Il était tard, en fait il était très tard. Depuis quand prendre une simple douche était devenu une activité si tardive et complexe ? Eh bien quand on est un garçon qui se fait passer pour une fille, il vaut mieux se doucher discrètement tout de même. Riley avait attendu toute la soirée pour aller prendre sa douche, préférant qu’il soit minuit passé pour sortir de sa chambre discrètement et aller jusqu’aux douches publiques. Quelle infortune qu’il ait hérité d’une chambre sans salle de bain, certains avaient cette chance mais pas lui. Il devait donc se déplacer aux douches publiques chaque fois qu’il désirait se laver. Pour lui, c’était plus que la merde puisqu’il n’avait pas le choix de le faire discrètement.
La journée ? Elle avait été longue et effarante. Il avait eu cours durant toute la journée et pas une seule pause. D’un côté à l’autre de l’école, il s’était accouru pour terminer de faire un travail en retard qu’il devait rendre à la dernière heure. En gros, une journée sans s’arrêter et dieu qu’il aurait aimé pouvoir se doucher tôt et aller dormir ensuite mais… Était-il prêt à prendre ce risque pour une bonne nuit de sommeil ? Apparemment non. Après tout, sa réputation et peut-être même la simplicité de sa vie à Sei Gakuen dépendaient de cette apparence de fille.

Il était donc minuit passé, plus précisément 1h39 du matin et c’est à cet instant précis que Riley décréta qu’il avait suffisamment attendu. Qui irait se doucher à presque deux heures du matin ? Personne. En plus demain il avait cours à 8h alors autant dire que s’il voulait dormir une bonne nuit il n’avait plus trop le choix de se bouger. Il se redressa donc de son lit où il était assis en tailleur depuis un moment déjà – son pc sur les genoux – et, tout en silence, il ramassa son pyjama et sa trousse de toilette, sortant de la chambre sans réveiller ses colocataires. Hop, ça c’était joué. Il devait maintenant se rendre aux douches publiques, ce qu’il fit sans trop de problèmes. Depuis son arrivée à l’école il avait déjà fait ce petit manège des dizaines fois, pour chaque douche qu’il avait voulue prendre, soit très souvent. Par habitude – et peut-être par sécurité tout de même – il alla dans la douche des filles, sans vraiment réfléchir. Pour lui, c’était normal. Après tout, il était presqu’une fille, même s’il était… un mec.

Il posa ses choses sur le comptoir, et se regarda longuement dans le miroir en détaillant son reflet. Ses cheveux étaient attachés en toque haute et ses vêtements amples, comme toujours à l’hiver. Il préférait porter de grands pulls très chauds, car le froid était certainement son point faible. En plus les vêtements amples cachaient son manque de formes, il pouvait donc être d’autant plus féminin. Sous son immense pull, une jupe et des bas assez épais. Il soupira doucement, en tentant de relever sa frange, la secouant finalement. Il avait assez fixé son reflet, il était temps de se laver s’il voulait dormir. D’un geste vif il défit la toque et laissa ses très longs cheveux retomber jusqu’au bas de son dos. L’un après l’autre il retira ses vêtements, prenant sa serviette pour la poser plus près de la douche qu’il ouvrit une fois nu. Cette scène était bien digne d’un film d’horreur bien cliché, il ne manquait plus qu’une coupure d’électricité, ou que l’eau ne se change en sang, ou encore qu’une masse noire s’approche de lui par derrière pour lui déchirer le ventre et éparpiller ses organes partout dans la pièce. Oui, des pensées bien gores pour un petit ange comme Riley, mais il se moqua bien en imaginant tout ça, se disant qu’il avait définitivement trop d’imagination.

