Sei Gakuen
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Quoi de neuf Docteur ? (Pv Flippy. Terminé. Merci <3)

Sena Haibara
Sun
Sena Haibara
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Quoi de neuf Docteur ? (Pv Flippy. Terminé. Merci <3) Icon_minitimeLun 16 Nov - 9:51


Quoi de neuf Docteur ?


Sena Haibara ? Flippy W. Thiefdew


“ Chaste, Pure et Innocente 8D”


C'était un lundi matin, 15 heures... Sena s'éveillait doucement à la lueur de sa lampe de chevet... Et oui elle avait prit soin de calfeutrer ses vitres pour empêcher la lumière du jour de passer. Cette connasse n'était franchement pas sympa de vous agresser à l'aube tous les jours. Quelqu'un l'a prévenue que c'était impoli de réveiller les gens quand ils vous ont rien demandé ? Il faudrait lui expliquer un peu le concept des grasses matinées quand même. La demoiselle s'était levée. Elle avait été prendre sa douche, profitant des couloirs vides et des dortoirs désertés pour errer ici et la sagement avant de s'apprêter correctement. Elle enfile un chemisier blanc recouvert d'un blaser bleu foncé et une jupe bleue à carreaux bleu clair et noire lui tombant avec aisance au dessus du genoux. Le jeune femme prend le temps de se préparer correctement même si elle ne comptait voir personne aujourd'hui. Ils sont chiants les autres... Un coup de brosse dans sa longue chevelure blonde, un trait fin de maquillage pour ré-hausser son regard et ses lèvres et la voilà prête à sortir après un coup d’œil dans le miroir pour ajuster le papillon bleu dans ses cheveux. Juste son portable à prendre et elle était Ready ~

Sena ne comptait pas se rendre en cours. Histoire cette après midi... Et elle n'avait pas besoin de sieste alors qu'elle venait à peine de se lever. Elle allait partir se promener en ville... A peine le temps de sortir de sa chambre, d'enfiler ses chaussures dans le couloir qu'une idée un peu tordue lui traversa l'esprit. En effet, au milieu du couloir un léger trait de lumière filtrait dans l’entrebâillement d'une porte de chambre voisine. Par curiosité elle la poussa du bout des doigts pour jeter un coup d'oeil à l'intérieur. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle reconnu très nettement la chambre de l'idiote qui l'avait bousculée la veille. Cette veste, cet écusson... Aucun doute c'était elle. La vengeance est un plat qui se mange froid n'est ce pas ? Il était temps. Sena verifia qu'il n'y avait personne d'autre dans la piece et fut vite rassurée. Timidement elle glissa ses doigts sur une paire de ciseaux qui trainait sur un buffet placé là. On ne voyait que ça dans la lueur du soleil qui resplendissait sur la surface argentée. Un sourire se dessina timidement sur ses lèvres alors qu'elle s'accaparait sa trouvaille. Pensez vous qu'un simple vol de ciseaux suffirait à laver son affront ? Pas le moins du monde par contre... Sena savait comment assouvir son envie...

En une demi heure à peine la chambre de celle qui l'avait offensée était réduite en lambeaux... Tout était passé entre les lames de ses ciseaux : Sa garde robe était vide, des pans de vêtements traînaient un peu partout au sol dans la pièce, ses draps étaient dans le même état... Seulement elle eut un problème : Lorsqu'elle s'attaqua à ses rideaux plutôt épais, les lames ne suffisaient pas. Sena, dans sa folie planta l'un des ciseaux à travers le tissu, tirant vers le bas pour le déchirer sur toute sa longueur. Mais voilà, par inadvertance et frustrée par la résistance du voilage elle tira vers elle trop violemment jusqu'à ce que la seconde lame de la paire de ciseaux vienne entailler sa paume gauche sur toute sa largeur. La petite blonde poussa un soupir pour retenir toute plainte de douleur. Elle lacha ses ciseaux avant de fermer son poing pour comprimer la plaie et éviter de perdre du sang partout. Quelques gouttes perlaient quand meme, faiblement mais elle les étouffa avec un morceau de tissu ramassé à la hâte au sol. Elle prit soin de reclaquer la porte derrière elle pour que la surprise soit total avant de se mettre à courir vers l'infirmerie.

Sena se fichait éperdument de croiser quelqu'un mais les couloirs semblaient désert. Après tout pour une fois elle avait une excuse pour traîner dans les parages. Arrivée devant la porte de l'infirmerie elle la trouva fermée. Ce fut une déception. " 'Tain... " susurra t elle en cherchant de quoi l'ouvrir. Mécaniquement elle fouilla ses poches de sa main intacte mais sans grand succès. La jeune femme se souvint du truc de l'épingle à cheveux... ça ne marchait pas tout le temps, surtout avec une main indisponible mais qu'avait elle à perdre ? Sena glisse sa main dans ses cheveux pour en attraper une qu'elle tortille un peu avant d'essayer. Ca n'allait pas... Perte de patience elle essaya une dernière fois  en mettant un coup de pied dans la porte de désinvolture et PAF, miracle, la porte s'ouvrit lentement. La jeune femme esquissa un nouveau sourire, laissant tomber son pass en entrant dans la pièce. Elle se penche au dessus de l'évier, faisant couler l'eau sur sa plaie pour la rincer, y lachant le morceau de tissu alors qu'elle saisissait le désinfectant de son autre main. Elle en versa une bonne dose sur sa plaie, se crispant de douleur. Son visage se tordit de douleur. La petite blonde prit ensuite une bande pour se faire un pansement de fortune... Même en pleine action son regard se portait ailleurs... De là ou elle était elle pouvait très nettement voir l'armoire pharmacie ouverte. Et si elle profitait d'être là pour une petite blague ? Une fois son oeuvre achevée elle s'y dirigea pour prendre les flacons de comprimés qu'elle versait un à un sur le plan de travail pour remplacer les pilules par d'autres. Rien qu'à imaginer la personne qui voulait de l'aspirine prendre un laxatif lui arracha un rire discret...

(Je te rappelle que tu m'as pressée è___é si ça va pas fait le moi savoir. ♥)



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Flippy W. Thiefdew
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Quoi de neuf Docteur ? (Pv Flippy. Terminé. Merci <3) Icon_minitimeMar 17 Nov - 23:52
Bad Hangover



DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING.

Oh bordel de merde…. Sans déconner, quelqu’un a osé laisser son réveil sonner…? Grande inspiration. Ça ne semble pas venir de la chambre. Sans doute celle d’à côté. Et apparemment, la personne n’est clairement pas encline à l’éteindre. Faut croire que je vais devoir bouger mon derche pour le faire à sa place. Et meeeerde. Il est quelle heure, en plus ? Coup d’œil rapide à mon téléphone portable. Huit heures quinze. Il est trop tôt… Je m’étire longuement en poussant un bâillement bien bruyant. Vu comme la pièce est calme, j’en déduis qu’il ne reste plus que moi à l’intérieur. C’est vrai que le Lundi, je suis le seul à commencer un poil plus tard que les autres. Haha, bien fait pour leur gueule. Il n’empêche que je ne les ai pas le moins du monde entendus se lever… À croire que la menace que je leur ai balancée a parfaitement fonctionné. En même temps, avec la réputation que je me tape, personne ne me fait habituellement chier. Même les nouveaux élèves me connaissent déjà. Parfois, j’aimerais tellement passer inaperçu… Ou pas. Parce que sinon, on serait capable de venir me pourrir la vie. Et ça, c’est niet.

Je me redresse lentement, mes paupières ayant du mal à rester ouvertes. Je me sens fichtrement mal. Et cette envie de vomir… Je me suis couché à quelle heure, cette nuit ? Et surtout, j’ai fait quoi ? J’ai encore bu, hein. Dire que j’avais promis à Iwan d’arrêter. Mais qu’y puis-je ? C’est sans doute la seule chose qui m’aide à traverser cette mauvaise période. Je balance mes jambes hors du lit, me retrouvant à présent assis sur mon matelas, et… Je me laisse tout simplement tomber sur le sol. Je n’ai juste aucune force, en fait. Je suis une grosse larve. Je… Je ressens des picotements dans mon corps. C’est plutôt désagréable. Plus précisément, et en me concentrant bien, je peux même dire que mon bras gauche, mon flanc droit et mon dos sont concernés. Je me relève assez difficilement et jette un œil à mes draps. Rouges. Ah, je saigne donc. Je me suis donc battu, cette nuit. J’espère que je n’ai pas trop fait de mal, la psychologue pourrait m’engueuler. Surtout que j’ai promis de ne pas attirer l’attention sur moi, cette année. Je changerai mon lit plus tard. Il est temps de voir l’étendu des dégâts sur mon corps. C’est parti pour une bonne douche.

C’est tellement bien de se laver à cette heure-ci. Comme la majorité des gens sont déjà en cours, il n’y a personne. Et du coup, j’ai pu rester une heure sous de l’eau bien chaude. Enfin, je ne tremblais pas, donc elle devait forcément être chaude. Et me voir nu m’a aussi permis de déterminer à quel point j’étais blessé. Bon, ce n’est pas très grave, mais je saigne quand même pas mal. Vu la quantité de sang dans mon lit, c’est que je ne me suis pas couché tôt du tout, et c’est bien d’un côté. Ça m’aura permis de ne pas mourir d’une perte de sang. Parce que j’ai du mal à cicatriser, oui. Je ne suis pas hémophile, non. Une fois revenu dans la chambre, je mets l’uniforme en vitesse et direction l’infirmerie. Après tout, il est hors de question que je me rende en cours avec une gueule de bois ET des blessures. Je pourrai saluer l’infirmière en même temps. Ça faisait un moment que je ne l’avais pas vue, elle et son joli petit cul….

Dix heures trente, j’arrive enfin devant l’infirmerie. J’avais quand même pris le temps de désinfecter un minimum mes blessures et de faire le point sur les draps à changer. C’est fou comme je n’étais jamais pressé quand ma vie était en danger. Une chose qui ne changerait sans doute jamais chez moi. Je toque à la porte, puis rentre sans vraiment attendre que l’on me dise de le faire. L’infirmière est en train de ranger des papiers. « Euh, bonjour. » Elle se retourne. « Ah, Flippy ! Cela faisait un moment que je ne t’avais pas vu ! » Petit rire gêné. Je ne lui dirai certainement pas la raison de mon absence. Ça ne la regarde pas. « Tu sembles mal en point, est-ce que ça va ? » Je m’assois sur un lit face à elle et enlève mon haut d’uniforme. Si vous vous attendiez à ce qu’elle soit choquée ou quoi, vous serez déçu. Elle avait pris l’habitude de me voir dans des états pires que celui-ci, alors elle ne me fit qu’un haussement d’épaules et un petit soupir d’exaspération. « Tu as vingt ans. Et tu es toujours fidèle à toi-même. C’est plutôt admiratif, en un sens. » Elle ne le pense pas vraiment. « Je m’occupe de toi, puis tu n’auras qu’à rester te reposer ici. Vu à quel point tu pues l’alcool, je suppose que t’as une bonne gueule de bois. Je te laisserai tout seul ici dans l’après-midi, par contre. J’ai une réunion plutôt importante. » Elle est toujours aussi gentille et attentionnée, en tout cas… « Et pour les cours… ? » Je lui demande d’un air assez concerné. Je m’intéresse à ma scolarité, cette année. « Ne t’en fais pas, je te ferai un mot. » Sur ces dernières paroles, elle se charge de bander mes plaies, puis je m’installe sur un lit, tire le rideau qui l’entoure et m’endors…

Du bruit. PAF. J’entends la porte s’ouvrir. Puis des pas lui font suite. De l’eau qui coule. Je me lève en silence. Presque tout le haut de mon corps est entouré de bandages. C’est plutôt dérangeant pour se mouvoir. J’ouvre discrètement le rideau du lit pour voir ce qu’il se passe. Une petite blonde à forte poitrine est en train de se faire un mauvais pansement à sa main blessée. Elle ne semble pas m’avoir remarqué, en tout cas. Elle se rue soudainement vers un placard pour mélanger les médicaments. Elle n’a vraiment rien d’autre à faire… ? Je me dirige doucement dans son dos et pose ma main sur son épaule. « Et on peut savoir ce que tu fais là, au juste ? » Dis-je d’un ton qui se veut calme.

Je suis rouillé, wesh. Et c’est trop de la merde.
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Sena Haibara
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Quoi de neuf Docteur ?


