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O1. First meet, feat. Lilith Natsume.

Invité
O1. First meet, feat. Lilith Natsume. Icon_minitimeMar 2 Juil - 8:56

    La brise était tiède, les lampadaires venaient juste de s’allumer. Je n’avais pas envie de rester enfermée dans ma chambre, ou même dans l’enceinte de l’internat. Je voulais sortir, prendre l’air, et peut-être revivre un peu de mon passé. Un endroit que j’avais pour habitude de fréquenter. Pas forcément pour les bonnes raisons. Kato m’y avait emmenée, pour la première fois. C’était à la même époque, ou peut être un peu plus tard dans l’année. Il faisait déjà plus frais, les jours légèrement plus courts. Ce soir là, je ne voulais pas rentrer chez moi. Je ne voulais pas manger avec Mme Endô, en attente qu’elle me demande comment s’était passée ma journée. Regarder son regard se poser sur mes mains, couvertes de coupures. Et Mr. Endô, qui m’aurait surement demandé de me tenir droite, de répondre à sa femme quand elle me parle, et de finir mon assiette. Je n’avais pas besoin de ça, à l’époque. Je passais donc la plus grosse partie de mon temps en compagnie de mon seul ami, dans des endroits que j’aurais pu juger de peu fréquentables, mais qui me paraissait plus familier que mon foyer officiel.

    Je sortais donc de ma chambre, me dirigeant vers la sortie. Déambulant dans les couloirs, je regardais par les grandes fenêtres, laissant apparaître une belle vu sur le couché de soleil. Je m’arrêtais, en haut des marches de l’escalier principal. J’étais lente, après déjà quelques joints fumés, depuis seulement quelques heures. Descendant finalement, je me dirigeais vers les grandes portes de la sortie. Pénétrant dans le parc, je le parcourais, glissant les mains dans la poche centrale de mon sweat. Je laissais mon esprit me guider vers ma destination, me souvenant parfaitement du chemin a emprunter. J’arborais une queue de cheval haute, souple. Quelques mèches tombant tout de même sur mon visage constamment taciturne. Arrivée aux grandes grillent du parc, je sortie dans la rue, glissant le long des murs, sur les grands trottoirs fins. Il n’y avait pas de vent, il ne faisait pas froid. Mes mains commencèrent toute fois à trembler, légèrement. Mais pas à cause de la température, mais de mon envie de fumer, qui remontait doucement, le long de mon épiderme, parcourant mes terminaisons nerveuses, frôlant mes lèvres. J’accélérais doucement le pas, envieuse de m’asseoir, et de me poser à un endroit emplit de souvenirs précieux, que je me refusais à oublier.

    Posant le pied sur le béton gris, je restai là, droite, les mains dans les poches et les cheveux dans le vent. Je regardai l’endroit, que je n’avais plus vu depuis maintenant un bon moment. Je revoyais la scène de ma première visite. Nous étions allés nous asseoir au haut d’une des rampes, les jambes dans le vide. Il parlait, de tout et de rien. Je ne faisais que l’écouter. C’était devenu une habitude, il tentait de me changer les idées, de me faire sourire. Rire, de temps en temps. La nuit était tombée, et il avait finit par sortir un joint de sa poche. Il me le tendit, comme toujours. Nous avions fumé, et j’avais finis par décrocher quelques mots. Ce n’était pas grand-chose, mais je savais qu’il était content. Je m’étais allongée, les yeux face aux étoiles. Puis, au cours de la soirée, un groupe de jeunes étaient venus, s’approchant de nous. Je ne me souviens plus exactement de ce qu’il se dit, mais je me souviens de la suite des évènements. Kato reçu un coup, au visage. Dans la seconde qui suivait, ma main s’écrasait sur la face du garçon, l’envoyant à terre. Je n’avais pas réfléchis, et nous finîmes par nous battre contre les quatre garçons.

    Posant un pied sur la marche supérieure, je me dirigeais vers le même endroit où la scène s’était déroulée. Reprenant la même place, je regardais, les yeux dans le vague. Il y avait encore des traces, d’une couleur marron âtre. Du sang sec. Plus loin, il y avait un tag, sur un mur noir de dessins. « Spark et Tako, u smoke it ? ». Je restais de marbre, ne bougeant pas. J’arrêtais de respirer, sortant finalement ma boîte en fer. Elle était couverte de dessins, de tags, elle aussi. Cette boite en fer, rectangulaire, appartenait à Kato. Je l’ouvrai, sortant un joint déjà roulé. Je saisis mon briquet, l’allumais. « Et si tu me donnais ça ? ». La voix résonna dans le skatepark. Me retournant doucement, je regardais la fille qui se trouvait là, droit, un sourire agressif dessiné sur sa face. Elle était grande, elle était forte. Rangeant la boite dans ma poche, je sautais sur mes pieds, faisant face à l’étrangère. J’avais une sensation de déjà vue. Je repris mon souffle, profondément. Tirant quelques taffs sur mon joint fraichement allumé, je finis par plonger mon regard dans celui de celle-ci. « Et si je dis non ? ».

    Elle me tira par le sweat, collant son front contre le mien. En quelques secondes, je touchai à peine le sol. Mon joint était tombé à terre, fumant innocemment. Ne bronchant pas, un sourire se apparu sur mon visage blafarde. L’adrénaline se déversa dans mes veines, comme un afflux de lave consommant mon être. Je n’avais pas ressentis ça depuis bien longtemps. Je sentis des fourmis me parcourir les jambes, les bras, le ventre. Craquant mes phalanges, une à une, je recrachais tout l’air emplissant mes poumons. Une petite impulsion, et mon front s’éclatait contre celui de ma nouvelle amie. L’ironie traversait l’ensemble de mes pensées, tant elle ne savait pas à qui elle s’était a attaquée. Me lâchant sous l’impact, je tombais sur mes deux pieds, me redressant avec souplesse. Elle avait porté la paume de sa main contre son front. Son arcade avait prit, elle saignait. Gardant les poings serrés, j’attendais qu’elle agisse, ce n’était surement pas finit. Elle s’approcha de moi, arborant une mine peu réjouis.

