Mad mode ❞

12h31... J'ai faim, je suis blasé, rémi sans amis, et agressif comme jamais. Vous savez y'a des jours dits de "malchance" où tout les malheurs de la Terre t'arrive sur la gueule d'un coup, mais gratuitement... ça vous ait déjà arrivé ? Bah là c'est pareil. Juste pour vous mettre dans le contexte, ce matin je me suis fait réveillé par un bouffon, con comme ses pieds voire pire qui me balançait ses fringues à la gueule. Ah mais, pas ses fringues propres, hein, les sales. Donc bon, ce genre de réveil, j'lui ai appris que chez moi ça marchait pas et donc il s'est vite retrouvé cul nu dehors dans le froid hivernal avec un coquard dans la gueule. Non mais j'lui ai appris le respect, parce que là vraiment, il m'a mis d'une humeur d'enfer. D'ailleurs, ça me suit encore, j'suis en mode j'en ai marre de tout depuis ce matin. Bah si je vous assomme aujourd'hui, ce sera de la faute de c'te connard là... Ah mais, vous vous étonnez que je suis énervé, mais faut pas me chercher aussi ! Bref. Si ça encore, tu vois, c'était l'unique malchance de la matinée, ça pourrait encore aller, mais là, j'ai quand même réussit à rester coincé dans les chiottes de l'école pendant quinze minutes pendant que les cours commençaient, donc résultat des courses, je suis en retard, mais taquet. Quand je dis discrètement la raison au prof, il se fout de ma gueule.... Ouais il m'a rit au nez. J'ai pas hésité et déjà que j'étais énervé, j'l'ai assommé sur place. Attend, faut que je me fasse respecter aussi. Certains élèves, les profs ils disent quelques choses, ils se font limite tuer sur place. Bah, avec ça, même si je me suis pris cinq heure de colles minimum, ce con réfléchira à deux fois avant de se foutre de ma gueule ouvertement. En plus je me suis payé un allez-retour chez le proviseur. Youpi. Donc voila pour vous narrer un peu ma matinée. Donc je me retrouve seul car on avait fini une heure plus tôt et donc tout mes potes de la classe sont partis manger ces bandes de bouffons, et moi je me retrouve sur la touche, car je connais personne en dehors de ma classe. Fuck.

Je manque de me faire coincer les doigts entre mon plateau et un autre. Mon regard rougeâtre se vire dans celui du coupable et je le toise, aussi méchamment que agressivement. Un regard qui veut bien dire tu me touches, j'te bouffe, connard. Le petit gros coupable se recula doucement, heurtant un autre gabarit tel que le mien et c'est limite s'il se pissait dessus en trente secondes chrono. Je ricane alors et je continue à avancer, je prend tout ce qu'il me plaît et je renvoie chier quiconque me dit de faire un tri sur mon plateau. La file est longue, et l'attente d'un bon repas d'autant plus insupportable. Mon estomac réclame et le fait d'avoir personne à qui parler ça fait passer le temps encore plus long que d'habitude... Je m'étire, je baille, j'observe un peu le self, mais rien ne permet à mon estomac de se calmer, surtout appâté par ces bonnes odeurs de cuisine... Et puis c'est enfin mon tour. Je commence à choisir que le cuisinier me passe un plat tout fait sur mon plateau en souriant avec son air de chinois. J'arque un sourcil. Il est pas sérieux là ? C'quoi cette merde dans mon assiette ? Enfin, j'bouffe pas ça moi. Bah pour lui, apparemment ci... Vue la manière dont il me regarde genre mais qu'est-ce que t'attend pour dégager ? .... Je grogne et je lui rend son plateau en lui lançant bien fort, l'assiette s'éclatant par terre. Le cuisinier confus, commença à ramasser et m'insulta ouvertement avant qu'un autre japonais arrive et commence à engueuler son camarade pour gaspillage de nourriture. Je suis à ce moment là, mort de rire intérieurement, mais à l'extérieur je suis inexpressif. Oh mon dieu, que j'ai envie de me taper une barre, à voir ce pauvre petit chinois se baisser, mais je me retiens. J'vais pas encore me taper une heure de colle après à peine deux semaines de cours depuis mon arrivée. Déjà que je me suis pas mal fait remarquer. L'autre donc me sert ce que je voulais et je le remercie et je commence à m'aventurer dans le self. Tain', y'a tellement de monde et y'a presque personne que je connais. Je soupire. Vraiment quel bande de lâcheurs ces potes, pour me laisser dans une merde pareille. Ils ont déjà finit de manger à coups sûr et plus je me résigne à manger seul, plus je suis de bonne humeur. Je commence donc à marcher pour me trouver une table puis... une chevelure blanche m'interpelle et je cligne des yeux. Akari.