Sena Haibara ? Flippy W. Thiefdew


“ Chaste, Pure et Innocente 8D”


Sena était tellement occupée par sa bêtise et était tellement certaine d'être seule qu'elle fit une totale abstraction des bruits autour d'elle. Le rideau... des pas... Rien ne lui était parvenu. Elle était plus que prise par ses mélanges de comprimés. Ooooh si seulement elle pouvait voir la tête de ceux qui se feront avoir ! Elle donnerait vraiment cher pour les voir : ces pauvres petits malades qui pensaient venir se soigner...leurs mines déconfites quand ils subiront les effets supplémentaires à leur mal initial... haaaaaw ! Ca devait être à se tordre de rire de les voir au 36e dessous ! Et si couplé à cela on pouvait trouver un moyen de les filmer ! Vous imaginez un peu ? Avoir des dossiers sur tout élève passant cette porte... Même plus besoin de se déplacer pour se venger des idiots.. Un stock dématérialisé de situations compromettantes qu'il suffirait de semer à tout va quand l'un d'eux irait à son encontre avec de mauvaises intentions ou quand elle aurait été offensée. Enfoncée dans son plan, cherchant une solution pour l'idée de ces caméras... Ce n'était purement pas réalisable si on ne sait pas à l'avance où...
Sena se figea. Quelque chose coupa le fil de ses pensées pourtant passionnante... Un corps étranger entrait en contact avec le sien. Tout son être frémissait, elle détestait les contacts avec les autres. Elle n'eut pas vraiment le temps d'analyser la situation que son comparse encore inconnu l’interpellait verbalement.
« Et on peut savoir ce que tu fais là, au juste ? »
D'un geste ample de la main droite elle vint écarter du bout des doigts celle de son interlocuteur avant de faire volte face. Elle ne pouvait prendre le risque de lui répondre "naturellement" sans savoir à qui elle avait à faire. Si de base Sena est assez intuitive, elle avait aussi pleinement conscience que si elle se retrouvait face à un membre de l'équipe de l'académie, elle se verrait obligée de se mitiger... Dans une telle situation...Il vaudrait mieux faire profil bas pour éviter le renvoi immédiat. Ce serait dommage si tôt, à peine arrivée...
Quelle ne fut pas sa surprise de tomber nez à nez avec un jeune homme. Elle prit le temps de le toiser de la tête au pieds, hautaine. A première vue... Il ne semblait pas vraiment faire partie du staff, mais sans certitude il valait mieux se méfier malgré tout. Il était plus grand qu'elle. Elle du lever le visage pour apercevoir le sien, surtout ses yeux puis son attention se porta ensuite à ses bandages multiples. Il devait avoir mal... Ou du moins avoir eut mal... Etait il de ces élèves qui porte une haine à l'égard des filles ? Distraitement elle tenta de dissimuler sa main blessée dans son dos avant de faire la moue, autant pensive que déçue de se faire toper dans cette situation. Son autre main indemne vint délicatement secouer sa longue chevelure blonde d'un geste gracile qu'elle voulait naturel avant de s'éclaircir la voix d'un raclement discret. Il fallait une réponse claire, concise et pas trop agressive ...
" Hm.Hm... Je pourrais te retourner la question... Sinon c'est une évidence : Je venais juste prendre des anti douleurs ! "
Elle accompagnait sa phrase en désignant l'armoire à pharmacie de sa main valide. Que pouvait on faire d'autre dans ce placard après tout? Sa seconde main se glissait lentement dans son dos, cherchant à se cacher sous le plis de sa veste. Cette blessure serait sans doute plus dure à expliquer que sa présence ici si il est du personnel. Elle en doutais toujours autant si ce n'est plus mais, encore une fois... pourquoi prendre le risque. Restait deux solutions : S'enfuir... mais franchement l'idée lui paraissait stupide. Elle ne connaissait pas les lieux plus que ça et ne savait pas qui il était. Solution 2 : S'informer. Si il n'est pas du staff. Rien à craindre au premier degrès... Allait il lui chercher des noises? Ce n'était pas le jour. Restait à élucider ces questions de manière tout à fait subtile ! Sena pencha distraitement la tête vers la droite avant de continuer sur un ton neutre :
" T'es en quelle classe toi ? J't'avais jamais vu avant..."
Subtile hein...? Bon. Elle n'avait quasiment vu personne depuis son arrivée mais ça ne voulait rien dire hein ! De toute façon ça résoudrait au moins un problème si il y répondait ... A dire vrai... même si elle avait pu le croiser, Sena est de ces personnes qui peuvent vous dire bonjour et vous oublier la seconde après. Elle essaye en tout cas d'avoir le moins de contact avec les autres, c'est plus simple de les oublier si on ne leur parle pas. Il est vrai qu'en certaines situations elle devait déroger à ses propres règles. La petite blonde se disait à présent qu'elle aurait sans doute été plus maligne à se rendre en cours ne serait ce que quelques jours pour rencontrer au moins les membres du personnel. Elle ne se trouverait pas en situation si précaire à son gout~



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Flippy W. Thiefdew
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Trust me, I'm the doctor



La demoiselle n’est pas très grande. Je ne peux m’empêcher de fixer sa longue chevelure blonde. Pour posséder une crinière d’une telle couleur, elle doit forcément être une étrangère. Il y en a de plus en plus ces derniers temps. Mais elle, il ne me semble pas l’avoir déjà croisée. Bon, certes, je ne peux pas vraiment me fier à ma mémoire des personnes, mais j’ai RÉELLEMENT l’intuition de ne pas l’avoir déjà vue. Après tout, depuis le début de cette année, je n’avais encore manqué presque aucun cours. Je faisais d’innombrables efforts. Et ce n’était pas évident. Donc ce que je peux dire avec certitude, c’est qu’elle n’est clairement pas dans ma classe. Je n’aime tellement pas rencontrer des étrangers….

Elle éjecte soudainement ma main de son épaule avant de se retourner d’un seul coup. Nos regards se croisent et le mien se perd sur son visage finement sculpté. Elle n’a pourtant pas la tête d’une personne pouvait rentrer par effraction dans une pièce. Mais c’est bien ce qu’elle venait de faire. Après tout, l’infirmière m’avait enfermé ici et n’était pas encore revenue. Sinon, elle m’aurait réveillé et m’aurait demandé si ça allait mieux. J’ai encore un peu la tête dans les nuages. Et, bien que j’aie pris des médicaments pour tenter de contrer la gueule de bois, je me sens un peu défaillir. Ou peut-être est-ce à cause de ma perte de sang ? Ou alors les deux ? Qui sait… Je lâche un long soupir de fatigue mêlé à de l’exaspération avant de me reconcentrer sur la demoiselle. Elle me toise de manière hautaine. Elle n’a pas dû entendre parler de moi. Ou alors, elle ne doit me connaître que de nom. Les nouveaux n’ont pas mon visage en mémoire, après tout. Dire qu’il y a peu, je lui aurais sans doute fait bouffer ses cheveux juste pour un regard comme celui-ci.  Mais maintenant… Je n’en avais réellement plus rien à faire. Ce n’était qu’un regard.

Elle me fait un mouvement L’Oréal, puis daigne enfin partager quelques mots avec moi. « Hm.Hm... Je pourrais te retourner la question... Sinon c'est une évidence : Je venais juste prendre des antidouleurs ! » Elle m’annonce ça d’une manière assez naturelle. Comme si ça paraissait normal. Et, en fait, cela aurait sans doute paru logique à une exception près. Le fait que la porte de l’infirmerie était fermée. À. Clef. Et peu importe si elle avait désigné l’armoire à pharmacie pour appuyer sa réponse, c’était loin de toute logique, pour moi. Et ça me tracasse. Elle a l’air distraite, elle semble réfléchir. Je ne sais pas encore quoi lui dire à propos de son entrée en effraction. Et le fait qu’elle n’ait rien à faire ici. Trouver des mots non-agressifs, c’est compliqué. Elle m’extirpe alors de mes pensées. « T’es en quelle classe, toi ? J’t’avais jamais vu avant… » Donc j’avais raison en disant que je ne l’avais encore jamais croisée. Ou alors elle a aussi mémoire que moi, ahah. Je trouve marrant comme elle a l’air d’être assez déstabilisée. En même temps, voir quelqu’un ici était très certainement la dernière chose à laquelle elle s’attendait. Je souris. Je me moque intérieurement d’elle. Quelle idiote.

« Pour répondre à ta première question, celle sur le pourquoi je me trouve ici, je pense que je peux répondre la même chose que toi. Tout comme, en ayant vu les bandages qui recouvrent mon corps, tu l’avais certainement déjà deviné, n’est-ce-pas ? » Je cherche et trouve des mots au fur et à mesure que je parle. « Mais si tu me demandes pourquoi tu me trouves dans l’infirmerie fermée, la réponse est très simple et évidente. C’est tout simplement parce que l’infirmière m’a laissé ici pour aller s’occuper d’une affaire urgente, à savoir une réunion. » J’appuie bien sur le mot-clef de ma phrase, « fermée. », histoire qu’elle se rende compte que j’ai parfaitement compris ce qu’elle venait de faire. Enfin, je n’irai rien dire, après. Ça ne me regarde pas. Sauf si elle a cassé le verrou. Il faudrait vérifier. Sinon, si l’infirmière revient, je n’aurai qu’à dire que je lui ai ouvert de l’intérieur. Je regarde le second trousseau de clef posé sur le bureau de l’infirmière en pensant ça. Ouais, ce serait simple de mentir. « Sinon, pour ta seconde question, je suis en dernière année. » Ça ne la regarde pas, mais je ne vois pas pourquoi je n’y répondrais pas.

J’attrape brusquement sa main cachée dans son dos par le poignet. Elle est donc blessée. C’est pour ça qu’elle est rentrée de cette manière dans l’infirmerie, c’était une urgence. « Navré pour ça. » Dis-je ensuite, d’un ton nonchalant. Puis, je la tire vers le lit sur lequel j’étais et l’y fait assoir. Je lui retire ce qu’elle y a fait… D’ailleurs, je n’ai aucun mot pour décrire le monstre de pansement qu’elle a fait. Elle n’est clairement pas douée pour panser des plaies. « Je vais m’occuper de ça, t’en fais pas. Je sais faire. » Je tente de la rassurer, je suppose. Je choppe de l’alcool à 90°, du coton et des bandages que je pose à côté d’elle. Je ne lui laisse pas vraiment le temps de réagir, et l’habileté et l’assurance avec lesquelles je m’occupe de sa plaie doivent sans doute montrer mon habitude à faire ce genre de choses. Il faut dire qu’à la fréquence à laquelle je me blessais avant, j’avais été obligé de savoir comment faire les premiers soins. Une fois sa main bandée, je lui tapote gentiment la tête. « Voilà, c’est fini. » J’affiche un léger sourire. « Même pas besoin d’infirmière, t’as vu ça ? » Je m’installe à côté d’elle. « Et sinon, tu t’es blessée comment, au juste ? » Je n’avais même pas réagi par rapport à la profondeur de sa plaie. J’avais vu pire, en même temps. Et connu pire. « Et surtout... Sais-tu que tu n'aurais pas dû rentrer par effraction dans l'infirmerie ? Heureusement que ce n'était que moi à l'intérieur. »

En espérant que ça t’ira. \o
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Sena Haibara
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« Pour répondre à ta première question, celle sur le pourquoi je me trouve ici, je pense que je peux répondre la même chose que toi. Tout comme, en ayant vu les bandages qui recouvrent mon corps, tu l’avais certainement déjà deviné, n’est-ce-pas ? Mais si tu me demandes pourquoi tu me trouves dans l’infirmerie fermée, la réponse est très simple et évidente. C’est tout simplement parce que l’infirmière m’a laissé ici pour aller s’occuper d’une affaire urgente, à savoir une réunion. »