    En quelques secondes, les coups s’enchainèrent. Deux droites furent à destination de ma mâchoire, une pour mon ventre. Puis trois autres, dans mon ventre. Toussant fortement, j’attendis quelques instants avant de riposter. Vive, j’écrasais mon poing sur sa pommette. Je savais où il fallait frapper, à son inverse. Et encore une fois, dans ses côtes, et encore une fois, sur le côté gauche de la mâchoire. Attrapant le col de sa chemise, j’enchainai les coups dans son abdomen, pendant quelques instants. Mon poing commença à me tirailler, à me brûler. Je laissais des tâches de sang sur sa chemise. La lâchant, je la vis s’effondrer. Me penchant en avant, je repris mon souffle, secouant mon poing frénétiquement. Je me mordais les lèvres, sentant la douleur me parcourir. La vision floue, je relevais la tête afin de regarder la fille. Elle était à terre, le souffle court. Elle se releva d’un seul coup, me jetant un regard apeurée, fuyant tant qu’elle pouvait, sortant de l’endroit. Crachant sur le côté, je passai ma main intacte dans mes cheveux, la passant ensuite sur mes lèvres humides de sang. Craquant ma nique, je baissais mon sweat, qui avait été retroussé.

    Cherchant au sol, je ramassais mon joint, presque éteint désormais. Remontant doucement sur la rampe, je m’allongeais en haut de celle-ci, sortant de nouveau mon briquet. Tirant quelques grosses taffs sur le bâtonnet incandescent. Je fermais les yeux quelques instants, laissant mon rythme cardiaque se calmer. Je me demandais pourquoi je n’avais pris part à cette guerre, qui animait l’internat. Mais maintenant, je pouvais mettre une réponse, sous la question. Je ne m’étais pas demandé si cette fille était une mermaid, une amazon. Ça ne m’intéressait pas. Je voulais juste pouvoir me défendre, contre qui je voulais, quand je voulais, sans avoir à me soucier de qui ils étaient, à qui ils appartenaient. Ce n’était pas pour la liberté, ou la neutralité, car cette guerre était des plus amusantes à mes yeux. Je me plaisais à regarder des filles se battre, des garçons se lancer des réparties cinglantes. Mais après tout, donner de ma force à un groupe, et défendre ses convictions, pourraient aussi avoir des avantages.
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Lilith Natsume
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O1. First meet, feat. Lilith Natsume. Icon_minitimeVen 5 Juil - 2:20
Lith bailla longuement – avec la main devant la bouche évidemment – avant de s’étirer de tout son long, affalée comme une masse sur son sofa, enroulée dans une couverture. Elle était comme toujours chez elle, vautrée sur le canapé de son salon, un bouquin entre les mains, un verre de rouge posé sur la table basse, les yeux rivés sur sa lecture – pas vraiment intense du tout -. Le crépuscule s’était donné la peine d’arriver, couvrant le ciel de quelques nuages gris alors elle avait dû allumer la lumière pour y voir plus clair. Hikari, en bonne et heureuse colocataire, s’était occupé de faire le dîner mais la Reine n’avait pas très faim, à vrai dire. Dans son esprit vivotait des pensées, surtout concernant le groupe dont elle avait la charge depuis presque cinq ans maintenant. Son anniversaire approchait à grand pas mais elle savait qu’hormis les filles de son groupe, personne ne lui souhaiterais, même pas son propre père. Refermant le livre d’un coup sec comme pour apaiser son cerveau bouillonnant, elle but le contenu de son verre d’une traite et se décida à se lever pour aller manger. Depuis quelques temps, surtout vu l’approche de ses vingt-deux ans, la Queen déprimait un peu, songeant à son groupe qui faisait tout pour survivre au sein de Sei.

Les Amazons restaient soudées mais la guerre avait beaucoup moins d’envergure à l’heure d’aujourd’hui, les groupes se relâchaient et nombreux élèves se dirigeaient vers les Pacifists ou les Hecklers, préférant de loin observer qu’interagir. Alors il était grand temps de partir à la pêche pour la Reine et les Ama. Mangeant à peine – pourtant ce n’était pas dégueulasse – elle regardait Hikari avec un mince sourire aux lèvres. Presque trois mois s’était écoulés depuis que la jeune fille avait rejoint les Amazons grâce à Lith. Et maintenant elles étaient comme les deux doigts de la main, si proches qu’on pouvait les prendre pour des sœurs. La Queen leva les yeux vers son amie et haussa le ton, si bas qu’elle devait tendre l’oreille pour entendre.

« Tu sais Hikari… Je crois que je vais céder mon trô- »

La sonnette retentit, coupant net Lilith dans sa parole et elle haussa légèrement un sourcil parfaitement épilé. Qui pouvait bien leur rendre visite ce soir puisqu’elles n’attendaient personne ? Délaissant son assiette, elle se releva pour s’approcher de la porte et scruter le loquet pour voir qui était de l’autre côté. Même pas deux secondes plus tard ; elle ouvrait la porte pour retenir par le bras une des nouvelles recrues dont elle avait inexorablement oublié le nom. La jeune était salement amochée pour tout dire, du sang suintant de ses blessures encore fraîches, salissant à la fois les fringues de Lith – heureusement qu’elle était en survêtements – et la moquette de leur appartement. Et ses pleurs n’arrangeaient rien à la situation actuelle. La Queen la confia à Hikari et attendit sagement qu’elle ait fini sa petite crise de nerfs, essayant tant bien que mal de nettoyer le sang sur son sol à l’aide d’une éponge. Putain, ça ne partait pas. La nouvelle expliqua en gros qu’une fille qu’elle avait voulu agresser lui avait foutu la misère et Lith, vaguement intéressée, lui demanda où ceci s’était passé. Elle se mit en route pour le skatepark sans plus attendre.

---

Les mains fourrées dans les poches de son jogging, elle bravait le vent pour rejoindre le fameux skatepark de l’île. Evidemment, Lith avait préalablement demandé une description de la fille en question. Les cheveux sombres, un visage hargneux, un teint cadavérique et un regard aux airs de félin et pour finir, probablement un spliff entre les doigts. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin, quoi. Le regard de jade humide de la Reine se perdit dans la foule qui squattait le skatepark dans un brouhaha ambiant. Si cette fille était là quelque part, ce serait forcément seule, puisqu’ici, sur l’île, tout le monde connaissait tout le monde et restait en bande. Scrutant attentivement les horizons, elle remarqua – enfin – cette fille qui se démarquait des autres, puisqu’elle était allongée sur le rebord d’une rampe, visiblement toute seule. De toute façon, la Queen ne risquait pas grand-chose à l’aborder. Elle grimpa à son tour sur la rambarde et se retrouva rapidement debout devant la demoiselle aux yeux clos.

« T’es toute seule ? »

Ouais, bon, question sans intérêt, je vous l’accorde, il était évident qu’elle était toute seule. Mais fallait bien que Lilith dise quelque chose pour l’accoster, même quelque chose de purement débile. S’asseyant sur le rebord, les pieds dans le vide, elle chercha instinctivement son paquet de clopes dans ses poches. Rien. Fuck, pensa-t-elle une seconde après.

