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Par le plus grand des hasards → LILITH NATSUME

Invité
Par le plus grand des hasards → LILITH NATSUME Icon_minitimeDim 14 Avr - 11:19

S'il suffisait de se lever...
Un Lundi bien difficile pour le directeur adjoint qu'il était. Son week-end avait été plutôt mouvementé, comme d'habitude. Si bien qu'il avait passé une bonne partie de son Dimanche alité, un verre d'eau et une boîte de comprimés sans cesse à ses côtés. Encore ce matin là, une migraine sans nom martelait ses tempes. Décidément, il n'avait plus vingt ans. Regrettable à penser, lui qui faisait fit de son âge. Il n'était pas si vieux merde! Pourquoi son corps refusait-il de le comprendre? Il s'était redressé après avoir éteint son réveil d'un quasi coup de poing. Baillant bruyamment, il avait finit par retomber pathétiquement sur son oreiller. Un brouillard épais embrumait encore son esprit. Il ne se rappelait même pas de la soirée passée ce Samedi. Si ce n'est qu'il n'aurait peut-être pas du flirter avec cette nana. Elle était canon, mais merde, elle était quand même vachement jeune d'après ses souvenirs. Bah, de toute façon il était probable qu'il ne la revoit jamais, la question ne se posait donc pas.

Daignant se lever finalement, il glissa un pouce entre l’élastique de son boxer et sa peau. Il était trop serré ce truc en fait. Ce n'est qu'après cette pensée tout à fait sans intérêt qu'il prit la direction de la salle de bain. Il se levait toujours le premier, et à cette heure, même les professeurs devaient encore dormir. Lui, il avait tout un tas de trucs à organiser avant l'arrivée des élèves et le début des cours. Il était cinq heure et demie lorsqu'il entra sous la douche. Une douche salvatrice qui eu vite fait de lui remettre les idées en place, zappant sa soirée de Samedi qui n'était qu'une ombre au tableau de plus dans sa vie tumultueuse, il regagna sa chambre après avoir pris le soin de se raser, et de faire tout le nécessaire pour être présentable. Enfilant une chemise rouge sang, il la surplomba d'un costard noir et d'une cravate mêlant les deux teintes.

A six heures tapante, il prenait la direction de son bureau. Tôt? Très, mais il avait prit du retard dans certains dossiers, et son Dimanche ne lui avait malheureusement pas permit de le rattraper. Il mangerais plus tard, lorsque le réfectoire ouvrirait. Il n'avait pas trop de contraintes horaires finalement. Se plongeant donc dans son travail, profitant du calme ambiant avant que les premiers employés de l'administration n'arrivent, il eut le temps de mettre tout à jour avant de filer rapidement au réfectoire pour manger un peu. Avalant deux cafés, il regagna son bureau sur les coups de huit heure et demie. Et à peine une heure plus tard, le vieux secrétaire lui annonçait déjà la venue d'une élève tumultueuse. Ça commençait bien...



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Par le plus grand des hasards → LILITH NATSUME Icon_minitimeLun 15 Avr - 3:24
Par le plus grand des hasards → LILITH NATSUME Fauxbv3

Une main s’écrasa violemment sur le réveil posé sur la table de nuit, le faisant tomber à terre dans un bruit sourd. Fuck, pensa-t-elle. Une masse bougeait lentement, une tête à la chevelure ébène émergea de sous les draps, les yeux encore endormis et le visage ensommeillé. Et un mal de crâne martelait son cerveau depuis la samedi soir alcoolisé qu’elle avait passé en compagnie d’un type dont elle ne se souvenait que le prénom. Elle était rentrée chez elle on-ne-sait-comment et s’était juste déshabillé et affalé sur son lit, s’endormant presque aussitôt. Le lendemain avait été difficile, entre cachets contre la migraine et les travaux de rénovation de son appartement. Elle avait simplement renvoyé les ouvriers pour rester cloitrée dans sa chambre, rideaux fermés. Soupirant un bon coup, Lith se leva de son lit et décida de prendre une longue et revigorante douche avant de s’habiller comme d’habitude, skinny déchiré et top noir, portant des dessous en dentelle. Il était à peine sept heures et demie qu’elle attrapait sa veste en cuir et ses clés d’appartement avant de claquer la porte derrière elle et prendre le chemin du pensionnat. Il faisait beau, synonyme que le printemps arrivait à grand pas. Pas encore le temps à porter des robes d’été, mais la petite ville de Yokûbo sortait enfin de son hiver froid et enneigé, pour laisser place à des parterres de fleurs bourgeonnantes et des arbres retrouvant leurs feuilles.

