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Juste parce que j'ai manqué de vigilance [Feat. Kotori Tadase]

Invité
Juste parce que j'ai manqué de vigilance [Feat. Kotori Tadase] Icon_minitimeMer 23 Jan - 15:29


«Les maths, c'était quelque chose qui t'intéressait. Tu aimais les résolutions, te casser la tête ou tout simplement regarder les autres casser la leur. Le professeur t'avait collé au fond jugeant qu'il était inutile de gardé un œil sur toi. Il ne savait pas que tu en profitais pour faire tes recherches personnelles en-dessous du pupitre ou directement dans sa face. Et aux dernières nouvelles, il ne t'avait pas encore averti. La seule chose qu'il ait osé te dire, ce fut d'attacher ta longue chevelure blonde. Tu as hésité entre lui sourire malicieusement ou hausser les épaules. Finalement, dans un geste grâcieux, tu as ramassé tes mèches en une queue de cheval mais malgré leur enclave, quelques-unes réussissaient à s'évader et venaient se venger devant tes yeux, te donnant un air rebelle mais où un prestige veillait. Et dans tes poses royales, tu ne faisais pas entièrement exprès, tu t'étais habitué à cette gestuelle dès ton primaire, tu les ramenais vers l'arrière avant qu'elles ne reviennent à la charge, obstinées. Et puis, cela prouvait et démontrait clairement que ton charme n'était pas si forcé. Mais modeste, tu ne le criais pas sur les toits. Qu'on le remarque soi-même était bien plus palpitant n'est-il pas?

Et dans les dernières minutes de votre cours, le crayon virevoltant entre ton pouce et ton index, tes yeux rivés sur les calculs qui s'offraient à toi, tu tentais de comprendre la raison d'un problème aussi inutile. Tu n'avais aucunement envie de te forcer à résoudre ce qui ne te ferait certainement pas avancer mais pour ton malheur, il n'y avait que des numéros sans intérêt pour votre devoir de cette fois-ci. Tu as appuyé doucement ton menton contre le revers de ta main et ton crayon écrivait déjà une réponse, machinalement, dans ton cahier. Tu n'avais pas calculé sur ta calculatrice, tu avais supposé selon la théorie que vous veniez de voir qu'une réponse aussi logique n'avait nullement besoin d'être calculée. Et c'était précisément la raison pourquoi ce devoir te paraissait d'une futilité navrante. Pas de réflexions, pas de double-sens à vous énerver et à vous forcer à abandonner en vous disant qu'un devoir non-fait de plus ne changerait rien.

Et quand un des deux élèves, après quelques plaintes, assis devant toi se retourna et te demanda:

― Psst! C'est quoi la réponse du numéro sept?

Tu répondis presqu'aussitôt, les yeux rivés sur ce fichu devoir:

― Il m'est, malheureusement, impossible de répondre à ta question. Selon tes aptitudes, tu devrais avoir réfléchi un minimum à la solution qui ressemble... oh! Étrangement à l'exemple écrit au tableau. Si tu me suis, en gros ça veut dire: trouve toi-même. Je ne pense pas que ce doit être si difficile

Et tu afficha un air fier devant le regard aigu et furibond que te lança ton supposé camarade de classe. Décidément, toi et les relations publiques ne faites pas bon ménage. Il fallait croire qu'aider les autres n'était pas vraiment dans tes gènes. Cependant c'était plus par soucis personnel que par égoïsme. Tu ne voulais pas aider quelqu'un qui, selon toi, possédait une intelligence assez élevée pour penser à une quelconque solution. Demander de l'aide ne devrait être utilisé qu'en dernier recours.

Quand la cloche sonna enfin, que l'élève se leva en t'adressant un regard assassin, tu n'en fis pas fi et ramassant tes cahiers et tes volumes, tu te dirigea nonchalamment vers la sortie. Au moins, tu avais réussi à terminer ce devoir et te voilà libre pour la fin de journée. Rien de mieux de finir un cours sans rien d'obligatoire à faire. C'était que toi, tu avais des choses bien plus importantes à réaliser aujourd'hui. Et de plus, te sentir obligé par quoi que ce soit t'agaçais. Et tout à la fois bien réussir tes études était d'une grande importance pour toi. Cette ambivalence était l'une des rares que tu possédais. De ta démarche assurée, tu longea le couloir sans te prêter au conversation.