Il se glissa sous l’eau presque trop chaude de la douche, appréciant ce changement brusque avec l’air ambiant qui était, à son goût, trop froid. L’eau coulait et mouillait ses longs cheveux, puis il commença à se laver, prenant bien son temps. L’envie pressante d’aller dormir lui avait passé et maintenant il se sentait bien à l’aise de profiter de cette douche nocturne, tout seul, oui… Tout seul, hein.
Bah ouais, Riley était tellement certain d’être bel et bien seul qu’il ne vérifiait jamais autour de la pièce, à l’extérieur ou des trucs du genre, se disant qu’à cette heure seuls les fantômes pourraient le voir… nu. Oui parce qu’autant pouvait-il avoir l’air d’une fille, autant n’en était-il pas une sous la ceinture. Dire qu’il n’a pas beaucoup de poitrine, ça passe encore mais trouver une excuse pour le service trois pièces en bas, c’était moins facile. Et les faire retirer ? Pas question. Ah, non lui il n’était pas prêt à devenir une femme à part entière. Riley y tenait, l’air de rien, à son petit côté homme et ne comptait pas s’en débarrasser.

Il frottait vivement ses cheveux, passant ensuite sous l’eau avec les yeux durement fermés, ayant reçu de la mousse dans ceux-ci. Il poussa un petit geignement, parce que le savon lui piquait les yeux et l’emmerdait. Une fois toute la mousse partie de ses cheveux, il sortit – sans regarder, les yeux toujours clos à cause du savon – de la cabine rudimentaire, poussant le rideau pour attraper sa serviette, s’exposant donc à l’extérieur en se fichant bien d’être vu des fantômes parce qu’après tout, à deux heures du mat personne ne pouvait être là. Il agrippa donc la serviette qu’il pressa sans attendre sur son visage pour essuyer ses yeux et lorsqu’il les rouvrit, il n’était plus seul. Et franchement, ça, c’était loin d’être un fantôme.
Il figea. C’était. La. Merde.

Ce cher pénis, de toute sa vie et cela même en tant que travesti assumé, Riley n’aurait jamais cru autant le détester. En cet instant même il aurait souhaité pouvoir le faire disparaître d’un claquement de doigts – ou même pouvoir le faire rentrer à l’intérieur ? Dans tous les cas ce n’était pas possible, il était un garçon et son sexe ne pouvait s’évaporer dans un nuage de fumée rose bonbon à la fraise.
Enfin, Riley après son long instant de surprise, eut enfin le réflexe de prendre sa serviette pour couvrir sa taille et donc son terrible secret découvert. La jeune fille en face de lui, il la connaissait de vue mais sans plus. Il ne lui avait jamais vraiment parlé mais il savait son prénom : Addison. Riley savait aussi qu’elle faisait partie des mermaids. Cette fille c’était le genre qui connaît tout le monde et qui pourrait certainement raconter son vilain petit secret à toutes ses connaissances. Ainsi, elle ferait passer Riley du statut de ‘jolie fille’ à un truc comme ‘travesti bizarre’. C’était tout à fait hors de question.

La tuer… Était une solution envisageable. Non, plus sérieusement, Riley ne savait absolument pas quoi dire. Addison avait évidemment remarqué la… euh… l’excroissance entre ses jambes dirons-nous et elle l’avait d’ailleurs bien exprimé sous forme d’une question qui était tout à fait risible. « Riley, pourquoi tu as une bite ». Que devait-il faire ? C’était le stress total à l’intérieur, dans son cerveau les réponses – toutes moins crédibles les unes que les autres – se bousculaient. Finalement, il ouvrit la bouche, avec un calme apparent totalement factice.