« T’aurais pas une clope à me dépanner par hasard ? J’ai oublié mon paquet. »

Un rayon de lune éclaira la fille en question. Putain, elle n’était pas en bon état elle non plus.

« Rien de cassé ? »

Et elle se tut, préférant garder le silence plutôt que la harceler avec les questions qui trottaient gentiment dans sa tête. La nuit ne faisait que commencer.
© Lith
Invité
O1. First meet, feat. Lilith Natsume. Icon_minitimeSam 6 Juil - 22:26
    Cet imperceptible mouvement de foule, constamment en changement, en évolution. La vague qui crée des remous et des dommages collatéraux. Une onde se répercutant contre les murs, le sol, détruisant tout derrière son passage. La nuit était pleinement tombée, et la suite des événements avaient été à prévoir. Lorsque la lumière disparaît, les ombres se fondent dans le paysage. Discrètes, invisibles, sournoises, les minutes avaient filées silencieusement, laissant apparaître une foule de personnes. Les étoiles, scintillants dans un tableau des plus obscurs, étaient les seules guides que je me devais de suivre. Jusqu’à ce que quelques personnes entrent dans le skate parc. Perdue dans de profondes pensées, je ne remarquai pas tout de suite les quelques garçons faisant grincer leurs planches sur le béton des rampes vides. Rigolant et criant, jetant leurs bouteilles de bière vides contre les murs couverts de graffitis, laissant retomber les morceaux au sol. Me relevant légèrement, j’ouvrai les yeux afin de voir la scène. Claquant mes doigts entre eux, j’envoyai la fin du joint voler et atterrir au milieu du groupe de jeunes. Tournant la tête vers moi, ils ne bronchèrent pas, tandis qu’ils me dévisageaient de la tête aux pieds. Forgeant un sourire dédaigneux sur mon visage, je finis par de nouveau m’allonger de tout mon long, un genou relevé, un bras sur les yeux.

    Les bruits se multiplièrent rapidement, tranchant mes pensées ainsi que ma tranquillité en une fraction de seconde. J’avais beau savoir me battre, je n’étais pas dieu, et je ne me serais surement pas sortie indemne d’une lutte de cette ampleur. Respirant plus profondément que jamais, je tenais à rester parfaitement calme dans cette situation des plus irritantes à mes yeux. Serrant les dents, je ressentis enfin la douleur. La douleur des coups que l’étrangère m’avait asséné dans la mâchoire. Jusqu’ici, rester immobile m’avait permis de ne pas trop souffrir, mais la boule apparaissant dans mon ventre réanimait le mal. Je sentais que ma lèvre inférieure était légèrement enflée du côté  gauche. Je sentais le goût du sang sur ma langue, un gout de fer acide familier. Je restai là, sans broncher, les yeux couverts par la manche de mon sweat Taylor Gang.  Je sentais que j’avais du mal à respirer, à inspirer profondément, mais je n’allais pas m’en plaindre. Au fil des années, j’avais acquis une résistance à la douleur des plus endurantes. Je pouvais me battre pendant des heures, supporter la douleur pendant des nuits, sans jamais devoir consulter un médecin, ou prendre des antidouleurs autre que la marijuana. Je n’aimais pas que l’on me porte ce genre d’intérêts, alors je parvenais toujours à oublier mes blessures le temps de leurs guérisons.

    J’avais la lumière du lampadaire au dessus de moi tapant directement sur mon visage, je ne pouvais pas complètement ouvrir les yeux. Les secondes défilèrent, longues et douloureuses. Une ombre se posa sur mon être, doucement, insidieusement. Le bruit environnent m’avait empêché d’entendre une personne m’approcher, me laissant vulnérable et à porter de tout le monde. Écartant légèrement le bras de mon visage, j’entrouvrais mes yeux sur la personne qui venait d’apparaître sur la rampe. « T’es toute seule ? ». Quelle perspicacité. Je ne voyais pas très bien, la lumière tapant contre le dos de l’étrangère. Elle tâtonna dans ses poches, semblant chercher quelque chose. Ne me laissant pas le temps de répondre à sa première question, qui pouvait bien se passer de commentaire, elle reprit la parole. « T’aurais pas une clope à me dépanner par hasard ? J’ai oublié mon paquet. » Je l’observai, sans sourciller, sans parole prononcées. Elle était grande. Elle avait la peau bronzée, des yeux verts foncés. Tout comme les miens, sans le côté gris passablement présent. Elle avait les mêmes cheveux que moi, longs, sombres, fins et brillants. Elle me ressemblait. Peut être un peu trop, bien qu’elle semble légèrement plus âgée.

    Quelques nuages se dissipèrent, illuminant mon visage, éblouissant mes yeux que je plissai donc légèrement. Son temps de réaction fut relativement court face à mes blessures. Face à la couleur du sang, contrastant avec ma peau d’un blanc immaculé. Face à mes cheveux ténébreux, humides et teintés de rouge. Mes lèvres semblaient maquillés, temps la fragrance était condensée à cette endroit. « Rien de cassé ? ». M’appuyant sur mes coudes, je tirais mon paquet de cigarettes de la poche centrale de mon sweat. Lui tendant un bâton de tabac, j’attendais qu’elle le saisisse. Regardant autour de moi, je voyais une masse de jeunes, plusieurs groupes dans tous les coins du skate parc. Reposant mon regard sur mes doigts, je remarquai que ma main était vide, elle avait prit la cigarette. Me relevant complètement, je laissai mes jambes tomber dans le vide, dans côté de la rampe qui formait un « U ». Allumant moi-même une clope, je la portai à mes lèvres ensanglantées. Je ne savais pas ce que désirait la jeune femme, je ne savais pas pourquoi elle était venue me voir, mais elle ne semblait pas vouloir m’affronter, elle ne semblait pas vouloir se battre. « Non, rien de cassé. Je ne suis pas une petite nature. ». Ricanant légèrement sous mes paroles. Une petite nature… La fille que j’avais frappée l’était.