On aurait dit que tu attendais quelqu'un, tu ne semblais pas pressé de quitter les lieux, comme si une personne plus ou moins importante allait soudainement surgir devant toi. Ou peut-être avais-tu du temps à tuer? Venant de toi la deuxième option était plus probable. Et tandis que tu marchais, tu défis dignement ta queue de cheval et tes mèches blondes se déposèrent finement sur tes épaules, enfin libérées.»

[Aloreuh.. j'avais pensé que tu serais dans sa classe... c'est pour ça que je n'ai pas fait plus de mise en situation. Si ça ne t'inspire pas, je changerai. ]
Invité
Juste parce que j'ai manqué de vigilance [Feat. Kotori Tadase] Icon_minitimeLun 28 Jan - 11:27
― Tu veux continuer comme ça?
― C'est évident.
― Pourquoi? À quoi ça t'amène?
― Je n'ai pas besoin des autres. Elle m'aime ainsi. Il est hors de question que je faiblisse ou que je change dans ce cas. Et s'il le faut, je deviendrai pire. Je n'ai besoin que d'elle. Il n'y a qu'elle qui compte.
― Il lui reste sept mois.
― Tais-toi.


Il lui restait très exactement sept minutes et trente-huit secondes pour se diriger à son dernier cours de la semaine, soit celui de philo. Cette matière l'enchantait autant que les maths et pratiquement tout ce qui forçait à la réflexion le charmait. Il s'était arrêté afin de respirer, se massant la tempe qui s'érreintait face à autant de brouhaha. C'était fou tout ce que les élèves pouvaient se dire entre deux cours. Sato, à chaque fin de semaine, n'en pouvait plus devant tant d'inutilité et c'était bien pour cela qu'il avait repérer ce couloir vide où personne ne semblait venir et aller. Dieu soit loué!

Il avait sorti son cell et vérifiait les dernières nouvelles lorsqu'une masse vint le heurter de plein fouet, assez brutalement pour que son téléphone décide de prendre la poudre d'escampette et de s'échapper par les airs, au moment même où un objet se joignait à sa fuite. Un peu destabilisé par ce choc soudain, l'adolescent se retourna et chercha du regard ce qui avait bien pu le frapper ainsi. Lorsqu'il entendit une voix qui ne lui semblait pas du tout inconnu, ses yeux se posèrent sur la jeune fille qu'il aurait bien aimé ne pas rencontrer. Déjà qu'il avait évité de la regarder en cours de maths, il avait également songé à l'éviter en cours de philo. Quelle idée de placer celle-là dans les mêmes cours que lui. Sato dévisagea l'adolescente qui venait de lui afficher un beau sourire qui vint le frapper de plein fouet. Et quand elle osa l'appeler beau gosse, il eut l'impression de recevoir une douche froide. Sawako-chan. Non. Kotori Tadase. Ce n'était pas sa sœur. Ce ne le serait jamais et pourtant, à chaque fois qu'il la voyait, une claque imaginaire venait former une balaffre tout aussi invisible sur sa joue.

La première fois qu'il l'avait vu, la première fois qu'il s'était rendu compte de son existence, c'était le jour où, à son arrivée il y a longtemps il avait entendu un éclat de rire. Quand il avait posé le regard où la provenance de ce son, c'était un sourire aussi grand que celui qu'il avait sous les yeux, qui s'était affiché. Il ignorait pourquoi, mais voir, entendre et penser à Kotori était quelque chose de désagréable. Non. D'agréable. Désagréable... Sato faillit donner un coup de pied au mur face à ce dilemne fort peu appréciable.

Mais quand la jeune fille se pencha légèrement, assez pour que Sato le remarque, celui-ci se demanda ce que le sol pouvait bien avoir d'intéressant. Ou alors elle avait des problèmes de dos qui refaisaient surface en sa présence. Il scruta les environs de ses deux iris bleus et ceux-ci se posèrent sur son cell ouvert sur le sol, contre le mur. Cette demoiselle avait osé faire tomber son téléphone à des centimètres et des centimètres de lui? Eh bien, eh bien. Elle ne se gênait de rien celle-là. Cependant en réalité... qui l'avait échapper? Sato chassa ses pensées malsaines et se dirigea vers son appareil électronique, faisant faux bond à l'adolescente et lorsqu'il voulut se pencher pour s'emparer de son cell, la paire de lunettes qui avait volé dans les airs également lui passa sous les yeux, un peu plus loin que son cell. Il hésita quelques secondes et jugeant que la politesse avait une raison d'être, il récupéra son téléphone et les lunettes avant de se relever grâcieusement et de revenir auprès de Kotori. Il rangea son appareil, l'autre main encombrée par ses cahiers de philo et de math.

