Une masse recouvre le bureau, comme un fleuve s’étalant sur tout son domaine dans un désordre harmonieux… et à l’étrange teinte mauve. Si on regarde bien, en dessous de cette chevelure originale on peut apercevoir une touche de couleur, comme les finissions de l’artiste, une peau lisse tout aussi calme que la respiration de cette individu. Et dans la plus grande illégalité elle s’enfuit dans un sommeil profond.
Autour de ce corps paisible le monde s’agite, un homme à l’allure peu avenante martèle le tableau de sa craie, son ton est sec, ferme, autoritaire. Il se fait craindre, craindre par toute l’assemblée forcée de suivre ses directions. Les calculettes sont sorties, les esprits en surchauffe et les doigts se crispent à tour de rôle sur des gommes ou des crayons. Quelques regards s’aventurent sur l’horloge pendue en haut du tableau, dépités de constater que l’heure de la délivrance n’est encore qu’un rêve, un pur délire.
Loin de ce monde et pourtant dans la même pièce Hanae se gratte inconsciemment la tête avant de repositionner son bras sous son visage. Mais son repos ne peut être que de courte durée, le regard du professeur est tout de suite attiré vers elle. Ses yeux s’écarquillent, sa mâchoire se décroche. Seul une et unique élève ose dormir dans son cours, ose sous son nez même s’étaler sur sa table pour faire ami-ami avec le marchand de sable. Cette fille l’exaspère, toujours, sans arrêt, du moment où elle lui dit bonjour au moment où elle lui dit au revoir. Elle le regarde toujours de haut malgré sa petite taille, et le moindre de ses gestes semblent remplie d’insolence, elle devient presque une tête à claque.
Et il va la renvoyer - encore une fois, de son cours. Il arrive à sa portée, abattant sa règle sur un bout du bureau de la jeune fille non envahie par ses cheveux et criant son nom. Elle sursaute, se plaint en relevant son visage qui a du mal à faire ouvrir ses grandes fenêtres bleus. Tout de suite la conversation s’enflamme, elle n’a pas sa langue dans sa poche, elle surprend tout le monde, comme si elle était une autre personne en présence des professeurs. Les élèves restent une fois de plus médusés devant son attitude si différente de celle qu’ils ont appris à connaître. Le verdict tombe rapidement, on désigne un élève pour l’emmener avec elle et signaler son renvoie du cours.
Mais elle compte bien faire autre chose, se faire rabattre les oreilles avec « l’attitude à adopter en cours et avec les professeurs » n’est pas dans ses plans de la journée. Une fois dehors elle regarde les couloirs vides au premier coup d’oeil, s’y poser serait une bonne idée. L’élève derrière elle lui indique timidement le chemin, lui emboitant le pas. Pourtant il suffira qu’elle lui demande de faire semblant de l’y avoir emmené pour se débarrasser de lui. Il n’ose pas refuser à la vue d’un si beau visage souriant et elle est bien contente de ne pas être tombée sur une grosse brute, ou un gars trop intelligent qui ne se laisserait pas aveugler par ses grands yeux bleus.
Sa colère s’est évanoui, elle est déjà à mille lieues du cours de mathématiques. Dans le couloir son regard se pose sur un homme, elle sait bien qu’ici aborder une personne du sexe opposé est chose risquée mais sa curiosité l’emporte. Elle vient s’assoir sur une marche d’escalier à côté de lui, sourire aux lèvres.
Peut-être qu’il a entendu le bouquant provenant de la salle dont elle est sorti, sûrement a-t-il vue qu’elle s’était débrouillée pour échapper à sa visite dans les bureaux de l’administration. Il est possible qu’il parte la dénoncer, il est possible qu’il lui fasse du chantage, il est possible qu’il s’en moque. Elle engage tout de suite la conversation en posant son sac derrière elle dans un grand soupire :
-Alors tu fais quoi toi ici ?
Le fait qu’il soit là pour les mêmes raisons qu’elle ou pour sécher (bien que ça ne soit pas très fute-fute de rester dans les couloirs) semble envisageable mais considérer que tous les élèves soient ce genre de personne serait exagérer. Elle garde un grand sourire, en priant pour ne pas se ramasser une mandale en guise de réponse. Parce qu’ici frapper semble chose commune et pourtant elle n’est ici que depuis peu.