    « Je n’ai pas besoin d’aller pleurer au chevet d’une plus grande que moi pour me défendre. Enfin, je dis ça, je ne fais que des suppositions. Mais vu son âge, elle devait être plus âgée que moi, si tu vois de qui je parle. ». J’étais loin d’être bête, je savais ce qu’il se passait, je savais ce qui était en jeu. Je n’étais pas effrayée par de quelconques représailles. Je n’aurais jamais cru que cet internat était peuplé de mouchardes, de personnes trop faibles pour assumer et se défendre seule. Peut-être me trompais-je, mais je savais bien que la jeune femme à côté de moi n’était pas là pour venger son amie potentielle. Rigolant silencieusement, ne cachant pas mon amusement devant la situation à caractère inédit. Y’aurait-il un revirement de situation ? De mon côté, je n’avais pas de renfort à contacter, je n’avais pas d’amis pour me défendre, quoi que je n’en ai pas la nécessité. Néanmoins, sentir un soutient aurait été préférable, si besoin était. J’étais seule. Seule à me défendre, seule à me battre. Seule à lutter pour mes droits, ma liberté, mes convictions. Je savais me battre, mieux que la plupart des personnes, mieux que la fille précédemment présente, et désormais, mieux que Kato. Il n’était pas là pour en témoigner, mais moi, je le savais. Et je l’en remerciai.
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O1. First meet, feat. Lilith Natsume. Icon_minitimeMer 10 Juil - 4:55
Une masse de gens qui s’agitent, des crépitements de briquets, des volutes grisâtres qui s’élèvent dans la nuit, des bouteilles qui s’ouvrent et se fracassent contre le macadam d’un skate park. On s’esclaffe, on se prend le bec, on s’embrasse. Jeunes qui se prennent pour des caïds ou filles populaires, si un endroit de l’île où se retrouvait les jeunes blancs-becs de Sei, c’était bien le skate park. Toujours illuminé par des écrans de portables ou de pc portable, les jeunes pousses du seul pensionnat de Yokubo se retrouvaient ici, à papoter, draguer, se tabasser ou simplement passer le temps. Un peu comme Lilith et cette fille, cette brune qui ne laissait pas marcher sur les pieds. Qui était-elle ? La Queen en avait entendue parler maintes fois maintenant, d’une nana au teint cireux qui se battait souvent. Allumant le tube de nicotine gentiment donné, la fille de la vingtaine inspira la première bouffée dans un mélange d’extase et quelques soupirs. Recracha la fumée opaque qui s’éparpilla rapidement, portée par cette légère brise qui frappait contre son visage bronzé. Il était assez tard, mais pas assez pour dire que Lith faisait nuit blanche. De toute façon, connaissant les jeunes depuis un  certain temps maintenant, Lilith savait qu’ils allaient passer leur nuit à picoler et sûrement s’endormir sur les rampes.

« Non, rien de cassé. Je ne suis pas une petite nature. »

Elle avait répliqué en ironisant, sachant parfaitement que l’autre était salement amochée. Lith ne put s’empêcher de lâcher un petit rire moqueur, même si la fille en question était une de ses Amazons. Celles qui se faisaient tabasser de la sorte ne méritaient véritablement pas leur place au sein du groupe et les Amazons le savaient parfaitement. Surtout que se faire tabasser par une autre fille relevait de la honte plus qu’autre chose. Et en général, les filles qui se faisaient passer à tabac par d’autres filles finissaient dans le groupe des Pacifits, car trop faibles pour faire partie des Amazones.

« J’ai cru le comprendre. Mais on ne sait jamais, t’as l’air quand même assez abîmée. »

Il fallait l’avouer, même si elle faisait sa fière pour l’instant, elle restait une fille qui avait mal quand elle se prenait un poing. Même Lith ne pouvait nier avoir souffert pendant des heures après s’être frittée avec des mecs, les hématomes disséminés sur son corps le prouvaient bien. Et chaque cicatrice qui creusait sa peau hâlée l’avait faite souffrir comme jamais. Mais elle se contenta de lui dire ça sur un ton neutre, histoire de ne pas envenimer les choses, ce qui n’était pas son but du tout. Elle avait clairement autre chose en tête que de l’emmerder.

« Je n’ai pas besoin d’aller pleurer au chevet d’une plus grande que moi pour me défendre. Enfin, je dis ça, je ne fais que des suppositions. Mais vu son âge, elle devait être plus âgée que moi, si tu vois de qui je parle. »

Son arrogance faisait sourire Lilith doucement, la Queen aimait bien ce genre de nana, ça lui rappelait son soi quand elle était plus jeune. Imperturbable, indépendante et une certaine forme d’insolence. Loin de l’ennuyer, cette nana l’intéressait au plus haut point, tout comme l’intéressait Maya et d’autres filles ne faisant pas partie des Amazons. Car tôt ou tard, Lith allait les recruter. Aspirant de nouveau une latte de sa cigarette qui se consumait à une vitesse folle, elle balançait ses pieds d’un mouvement lent dans le vide, ses yeux observant la foule qui s’amusait à faire des tricks avec leurs skates. Elle soupira longuement, avant de répondre à la demoiselle.

« Je sais de qui tu parles mais je ne suis pas venue ici pour la défendre ou quoique ce soit d’autre. Elle s’en est pris plein la gueule parce qu’elle est trop faible et les faibles, chez les Amazons, on ne les garde pas bien longtemps. Sinon, moi c’est Lilith, mais Lith suffira. Je ne suis pas là pour venger mon Amazon, après tout c’est elle qui est venue se frotter à plus fort qu’elle, ça lui fera la leçon. J’ai entendue parler de toi miss, mais j’ignore encore ton prénom. »

Elle balança son mégot d’un mouvement fluide et expira sa dernière latte. La nuit allait être longue, mais ce qui était certain pour Lith, c’était que la jeune fille allait rejoindre les Amazons. Une perle rare comme ça, ça ne courait pas les rues à Sei, il fallait se marcher dessus pour recruter des filles. Et la Queen ne comptait pas lâcher l’affaire.
© Lith
Invité
O1. First meet, feat. Lilith Natsume. Icon_minitimeJeu 11 Juil - 20:09

    « Je sais de qui tu parles, mais je ne suis pas venue ici pour la défendre ou quoi que ce soit d’autre. Elle s’en est pris plein la gueule parce qu’elle est trop faible, et les faibles, chez les Amazons, on ne les garde pas bien longtemps. ». C’était donc ça. Elles faisaient toutes deux parties du groupe des dures à cuire. On m’avait souvent prise pour une d’elle, par le passé. Comme si le fait de me battre relativement souvent me faisait automatiquement entrer dans un groupe. Cette façon de pensé expliquait pourquoi je faisais fuir certains élèves, et pourquoi on ne me cherché que très rarement. Je n’allais pas me plaindre, moi qui aimais tant la tranquillité et la calme. On aurait pu me qualifier de lunatique, de schizophrène, mais non. Je pouvais juste passer du chaud au froid, de l’ombre à la lumière, en un vif frôlement de cil. Le manque de respect était l’une des causes de ce revirement, et je m’en félicitais. On me respecté, pour avoir eu le courage de revendiquer le mien. Je me battais quand il le fallait, et je défendais mes avis, mes envies. « Sinon, moi c’est Lilith, mais Lith suffira. ». Tranchant nettement mes pensées, je fus contrainte de revenir à la réalité et au moment présent afin d’écouter la jeune femme continuer son discours. Elle semblait déterminer à rester en ma compagnie, alors que je ne l’avais jamais vu au skate parc, auparavant.

