Sei Gakuen
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Un goukon peut en cacher un autre [PV Takeru Niwa]

Invité
Un goukon peut en cacher un autre [PV Takeru Niwa] Icon_minitimeLun 8 Avr - 1:32
Un goukon peut en cacher un autre [PV Takeru Niwa] Tumblr_m331sk2ZBf1r5hv6io1_r1_500_large
Il était samedi après-midi et l’heure fatidique de mon rendez-vous approchait. Le « Goukon », ça vous dit quelque chose ? Non ? Voyons voir la définition exacte sur Internet. Tap, tap, tap... (Bruit du clavier) Ah voilà ! Goukon : ce sont des rendez-vous organisés pour rencontrer des gens et pas nécessairement pour se trouver un ou une petite amie. Amusant n’est-ce pas ? Oh je m’étais dit que c’était un moyen comme un autre pour faire de nouvelles rencontres rapidement. En ce qui concernait son efficacité, j’avais quand même de sérieux doute. A dire vrai, c’était une première pour moi. Mais comme on dit, il fallait bien une première fois à tout non ? Bon, j’devais l’admettre, je n’avais quand même pas perdu de temps, après tout je n’étais arrivé qu’hier au pensionnat Sei Gakuen. Première impression ? Eh bien plutôt bonne, mais j’attendais quand même d’en voir un peu plus. Je n’étais pas là depuis assez longtemps pour avoir un avis sur la question. Tiens, tiens, ça m’faisait penser que je n’avais pas complètement terminé de déballer mes cartons, et entre nous, j’comptais bien ne pas me presser. Ben quoi ? J’avais juste envie de faire un peu criser mes chers petits camarades de chambre avant, et alors. Bon, d’accord j’étais le petit « nouveau » mais ce n’était pas pour autant que je comptais rester terré dans mon coin. En fin de compte, j’étais plutôt sociable comme garçon, vous n’êtes pas de cette avis ?

Bref, pour en revenir au rendez-vous, comme je m’en doutais, dès le départ c’était... Comment dire ?... vraiment nul. Déjà pour commencer, voilà le tableau... 5 niaises pour 3 lourdos – qui n’étaient visiblement pas là que pour se faire des « amiEs », si vous voyez ce que je veux dire... – et, ah un muet aussi (c’est toi ça =p). Takeru si j’avais bien compris. C’était le seul prénom que j’avais retenu... Pour être honnête, à un moment donné, j’en étais même venu à me demander ce que je foutais ici moi dis donc... Ah l’ennuie, quand tu nous tiens. Je n’attendais plus qu’une seule chose : quitter ce minibus de malheur qui devait nous conduire à un Ryokan situé un peu à l’écart de la ville, lieu où était censé se dérouler le Goukon. J’espérais au moins passer du bon temps là-bas en profitant des sources thermales...

« 5 minutes de pause avant de reprendre la rouuute, ne vous éloignez pas trop ! » cria le chauffeur qui s’était arrêté sur une aire d’autoroute. Ça tombait bien car ma vessie allait exploser ! J’en profitais donc pour sortir du bus et me diriger pressement vers les sanitaires. En voyant l’innombrable file d’attente qu’il y avait devant les toilettes, je décidais d’aller un peu plus loin pour soulager ma vessie... Et ben quoi ? C’était l’avantage d’être un garçon, ahah ! Et justement, y’avait un petit bois juste en face, à deux pas d’ici. J’empruntai le petit sentier et m’engouffrai dans le sous-bois puis me posta devant un grand arbre pour faire ce que j’avais à faire, tout en sifflotant et en m’amusant à noyer des fourmis rouges au passage (vous savez, les méchantes =p). Une fois terminé, je pris le temps de bien refermer ma braguette avant de commencer à me rediriger vers le bus, quand soudain j’entendis un bruit derrière moi... Un bruit ? Quel bruit ? Le bruit d’une autre fermeture éclair... Tiens donc, je n’étais apparemment pas le seul à avoir eu cette idée. ‘fin bref, je ne m’attardai pas plus longtemps et repris le chemin du bus. De là où je me trouvais, je voyais que les autres étaient déjà en train de remonter à l’intérieur du véhicule. Je me mis donc à courir de peur que celui-ci parte sans moi, mais dans ma course folle quelque chose, ou plutôt, quelqu’un me heurta violemment, me faisant presque perdre l’équilibre.

« Aouutch ! Tu peux pas r’garder... » disais-je d’un ton agacé en ramenant ma main droite sur mon visage, encore quelque peu sonné, mais je ne terminai pas ma phrase en voyant la personne qui se tenait en face de moi.

*...où-tu-vas ?!... Eh ! Mais c’est le muet !*

« Oh c’est toi, désolé je ne t’avais pas reconnu... Takeru c'est bien ça ? Rien d'cassé ? » Ma voix s’était adoucie et un sourire narquois avait pris désormais place sur mon visage. J’en avais presque oublié ce pourquoi je me pressais...
Invité
Un goukon peut en cacher un autre [PV Takeru Niwa] Icon_minitimeLun 8 Avr - 9:39
Ce matin là je m'étais levé du pied gauche et j'étais d'une humeur massacrante. Je crois que s'il était possible de voir l'aura des gens on pourrait distinguer autour de mon corps un épais brouillard noir, transpercé ça et là par des éclairs surgissant des ténèbres. Il faut dire que j'avais assez peu dormi... et pour cause, j'avais eu la mauvaise idée de répondre à l'appel de ma cousine ! En règle générale j'évite de prendre les appels de ma cousine car je sais bien à quel point elle peut-être bavarde et ennuyeuse mais pour une fois j'ai voulu faire un effort... Résultat des courses : une "presque" nuit blanche et cerise sur le gâteau, elle m’avait tellement fatigué que j'avais fini par promettre que je l’accompagnerais à un goukon aujourd’hui. Apparemment l'amie qui devait à la base venir avec elle, lui avait fait faux bond et il lui fallait maintenant un bouche trou pour la remplacer, c'est alors qu'elle se rappela qu'elle avait un cousin qui vivait dans la même ville qu'elle. Et vous connaissez la suite.

