini. Il se mit à genoux au-dessus d’elle, avant de la marteler de crochet du droit, à plusieurs reprises. Son poing commençait à se recouvrir du sang de sa victime, à force de la frapper. Mais subitement, un coup vint le déranger.

Un pied, oui, un pied venait de se glisser violemment entre ses cuisses. L’endroit le plus sensible et surtout le plus douloureux chez un homme. Bon d’accord, le nez l’est tout autant, mais bordel, PAS LES CORONES ! Forcément, ça avait eu un effet plus qu’efficace. Il plaça rapidement ses mains à cet endroit douloureux, avant de se faire retenir par la fille qui s’était pris le premier coup. Comme il avait mal, forcément, il aurait plus dur à se débattre, et comme elle le retenait… Et bien tout ce qu’il pouvait faire, c’était encaissé. Et oui, la seconde se releva, bien qu’un peu assommée, pour ensuite frapper violemment dans son flanc droit, là où il n’avait pas remarqué sa précédente blessure.

Encore un coup en traître ! Forcément, comme vous l’aurez deviné, les coups fusèrent ensuite, tous visant son estomac. Encore et encore des coups de poings. Elle sembla ensuite changer de direction et se préparer à frapper son visage. Un premier coup, un deuxième, et finalement, sans doute trop sûre d’elle, elle prit de l’élan. Mauvaise idée ! Fort heureusement pour lui, la fille qui le retenait n’était pas douée. Elle n’avait pas pensé à immobiliser sa tête et donc, il profita de la situation pour donner un bon coup avec l’arrière de sa tête, pile dans le nez de la fille. Heureusement qu’il était un peu plus petit qu’elle d’ailleurs !

Profitant de cette ouverture, il s’abaissa bien rapidement, avant de voir l’autre fille lui coller son poing en pleine tronche. Ce n’était réellement pas volontaire, mais ça avait le mérite d’être beau à voir. Il en rit même. Quoi qu’il en soit, en tant que bon skateur, il était souple. Il posa donc rapidement ses mains au sol, et à la force de ses bras, il se redressa, mais tête vers le sol. En gros, cette fois, c’était ses pieds qui venaient heurtés le menton des deux filles, toujours aussi férocement. Même si c’était « classe » à faire, la douleur des coups qu’il avait lui-même subi était toujours présente, alors forcément, il ne put se réceptionner correctement.

Il se retrouva donc allonger quelques secondes, et profitant du fait qu’elles étaient toutes les deux déstabilisées, il se releva rapidement pour saisir les cheveux des deux filles, et frapper leur tête l’une contre l’autre. Ce coup semblait avoir été décisif, et fort heureusement pour lui, car il se laissa ensuite tomber lourdement sur le sol, assit, tout en se tenant les côtes. « Putain de merde ! Cette fois s’en est trop ! » Il regarda ensuite les filles et dit bêtement. « Ah… En fait c’est terminé… TANT MIEUX BORDEL ! » Il avait l’habitude de rendre des coups, c’est vrai, mais il y a des limites au corps humains, malgré tout !

« Au fait… » Il tourna la tête en direction de son amie, totalement épuisé, mais souriant. « Merci, Hayden ! » Il avait, grâce à elle, réussi à retrouver son honneur, sa fierté, il n’aurait sans doute plus honte de rentrer à sa chambre au final. En tout cas, même s’il avait ramassé lui aussi, le moins que l’on puisse dire, c’était qu’il avait trouvé ça super amusant !
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O2. What's up man, feat. Yata Nagato. Icon_minitimeJeu 18 Juil - 4:16

    Immobile, je posais la paume de ma main contre mon arcade droite. Un œil fermé, l’autre légèrement plissé, j’avais du mal à discerner ce qu’il se passait autour de moi. Le coup que la jeune femme m’avait asséné avait eu pour effet de complètement troubler ma vision. Et le reste de mes sens, pour ainsi dire. Je voyais des formes bouger, se décupler, puis disparaître. Clignant plusieurs fois des cils, je détachai légèrement ma main de mon visage, regardant si le sang me quittait toujours. Le liquide rouge glissait le long de mon bras, plus que je ne le pensais, d’où les vertiges me prenant, menaçant de me voler le dernier soupçon d’équilibre qu’il me restait. Inspirant profondément, je fermais définitivement les yeux. Je ne devais plus perdre de sang, sous peine de finir les quatre fers en l’air, trop sonnée pour avoir conscience de quoi que ce soit. Je croyais être plus solide et dure que ça, et pourtant. La course que j’avais effectuée quelques heures plus tôt devait surement jouer un rôle. Ainsi que le fait que l'arcade soit l'un des endroits qui saignait le plus, dans le corps humain.