    « Je ne suis pas là pour venger mon Amazon, après tout c’est elle qui est venue se frotter à plus fort qu’elle, ça lui fera la leçon. ». Un groupe qui tourne à la puissance et à la force. C’est à celle qui en frappera le plus en une journée ? Je ne devais pas me fier à mes préjugés, alors que mon état était des plus déplorables et que je n’avais pas vraiment les idées en place. Lilith, j’avais déjà entendu ce nom. Elle devait surement être leur « Reine ». Comme la reine des abeilles, celle qui sait tout, celle qui voit tout. Je n’avais pas vraiment prêté attention aux rumeurs, aux bruits qui courent. Tout change si vite avec ce genre d’information d’internat, la plupart du temps fautée, je préférais m’en tenir à ce que je voyais par moi-même. «J’ai entendue parler de toi miss, mais j’ignore encore ton prénom. ». Exactement ce que je disais, les nouvelles vont vite. Et pourtant se font plus discrètes que jamais. Me mordant la lèvre inférieure, je plissai les yeux. La douleur était bien présente, désormais. Retirant mon sweat, je soulevais le bas de mon débardeur noir. Je laissai à la jeune femme découvrir en même que moi un hématome violacé s’étaler sur mon abdomen, débordant légèrement sur mon flanc gauche. Ainsi qu’une légère coupure au niveau de mon cou, ne saignant presque plus. D’autres cicatrices étaient également visibles, plus anciennes, blanches, propres.

    Rebaissant mon débardeur, je soupirai, passant lentement ma main sur ma mâchoires.  Encore des marques qui resteraient tout le long de ma vie. Inspirant profondément, je jetais mon mégot sur la tête d’un malchanceux roulant sur sa planche multicolore. Il était temps de faire les présentations. Des présentations dignes de ce nom. « Salut, Lith. J’m’appelle Hayden, mais tu peux m’appeler Spark, comme tu l’sens. ». Peut-être avait-elle déjà entendu mon nom, mais cela m’aurait étonné, étant donné que j’étais nouvelle il y à encore quelques semaines. Bizarrement, je ne ressentais pas le besoin de me protéger de cette fille. Je n’avais pas peur. Pas peur de me montrer moi-même, pas peur de me dévoiler. C’était une étrange sensation, pour une personne que je venais de rencontrer. Elle ne semblait pas me vouloir de mal, elle semblait être honnête dans ses paroles. Il y a des impactes dans la vie. Des moments qui changent le reste d’une vie. En une seconde, en une minute, en une heure. Ce sont des instants décisives, plus qu’on ne peut le croire. Levant les yeux vers Lilith, je la détaillais légèrement curieusement, en tentant qu’elle ne me voit pas. Elle m’inspirait confiance, elle m’inspirait de l’admiration…

    Comme si il n’y avait plus de bruits autour de nous, le temps semblait s’être stoppé net. J’étais seule, dans ce skate parc, avec elle. C’était maintenant. J’avais ce moment impacte. Baissant rapidement les yeux, je retirais ma capuche, dévoilant mes longs cheveux d’un noir ébène, luisant à la lumière de la ville. Passant ma main dans mon cou, je sentais le sens couler le long de ma peau, ce qui devait me donner un ton laiteux, très probablement. Clignant des yeux plusieurs fois, tout repris son cours. Les bruits revinrent, le temps s’accéléra. Je devais partir d’ici, maintenant. « Et si on allait ailleurs ? ». Je ne pouvais pas attendre, je ne devais plus rester ici. Me relevant le plus doucement possible, je remis mon sweat, cachant ainsi les récentes blessures. Glissant lentement sur la rampe, j’arrivais sur le béton sombre, entre plusieurs personnes s’agroupant un peu trop près. Me faufilant entre la foule, bousculant plusieurs filles légèrement trop maquillées, des garçons beaucoup trop sûrs d’eux-mêmes. Certains me provoquèrent, mais je les ignorais clairement, désireuse de sortir de cet attroupement. Je finis par arriver sous un arbre d’en face, appuyant une main contre son tronc. J’avais chaud, et froid en même temps, j’avais besoin de respirer.

    J’avais déjà connu un moment décisif, dans le passé. Lorsque j’avais rencontré Kato, tout sembla comme une évidence à mes yeux, comme aux siens. Nous avions été faits pour nous rencontrer, tôt ou tard. Ce moment où le temps s’arrête, où les aiguilles cessent de tourner dans le cadrant. Le tic tac n’existe plus, mais la personne est bien présente. Un moment de déjà vu. C’est ce qu’il venait de se produire. J’avais l’impression, en rencontrant Lilith, la reine tant renommée des Amazons, d’avoir trouvé une personne clef dans ma vie. Je ne croyais pas au destin, même après avoir rencontré Kato. Mais pour la deuxième fois de ma vie, j’étais frappé par un coup du destin, me semblait-il. Me retournant, je regardai si la jeune femme m’avait suivie. Elle était en approche. Je devais me ressaisir avant qu’elle n’arrive et ne me voit perdre mes moyens de façon déplorable. J’étais forte, mais elle venait de toucher mon seul et unique point faible, sans s’en rendre compte. Enfin, c’est ce que je pensais en tout cas. Et c’est ce qui était le plus probable. Me redressant de tout mon long, je sortis un joint, l’allumant, et tirant de grosses barres d’épaisse fumée à forte odeur. Juste de quoi me calmer, sans m’empêcher de m’exprimer ou de discuter.
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O1. First meet, feat. Lilith Natsume. Icon_minitimeJeu 18 Juil - 7:35
Rappelle-toi. Si t’es venue la voir, c’est pour avant tout la recruter, faire en sorte qu’elle intègre ton groupe d’Amazones. Parce que oui, effectivement, elle te plait bien, cette gamine à la bouille translucide. Ses yeux transpercèrent les tiens, sa voix s’élèva dans l’air brûlant, cette voix fluette mais déterminée. Lith s’étira longuement, tira sur son t-shirt qui lui collait à la peau. Il faisait lourd, elle rêvait secrètement de prendre une douche glacée.