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Ven 14 Sep - 7:25
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Sam 15 Sep - 5:35
Et ça lui donne envie de rire
Elle pose son coude sur son genou et appuie son visage contre la paume de sa main, son sourire s’élargi face à celui de son interlocuteur. Enfin une personne qui ne souhaite pas lui exploser la face contre le carrelage. Son cœur s’est emballé à la vue de cet élève, elle mord sa lèvre inférieure dans un grand sourire, ses yeux bleus se plissent. Elle ne saurait dire pourquoi son pouls s’est emporté de la sorte, peut-être qu’elle est trop sensible, émotive. Et ça lui donne envie de rire, rire d’elle-même et de ses joues qui rougissent. Mais il pourrait croire qu’elle se moque de lui et ce n’est surement pas dans ses intentions. Il la prendrait sûrement pour une folle…
-Hm ? Je fais autre chose qu'aller en cours, ça me barbe les maths...
Le haut de son corps retombe mollement sur ses cuisses, posant ses mains sur ses chaussures puis elle se propulse en avant et se relève d’un seul coup. Elle descend quelques marches pour être à la même hauteur que son interlocuteur tout en restant debout, faisant claquer ses chaussures contre les carreaux et voler ses cheveux.
-Aaaaah les maths !
Elle secoue la tête comme si ce sujet allait la tuer, comme si elle pouvait crever rien qu’en l’abordant. Ses sourcils se sont froncés, elle est énervée, pourtant son visage en devient enfantin, retrouvant cette expression qu’on les petits lorsqu’ils sont fâchés parce qu’ils n’ont pas eu leur barre de chocolat. Elle pose ses mains au creux de ses hanches, visiblement exaspérée.
-Ce prof de maths est vraiment vraiment un gros crétin, comme tous les autres ! Il se prend pour le roi ce mec. Et je sais pas pour toi mais moi, les gens qui se croient au-dessus des autres juste parce qu’ils ont un costume cravate ça me donne envie de les remettre à leur place.
Son soupire en dit long sur les pensées qui occupent présentement son esprit, que quelqu’un puisse exiger le respect d’entrée de jeu sans faire ses preuves lui semble absurde. Et elle lui en voulait, à ce professeur comme à tous les autres, pour l’avoir renvoyé de son cours, abusant encore une fois des pouvoirs qu’ils leur sont donnés. Elle interroge le garçon assit sur l’escalier, regardant ses yeux et leur étrange couleur semblable à celle de ses cheveux.
-Tu ne trouves pas ?
Puis ses épaules s’affaissent, comme si on venait d’y poser un poids, elle revient s’assoir près du jeune brun, se laissant tomber sans plus de façon. Maintenant ça n’a plus d’importance, elle passe à autre chose en laissant son sourire refaire surface, ce sourire qui la rend si jolie. Elle range une mèche de cheveux derrière son oreille en se présentant.
-Moi c’est Hanae Tanaka.
Puis elle rajoute en riant :
-Et j’ai un problème avec les professeurs et tu dois me prendre pour une folle.
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Dim 16 Sep - 22:58
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Lun 17 Sep - 2:59
Jonglant avec ses états d'âme
-Mais c’est exactement ça !
Ses yeux sont grands ouverts et elle hoche la tête vivement, montrant à quel point elle est d’accord, à quel point ils pensent la même chose. Un rire bref s’échappe de sa bouche et son sourire s’agrandit lorsqu’elle constate avoir trouvé quelqu’un de la même opinion qu’elle. Elle ne sait pas exactement pourquoi mais ça la met de bonne humeur, depuis qu’elle est arrivée ici malgré le fait qu’elle aille facilement vers les autres l’atmosphère tendu qui règne ne l’a pas vraiment mise à l’aise. Soulagée de pouvoir parler tranquillement et lancée dans la conversation la violette rajoute alors qu’il termine sa phrase :
-Ouais c’est ça ! Aaah ils m’énervent… On peut rien dire du coup ils se croient tout permis.
Elle force ses lèvres à sourire en tâchant de refouler le souvenir douloureux qui remonte en elle, s’efforçant d’ignorer ce parfum qui lacère son nez rappelé par son imagination. Elle baisse la tête puis la relève vivement s’acharnant à faire sortir ces images horribles de son esprit, se concentrant tant bien que mal sur son interlocuteur et les jolis reflets aux creux de ses yeux.
-Enfin si, on peut, mais après on se fait virer. Parce qu’ils ne savent pas se défendre autrement.
Elle soupire et appuie son dos contre les marches posant ses coudes derrière elle pour ne pas être allongée. Elle l’écoute se présenter, d’un ton amusé il rajoute qu’il n’a aucun problème sur le fait qu’elle soit folle.
-Alors soit folle, ça me gêne pas...Au contraire.
Hanae est une fille, une fille sensible, une fille un peu ingénue, une fille un peu naïve. Alors sa tête bascule en arrière et elle rit franchement. Elle sait très bien que ses joues ont viré au rose et pour seule défense elle s’esclaffe, bien sûr que ça la flatte, bien sûr que ça lui fait plaisir, c’est une femme après tout.