Sena se contenta d'hausser brièvement les épaules. Forcément qu'elle se doutait que ses bandages, nombreux qui plus est, n'étaient pas étrangers au fait qu'il se trouve à l'infirmerie. A moins que ça ne soit la nouvelle mode de se balader à moitié nu couvert de bandage? Bof... Halloween est déjà passé, ça n'aurait pas de sens. Et sa présence, bien que compromettante, ne la gênait pas plus que ça si il garde ses distances. Ce qui lui plut moins fut sans doute l'allusion qu'il fit, plutôt la conclusion logique même, qu'il tira de cette porte soit disant fermée. Avait il vérifié après tout ? Elle allait nié mais se rendit compte tout juste à temps que ce serait idiot... Pourquoi serait elle rentrée confiante si la porte n'avait pas été verrouillée ? Elle se mordit la langue doucement pour se faire taire. La petite blonde n'eut pas le temps de se justifier sur ce point qu'il la rassura sur un point : « Sinon, pour ta seconde question, je suis en dernière année. »
Genial ! Voilà un point en moins. Non il ne faisait pas partie du personnel. Au moins elle n'aurait pas de problèmes directement. Restait l'infirmière qui pourrait revenir à tout moment et qui elle, serait sans doute moins encline à sa présence ici, surtout dans de telles conditions. Par chance c'était quelqu'un plutôt agréable à écouter, elle fut intimement satisfaite qu'il prenne le temps de lui répondre franchement. Sena ne s'y attendait pas. Elle sentit la main de son interlocuteur saisir son bras. Son poing se ferma nerveusement sans lutter pour autant. « Navré pour ça. »Elle fronça le regard mais n'eut pas le temps de répliquer. Navré pourquoi ? Que comptait il faire ? Elle détestait que la situation lui échappe. Elle se retrouva assise sur le lit de l'infirmerie en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. La jeune femme vit son pansement quitter sa plaie. Pour ce qu'il tenait... Encore une fois elle allait se plaindre mais il fut plus rapide qu'elle. « Je vais m’occuper de ça, t’en fais pas. Je sais faire. »
Sena se tut de plus belle. Elle était plus ou moins rassurée de connaitre ses intentions meme si elle ne comprenait pas pourquoi il avait de tels égards. Ca existait vraiment les gens désintéressés ? Elle finit par se détendre un peu, lui laissant sa main en guettant la porte d'entrée. La petite blonde retint simplement une grimace au contact de l'alcool avant de l'observer se débrouiller. Elle prit le temps d'observer son bandage tout neuf. Elle étira ses doigts doucement. Y'a pas à dire, il était doué pour ça. Elle eut presque l'impression d'être enfantée mais... son ton, ses gestes avaient au moins eu le mérite de l'apaiser. Le contact de sa main ne l'agaça même pas. Elle se surpris même à répondre à son sourire d'un des siens, discret. C'était bref, c'était supportable.
« Voilà, c’est fini. Même pas besoin d’infirmière, t’as vu ça ? » Elle s'écarte un peu pour lui faire une place à coté d'elle. « Et sinon, tu t’es blessée comment, au juste ? Et surtout... Sais-tu que tu n'aurais pas dû rentrer par effraction dans l'infirmerie ? Heureusement que ce n'était que moi à l'intérieur. »
Elle aurait pu éluder toutes ses questions et partir mais... elle se sentait un peu redevable envers lui. Sena leva les yeux au plafond, c'était plus simple de lui répondre plutôt que de le remercier ? Elle prit le temps de se redresser correctement, balançant timidement ses jambes dans le vide avant de prendre la parole.
" J'imagine que je me dois de t'appeler madame l'infirmière pour le pansement ? " La demoiselle ne put retenir un rire taquin puis elle marqua une pause en tournant la tête vers la porte. Il ne faudrait pas trainer si quelqu'un venait à se pointer. " Oh ! Tu sais... C'était un accident banal. Ne t'y attarde pas. Je ferais plus attention la prochaine fois, je doute avoir la chance de tomber sur toi une seconde fois pour panser mes plaies. " Sena esquisse un distrait sourire sans quitter la porte du regard. " J'admet néanmoins que mon entrée aurait pu être plus discrète voir plus conventionnelle mais.. La porte été verrouillée, je pensais qu'il n'y avait personne. Je ne me voyais pas repeindre le couloir de mon sang avant que l'infirmière ne daigne revenir. Je vérifierai qu'il n'y a vraiment aucune personne dans la pièce la prochaine fois que je force une serrure." Elle se releva d'un léger bond avant de se poster face au jeune homme. La petite blonde glissa à nouveau sa main dans ses longs cheveux nerveusement, enroulant une mèche le long de son index. " J'espère que tu pourras garder ta langue quand à ma présence ici ? Je refermerai la porte correctement quand je sortirai, comme ça, ça pourrait rester notre... "petit secret" ? " Du bout des doigts elle effleure les bandages de son comparse, sans s'y attarder,  juste pour souligner ses propos. " Je ne sais pas si ça me regarde, mais j'imagine que toi, ce n'est pas un simple accident ce qui t'es arrivé ? Ou un accident de bus alors... " Sena observait son compagnon non sans jeter un coup d'oeil à la porte. Difficile de juger de la menace de l'arrivée de l'infirmière sans connaitre la position du jeune homme par rapport à la situation. C'était sa seule crainte à présent. Pourquoi s'en prendrait il à elle après l'avoir soignée ? Ca faisait encore un problème de moins. Il n'était pas de ces idiots qui s'en prenaient aux filles sans raison. Oui, ironiquement, Sena n'aimait pas qu'on s'en prenne à elle sans qu'elle n'ait réellement provoqué la situation. Par contre... s'en prendre gratuitement à quelqu'un était quelque chose où elle excellait.



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Je bâille discrètement. Je manque vraiment trop de sommeil. Pourtant, j’ai dormi une grande partie de la journée. Et ma tête m’incommode de moins en moins. J’ai remarqué que, durant mon pansage de plaie, les yeux de la demoiselle avait pas mal dérivé sur mes bandages à moi. Ah, je suis toujours torse nu, d’ailleurs. Comment ai-je fait pour ne pas le remarquer plus tôt ? Je suis vraiment quelqu’un de négligeant. Enfin, il ne fait pas froid, je crois ? Elle n’a pas l’air d’avoir la chair de poule ou quoi, alors je suppose que la température est bonne. J’ai pourtant pris ma dose avant de venir à l’infirmerie, alors je devrais pouvoir ressentir tout ça. Même si le fait que je ne puisse ressentir la douleur de mes plaies et de mon crâne réponde très largement à la question. Non, aujourd’hui mes médicaments n’ont pas grand effet. Mais je pense que ça n’est pas plus mal. Vu l’ampleur des dégâts de cette nuit, si je pouvais ressentir tout ça, je ne sais même pas si je pourrais me tenir ainsi debout. Je jette quand même un coup d’œil à la porte laissée grande ouverte. Il faudra penser à la fermer.

La demoiselle se redresse soudainement, attirant alors mon regard. Je ne prêtais plus attention à elle depuis quelques instants. Je tombe facilement dans mes pensées, aussi. Je suis trop distrait ces derniers temps. Elle balance ses jambes dans le vide, ce qui me fait sourire, vu que je touche par terre. « J'imagine que je me dois de t'appeler madame l'infirmière pour le pansement ? » Dit-elle avant de lâcher un petit rire qui se veut taquin. Ahah, comme c’est mignon de vouloir détendre l’atmosphère. Je réponds à son rire par un sourire, puis remarque qu’elle jette des regards à la porte. Elle doit surveiller si quelqu’un arrive. Elle s’en inquiète, ni vu ni connu. « Oh ! Tu sais... C'était un accident banal. Ne t'y attarde pas. Je ferais plus attention la prochaine fois, je doute avoir la chance de tomber sur toi une seconde fois pour panser mes plaies. » Un accident banal ? Une entaille aussi sèche et nette dans la main ? Une plaie qui semble avoir été faite par une paire de ciseaux. Et je m’y connais, oui. Disons que j’ai beaucoup taillé de personnes avec des ciseaux. Et non, je n’en suis plus aussi fier qu’avant. Ne me jugez pas. En tout cas, tant mieux si elle fera attention la prochaine fois. Et je prends la dernière partie de sa phrase comme un compliment.

« J'admets néanmoins que mon entrée aurait pu être plus discrète voire plus conventionnelle, mais.. La porte était verrouillée, je pensais qu'il n'y avait personne. Je ne me voyais pas repeindre le couloir de mon sang avant que l'infirmière ne daigne revenir. Je vérifierai qu'il n'y a vraiment aucune personne dans la pièce la prochaine fois que je force une serrure. » Je ne peux m’empêcher de rire intérieurement. Le mieux serait plutôt qu’elle ne force PAS la serrure la prochaine fois. Alors elle… Et elle est sérieuse en disant ça, en plus. Remarque, cela aurait été moi, j’aurais carrément défoncé la porte. Ce qui aurait été largement moins discret. La demoiselle est à présent debout face à moi. Elle a un air assez nerveux en ma présence. Je ne suis pourtant pas si intimidant, quand même, si ? J’espère que je ne l’incommode pas. « J'espère que tu pourras garder ta langue quant à ma présence ici ? Je refermerai la porte correctement quand je sortirai, comme ça, ça pourrait rester notre... "petit secret" ? » Notre petit secret, hein ? Elle pense donc que je suis du genre à balancer les autres ? Surtout que ça ne m’apporterait rien.

Elle se met à effleurer vite fait mes plaies bandées. Je suppose qu’elle va me poser une question à ce sujet. Après tout, elle les a plusieurs fois zieutées. Et vient la question attendue. « Je ne sais pas si ça me regarde, mais j'imagine que toi, ce n'est pas un simple accident ce qui t'es arrivé ? Ou un accident de bus alors... » J’hausse un sourcil. Un accident de bus ? Elle exagère vachement, tout de même. Elle ne doit pas beaucoup s’y connaître en blessure. Et heureusement pour elle. Qu’est-ce que j’allais raconter, moi. Je ne devrais pas être aussi fier de m’y connaître en plaies. Je lâche un soupir assez discret, puis je me lève, passe à quelques centimètres d’elle et vérifie le verrou. Intact. Elle a de la chance. Je ferme ensuite la porte. Je n’aime pas être dans une pièce ouverte. Quoi ? Comment ça je suis claustrophobe ? Et alors, vous connaissez le terme « paradoxe » ? Bah, c’est moi. Puis, l’infirmerie est bien assez grande pour ne pas que je me sente mal à y être enfermé. Une fois la porte close, je reviens vers elle. « Tout d’abord, ne t’en fais pas, je ne dirai rien à l’infirmière. Il y a un double des clefs à l’intérieur. Je n’aurai qu’à dire que tu as toqué et je t’ai ouvert. Si tu le veux bien, of course. »

Je me réinstalle sur le lit. Je me mets un peu à l’aise. Je n’ai pas l’intention de sortir de l’infirmerie avant le retour de l’infirmière et de son joli petit cul. « Ensuite, mes plaies, hein. » Je baisse le regard sur mes bandages avec un léger sourire. Après tout, je ne sais pas ce qu’il s’est passé cette nuit. « Disons que je me suis battu. Méchamment battu. Et ça, ce sont les dégâts que j’ai reçus. Pas grand-chose, quoi. » Je dis ça de manière naturelle. En même temps, c’est un peu une habitude chez moi. Et ce genre de blessures, ce n’est rien comparé à ce que j’ai déjà pu recevoir. J’ai déjà fait plusieurs voyages à l’hôpital, après tout. J’enlève une mèche blonde qui est tombée sur son visage. C’est fou comme ses yeux sont beaux. Mais je ne lui dirai pas. Je ne suis pas du genre à complimenter gratuitement, non plus. « Et tu ne m’as pas dit en quelle classe tu es, au fait. » Après tout, je lui ai dit. Alors la politesse aurait voulu qu’elle en fasse de même. « Sinon, moi c’est Flippy. Tu t’appelles comment, toi ? » Ça me fait bizarre d’être en présence d’une personne qui ne me craint pas. Alors autant me présenter, en espérant vraiment qu’elle n’ait pas entendu parler de moi. Remarque, si elle part en courant, je saurai pourquoi.

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Sena Haibara
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Quoi de neuf Docteur ?


Sena Haibara ? Flippy W. Thiefdew


“ Chaste, Pure et Innocente 8D”


Sena n'étais pas vraiment une experte des blessures. A dire vrai... elle était surtout du genre à ne pas soigner ses plaies. Certes, souvent, elles n'étaient pas souvent profondes et gardait seulement quelques marques un temps. Ça se voyait très peu sur sa peau très pâle du coup elle n'y a jamais prêté attention. Aussi... il est rare qu'elle se rende compte de ses blessures. Très souvent Sena se met dans un état second quand elle est poussée à bout, si bien qu'elle ne réagit plus de la même manière. Aujourd'hui c'était surtout la peur du renvoi de ce qu'elle considère comme sa dernière chance qui l'a faite réagir à temps. A temps... juste assez tôt pour ne pas mettre de sang partout dans cette chambre inconnue. Foutue paire de ciseaux... Paire de ciseaux ? MERDE ! Elle l'avait laissée la bas ! Il lui faudrait aller la récupérer avant la fin de la journée... Sinon quelqu'un pourrait rapidement faire le rapprochement entre la petite demoiselle à la paume entaillée et la rumeur de la chambre lacérée où on avait retrouvé une paire de ciseaux où trônaient quelques gouttes de sang... Elle n'était pas rêveuse, mais elle pouvait se déconnecter de la réalité à tout moment tant tellement de choses se bousculait dans la tête, cette crainte omniprésente qu'on la retrouve... et "Bam". La porte venait de se fermer... Lisait il dans les pensées ? Son dernier tracas actuel s'envolait. Elle aurait le temps d'anticiper un minimum avait que quelqu'un entre. Oui elle pourrait avoir peur de se retrouver seule avec un inconnu dans une pièce et tout le tralala. Mais déjà il n'avait pas non plus fermé la porte à clefs et puis... ça ne lui arrivait pas souvent mais... il y avait quelque chose dans cette pièce qui l'apaisait un peu. Elle ignorait si c'était simplement le fait que le radiateur ne soit pas très loin, les odeurs de médicaments ou d'antiseptiques qui la faisait divaguer ou simplement la bienveillance dont il avait fait preuve envers elle mais ... elle se sentait bien. Juste bien. Comme dans un cocon...
« Tout d’abord, ne t’en fais pas, je ne dirai rien à l’infirmière. Il y a un double des clefs à l’intérieur. Je n’aurai qu’à dire que tu as toqué et je t’ai ouvert. Si tu le veux bien, of course. » Elle cligne des yeux. Si on lui avait dit qu'un jour un inconnu lui fournirait un alibi tout en la couvrant comme ça gratuitement... Elle n'y aurait jamais cru. Sena n'avait pas besoin d'avoir quelque chose à y gagner pour être une peste avec quelqu'un. La petite blonde en fut surprise, mais tenta d'en montrer le moins possible. Avec même une raison à sa présence ici, elle n'avait plus à se presser. Et au final, elle envisagea de perdre encore un peu de temps dans cette pièce...
« Ensuite, mes plaies, hein. » Sena l'avait regardé s'installer. Allait il éluder ? Elle ne lui en aurait pas voulu, en d'autres circonstances elle aurait fait la même chose. « Disons que je me suis battu. Méchamment battu. Et ça, ce sont les dégâts que j’ai reçus. Pas grand-chose, quoi. » Hm. A dire vrai... la jeune femme ne s'attendait pas vraiment à cette réponse. Vu le calme dont il faisait preuve ici, la courtoisie qu'il avait eue pour ses blessures... elle ne l'aurait pas vu dans une bagarre. Quoique, elle n'était sans doute pas la mieux placée pour juger sur les apparences la demoiselle... Elle avait conscience de ses atouts, elle était apte à en jouer selon ses limites, mais détestait les compliments de toutes manières. Inapte à en faire, pourquoi en recevrait elle ? Façon... c'était juste des flatteries. Etait elle capable une montagne d'une mêche de cheveux déplacée ? Clairement Ouaip. Mais encore une fois, c'est l'ambiance qui empêcha son mauvais côté de surgir. Elle put même croiser son regard... c'était... envoutant... Mais chut ! ça ne se dit pas ! « Et tu ne m’as pas dit en quelle classe tu es, au fait. » Bonne question... Elle était inscrite c'était certain... Ayant eux ses cours par précepteur elle ne connaissait pas vraiment le cursus habituel. C'est pas grave... si ? « Sinon, moi c’est Flippy. Tu t’appelles comment, toi ? » Awh. Ca elle aimait moins.
La demoiselle s'étira un peu, son stress venait de passer, elle était officiellement plus hors-le-RèglementIntérieurDeSei. Si on omet le fait de sécher les cours. Sena prit le temps de revenir s'asseoir sur le lit. Ses jambes s'agitaient quasiment à chaque fois qu'elle prenait la parole, comme pour canaliser sa nervosité. Depuis son arrivée elle n'avait discuté avec personne et elle n'était déjà pas très loquace de base. Elle tourne le visage vers lui, tirant le coussin sur ses cuisses, le serrant contre elle. "Hmm... donc on est d'accord sur la version. C'était sympa de m'ouvrir alors... fufu." Elle sourit, amusée avant de jeter un dernier coup d'oeil à ses bandages. Elle hausse les épaules avant de soupirer. " Tu devrais faire un peu plus attention, on a qu'un corps tu sais ? Bon... Après je dis ça... mais tu fais ce que tu veux. Mais je doute vraiment que ça ne soit pas grand chose. On compare nos blessures ? " Elle se laisse tomber sur le dos en travers du lit. Elle tend son bras gauche vers la fenêtre, dans le vide, en riant distraitement. Elle avait juste lancé ça comme ça, sans vouloir l'offenser, juste pour lui montrer qu'elle, elle n'avait vraiment rien par rapport à lui. "Oh... Moi. Je dois... être en première année... Ouais c'est ça !" Ouais, elle ne semblait pas totalement sûre d'elle. C'était bien la preuve qu'elle était en première année nan ? Ca s'appelait comme ça au moins ? Bah... On s'en fout. C'est pas vraiment le principal, de toute façon sont pas dans la même classe. Sena n'en revenait pas... Comment elle s'appelait? C'était pas vraiment le genre de question qu'elle aimait, toujours cette crainte qu'on la reconnaisse du fond de son passé. Meme ici à des milliers de kilomètres. Bon, il fallait bien qu'elle ait une identité... Elle était enregistrée de toute façon. Si ça devait arriver un jour... C'est vrai qu'ils auraient pu commencer par là... il aurait éviter des surnoms stupides. Elle lui vient doucement lui tapoter la cuisse, amusée. " Oh. Ce n'est pas courant. Enchantée M'sieur Flippy. Ce sera plus pratique que Madame L'infirmière. Moi je m'appelle Sena."
Elle attrape le coussin à nouveau, qu'elle encercle de ses bras contre elle. Elle ne connaissait personne, peut être entendrait elle ces rumeurs à l'avenir. Sena se pencha vers Flippy distraitement avant de faire la moue, semblant se rendre compte finalement que... " Oh... mais ... En fait je t'ai réveillé ? Et... je squatte ton lit... ? Je peux partir si tu veux être au calme. j'ai encore quelques trucs à faire... "