« Eh bien, Addison… C’est sûrement parce que je suis un garçon, non ? »

Alors là, Captain Obvious serait certainement très fier de lui. Effectivement, c’était parce qu’il était un garçon qu’il avait une bite. Pourtant, malgré sa carapace, son calme apparent, Riley détourna les yeux, se sentant terriblement mal. À la fois parce que son secret venait d’être découvert, mais aussi parce qu’il se retrouvait à poil comme un con devant une presqu’inconnue. Pour n’importe qui cette situation aurait été gênante, problème de bite ou non.
Qu’est-ce qu’on était censé faire, dans ce genre de situation ? Supplier ? Oui, c’était envisageable, certainement plus que le meurtre d’ailleurs. Devait-il se mettre à genoux pour supplier cette fille aux cheveux verts de ne pas divulguer son secret ? Hm… Il risquait en fait d’avoir l’air d’un con plus qu’autre chose. Mauvaise idée, surtout qu’il se trouvait en face d’une mermaid là. Elle se moquerait de lui à coup sûr. Non, il devait être plus futé que ça et trouver une idée, une monnaie d’échange pour troquer son silence. Mais quoi ? Qu’avait-il à proposer ? Rien de bien intéressant.

Toutes ses pensées avaient traversé son esprit à la vitesse de la lumière, et il relevait alors lentement le regard du sol, en haussant un peu les épaules, voulant avoir l’air désinvolte mais c’était raté, car son regard fuyant et sa manie de se mordre la lèvre gâchaient l’illusion.

« Écoute… euh… Addison… »

Oui, c’était un bon début, mais c’était aussi un peu vide comme phrase. Un petit effort, Riley. Il baissa sa garde et son air désinvolte s’envola, laissant place à un stress évident. Il glissa une main dans ses longs cheveux presque noirs et tenta de retrouver ses mots.

« On se connaît pas beaucoup toi et moi, mais j’ai vraiment besoin que tu te taises sur ce que tu as vu. Je veux dire… Je veux pas que toute l’école l’apprenne, sinon c’est ma vie qu’tu fous en l’air ! »

Oui, la carte du désespoir, c’était une bonne chose… Sauf que foutre la vie sociale des gens en l’air, n’était-ce pas la spécialité des mermaids ? Surtout que, n’oublions pas l’essentiel, Riley était un Garçon, soit l’ennemi juré des filles dans cette école. Si son secret venait à être découvert de tous, il deviendrait l’ennemi public numéro un, détesté des filles comme des garçons. Un mec qui renie son sexe, mais un mec quand même. Génial.
L’idée de la carte du désespoir n’était alors peut-être pas la meilleure, pourtant il doutait de la méchanceté de cette fille. Addison… Que savait-il sur elle ? Il connaissait des dossiers sur un peu tout le monde ici, en peu de temps il avait recueilli pas mal d’informations, mais cette fille-là… Il n’en savait pas des masses sur elle, eh merde.
Mieux valait commencer par le commencement, il allait lui expliquer pourquoi il était… enfin, pourquoi il se faisait passer aux yeux de tous pour une fille. Peut-être obtiendrait-il d’elle un peu de compassion ainsi, ou… un truc du genre. Ou encore du ‘soutient féminin’ ?

« Je sais que c’est vraiment bizarre, je veux dire surtout à Sei de vouloir passer pour une fille mais ne t’en fais pas hein, je suis pas un espion des mecs ou un truc du genre ! Je les déteste. Au moins autant que toi tu dois les détester pour être une mermaid, non ? Je… J’ai jamais pu supporter les mecs et ça m’embête d’en être un, je me sens mieux auprès des filles, tu vois ? »

Voilà, c’était un bon début. Il venait de faire un pas en avant dans une discussion sensée et logique. Voilà, il lui avait dit la vérité, toute la vérité. Il haïssait les hommes et même s’il avait pu le faire il aurait certainement intégré les mermaids. Mais pas possible, il était un mec après tout, ça ne se faisait pas ce genre de choses. Surtout qu’après, s’il avait intégré le rang des roses, et que son secret avait été découvert, elles auraient eu sale députation pour le reste de leur existence. Les filles qui engagent des mecs. Bravo. Il était donc resté chez les chimeras, même s’il connaissait parfaitement le système de l’école. Il ne savait pas se décider, passer chez les gypsies revenait, dans son esprit, à devenir transparent dans cette école. Ce n’était pas mieux, selon lui.
Que pouvait-il dire de plus à Addison ? Il s’arrêta une seconde, pour tenter de mieux penser, et eut alors une idée. Il leva un regard plus assuré vers elle maintenant.