Puis, elle reprend ses esprits, elle se résonne, elle ne va quand même pas se laisser avoir par le premier venu ? Elle est déjà passée à autre chose, comme à son habitude jonglant avec ses états d’âme. Il reparle du professeur, il le compare à l'un des hommes les plus détesté de l'histoire. Elle rit en approuvant, expliquant qu'il n'a pas besoin du look pour agir de la même façon. Par respect elle ajoute que c'est quand même quelque chose de différent.
Une pensée lui vient, une petite question traversant son cerveau brièvement et pourtant piquant sa curiosité. Incapable de se contenir elle lui demande à quel groupe il appartient avant de se lever et de rajouter comme une enfant :
-Non Attend ! Le dit pas, j’essaie de deviner d’abord, c’est plus amusant.
Elle rit et se met à marcher autour de lui, l’examinant comme si la réponse était écrite sur lui. Elle croise les bras et pose un doigt sur sa bouche les yeux plissés.
-Mmmh… Donc tu peux être un Carreaux, un Joker, un Pique ou un Pion.
Elle continu de tourner autour de lui procédant par élimination. Elle écarte facilement les Piques, il n’avait aucune caractéristique de ce groupe, heureusement d’ailleurs.
-Pas un Pique déjà, dit-elle en riant, non pas que je doute de ta force mais t’as l’air trop intelligent pour être classé dans ce groupe de cerveaux d’huitres… ou de papillons si t’aime pas les fruits de mers.
Discrètement elle croise les doigts priant pour ne pas se tromper, la violette sait très bien qu’elle aurait vite fini écrasée sur le sol avec des dents en moins. Elle conclue souriante :
-Il reste les Carreaux, les Jokers et les Pions. Alors…
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Lun 17 Sep - 22:15
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Mar 18 Sep - 8:02
Quelqu’un comme elle, un peu perdue, un peu dupe
Ne jouerait-il pas avec elle ? Avec ses sourires complaisants, ses compliments subtilement glissés, alors qu’elle n’y voit que du feu ? Elle accueille chaque parole sans jamais douter de leurs sincérités, elle oublie toute méfiance n’écoutant que son petit cœur qui adore entendre pareilles flatteries, voir pareils sourires. La timidité pourrait prendre le dessus mais sa personnalité bien trop forte l’empêche de se transformer en petite fille bégayante, de tomber dans le cliché du ridicule. Hanae n’est pas ridicule.
En gardant tout ce ménage intérieur pour elle, elle tourne toujours autour du jeune brun, essayant de définir chaque groupe pour pouvoir les comparer au peu qu’elle avait pu observer chez lui.
-Hum... Les penseurs machiavéliques menteurs aux sourires d'anges, les pacifistes bisounours qui observent dans leurs coins, ou alors... Les gens qui attendent qu'on viennent les chercher... Voilà un choix difficile n'est-ce pas.
-C’est parce que tu connais la réponse que ce n’est pas difficile pour toi !
Son rire ne se fait pas attendre, résonnant dans le couloir avant de s’éteindre doucement laissant une atmosphère détendue sur cet endroit qui ne l’était sûrement pas. Elle s’arrête avant d’avoir le tournis, se postant juste en face de Taito qui remet en doute son hypothèse sur le fait qu’il ne soit pas un Pique. Son sourcil droit se lève quelque peu sarcastique, le mettant au défi d’appliquer ses dires.
-Vas-y pour voir, on va voir qui de nous deux frappe le plus fort si tu veux.
Son sourire est moqueur, il ne connait pas non plus son groupe après tout, même si il doit bien se douter qu’elle n’est pas une Trèfle. Puis elle secoue la tête avant d’assurer :
-Mais non, non tu n’es pas un Pique c’est certain. Et t’es pas non plus un bisounours. Donc soit Carreau soit Pion.
Evidemment la réponse est sous son nez et peu à peu les nuages qui l’empêchaient de voir la vérité s’écartent, lui laissant le loisir de constater les faits. Ce sourire, cette allure, ces paroles, même ce regard. Tout chez lui respire les Carreaux, pourtant elle tente encore de se persuader qu’il s’agit peut-être d’un gentil petit Pion. Quelqu’un comme elle, un peu perdue, un peu dupe. Sa bouche refuse de s’ouvrir pour avouer la réponse, un dernier élément l’empêchant d’en venir à cette conclusion.
-Mais… Si t’es un carreau, ça veut dire que ça va mal finir pour moi non ? Pourtant là il ne se passe rien.
