« Un démon ? C'est un ange qui a eu des malheurs »

Rase les couloirs lugubres de ce lycée, baisse la tête, évite les regards : fond toi dans la foule. Pourquoi ? Pour éviter d'attirer l'attention. Pourquoi ? Pour éviter les bastons. Non je ne suis en aucun cas bagarreuse mais... disons que, pour une raison qui m'échappe -ceci est faux- j'ai tendance à me fourrer dans des pétrins où généralement la violence est au rendez-vous. Je me décale fluidement vers la droite, évitant une collision inutile avec un élève visiblement énervés, de toute façon ils sont tous à cran ici. Il a dit qu'il y avait quoi déjà dans ce lycée ? A oui une guerre, mais pas n'importe quelle guerre : une guerre des sexes. Avec plusieurs groupes chez les filles comme chez les mecs respectivement : les salopes, les violentes, les violents  et les salauds. Bon ok je n'affectionne pas particulièrement les filles, il en va de même pour les mecs même si je préfère leurs aspects directs du style je cogne d'abord et je pose les questions ensuite (tant que le coup ne vient pas sur moi.) Et l'ironie du sort a voulue qu'au beau milieu d'une guerre des sexes je sois là, moi, Nao, l'androgyne, la fille qui ressemble à un mec. De quoi se faire haïr par les mâles autant que par les femelles drôle non ?

Je monte les marches quatre à quatre, bon elle avait dit quoi la vieille déjà ? Oui deuxième couloir à droite puis tout droit chambre B1. Oui cela fait pas longtemps que je suis ici, bien que déjà installée dans cette piaule je passais plus de temps dans le parc, dans les endroits isolés que dans ma chambre si bien que je n'avais encore jamais vu ses occupants. Nous étions quatres (tous les lits étaient occupés). Bon ok j'me suis installée depuis hier seulement et mes colocataires devaient être de sortis. Il ne me tarde pas spécialement de les voir, si je tombe sur des pètes-secs je fais un malheur. Vous ne connaissez pas les pètes-secs ? Ce sont des filles (riches généralement) qui se soucient plus de leurs apparences et qui ont généralement une voie criarde à vous exploser les tympans sympa non ? Dans des cas comme ceux là je soutiens vivement les violents.

A je reconnais enfin le couloir (oui je m'étais perdus) et après avoir ouvert la porte je laissai tomber sur mon lit (là tout de suite j'avais l'air d'un cachalot échoué). 17 H 00 : l'heure à laquelle une bonne partie des cours finissaient. Généralement les gens allaient dans leurs chambres poser les affaires et faire les devoirs (cela ne concerne qu'une minorité). Si je m'éternise ici je vais les croiser. J'fais quoi ? Je part ou je reste ? De toute façon je finirais bien par les croiser. Me mettant sur le dos,les jambes légèrement écartées ( à l'aise) je passai_ mes mains sous ma nuque regarda le plafond. On aurait dit un p'tit mec : les cheveux ébouriffer, un jean légèrement ajuster, une veste jean et un t-shirt blanc, tout simple. Je regardais ma poitrine : inexistante. Quand j'vous disais que j'étais un mec ! On joua de la serrure, et après avoir abaissé la poignée un garçon entra. Je me redressai sur les coudes et observa cet inconnu non sans une légère appréhension.

  « L'androgynie suggère un esprit de réconciliation entre les deux sexes »

C'était bien.. ma foi un garçon. Pas très grand, il devait faire ma taille. Svelte, de dos on aurait pû le prendre pour une fille dite « garçonne », (c'est drôle non ? La fille qui ressemble à un garçon partage la chambre du garçon féminiser),blond il possédait des yeux marrons clairs. Cessant momentanément de le regarder, mon regard parcourais doucement la chambre. Quatre lits doubles étaient disposés aux différents coins, à côté de ceux ci trôner un bureau et une armoire afin de ranger les affaires(et de bosser, éventuellement). La chambre était plutôt grande mais on y logeait à quatre. Les trois autres lits étaient occupés. Je connais maintenant d'un de leurs occupants quels sont les autres ? Je pensais qu'il allait se dirigeait vers ses affaires et s'occuper (comme le ferait  n'importe qui en soit non?). Mon colocataire, lui, préféra sauter sur mon lit, bon pas au milieux (j'y étais) mais sur un bord.