Jonchant la route de ses converses noires, ses pas souples la menèrent enfin devant le bâtiment de son lycée. Un coup d’œil sur son cellulaire lui indiquait qu’il était huit heures pile. Il lui restait donc trente minutes avant son premier cours. Elle n’avait pas encore mangé mais n’aimait pas vraiment le réfectoire, surtout quand il était bondé d’élèves, donc se contenta d’entrer dans le hall et de se prendre un café au distributeur et de le boire tranquillement assise sur un des bancs, regardant distraitement les allées et venues des élèves ou du personnel. Une fois son café avalé, elle rejoignit sa classe en traînant des pieds lourdement. Lith avait redoublé sa dernière année – pour la seconde fois - et se retrouvait avec des gens plus jeunes qu’elle, beaucoup plus jeune. Du haut de ses vingt et un ans, elle devait se mélanger avec des adolescents qui frôlaient à peine la majorité et parlait de choses incompréhensibles pour la jeune femme. Conditionnée pour rester enfermé dans ce pensionnat, la Queen passait la plupart de son temps à ennuyer les autres et surtout à bizuter les petits nouveaux. Elle était à peine installée sur sa chaise qu’elle prit la décision d’emmerder un Chimeras qui n’avait rien demandé, en lui balançant des boulettes de papier sur la tête. Acte que son professeur n’apprécia guère et il lui en fit plusieurs fois la remarque, jusqu’à ce que la jeune femme cède et décide sur un coup de sang de le menacer ouvertement. C’est ainsi qu’elle fut directement envoyée chez le lèche-cul du directeur...
Enfin, chez le « directeur-adjoint », comme l’avait précisé son prof en la foutant à la porte.

Ramassant ses affaires d’un mouvement fluide, elle se dirigea avec nonchalance vers le bureau du directeur-adjoint en cherchant du regard la bonne porte. Une fois trouvée, elle frappa deux fois avant d’entrer et se de présenter au vieux secrétaire qui la reluqua de haut en bas, comme si elle avait quelque chose à cacher. Elle ne comptait même plus le nombre de fois où elle avait franchi ce seuil. Mais à chaque fois, on la renvoyait car le directeur-adjoint n’était pas là. Ses pensées la submergèrent. Sûrement en déplacement professionnel ou en train de lécher les bottes du direc…

« Le directeur-adjoint vous attends, dépêchez-vous ! »

Elle fut interrompu par le vieil aigri qui tapait sur son clavier, ses lunettes lui donnant un air de coincé. Soupirant sans gênes, elle esquissa quelques pas vers le second bureau, qui renfermait les dossiers confidentiels des élèves mais surtout, le fameux directeur-adjoint de Sei. Elle toqua deux fois avant d’entrer, ses prunelles regardant d’abord le sol qu’elle trouvait parfaitement immaculé, tripotant son papier d’exclusion où son professeur avait gribouillé qu’elle « était trop dispersée pour suivre un quelconque cours et extrêmement perturbée ». Avançant sans vraiment regarder devant elle, elle se heurta contre la chaise et leva enfin ses prunelles émeraude vers son interlocuteur. Les souvenirs la frappèrent en pleine tête, remontant à la surface. La soirée, l’alcool, ce type avec qui elle avait passé la nuit à picoler. Mais elle avait beau gratter encore et encore sa mémoire, impossible de savoir ce qu’il s’était réellement passé cette nuit-là.

« Le prof m’a envoyé ici. Et il m’a donné ça pour toi. Euh... Vous. »

Impossible de passer du tutoiement au vouvoiement de la sorte, alors que même pas deux nuits plus tôt, ils étaient en train de se bourrer la gueule ensemble ; en bons poivrots. Elle bégayait sans même le vouloir et resta debout devant son bureau, le regard perdu dans le vague, restant de marbre face à lui. Le hasard faisait vraiment bien les choses, mais là, ça dépassait l’entendement. La journée s’annonçait plus longue que prévu pour Lilith.

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Invité
Par le plus grand des hasards → LILITH NATSUME Icon_minitimeMar 16 Avr - 3:59

Juste une surprise.
Sa journée était souvent ponctuée par d'incessants vas et viens dans son bureau. Bien qu'il y soit rarement tout compte fait. Ces derniers temps, il était souvent en déplacement pour x raisons. Pour faire tourner la machine, il ne suffit clairement pas de rester entre ses murs. Et le directeur ne pouvait pas se charger de tout. Le surplus, Reiji s'en chargeait. Et il travaillait d'arrache pieds pour ça. Pour lui, l'éducation était une priorité pour les jeunes. Elle était un as dans le jeu de carte de la vie, pour avancer. Pas indispensable pour gagner, c'est vrai, mais il savait trop ce que cela donnait lorsque les élèves n'en étaient plus. C'est pourquoi il adhérait totalement au fondement même de cette école. Pour lui, il n'y avait pas de mauvais élèves, juste de mauvais professeurs. Tout comme il n'y a pas de mauvais chevaux, seulement de mauvais cavaliers. Il croyait dur comme fer à ça, et c'était ce qui lui permettait de tenir chaque jours face à la haine de tous ces gamins. Cette haine, il avait grandit à ses côtés, marchant encore aujourd'hui aux côtés de ceux qui y avait succombé. La plupart de ses amis étaient des parias, mais ils ne manquaient de rien. Le deal, c'était la promesse d'un haut revenu. Ils vivaient tous confortablement, mais pour combien de temps? Reiji voulait garantir la sécurité de l'emploi à un maximum de jeunes, il était hors de question pour lui de les laisser se détruire.