Les carreaux c’est bien le seul groupe qu’elle n’a pas très bien cerné, ne comprenant pas leur mode d’action, ne s’étant finalement pas intéressé à eux. Il y avait bien une chose qu’elle savait, c’est qu’ils n’aiment pas non plus la gente féminine et qu’en conséquent elle était classée dans sa liste noire.
Alors ça serait absurde de le dire Pion mais étrange de le ficher Carreau alors qu’elle est une fille et qu’ils discutent tranquillement. Enfin c’est ce qu’elle croit. S’abandonnant toujours à cette idée que le monde est gentil, effaçant tout mauvais souvenir de son esprit pour baigner dans un monde imaginaire rempli de fleurs roses et de papillons. S’il y a du mal elle ne veut pas l’apprendre, s’il y a des blessés elle ne veut pas les voir, comme une sorte de protection. Alors après réflexion, si il lui veut du mal elle l’ignorera, s’il veut l’insulter elle se bouchera les oreilles et s’il lui veut du mal elle se persuadera que non.
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Lun 24 Sep - 0:29
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Lun 1 Oct - 0:55
Si. Non. Si. Non !
Elle hoche la tête, affichant un air entendu sur son visage en lançant des « mmh ouais, ouais t’as raison », elle se laisse convaincre, les carreaux elle n’en connait rien, peut-être qu’ils sont gentils alors. Non. Si. Non. Son cerveau essaie de réagir, de lui prouver que logiquement ils sont manipulateur puisque qu’équivalent masculin des cœurs. Si. Mais rien ni fait, son cerveau perd la bataille face au ton franc de Taito, il a sous-entendu qu’on n’avait rien à craindre des carreaux par rapport aux autres et elle préfère le croire même si il a dit avant qu’ils étaient machiavélique, oublions les côtés négatifs. C’est mieux ainsi. Oui, Si.
Pourquoi sa tête se met à tourner ? Peut-être à cause de la ronde qu’elle effectue autour de son interlocuteur –qui doit se sentir comme une vache dans le salon de l’agriculture, ou peut-être parce qu’elle a un peu trop réfléchit.
-Enfin bref...Pour ma part, j'aurais plus tendance à dire que tu es neutre, si tu faisais partit d'un groupe, tu l'aurais joué plus séductrice si tu étais une coeur et plus brutal voir sadique si tu étais une trèfle... Je me trompe ?
Elle grimace, ce n’est pas amusant d’être tout de suite découverte. Lui aussi il réfléchit trop. Puis elle pourrait très bien être une cœur, non, si, non ! Elle s’imagine un instant, essayant de draguer n’importe qui, non, impossible. Elle ne s’en sent pas capable, pas sans quelques grammes d’alcools dans le sang, ou un bon coup sur la tête. Bien sûr elle pense tout de suite au cliché de la drague, oubliant que certaine savent être très subtile, oubliant qu’elle a déjà été très subtile. Il se lève et enlève la poussière sur son pantalon, elle fait de même par précaution, en continuant de tourner comme si c’était devenue automatique, mécanique.
Sa bouche s’ouvre, commençant à articuler sa phrase mais arrêtée dans son élan, aucun son ne sort elle reste ouverte sans rien dire. La violette s’est figée, glacée au contact d’une main sur son poignet. Sa réaction ne se fait pas attendre, instinctivement elle se retourne prête à écraser son poing gauche contre la mâchoire de celui qui l’a attrapé. Elle n’a pas réfléchit, ses sens en alerte et son cerveau lui rappelant une désagréable situation. S’il le faut elle donnera des coups de pieds, des coups de tête, des coups de n’importe quoi. Elle se défendra avec rage pour s’enfuir, se libérer. Heureusement –pour le brun, son sourire et ses paroles la désarme, il veut juste qu’elle arrête de tourner. Discrètement elle desserre son poing, mimant juste la surprise avant de lui rendre son sourire.
C’est comme quand on croit à un cambriolage alors que c’est juste le chat qui fait la fête dans le salon. Elle s’était emballée pour rien, elle en avait fait une montagne, elle avait pris peur pour une chose futile. Et maintenant elle essaie de rattraper le tout, s’asseyant doucement à côté de Taito. Son poignet se dégage facilement de son emprise, glissant entre sa main pour se libérer.
-Aah je suis neutre tu crois ? Et tu dirais plus bisounours ou pion ?
Elle rit, elle trouve amusant d’appeler les Jokers bisounours, elle se demande bien ce qu’ils font là, à militer pour la paix alors qu’il est évident qu’il n’y en aura jamais. Il n’y a jamais de paix nulle-part, on peut faire croire à la paix mais c’est toujours un mensonge, c’est toujours la guerre. Elle rebondit :
-Et je donne ma langue au chat pour ton groupe, j’suis sûre que je suis trop à côté de la plaque finalement !