L’heure fatidique arrivant, elle me rejoignit devant mon école et nous nous dirigeâmes ensemble vers le lieu du rendez-vous. On était en avance et personne n’était encore en vue hormis les organisateurs et le chauffeur du minibus qui devait nous conduire dans un ryokan à l’extérieur de la ville. Finalement les participants arrivèrent peu à peu, une dizaine au total nous y compris. Je les observais à tour de rôle d’un œil peu indulgent… il n’y avait là que des filles superficielles et des types pas bien futés. Aucun intérêt à première vue, je restais donc les bras croisés, un peu à l’écart de ce groupe de nazes en attendant qu’on parte. Ma cousine elle s’était complètement prise au jeu et elle m’avait complètement zappé. Elle essaya d’abord de se rapprocher d’un des garçons, probablement parce que c’était le moins moche de tous… enfin je ne suis pas une fille, j’peux pas vraiment juger de cela mais en toute objectivité il me semblait être mieux que les autres. Cependant comme il n’avait pas l'air vraiment intéressé par elle et que tout comme moi il paraissait se demander ce qu’il fichait là, elle se rabattît sur un autre et nous prîmes la route. Dans le bus je ne calculais absolument personne et j’en profitais même pour rattraper ma nuit blanche, la tête appuyée contre la vitre du bus, mes écouteurs dans les oreilles, je me laissais ainsi bercé par les irrégularités de la route tant et si bien que je dormais toujours quand le chauffeur s’arrêta pour nous permettre d’aller se soulager la vessie. Ce n’est que lorsque ma cousine me secoua pour m’informer qu’une fille lui avait parlé de moi que j’ouvris enfin les yeux… J’y jetais un rapide coup d’œil mais elle avait l’air sans intérêt. Je préférais donc m’éclipser aux toilettes avant qu’elle ne vienne m’ennuyer. Le chauffeur en me voyant descendre me demanda de me grouiller, en disant qu’il partirait sans moi si je n’étais pas revenu dans 2min mais je ne pris pas son avertissement au sérieux.

Mon problème pour le moment c’était la file d’attente pour les WC de la station. C’était juste hallucinant… En effet un groupe d’une trentaine de touristes bloquait complètement l’accès. Lassé d’attendre je sortis de la station. En constatant que tout le monde était déjà remonté dans le bus, je décidais finalement de me retenir mais alors que je courrai pour rejoindre le bus, je percutais soudainement quelqu’un… C'était un des participants du goukon, je le reconnus tout de suite car c'était le premier choix de ma cousine. Celui qui l'avait "gentiment" remballé. Je l'avais presque fait tombé, il commença donc d'abord à s'énerver puis soudainement il se ravisa et changea de ton :
« Oh c’est toi, désolé je ne t’avais pas reconnu... Takeru c'est bien ça ? Rien cassé ? » Je fronçais les sourcils, mon regard s'attardant sur son sourire étrange... Ne sachant trop comment interpréter l'expression de son visage j'ignorais sa question. « Et... T'es qui toi déjà ? J'pense pas qu'on est été présenté... » J'avais sans doute été un peu glacial sur ce coup là, je décidais donc finalement de m’excuser pour lui être rentré dedans mais alors que j'allais le faire je constatais que l'expression de son visage avait changé... Il semblait catastrophé... « Quoi ? Qu'est ce qu'il y a ? » Je me retournais alors et là ma tête changea également... le minibus était en train de repartir sans nous ! « Mais qu'est ce qu'il fiche ce chauffeur ? Il va quand même pas nous laisser en plan ici ! » Je restais perplexe en repensant à l'avertissement qu'il m'avait donné plus tôt... Il n'était quand-même pas sérieux ?
Invité
Un goukon peut en cacher un autre [PV Takeru Niwa] Icon_minitimeSam 13 Avr - 4:51
« Eh ! Arrêtez ce buuuuuus ! », cria un jeune garçon qui tentait de rattraper celui-ci, mais il était déjà trop tard. C'est donc progressivement qu'il s’arrêta de courir puis soupira en regardant le bus s'éloigner. « Eh m*rde... ». Les mains dans les poches, il revint sur ses pas pour rejoindre un autre garçon qui lui aussi avait visiblement loupé le bus...

Ça, c’est moi ! Voilà comment avait commencé la galère dans laquelle on s'était mise. Et ce n'était qu'un début, on n’était pas encore au bout de nos peines. Sans blague, c’était quoi ça ? Une caméra caché ? Et le comble dans tout ça était que le bus s’était tiré juste devant nous ! Y'avait de quoi se sentir c*n après ça nan ? Sans parler qu’on était paumé au beau milieu de nulle part, que notre sac était resté dans le bus et qu’on n’avait aucun autre moyen de locomotion. On pouvait dire tout de suite adieu aux sources thermales et à la bonne nourriture traditionnelle du ryokan ! En ce qui concernait ce goukon, ça m'arrangeait bien de ne pas y assister tout compte fait... A présent, on était juste bon à rentrer chez nous par je ne sais quel moyen. Ou peut-être pas finalement... Entre temps, un vieil homme nous avez accosté pour nous demander si on était perdu – Est-ce qu'on avait l'air de deux paumés ? Faut croire que oui – Il avait certainement dû me voir courir après le car. Il nous indiqua qu’il y avait un arrêt de bus non loin d’ici et qu'on pouvait encore rattraper le notre en empruntant le petit sentier juste derrière nous. Autrement dit en passant par le bois... J’étais quand même assez sceptique par ce qu'avançait ce vieil homme. Pouvait-on vraiment lui faire confiance ? Mais après tout, il n’avait aucune raison de nous mentir et puis, contrairement à nous, il avait l’air très sûr de lui en plus de ça... De toute façon, on n’avait pas vraiment le choix. C'était ça ou rester planter là en espérant que le bus vienne nous rechercher. Mais il y avait quand même très peu de chance pour que cela arrive. Enfin, je ne pouvais pas m'empêcher de me demander si le trajet allait bien se passer – si toutefois trajet il y avait – car il faut le dire, ça n’avait pas vraiment bien commencé entre le porc-épic et moi...