Lorsque l'élève qui avait été envoyé là, frappa à la porte, il ne daigna même pas répondre. Il savait que cette personne allait entrer de toute façon. Il était même surpris de l'entendre s’annoncer. Bien souvent, la porte s'ouvrait à la volée et un fou furieux débarquait tout bonnement à l'improviste sans même que le secrétaire n'ai eu le temps de l’annoncer. Bon, il exagérait, ce n'était pas si fréquent jusque là. Et puis il ne craignait pas les élèves. Il avait en main une carte dont beaucoup ignorait l’existence: son lieu de naissance. Il n'était pas juste un pingouin en costard cravate. Il savait de quoi il parlait quand il disait qu'il ne faut jamais laisser la haine nous envahir. Quant à ceux qui tentait de l'intimider en faisant allusion à diverses armes, il en avait tenu suffisamment pour les connaître par cœur.

Une jeune femme entra donc. C'était toujours un peu la surprise, le secrétaire omettait toujours de lui donner le nom de la personne attendue. La communication passait mal parfois. Mais que voulez vous, une administration sans faille n'est pas une administration. Assis dans son fauteuil, de l'autre côté de son bureau qui faisait face à la porte, il leva son regard ambré vers la nouvelle arrivante. Honnêtement, il ne la reconnu pas immédiatement, bien qu'il plissa les yeux, son visage lui disait quelque chose. Ce n'est qu'au moment où elle ouvrit la bouche qu'il compris l'ironie de la situation. Elle semblait d'ailleurs l'avoir comprise aussi, à sa façon de s'adresser à lui, il était certain qu'ils se souvenaient tous les deux de cette soirée...Plus ou moins nettement. Il présentait l'avantage de se souvenir de pas mal de choses, même lorsqu'il avait avait bu. Aussi, il pu se rassurer sur le fait qu'il n'avait pas été assez loin pour que cela fasse polémique. Quoi que, de nos jours...

Il passa une main sur son visage en soupirant, gardant tout de même un certain professionnalisme. Ce qui se passait en dehors de l'école ne regardait en rien l'entrevue d'aujourd'hui. Même s'il était clair que faire comme si de rien n'était restait compliqué. Il ne la corrigea pas lorsqu'elle commença par le tutoyer, pour lui, le vouvoiement était la forme de respect la plus basse qui existe, elle pouvait bien s'en passer. Peu d'élèves le vouvoyait de toute façon. Et il n'était pas du genre à chier une pendule pour si peu.

" Assieds-toi "

Somma t-il d'une voix posée, il ne semblait pas en colère, ni même gêné. Il lui adressa un sourire jovial, il était loin d'être aussi aigri que son secrétaire. Mais Reiji le comprenait ce vieil homme, ce n'était pas toujours facile de travailler ici. Et certains profils conviennent mieux que d'autre pour encaisser les insultes. Mais là n'était pas la question. Alors que son regard se posait sur le billet d'exclusion que le professeur lui avait fait parvenir par l'intermédiaire de la jeune femme: Lilith, de son prénom, il s'en souvenait parfaitement, il fut incapable de lire ce qui s'y trouvait du premier coup. Les images de la soirée lui revenant en tête soudainement comme si elles avaient décidée de le harceler. Reprenant son sérieux, il fini par chiffonner le papier avant de l'envoyer tout droit dans sa corbeille après avoir prit connaissance de son contenu. Le signer pour la renvoyer en cours? Ça ne semblait pas prévu. De toute façon, son petit doigt lui disait que ce n'était pas ce qu'elle désirait.

" Extrêmement perturbée? Ta prof est évasive, qu'est-ce qui lui fait dire ça? "

Reiji n'avait pas pour habitude de prendre parti. Même lorsqu'un conflit éclatait entre un enseignant et un élève, il cherchait à avoir la version des deux pour conclure à un jugement. Il se doutait bien qu'elle n'avait pas été renvoyée par hasard, mais toute la question était; Pourquoi avoir cherché à se faire exclure. Parce que oui, Reiji n'était pas tombé de la dernière pluie, lui aussi, aussi sérieux était-il en cours à l'époque, il avait emmerdé des camarades pour pouvoir échapper à un cours à mourir d'ennuis. Tous le monde l'a déjà fait une fois dans sa vie. Ceci dit, il ne lui chercherait pas d'excuse, son boulot à lui, ou du moins la mission qu'il s'était donnée, c'était simplement de comprendre. Ce que peu d'enseignants cherchaient à faire. Ça se comprenaient, ils n'avaient pas forcément le temps du fait du cas par cas. Reiji s’efforçait de prendre le temps, même s'il devait se lever à cinq heures tous les matins.

S'adossant dans son fauteuil, il se contenta de fixer son visage. Il avait beau garder un self-control surprenant, l'ambiance sans la pièce était étrange. Tendue peut-être, un chouilla. On pouvait presque lire la tonne de question non formulée qui planait au dessus de la tête de chacun des deux protagoniste. Reiji avait bien du mal à conserver une attitude professionnel. Merde, il avait vraiment flirter avec cette fille. Ordinairement, ça ne l'aurait pas marqué, ça arrivait souvent, mais...Si son patron l'apprenait....Remarque, elle n'avait rien pour le prouver sans doute. Putain, il avait vraiment fait une connerie.