« Ehm, d’ailleurs... J'aurais aimé participer à pourrir la vie des mecs, c’est… une vengeance personnelle, tu comprends ? Si tu gardes mon secret, je pourrais vous aider... non ? »

C’était de la folie pure. Si elle refusait, il était définitivement bon pour quitter le pensionnat. C’était la mort assurée, du côté des mecs comme des filles.

Officiellement, cette situation venait de remporter la place numéro un dans son top dix des moments les plus embarrassants de son existence. Il aurait bien aimé pouvoir faire l’autruche, s’enfoncer la tête dans le sol pour oublier les problèmes, ou même disparaître comme un fantôme. Bouh, dommage il ne pouvait rien faire de tout cela. Heureusement, Addison avait eu la brillante idée de se couvrir elle aussi d’une serviette, au moins il n’aurait plus le problème de chercher où poser les yeux. N’importe quoi, en plus il n’était même pas intéressé par les filles, mais tout de même c’était gênant, hétéro ou homo.

Au début, il avait tenté de s’en tirer en sortant quelques banalités prévisibles au possible, mais évidemment ça n’avait pas fonctionné. On ne supplie pas une mermaid, c’est comme demander clémence à un nazi sérieux, c’était stupide d’essayer. Addison avait ri, et il avait encore perdu un peu de confiance. Mais la suite, au moins, avait été meilleure pour lui. Elle aussi d’ailleurs semblait un peu soulagée qu’il prenne les devants, ce qui prouvait à Riley qu’il avait bien fait de la croire gentille, cette petite. Elle n’était pas mauvaise, au fond, car elle voulait l’aider c’était évident. Et lui, il lui donnerait la chance de le faire.

Après sa proposition définitive, il stressait. Qu’allait-elle dire ? Allait-elle le mettre dans la merde la plus profonde de l’univers, ou allait-elle le sauver et accepter sa proposition un peu maladroite ? Dans tous les cas elle semblait réfléchir très durement, car elle se tripotait le menton comme le font les détectives dans les séries télé, et les gens intelligents aussi. Et ceux qui ont des poils au menton, comme norio. Oui, je devais faire une blague nulle dans mon rp, c’est fait maintenant.

Elle le toisait, elle le jugeait du regard, ce qui faisait lentement fondre sa confiance en lui. Il en débordait, en apparence, les gens souvent se disaient qu’il faut beaucoup de confiance pour se déguiser en fille, enfiler une jupe alors qu’on a une bite, mais c’était en vérité le contraire. Par manque de confiance, par peur et par recherche de soi, il se déguisait en fille. Ce n’était pas vraiment l’affirmation des gens ‘fabulous’ qui s’habillent en rose et dansent à poil dans les bars louches, non, c’était le manque d’affirmation d’un garçon qui voudrait être quelqu’un d’autre car il ne s’accepte pas.
Enfin bref, elle tournait autour de lui comme un vautour, et dès le départ il n’aima pas ça. Il eut envie de tendre la jambe pour qu’elle s’y prenne les pieds et tombe, ou un truc du genre, mais évidemment il n’en fit rien et resta figé, droit, comme un petit soldat dont on examinerait la forme. Enfin… Peut-être avait-il regardé trop de films osés sur le sujet aussi ? Bref.