Petit retour en arrière sur les faits pour nous rafraichir le mémoire...

/ BOUM / « Aouutch ! Tu peux pas r’garder... Oh c’est toi, désolé je ne t’avais pas reconnu... Takeru c'est bien ça ? Rien d'cassé ? »
« Et... T'es qui toi déjà ? J'pense pas qu'on est été présenté... »
J'aurais très bien pu lui donner un faux nom ou encore lui répondre une ineptie, du genre : ‘Shinya Inozuka, souviens-toi de ce nom…’ ou alors ‘Qui je suis ? Ton pire cauchemar... Ah, ah, ah, ah !’ ou bien encore ‘Takeru, je viens du futur et je suis là pour te protéger. Prend ma main... si tu veux vivre !’. Ah, je m'égard... Mais il n'en fut rien.
« Hmf… » Je me contentai d’esquisser un sourire, amusé par sa réponse, ou plutôt, le ton qu'il avait employé : froid et désinvolte. J’allais ouvrir la bouche quand j’entendis le bus démarrer. Le petit sourire que j’affichais s’effaça rapidement, en même temps que le bus commençait à partir.
« Mais qu'est-ce qu'il fiche ce chauffeur ? Il va quand même pas nous laisser en plan ici ! »
Fallait croire que si... « Eh ! » Je partis en trombe pour tenter de stopper le bus, en contournant au passage les quelques personnes qui longeaient la route. [...]
Et vous connaissez la suite...

Bref. Je remerciai donc le vieil homme qui nous avait indiqué le chemin à suivre puis je me tournai vers le bois pour le contempler quelques instants. Il ne m’inspirait rien de bon mais y’avait pas vraiment le choix si on voulait attraper ce bus pour se rendre au ryokan et récupérer nos affaires par la même occasion. Je tournai donc la tête vers mon compagnon d’infortune avant de m'adresse à lui.

« Bon, je ne sais pas ce que tu comptes faire mais en ce qui me concerne j'vais écouter l'vieux et prendre par le sentier, Take-chan1. », dis-je d'un ton familier tout en lui adressant le même sourire que tout à l’heure. Sans l’attendre, je commençai à partir en direction du bois.


[1 http://www.japoninfos.com/quelques-suffixes-japonais-san-kun.html]
Invité
Un goukon peut en cacher un autre [PV Takeru Niwa] Icon_minitimeLun 15 Avr - 9:18
Je regardais ce garçon courir après le bus, une petite voix moqueuse dans ma tête me disait de le laisser s'épuiser seul. Appeler un taxi me semblais être une bien meilleure option que de se lancer dans une course folle contre l'impossible. Mais tandis que mes mains s'engouffraient dans le fond de mes poches à la recherche de mon téléphone la mémoire me revint peu à peu. Tout comme on ne respire pas sous l'eau sans branchies ou sans bouteille d'oxygène, on ne peut téléphoner sans téléphone et le mien était resté dans le bus. Je soupirais à cette idée. J'avais pour habitude de ne pas faire confiance à ces technologies humaines qui sont chronophages, addictives et peu fiables car c'est justement lorsque vous avez réellement besoin d’elles qu'elles tombent en rade... batterie qui lâche, plantage, réseaux en berne, la liste était encore longue. Fallait-il alors qu'en plus de cela j'y ajoute mon grain de sel en oubliant ce fichu objet technologique dans ce bus. Mais peu importe je pouvais encore me débrouillait sans ça, j'avais survécu à pire...

Les idées s'amoncelaient dans mon esprit alors que je rattrapais mon infortuné camarade. Je comptais bien lui dire deux mots avant qu'il ne recommence à s'agiter mais un vieillard nous accosta avant que je ne puisse ouvrir la bouche. Je jaugeais rapidement l'individu, la méfiance était une habitude chez moi mais je ne pus m'empêcher de penser que deux gaillards comme nous n'avions pas grand chose à craindre de ce vioc ! Je ne prêtais donc pas une grande attention aux inepties qu'il essayait de nous faire avaler. "Aller se paumer dans les bois pour tomber sur un potentiel arrêt de bus ?" ça faisait bien trop d'inconnus dans l'équation. Je laissais mon camarade le remercier, persuadé qu'il n'allait pas considérer les conseils de l'ancêtre comme une possibilité envisageable.

Mais alors que j’allais lui soumettre mon idée il déclara tout de go :
« Bon, je ne sais pas ce que tu comptes faire mais en ce qui me concerne j'vais écouter l'vieux et prendre par le sentier, Take-chan. »« Quoi ? » Non mais... attendez… comment est-ce qu'il m'avait appelé ? Mes yeux se plissèrent en deux soucoupes, jetant des éclairs « Hé ! Toi ! » Mais le voilà déjà en train de s'éloigner avec sa démarche enfantine... J'hésitais. Cet idiot, c'était certain il allait se perdre tout seul dans le bois... Il fallait que je le résonne, même si j'étais tenté de l'abandonner vu son manque d'éducation flagrante pour lui donner une bonne leçon. Enfin bon, on va dire je n'avais pas envie d'avoir un poids de plus sur la conscience. Je finis donc par le rattraper. « Attend… ça te tuerai de t’arrêter une seconde, c’est pas croyable ta façon de faire depuis tout à l’heure. Tu m’écoutes ? » J’étais à sa hauteur à présent, marchant tout en le fixant d’un regard noir… « Tu ne vas quand même pas faire celui qui n'entend rien... Ce vieillard, on voit tout de suite qu’il n’a plus toute sa tête, il ne faut pas l'écouter… et puis ma cousine et dans le bus, une fois qu’elle aura fini de bécoter son mec elle se rendra compte que je ne suis pas là et ils reviendront nous chercher… mais j’ai encore une meilleure idée, appelons un taxi ! Tu n’as qu’à l’appeler avec ton téléphone et il nous ramènera chez nous. Fais ce que je te demande, tu n’iras pas bien loin comme ça » Mais sans argent, ni téléphone moi non plus je ne risquais pas d’aller bien loin. Je pensais tout à coup à ce type dont l’histoire avait fait l’objet d’un film. « Un jour, un jeune homme part faire du canyonning. Il part seul et parce qu’il est trop confiant, trop insouciant ou même les deux, il ne prévient personne de son départ. Il emporte avec lui seulement ce qui lui semble être essentiel et surtout sa caméra. Mais alors qu’il est sur le point de rentrer chez lui il pose le pied sur la mauvaise pierre. La lourde pierre glisse et l’entraine avec elle dans le creux d’un canyon. Le jeune homme se retrouve finalement avec un bras coincé sous la lourde pierre, incapable de s'extirper… Il ne ressortira de là que 127 heures plus tard après s’être cassé lui-même les os du bras et coupé les chairs qui le retenaient encore prisonnier. » C'était bien le moment de penser à ça mais il ne fallait pas se bercer d'illusions, s’il nous arrivait quelque chose personne ne serait en mesure de nous retrouver ici. Mieux valait encore rester à deux.