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Par le plus grand des hasards → LILITH NATSUME Icon_minitimeMer 17 Avr - 3:34
Par le plus grand des hasards → LILITH NATSUME DnUrdyb

Elle était très embarrassée, en fait. Et oui, messieurs-dames, Lilith Natsume pouvait être gênée, elle n’était pas aussi insensible aux émotions que ça, la demoiselle. Ne sachant pas vraiment quelle attitude adopter dans cette situation cocasse et ô combien perturbante, elle se contenta de hocher la tête nerveusement de haut en bas, avant de prendre place dans la chaise maladroitement. C’était extrêmement déroutant pour elle de se retrouver nez à nez avec quelqu’un avec qui elle avait passé la soirée et dont elle ne souvenait qu’une chose ; l’alcool coulant à flot et les nombreux shooter ingurgités au cours de cette dite-soirée. De plus, elle était persuadée que quelque chose de malsain s’était passé entre eux, ce qui n’aidait réellement pas la jeune femme à se sentir à l’aise à cet instant.

Enfin, bref, elle laissa ses yeux semblable à du jade humide se perdre sur le faciès de l’interlocuteur, l’écoutant attentivement tandis qu’il froissait le mot d’exclusion, avant de la jeter à la corbeille, laissant Lith quasiment sans voix. Elle n’avait jamais vu le directeur-adjoint – enfin si mais sans le savoir – et le pensait aussi aigri que son secrétaire et comme tout le personnel encadrant l’établissement. Après tout, voir défiler des élèves aussi dérangés et instables devait leur rendre la vie infernale. Tant d’élèves ci-présents étaient des petits délinquants et Lilith ne faisais pas exception à la règle, hormis son âge plutôt avancé par rapport aux autres. N’importe qui sain d’esprit finirait par devenir dingue, à force de côtoyer chaque jour des adolescents dénués de raison et violents.

Mais lui semblait encore avoir toute sa tête et c’était tant mieux pour elle. Elle essayait tant bien que mal de rester sérieuse mais les souvenirs incommodants faisaient irruption sans-cesse dans sa tête, la forçant finalement à regarder ailleurs. Autrement dit, elle avait jeté son dévolu sur une pile de papiers qui traînait sur le bureau et fixait ses prunelles émeraude dessus, écoutant distraitement le directeur-adjoint, Monsieur Tadeka, comme inscrit sur la première feuille qui dépassait de la pile. Elle préférait largement son prénom, hm, pensa-t-elle en scrutant la calligraphie impeccable, absorbée par sa contemplation. Et elle répondit calmement, sans même le regarder.

« Je pensais que vous seriez plus à même de répondre à cette question... Après tout, c’est vous le directeur-adjoint, vous devez être au courant de ma situation. Monsieur Takeda. »

Lilith avait bien insisté sur son nom, esquissant au passage un léger sourire en coin. L’air de dire « Pourquoi tu ne m’as pas dit tout de suite qui tu étais ce soir-là ? ». Et c’était vrai, pourquoi lui avait-il caché ça ? Elle était majeure depuis longtemps et se fichait complètement de ce qu’on pouvait dire des relations entre membre du personnel et élève. Si elle n’avait pas redoublé, elle serait depuis longtemps ailleurs qu’ici. Si son père la lâchait enfin, elle serait bien mieux. Si elle pouvait recommencer sa vie avec « si », sans doute serait-elle déjà aux côtés de Reira, vivante. Chassant ses pensées moroses, son regard glissa de la pile jusqu’à son visage qui n’avait rien de professionnel, à cet instant. Certes, ils étaient censés garder un minimum de sérieux, mais comment faire quand on savait à peine ce qu’il s’était passé cette nuit-là ? Lith elle-même avait du mal à cacher ses interrogations. Reprenant la parole de plus belle, elle ne put s’empêcher de penser qu’il était plutôt beau, dans son genre. Pas étonnant qu’elle ait eu la soudaine envie de passer sa soirée avec lui. Alors que d’habitude les mecs la répugnaient clairement, il était différent. Mais maintenant qu’elle savait qui il était, pas moyen de continuer avec cette relation malsaine qui la dégoûtait.

« Franchement, les cours m’emmerdent. Inutile de me sortir l’habituel discours du « Sans diplôme tu n’auras pas de travail et tu le regretteras » car je n’ai pas de grandes ambitions. J’ai perdu l’envie d’entreprendre quoique ce soit. Je ne dis pas que suis une suicidaire emo ou un truc du genre, juste que la vie m’a pris ce que j’ai de plus cher, alors à quoi bon ? Les morts ne reviennent pas à la vie et sans doute suis-je condamnée à errer sans but pour le moment. Quand j’aurais trouvé un sens à donner à ma vie, les profs arrêteront de dire que je suis extrêmement perturbée. On en a fini ? Vous avez jeté mon billet d’exclusion, je ne vois pas ce que je ferais de plus dans votre bureau. »

Elle voulait mettre fin à cette atmosphère lourde et énervante rapidement. Ne pas se souvenir était le pire des supplices, vraiment. Et si elle avait couché avec ce type ? Non, pas possible, elle s’en serait souvenue, surtout que ça aurait été sa première fois. Mais tout était possible, surtout avec la quantité d’alcool qu’elle avait avalé ce soir-là. Tripotant nerveusement une mèche ébène du bout des doigts, elle fixait son interlocuteur droit dans les yeux. C’était le pire lundi qu’elle ait connu depuis longtemps.