Quand il fut à la hauteur de Kotori, il lui tendit gentiment ses lunettes et avec un sourire dont il ignorait tout le positif qu'il possédait, Sato lui déclara avec neutralité:

― Estime-toi chanceuse qu'elles ne se soient pas brisées au choc, Kotori... -chan.

Sans doute était-ce sorti tout seul, mais intérieurement, Sato se maudit devant son manque de vigilance. Et voilà que le passé et le présent se mélangeaient derechef et qu'il prenait cette demoiselle pour celle qui avait tant pris de place dans son cœur. Celle qui l'avait également poussé au bord du gouffre de la prétention. Mermaid. Kotori était une Mermaid alors Sato l'Aristo ne voyait pas pourquoi il devrait se montrer aussi attentionné envers elle. Oui c'est vrai après tout. Elle est une ennemie. Une ennemie pardi! Son but était de l'humilier autant que possible et s'il pouvait la voir mordre la poussière, ce serait un grand honneur. Oui, Sato ne voulait pas être près d'elle. Comme Kotori pouvait le chambouler. Atrocement. Pourtant le sourire qu'elle venait de lui afficher quelques instants plutôt après l'avoir bousculé avait désintégré toutes ses horribles pensées qui l'avaient assailli en une fraction de secondes.

Et après lui avoir rendu ses lunettes, alors qu'il désirait la rabaisser à sa manière, ce ne fut pas exactement ce qu'il avait en tête qui sorti, lorsqu'il pencha légèrement celle-ci sur le côté.

― Ça va, je te remercie de t'inquiéter pour moi. Je suis touché de savoir que j'entre dans ta catégorie des beaux gosses. Pas trop de mal quant à toi? Il serait tout aussi dommage de blesser une demoiselle comme ta personne.

Échec. Voilà pourquoi il préférait éviter la Mermaid. Ses airs, même hautains ne semblaient pas faire effet ou tout simplement, il se voyait dans l'incapacité de pousser sa prétention au-delà de celle naturelle qu'il possédait. Il ne pouvait pas blesser Kotori. Évidence fatale mais véridique. Elles étaient tellement semblable. Si identiques. Et si seulement sa sœur n'était pas parti, aurait-ce fait une différence vis-à-vis Kotori? Il l'espérait. Et quand Sato voulut se rattraper lui-même sur la pente qu'il était en train de glisser, il échoua encore:

― Je suppose que tu fuis, toi aussi, la cohue bohue des couloirs? C'est rare de te parler, tu veux faire le dernier bout de chemin vers le cours de philo avec moi?

Bam! Lamentable. Sato se maudit d'être resté si longtemps enchaîné à son propre passé. En ce moment, si Sawako avait encore été en vie, il l'aurait étrangler. S'il en avait eu le courage. C'était de sa faute. C'était à cause d'elle s'il n'arrivait pas à se montrer aussi cruel avec Kotori, malgré ses grands airs.
Invité
Juste parce que j'ai manqué de vigilance [Feat. Kotori Tadase] Icon_minitimeJeu 31 Jan - 15:16
Non! Non! Assez. Il fallait qu'elle arrête. Qu'elle arrête bon sang ou Sato allait vraiment en devenir fou. C'était pire que l'alcool ces sourires. Trop étincelants. Trop honnêtes et... et... Merde! L'adolescent n'y voyait plus sa sœur. C'était quelqu'un d'autre. De meilleur. Bien meilleur et le jeune homme en était complètement déboussolé. Un autre sourire, juste un et il flancherait. Il poserait des gestes qu'il ne voudrait jamais poser. Il deviendrait doux, docile et faible. Non. Sato ne voulait pas. Il n'était pas comme ça. Les gens l'insultaient, le haïssaient et lui crachaient au visage. C'était un fait, indéniable et inébranlable. Kotori réchauffait son cœur, c'était horrible. Ses sourires étaient sans doute la pire arme de torture à ses yeux. Pis que l'alcool. Il n'arrivait pas à croire qu'il craquait sous ses airs trop... trop... elle! Sawako-chan la frôlait. Elles étaient presqu'identiques à la seule différence près, que Sato se sentait bien plus tiraillé dans ses sentiments en présence de Kotori.