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Flippy W. Thiefdew
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Quoi de neuf Docteur ? (Pv Flippy. Terminé. Merci <3) Icon_minitimeMar 24 Nov - 3:23
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Je me montre de manière surprenante bienveillant envers la jeune fille. Pas que ça ne m’arrivait pas de l’être. À dire vrai, j’avais toujours été quelqu’un d’assez attentif, cela dépendait juste de la personne concernée. Mais c’est surtout que mon côté violent effaçait complètement cette autre part de ma personnalité. Il est vrai que je manquais d’empathie, et j’en manque toujours d’ailleurs, mais il m’arrivait parfois d’essayer de comprendre ce que pouvaient ressentir les autres. Et il faut l’avouer, j’avais jusque là toujours échoué. Je n’arrivais à deviner les sentiments des autres que lorsqu’ils les exprimaient de manière clairement explicite. Ou quand ils les disaient directement, ce qui est un peu logique du coup. Mais ça ne m’empêchait pas d’être de temps en temps protecteur. Enfin, j’aimais bien m’occuper des plaies. Ou plutôt, j’avais appris à apprécier ça. Vu la fréquence à laquelle je me blessais, j’étais devenu bien meilleur que l’infirmière. Mais comme je n’ai pas le matériel requis dans ma chambre, je devais bien venir ici afin de pouvoir me soigner. Il faudrait que je pense un jour à faire une demande afin de posséder ma propre armoire à pharmacie dans la chambre. Ce serait tellement plus simple pour moi. Surtout si, comme la demoiselle, je tombais sur l’infirmerie fermée un de ces jours. Heureusement pour moi, ça n’était encore jamais arrivé.

Mon regard retombe sur mes bandages, plus précisément celui à mon bras gauche qui commence à se teindre de rouge. Faut croire que la blessure est plus profonde à cet endroit-là. C’est bête. Les paroles de la demoiselle m’obligent à de nouveau poser mon regard sur elle. Ce n’est que politesse après tout de regarder une personne dans les yeux pendant une discussion. « Hmm... donc on est d'accord sur la version. C'était sympa de m'ouvrir alors... fufu. » Lâche t-elle en souriant. Ahah, de rien, hein. Elle a l’air soulagé quand même de savoir que je suis là pour la couvrir. Il est vrai que ça ne m’apporte rien de le faire. Mais l’inverse est vrai aussi, le faire ne m’apporterait rien non plus. Je suppose que j’avais changé, pour ça. Certes je n’étais pas du genre à balancer les autres, mais si je n’avais aucune raison d’aider, alors je n’aidais pas. Enfin, il m’arrivait toujours d’agir de cette façon. Mais pas pour aujourd’hui, apparemment. Elle soupire. « Tu devrais faire un peu plus attention, on a qu'un corps tu sais ? Bon... Après je dis ça... mais tu fais ce que tu veux. Mais je doute vraiment que ça ne soit pas grand chose. On compare nos blessures ? » Je hausse un sourcil. Elle s’inquiète pour moi ? On ne se connaît même pas, pourtant. La jeune fille est à présent allonger sur le dos, et moi je n’en reviens toujours pas. Ça faisait longtemps que quelqu’un ne m’avait pas accordé une telle attention. Moi ? Faire attention à mon corps ? Bon, je le faisais, oui. Mais pas au niveau des blessures. Comme je n’en ressentais que très rarement la douleur, j’avais pris l’habitude de ne pas y faire gaffe. Et je savais pertinemment que c’était mal. Mais à mes souvenirs, presque personne n’y avait jamais prêté plus d’attention que ça. À part peut-être Jill et quelques autres….

Elle me fit quand même rire, en tout cas, en demandant à comparer nos blessures. C’est sûr que la sienne n’est rien comparée aux lacérations que j’avais au bras, au flanc et dans le dos. « Oh... Moi. Je dois... être en première année... Ouais c'est ça ! » Elle ne semble pas très sûre de sa réponse. Ce qui signifie qu’elle ne doit pas être arrivée au pensionnat il y a longtemps. Elle a dû être changée d’école en milieu d’année scolaire, ou quelque chose comme ça. Enfin, ça ne me regarde pas. « Oh. Ce n'est pas courant. Enchantée M'sieur Flippy. Ce sera plus pratique que Madame L'infirmière. Moi je m'appelle Sena. » Ce n’est pas courant. Encore heureux. Je ne sais même pas ce qui était passé par la tête de mes géniteurs pour m’avoir ainsi nommé. Enfin, d’un côté, j’en suis content. Ça me rend unique, je suppose. Et ça, c’est bien. Je n’ai jamais aimé faire comme les autres, après tout. Je suis même du genre à faire le contraire, quand l’occasion se présente. Et, malheureusement, elle ne se présentait plus tant que ça. Elle fait la moue, puis se remet à parler. « Oh... mais ... En fait, je t'ai réveillé ? Et... je squatte ton lit... ? Je peux partir, si tu veux être au calme. J'ai encore quelques trucs à faire... »

Elle m’a en effet extirpé de ma grosse sieste. Et elle est également en train de squatter le lit dans lequel je dormais quelques instants plus tôt. Quand j’y réfléchis, auparavant, je lui aurais sans doute fait bouffer sa crinière blonde pour m’avoir ainsi réveillé. Faut croire que j’arrive à me maintenir dans un état neutre. Et je n’en suis pas peu fier. Je m’applaudis intérieurement puis pose gentiment ma main sur le haut de son crâne pour la lui caresser doucement. « Enchanté également, Sena. » Je retire ma main de sa tête avant de paraître un peu lourd, puis me lève pour m’étirer un peu. Je sens quelque chose couler le long de mon bras gauche et y jette donc un coup d’œil. Ah, le bandage ne retient plus le sang, apparemment. Je lâche un léger soupir. « Tu vas avoir l’honneur de voir une partie des dégâts. » J’espère pour elle qu’elle n’est pas trop fragile. Ce n’est pas très beau à voir, en plus. Je retire assez brusquement mes bandages, je ne suis jamais délicat quand je suis concerné. Mon bras gauche a plusieurs lacérations plus ou moins larges et profondes sur tout le long. J’ai de la chance quand même que ce ne soit pas le droit. Enfin… Mon flanc droit est aussi touché. Donc mon tatouage n’a pas été entièrement épargné. Je grogne un peu à cette pensée, puis vais attraper de nouveaux bandages, de l’alcool à 90° et du coton. « Je pensais pas que c’était à ce point, en fait. Faut croire que j’avais vachement la tête dans le cul ce matin pour m’en rendre compte. »

Je m’assois de nouveau à côté d’elle et désinfecte de nouveau la plaie avec l’alcool. J’espère qu’elle ne me demandera pas pourquoi je ne réagis pas à la douleur que ça pourrait causer. Je n’aime jamais avoir à expliquer ma maladie… Surtout que certaines personnes ne comprennent pas vraiment. En plus de ceux qui veulent une « preuve » et s’amuse à me blesser pour vérifier si ce que je dis est vrai. Je n’aime pas qu’on égratigne mon précieux derme pour des conneries. Enfin, je ne suis pas crédible, hein ? Je presse un gros morceau de coton sur la surface la plus touchée, puis pose le rouleau de bandages sur les cuisses de Sena, tout en rapprochant mon visage du sien. J’ai toujours du mal avec les espaces intimes, oui. « Ça te dérange de me bander le bras ? » Je me suis rendu compte que je ne pouvais pas vraiment bien le faire tout seul, en fait. Sinon, je n’aurais pas eu la bassesse de lui demander son aide. Car je n’aime pas ça. Dépendre des gens. Je me lève et la fais gentiment se décaler là où j’étais initialement assis pour me mettre à sa place. Je passe ensuite ma jambe droite de l’autre côté du lit pour me retrouver à cheval dessus, faisant face à son côté gauche. « Ne t’inquiète pas, tu peux serrer. Je demanderai à l’infirmière de le refaire correctement quand elle sera de retour, au pire. » Parce qu’il a eu la preuve que Sena n’est pas douée pour ça. Mais c’est mieux que de ne rien avoir autour de la plaie, hein ? Mon regard s’attarde sur la pendule de l’infirmerie. Ah, c’est l’heure. Je sors deux cachets de ma poche et les avale. Même pas besoin d’eau, t’as vu le beau gosse. Faites qu’ils ne fassent pas effet…
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Quoi de neuf Docteur ? (Pv Flippy. Terminé. Merci <3) Icon_minitimeJeu 26 Nov - 10:42


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Sena Haibara Δ Flippy W. Thiefdew


“ Chaste, Pure et Innocente 8D”