Ce qu’elle ne dit pas c’est qu’elle pense qu’il est un carreau mais il lui met tellement le doute qu’elle n’ose pas, elle connait si peu de chose sur ce groupe et sur lui.
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Mar 2 Oct - 21:48
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Lun 8 Oct - 2:33
Elle pouvait bien passer à un million de choses
N’est-elle pas mignonne avec sa jolie couette violette, ses grands yeux bleus et son petit rire ? Avec son soudain manque de confiance, incapable de faire un choix sur une chose futile. Et cette façon qu’elle a de se laisser influencer, persuader, sans même se poser de questions. Il a une bonne tête, il est souriant, il est gentil, alors elle lui fait confiance, elle juge sur l’apparence c’est complètement fou.
C’est ça, elle est complètement folle, à tourner en rond autour de lui, à jouer les détectives sans réponse, à manquer de le frapper puis à faire de grands sourires. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez elle. On lui a déjà dit, mais en on a rajouté de ne rien changer, elle est ce qu’elle est après tout. La violette est incapable de changer de toute façon, comme un ordinateur elle est incapable d’apprendre de ses erreurs, elle les répète à l’infini.
-Bisounours ou pion dis-tu ? Pour ma part... J'irais directement au pion.... Comment ? Pourquoi ? Simple... Le peu que je vois de toi, je me dis que tu n'es pas du genre à rester dans ton coin à polémiquer comme une débile ou à manifester dans une rue avec une pancarte à la con... Non, toi je te vois plus servir une cause, demander un rôle pour faire valoir tes valeurs et opinions... Jme trompe ?
Démasquée ? Déjà. Si facilement. Peut-être parce que c’est évident, peut-être parce qu’il est très bon observateur. Elle ne sait pas, elle rit, elle trouve ça drôle de s’imaginer à militer pour la paix avec un pancarte.
-Non non tu ne te trompes pas, heureusement, tu m’aurais classé Joker j’aurais pu me vexer !
Son visage est toujours illuminé par son sourire amical, Hanae est amicale. Mais Hanae ne veut pas la paix, Hanae ne croit pas en la paix. C’est juste un mythe, un but pour les rêveurs, les poètes, les miss monde. Elle ne sait pas si elle peut servir une cause, elle change tellement d’avis, d’humeur, d’opinion, mais elle sait qu’elle est la plus part du temps franche, qu’elle dit ce qu’elle pense. Il pense bien ce Taito, il a visé très juste. Elle aime bien les gens comme ça, qui comprennent tout, qui voient clairs partout en quelques secondes.
- Donc passons veux-tu ?
Son sourire devient malicieux, elle bascule son avis vers les Aristocrats, mais qui sont-ils ? Peu importe comme il dit, à quoi ça lui sert de savoir ça ? A rien, elle est juste débutante au milieu d’une guerre où sont groupe ne participe pas. On s’en moque il a dit, passons, passons. Et passons à quoi ? Elle pouvait bien passer à un million de choses. Elle avait bien envie de peindre, de danser, d’aller faire la fête ou d’aller dormir tranquillement dans un coin. Mais elle ne voulait pas aller en cours. Ses envies lui semblaient bien banales, trop même.
Hanae ne manque pas de sujet de conversation, cependant elle s’avouait un peu à cours sur le coup. Il n’avait pas l’air d’être le genre de personne qui raconte sa vie à n’importe qui, et elle n’allait pas raconter la sienne non plus. De toute façon elle n’avait rien à raconter d’intéressant.
-Tu veux parler de quoi toi ? Ou faire quoi ?
HRP : désoulé c'est nul T__T
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Mer 24 Oct - 3:05
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Sam 27 Oct - 5:43
C’est ça Hanae aussi,
Un réconfort étrange l’envahissait, simple joie de rencontrer quelqu’un de simple, de gentils, d’aussi souriant que lui. Jusqu’ici les relations lui avaient semblé difficile à créer, elle qui s’intégrait si rapidement avec son contact facile, on peut dire que c’était son premier plus mauvais début. Alors rencontrer quelqu’un comme Taito la rendait simplement heureuse, au meilleur de sa forme même, elle avait joué aux devinettes et maintenant il lui proposait d’aller boire ou de se balader. Simple, efficace. Un peu trop beau, sauf pour Hanae. Elle veut se balader, marcher dehors, visiter ce qu’elle n’avait pas encore eu le temps de visiter.
-Oui on a qu’à se balader, on va pas rester éternellement sur les marches. En plus ça commence à me faire mal aux fesses.