    En tout cas, je devais m’oxygéner, et reprendre mes esprits le plus vite possible. Le temps semblait être figé, le vent tendait vers le froid polaire. Perdant un peu plus le nord à chaque secondes, je devais compresser la plaie avant de me vider de mon liquide vital. Retirant rapidement mon débardeur, je le mettais prestement en boule, l’appuyant sur mon front. Je sentais le tissu s’imprégner, surement se teinter. Les bruits environnants résonnaient dans ma tête, il y avait de l’action, à quelques mètres de moi. Dommage que je n’eu pas la jouissance de pouvoir y assister avec concentration. L’herbe. Yata devait faire attention. Je venais de comprendre pourquoi mon sang ne voulait pas sécher, et fermer ma plaie. Nous avions tout deux fumé, ce qui avait pour effet de stopper la coagulation du sang, ou du moins, de grandement la ralentir. Crachant sur le côté, j’entrepris d’ouvrir les yeux. Je remarquai une masse, sur les pavés. Surement la fille que j’avais mise hors service quelques minutes plus tôt.

    Un pied après l’autre, je me dirigeais vers elle, tant bien que mal. Tirant sa chemise, je l’enfilais, peu désireuse de finir en soutient gorge, en dehors de chez moi, en pleine nuit. Je n’étais pas réellement pudique, mais pas non plus exhibitionniste. Me penchant afin de voir l’état de la jeune femme, je remarquai des taches rouges apparaître sur son visage inanimé. Ma vue se floua de nouveau. Une vraie plaie, les effets du cannabis ! « Putain de merde ! Cette fois s’en est trop ! ». Résonnant plus fort que des cloches dans ma boîte crânienne, je pris ma tête entre mes mains, les yeux plissés, laissant mon débardeur, désormais rouge, tomber lourdement au sol. Prenant quelques minutes afin de calmer le feu m’assaillant, j’ouvrai un œil. Il était assis au sol, manifestement satisfait de lui-même. « Ah… En fait c’est terminé… TANT MIEUX BORDEL !». Il avait prit, lui aussi.

    Il se tenait les côtes, l’endroit où j’avais remarqué un certain hématome assez imposant. Je déglutis lentement. J’espérais sincèrement qu’il n’avait pas prit de coups à cet endroit précis. Une hémorragie interne n’était vraiment pas la bienvenue. Faisant le tour des options dans ma tête à l’esprit brumeux, je tentais de ne pas m’affoler pour rien. Me baissant pour ramasser mon débardeur, je remarquai que je ne saignais plus, enfin. La côté droit de mon visage était complètement ensanglanté, comme couvert d’une fraîche peinture rouge carmin. Le jeune homme ne m’avait pas encore vue, me semblait-il. Tant mieux, je n’aurais pas voulu le déconcentrer pendant son moment de gloire, tant attendu. « Au fait… ». Oups, je n’allais pas y couper, cette fois. Allais-je devoir lui faire part de mes inquiétudes quand à son état ?

    « Merci, Hayden ! ». Il avait l’air tellement content, fier de lui. Comme un enfant, un petit enfant qui réussit. Il pouvait crier victoire, je n’allais pas le tirer de sa gloire. Les trois filles étaient largement hors d’état de riposter, ou même de faire quoi que ce soit. Tout comme moi, à l’heure actuelle. Finissant par l’affronter de face, je me dirigeais lentement vers lui. Posant mon derrière au sol, je m’installais en tailleur, droit devant lui. « C’est normal, entre amis. » Me mordant la lèvre inférieure, je me tâtais pendant un court instant. « Je peux voir tes côtes, s’il te plait ? ». Je ne voulais prendre aucuns risques. Premièrement, de louper une blessure grave, et de devoir l’emmener en urgence à l’hôpital. Secondement, d’avoir des déboires avec la justice, en vue de l’état des trois demoiselles étalées au sol. L’une d’elle n’avait de cesse de pleurer, ce qui avait le don de grandement m’irriter. Quelle merde…