L’ombre oppressante des arbres au dessus de nos têtes me fit prendre soudainement conscience qu’on s’était déjà bien engouffré dans le bois. Je finis par empoigner mon coéquipier… ou plutôt cette tête de mule par le bras, l’obligeant à s’arrêter.
« J’ai pas l’intention de me couper le bras moi… et tu ne t’es toujours pas présenté je te signale, ou peut-être que tu préfères que je t’appelle « bidule » ou « truc » ? » Je ne me connaissais pas si bavard habituellement mais puisque cette situation n’était pas habituelle, il était normal que j’agisse de façon différente, non ? Alors que j’empoignais toujours mon camarade, un reflet attira mon œil, de ma main libre je poussais les branches d’un buisson dont les feuilles me chatouillaient la joue et découvrit derrière celui-ci un magnifique lac reflétant les rayons du soleil couchant… non loin de là un ponton avec des barques. Et un peu plus loin encore un type naviguant dans l’une de ces barques. « Hé vous ! » criais-je sans réfléchir. Mais il ne sembla pas m’entendre…
Invité
Un goukon peut en cacher un autre [PV Takeru Niwa] Icon_minitimeMar 23 Avr - 23:46
Allons-y, let's go, c'est parti les amis
Nous allons trouver l’arrêt de bus
Je sais qu'on peut y arriver
Où allons-nous ?
Dans le bois
Où allons-nous ?
Dans le bois
Où allons-nous ?
Dans le bois ♪
Au final, je n’étais pas seul à m’engouffrer dans le bois qui était censé nous mener à l’arrêt de bus (et ce n’était pas plus mal d’ailleurs...) puisque « Take-chan » s’était finalement décidé à me suivre malgré ses réticences à emprunter le sentier. Car il fallait l’dire, on marchait un peu à l’aveuglette à la recherche d’un plausible arrêt d'autobus avec les indications approximatives qu’un inconnu nous avait donné. Dit comme ça, ça paraissait invraisemblable pas vrai ? Et pourtant, c’était bel et bien le cas. Mais il y avait plus surprenant encore... « Le muet » avait une langue ! Et croyez-moi, il savait s’en servir, même trop peut-être à mon goût. A moins que je sois l’origine de ce déliement de langue ? Après tout, à bien y réfléchir, je faisais souvent cet effet aux gens, allez savoir pourquoi... Mais c’est tout aussi bien quand ça s’arrêtais, vous n’êtiez pas de cet avis ?
Tututututututu... < Selon vous, quel était le meilleur moyen de le faire taire ? >

•A: Ne rien dire et le laisser parler jusqu’à ce qu’il s’épuise tout seul.
•B: Lui donner une réponse claire (ou pas) « moi ch'ui moi et toi t’es toi/tais-toi ! ».
•C: Lui voler un baiser pour le faire taire ne serait-ce que 10 sec, et tant qu’à faire, l’énerver davantage, c’était tellement amusant. Je lui aurais au moins donné une véritable raison d’être en rogne [/!\ Prendre en compte préalablement la personnalité de l’individu et surtout sa force car risques de recevoir en guise de réponse coups de poing en pleine face ou coup de pied mal placé].
•D: La méthode lâche... Je m’explique, prétexter une envie pressante et fuir à la première occasion.

Je dirais... Réponse A. C’est mon dernier mot.
Au bout du compte, à penser à tout autre chose, je ne faisais plus attention à ce qui se passait autour de moi, ni même à ce que mon camarade me racontait. Mais je ne le réalisai qu’au moment où il m’empoigna le bras, m’obligeant à m’arrêter. C’est qu’il avait de la force le bougre !

« J’ai pas l’intention de me couper le bras moi... »

Se couper le bras tu dis ? Je le regardais avec de grands yeux n’ayant pas immédiatement fait le rapprochement avec le film ou être parvenu à la même équation que lui : Perdu + Accident – 1 Main = 127 h / Le Film.

« ...et tu ne t’es toujours pas présenté je te signale, ou peut-être que tu préfères que je t’appelle « bidule » ou « truc » ? »

Truc ? En fin de compte, ça pouvait être marrant de ne pas lui donner mon nom. Il m’aurait appelé ‘Truc’ et moi de ce fait, je l’aurais surnommé ‘Much’. Vous savez, comme les deux élans là ! Mais si, dans ‘Frère des Ours’, nan toujours pas ? Bon. Sauf que contrairement à eux, on n’était pas vraiment dans notre élément naturel dans ce bois. A vrai dire, malgré ma démarche assurée, j’avançais sans vraiment savoir où j’allais. Enfin bref, malgré que l’idée me paressait amusante, je me décidai à lui révéler mon identité. Un sourire se dessina sur mon visage avant de lui répondre : « Tu tiens vraiment à le savoir ? D’accord. Je m’appelle... », dis-je sans avoir le temps de finir ma phrase, surpris et éblouie par les rayons du soleil qui étaient cachés en amont par les branches du buisson que Takeru venait de pousser. Par réflexe, je protégeai mon visage avec mon bras libre jusqu’à que mes yeux s’habituent à cette forte lumière. Puis, en entendant mon camarade interpeller quelqu’un, je regardais à mon tour dans la même direction. Effectivement, il y avait un homme dans une barque, sur le lac.
« Nice Timing ! Je vais lui demander si on est sur le bon chemin, mais avant... puis-je récupérer mon bras s’il-te-plait ? », ajoutais-je avant d’esquisser un sourire narquois. Je profitais du relâchement de mon cher petit camarade pour récupérer mon bras et me masser le poignet plus par réflexe qu’autre chose. « Au fait, je m’appelle Shinya. ». Sans attendre, je me frayai un chemin à travers les buissons puis me dirigeai vers l’homme qui, visiblement, n’avait pas encore remarqué notre présence.