« Salut, Lith. J’m’appelle Hayden, mais tu peux m’appeler Spark, comme tu l’sens. »

Hayden Spark. Elle avait déjà entendu ce nom, en fait. Là, au milieu des chuchotements dans les couloirs de Sei ou encore ici, dans les toilettes des filles de l’établissement. On parlait d’elle comme une folle furieuse qui tapait tout ce qui l’emmerdait. Sans distinctions entre filles et garçons. Mais au début, elle n’y avait pas prêté attention, préférant s’occuper de ses petites affaires. Jusqu’à ce qu’elle apprenne qu’un groupe d’amazones en avait pris plein la tronche dans une sale bagarre et qu’on avait cité le nom de Spark faisant partie du lot. Alors Lilith avait cherché à l’approcher mais à chaque fois, quelque chose l’en empêchait. Donc, ce soir, c’était sa seule chance de l’attraper dans ses filets et de faire d’elle une Verte.

« J’ai entendu parler d’toi, Spark. »

Elle avait répliqué sans vraiment la regarder, mais on sentait cette tension, impalpable et pourtant si présente, s’installer quelques instants entre les deux jeunes femmes. Le temps était comme arrêté, les voix semblaient bien loin, désormais. Il y avait ce silence, imperturbable, ces quelques minutes où les seuls bruits qu’on puisse entendre, ce sont les papillons grésiller sur les ampoules des réverbères. Mais ce genre de silence placide ne dure jamais bien longtemps. Les bourdonnements incessants des jeunes gens reprennent, le cours du temps revient, il s’écoule de nouveau. Hayden baissa sa capuche, dévoilant une chevelure semblable au plumage des corbeaux, rappelant à Lith sa propre masse de cheveux.

« Et si on allait ailleurs ? »

A vrai dire, Lilith n’eut pas vraiment le temps de répondre, parce que Spark avait déjà fichu le camp, descendant de la rampe rapidement. La reine la suivit quelques secondes du regard et haussa les épaules avec nonchalance. Pourquoi pas, après tout elle ne risquait pas grand-chose, vu l’état de la jeune demoiselle. La suivant sans faire un bruit, elle descendit à son tour et suivit ses pas pour se retrouver devant un arbre contre lequel Spark s’affaissa un instant. Par respect, Lith la laissa retrouver son calme et ne vint pas la perturber. Elle connaissait bien ce moment de faiblesse, surtout après une bagarre. Il fallait clairement la laisser respirer, la laisser retrouver son calme. Et lorsqu’elle sortit ce joint de sa poche, la Reine approcha enfin, avec une certaine aisance. Elle s’installa à même le sol, sur cette herbe défraîchie par la chaleur. Elle se fichait bien de salir son survêtement, après tout elle n’était pas comme ces Mermaids, ces filles insupportables.

« De toute évidence, t’es comme moi, la foule t’agace. A vrai dire, Spark, si je suis venue ce soir te voir, c’est pour une raison. En général, je ne me déplace pas pour le plaisir. »

Elle était honnête, presque froide dans ses paroles, comme conditionnée pour dire cela. Mais c’était vrai, elle était venue ici dans un seul et unique but, faire de Spark une Amazone. Elle mentirait en disant qu’elle ne l’intéressait pas. Son regard se perdant vers la foule compacte qui s’agitait dans tous les sens, elle haussa de nouveau la voix, dans un calme impassible.

« Tu sais qui je suis. Je suis venue te demander une chose, une seule. Ça t’intéresserait de faire partie des Amazons ? J’ai une place de Duchesse pour toi, si tu le souhaites. Sinon, tant pis. »

Et elle se tut, profitant juste de la vue imprenable sur cet attroupement de gars qui emmerdait une nana. Et elle soupira entre ses dents, se demandant si oui ou non, elle allait lui venir en aide. Décidément, elle était bien trop gentille, pour une reine.

« Fais chier. »

© Lith
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O1. First meet, feat. Lilith Natsume. Icon_minitimeVen 19 Juil - 2:26
« De toute évidence, t’es comme moi, la foule t’agace. A vrai dire, Spark, si je suis venue ce soir te voir, c’est pour une raison. En général, je ne me déplace pas pour le plaisir. ». Elle s’était rapprochée de moi, aussi soudainement qu’on le pouvait. Elle m’avait laissé quelques instants, me semblait-il, pour reprendre le contrôle. Elle avait raison, je pouvais supporter une foule, pendant un temps. Une fois ce temps épuisé, je me sens oppressée. De plus, parler avec Lith m’avait troublé de plus belle. Comment résister sous le poids de deux pressions différentes, dans un même et unique temps ? Je n’avais pas encore trouvé de réponse à cette question. Cependant que je tergiversai, je n’avais même pas pris la peine de lui répondre. L’agitation se faisait de plus en plus grande, au skate parc. J’observais maladivement les gens bouger, parler, entrer dans un certain mouvement inconstant.

Regardant la jeune femme du coin de l’œil, j’inspirais régulièrement sur mon joint, laissant ses agents pénétrer mes cellules internes, remonter mon système nerveux, et atteindre le point culminant de mon corps. Mon cerveau. « Tu sais qui je suis. Je suis venue te demander une chose, une seule. Ça t’intéresserait de faire partie des Amazons ? J’ai une place de Duchesse pour toi, si tu le souhaites. Sinon, tant pis. ». Elle était donc là pour me recruter, comme je l’avais pressenti à son arrivée. Elle avait l’air d’être assez intéressée par ce que je semblais représenter à ses yeux. Elle était la reine, si les rumeurs disaient vraie. Donc, une forte tête. Comme moi. Peut-être plus, mais pour l’instant je n’aurais pu le démontrer de quelconque façons. Rejoindre un groupe, donc.

Soit, j’avais pris garde de ne jamais défendre les intérêts des groupes existants, depuis mon arrivée dans l’établissement. Mais à bien y réfléchir, je pense que la balance penchait plus en faveur des Amazons. Finir chez les Mermaids n’avait jamais été une option envisageable. Elles avaient sale réputation, et je n’avais eu de cesse de m’en prendre à elles, lors des règlements de compte dans lesquels jamais été impliquée, parfois à mon insu. Alors oui, pourquoi pas. Je sentais qu’il y avait un lien, entre la reine et moi. Je sentais que nous serions proches, que nous pourrions compter l’une sur l’autre. Mais de là à rejoindre ses rangs ? Prendre pleinement et ouvertement part à la guerre des sexes, à des passages à tabac, et surement à des viols ? J’en avais la force et le mental, à n’en pas douter. Mais l’envie était encore bien trop incertaine, à ce stade.