Peut-être que ça choque certains qu’on s’exprime de la sorte, mais Hanae ne parle pas subtilement, Hanae dit tout, presque tout. On l’aime ou on la déteste pour cette raison. Elle sourit comme une enfant, avec ses grands yeux innocents qui demandent où est-ce qu’ils vont pouvoir aller. Elle sait très bien que ces deux perles sont un puissant atout, se révélant utile pour amadouer n’importe qui et à la fois deux gros handicap en y exposant toutes ses émotions sans aucune pudeur.
Mais il ne réagit pas comme elle l’attendait, comme une personne normale qui vous propose d’aller au parc puis de passer par on-ne-sait-où, non il préfère saisir sa main et sûrement à son plus grand plaisir lui faire manquer un battement de cœur. On devrait afficher une pancarte autour du coup de a violette pour indiquer « réaction bizarre ». A la fois surprise et craintive elle se laisse relever, frissonnant sous la différence de température de sa peau contre la sienne. Il la lâche rapidement, de toute façon plus longtemps ça aurait été étrange ou troublant et elle l’est déjà assez. Elle grimace et suis son allure rythmée pour ses petits pas finissant par répondre à son sourire, il arrive à les lui arracher si facilement que ça devait en être jouissif. Elle se dit que s’il est conscient de ce qu’il fait il doit être plutôt intelligent, mais il est gentil et elle aime les gens gentils. De ce point de vue on la croirait complètement débile, mais d’un autre point de vue même si elle reste aveuglée par les apparences elle sait se servir de sa masse grise. C’est pour cette raison qu’elle ne l’a pas envoyé dans les roses les deux fois où il l’a touché alors qu’elle a horreur des contacts quand elle ne connait pas assez la personne. Sa curiosité lui dit de bien se tenir pour en apprendre plus, tant qu’elle ne se sent pas en réelle danger elle ne partira pas, elle sent qu’il lui réserve de drôle de choses, et ça l’amuse à elle aussi. Puis pourquoi se disputer avec la seule personne qui lui tient compagnie alors qu’elle devrait se trouver dans les bureaux de l’administration ?
-Alors on fait comme tu veux, se balader c’est bien mais si tu veux aller boire on peut aussi.
Ou comment annoncer ce qu’on veut faire en disant qu’on laisse le choix à l’autre. Elle ne va pas non plus se vexer si il ne veut pas marcher, quoiqu’assurer pareille chose revient à sous-estimer la violette. En même temps c’est si rare qu’elle n’obtienne pas ce qu’elle veut qu’elle pète des crises démesurés lorsque c’est le cas. Alors certes non pas pour une histoire de balade mais parfois les raisons frôles le ridicule. C’est ça Hanae aussi, du genre saute d’humeur en veux-tu en voilà.
-Et puis tant qu’on bouge un peu je suis partante.
Elle sourit et lui emboite le pas gaiement, rester près de la salle de cours d’où elle vient d’être exclue n’est pas le meilleur endroit pour passer un bon moment…
Invité
Mar 6 Nov - 1:05
Invité
Sam 10 Nov - 12:26
Elle pourrait, mais elle ne le fera pas
En sortant des bâtiments son sourire s’agrandit, accueillant avec plaisir le soleil qui vient réchauffer sa peau elle s’étire. Ses craintes de devoirs affronter un vent glacé et un ciel couvert s’évanouissent lorsqu’elle plisse les yeux à cause de la différence brutale de luminosité. L’air agréable emplie ses poumons, lui faisant oublier l’atmosphère asphyxiante des salles de cours. Si tous les jours pouvaient être aussi simples. Si tous les jours elle pouvait sécher les cours, s’assoir à côté d’un inconnu et partir se promener avec dans un paysage ensoleillé et agréable. Si tous les jours elle pouvait oublier ce qu’est la vraie vie. Mais elle sait très bien qu’elle aurait beau refaire son monde avec des «si » ça ne changera rien. Elle ne peut pas sécher les cours indéfiniment, ou même se rebeller contre tous les professeurs, parce qu’ici c’est sa dernière chance.
En observant du coin de l’œil Taito elle sourit intérieurement, se demandant dans combien de temps il va lui proposer de sortir en ville. Elle a remarqué que les jardins sont souvent vide ici, pour la simple et bonne raison que les élèves veulent absolument tous sortir dès que possible, alors en partant du principe qu’il n’échappe pas à la règle elle attend calmement.
-Hm... Allons en ville veux-tu ?
Elle rit doucement comme une gamine, fière d’avoir anticipé ce qu’il allait dire. Et Hanae est incapable de garder ce genre de choses pour elle, surtout quand ça l’amuse. Elle lui donne un petit coup de coude toujours avec son petit rire, triomphante.