« Oh eh ! Du bâtea... », m’interrompais-je brutalement en le voyant jeter dans l’eau ce qui semblait être une valise. J’eu à cet instant, un mauvais pressentiment. Je constatai rapidement qu’il y avait quelque chose d’anormal dans l’attitude de ce gars, mais je ne comptais pas attendre sagement de me faire découper en rondelle pour en avoir le cœur net. D’autant qu’il se retourna subitement vers moi, m’ayant très certainement entendu l’appeler. Mon sang ne fit qu’un tour à ce moment précis... Physiquement, il avait un chapeau et une combinaison sombre de pêcheur. C’était super flippant, on aurait dit un mauvais remake du film « Souviens-toi... l’été dernier ». Tout s’enclencha très, très rapidement en fin de compte... Ce n’est qu’au moment où je le vu regagner le ponton tout en criant : « Eh, vous là ! » et en se pointant d’un pas rapide dans notre direction, que je me mis enfin à réagir. Je reculai dans un premier temps en ne le quittant pas des yeux puis me mit à courir précipitamment en me dirigeant dans une direction au hasard pour ne pas le mener tout droit vers mon petit camarade. Eh bien oui, ça aurait était stupide puisque il n’avait vu que moi... Bien sûr, avant de prendre la fuite, je pris quand même la peine de prévenir Take-chan en lui criant : « Mauvais plan ! Faut pas rester-là ! », au cas où il n’aurait pas vu la même chose que moi. (...) Prônant depuis toujours la politique du « chacun pour soi », mes réactions me surprenaient moi-même parfois... Enfin, quand bien même l’homme aurait deviné que je n’étais pas tout seul, ça lui aurait quand même laissé un peu plus de temps pour s’enfuir.
Après m’être assuré d’être assez éloigné du lac et de ne pas avoir était suivi par l’homme à la barque, je m’arrêtai pour reprendre un peu mon souffle tout en m’appuyant contre un arbre.

/Vision de Takeru/ *J’espère qu’il a pu s’échapper sans se faire voir...*

Tout un tas de scénarises catastrophes et de questions en tout genre se bousculaient alors dans ma tête... Et est-ce qu’il s’en était tiré indemne ? Et s’il n’avait pas compris ma mise en garde et qu’il était allé parler à l’homme ? Surtout que, quand il se lançait, on n’arrêtait plus le Parleurboy qui sommeillait en lui... Et s’il avait voulu jouer les héros et qu'il avait voulu régler ça lui-même ? Pire encore, et s’il s’était fait tuer ?! L’homme l’avait peut-être même déjà coupé en morceaux à l’heure qu’il est et s’était empressé de se débarrasser de toutes les preuves. (...) Mais au fait, je faisais partie des « preuves » moi aussi ; des témoins gênants à éliminer et si... (OSEF) /suite coupée au montage/ [...]. Tant de questions et si peu de réponses.

Je levai la tête en me rendant compte que le ciel s’était assombri. Quelle heure pouvait-il être ? Mon portable était resté dans le bus, et je commençais à perdre toute mesure du temps. Quand soudain, j’entendis des bruits de pas s’approcher derrière moi... Mon cœur commençait à s’emballer de nouveau. Discrètement, je jetais un œil en restant cacher derrière l’arbre sur lequel je m’étais reposé. C’est alors que j'aperçu une silhouette familière en train de courir pile dans ma direction...

*Take-chan !*

N’étant plus qu’à quelques mètres de moi, j’apparu dans son champ de vision sans dire un mot, me contentant simplement d’esquisser un sourire malicieux. Une part de moi espérait lui avoir faire peur en surgissant volontairement de nulle part... Seulement, ce que je n’avais pas remarqué immédiatement c’est qu’il n’était en train de regarder devant lui à ce moment-là. Hélas, il était déjà trop tard pour l’éviter... « Attent... » /BOOM/ Deux fois dans la même journée c’était gros quand même, vous ne trouviez pas ? Surtout que cette fois-ci, nous tombèrent tous les deux brutalement sur le sol...
« La vie c'est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. » Robert Zemeckis. C’était pas faux...
Invité
Un goukon peut en cacher un autre [PV Takeru Niwa] Icon_minitimeVen 26 Avr - 1:31
Lorsque je desserrais enfin mon emprise, une teinte rougeâtre, dessinant la forme de mes doigts apparue sur l’avant bras de mon coéquipier. Ah j'y était pas allé de main morte en fin de compte... Je finis par plonger mes mains dans mes poches, l’air bougon, ne tenant pas plus que ça à m’excuser pour mon indélicatesse, me contentant de l’observer du coin de l'œil. Il avait beau faire "son petit cinéma" en se massant le poignet, je n'étais pas décidé à m'excuser pour autant...

Finalement, le garçon consentit enfin à me révéler son prénom, non sans m'avoir gratifier auparavant de son éternel petit sourire rusé, qui me désespéré un peu, je devais bien l'admettre, car je n’arrivais pas vraiment à l’interpréter. Je n’aurai pu dire avec exactitude s’il se fichait de moi en me donnant un faux nom pour se payer ma tête ou s’il souriait simplement par pur politesse… Je fronçais les sourcils en croisant les bras l'observant d'un air suspicieux mais puisqu’il s’avança à la rencontre de l’homme dans la barque, qui devait être très probablement un pêcheur du dimanche, je n’eus pas le temps de l’interroger davantage. Je le laissais s’avancer seul, préférant refaire mes lacets tranquillement tout en jetant de furtifs coups d’œil en direction du ponton.