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Invité
Par le plus grand des hasards → LILITH NATSUME Icon_minitimeMer 17 Avr - 4:36

Simple précision.
S'il avait l'air détendu, il n'en avait que l'air. La situation ne lui permettait pas de faire preuve de sa désinvolture habituelle. Il était un être humain, et aussi raisonnable soit-il au sein de ses activités professionnelles, il ne pouvait clairement pas ignorer certains facteurs qui le liait indéniablement à Lilith. Parce que oui, il connaissait son prénom, il n'avait pas eu à lire le billet d'exclusion qu'il avait balncé un peu plus tôt pour s'en souvenir. Ca remontait à deux jours à peine. Et l'aspect récents de ces évènements ne l'aidait pas, aussi alcoolisé eut-il été ce soir là. La recroiser dans les couloirs aurait peut-être été moins dérangeant. La reçevoir dans son bureau pour lui faire la morale était autre chose. Quelle morale pouvait-il dispenser à présent? La première fois qu'elle l'avait vu, il se saoulait bêtement à un comptoir juste pour le fun avec une bande de pote pas forcément recommandables aux yeux de la société. Son image de directeur-adjoint devait faire pâle figure à côté de ça. Et non content d'illustrer à lui seule la décadence des bas quartiers ce soir là, il avait manqué de "se taper" une étudiante de l'établissement qu'il co-dirigeait. Génial. De tous ses trophées, celui ci était le plus beau.

Restait qu'il était soulagé de ne pas avoir été trop loin. Elle avait beau être plus âgée que la moyenne des élèves, elle restait une "enfant". Pas qu'elle soit immature, mais sa jeunesse faisait d'elle une innocente sur certains point, qu'elle l'admette ou non. Ça, Reiji le savait, en tant qu'homme, en tant que trentenaire, et en tant que type rationnel. A vingt et un an - parce que oui, il connaissait aussi son âge - on ne peut pas avoir tout vécu. Aussi lourd soit notre passé, il est toujours possible d'être blessée encore d'avantage. Une relation non consentie aurait été la cerise sur le gâteau sans doute, et Reiji ne se serait jamais pardonné un tel écart. Aussi odieux puisse t-il être par moment. D'ailleurs, l'alliance qui ornait son annulaire gauche prouvait à quel point il avait déconné. Cet anneau en argent qu'il n'avait jamais retiré alors qu'elle était parti depuis longtemps. Une frasque qui lui avait couté cher.

Mais alors que la jeune femme prenait la parole, il s'efforça d'oublier tout ça, tout autant que ses insinuation subtile lorsqu'elle prononça son nom. Il tiqua néanmoins, incapable de faire autrement. C'était décidément une situation insoutenable. Pourtant, il ne pouvait pas agir de façon subjective, et sa fonction devait prendre le dessus. Lilith n'aurait pas l'autorisation de quitter ce bureau sans que les choses n'ai été clarifiée vis à vis de son exclusion. Reiji était un homme borné.

" A vrai dire Lilith, j'ai malencontreusement égaré ton dossier. C'est fâcheux. "

Répondit-il à sa première annonce, entrant dans le jeu qu'elle venait elle même de mettre en marche par son insistance. Évidemment, ce n'était pas le cas, son dossier se trouvait au côté de tous les autres dans la grande armoire métallique située à gauche du bureau du jeune directeur-adjoint. Néanmoins, vous imaginez bien que Reiji n'avait pas forcément le temps de les éplucher un par un, ni de mémoriser la situation de chacun des élèves présents dans l'établissement. Ce n'était pas sa fonction première. Elle revenait au psychologue. Mais finalement, Reiji avait souvent l'impression d'en faire office par moment.

" A ça...Les diplômes...Je te mentirais si je te disais que je les pensent indispensables. Beaucoup de mes amis n'en ont aucun et vivent tout à fait confortablement. Je ne parlerais pas de l'aspect légal de leurs activités, mais reste qu'avec un peu de débrouillardise, on s'en sort toujours je te l'accorde volontiers. "

Amorça t-il alors en faisant allusion à un aspect personnel de sa vie, à savoir: son cercle d'amis. C'était bien vrai, il n'avait aucun amis dans l'administration. Ses amis étaient tous des connaissance de longue date qui vivaient souvent de petits casse, de vols, ou de deal. Rien de bien glorieux, mais jamais au grand jamais Reii n'aurait eu honte de se trouver avec eux.