Akari, c'est une albinos, comme moi, avec des cheveux ondulés et un air d'endormie... Bon, je vous l'avoue, j'aime bien cette fille... Et elle mange toute seule, elle aussi. Mon esprit d'opportuniste ne perdit pas de temps et je me mit devant elle, souriant, posant mon plateau rempli de bouffe. D'un côté j'étais heureux de m'être trouvé quelqu'un avec qui manger, et d'un autre j'étais content de manger avec elle, car faut l'avouer qu'elle est adorable. Je souris à la jeune fille et je m'assois. Un petit bâillement et je finis par lui sourire en coin, comme à mon habitude.

Je souris à la jeune femme et j'expire l'air qui est dans mes poumons. J'espère pas faire gros branleur qui vient chercher son bouche-trou, car c'est pas le cas. Ou du moins, si ça l'est, c'est pas voulu ! J'avais très envie de fumer aussi, mais j'allais me ménager juste le temps de manger en prenant mon temps et tout, et vu qu'elle était avec moi maintenant, j'allais prendre de ces nouvelles. Je ne me souviens plus dans quelles circonstances on sait rencontrer exactement, mais je suis sûr d'une chose : c'est un vrai sédatif cette fille. Dans le style plus doux, tu meure ! En tout cas, j'adore ça, ça me calme, et puis faut dire qu'elle est adorable en dehors de ça. Je souris, et je plante ma fourchette dans ma viande. Je tousse un petit peu et je commence à manger le demandant si ça allait. Elle était si lente, en même temps, c'était fou... Elle est souvent seule aussi... Je penche la tête sur le côté tout en mâchant. J'espère que tout va bien pour elle. Enfin, elle me connaît et elle a du entendre la connerie de ce matin. Oh d'un côté j'm'en fous, ça me forge une réput' comme ça. Je finis par regarder le reste des personnes autour de nous, histoire de ne pas être épié. Ici, c'est un truc de commères, tu peux pas rester tranquille avec quelqu'un sans que t'es une rumeur. C'est vraiment chaud, et extrêmement chiant. Donc je m'assure que tout le monde s'occupe de son petit plat, plutôt que de notre conversation, même si je suis certain de pratiquement tous les manquer, ces fouines. Tout ça à cause de cette saloperie de guerre des sexes. Parfois, ça fait vraiment pitié... Mais si c'est comme m'a expliqué mon père qui était ici... Je pense que je finirais par m'y intéresser. C'est une guerre après tout, non ?

Elle savait que je ne demandais pas ça par intérêt mais plus par curiosité. Après tout moi aussi j'étais un gris, un mec qui ne savait pas où aller car sa réputation n'était pas encore fait ou simplement parce qu'il ne voulait pas s'engager. Pour moi c'est les deux cas, en plus de cela, j'en ai rien à faire de la guerre pour le moment, enfin j'ai la flemme d'aller chercher des gens aussi et plus si affinités, et ça rapporte pleins de problèmes. Alors pour le moment, je ne m'en préoccupe pas, je compte juste savoir si ma pote la petite drogue douce, ma petite Akari... Comptait s'engager quelque part.