Une chose attira cependant mon attention tandis que j’étais en train de réussir une boucle parfaite, je lâchais soudainement mon lacet surpris de voir le pêcheur s’affairait à jeter un grand sac noir à la mer.
Mh ? Je n'avais jamais entendu parler d'une telle technique de pêche. Evidemment ça ne pouvait pas être cela mais alors pourquoi faire une chose aussi saugrenue ? Et surtout, que contenait cette valise pour qu'il souhaite s'en débarrasser de la sorte ? Les questions se bousculaient dans ma tête et je commençais sérieusement à me dire qu'il ne valait mieux pas parler à ce type. En un clin d’œil je détaillais son allure : long ciré noir, visage peu avenant accentué par un air mauvais, paraissant extrêmement pressé de terminer son larcin.. Il est vrai que l’habit ne fait pas le moine mais inutile d’importuné pareil individu suspect quand on peut tranquillement passer son chemin. Je m’apprêtais donc à rejoindre Shinya pour lui dire de lâcher l’affaire et qu’on ferait mieux de se débrouiller seuls mais au moment de faire un pas le lacet que j’avais oublié de renouer se coinça dans un amas de racines et je tombais lourdement sur un tapis feuilles mortes qui amortirent ma chute.

Le vrombissement d’un moteur me fit rouvrir un œil. Ayant brusquement allumé le moteur fixé sur la barque, le pêcheur regagnait à vive allure le ponton. Telle une pierre lancé par une fronde sur sa cible il fondit droit sur Shinya. Je remarquais alors que ce dernier avait bougé, tout en fuyant il m'interpella pour me prévenir de ne pas rester là. Le pêcheur à ses trousses, ils disparurent tout les deux dans la forêt... Me laissant en plan, seul...

Je me relevais, tapotant mes vêtements grimés par la terre et les feuilles tout en m’avançant à mon tour sur le ponton. Inspectant les lieux, je lorgnais quelques instants sur le sentier par lequel ils étaient partis, cherchant une trace de mon compagnon ou un bruit qui aurait pu m’aider à les localiser mais il n’y avait rien d’autre qu’un silence de plomb jalonné régulièrement par le grincement de l’embarcadère en bois et par les à-coups de l’eau. Ce type louche ne courait certainement pas après mon compagnon pour lui indiquer la route à suivre. Il fallait que je fasse quelque chose. Légèrement désorienté par la situation, je m’approchais de la barque, regardant vite fait à l'intérieur à la recherche de n’importe quoi pouvant m’être utile comme un téléphone portable par exemple. Des espèces de traces rouges maculant le fond du rafiot me laissèrent coi quelques secondes… Peinture ou sang ? Je déglutis difficilement avant de poursuivre mon inspection, m’obligeant à penser que c’était simplement du sang de poisson - somme toute rien d’anormal dans l’embarcation d’un pêcheur- Une enveloppe blanche, un peu froissée attira mon attention. Je la pris entre mes mains, hésitant un instant à l'ouvrir... c'était quand même mal d'espionner le courier des autres, je me rappelais à quel point moi j'avais été mal d'apprendre qu'Inuko lisait mon "journal" depuis des années. Je m'apprêtais donc à reposer l'enveloppe quand un cri de rage émanant du bois me fit sursauter. Le pêcheur il était de retour ! N'ayant pas le temps de regagner le sentier, je cherchais autour de moi un endroit pour me cacher mais l'évidence s'imposa vite à moi... Un peu à reculons, je me glissais dans l'eau froide du lac, dissimulant ma présence sous les planches du ponton. Je regrettais aussitôt mon choix, l'eau était vraiment glaciale ! Me rendant compte que j'avais toujours l'enveloppe du pêcheur en ma possession, je me baffais mentalement... C'est bien gentil de ne pas l'avoir lu mais si c'est pour carrément la voler la seconde d'après c'est inutile. Enfin, je ne l'avais pas fait exprès non plus... je tentais d'ailleurs tant bien que mal de la garder hors de l'eau, la pinçant finalement entre mes lèvres pour avoir les mains libres. J'entendis alors des pas lourds marteler le plancher.
« Ce sale gosse, il ne perd rien pour attendre, je vais lui apprendre moi à se mêler de mes affaires... » L'espace entre les planches me permettait d’observer ses va et viens tandis que l'homme au ciré noir poursuivait son monologue : « Je vais le buter ! » J'ouvris de grands yeux, espérant que ce ne soit que des paroles en l'air. Ce type était complètement taré apparemment, il fallait que je me barre de là et fissa ! Je tentais furtivement de regagner la rive, me débattant dans l’eau gelée, profitant de la pénombre pour partir sans me faire voir. L'homme n'avait toujours pas bougé, s'affairant à nettoyer sa barque lorsque je parvins à me hissais sur la terre ferme. Parfait. Alors que je commençais à remonter la pente pour regagner le sentier, j'eus la mauvaise idée d'inspecter l'enveloppe que j'avais dérobé par mégarde, histore de voir si je ne l'avais pas trop abîmé... Un petit moment d'inattention fatal car voilà qu'au moment où tout semblait gagné pour moi, mon pieds se posa sur une pierre qui roula puis tomba dans l'eau provoquant un fracas assourdissant qui aurait réveillé un mort dans sa tombe. « ... O_O » Cela n'échappa pas au pêcheur qui me confondu probablement avec mon camarade dans l'obscurité de la nuit. Il hurla " Encore toi ! Je vais te faire la peau ! » fonçant droit sur moi, un outil que je ne parvint pas à identifier à la main. Un peu ralentis par mes vêtements trempés et par ma petite baignade dans l'eau gelée du lac, je peinais à avancer. Mais le pêcheur était sur mes talons, je ne pouvais pas m'arrêter pour reprendre mon souffle je fis donc de mon mieux pour le semer, jetant des regards inquiets derrière moi quand soudainement PAAAF !