" Mais vois tu, j'ai tout de même la conviction du fait qu'ils sont un bon coup de pouce pour se lancer. Et si ce n'était pas ce que tu espérait réussir à faire dans le fond, tu ne serais déjà plus là n'est-ce pas? Qu'est ce qui te retiens après tout, tu es majeure, tu peux partir quand bon te semble. Et même en admettant que quelqu'un t'en empêche, avec un peu de volonté, disparaitre est loin d'être impossible crois-moi "

Reprit-il en esquissant un sourire amusé. Ce qui l'amusait? Bah, une longue histoire. Il s'était fait pas ma d’ennemi tout au long de sa vie, et lorsque la pression devenait trop pesante, il parvenait toujours à passer au travers des mailles du filet. Reiji n'était pas un pingouin de l'administration comme les autres, peut-être avait-il fait bien plus de conneries que beaucoup des élèves qui le prenait pour un rabat-joie grincheux et snob.

" Ceci dit, je ne t'encourage pas à choisir ce genre d'issue. On a tous des profs qui nous insupporte, moi le premier, et je suis pourtant leur supérieur alors tu vois...Mais je ne te ferais pas la morale là dessus, je pense que tu risquerais de m'étrangler si je le faisais, après tout, tu as du suffisamment entendre tout ça "

Continua t-il simplement en attrapant son stylo, jouant avec habilement en le faisant passer entre ses doigts. Son regard se posa sur son alliance qu'il ne chercha même pas à cacher aux yeux de Lilith qui était pourtant à la meilleure place pour se poser des questions. Passer pour un salaud? Il s'en fichait éperdument. S'il s'inquiétait de son image, il n'aurait jamais accepté un poste dans une école telle que celle ci.


" Et puis...Je ne sais pas de qui tu parles, mais je t'assure que les mort reviennent. Enfin...Restent, plutôt. Mais ça, seulement si on se donne la peine de poursuivre le chemin qu'ils auraient aimé nous voir emprunter "


Acheva t-il alors que son stylo tombait soudainement sur son bureau au moment ou le dernier mot passait ses lèvres. A mesure qu'il parlait, les images de la soirée défilaient dans sa tête, et c'était relativement insoutenable. Un silence pesant s'installa alors, que Reiji rompu par cinq mots:

" Il ne s'est rien passé "

Une annonce soudaine, sans autres explication. Qui signifiât en fait à Lily qu'ils n'avaient pas couché ensemble lors de la soirée, il s'en souvenait parfaitement à présent alors...Des fois qu'elle ai des doutes...Ceci dit, rien n'assurait qu'elle ai compris le message, qui n'avait rien à voir avec le reste de la discussion. Il crispa la mâchoire, maudissant le fait qu'il arrive encore à se dire qu'elle était vraiment magnifique.



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Par le plus grand des hasards → LILITH NATSUME Icon_minitimeMer 17 Avr - 9:17
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Elle savait pertinemment qu’il se fichait d’elle ; mais elle n’osa pas répliquer, se contentant de se renfrogner dans sa bulle de confort, s’affalant dans sa chaise. Elle l’écoutait d’une oreille distraite, se demandant pourquoi il continuait à la garder captive dans ce foutu bureau alors qu’elle ne désirait qu’une chose, foutre le camp et aller s’allumer une clope afin de digérer le fait qu’il était le directeur-adjoint. Et bien entendu, qu’elle avait failli se le taper lors de cette putain de soirée qu’elle aimerait effacer de sa mémoire. Lith baissa les yeux subitement, on-ne-sait-pourquoi et posa son regard sur ses converses noires quand il se mit à parler des morts. Elle détestait parler de ça, vraiment. Son père lui avait imposé ses interminables séances chez divers psychologues pour encaisser le fait que Reira était partie pour toujours. Mais Lilith n’avait pas réussi à faire son deuil en l’espace de cinq années. Elle n’y arrivait tout simplement pas. Peu importe le nombre de fois où elle allait sur sa tombe, peu importe combien son père lui ressassait que Reira ne reviendrait pas, elle ne pouvait pas, tout simplement. Sa mère adoptive représentait tout pour elle et elle l’avait abandonnée en mourant. Alors comment savoir quel chemin emprunter alors que son seul repère s’était envolé ? Il était marrant lui, avec toutes ses belles phrases et son discours interminable. Les morts ne revenaient pas, ils nous abandonnaient pour un monde sans doute meilleur. Disparaitre ? Combien de fois Lith avait-elle essayé déjà ? Elle ne comptait même plus le nombre de fois où elle avait fait ses valises pour devenir un fantôme, pour s’échapper de cette prison dorée. Mais son vieux la retrouvait toujours, puisqu’il en avait largement les moyens et voulait contrôler sa vie. Il y eut même un temps où il l’avait affublé d’un baraqué pour la surveiller de près. Elle se souvenait l’avoir supplié de s’en débarrasser en promettant de ne plus chercher à s’enfuir. Lith avait envie de pleurer, là. De déverser sa rage et sa peine à travers ses larmes. Mais rien à faire, elle n’y arrivait pas. Depuis l’annonce de la mort de Reira, elle s’était juré de ne plus pleurer. C’est ce que sa mère adoptive aurait voulu, elle en était persuadée. Ravalant sa salive, elle marmonna quelques mots incompréhensibles au fameux directeur-adjoint.