« Fais chier. ». Levant les yeux vers la jeune femme, je dirigeais mon regard dans la même direction que le sien. Un attroupement, quoi de plus commun. Fixant avec plus de persistance la scène, je remarquai une fille, entre tous ces mâles. Peu amène à se débrouiller toute seule devant une meute pareille, pourrait-on penser. Un, deux, trois, quatre… Cing, contre une. Injustice ? Non, simple banalité. Je savais pertinemment quelle allait être ma réaction, face à ce type de situation. Retenant ma respiration, les yeux figés, j’entendais la jeune femme soupirer à mon côté. Lentement, le temps sembla s’arrêter, l’air se fit plus lourd, l’oxygène plus rare. Les garçons s’entassèrent, me coupant la vue sur la jeune demoiselle. Taciturne et silencieuse, j’ouvrai les yeux, plus grands que nécessairement. Un bruit retentit alors, suivit d’un léger gémissement.

Un son mate. Le bâtonnet incandescent s’écrasa au sol. Continuant de produire une fumée blanche, épaisse, à forte odeur. Un faible bourdonnement à mes oreilles. La vue flouée. Une seconde s’écoula, le poing serré, je retrouvai l’usage de ma vue. Un des garçons était à terre, hors service, le nez en sang. Tournant sur moi-même sans perdre de temps, j’assénais plusieurs crochets à un second protagoniste de l’agression. Attrapant le même par le col, je l’écrasais contre celui au sol. Pliant la jambe droite sous le coup que l’on venait de m’infliger au tibia, je pivotais sur moi-même.  Prenant la tête d’un des garçons, je l’écrasais contre mon genou relevé. M’asseyant rapidement sur lui, une fois celui-ci à terre, un genou de chaque côtés, j'enchaînai alors les droites dans son faciès. Le sang entachant petit à petit mes phalanges, déjà largement endommagées.

Une force me tira alors vers l’arrière. Un des deux derniers garçons me tirait violemment les cheveux, me poussant à m’écraser au sol. Posant son pied sur mes côtes, oppressant avec puissance ma cage thoracique. Mon visage devint rapidement rouge, face à la douleur vive, d’autant plus si l’on prenait en compte mes anciennes blessures. « Putain… ». Toussant quelque peu, je saisis mon briquet, dans ma poche, mettant alors feu à son pantalon. Criant comme une fillette, il tenta d’éteindre les flammes, de ce que je pouvais voir, allongée de tout mon long. Prenant alors fuite avec le dernier des agresseurs, je restai au sol, le souffle court, la vision trouble. L’un des avantages, j’étais rapide. Difficile d’anticiper mes mouvements, encore plus de m’attraper, et je ne parle même pas des esquives. Inconvénient, je connaissais toujours un moment de vide, où mon inconscient décide pour moi d’agir.

Peut-être les Amazons allaient m’aider à maîtriser ça. À être au dessus de ça. Trop longtemps que cela durait. Bien que j’aimais et aime encore aujourd’hui me battre, j’aimais avoir conscience de mes actes, et ne pas me retrouver dans des situations délicates. Je m’étais toujours sortie de toutes les impasses que j’avais connue, ça m’avait renforcée, ça m’avait rendue plus forte, plus agile, plus rapide. Mais lorsque je me trouverais nez à nez avec plus fort que moi en tout points, je ne voulais pas imaginer dans quel état je pourrais alors finir. Je m’étais fais plus d’ennemis en moins de temps qu’il n’en faut pour se faire un ami. Mauvaise posture, hein ! C’est une habitude à prendre, du moins, c’est ce dont j’étais persuadée. Respirant longuement, j’emplissais mes poumons douloureux d’air frais. « C’est d’accord ! », avais-je dis, le plus fort possible.
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O1. First meet, feat. Lilith Natsume. Icon_minitimeMer 31 Juil - 11:29
Une éphémère poussée d'adrénaline dans les veines, une légère pulsation qui embrase la flamme qui nous habite. Lilith n'avait pas voulu se mêler au combat, cette fille n'avait qu'à pas traîner toute seule dehors, mais Hayden avait déjà disparu du champ de vision de la reine, prête à combattre, même blessée au sang. Et merde, Lith avait dû s'en mêler, encore une fois elle faisait preuve d'une trop grande gentillesse envers les autres, ce qui la dégoûtait quelque peu. Elle voyait déjà Hayden se déchaîner contre ces types, frappant bec et ongle contre eux, mettant même le feu au pantalon de celui qui la maintenait au sol. Lilith se contenta de faire une balayette au type  qui courait dans sa direction, le faisant tomber lourdement sur le bitume brûlant et de se diriger vers la jeune fille qui était sur le point de se faire agresser par cette bande de pervers.

« Tu ferais mieux de rentrer chez ta mère, gamine. » avait soufflé Lilith entre ses dents, presque inaudible.

La gamine en question avait hoché la tête de haut en bas et avait détalé comme un lapin sans même un merci aux jeunes femmes qui venaient de sauver sa peau. Putain de connasse. Si Lilith la recroisait, elle allait certainement lui faire la tête au carré, à celle-là. La Reine tourna la tête et son regard vif aperçut enfin Hayden, encore une fois dans un sale état, voir pire que le précédent. Qu'est-ce qui lui était passé par la tête pour venir se mêler de ces histoires ? Certes elle les avait battu, mais cela n'allait pas se produire tout le temps, elle finirait par trouver plus fort que soi. Marchant dans la direction de sa nouvelle connaissance, elle l'entendit clairement et Lith s'arrêta un instant pour l'écouter.

« C’est d’accord ! »

Un large sourire, la Queen rejoignit enfin Hayden et lui tendit une main amicale pour l'aider à se relever du macadam. Elle savait qu'elle pourrait compter sur cette fille, elle l'avait pressenti dans ses tripes. Mais il fallait mettre les points sur les I et son sourire s'estompa bien vite en aidant la demoiselle amochée.

« Je savais que tu accepterais. Néanmoins, j'aimerais poser quelques conditions, si cela ne te dérange pas. »

Lilith avait répliqué sur un ton neutre, mais on lisait sur son visage à la peau hâlée qu'elle ne plaisantait pas. On ne devenait pas Duchesse n'importe comment, il y avait des règles à respecter, même pour les plus rebelles. Et puis, Lilith laissait tout de même une grande liberté à ses Amazons.

« Premièrement, ne me refais jamais un truc comme ça. T'es peut-être sûre de toi et résistante, ça n'empêche que si tu tombes sur plus fort que toi, ça se finira mal. Auparavant, j'en aurais rien eu à faire que tu sois blessée, mais si tu deviens ma Duchesse tu deviens mon bras-droit, ma seconde, celle qui me remplace quand je suis absente. Par conséquent, évite de faire n'importe quoi et de te laisser emporter par tes émotions ou que sais-je. Sinon, je laisse libre court à tes envies, il n'y a pas de contraintes. »

Elle lui adressa tout de même un petit sourire, la regardant les yeux dans les yeux, enchaînant sur la suite.