Sena avait pris l'habitude de ne plus s'intéresser aux autres. Ce n'était pas sans raison certes, mais comme ça avait toujours été ainsi... Elle ne s'en rendait même plus compte. C'était plutôt rare que son attention se reporte sur quelqu'un, mise à part si on s'attirait ses foudres. Là elle avait un don d'imagination pour vous pourrir la vie et elle ne s'accordait pas de limites. Plus ça faisait mal, plus c'était drôle. Il fallait bien s'occuper après tout ? D'aussi loin que sa mémoire remonte elle avait été seule, toujours, même au milieu de ses groupes, on restait seul. On ne compte pour personne donc pourquoi donner une valeur à quelqu'un d'autre? C'était comme une règle d'or, on ne partage pas ses secrets ni ses problèmes. Puisque tout le monde en a, on ne passe pas son temps à se plaindre, on ne s'avoue pas ses faiblesses ainsi on a l'impression d'être forts et cet effet est amplifié par le nombre, ça nous pousse à faire des folies et c'est ça qui nous donne l'impression d'être vivant quand on a rien d'autre. C'était sans doute ce qui manquait le plus à Sena depuis son arrivée... La présence des autres. Surtout qu'elle n'avait quasiment côtoyé de filles. Elle se retrouvait seule dans un monde inconnu mais là... il y avait un règlement et donc c'était compliqué. Peut être pour ça aussi qu'elle était plus calme.
« Enchanté également, Sena. » Elle fut surprise par sa main sur sa tête mais l'avait laissé faire. C'était pas si désagréable que ça au fond. C'était comme une tape amicale entre mec, mais en plus doux. Elle leva le regard vers Flippy mais quelque chose arrêta sa progression. Son bras... Visiblement il y avait eu un problème à ce niveau. Son bandage était rouge vif, imbibé de sang. Des gouttes perlaient le long de son bras gauche. Ca ne semblait pas bénin du tout. Avant qu'elle ait eu le temps de lui signifier le jeune homme le remarqua de lui même. « Tu vas avoir l’honneur de voir une partie des dégâts. » Sena restait immobile. Ce n'était pas le genre de chose qui l'effrayait. Elle avait déjà eu des soucis du genre à ses débuts de petite peste. Il fallait des ratés pour s'améliorer. La petite blonde avait déjà été corrigée plus d'une fois aussi pour son arrogance, ce n'est pas pour autant qu'elle avait retenu la leçon. Seule une personne la faisait frémir et... elle était loin. C'est silencieuse qu'elle le vit défaire ses bandages. Elle plissa les yeux en voyant comme il s'y prenait pour retirer ses bandes usagées. Elle ne s'y serait pas prise ainsi mais bon... Pouvait elle se permettre de critiquer quand on se souvient comment elle se soignait ? Les plaies ainsi dégagées laissaient entrevoir la violence qui lui avait été infligée. Qu'est ce qui avait bien pu le mettre dans un tel état ? C'était peut être du aux affrontements internes à l'académie dont elle avait pu entendre parler ?
« Je pensais pas que c’était à ce point, en fait. Faut croire que j’avais vachement la tête dans le cul ce matin pour m’en rendre compte. » Sena fit la moue. Comment ne pouvait il pas se rendre compte de ça. Même elle qui n'était pas douillette sentait sa main blessée tirer quand elle l'utilisait. Comment pouvait il se mouvoir avec une telle aisance ? Ses bandages étaient impressionnant mais pas autant que lorsqu'ils étaient retirés. Il fallait un self controle incroyable pour ne pas moufter de douleur. Elle n'avait pas perçu une once de souffrance. Il l'impressionnait presque, surtout avec des plaies si fraîches. Mais elle n'avait encore rien vu. Si la désinfection des petites coupures l'avaient laissée indifférente, elle détourna le visage en le voyant attaquer la plus grosse lacération pour cacher la douleur qu'elle ressentait en pensant à celle que lui devait ressentir (ouais faut suivre <3 xD).
La jeune femme sentit le rouleau sur ses cuisses. Elle n'eut pas le temps de se tourner vers lui, qu'elle put sentir son souffle sur sa peau. Proche, trop proche... Sa main se dressa entre eux d'eux dans l'éventualité où il mangerait de trop son espace vital... « Ça te dérange de me bander le bras ? » Si ça la dérange ? ... Oui. Ne nous voilons pas là face ! Qui serait ravi de bander les plaies d'un autre? Surtout quand tu sais que tu n'es pas doué pour ça. Si elle allait le faire ? Oui. Pas par gentillesse, pas par pitié, juste parce qu'il lui avait fait le sien et qu'il tenait bien. La petite blonde se leva sans discuter pour échanger de place, saisissant la bande au creux de sa main pour ne pas la perdre. Elle reprit place à côté de Flippy. Elle remonta son genou gauche sur le lit gardant son pied sous sa cuisse pour lui faire face.
« Ne t’inquiète pas, tu peux serrer. Je demanderai à l’infirmière de le refaire correctement quand elle sera de retour, au pire. » Sena fit la moue en réponse première à sa remarque. Ainsi elle voyait plus nettement son tatouage. A dire vrai elle adorait toute ces choses. Dans un monde ou on ne parle pas, un tatouage en dit parfois long sur une personne. Et même si ce n'est pas clair, comme celui de Flippy, il représentait forcément quelque chose : Une histoire, un sentiment, un souvenir... parfois une envie futile mais si on passe la porte du tatoueur, quelque chose vous anime à ce moment là, et on vous le grave sur la peau à jamais... Et on l'expose à la vue de tous. Parfois ils ne comprennent pas. Et ils sont idiots. Sena elle, elle n'en a qu'un, un qu'elle cache... Parce que c'est un souvenir personnel. Rien qu'à elle. Elle commença doucement à dérouler la bande, la faisant glisser entre ses doigts délicatement. Elle vient délicatement l'apposer contre sa plaie avant de commencer à le panser. " Azy... dis tout de suite que je vais faire n'importe quoi n'importe comment ! Pour ma défense, c'est plus complexe de se faire un pansement que d'en faire un à quelqu'un d'autre ! Tu es sur que deux anti douleur suffiront Rambo ? " La jeune femme avait planté son regard dans le sien, accentuant taquinement la fin de sa phrase par rapport à ce qu'elle l'avait vu endurer. Elle ne s'était pas emportée outre mesure mais avait simplement pas adoré sa remarque. Susceptible ? Si elle ne lui en devait pas une il l'aurait sans doute bouffée sa bande ! Sena saisit l'extrémité de la bande à semi déroulée avant de se renfrogner. Elle essayait de se concentrer pour imiter au mieux les gestes de Flippy qu'elle avait pu observer plus tot. Si au début tout se passait assez bien. Ce n'était certes pas niquel mais ça tenait... Jusqu'à ce que son téléphone ne sonne, elle ne s'y attendait tellement pas et était tellement portée sur ses gestes qu'elle en sursauta ! Le reste de la bande tomba bêtement. Vexée de s'être emportée pour si peu, elle se redressa en mode furie pour ramasser ce qu'elle avait fait tomber par inadvertance. "Merde... Attend ne bouge pas hein..." Mais étant naturellement douée elle se pris le pied dans le drap qui était sous elle. Elle bascula en avant et, par réflexe elle se rattrapa de justesse à... Flippy ! Sena saisit la bande du bout des doigts avant de se relever et de se rendre compte qu'elle avait pris appui sur son bras blessé. Elle se sentit gênée et le relacha aussitôt. Ses joues empourprèrent. " Mais... tu aurais du me dire que je te faisais mal idiot ! " C'était tout Sena ça ! C'est elle qui gaffait mais elle ne l'admettrait jamais. Autant rejeter la faute sur les autres ! C'est tellement plus simple et en plus comme ça, on a pas à s'excuser. De toute sa courte vie, il y avait des mots qu'elle n'avait jamais prononcé : Merci, Excuse moi... Ce n'était pas toujours intentionnel mais elle refusait toujours d'admettre qu'elle était redevable à quelqu'un. A la rigueur, lui demander un service en contrepartie était sans doute moins risqué. Accepter une requête ça lui évitait d'avoir à admettre sa dette directement. La petite blonde était mal à l'aise soudainement, elle se remis à l'oeuvre silencieusement, plus rapide dans ses gestes mais moins consciencieuse. La demoiselle essayait surtout d'expédier sa tâche de manière à en finir rapidement. Elle évitait soigneusement son regard depuis sa "chute" toujours extrêmement embarrassée.  
" Voilà. J'espère pour toi que l'infirmière ne tardera pas trop, je doute qu'il tienne longtemps. J'aurais essayé. " Sena finit son oeuvre. Elle prit quand même le soin de vérifier que sa création tenait correctement et remplissait sa fonction comme il faut avant de se relever sans fixer Flippy. La petite blonde tourna promptement et volontairement le dos à son comparse pour se diriger à la fenêtre à quelques pas de là. Elle plaque doucement son front contre la vitre, cherchant à faire disparaître ce qui lui restait de rougeurs au visage qu'elle apercevait dans son reflet. Sena en profita même pour réajuster sa tenue, vérifiant ne pas s'être tachée. Elle serait capable d'envoyer la facture à sa victime si tel était le cas. Elle sort timidement son portable pour voir qui l'avait appelée et donc qui elle devrait faire payer pour sa gêne avant de soupirer. Sa dernière "bande" avant son arrivée. Ils ne sont pas du genre à courir après leurs anciens membres. C'était bizarre. Tant mieux si elle n'avait pas répondu. La demoiselle fit demi tour à nouveau, jetant un coup d'oeil à Flippy, voir si il allait bien alors qu'elle replaçait distraitement son portable dans sa poche. Sena appuya le bas de son dos contre le bas de la fenêtre, regardant dans la direction de son ami sans aller jusqu'à ses yeux. Il était encore un peu tôt pour qu'elle ait digéré sa bêtise. Timidement presque elle finit par ajouter. " Tu dois rester ici longtemps encore ? Ou c'est juste pour la vue que tu squattes ici ? "



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Flippy W. Thiefdew
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Les cachets passent crème. Ils ont parfois du mal à glisser le long de ma gorge. Mais la majorité du temps, je ne prends quand même pas d’eau pour faciliter l’ingurgitation. S’il s’avère que faire ça m’irrite vraiment, et trop, la trachée, il faudra que je pense à réviser ma méthode de prise de médicaments. Enfin, je dis ça, mais est-ce que je vais m’en rappeler ? Sans doute pas. Je me masse un peu la gorge quand même. Puis je regarde Sena, qui s’est installée sur le lit de telle sorte à ce qu’elle me fasse face. Je peux voir que ses yeux dérivent sur mon tatouage plutôt imposant. C’est vrai qu’avec la proximité que nous avons actuellement, elle peut mieux le détailler. Je me demande quelle serait sa réaction si je lui disais que je ne me souviens pas de son apposition sur mon corps. Un matin, je me suis réveillé, et je l’avais. En fait, c’est après une nuit bien alcoolisée avec Iwan et Kiyosawa que je me suis retrouvé avec. Et je ne vais pas dire que je regrette. Après tout, j’avais toujours rêvé en avoir un. Mais je ne pensais pas que j’irais m’en faire faire un de cette taille. Je suppose toutefois que sa perfection compensait le reste. Depuis, c’est vrai que j’aimais encore plus me promener torse nu. En même temps, j’aurais trouvé ça injuste de ne pas le partager avec les yeux des autres. Ahah.

La jeune fille entreprend de dérouler la bande que je lui ai précédemment donnée, de manière délicate. Elle commence à l’enrouler autour de mes plaies au bras en faisant attention. Je lui ai bien sûr fait mettre des compresses d’abord. Après tout, on ne bande pas directement sur une blessure. Il faut bien mettre quelque chose entre les deux. « Azy... dis tout de suite que je vais faire n'importe quoi n'importe comment ! Pour ma défense, c'est plus complexe de se faire un pansement que d'en faire un à quelqu'un d'autre ! Tu es sur que deux antidouleurs suffiront Rambo ? » Elle a raison sur le premier point. C’est largement plus difficile de se panser soi-même. Et c’est bien pour ça que j’avais demandé son aide. Sinon, vous vous doutez que jamais je ne l’aurais fait. Enfin, comme elle m’était redevable pour son bandage à elle, je savais aussi qu’elle n’aurait pas refusé. Puis, elle semble également être quelqu’un d’aimable. Ou alors, c’est juste la situation dans laquelle nous sommes qui lui donne ce comportement. Comme pour moi. En temps normal, je n’aurais sans doute pas adressé la parole à une parfaite inconnue. Mais ça faisait parti du travail sur moi-même. Je bute toutefois sur sa question. Pas par rapport à sa comparaison avec Rambo, mais les antidouleurs. Je n’en ai pas pr…. Oh. Ma dose. C’est vrai qu’elle ne peut pas deviner que c’est mon traitement. Elle ne le peut pas, puisque nous ne nous connaissons pas. Je ne lui dirai rien, du coup.

Elle me regarde fixement. Je peux lire dans son regard une légère rancœur par rapport à ce que j’ai dit auparavant. Je suppose qu’elle a mal pris que je dise que l’infirmière pourrait mieux le faire à son retour. Mais n’avais-je pas raison, dans le fond ? Elle ne me semblait pas être en mesure de réussir parfaitement un bandage. J’ai toujours été du genre à dire le fond de ma pensée sans me soucier des sentiments des autres. L’empathie m’est inconnue. Et je sais, je me répète. En tout cas, ses gestes sont devenus moins attentionnés depuis mes paroles. Il faut croire que ça reste en travers de sa gorge. Elle mime les mouvements faits pour appliquer son bandage, mais de manière assez étourdie. C’est plutôt mignon de la voir galérer à faire quelque chose d’aussi simple. Enfin, simple pour moi. Elle est concentrée sur chaque geste qu’elle fait. Puis… Son téléphone sonne. Elle sursaute brusquement, tandis que je ne bouge pas d’un poil. J’étais perdu dans mes pensées, en même temps. La bande est par terre. Il ne faut pas grand-chose pour la surprendre, apparemment. Je pouffe légèrement. « Merde... Attends, ne bouge pas, hein... » Elle va pour ramasser ce qu’elle a fait tomber, mais se prend soudainement le pied dans le drap. Quelle maladroite. Basculant en avant, elle se rattrape in extremis à moi. En même temps, j’ai consciemment avancé mon bras pour qu’elle puisse le faire. Elle prend la bande et se relève.