-Ah ! J’étais sûre que t’allais dire ça ! Allons-y.
Mais il met vite fin à son amusement en attrapant sa main. En fait, elle aurait peut-être dû être claire à ce sujet, lui dire que ça ne lui plait pas. Même mieux, que ça l’énerve, il n’y peut rien parce qu’elle ne lui a pas dit, mais elle est quand même énervée. Non elle ne va pas piquer une crise et le gifler avant de partir en furie, elle pourrait, mais elle ne le fera pas. Parce qu’elle a bien conscience que parfois elle pète des câbles pour un rien et elle ne voudrait pas laisser ce souvenir-là à cette personne qu’elle commence à bien apprécier. Alors elle dégage sa main, plus fermement cette fois-ci, et par la même occasion elle râle. Comme on se plaint brièvement quand un moustique passe près de votre oreille, on s’en débarrasse et c’est finit déjà oublié. Il ne la connait pas assez pour savoir la chance qu’il a de s’en sortir avec un petit râle, parce qu’Hanae c’est bien plus qu’un râle dans ses meilleurs jours. Hanae c’est la fille rancunière à vie si elle le souhaite, Hanae c’est la fille qui vous fait un flan pour un moustique, un fromage pour une étiquette de pull qui gratte. Alors que vous n’y êtes pour absolument rien.
-Fais gaffe parce que la prochaine fois, je t’éclate.
Elle reste un moment sérieuse puis sourit, il faut vraiment être aussi naïf qu’elle pour prendre au sérieux ce qu’elle vient de dire. Et en termes de naïveté elle pense avoir bien cerné Taito. Il ne l’est pas. Pas du tout. Elle se dit que peut-être il n’aime pas ce genre de plaisanterie, mais il a le sourire si facile qu’elle chasse ses doutes.
-Tu veux aller dans un endroit en particulier ? On peut aller chercher à boire si tu veux.
Invité
Mer 21 Nov - 5:40
Invité
Lun 26 Nov - 5:32
Noté
-Ouh... Si j'avais imaginé qu'au fond de cette personne candide se cache une telle lionne...
Elle fait sa plus belle grimace en tirant la langue, il peut dire ce qu’il veut tant qu’il ne le prend pas mal.
-Candide ? T’y vas fort quand même !
Elle arrête sa grimace, ça prouve en quelque sorte ses dires, et ça l’agace, elle n’est pas candide, elle ne veut pas l’être surtout. Voilà, ça tourne en boucle dans sa tête, comment ça elle est candide ? Non elle ne l’est pas ! Elle cherche désespérément un moyen de prouver le contraire, à lui, ou peut-être à elle.
-Je suis pas candide, ok ?
Finalement elle n’a pas trouvé mieux, elle salut elle-même son sens aigu de la persuasion, et de l’argumentation bien sûr. En croisant ses bras elle décide que, le moment venue elle arrivera à lui prouver le contraire. Ce qu’Hanae n’a jamais compris c’est qu’il lui arrive bien de l’être parfois, candide, seulement elle change tellement d’humeur à la seconde qu’elle ne peut même pas s’en rendre compte.
-Que dirais tu d'aller au cinéma ? Bien qu'avec un temps comme ça c'est du gachis mais bon.. Il y a des films bien ces temps-ci... De plus, on peut boire là bas aussi. Ou alors, on peut s'installer sur la terrasse d'un café puis boire un truc avant d'aller marcher.. Quelque part. Où tu voudras ce n'est pas mon soucis dirions nous... Tant qu'on peut marcher en paix, parler tranquillement...
Un cinéma ! Elle relève la tête, observant le soleil qui lui priait de rester dehors et l’appel du cinéma qui lui balançait les nouveaux films à l’affiche. La veille elle s’était rendue au cinéma dans l’espoir de trouver un bon film, malheureusement elle n’avait rien pu voir vue que les horaires ne correspondaient pas. Elle se réjouit donc, grand sourire collé au visage et attrape le bras de Taito pour le secouer.
-Si si ! Le cinéma, le cinéma ! Y’a de bons films oui !
Elle se calme en dégageant une mèche de son visage, avançant plus rapidement sans même s’en rendre compte.
-Et après on pourra boire si tu veux, ou avant, le temps que le film commence, t’es toujours ok pour voir un film hein ?
Dans son enthousiasme elle commence à avoir chaud, son pull la gêne. Le sourire collé aux lèvres elle attend sa réponse, ses yeux montrant clairement qu’il aurait à faire à une crise de gamine s’il ne lui disait pas ce qu’elle voulait entendre. Il pouvait soit la brosser dans le sens du poil soit faire l’inverse et affronter la tête de mule qu’est la violette. Enfin, il découvrirait en quelque sorte une des facettes les plus importantes de la personnalité d’Hanae. Il fait surement partie de ces personnes qui aiment presque « étudier » les gens qu’ils côtoient, instinct féminin qui parle.