Qu'est ce que je venais de me prendre là ? Un arbre ? Non impossible, même en fonçant dessus comme un dingue je ne pouvais quand même pas faire tomber un arbre. J'observais "la chose" ratatiné en dessous de moi, me redressant péniblement... Ma respiration se bloqua dans une inspiration bruyante sous l'effet de la surprise. « Toi ! » m'écriais-je à la fois content de retrouver mon camarade sain et sauf et énervé qu'il se soit jeté sur moi comme une andouille ! Mais pas le temps de polémiquer là dessus. Je me relevais, tirant Shinya par le col pour l'obliger à se redresser plus vite : « Viens par là, on ne peut pas rester là » chuchotais-je tout en bifurquant du sentier pour nous glisser entre des branches qui nous giflèrent au passage, ce chemin là était chaotique mais il avait le mérite de s’écarter des sentiers battus et de rendre nos traces moins faciles à pister. « Le mec en ciré me cherche, j'ai pas réussi à le semer. » avouais-je un peu honteux. Je n'avais pas le courage de courir à nouveau, j'étais claqué. Je repensais à la nuit blanche que j'avais passé au téléphone, tout était parti de là au final, je n'aurai jamais dû venir à ce stupide goukon normalement. Soupirant, je jetais un coup d'œil à Shinya, que j’avais laissé passer devant moi pour être sur de l’avoir à l’oeil :« Pourquoi t'es parti sans moi au juste, je peux savoir ? » Je fus étonné moi-même par le ton de reproche que j'avais employé. Ma question me sembla bizarre… car après tout on ne se devait rien lui et moi, on se connaissait à peine en vérité, il n'avait donc aucun compte à me rendre. « C'était idiot de se séparer... » ajoutais-je pour me justifier un peu mieux. Quelques gouttes tombèrent alors sur le sol puis d'autres suivirent avant qu’un éclair déchire le ciel. De l’orage maintenant… allons donc ! Un deuxième éclair déchira alors le ciel et je crus apercevoir la forme d’une maison se détacher dans la nuit. Regardant un peu plus attentivement, mes yeux repérèrent un point lumineux dans l'obscurité. Une auberge peut-être ? Dans tout les cas il y avait de la lumière non loin d’ici et sans doute des gens pour nous aider ! « Je crois qu'on va pouvoir enfin souffler ! Regarde là-bas, y a une habitation, allons-y ! » dis-je excité comme un enfant devant un manège. Et c’est avec ma délicatesse légendaire que j’agrippais le T-shirt de mon camarade pour l’obliger à m’accompagner. Plus question de le laisser mener le jeu à présent, on allait faire les choses à ma manière.
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Un goukon peut en cacher un autre [PV Takeru Niwa] Icon_minitimeDim 5 Mai - 13:44
Steady, ready ? FIGHT !

Comme je m’y attendais, le porc-épique ne m’avait pas vu et fonça droit sur moi pour la deuxième fois de la journée. Sauf que cette fois, il me plaqua au sol sans aucune difficulté comme aurait pu le faire un personnage de jeu vidéo de baston tel que WOLF HAWKFIELD ! M’enfin, il n’avait pas non plus trop de mérite vu ma corpulence me direz-vous... Bref, manque de pot pour lui - et peut-être encore plus pour moi - il était tombé lui aussi et m’écrasait littéralement à présent... Mais où courait-il comme ça ? Et puis c’était quoi cet odeur de chien mouillé ? Rapidement, je sentis quelque chose de froid et d'humide traverser mon T-hsirt. Je me rendis alors compte que le jeune homme était complètement trempé... Mais d’où revenait-il comme ça ? Je ne pouvais décidément pas le laisser un moment tout seul dans la forêt sans qu’il trébuche sur une feuille ou ne fonce dans un arbre quelqu'un ! Ah, la, la... Sacré Wolfy ! /Étonnamment on dirait le nom d’un chien, vous ne trouvez pas ?/

« Toi ! », m’écriais-je au même moment dans ma tête. « Viens par là, on ne peut pas rester là », dit-il en m’attrapant par le col. « Hugh ? » Je me sentis alors tiré du sol puis entrainé hors du sentier. Il m’expliqua que le barjot était encore à nos trousses... C’est qu’il ne lâchait pas l’affaire le vieux ! Queque chose me disait que ce n’était pas pour faire une partie de Majhong avec nous. Mieux valait ne pas trainer dans le coin si on ne voulait pas finir en smoothie !

Quand on y pense, c’était à peine croyable... On se serait vraiment cru dans un Triller ou une série B. Croyez-le ou non mais si je ne terminais pas à la une d'un fait-divers avant la fin de la journée, je me faisais la promesse solennelle d’en faire un jour un bouquin ou un film. Et pourquoi pas même les deux ! Qui sait, je deviendrais peut-être riche et célèbre avec ça. Les histoires tragique ça fait toujours vendre, surtout si elles sont vraies !

Enfin bref, nous étions sorti du sentier pour semer ‘Le Rôdeur du Lac’ /ça sonnait bien sérial killer ça, nan ?/ et marchions dans l’obscurité de la nuit, simplement éclairé par les rayons de la lune. J’étais en train d’épousseter mes vêtements tout en avançant quand mon camarade s’adressa à moi. « Pourquoi t'es parti sans moi au juste, je peux savoir ? (...) C'était idiot de se séparer... ». Qu’est-ce que c’était que ce ton de reproche d’un coup ? Est-ce qu’en fin de compte je ne lui aurais pas un peu manqué, hein ? Je le savais, Take-chan avait beau jouer les durs, au fond c’était un grand sentimental, ah ah !

« Dis plutôt Take-chan que tu balisais tout seul dans le bois... » dis-je en ricanant avant de reprendre sur un ton léger tout en continuant d’avancer sans le regarder. « Tu sais, je n’ai pas franchement eu le choix. J’ai simplement voulu éviter qu’on se fasse prendre tous les deux. Mais tu as raison sur un point, c’était idiot de se séparer... puisqu’en fin de compte tout ce que j’ai fait n’a servi à rien, tu t’es quand même débrouillé pour te faire voir, mph... », finis-je d'un ton sarcastique, ne quittant pas mon petit sourire espiègle, tout en levant les bras à la hauteur de mes épaules, la paume de main pointée vers le ciel...