- Salut t'as une clope?

Ouais bon, il y en a qui s'enquiert sur votre santé en utilisant un « ça va » des plus courants, lui préfères taper dans l’originalité.. Pourquoi pas après tout. Me redressant quelque peu je me mis assise en tailleur, sortant un paquet de ma poche je lui jeta en lui lançant :

- Salut, le briquet est dans le paquet.

Il ne restait qu'une clope dans ledit paquet, j'en ouvrais donc un autre et attendis qu'il me rejette le briquet afin de pouvoir m'en griller une. Une fois cela fait, je tirai quelques lattes puis  d'un air dégager je commença la conversation :

- Sinon toi t'es qui au juste

Me couchant sur le lit pour atteindre le cendrier je m'étirai et plaça l'objet voulu entre nous deux, afin que les cendres n'aillent pas par terre. Oui j'avais eu la flemme de bouger mon cul et alors ? On a le droit d'être feignante non ?

Au fait, moi c'est Nao

Nao, un nom mixte. Je me demande quand es ce qu'ils se rendra compte que c'est à une fille qu'il parle..S'il fait partis des salops, violents je ne donne pas chère de ma peau. A ça oui ! A moins qu'il soit d'une humeur clémente (prions pour) j'ai pas spécialement envie de me faire taper. En revanche s'il fait partis des fourbes je devrais faire attention à mes arrières.. Je ne sais pas qui je crains le plus... Devoir faire attention H24, se méfier ect... ou bien essuyer les moments de colères d'un brute..Hum.. j'préfères les brutes.

 « La jeunesse est une fraction de folie. »

Fermons les yeux, reprenons notre calme. Calme, sérénités, patience sont les maîtres mots pour bien commencer une rencontre... Je ne les ai fermés qu'un instant, une seconde cela à suffit à Xi Wang pour se rapprocher dangereusement de moi et poser ses lèvres sur les miennes. Surprise, je ne réagis pas tout de suite, ce n'est que quand je sentis sa langue s'immiscer entre mes lèvres pour aller se coller à la mienne que je repris mes esprits. J'allais pour me reculer quand il se retira brusquement, rompant le faible contact exercer par nos bouches. Me caressant la joue il me balança une excuse qui n'en était pas une, souriant de toute ses dents :

- T'es trop Cute Nao, Sorry mais j'ai pas pu résister  

J'haussais un sourcils, ainsi on ne sait pas se contrôler ? Autant  rester chez sois devant un bol de thé car dans un pays comme le notre : le Japon, ne pas résister à ces « pulsions » est très mal vu... Reposant mon regard sur lui mes joues se colorèrent vivement d'une couleur rouge/rosée. Il m'avait embrassé et Je n'avais pas sur lui résister. Mon regard se durcit, en colère ? Oui vivement. Contre moi et ma faiblesse et lui ? Oh oui aussi un peu mais pas tant que ça. Au fond il doit certes se contrôler mais si je ne lui avais pas permis de m'approcher il ne se serait rien passer. Il passa la main dans mes cheveux, souriant de plus belle, je me raidis à son contact, appréciant ce geste et le détestant. Combien de temps cela fait que personne ne m'a touché ? Trop de temps diraient certains, et pourtant pas assez.

Il continus ses faits et gestes, me donnant une accolade comme un frère, puis me prenant dans ses bras, de nouveaux. Je réagis cette fois-ci. Me tortillant, essayant de me dégager, de le repousser. Je finis par réussir à poser mes mains sur son torse, son corps se raidit légèrement, sujet à la colère sûrement, voir à  la haine. Un sentiment qui m'est un peu trop familier. Surprise  (décidément) je ne réagis pas quand il me fit un autre baiser, plus bref, plus rapide. Il avait une petite voie quand il murmura :

Nao...Trop Mignon...