Du rouge. Elle relâche tout de suite mon bras blessé tandis que son visage se teint de cette couleur vive exprimant généralement la gêne. Je ne comprends pas, au début, puisque je n’ai ressenti aucune douleur. Puis… « Mais... tu aurais dû me dire que je te faisais mal, idiot ! » Ah, merde. Je réalise son erreur. Ainsi que le pourquoi de sa soudaine gêne. C’est vrai qu’une personne normale aurait gueulé de douleur. Mon indifférence doit me faire passer pour un monstre, mais qu’y puis-je ? Elle se réinstalle et se remet à l’œuvre dans le plus grand des silences. Je ne sais pas quoi lui dire. Comment aurais-je pu lui exprimer que j’avais mal, alors que ce n’était pas le cas ? Elle finit rapidement ce qu’elle a commencé. Elle ne fait plus vraiment attention à ses gestes, mais je ne lui en tiens pas compte. Je suis ailleurs. « Voilà. J'espère pour toi que l'infirmière ne tardera pas trop, je doute qu'il tienne longtemps. J'aurais essayé. » C’est comme les cadeaux, c’est l’intention qui compte. C’était pourtant bien parti, au début. Il faut croire que ce petit incident avait quelque peu changé la donne de son côté. Elle prend quand même le temps de vérifier si ça tiendra vraiment pour au moins quelques heures, et une fois qu’elle en est sûre, elle sort du lit sans me jeter un regard et s’en va avec hâte vers la fenêtre la plus proche. Elle réajuste sa tenue, regarde si elle ne s’est pas tâchée de mon sang, puis jette un œil à son portable. Elle doit se demander qui a bien pu l’appeler. En même temps, recevoir un coup de téléphone à cette heure-ci ? Alors qu’elle est censée être en cours ? C’est assez inimaginable. Enfin, je dis ça alors que ça m’arrive d’appeler des potes pendant les heures scolaires juste pour les faire chier…

Elle se tourne de nouveau vers moi, prenant appuie contre la fenêtre. Elle ne me regarde toutefois pas directement dans les yeux. « Tu dois rester ici longtemps encore ? Ou c'est juste pour la vue que tu squattes ici ? » Sa voix me paraît sonner un peu timide. Elle ne doit pas s’être remise de sa maladresse. Si bien qu’elle n’a pas remarqué mon manque de réaction à ladite douleur que j’aurais dû ressentir. Ça me fait en tout cas plaisir qu’elle relance ainsi la discussion de son propre gré, aussi surprenant que cela puisse paraître. « Je dois rester jusqu’au retour de l’infirmière. » C’est le deal qu’on avait conclu. Après tout, elle ne m’avait pas fait une excuse avant de partir. Donc ce n’est pas vraiment comme si j’avais le choix. Je pose ma main sur le semblant de bandage qu’elle m’a fait et le tapote un peu. Je n’aime jamais la sensation qu’une blessure procure. « Et deux antidouleurs suffisent pour moi, ne t’en fais pas. » Histoire de faire croire que je suis comme les autres. J’avoue que je ne sais pas trop de quoi lui parler. Je n’ai jamais été très bavard. Je me lève à mon tour, pose ma main droite sur mon épaule opposée et échauffe un peu mon articulation gauche. Ça me soulage un peu. Ou en tout cas, ça m’en donne l’impression. « Merci pour le bandage. Et je ne le trouve pas si loupé que ça, même si ça se voit que tu n’as pas l’habitude d’en faire. » C’est censé être un compliment. Mais je ne sais pas si elle le prendra de cette façon. Je ne suis pas doué avec les mots.

Je me dirige vers elle, pose ma main contre la fenêtre et approche mon visage du sien. J’ignore encore une fois son espace intime. « Tu peux me regarder dans les yeux, tu sais ? » Je me suis baissé afin que nos têtes soient à peu près au même niveau. Pour qu’elle n’ait pas à lever les yeux, quoi. Je crois lire encore un peu de gêne dans son regard. Je ne suis pas fait pour deviner les émotions, alors ça ne reste qu’une légère intuition. « Je ne t’en veux pas pour tout à l’heure. » Je tente quand même de la rassurer. J’essaie de me donner un ton attentionné, même si ça n’est pas mon genre. Ma voix reste quand même assez nonchalante, par habitude. Je me dégage de sa proximité et sors une boite de cookies d’un tiroir de la table de chevet se trouvant à côté du lit. Peut-être que ça l’aidera à se sentir une nouvelle fois plus à l’aise. « Tiens, mais ne dis rien à l’infirmière. Je ne suis pas censé partager sa réserve de gâteaux. » Cela lui ferait sans doute deviner la proximité qu’il y avait entre moi et l’infirmière. Depuis le temps que je faisais des allers-retours ici, je m’étais lié d’amitié avec elle. Mais ça ne se limitait qu’à ça. Rien de plus. « Tu es étrangère, n’est-ce-pas ? » Question un peu indiscrète. Mais je veux détourner son attention de sa bêtise. Puis, il faut bien un sujet de discussion. « Tu es arrivée ici il y a peu ? Je sais qu’il y a eu beaucoup d’arrivées cette année. Alors je me dis que tu dois faire parti de ces nouveaux arrivants. » Peut-être ai-je tort. Je le saurai quand elle me répondra. « Moi, je suis à Sei depuis un moment déjà. Deux ans. Ou trois ans. Je ne sais plus trop. » Ça montre à quel point j’y porte un grand intérêt, je suppose. Je n’ai jamais été du genre à prêter attention au temps qui passe. Et ça ne changera sans doute jamais chez moi. Je me rends compte que je tiens toujours les gâteaux dans ma main. Je les pose sur le lit sans aucune délicatesse. « Tu peux en manger autant que tu veux, ne te retiens pas. Ça restera entre nous deux. » Sur ces mots, j'ouvre quand même le paquet pour lui montrer que je ne mens pas quand je lui dis de se servir.
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Sena Haibara
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Quoi de neuf Docteur ?


Sena Haibara Δ Flippy W. Thiefdew


“ Chaste, Pure et Innocente 8D”


Sena avait perdu de son assurance soudainement. Elle n'était pas totalement éteinte mais son ton s'était adouci, un peu. La gêne n'était pas vraiment un sentiment qu'elle côtoyait souvent. C'était comme la pitié, la sollicitude... Elle s’apitoyait rarement sur le cas des autres donc ça réduisait pas mal le nombre de ces situations. De ce fait quand, pour une fois, la gêne l'envahit elle ne s'attendait pas à perdre une partie de ses moyens. Pourquoi s'occuper des autres quand on peut s'occuper de soi-même ? Franchement... Etre déçue par les autre ou mise de coté ? Ces attentes qu'on peut avoir des autres et qui nous font languir, qui nous font prier, qui nous font pleurer parfois quand tout se casse la figure. C'était idiot, il faut le concevoir. Il faut surtout l'avoir vécu pour le comprendre et même si elle ne voulait pas le montrer, il restait des cicatrices encore à nue sous ses airs de diva. C'est sans doute pour ça qu'elle n'avait pas remarqué les différences de Flippy, ou alors elle avait juste trouvé le moyen de se convaincre qu'il arrivait à cacher sa douleur comme elle elle aurait essayé de le faire si la situation était inversée.
« Je dois rester jusqu’au retour de l’infirmière. » La jeune femme acquiesça doucement. C'était logique en même temps. Comment l'infirmière aurait pu corriger son bandage si elle ne le revoyait pas. C'était surtout étonnant qu'il rejoigne si tôt au vu de son état. Quoiqu'en y pensant... il ne guérirait pas plus vite à l'infirmerie que dans sa chambre. Elle aussi préférerait regagner son propre lit. Elle n'aurait sans doute pas admis de dormir dans une autre couchette que la sienne.« Et deux antidouleurs suffisent pour moi, ne t’en fais pas. » Sena ne réagit pas spécialement à ses mots, de toute façon que pouvait elle ajouter de plus. A chaud on ne sent pas ses plaies en général. A froid... c'était souvent plus compliqué. Elle était de celles qui n'aimaient pas assumer ses actes. Elle se soutirait aux souffrances en se goinfrant de comprimés jusqu'à ne plus rien sentir, au risque de perdre prise sur la réalité et de dormir des jours entiers. Ce n'était pas souvent heureusement mais ça avait déjà du arriver quelques fois. Flippy ne semblait pas du même avis, elle put le voir se relever et s'étirer comme si rien ne l'entravait, ni ses bandages, ni ses blessures. En aucun cas elle n'aurait pu en faire autant en sens inverse.
« Merci pour le bandage. Et je ne le trouve pas si loupé que ça, même si ça se voit que tu n’as pas l’habitude d’en faire. » Et bam... un demi compliment... Non en fait ça se voulait plus rassurant qu'autre chose, il fallait s'en convaincre n'aimant pas les flatteries, mais ça n'apaisait pas la situation pour autant. Comment voulait il qu'elle retrouve son état normal si il s'amusait à attiser le flot de gêne qui l'animait ? Encore une fois elle dévia le regard timidement. C'était de moins en moins supportable cette oppression constante... Elle n'eut pas le temps de broncher qu'elle vit proche à nouveau... Trop proche. Son visage était près du sien, elle pouvait sentir son parfum. C'était... dérangeant. Sena soutint son regard le peu de temps qu'il resta dans son espace de sécurité ainsi bafoué. « Tu peux me regarder dans les yeux, tu sais ? » Il se moquait d'elle ? Il s'était même mis à son niveau. Son bras bloquait sa fuite. Elle sentit son ventre se tordre sous le stress. La petite blonde aurait aimé lui crier " Tu peux aussi aller à l'autre bout de la pièce aussi ça m'arrangerai ! " mais tout ce qu'elle réussit à faire c'est de se mordre la lèvre. Bordel ! Pourquoi elle ne réagissait pas normalement. Il était déstabilisant ce gars quand même ! « Je ne t’en veux pas pour tout à l’heure. » La jeune femme lacha un soupir, c'était déjà ça... Pour une fois que sa maladresse ne lui valait pas de retombées... Malgré son passé, Sena savait qu'elle était capable du meilleur comme du pire. Elle était capable de se faufiler discrètement d'une corniche à une autre et de louper la dernière marche de l'escalier trois secondes plus tard. Son ton était étrange mais... en même temps il ne semblait pas du tout lui en vouloir. Elle fut soulagée de le voir s'éloigner. Tout son corps se relâcha doucement, ses muscles se décrispèrent petit à petit.
Très lentement son pic de stress redescendait. Elle eut l'occasion de le voir fouiller un tiroir et en sortir... Des cookies ! « Tiens, mais ne dis rien à l’infirmière. Je ne suis pas censé partager sa réserve de gâteaux. » Eh bah dis donc, il cachait des secrets ce jeune homme ! Bon, il fallait bien avouer qu'elle se doutait un peu qu'il était proche d'elle, il était laissé seul ici alors que les médicaments étaient accessibles, la porte fermée, les clefs non loin ... étaient déjà des indices importants. Cette cachette ne faisait que confirmer son ressenti. Elle aurait pu le questionner à ce sujet mais... cette relation ne la regardait pas et qu'est ce que ça lui aurait apporté ? Il pouvait même se la taper que ça ne changerait rien. « Tu es étrangère, n’est-ce-pas ? » Sena fut surprise que la discussion dévie sur elle, sans s'en offusquer. Après tout c'est normal de faire connaissance. Elle même lui avait posé des questions. Ce n'était pas spécialement personnel donc pas embarrassant. « Tu es arrivée ici il y a peu ? Je sais qu’il y a eu beaucoup d’arrivées cette année. Alors je me dis que tu dois faire parti de ces nouveaux arrivants. Moi, je suis à Sei depuis un moment déjà. Deux ans. Ou trois ans. Je ne sais plus trop. » D'un balancement de hanches elle se redressa, quittant l'appui de la fenêtre pour s'approcher timidement de lui, en fait pas spécialement de lui, mais du présent qui trônait encore dans sa main. Son attention s'était reportée sur celui ci, elle n'avait rien mangé de la journée et l'idée de ces petits gateaux la faisaient saliver.
« Tu peux en manger autant que tu veux, ne te retiens pas. Ça restera entre nous deux. » En voilà une bonne nouvelle. Tout stress s'évanouit aussitôt, elle se reprit enfin en main. Elle leva le regard vers Flippy alors qu'elle se retrouvait face à lui, lui faisant un léger signe de la tête en remerciement, si on pouvait appeler ça ainsi. Elle aurait pu se contenter d'attraper un biscuit mais ce fut le paquet qu'elle ramassa de sur le lit d'une main, la seconde se hâta de s'immiscer dans l'interstice que Flippy avait crée à l'ouverture du paquet. Entre deux doigts elle réussit à saisir un cookie qu'elle porta distraitement à ses lèvres pour en emprunter une bougie. Elle sentait ses papilles se délecter des pépites de chocolat. Z'étaient bons ces biscuits, vraiment !
Sena se permit de déposer le paquet sur ses cuisses une fois assise sur le bord de la table de chevet. Elle croise les jambes doucement avant d'esquisser un sourire, elle avait retrouvé ses moyens. La jeune femme termina son cookie avant de reporter son regard sur son compagnon. " Tu peux garder tes distances tu sais..." Elle avait repris le même ton que lui, ses paroles n'étaient pas acides, elle voulait juste lui signifier qu'elle préférait l'avoir à une certaine distance d'elle. Ce n'était pas méchant, autant avouer clairement ce qui dérange ainsi elle sera peut être plus à l'aise à l'avenir. Peut être s'y tiendrait il. Du regard elle passa du jeune homme à la fenêtre, il faisait gris dehors, elle se sentit presque contente de ne pas être sortie au final. Elle serra ses bras contre elle, frissonnant à l'idée d'être dehors. A voir les arbres s'agiter on pouvait deviner le souffle qui s'abattait dehors. Sena se relacha doucement avant de fixer Flippy à nouveau alors qu'elle attrapait un autre biscuit doucement. Elle le revit torse nu et secoua la tête doucement. " Tu n'as pas froid au moins ? "
La petite blonde n'aimait pas parler de ses origines. Mais puisque d'autres lui poseraient la question. Une blondeur pareille, un teint si pâle et ses yeux cristallins ne laissaient pas de doutes sur des origines étrangères. Comment les expliquer sans évoquer la frustration et la honte que son Adn portait ? Elle emprunta un ton sec, bref, concis. Une fois de plus elle esquivait son regard. On peut cacher beaucoup de choses.. Mais pas ça. " Je. Hm. J'ai des origines étrangères du coté de mon géniteur. " Sena ne s'attarda pas. Que dire de plus ? Ses parents ? Elle n'en avait jamais eu. Personne. Et elle ne voulait pas parler d'eux. Ils n'étaient rien. Perd on du temps à parler de rien ?
La jeune femme croqua un second biscuit doucement, se délectant toujours de leur gout exquis alors qu'elle acquiesça en se tournant vers Flippy à nouveau. " Mais.. En effet. Je suis depuis peu... A dire vrai c'était tout sauf prévu. Je ne sais pas si il y a eu grande affluence, j'ai loupé la rentrée. Ca doit faire une quinzaine de jours que j'ai posé mes valises mais... j'ai pas croisé grand monde. Deux ou trois ans ? Haha ! Y'a une sacré différence entre les deux tu sais ? " Sa dernière phrase avait été dite sur la plaisanterie. Pour son cas perso, sûr que du fond de sa chambre il aurait été difficile de faire connaissance avec les autres. Elle ne manquait pas de motivation avant d'être installée.. L'idée de travailler maintenant était difficile à envisager.. elle remettait toujours le commencement des cours au lendemain, et ça depuis deux semaines... si si, elle comptait s'y rendre bientôt. Promis... demain ?
Sena chercha à prendre un troisième biscuit mais eut plus de mal.  Elle du agrandir l'ouverture pour réussir à en emprunter un 3 e qu'elle porta à sa bouche. Elle en prend une bouchée qu'elle machouille sagement. Pas question d'abandonner ce paquet ici... C'était vachement bon ces petites choses. Et puis Flippy avait dit qu'elle pouvait en prendre autant qu'elle le souhaitait, on pouvait donc en déduire qu'il lui avait offert le paquet. En tout cas c'est ce que la petite blonde avait compris, chacun son interprétation de la situation hmm ? " Oh fait, sympa les biscuits. Je ne lui dirais rien, ça ne serait pas dans mon intérêt non ? "
Bah quoi... elle gagnait un paquet de cookies dans l'histoire, ça n'était pas rien, en plus ça lui évitait d'avoir à sortir s'acheter quelque chose à manger. La demoiselle se releva, le paquet dans une main. Le meuble n'était pas l'endroit le plus confortable, elle préféra revenir s'asseoir au pied du lit. Son regard se plante dans le sien alors qu'elle esquisse un large sourire. On peut céder à la curiosité de temps en temps quand meme ! Non ? Pour ce qu'elle en avait à faire... " Alors... avec ton expérience tu dois avoir des bons plans dans le coin ? Des trucs fun à faire ? Des endroits à ne pas manquer ? Mine de rien je squatte les parages depuis peu..." Elle marque une pause pensive. " T'as quoi de prévu d'ailleurs pour ta "sortie" ? Réunion entre potes ? Balade après avoir été enfermé la journée ici ? Oooou une sieste pour te remettre de celle que j'ai écourtée ? "