« Laisse-tomber, putain. »

Ouais, ses mots n’étaient pas des plus doux, elle en était totalement consciente. Mais Lith ne voulait pas avoir cette conversation avec lui. Elle ne voulait avoir cette conversation avec personne, de toute façon. C’était trop douloureux et aucun ne pouvait la comprendre. Son cœur faisait des bonds dans sa poitrine et son souffle se mit à devenir court. Relevant les pupilles vers l’interlocuteur, elle remarqua instinctivement son alliance mais aucunes émotions ne daignèrent s’inscrire sur son visage impassible. Marié ? Peu importe, en fait, pensa-t-elle en scrutant l’anneau argenté autour de son annulaire. Les hommes restaient les mêmes et Lith s’était encore fait avoir, comme la pauvre conne qu’elle était. C’était rageant de se dire qu’elle avait passé la soirée avec un type qui avait une femme, parce qu’elle passait pour une prostituée, chose qu’elle haïssait depuis toujours. Elle aurait dû s’en douter, un homme trentenaire, il était évident qu’une femme l’attendait en rentrant chez lui. Elle l’enviait peut-être, inconsciemment. Parce qu’elle, quand elle rentrait chez elle, personne ne l’attendait avec un dîner en lui soufflant « bon retour ». Perdue dans ses pensées qui s’entremêlaient, elle sursauta légèrement quand le stylo avec lequel il jouait depuis quelques minutes tomba lourdement sur le bureau. Le silence fut interrompu par la voix de l’interlocuteur et Lith laissa ses prunelles se perdre dans les siennes, beaucoup plus sombres. Elle se détestait de l’avoir charmé. Et encore plus de le trouver à son goût. Bizarrement, elle comprit tout de suite ce qu’il voulait dire par cette phrase. Un énorme soulagement pour la jeune femme, qui se redressa correctement, croisant les bras sur sa poitrine. Enfin quelque chose de concret qui mettait les points sur les i. Enfin, concernant la partie « sexe » qu’elle redoutait tant.

« OK. Si j’avais su que tu étais directeur-adjoint, je ne t’aurais même pas approché. Bref, on fait quoi maintenant ? On se côtoie comme s’il ne s’était rien passé entre nous, comme de parfaits inconnus ? Je crois… Je crois que je n’y arriverais pas, personnellement. »

Pourquoi elle avait tant de mal à parler, comme si elle était intimidée par son regard ? Elle l’avait vu un milliard de fois lors de cette soirée mémorable, alors pourquoi maintenant ? En plus, son alliance devrait normalement la dégoûter alors pourquoi ? Elle perdait la tête ou quoi ? Elle reprit la parole de plus belle, laissant ses bras pendre le long de ses formes généreuses, nerveuse à l’idée de soutenir son regard perçant.

« Je ne te déteste pas mais je comprendrais que tu veuilles te débarrasser de moi. Un membre haut-gradé du personnel ami avec la Queen des Amazons, je ne pense pas que ton supérieur apprécie tellement. Je suis désolée de te mettre dans une situation aussi délicate. »

En ayant conclu sa phrase, elle s’était relevé et lui avait promptement tourné le dos, sa chevelure de jais la suivant dans un léger sillon. Elle se sentait vraiment mal, prête à dégobiller sur le sol si impeccable du directeur-adjoint. Elle avait besoin de nicotine, là, tout de suite. Une bonne clope qui la ferait se détendre et oublier ce moment. Lith en avait des vertiges. Elle crevait d’envie de fumer sa putain de cigarette.

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Par le plus grand des hasards → LILITH NATSUME Icon_minitimeMer 17 Avr - 22:52

Un chapitre de plus.
Reiji n'était pas de ceux qui pensent que parer à autrui permet d'oublier ses soucis. Il n'était pas psychologue, et il était hors de question pour lui de forcer qui que ce soit à révéler quoi que ce soit. Pour lui, une blessure ne peut-être guérie que par une seule et unique chose. Pas les mots, pas la mort, mais bel et bien une chose toute simple que l'on voit défiler chaque jour: le temps. Oui, il était convaincu que quoi qu'il nous arrive, laisser faire le temps était la meilleure façon de s'en sortir. Ceci dit, ce temps, il fallait avoir le courage de l'occuper. Et lorsqu'il rencontrait un élève qui voulait y mettre un terme, il se contentait d'en gagner pour le porter un peu au dessus des nuage, juste histoire qu'il se change les idées.

Lilith ne semblait être du genre suicidaire, aussi, il ne voyait pas l’intérêt de gagner du temps. Malgré tout, il savait aussi que les apparences sont parfois trompeuses, et depuis qu'il avait été embauché pour épaulé le directeur, il avait déjà eu affaire à une affaire un peu sordide. Par chance il n'était pas paranoïaque, et pas assez paternaliste pour forcer les élèves à suivre la voie qu'il leur indiquait. Au contraire, ce qu'il espérait par dessus tout, c'était bel et bien trouver la leur. Ce que Lilith peinait vraisemblablement à faire.