« Du moment que tu reviens en vie. Si tu aimes tant que ça te battre, demande aux filles de t'épauler, on est soudées. Si tu décides de faire partie du groupe, tu seras celle vers qui les nouvelles vont se tourner à leur arrivée, une sorte de grande soeur ou guide, appelle ça comme tu veux. Tu seras mes yeux et mes oreilles, mes poings quand il le faudra. Mon premier conseiller, ma confidente, celle à qui je peux tout dire sans avoir la peur au ventre que tu me trahisses. Je peux te faire confiance, Hayden ?  »

Elle la fixait droit dans les yeux, plongeant son regard éloquent dans ses prunelles. Lilith était sur le point de donner cette place de Duchess à une parfaite inconnue, mais elle savait pertinemment qu'elle pouvait avoir confiance envers Spark. De toute manière, il était évident que si Hayden la trahissait, la Reine ferait de sa vie un véritable Enfer.

© Lith
Invité
O1. First meet, feat. Lilith Natsume. Icon_minitimeSam 3 Aoû - 20:46
Le sol était encore chaud, je pouvais sentir le béton du bout de mes doigts. Face contre ciel, j’observai les étoiles, brillantes. Scintillantes. J’aimais le calme, après la tempête. J’aimais écraser mes poings contre la figure d’individus peu fréquentables, alors que je ne me considérais pas spécialement comme étant une justicière au service de pauvres innocents sans défense. Et pourtant, je ne cessai de me complaire dans ce rôle. Bien que je n’ai pas défendue de causes précises, jusqu’alors. L’adrénaline désertant mes veines, mon corps se mit à me brûler, délicieusement, à chaque endroits où blessures se trouvaient. Je ne pleurais pas, je n’en avais pas l’habitude, et actuellement, pas la force. Voyant apparaître une main devant ma vision trouble, je laissai quelques secondes s’écouler, histoire de donner le temps à mon bras de bouger. Ma main était en sang, celui-ci dégoulinant le long de mon bras. Une fois assise au sol, je regardai autour de nous avec surprise.

« Je savais que tu accepterais. Néanmoins, j'aimerais poser quelques conditions, si cela ne te dérange pas. »

Le silence avait gagné l’endroit. Certains groupes avaient même désertés devant la violence de l’action. Les regards étaient figés sur moi, celle que l’on qualifiait depuis peu de la veuve noire, celle qui ne fait pas de concession, qui fonce dans le tas et ne laisse aucunes chances. Je ne prêtais que très rarement attention à ce genre de rumeurs, mais il était vrai que de m’intégrer devenait de plus en plus compliqué. J’étais celle qu’il fallait fuir, celle qu’il ne fallait pas énerver, sous aucuns prétextes. Je voyais donc une issue de secours à la proposition de la jeune femme. Un moyen de devenir la veuve noire, qui se bat pour les bonnes raisons et qu’il faut respecter. Oui, le respect. Quelque chose à quoi je tiens énormément. Parce-que, après tout, vaut-il mieux être crainte, ou aimée ? Faut-il mieux inspirer le respect, ou la répulsion… Dans ma situation actuelle, je pouvais facilement faire la compliquée et la fine bouche. Dans tous les cas, je voulais être Amazon.

« Premièrement, ne me refais jamais un truc comme ça. T'es peut-être sûre de toi et résistante, ça n'empêche que si tu tombes sur plus fort que toi, ça se finira mal. Auparavant, j'en aurais rien eu à faire que tu sois blessée, mais si tu deviens ma Duchesse tu deviens mon bras-droit, ma seconde, celle qui me remplace quand je suis absente. Par conséquent, évite de faire n'importe quoi et de te laisser emporter par tes émotions ou que sais-je. Sinon, je laisse libre court à tes envies, il n'y a pas de contraintes. »

Me canaliser, c’était ce que je voulais. Certes, plus fort que moi, j’allais forcément tomber dessus. Mais j’allais apprendre de mes défaites, j’allais apprendre de mes échecs, et en grandir. Il n’y a pas d’erreurs dans la vie, il n’y a que des leçons, des expériences. Il faut retenir de son passé, en tirer des bénéfices. Pour ma part, c’était Kato qui m’avait appris à me battre, aussi agilement et rapidement qu’une femme, mais aussi violemment et fortement qu’un homme. J’avais dû me défendre à mainte et mainte reprises, contre tout type de personne. Je n’avais plus peur, je n’avais plus froid. Moment impacte. On se relève et on assume, on se rappelle et on écume. J’étais née pour me battre, alors pourquoi nier l’évidence ? Je devais faire mieux, progresser et m’améliorer. Et quelle meilleure motivation que de défendre la cause d’un groupe ? Il s’agissait là d’une proposition qu’à première vue, j’aurais refusée sans même me retourner. Mais présentée sous cet angle, je ne pouvais refuser.

« Du moment que tu reviens en vie. Si tu aimes tant que ça te battre, demande aux filles de t'épauler, on est soudées. Si tu décides de faire partie du groupe, tu seras celle vers qui les nouvelles vont se tourner à leur arrivée, une sorte de grande sœur ou guide, appelle ça comme tu veux. Tu seras mes yeux et mes oreilles, mes poings quand il le faudra. Mon premier conseiller, ma confidente, celle à qui je peux tout dire sans avoir la peur au ventre que tu me trahisses. Je peux te faire confiance, Hayden ?  »

Une grande sœur pour les nouvelles arrivantes, alors que je voyais déjà Lilith comme telle. Oui, ce rôle me plaisait déjà, alors pourquoi ne pas l’accepter. Je n’en voyais pas de raisons, pour l’instant, et je n’en verrais certainement jamais. Me relevant cette fois de tout mon long, je craquai la totalité de mon dos, de ma nuque, je mes doigts. Crachant quelques gouttes de sang sur le bitume, je me posai les bonnes questions. De la confiance, entre moi et Lilith. Oui, je n’attendais que ça. Je ne la trahirais pas, je ne la lâcherai pas. Je serais présente pour l’épauler, un soutien pour la relever, une oreille pour l’écouter. J’étais enfin prête, me semblait-il, à évoluer, à grandir, et à m’améliorer. Si j’en croyais les dires de la reine, à nous deux, nous ferions de nouveau fleurir le groupe des femmes de puissance. Quoi de mieux pour enfin se faire connaître de façon officiel, et non par des chuchotements de couloirs, des rumeurs de groupes. Oui, je le sentais, c’était maintenant.

« Oui, tu peux me faire confiance. »
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