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Maintenant que j’y pense, je commence à me dire que l’infirmière est absente depuis un bon moment quand même. Quand était-elle partie, déjà ? Je ne m’en rappelle même pas. Peut-être étais-je en train de dormir lorsqu’elle s’est éclipsée ? Oui, ça doit sans doute être ça. Après tout, j’ai certes une mauvais mémoire, mais tout de même pas à ce point. J’ai donc dormi si longtemps que ça ? Est-ce que je peux toujours dire que ce n’était qu’une sieste, alors ? Bonne question. En tout cas, sa réunion m’a pour le coup l’air de durer une éternité. D’un côté, je me dis que c’est une chance que Sena soit venue. Qui aurait changé mes bandages, sinon ? Remarque, j’aurais sans doute pu trouver quelqu’un d’autre. Je lui en suis toutefois reconnaissant. Je ne sais pas si j’aurais eu le courage de sortir de l’infirmerie pour demander à une personne de le faire. J’aurais essayé de le faire moi-même. J’affiche un léger sourire en pensant cela. J’aurais eu l’air bête à le faire d’une seule main. Et le bandage n’aurait sans doute ressemblé à rien. Mais j’aurais au moins fait de mon mieux, non ? Ahah.

Sena me fait un signe de tête. Est-ce pour dire merci ? Elle peut très bien le faire avec des mots. Non. En fait, j’aurais préféré qu’elle le fasse avec des mots. Mais je n’allais rien en dire. Je ne peux pas forcer les gens à faire des choses qu’ils ne désirent pas accomplir. Elle attrape le paquet entier et reprend une légère distance par rapport à moi. L’ai-je perturbée ? Ça arrive souvent, j’ai l’impression. Elle en sort un cookie et en prend une bouchée. Vu la tête qu’elle tire, je peux affirmer avec confiance qu’elle adore ça. Je suppose que j’ai bien fait, alors. Elle part s’assoir sur la table de chevet du lit sur lequel je suis installé, puis pose le paquet sur ses cuisses. Elle fait vraiment comme chez elle, et c’est une bonne chose, en fait. Comme ça, elle devrait se sentir plus en confiance. Tout du moins, je l’espère. Le courant a l’air de passer entre nous, après tout. Puis, elle ne me connaît. Je ne sais pas pourquoi, j’ai tendance à plus apprécier la présence de certains inconnus que de personnes que je connais. Enfin, c’est comme ça, je suppose. On ne peut rien y changer. Elle a pris son temps pour manger son gâteau. Mais elle l’a enfin terminé. « Tu peux garder tes distances, tu sais... » Elle utilise à peu près le même ton que moi. J’aurais pu prendre ça comme de la moquerie, mais je pense que j’ai trop la tête ailleurs pour le faire. Peut-être est-ce par rapport à tout à l’heure ? C’est vrai que je m’étais pas mal approché d’elle. Et on m’avait déjà dit que j’avais tendance à nier l’intimité des autres. Avais-je encore agi de la sorte ? C’est fort possible. En tout cas, si ça peut la rassurer que je reste à distance, alors j’essaierai de respecter son choix. Et j’utilise bien le verbe « essayer ».

Elle se met à regarder à l’extérieur et, un peu d’instinct, je fais de même. Le temps s’est dégradé, dis donc. Il me semblait pourtant qu’il faisait beau ce matin ? Ou peut-être avais-je trop la tête dans le cul pour vraiment réaliser le temps qu’il faisait. En tout cas, il ne doit pas faire bien chaud. Pourquoi je me dis ça ? Hé bien… « Tu n’as pas froid, au moins ? » Pour ça. La question qu’elle m’avait posée quelques secondes auparavant et qui heurte enfin mon cerveau. Moi ? Froid ? Je jette un œil à mes bras. Je n’ai pas la chair de poule. Donc non, je ne dois pas avoir froid. Comme je ne l’ai que très rarement ressenti dans ma vie, je ne comprends pas trop ce concept de température. Mais peut-être qu’un jour mon traitement fera bien effet, qui sait ? Ahah. Au fond, je n’ai pas trop hâte. Mais je suppose que ce serait quand même bien de devenir totalement « normal » un jour, non ? « Je. Hm. » Tiens, elle se remet à parler. Je repose mon regard sur elle. Ses yeux m’esquivent. Pourquoi ne peut-elle pas soutenir mon regard ? Il me semblait pourtant que sa gêne n’était plus. « J’ai des origines étrangères du côté de mon géniteur. » Je comprends mieux son apparence, maintenant. Enfin, je crois. Je suppose qu’elle tient tout ça de son père. Vu qu’elle ne s’attarde pas sur le sujet, je ne lui en demanderai pas plus. Oui, c’est une petite attention de ma part. N’en soyez pas si surpris.

Sena prend un second gâteau et commence à le déguster. J’aimerais bien en prendre un aussi, mais me laissera t-elle le faire ? On dirait qu’elle a compris que le paquet est à présent à elle. Sauf que ce n’est pas vraiment ce que j’avais voulu dire. Enfin, je verrai plus tard. « Mais.. En effet. Je suis ici depuis peu… À dire vrai, c’était tout sauf prévu. Je ne sais pas s’il y a eu grande affluence, j’ai loupé la rentrée. Ça doit faire une quinzaine de jours que j’ai posé mes valises, mais… J’ai pas croisé grand monde. » Une nouvelle, comme je l’avais pensé. En même temps, elle n’avait pas trop l’air habituée à Sei. Et comme elle ne me connaissait pas non plus… Enfin bref. « Deux ou trois ans ? Haha ! Y a une sacrée différence entre les deux, tu sais ? » Certes. Mais quand, comme moi, on n’a pas vraiment de notion du temps, on fait comment pour savoir ? Pour moi, deux ou trois ans, c’est la même chose. C’est du semblable à l’identique, comme j’aime dire, ahah. N’empêche, deux semaines qu’elle était là ? Ça fait presque un mois et elle ne me semble toujours pas bien acclimatée au pensionnat ? Aucun jugement. Tout le monde ne s’adapte pas rapidement. Et j’en suis bien la preuve. Enfin, pour certaines choses, tout du moins. Après tout, je m’étais très vite intégré ici. Pas d’une bonne manière, par contre. « Au fait, sympa les biscuits. Je ne lui dirai rien, ça ne serait pas dans mon intérêt, non ? » Et elle marque un point. De ma part, l’infirmière ne dirait sans doute rien. Mais de savoir qu’une personne qu’elle ne connait pas les a mangés, elle pourrait ne pas l’apprécier.  Enfin, nous ne lui dirons rien. Alors il n’y a pas à craindre, normalement.

Elle revient soudainement s’assoir sur le lit, mais en gardant quand même ses distances. Elle ne me fait pas confiance. Et je la comprends. Nous ne nous connaissons pas. Je baille légèrement. Je ferai bien une autre sieste, mais je ne dois pas. Sinon, je n’arriverai sans doute pas à dormir ce soir. Et ce serait bien dommage, non ? Elle me fixe de nouveau avec un grand sourire. « Alors… Avec ton expérience, tu dois avoir des bons plans dans le coin ? Des trucs funs à faire ? Des endroits à ne pas manquer ? » Je réfléchis quelques instants. Je me rends compte que je ne connais pas tant d’endroits que ça, en fait. C’est plutôt Iwan qui sait où aller. Et je ne fais que le suivre, habituellement. « Mine de rien, je squatte les parages depuis peu… » Certes. Donc elle ne peut pas connaître la ville. Je passe ma main dans mes cheveux. Je connais quelques bars. Niveau boîtes, il faut demander à Iwan. Quelques quartiers sympathiques, aussi. La plage est pas mal. La patinoire non plus. « T’as quoi de prévu d’ailleurs pour ta "sortie" ? Réunion entre potes ? Balade après avoir été enfermé la journée ici ? Oooou une sieste pour te remettre de celle que j’ai écourtée ? » Très bonne question. Je pense que réunion entre potes et balade sont à proscrire. Après tout, je suis salement abimé. Ce n’est donc pas le moment de faire de conneries ou de trop m’épuiser. Faire une autre sieste ? Peut-être ? Je verrai bien, je suppose. Je vérifie vite fait mon portable. J’ai quelques messages. Comme il est en silencieux, il ne risque pas de faire autant de bruit que celui de la demoiselle. Je survole vite fait les sms reçus. Iwan qui me harcèle pour sortir dans la semaine. Je lui réponds que je verrai. Avec lui, je ne peux malheureusement jamais dire vraiment non. Il trouve toujours le moyen de me faire aller en soirée, même quand je n’en ai clairement pas l’envie. Le pouvoir d’un ami, hein.

Je me tourne vers Sena qui est en pleine admiration de la boîte de cookies. C’est impressionnant de pouvoir autant aimer quelque chose. Chacun son truc. « Tu as fait quelque chose de mal dans ton ancien bahut pour être transférée ici en pleine année scolaire ? » Ce n’est pas du tout discret, comme question. Mais je veux savoir. Je pars directement du principe que le transfert est de sa faute. Pourtant, ça peut très bien être à cause d’un déménagement ou quoi. Après tout, tout est possible. Il faut voir si elle consentira à répondre, maintenant. Elle n’a plus l’air trop gêné, alors peut-être qu’elle le fera. Ensuite, des bons endroits ? Il est temps de bien me creuser la cervelle. Surtout vu ma mémoire. Et je ne pourrai même pas la guider à telle ou telle destination. Sens de l’orientation de merde quand tu me tiens… Je bénis les GPS intégrés au téléphone portable, vraiment. « Ensuite... Des bons plans dans le coin, hein ? Ça dépend de ce que tu recherches, je suppose. » Je me lève et vais jusqu’au bureau de l’infirmière. Je tire une feuille vierge d’un tiroir et emprunte un stylo. « Je vais te donner quelques adresses de bars, restaurants, etc. » Je marque le tout, puis range le crayon à sa place avant d’aller lui donner le papier. « Ni vu ni connu, y a quand même du choix. Enfin, après, c’est chacun ses goûts. Mes endroits ne te siéront pas forcément. » Ce sera à elle de se faire une idée là-dessus. Je me réinstalle à ma place, sur le lit. Jetant un coup d’œil au paquet pas encore vide, je profite pour lui en tirer deux gâteaux, sans vraiment lui demander l’autorisation. Il n’est pas à elle, de toute façon. Puis, elle n’a rien à en dire. J’en mange un en quelques bouchées, puis termine l’autre presque aussi rapidement. « Hé, c’est vrai qu’ils sont bons. C’est quelle marque ? » Lui demande-je, puisqu’elle tient le paquet en main. Je remarque d'ailleurs qu'il ne reste déjà que deux gâteaux. Il n'y en avait pas tellement dedans, dis donc.
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Quoi de neuf Docteur ?