Pour ne rien arranger à nos affaires, la pluie ne tarda pas à s’en mêler... Une goute tomba sur ma joue, puis une autre et ainsi de suite, jusqu’à qu’un orage ne s’ajouter à la fête. De la flotte... Manquait plus que ça ! Mais au point où on en était, un peu plus ou un peu moins, quelle différence ? C'est alors que je levai la tête vers le ciel avant d’ouvrir la bouche en tirant la langue pour essayer de boire l’eau de pluie. Ben quoi ? Plus qu’un besoin de m’hydrater, ça m’amusait fortement. C’est alors que le jeune brun me fit remarquer qu’il y avait une habitation juste à quelques mètres là. Il semblait tout excité d’ailleurs ce n’était pas qu’une impression, je crois bien que c’était la première fois que je le voyais comme ça.

Je ne pus m’empêcher d’afficher un petit sourire narquois après qu’il m’eut attrapé une nouvelle fois par le vêtement pour m’entrainer avec lui vers la demeure. En même temps, je ne pouvais pas m’empêcher de me demander ce qu’on allait trouver là-bas... C’est vrai, quel genre de personne pouvait habiter isolé dans un bois ? Je vous l’demande.

Arrivée devant, nous toquèrent à la vieille maisonnette... Apparemment ils ne connaissaient pas la sonnette ici ! Des bruits de pas se firent ensuite entendre dernière la porte puis quelques instant après celle-ci s’entrouvrit. Une femme d’une cinquantaine d’année apparue alors dans l'entrebâillement de la porte avant de s’écrier d’un air méfiant :

« Qui êtes-vous ?! Qu’est-ce que vous voulez ?! »

C’est alors que je regardai du coin de l’œil Takeru, attendant aussi sa réponse. Il voulait faire les choses à sa manière, voyons donc comment il allait se débrouiller avec Face de Yeti...
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Un goukon peut en cacher un autre [PV Takeru Niwa] Icon_minitimeJeu 9 Mai - 1:47
Je fronçais les sourcils en entendant Shinya se moquer de moi tout ça parce que j'avais réussi à lancer un serial killer à notre poursuite... Pas de quoi en faire tout un drame non plus... Bon, ok, vu sous cette angle j'étais peut-être un chouilla coupable mais hé ! Comment je pouvais prévoir moi que ce charmant vieillard était en réalité un psychopathe en puissance , hum ? Quelque peu vexé par de tels propos, j'entrepris de mimer l'étranglement de mon camarade... En effet, comme celui-ci me tournait le dos, je m'amusais à tendre les bras, faisant mine de lui tordre le cou. J'allais lui apprendre moi qu'on ne se moquait pas de bibi impunément ! Ce n'était pas une réaction très intelligente, je vous l'accorde néanmoins ça me détendais un court instant. Peu après cette mise en scène fictive, il commença à pleuvoir, nous n'étions plus à ça près de toutes façons et on avait dépassé l'état de crise depuis longtemps. Heureusement pour nous, quelques secondes après ce nouveau coup du sort, je détectais de mes yeux de lynx une habitation non loin de là. YES la chance était en train de tourner. Je m'empressais donc d'en informer mon camarade : C'est là que je l'aperçu... buvant l'eau de pluie ? Pinçant mes lèvres, je me retins pour ne pas le réprimander. Il tient à être malade ou quoi pensais-je. C'est vrai quoi, cette eau est certainement pleine d'impuretés véhiculés par l'air et il ne faut pas la boire sans la faire préalablement bouillir ! Je dodelinais de la tête, désapprouvant une telle attitude mais ce n'était ni le moment ni l'endroit pour donner une leçon de moral. J'attrapais donc mon camarade par le col pour l'obliger à me suivre, ne pouvant me résoudre à l'abandonner seul dans les bois. Il n'était de toute évidence pas taillé pour la survie et il allait mourir si je ne faisais rien pour le sortir de là.

La source de lumière que j'avais repéré émanait bel et bien d'une habitation... J'étais soulagé et sans me poser de questions je frappais à la porte. Assez rapidement des pas se firent entendre et une vieille dame apparue dans l'encadrement de la porte qu'elle avait légèrement entrouverte. Elle ne devait pas être habituée aux visites nocturnes... Aux visites tout court d'ailleurs vu l'endroit où elle vivait. Aussitôt elle nous questionna sur la raison de notre présence. Je croisais le regard de Shinya, il ne semblait pas plus que ça enclin à lui répondre et ce n'était pas une si mauvaise initiative de sa part... En effet quelque chose me disait qu'il aurait sans doute eu beaucoup moins de tact que moi.
" On est désolé de vous importuner à une heure pareille madame... " je n'avais pas la moindre idée de l'heure qu'il pouvait être m'enfin bon, il faisait nuit en tout cas. " Mon... ami (?) et moi on s'est perdu, on cherchait un arrêt de bus près d'ici mais apparemment on s'est trompé de chemin et sans lumière... ", " N'en dites pas plus... " m'interrompit-elle " J' ai souvent la visite de promeneurs égarés... Entrez mes petits vous réchauffer. " Sérieux ? Finger in the nose ! Je jetais un regard triomphant à l'adresse de Shinya. " Prends en de la graine minus..." frimais-je avant d'entrer. Ça lui apprendra à insinuer que je suis un boulet. La vieille nous indiqua un canapé légèrement défoncé sur lequel dormait un chat obèse..." Asseyez-vous, je vous apporte deux bols de soupe, ça va vous requinquer... Oh mais vous êtes trempés, je n'avais pas remarqué qu'il pleuvait si fort dehors..." dit-elle en me toisant de haut en bas. Je me contentais de rester stoïque, ne trouvant pas de mensonges convainquant pour justifier mon état pitoyable... Oh et puis m##de, je n'allais tout de même pas lui dire que j'avais plongé dans le lac pour échapper à un pêcheur serial killer, je me contentais donc d'étouffer un rire, comme quand on vous raconte une mauvaise blague. Heureusement elle n'insista pas plus. " Je vous apporte des serviettes aussi, restez ici. " je souriais jaune à la vieille dame et une fois qu'elle eut le dos tourné j'haussais les épaules en observant Shinya. " Toi... Pas de commentaires." Puis je m'installais dans le canapé, retrouvant un peu de confort... après toutes ces péripéties ça ne pouvait pas me faire de mal.

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