« Mignon » ? Comment ça « mignon » ? Là était toute la réponse à ces agissements : il me prenait pour un gars.  Et là était mon salut, mon échappatoire. Il devait avoir une attirance pour les garçons, et sauf erreur de ma part, rare sont ceux attirer par les deux sexes. Je réussi (je ne sais plus comment) à sortir de ses étreintes, et le regardant avec un petit air désoler je lâchai la vérité :

-Heu... je crois qu'on ne s'est pas compris.. je ne suis pas un gars Xi Wang

Un simple sous entendus. Il le comprendra bien sûre enfin.. je l'espère. Au pire des cas je lui dirais plus clairement. Après avoir détourner le regard, légèrement gêner quoique compréhensive, ce n'était pas le premier qui se trompé et cela ne sera certainement pas le dernier ! Je laissais écoulé quelques temps avant de me reconcentrer sur lui. Je déglutis au vus de sa tête, choquer ? En colère ? Je ne sais pas... J'aurais peut-être dû lui demander ce qu'il pensait des demoiselles avant de lui déclarer cela... Quelle gourde que je suis !

"Ces gaffes qui sont accueillies par un de ces silences que l’on peut qualifier d’assourdissant..." Paul Claudel

(Quand à  moi j'passes à la seconde personne><)
« Il faut souffrir pour comprendre la souffrance. »A.Hallé


Un visage qui se fige : signe de mauvaise augure. Un froncement de sourcils : signe de mauvaise augure. Un regard vide : signe de mauvaise augure. Et quand on a les trois en même temps ? Partez vite sans quoi vous risquez une souffrance éternelle...

Le mur se rapproche vite, trop vite comme dans un rêve mais la douleur dans tes cheveux est bien réelle, oh elle sera moindre comparer à ce qui suit mais pour l'instant elle existe, elle est même ta préoccupation primaire en plus de « pourquoi a-t-il réagi comme ça ? » c'est vrai que les gens rageurs existent et se tromper (sur ton sexe bien entendu) aurait dû, aurait seulement dû vous mettre dans l'embarras. Le choc arriva, il était violent, trop violent il allait te tuer. Il recommença, une fois, deux fois, trois fois le sang perla à tes arcades, ton front et ton nez. La rage de sang assoupis (pour le moment) ton bourreau s'arrêta. Et dire qu'il y a quelque minute il t'embrassait, te prenant pour une peluche grandeur nature.  Tu te hais  et te maudit, plusieurs fois. Quelle idiote as-tu été pour dévoiler ton « secret » (que tu n'essayer pas forcément de cacher) à un presque inconnu( qui t'avais certes tomber dans les bras) mais sachant pertinemment qu'une guerre des sexes était à l’œuvre dans l'établissement. Je t'ai décrite comme intelligente mais finalement un gamin se serait montrer plus futé. Pathétique.

Tu sentis tes joues gonflées un peu, tu serais recouverte de bleu et d’hématome de quoi te rappeler cette divine rencontre pendant plusieurs semaines, si tu y survis. Car oui si il s'emporte trop le physique serait le cadet de tes soucis. Il s'arrête, tu frissonnes et un éclat trop familier te passes dans les yeux : la peur.
Elle te touche, te serre dans ses bras chauds, danse avec toi. Une poussée d'audace (de masochisme?) te parcourus, tu te relevas promptement, trop peu être(enfin si se mettre sur les genoux est se relever..). Un goût de bile envahis ta bouche,mélangée au sang ce « coktail » était amer ,acide, piquant : te rongeant de l'intérieur. Pour rajouter une couche (parce que sinon se ne serait pas drôle)  il te frappa, plusieurs fois. Te poussant négligemment à terre tu toussa, crachotant du sang. Ta respiration était sifflante, il avait toucher les côtes si jamais tu t'en sortais elles te ferais un mal de chien pendant plusieurs semaines. Bon allez relève toi maintenant, tu n'as plus rien dans l'estomac d'façon t'as tout recraché. Cette fois calcule bien ton coup se serait sûrement le seul que tu pourras placer. Tu te lèves, tant bien que mal et titubant tu places quelques  coups, bon avec toute ta force ça aurait pû lui faire mal, assez du moins pour enchaîner sur un bon combat. Mais tout le monde sait que la haine, la rage immunise contre toute atteinte, il riposta. Reculant contre l'assaut ton pied ripa et tu tombas pathétiquement sur le plancher.