    C’était plus grand qu’avant. Plus bleu, et ça avait l’air aussi plus gonflé. Bordel… M’allongeant à mon tour au sol, je devais réfléchir. Il n’avait pas l’air de souffrir. Surement l’adrénaline le parcourant encore avec fureur qui devait le rendre insensible. Passant une main dans mes cheveux, je regardais par la même occasion mes bras, complètement couvert de sang. Mes mains également. J’aurais pu passer une audition pour le rôle de la victime, dans un film d’horreur. Soupirant longuement, le plus doucement possible, je finis par tirer mon paquet de cigarettes de ma poche. Allumant une cigarette, j’avais besoin de me détendre, même si la clope, et ses agents des plus nocifs, n’étaient pas les plus conseillés dans mon état. J’avais un mal de crâne on ne peut plus coriace, mes pensées étaient irréfléchis, je n’arrivais pas à être rationnelle. J’avais besoin de dormir. Regardant mon téléphone, je constatai qu'il était près de six heures du matin.

    « Yata… Ca te dit qu’on bouge ? J’ai sérieusement besoin de reprendre, je suis sonnée. ». Je parlais d’une voix roque, désordonnée. Je me demandais même comment je pouvais réussir à sortir le moindre son de ma bouche. Où je trouvais la force d’articuler, de faire bouger mes lèvres, ma langue. Roulant sur le côté, je me redressai. Jetant mon débardeur sur la fille à qui j’avais volé la chemise, je souriais inconsciemment. Quant aux deux autres, il n’en restait qu’une. La deuxième avait surement du fuir, tant qu’elle en était encore capable. Le jour n’allait pas tarder à faire son apparition, tout comme une vive lumière que mes yeux ne pourraient endurer dans l’immédiat. J’aimais le soleil, le jour, la chaleur. Mais pas quand ma tête vient de prendre un sale coup et que je n’arrive même pas à marcher sans tituber. Il était donc largement l’heure de bouger de cette ruelle entachée par le sang d’un tardif passage à tabac, remporté avec succès.
Invité
O2. What's up man, feat. Yata Nagato. Icon_minitimeVen 19 Juil - 6:36

Complètement épuisé, il n’en pouvait plus du tout. Si on le poussait un peu, il resterait allonger sur place jusqu’à on ne sait trop quelle heure. Même si c’étaient des filles, elles savaient quand même frapper… Ou plutôt viser les endroits sensibles. Bref, le plus important, c’était qu’ils en avaient finis. Ils pourraient se reposer, enfin. Il voulait regarder sa montre, mais malheureusement, elle s’était arrêtée. Il ne savait donc pas du tout quelle heure il pouvait être et dans un sens, il s’en foutait au final. Il tourna la tête lentement, observant le ciel un instant, avant de constater qu’il allait bientôt faire « jour ».

Il soupira simplement. Alors comme ça c’était déjà le matin ? Tch, il en avait passé du temps dehors. Il voulait se relever, mais la douleur commençait à se faire sentir encore plus, d’où le fait qu’il avait posé ses mains au niveau de ses côtes. Il en avait d’ailleurs profité pour remercier son amie, souriant, fier de lui et tout simplement heureux. Certes il n’y avait pas de quoi être heureux en toute logique, vu leurs états respectifs, mais en un sens, il se sentait joyeux d’avoir réussi à rétablir sa fierté. Ce n’était pas comme s’il aurait pu le faire aussi facilement s’il avait été seul.

Par contre, elle semblait quand même pas mal amochée… Et c’est vrai qu’ils avaient fumés n’allait pas forcément arranger leur état. Certes ça rendait plus « relax » mais il y avait toujours des effets indésirables par la suite. Bref, il pouvait voir qu’elle n’était pas en pleine forme, la pauvre Hayden. Il s’en voulait un peu de ce point de vue, mais bon, elle avait souhaité l’aider après tout, elle devait savoir parfaitement ce qu’elle faisait. Finalement, elle vint s’asseoir pile en face de lui, pour simplement lui dire qu’entre amis, c’était normal d’agir ainsi. C’est vrai, dans un sens, il n’y avait que les vrais amis pour faire ça.

« Je peux voir tes côtes, s’il te plait ? » À ces mots, il se contenta de hocher la tête, pour ensuite lentement relever son débardeur. En faisant cela, il avait senti le tissu frotter contre une blessure qu’il n’avait pas remarquée. Une légère grimace s’était dessinée sur son visage, mais il essayait d’éviter de pousser une plainte quelconque. Certes cela ne lui faisait pas encore énormément mal, mais c’était sans doute à cause du fait qu’il était encore sous l’effet de l’adrénaline, mais sans doute aussi à cause du joint qu’il avait fumé. D’ici quelques minutes, il le sentira forcément passer et là, ce sera bien plus embêtant.