"Je t'en prie, arrête! Arrête de sourire. Non, tu es censée me haïr. Me haïr et t'éloigner sans un mot." Voilà ce que pensait Sato. Il ne comprenait absolument pas pourquoi la mermaid lui parlait. Elle aurait dû lui dire qu'il était frimeur, qu'il essayait de la manipuler avec sa douceur. Ce qui était faux. Totalement faux! Mais tout ce qui entourait Kotori n'était-il pas faux? Sato l'ignorait et il sentait que sa prestance allait fondre devant l'adolescente. Il ne voulait surtout pas.

Cependant, il écarquilla légèrement les yeux lorsqu'elle avoua ses goûts au sujet de la cohue bohue et le calme. Il sourit, franchement, rien de mesquin ne trottait dans sa tête. Il approuva doucement, gentiment, de sa voix naturellement noble, mature:

― Boîte de conserve hein? Oui. Je suppose que l'on peut appeler les couloirs ainsi.

"Va en enfer Satoshi Saiga! Si tu n'y es pas déjà!" Sato dérapait. Pire, il tombait dans le trou béant de la douceur et la délicatesse. Et puis quoi encore? Allait-il repousser humblement sa chaise pour qu'elle puisse s'asseoir en cours de philo? Cette possibilité le fit frissonner mais rien ne parut, pas un parcourt, pas un tremblement non. Il frissonnait de l'intérieur. Parce que si cela arrivait, ce serait la fin de sa réputaion. Et y tenait-il tant que ça à sa mauvaise réputation? Aux efféminés auxquels on faisait désormais allusion en parlant de lui? Oui. Non. Honnêtement, Sato ne savait plus. En tout cas, pas en la présence de Kotori.

Il commença à repartir vers la classe, espérant que la jeune mermaid le regarderait d'un air autoritaire en lui disant qu'il pouvait aller se faire mettre ailleurs. Pourquoi espérait-il toujours des insultes aussi? Cependant, elle fut heureuse de sa proposition et lui emboîta rapido presto le pas. Heureuse? Sato faillit en avoir une crise cardiaque mais en bon acteur qu'il était, il savait refouler ses réactions et ses sentiments. Impossible! Comment pouvait-il rendre quelqu'un d'heureux dans cette école? En fait, il aimait bien être en présence de Kotori, même si c'était la première fois qu'ils marchaient côtes à côtes. Non! Qu'est-ce qu'il lui prenait? Il n'aimait pas ça. Il n'était pas censé aimer ça. Oh, comme elle le chamboulait! Et pendant qu'ils marchaient ensembles, dans un petit silence qui lui paraissait plus confortable que les sourires de l'adolescente, Sato ne remarquait pas que celle-ci était également prise par des doutes quant à sa personne.

Lui-même se demandait s'il ne pourrait pas profiter d'elle, une fois qu'il se serait adapté, comme il s'était adapté à Sawako-chan. Car pour l'instant, il se sentait vraiment con. Imbécile, niais, bêta, idiot, crédule et tous les synonymes possibles. Et quand elle reprit la parole, il hésita entre pleurer, crier sa joie d'entendre à nouveau sa voix divine, démonter sa haine de l'entendre encore parler ou ne pas réagir. Il opta pour la dernière de ces options, se disant que ce serait plus judicieux et poli ainsi. Alors que pendant le trajet - pourquoi avait-il fallu prendre un rythme lent? Comme dans les films? Hein? - il avait évité de la regarder, il posa enfin son regard sur elle, largement étonné et cette fois, cela paraissait. Il n'était pas vexé, ni moqueur ni hautain, juste étonné, comme pouvait l'être tout être naturel vivant sur terre. Il détourna les yeux en les posant au plafond, le visage neutre et sa petite caboche réfléchissant à une réponse qui cesserait peut-être ses tiraillements intérieurs.