Tout en marchant elle tente d’enlever son pull, s’aventurant à avancer sans y voir pendant quelques mètres. En prenant le bas de son pull elle tente de l’enlever, la tâche commençant à se compliquer lorsqu’elle tire. Impossible de faire passer sa tête, ses cheveux se sont enroulés autour du pull et ses bras sont bloqués en l’air.
-Non mais sérieux…
Elle s’arrête, gigotant sur elle-même, aussi acharnée que si elle se battait avec une vraie personne. Elle se courbe, se relève, crise, commence à paniquer et frappe son bras contre un panneau par accident.
-AAAAAH !
En abandonnant le combat elle se tourne vers Taito dont elle aperçoit seulement les chaussures. Au bout de quelques secondes d’hésitation elle se décide.
-Taito… tu veux bien tirer une manche s’teuplait ?
Ne plus JAMAIS enlever son pull en publique : noté.
Invité
Lun 17 Déc - 1:55
Invité
Mer 19 Déc - 7:37
Passion pour l’exhibitionnisme
-Tu fais de l'exhibition ? Jte pensais pas comme ça sérieux...
Elle sourit sous son pull, rigolant bêtement à sa phrase puis se secoue et crie :
-Tire la maaaaanche ! J’vais mourir étouffer sinon !
Etouffer par un pull, qu’elle n’arrive pas à enlever, ou comment trouver la mort la plus ridicule qui soit. Remarque, si on connait bien Hanae ce genre de choses ne devraient même pas étonner, elle arrive toujours à provoquer ou se mettre dans des situations improbables, étranges même.
Au bout de quelques secondes elle sent une main se poser sur sa manche pour l’aider, elle remercie Taito et gigote pour faire passer le pull plus rapidement. Mais comme c’était bien trop facile, son haut éprit d’amour pour son pull au point d’en être inséparable tente de s’en aller aussi. Elle réfléchit deux secondes, il y a trois possibilités, un, son soutien-gorge a des motifs ridicule, deux, ses sous-vêtements vont partir avec, trois elle ne va pas réussir à arrêter la fuite du t-shirt. Elle grogne tout bas que ça n’arrive qu’à elle et alors que sa tête sort enfin du pull, elle attrape son haut le plus vite possible, heureuse d’arrêter sa course pile au bon moment.
-Rigole pas.
Il rit. Elle lève les yeux aux ciels puis hausse les épaules :
-Bon tu as découvert ma passion pour l’exhibitionnisme, je pouvais pas te le cacher plus longtemps !
L’accompagnant dans un petit rire elle reprend son pull et le pose sur son épaule. Ce moment est bien, simple mais rare, on ne rencontre pas souvent des gens avec qui on sympathise aussi vite, d’ailleurs les voilà déjà partie pour voir un film, preuve du courant qui est plutôt bien passé. Il semble avoir vite réfléchit et il lui propose d’aller voir un film en premier, boire ensuite et faire n’importe quoi après, un sourire moqueur s’étant sur ses lèvres lorsqu’il parle d’une boite. Ça serait sûrement une première pour elle que d’aller en boite avec un pull et un jean. Mais c’était quand même drôle d’envisager une fin de rencontre comme ça.
-Si une boite se pose sur notre chemin on sait jamais… Mais après je te porte pas sur mon dos pour te ramener aux dortoirs hein !
Elle rit en imaginant diverses situations, puis quand il lui propose le film sur les héros elle hoche vivement la tête, ce genre d’histoires elle adore. Et quand elle ressort elle veut toujours sauver le monde ou raconter à tout le monde l’histoire. Oui, Hanae fait partie de ses gens qui vous spoile tout le film.
-Allons voir ça oui, on m’a dit qu’il était bien, même si c’est les gentils qui gagnent ça à l’air bien.
Ils arrivaient déjà devant le cinéma, moyennement remplie à ces heures-là, au moins ils auraient le choix des places. Elle prend peur un instant de ne pas avoir d’argent sur elle, en fouillant dans ses poches elle sourit soulagée. A la base cet argent n’était pas destiné au cinéma et au thé mais ça lui semblait égal, elle voulait vraiment voir ce film. D’ailleurs elle était bien contente qu’il ne lui propose pas un film d’horreur, elle se serait sentie obligée de faire croire qu’elle n’avait pas peur mais elle aurait pleuré et crié tout le long du film, avant d’enchainer une ou deux nuits blanches. Et ça lui était bien arrivé une dizaine de fois.