Un nouveaux choc. (d'façon maintenant au point où on en est...) tu le sentis, tombant sur cette joue bleuie  le coup te traversa le corps, te tétanisant quelque peu.  Tu dois être un peu folle Nao, car après une chute comme ça la seule pensée qui te vient à l'esprit est : «  ce que le sol du plancher peu être dur ». Et la haine elle est où ? La rancœur ? La rage ? Tu n'as rien, rien ! A vrai dire tu ne penses que peu à ton bourreau, tu crois que sa le fera disparaître ? Réagis. On a bien eu raison, il y a quelque siècle de vous appelez le sexe faible finalement.

Il te coucha sur le ventre (ce fut facile vu l'état dans lequel tu étais) et se pencha sur toi. Une pensée t'effleure, et si il allait te violer ? Non. Mieux que ça(sisi sa existe). Il sortit un petit couteau de sa poche, poussant le cran de son pouce l'éclat argentée attira ton attention, bon finalement le viol c'était pas si mal non ? Ses doigts t'effleurent quand il remonta ton haut, tu frémis : nerveuse. Qu'allait-il te faire ? Tu n'aimais pas être la proie : un rôle trop familier, tu n'aimais pas non plus rester dans l'attente, oh mais ne t'inquiète pas pour ça Xi Wang ne te feras pas attendre bien longtemps.

Il enfonça son couteau d'environ un demi-pouce dans la chair de ton dos, celle-ci ne lui offrit d'ailleurs quasiment pas de résistance un peu comme toi en fait. Traçant des courbes il écrivait un message sanglant sur ton dos, la douleur te fit bouger. S'appuyant sur tes reins il rompit ta piètre résistance en mettant le couteau sous ta gorge, il finit son œuvre (tu remuas malgré son avertissement).

Tu fermas les yeux, un instant : épuiser. Cela te suffit à retrouver un semblant de lucidité. Vivement inspirée tu lui déclaras d'un ton sarcastique :

J'espère que tu t'es appliquer au moins, car j'aimerais que le message soit visible vu le mal que tu t'es donné.

A cela s’ensuit un regard provocateur. Non Nao tu n'es pas si bête finalement. Ne trouvant pas le salut par la libération de ton bourreau, tu le cherchais dans ton corps : l'évanouissement ou la mort seront tes seules issues possibles.

Les coups redoublèrent, encore et encore. Jusqu'où ira-t-il ? Il serait bien capable de te tuer oh sa ne m'étonnerait pas. Tu fermas tes yeux humidifiés et relâcha tout tes muscles. La souffrance ? Je penses qu'à un stade on souffre tellement qu'on ne le sent plus. La rage à beau brûler mais comme tout feu si on ne l’alimente pas elle s'éteint. C'est ce qui se passa, Xi Wang arrêta Subitement de frapper.. Fin du moins quand tu ouvris les yeux il n'était plus là, tu t'étais donc évanouis. Tu te leva péniblement et t'affala sur ton lit, le sommeille te cueilli avant même que ta tête ne toucha les draps. Quelle rencontre enrichissante ! La prochaine fois tu tiendras ta langue Nao.

« La souffrance est un bon professeur. »E.Neuhoff
HRP : Rp finis on s'en refait un quand tu veux
EDIT :J'ai finalement clos le rp ya quelque jours vu que tu n'avais pas le temps ^^'