― J'aime bien les maths oui. Tout ce qui attrait à la logique et la réfléxion. Ce qui permet au cerveau de ce casser en milles morceaux quoi.

Il lui adressa un petit sourire en coin. Connard va! se dit-il à lui-même. Pourquoi raconter sa vie? Ses goûts? C'était d'un intérêt puéri... intéressant. Quoi? Décidément, sa raison et sa volonté ne faisait pas une belle paire en ce moment. Il haussa les épaules, désinvolte dans sa démarche.

― Content que tu l'aies remarqué. Ne trouves-tu pas inutile de nous faire des numéros aussi peu... pratiques? Enfantins comme tu dis. Nullement besoin de questionnements, de recherches, je trouve que ça n'en vaut pas la peine.

La mermaid l'observait-elle pendant les cours? Non pas que ça le dérangeait... si! Après tout, peut-être tentait-elle de le percer à jour et ainsi, lui faire mordre la poussière. Ah ha! Ça ne marcherait pas! Mais en vérité, Sato en doutait fort et la joie l'emporta sur son doute. Il s'envoya promener mentalement en tentant de regagner le silence de leur marche, même s'il ne savait plus trop comment faire. Marcher près d'elle, c'était comme marcher... sur un nuage. Et merde! Il sourit amusé mais tout aussi posé et en possession de ses moyens lorsqu'elle s'excusa de sa question. Ah! Si Kotori pouvait savoir comme il était en train de flancher intérieurement. Oui, sa question était sans intérêt... ou alors non... juste un peu? Et plutôt que de sortir une réplique acerbe, Sato la rassura:

― Pas du tout. Tu ne m'as pas demandé si j'aimais les fleurs au moins.

Ce qui était faux. Il n'aimait pas les fleurs. Et rapidement, à peine s'était-elle excusée que la voilà repartit ailleurs. Quoi? Lui tendre un piège? Si! Bien entendu voyons! Croyait-elle que Sato le Roi des Aristos se baladait gaiement avec les gens juste pour gaspiller sa salive? Oui enfin, les gens, en excluant Kotori. Ou pas. Mais malgré lui, depuis le début d'ailleurs, son esprit ne le laissa pas reprendre la situation en main et manipuler la mermaid. Il s'arrêta tandis que l'adolescente continuait sa marche. Il l'observa, complètement jeté à terre. Sawako-chan, oh Sawako-chan! Sort de ce corps. Il jeta un coup d'œil vers... le mur. Ben oui tien, comme si le mur était plus intéressant. Il reporta aussitôt son attention sur la mermaid et la rejoignit de sa démarche assurée, naturelle.

Sa voix suave se fit rassurante, délicate et gentille. Ah! Non, elle aurait dû être hautaine, condescendante et sûr d'elle. Bien qu'elle était quand même sûr d'elle.

― On est en fin de semaine, le dernier cours et pas de devoir. Aurevoir la cacophonie et bonjour le repos. Tu t'inquiètes pour rien. Je ne te tendrai aucun piège. Aucune manipulation, aucune prétention, enfin, peut-être celle que j'ai de naissance. Tu n'as qu'à faire avec jusqu'à ce qu'on arrive en cours.

Il soupira, de minces fils dorés venant se perdre devant ses yeux et qu'il chassa d'un geste fluide et subtil.

― Honnêtement, être... gentil avec toi, c'est venu tout seul. Pour une raison... Il hésita. ... quelconque. Vraiment? Pourtant, tu ne ressembles pas à une fille facilement haïssable. Contrairement à moi.

Il rit doucement avant de déclarer, détournant la tête en observant un élève qui venait de passer en courant, près d'eux:

― Heureux que ça te rassure. Tu n'as qu'à venir me parler, si jamais tu as besoin, je t'écouterai. Je ne te ferai pas de coups bas. Ou alors je te préviendrai.

Il lui jeta un regard de biais, amusé. Non! Pardi! Comme il n'était pas lui aujourd'hui. Ou tout simplement lorsque Kotori était dans les parages. En finir avec elle. Non, la protéger. Bon sang! Ça va, Sato allait l'accepter! Comme il avait accepter sa sœur, durement mais quand même accepter. Vaincu, il se sentait vaincu. Mais il allait se reprendre. Il se le jurait.
Invité
Juste parce que j'ai manqué de vigilance [Feat. Kotori Tadase] Icon_minitimeMer 13 Mar - 14:12















«C'est pas toxique les cafés hein?»