Elle se stoppa enfin, et le fixa. Le verdict allait tomber, et il se sentait mourir à petit feu. Ce fut une proposition qui sortit des lèvres de la jolie jeune femme, et cette proposition intéressa grandement Riley qui, aussitôt, vit son regard s’illuminer. Les informations, c’était bien quelque chose qu’il adorait ramasser, car il était très curieux. Il pourrait facilement ramasser les rumeurs pour les mermaids en particulier, et en même temps se rapprocher de ces filles-là. Elles connaîtraient son secret, mais elles allaient sûrement l’accepter comme ça. Alors qu’il allait répondre, elle tourna de nouveau autour de lui et vint à son oreille murmurer quelques mots qui firent frissonner le jeune homme. Elle pouvait se montrer très flippante cette fille. Heureusement, elle termina son tour et alla rigoler contre un mur, ce qui rassura – à moitié – Riley qui ne savait pas encore exactement s’il devait entièrement lui faire confiance. Cette fille… Elle avait un de ces rires qui vous fait flipper dans une telle situation on ne dit pas voyons !

Il n’avait rien dit pendant tout ce temps, et il la laissa terminer toujours dans son silence. Elle ajouta donc qu’il ferait mieux de passer chez les Gypsies pour recueillir les informations plus aisément. Elle avait bien raison, c’était d’ailleurs le groupe qu’il visait. Où pouvait-il aller, sinon ? Nulle-part. La fin de sa phrase arracha un nouveau frisson à ce pauvre Riley qui, décidément, ne dormirait pas sur ses deux oreilles cette nuit-là.

« Bien, Addison, ne t’en fais pas tu peux me faire confiance, je serai discret au possible. Cacher mon… » il se racla la gorge avec un petit sourire « … Enfin, c’est ma spécialité. De plus, même si j’ai l’air d’une fille comme ça, j’suis bel et bien un mec et je ne supporte pas l’échec. Je vais vous être bien plus utile que n’importe quel autre informateur, tu ne vas pas regretter de m’avoir donné ma chance. »

Il avait enfin retrouvé un peu de confiance, peut-être parce que la jeune fille s’était retournée vers les douches et qu’elle ne le toisait plus avec ses yeux de méchant chat dans le noir. Au moins, se disait-il, c’était une mermaid qui l’avait trouvé. Il n’imaginait pas la situation s’il avait été découvert ici par une amazon, ou pire encore, par un bastard. Il aurait passé un sal quart d’heure. Là, il se retrouvait avec une situation assez avantageuse, et même si pour le moment il devait gagner convenablement la confiance de ses nouvelles alliées, il arriverait vite à se faire une place auprès d’elle, il n’en doutait pas. Dès qu’il aurait prouvé sa valeur, tout irait bien. Avant qu’elle n’entre dans la cabine de la douche, il ajouta quelque chose.

« Ah, j’oubliais. Tu peux parler aux autres mermaids de mon petit secret, celles à qui tu fais confiance évidemment, car si mon secret est découvert, je trouverai le moyen de me venger et de te tiendrai pour responsable. Crois-moi, je n’en ai pas l’air, mais j’ai du caractère moi aussi et si tu songes à m’utiliser un moment avant de me livrer en pâtée aux autres groupes, je te le déconseille. Si je peux Vous informer, je peux Les informer. »

Il fit un petit signe de tête respectueux en guise de salut, et enfila ses vêtements avant de passer une serviette dans ses longs cheveux. Il était temps pour lui de rentrer et de dormir les quelques heures de sommeil qu’il lui restait à dormir.
Il espérait que sa dernière remarque ait été suffisante pour lui apporter un peu de respect de la part de cette fille. Il ne savait pas encore exactement comment s’y prendre avec les mermaids, mais il se doutait que pour avoir leur respect, il ne fallait pas agir comme un petit puceau de 15 ans. Merde… euh… même si c’est exactement ce qu’on est. Il ne voulait pas vraiment la menacer, juste lui faire comprendre qu’il ne serait pas le jouet de personne, et qu’il voulait qu’elle joue juste avec lui. Si c’était le cas, alors peut-être qu’ils pourraient devenir proches. Il aimait bien son caractère, tout compte fait. Elle venait de lui ouvrir les portes de la liberté.