Sei Gakuen
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human fly. ★ nathaniel

Invité
human fly. ★ nathaniel Icon_minitimeLun 30 Nov - 5:05


Kohaku aimait le calme qui régnait sur le toit du dortoir. Souvent, il s'y isolait pour profiter d'un peu de silence, bien trop rare dans les couloirs et les salles de classe.
Profitant de la pause du midi pour s'y percher, Kohaku ne s'embarrassa pas d'emporter son bentô. De toute façon, il ne l'avait pas fait ; la faim ne le tiraillait que rarement les midis, pour ne pas dire jamais. D'un pas nonchalant, l'adolescent se rendit jusqu'aux barrières prévenant des chutes, s'y accoudant pour admirer d'un œillard vaguement ennuyé les disputes qui éclataient au sol. Il remarqua plusieurs amazones coinçant un bastard - à moins que se ne soit un aristocrate ? - dans un coin, prêtes à user de leurs poings. Même certaines jeunes femmes, ici, savaient jouer des mécaniques. Tout aussi bien que leurs homologues masculins, en vérité. Un peu plus vicieuses et carnassières, même. Elles lui rappelaient ces femmes guerrières grecques qui acculaient les hommes, les blessaient, les aveuglaient, et les forçaient à obéir aux moindres de leurs ordres sous peine de mort.
Elles étaient effrayantes, vraiment.

Un frisson parcouru l'échine de Kohaku à cette pensée alors qu'il se désintéressait de la scène, préférant observer la forme si changeantes des nuages. Il y voyait tout ; des tortures, des dragons, des singes et des bateaux... Tandis que d'autres y observaient des visages familiers, des coupes de saké ou des tabourets. L'interprétation de leurs formes n'a pour limite que l'imagination de la personne qui les admire.
Perdu dans ses pensées, l'adolescent aux cheveux ensanglantés ne remarqua pas qu'une personne s'approchait de lui. Pourtant, l'aura inquiétante qui se dégageaient de tous ses pores auraient effrayés n'importe qui, même ceux aux tripes les mieux accrochées.

Par malheur - ou par bonheur ? - Kohaku pivota lorsque l'inconnu arriva à sa hauteur. Il ne put retenir un sursaut qui secoua tous ses épaules alors que leurs regards se croisèrent. Néanmoins, bien vite, celui de l'adolescent se détourna. Il préférait fixer n'importe quoi à la place de ses pupilles sombres et inquiétantes. S'il avait pu, Kohaku se serait giflé. A la place, il le fit mentalement, se maudissant allègrement d'avoir oublier que le toit appartenait déjà à quelqu'un. Ou plutôt, aux bastards. Certes, les fois où il s'y perdait à admirer les nuages, la solitude l'enveloppait. Il évitait consciencieusement les heures de réunion des bagarreurs, prenant garde à ne pas se placer en travers de leur chemin. Ça ne lui réussissait pas.
Encore une fois, il en avait la preuve la plus formelle. Après tout, Kohaku ne se vantait guère d'être plus fort qu'une mouche. Une pichenette, et n'importe qui l'éclatait.

Instinctivement, il se recula jusqu'à être acculé à la rambarde, s'y accrochant fermement. Ses doigts se crispèrent autour du métal jusqu'à ce que ses phalanges menaçant de céder sous une telle pression. Bien sûr, Kohaku savait que l'homme en face de lui ne le précipiterait pas dans le vide. Trop de problèmes, que d'être catalogué de meurtrier. Cependant, l'idée qu'il déguise cet homicide en suicide lui traversa l'esprit. Alors, sa prise se raffermit, déterminée à tenir, peut importe la situation, peut importe ce qu'il encourait. Alors qu'au contraire, ses genoux se cognaient l'un contre l'autre, tremblants et incapables de supporter le poids de la peur qui tiraillait les tripes de l'adolescent. « Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? » Souffla-t-il, la voix emplie d'hésitation et d'incertitude. Immédiatement, Kohaku se maudit pour sa stupidité. Quelle idée que de proposer son aide, rien que ça, à quelqu'un qui lui voulait tout, sauf du bien ! Quelle idée que d'ouvrir sa bouche sans y avoir tourner sept fois sa langue au préalable. Vraiment, il aurait mieux fait d'écouter les proverbes avant d'agir sans réfléchir. Vraiment, il ferait mieux d'apprendre à ne plus parler lorsque la situation l'exigeait, d'autant plus lorsque ses mots tremblants autant entre ses lèvres.
Kohaku n'espérait plus qu'un peu de chance. Pourquoi pas la sonnerie, obligeant les élèves à retourner en cours ? Ou encore une âme charitable, bien qu'elles n'existent qu'à peine, ici ? Ou encore une combustion spontanée, bien qu'elle effaçerait sa vie tout aussi rapidement qu'elle étonnerait celui qui le lorgnait comme on lorgne sa proie. Tétanisé, Kohaku ferma les yeux, priant pour que l'orage passe rapidement et si possible, sans trop l'amocher.

hrp:

Invité
human fly. ★ nathaniel Icon_minitimeMer 2 Déc - 0:38

Red. Like your head.
Le toit, QG prétendu des batards, et endroit calme au possible quand il n’y avait personne, comme le grenier au final. Deux endroits que Nathaniel aime squatter quand il veut la paix, surtout après le bordel foutu à la cantine avec Rizzen, c’est plus tellement possible de passer inaperçu en étant un type frôlant le mètre quatre-vingt-dix, à trois centimètres prés, possédant une tignasse naturellement lisse et de couleur blond platine, plus proche du blanc que du blond, une peau mate, qui pourtant est l’héritage de sa mère japonaise, et des yeux azur qui achèvent de donner à Nath’ une apparence qu’on ne peut pas rater dans Sei. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir une ribambelle de gens aux cheveux colorés, qui portent des lentilles et il y en a même qui se tatoue le front, le front bordel ! Mais il n’y a pas que ça, la cantine à vraiment été saccagée par le blond platine et son frère ainé, des bastards et des amazons se sont retrouvés pris dans le feu de l’action, ou plutôt étaient visé à la toute base avant que seuls les deux Hecklers restent debout et se foutent sur la gueule entre eux, comme d’hab quand Rizz’ passe quelque part en fait.

Donc Nath’ s’est foutu dans un coin d’ombre sur le toit, où en général personne ne pense à jeter un œil en montant, soit c’était les bastards qui profitaient de leur zone attitrée, soit des gens en manque de solitude comme le heckler ou plus rare, des couples qui voulaient se donner le frisson de l’interdit… bande de sales gosses. Bref le blond platine s’était foutu un écouteur dans l’oreille droite qui donnait du Skillet bien comme il faut, et ses perles azurées bougent rapidement de gauche à droite au rythme de son cerveau qui traduit les images en lettres, les lettres en mots et les mots en phrases pour donner un bouquin qu’il lit à son aise. Nathaniel relève doucement la tête et regarde du coin de l’œil la zone d’où vient le bruit de la porte qui s’ouvre, une porte il n’y en a qu’une ici, et si quelqu’un doit venir dans son petit territoire temporaire, ça ne viendra que d’un seul endroit.

Rien de spécial, quelque secondes passent et personne, juste un léger bruit distant de quelqu’un s’appuyant sur la rambarde en métal, sauf que finalement il y eut une suite. Une question qui, trahie par le timbre de voix, indiquait que c’était le bordel, quelqu’un d’autre avait rejoint le toit et Nath’ n’avait rien entendu ? Etrange, sauf si l’arrivant suspicieux voulait effectivement être discret, en général ça ne donne rien de bon, sauf que si le toit devient inaccessible pour une raison ou pour une autre ça va fortement embêter le Heckler. Le blond platine se lève, pose son bouquin au sol après avoir marqué la page ou il s’est arrêté et coupe la musique provenant de son MP3 tout en se dirigeant vers l’origine du bruit.

Voila la scène, deux type, un complètement mal à l’aise avec des cheveux rouges sang, quand je parlais des colorations tiens, avec du … maquillage ? Pas de sourcils, des lentilles, probablement et pour finir un tatouage sur le front coté gauche, sérieusement les gens, pas le front pitié. Le deuxième est de dos donc difficile de le décrire à part qu’il est de taille moyenne et qu’il va prendre cher. Nathaniel réfléchit vite à une approche et celle-ci semble être la meilleure, c’est probablement un bastard, donc jouons les hecklers. Nath’ arrive à hauteur du gars qui joue les durs, de sa main droite il lui saisit la nuque et sans arrêter sa marche lui éclate la tête sur la rambarde, à la droite du gars aux cheveux colorés qui balisait sévère. Tout en ayant tapé le bastard, supposons que c’est un bleu, le blond platine remarqua en bas la petite rixe entre les amazons et le pauvre gars qui joue le rôle de la victime, l’idée vint d’elle-même.

-Regarde les amazones en bas, elles m’ont demandé de venir te bousiller la tête. Le prend pas mal, c’est juste un marché.
Toujours à devoir se racler la gorge, ne pas avoir l’habitude de parler c’est chiant parfois. –Rien de personnel.

Le heckler relève ensuite sa victime et lui colle un coup de pied haut en plein sur le front, le prétendu bleu tombe littéralement sur son cul, puis fixe Nathaniel avant de lever et partir en courant. Le blond platine soupire et s’accoude ensuite à la rambarde, admirant d’un air distrait le groupe de vertes qui s’en prenait toujours au pauvre mec, si Nath’ avait vu juste, d’ici cinq minutes, les filles se feraient attaquer par des bleus pas content. Sauf si elles partent avant, mais ça c’est autre chose, en attendant le heckler profite du spectacle, après tout son seul plaisir à Sei c’est de voir les gens se foutre sur la gueule, sauf si ça dérange sa tranquillité.

-Hey, sans sourcils, évite le grenier ou le toit si tu ne sais pas te battre.

Ca ressemble à un avertissement pour le prévenir, mais en vrai ça sert surtout à ce que Nathaniel puisse être tranquille quand il vient lui squatter, se battre avec des bleus ou des vertes quand il finit au grenier, ça ne dérange pas le heckler, mais devoir assister à un passage à tabac c’est ennuyeux, surtout quand il cherche à être tranquille, c’est même arriver qu’une fois on l’accuse lui d’avoir frappé quelqu’un. Bon Nath’ frappe effectivement des gens, mais là c’était pas le cas et ici non plus, du coup le coloré, tatoué, rasé et qui porte des lentilles est sauvé, sauf s’il vient à faire chier le blond platine, là il risque de prendre encore plus cher que s’il n’avait pas été sauvé.



codes par shyvana
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