Ça représente la vie. Un coup qui vous transperce. Sato leva les yeux afin d'éviter de rencontrer ceux de Kotori. Elles étaient désormais deux. Deux en vie plus une autre morte. Trois femmes à le mettre à bas. Différemment à chaque fois. Elle, Kotori, lui faisait tout simplement penser à sa sœur aimée, perdue. Alors instinctivement, même s'il le voulait, il finirait toujours par agir plus doucement avec elle. AInsi, en ce moment même, il se sentait suicidaire de part ce comportement. La vie n'était que nullité à ses yeux. Il ne comprenait pas le sens de la phrase de la mermaid. Si. En fait, il comprenait que trop bien et justement il n'avait pas envie de se l'admettre. Rah non mais oh! Ce ne serait pas plus facile de le frapper? Il ne doit pas avoir une tête si agréable que ça quand même. Au moins le lui confirmer. Ce serait aimable. Fort aimable. Et alors qu'il marchait dans les corridors sans se soucier si la jeune fille le suivait encore ou non, Sato combattait ses propres chimères et surtout, ses propres chienneries.

Lorsqu'il entendit à nouveau la voix - pas si horripilante - de la mermaid, il faillit s'étouffer. Faillit. Heureusement. Il se retourna vivement et jeta un regard torve à la jeune fille, la mâchoire grande ouverte, impossible cette fois de contenir son étonnement et non, il n'y avait pas foule ce qui l'aidait à garder sa crédibilité. Il referma prestement sa bouche comme si rien ne s'était passé et soupira en fronçant les sourcils. Fortement mécontent avant de retrouver son expression éternelle. Il la laissa le rejoindre, la suivit jusqu'à sa case, perdu dans ses pensées. Kotori n'avait rien de sa sœur au final. Sawako ne l'aurait jamais complimenté. Non pas qu'elle ne voulait pas mais dans sa distraction et sa joie maladive, elle aurait carrément oublié. Mais un compliment ou deux de temps en temps, peut-être qu'après tout ça ne le dérangeait pas tant. Ses pensées s'envolèrent donc vers une autre personne en particulier. Un peu plus impulsive, différente mais fort attirante. Quand il se rendit compte que ses pensées n'étaient pas très saines, ils étaient déjà rendu devant la porte de la classe.

Pour lui, cela signifiait qu'il allait enfin pouvoir cogiter normalement. Cette rencontre serait terminée et plus tard, cette nuit, il profiterait de sa solitude dans sa chambre partagée pour tenter de préparer un plan qui le protégerait de cette destructrice mermaid. Il marchait machinalement et émergea de son esprit en recevant derechef d'autres compliments. Il n'avait que ça depuis quelques minutes. Autant en profiter car il n'en aurait peut-être plus après. Et il sourit en songea à une jeune fille qui ne se serait pas gêné pour démonter tout ce positivisme que lui donnait Kotori.

Hum... un café? Oui pourquoi pas? Ce serait une bonne idée. Pour se rattraper plus rapidement, pour dépeindre l'image qu'elle avait présentement de lui. Il réfléchit à sa proposition et attendit naturellement, comme si ça n'avait pas d'importance, que la cloche finisse de résonner avant de répondre:

― Je suis surpris que tu puisses me trouver agréable. D'autant plus que tu me permettes de venir te voir si j'ai envie de parler. Je devrais complimenter ta propre gentillesse je suppose. De ne pas m'envoyer promener dès la première seconde. Je serais bien tenté par un café en ta compagnie. Si cela te convient, je t'attendrai à la sortie du cours. Ou tu m'attendras?

Il sourit, s'inclina noblement devant elle et au moment de rentrer dans la classe, passa furtivement la main dans la chevelure dorée de la mermaid. Geste naturel, ancien, qu'il avait toujours fait. Qu'il avait cessé de faire à sa mort et qu'il recommençait maintenant. Au diable si les élèves les regardaient comme des aliens, il pouvait bien faire taire les plus important, rien de dérangeant. Et satisfait de son jeu (il aimait bien s'en persuader), il gagna sa place sans plus de cérémonie. Tout ça continuerait après le cours. Bien entendu.


HRP
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