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“ Chaste, Pure et Innocente 8D”


Sena jette un coup d'oeil à la pendule dans le coin de la pièce. Elle fut surprise de voir que la journée était aussi avancée ! La jeune femme avait l'impression que le temps avait filé de manière plus rapide qu'habituellement et de manière plus intéressante que ces derniers jours... Pour une fois elle avait eu un échange à peu près normal avec un élève. Elle profita que son attention soit porté sur son téléphone pour le jauger encore un fois. Non, rien y faisait, elle n'arrivait pas à le cerner correctement. C'était assez déroutant de ne pas avoir d'idée sur la personne face à vous. Quoique c'était toujours plus intéressant que de regarder le plafond... quoique le confort de la couette était difficile à remplacer... sa chaleur, sa douceur... Rester au lit des journées durant en observant le toit qui vous protège était quand même apaisant quand vous avez eu l'occasion d'expérimenter le squattage de garage, de maison, de tente, d'abri de jardin, de terrasse et parfois même de banc quand les autres étaient occupés ou introuvables. A y repenser elle en était presque nostalgique. Certains soirs c'était dur, l'incertitude de passer une nuit au calme, mais il y avait les bons cotés aussi : la liberté totale, les autres... elle n'était pas la seule à vivre ainsi. Et ils avaient un code d'honneur... Un code auquel elle avait dérogé... et qui l'avait menée ici. Pour changer de vie... Mais c'était difficile encore. A chaque fois elle se disait que c'était une question de temps et pourtant... rien avait encore changé.
« Tu as fait quelque chose de mal dans ton ancien bahut pour être transférée ici en pleine année scolaire ? » Tiens c'était étonnant ça. Lisait il dans les pensées ? Pile quand elle pensait aux raisons de son arrivée. Elle aurait pu lui expliquer, elle sentait qu'il ne la jugerait pas négativement à ce sujet. Elle pourrait se tromper mais n'avait au final pas envie de se livrer maintenant. Pas comme ça. Sena voulait garder ses motifs d'arrivée sous scellés. C'était mieux comme ça, moins on en saurait sur elle, plus elle réduisait ses chances d'avoir à partir de nouveau. Peut être que quand elle aura avancé dans son projet elle pourra enfin tout lâcher à quelqu'un pour se libérer avant de partir. Le sentiment d'être sous pression constamment, de craindre chaque nouvelle tête qui pourrait la reconnaître. Au fond c'était idiot, elle n'était jamais sortie sous son vrai nom, seul quelques domestiques avaient pu croiser son minois et c'était déjà il y a quelques années. Peut être étaient ils tous simplement soulagés par sa disparition et la laisseraient tranquille. Elle y avait pensé.. Puis elle s'était souvenue de son "père". Non lui impossible qu'il ait passé l'éponge. Elle était un danger indirect pour son empire, loin de sa coupe, elle doutait réellement qu'il passe l'éponge même si elle n'avait aucun plan contre lui. La petite blonde espérait juste ne jamais avoir à le revoir. La jeune femme le vit se relever coupant le fil de ses pensées néfastes.
« Ensuite... Des bons plans dans le coin, hein ? Ça dépend de ce que tu recherches, je suppose.  Je vais te donner quelques adresses de bars, restaurants, etc. » Sena prend distraitement la feuille qu'il lui donne, la pliant adroitement avant de la glisser contre sa poitrine sous sa chemise, comme une mauvaise habitude qu'elle avait prise. C'était une place sécurisée là ou personne n'irait mettre la main dessus après avoir jeté un coup d'oeil aux infos dessus. Elle n'en connaissait aucun. Cool, elle saurait quoi faire de sa soirée... si elle les trouve... Arrivée récemment elle ne connaissait pas vraiment les quartiers voisins, ni même de nom quand au sens de l'orientation... Le sien était étonnement douée pour la perdre. Quand au gps de son téléphone... elle n'y comprenait rien... bah, elle userait de son charme pour retrouver sa route, comme d'habitude, ce n'était pas le genre de choses qui la stressait outre mesure. Il y a toujours une solution à chaque problème et elle ne cachait pas que son physique était plus souvent un atout qu'un désavantage dont elle n'hésitait plus à se servir, posant ses propres limites à ses petits jeux. « Ni vu ni connu, y a quand même du choix. Enfin, après, c’est chacun ses goûts. Mes endroits ne te siéront pas forcément. » La demoiselle esquissa un nouveau sourire en le voyant remettre les affaires parfaitement pour faire comme si rien avait été touché. Elle devrait s'en inspirer pour son prochain coup. Elle avait le don pour les mises en scène chaotique mais... A y réfléchir une petite bêtise discrète serait tout aussi intéressante, peut être même plus amusante. Sena allait prendre un nouveau biscuit quand elle fut coupée dans son élan par la main de Flippy. Il prenait possession de son paquet sans son accord alors qu'en effet, elle le considérait à présent comme sa propriété. La petite blonde n'était pas partageuse, loin de là... Elle put le voir dévorer SES biscuits sans ménagement, sans même en profiter... Elle n'eut même pas le temps d'en récupérer un seul. Elle fronça le regard. « Hé, c’est vrai qu’ils sont bons. C’est quelle marque ? »
Elle regarde le paquet avant de voir qu'il n'en reste que deux. Elle serre le paquet de manière à ne plus se faire taxer. Des pas se faisaient entendre dans le couloir, un peu plus loin. " Les cookies de Sena" répondit elle sèchement pour lui faire comprendre qu'ils étaient SA propriété. Juste la sienne. Et qu'on y touchait pas sans autorisation. Et soyons francs... meme en demandant elle n'en aurait jamais cédé un seul. Elle prend l'un des gateaux restant entre deux doigts qu'elle dévore pour faire passer l'amertume de la situation alors qu'elle semble entendre une clef contre la porte, quelqu'un cherchait la serrure visiblement. La jeune femme fut coupée dans son élan. Son regard dévia vers l'entrée. Par chance ce devait être l'infirmière puisque n'avait pas pensé à essayer d'ouvrir la porte avant de la déverrouiller alors qu'elle était encore ouverte et qu'elle était la seule à savoir qu'elle avait elle meme fermé la dite porte. Plaquant son index contre ses lèvres pour signifier à son compagnon de faire silence Sena se releva, gardant son paquet monocookie de son autre main. Oui elle ne risquait rien, Oui Flippy avait pensé à tout pour ne pas qu'elle ait d'ennuis mais... il faudrait répondre aux questions de l'infirmière et lui donner l'occasion de la connaitre, ne serait ce que de vue. Dur de passer pour une innocente quand on sèche les cours de manière avérée et qu'on finit à l'infirmerie durant ce temps d'étude... Il faudrait encore inventé un mensonge, ou elle risquerait de se perdre et ... ça ne lui disait pas. L'adrénaline était redescendue et elle commençait à fatiguer. La petite blonde n'aspirait plus qu'à deux choses. Récupérer les ciseaux avant la fin des cours et rentrer dans sa chambre pour une sieste bien méritée avant de partir en soirée.
Sena se plaqua contre le mur adjacent à la porte d'entrée, restant silencieuse et immobile. Elle put voir l'infirmière passer à quelques pas devant elle sans la remarquer, ou sans lui montrer qu'elle l'avait vue tout du moins. La jeune femme eut même l'occasion de sentir son parfum alors que l'employée semblait se diriger vers Flippy. Elle profita d'être dans son dos pour adresser un dernier sourire au jeune homme qui avait occupé son apres midi, l'accompagnant d'un discret salut de la main alors qu'elle se dirigeait sur la pointe des pieds vers l'entrée de la pièce. Elle se glissa dans l’entrebâillement de la porte sans un bruit, laissant le jeune homme s'occuper de son "amie" en se soustrayant à leur présence. Certes elle avait éludé par mal de ses questions mais la situation tombait bien, elle n'avait pas envie de lui répondre. Voilà qu'elle avait trouvé la façon idéale de disparaître sans répondre à qui que ce soit. Elle poussa un soupir une fois arrivée dans le couloir, avalant le dernier cookie qu'il lui restait avant d'abandonner le paquet vide, froissé, dans le couloir de l'académie à même le sol alors qu'elle partait, d'un pas plus sur et plus affirmé à la recherche de l'arme compromettante qu'elle avait laissée derrière elle.  




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Quoi de neuf Docteur ? (Pv Flippy. Terminé. Merci <3) Icon_minitimeDim 13 Déc - 3:16
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Maintenant que j’y pense, ça faisait un moment que je n’avais pas mangé de gâteaux. Moi qui suis pourtant habituellement si gourmand. Est-ce un des effets secondaires de mon traitement ? Possible, je suppose. Je me souviens que j’étais toujours en train de picorer quelque chose, avant. Si mon métabolisme ne m’empêchait pas de grossir, je serais sans doute un sumo à ce jour. Mais bon, ça n’est pas le cas et c’est tant mieux. Mon regard s’éloigne du paquet et vient se poser sur l’horloge de l’infirmerie. Et il fait déjà tard. Je n’ai clairement pas vu le temps passer. « Les cookies de Sena. » Me répond-elle alors sèchement. Je ne connaissais pas cette marque, tiens. Ahah. En tout cas, vu le ton, elle n’a pas du tout apprécié que je pioche dans le paquet. Je ne lui ai pourtant pas dit que ça lui appartenait. Mais soit, elle a quand même dû comprendre ça. Chacun sa perception des choses, hein. Elle prend l’un des deux derniers biscuits en main et le mange en une seule bouchée. Elle est plutôt marrante, comme nana, je trouve. Certainement pas le type que j’avais l’habitude de croiser, mais c’est bien aussi, non ? Ça change. Et il faut avouer que ce changement-là fait du bien.

Une clef dans la porte. L’infirmière rentre enfin de sa réunion. C’est qu’elle était vraiment longue, dis donc. Enfin, si c’était réellement une réunion ? On ne sait jamais, après tout. La porte n’est pas fermée à clef. Elle m’en demandera sans doute la raison. Je n’aurai qu’à lui dire que j’ai ouvert à Sena. Comme c’est prévu. Cette dernière se tourne d’ailleurs soudainement vers moi, me faisant signe de ne faire aucun bruit. Ah ? Elle compte faire quoi, au juste ? Elle se lève, prête à partir, je suppose ? Mais pourquoi devais-je rester silencieux ? Ce n’est pas comme si elle allait avoir des ennuis. Enfin, si je disais la vérité, elle en aurait forcément. Mais vu que je n’allais pas le faire, où était le souci ? Je fronce légèrement les sourcils. Elle me semble un peu bizarre, d’un coup. Certes, chacun sa logique, mais là ? Elle va vite se mettre contre le mur à côté de la porte, sneaky sneaky. Elle compte faire quoi ? Passer derrière l’infirmière en mode ninja ? L’idée me fait quand même sourire un peu. Elle n’est pas blonde pour rien, hein. Ahah. Alors que l’infirmière rentre dans la pièce, se dirigeant vers moi, Sena en profite pour passer discrètement dans son dos pour sortir de l’infirmerie, sans oublier de m’adresser un petit sourire et un salut de la main. Auquel je me presse de répondre par un geste de tête non discret. Oui, j’ai fait foirer sa fuite. L’infirmière se retourne et la voit sortir dans l’entrebâillement de la porte. Sena ne l’a même pas vu.

Elle me regarde de nouveau, sourcils un peu froncés. « Et c’était quoi, ça ? » Je rigole légèrement. Sûr qu’elle ne doit pas du tout comprendre pourquoi il y avait une fille avec moi. J’espère toutefois qu’elle ne va pas penser que nous profitions de son absence pour copuler. « Elle s’est blessée et est venue toquer à l’infirmerie. Heureusement que j’étais là, je me suis occupé de sa blessure et elle a changé mes bandages en échange. » Voyant que ces derniers sont effectivement différents, et mal faits, elle hoche de la tête en soupirant. Elle s’assoit ensuite à son bureau, se mettant tout de même face à moi. « Je vois, mais elle aurait pu rester. Je lui aurais fait un mot pour les cours. » Je me lève, m’étirant un peu, puis attrape mon haut posé par là. « Elle ne voulait pas te déranger. Puis, elle avait peur que tu ne sois pas contente, vu que je lui ai ouvert alors que tu n’étais pas là. » Elle écrit quelque chose sur un papier, puis me le tend. « Déjà, voilà ton mot d’excuse pour les professeurs. » Je le prends et le range dans ma poche. « Merci. » Elle sort de sa chaise et me force à me remettre fesses sur le matelas. « Avant que tu ne partes, je vais quand même refaire tes bandages. Tu ne vas quand même pas sortir comme ça. » Dit-elle en rigolant. Certes, mais ça ne m’aurait pas dérangé. Sur ces mots, elle refait mes bandages en parlant de sa réunion. Je ne l’écoute qu’à moitié, ne m’y intéressant pas vraiment. « Et voilà, tu peux y aller maintenant, si tu veux. » J’enfile mon haut, lui fais un signe de la main pour la remercier une seconde fois et sors de l’infirmerie à mon tour. « Tschüβ. » Je me demande quand même si je reverrai Sena. Ahah, qui sait ?
Et le RP est fini.
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