Elle s’était allongée, au final. Elle devait également être épuisée : ce qui n’était pas étonnant. Déjà quand il l’avait croisée, elle n’avait pas l’air « toute fraiche ». Alors après un joint, une bonne baston, il était logique qu’elle ne soit pas dans son assiette. Lui de son côté, commençait à sentir sa tête tournée. Les deux coups qu’il avait donnés avec sa tête semblaient l’avoir un peu plus dérangé. Il resta donc assit, le temps de récupérer un peu, bien que son souffle se faisait court à force. Il déglutit avec difficulté, avant de soupirer longuement. C’était vraiment une soirée mouvementée.

Il tourna la tête vers elle, remarquant qu’elle venait de s’en « griller une ». Il sourit légèrement, avant de bailler un moment. Oui, la fatigue se faisait sentir et s’il n’y avait eu que lui, il se serait endormi sur place. Mais beaucoup trop risqué et puis, vu leur état, ils devaient absolument se faire soigner. Mais le plus dur : ce serait sans doute d’arriver à l’hôpital par eux-mêmes. « Yata… Ça te dit qu’on bouge ? J’ai sérieusement besoin de reprendre, je suis sonnée. » Le concerné la regarda simplement, avant de se redresser un peu plus.

« Ouais, je pense que ça nous ferait pas de mal de toute façon. »

Il posa une main sur l’un de ses genoux, l’autre étant au sol alors qu’il essayait de se relever, difficilement, mais sûrement. Yata sentait d’ailleurs une douleur vive le lancer au niveau des côtes, lorsqu’il essayait de se mettre debout. Tellement douloureux qu’il en avait les bras qui tremblaient, mais au final, il avait réussi à se mettre debout. Non sans mal, bien évidemment. Il se dirigea lentement vers elle, avant de l’aider également à se relever, histoire qu’elle ne reste pas trop longtemps allongée et qu’elle ne se fatigue pas trop. Et bien évidemment, il était hors de question qu’il la laisse au sol alors qu’elle venait de lui donner le meilleur des coups de mains qui puisse exister !

Il attendit d’abord de voir si elle était encore capable de marcher correctement. Lui n’était pas vraiment tout frais non plus, du coup il avançait lentement vers la sortie de la ruelle, clignant rapidement des yeux. Une lumière vive qui venait le frapper en pleine gueule. Non, même pas le soleil : simplement une voiture qui était passée. Vive les phares qui viennent littéralement nous exploser la vue quand on est déjà… Explosé ? Bref, il tourna la tête vers son amie qui semblait le suivre. Tant qu’à faire, plutôt que de trainer comme deux déchets en ville, autant faire quelque chose de plus logique.

« Hayden… J’sais que c’est pas plaisant de savoir ça, mais j’pense qu’on ferait mieux d’aller faire un tour à l’hôpital. » Fort heureusement pour eux, ce foutu hôpital n’était pas très loin, et il pourrait ainsi s’y rendre sans trop de souci. « D’façon hors de question que je te laisse partir dans cet état. » Il lui avait dit cela en souriant, bien qu’à sa gueule, son sourire ressemblait plus à une grimace. Et ouais, ça n’avait pas le moindre avantage, une tronche explosée. Il attendait simplement son amie et une fois proche de lui, il se remit en route, se dirigeant tranquillement vers l’hôpital. Bien sûr, il avançait lentement, sans doute au même rythme que la demoiselle en sa compagnie, mais bon, le plus important, c’était d’avancer !

Après quelques minutes, ils étaient finalement arrivés à cet endroit qui soignait énormément de gens. Pas plus mal, car il n’aurait pas réussi à tenir debout plus longtemps. Et à peine entré, qu’on était venu les aidés. Pas étonnant, vu tout le sang que son amie avait sur ses bras et la tête qui tirait Yata. Ils étaient maintenant dans une chambre, du côté des urgences. Des infirmières et médecins s’occupaient d’eux, pendant plusieurs minutes, voir même une heure, il n’en savait rien. De toute façon, le petit con lui, il s’était tout simplement endormis, beaucoup trop épuisé.

HRP : RP terminé !
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