" Je laisse tomber, ta vie ne me regarde pas. Mais faire la sourde oreille en se contentant de ressasser le passé n'a jamais fait avancer personne. Même si tu n'es pas spécialement ambitieuse, il doit bien y avoir des choses que tu aime faire. Tu pourras dire tout ce que tu voudras, tu reste humaine, et tu reste une jeune femme de 21 ans qui a tout à apprendre de la vie, pour peu que tu lui laisse l'occasion de se racheter en t'inculquant ces choses. "

Lança t-il avec une désinvolture surprenante. Il n'affichait pas cet air paternel qu'affichent habituellement les adultes quand ils font la morale aux enfants. Le fait était qu'elle n'était plus une enfant, mais n'était pas non plus tout à fait une adulte. Le fait qu'elle se trouve dans cet établissement le prouvait. Ce n'était peut-être pas plus mal, être adulte n'était pas si simple après tout. Reiji connaissait bien trop de monde qui vivait au passé. Et pour tout dire, il trouvait ça terriblement lâche. Tout ces "gamins" qui se donnent un genre en se montrant arrogant ou violent, trouvant l'excuse du père défunt ou de la petite sœur handicapée. Tout ces gens qui en veulent à la vie parce qu'ils refusent de voir ce qu'ils ont, apercevant uniquement ce qu'ils n'ont pas ou plus. A une époque, il leur aurait bien donné deux baffe pour leur remettre les pieds sur Terre. Il avait changé depuis, plus ouvert d'esprit et plus diplomate, il pouvait comprendre que la détresse n'est pas toujours facile à surmonté. Et que pour vouloir la combattre, il fallait un but dans la vie...Ce n'était pas aussi simple que de refermer un livre qui ne nous plais pas. Notre histoire, nous la vivons, impossible de gommer un chapitre ou d’effacer une tâche d'encre. Il en avait parfaitement conscience. Tout le monde n'a pas la même capacité à tourner à page.

Quoi qu'il en soit, à présent, la discussion n'était plus du tout orientée vers l'exclusion de Lilith. Inévitablement, ils avaient tous deux déviés vers l'inévitable sujet du fameux Samedi soir qui changeait grandement la donne dans cet entretient. La jeune femme semblait perturbée, il y avait de quoi, Reiji l'admettait, même s'il parvenait à faire preuve de calme et d'objectivité pour le coup.

" Si nous ne nous étions pas recroisé, tu m'aurait oublié en à peine une semaine. "

Précisa t-il alors simplement sans formulée la moindre réponse à la question de la jeune femme. Il ne pouvait pas croire le fait qu'elle ai gardé contact avec tous les types qu'elle avait pu croiser lors de ses soirée alcoolisées. C'était tout bonnement impossible. Alors pourquoi l'idée de faire comme s'ils ne se connaissaient pas semblait tant la perturber? Après tout, c'était un fait: ils ne se connaissaient pas. Certes, ils avaient flirter ensemble après avoir largement bu leur dose de remontant. Mais au final, que savait-elle de lui? Et que savait-il d'elle?

" Et puis, beaucoup d'élèves oublient que je ne suis pas une fonction, mais une personne avant tout. J'ai un nom, un prénom, des parents... "

Il se stoppa net, esquissant un sourire amusé par ce qu'il venait de dire. Étrange, ça n'avait rien de drôle. Lui seul pouvait être surpris de ses mots. Il avait bien dit "des parents" sans réfléchir. Or, ce n'était pas tout à fait vrai. Il n'avait qu'une mère pour tout dire. Son père, il ne l'avait jamais connu, ce salaud s'était barré en apprenant que sa copine attendait un enfant. Il se fichait pas mal de savoir qui il était d'ailleurs, il se portait très bien sans.

" Tout ça pour dire que je ne vois pas pourquoi nous devrions nous ignorer. Même si je me vois forcer de te demander de ne pas ébruiter certains détails, pour le coup, ça pourrait me faire du tort, c'est vrai "

Il se mettait ouvertement en danger en lui avouant qu'elle pouvait le mettre dans l'embarras auprès de son supérieur si elle le désirait. Dans tous les cas, ce ne serait pas elle qui aurait tort, Reiji le savait parfaitement. Étrangement, il avait la conviction qu'elle ne tenterais pas de le foutre dehors. Ce n'était pas de la confiance, juste l'illustration du goût du risque de notre jeune directeur-adjoint.

" Quand au fait que tu soit désolée, je ne vois pas pourquoi tu le serais, j'assume entièrement mes actes, sans quoi je ne serait clairement pas digne d'être dans ce bureau. "

Reprit-il alors qu'elle se levait, visiblement mal à l'aise. Elle avait pâli, un soucis de santé? Reiji fronça les sourcil. Non, rien à voir. Un flot d'émotion trop soudain sans doute, il ne pouvait rien faire pour la "maladie" dont elle souffrait. Pas en tant que directeur-adjoint. Un ami aurait pu le faire, mais voilà, ils n'étaient pas amis. C'était un fait. Il soupira, son regard se porta à nouveau sur son alliance, il faudrait qu'il l'enlève un jour. Elle n'avait plus lieu d'être. Ses amis pensait qu'il la gardait parce qu'il espérait toujours qu'elle revienne. Foutaise, il en avait fini depuis longtemps. Disons qu'à présent, c'était juste une bague comme une autre pour lui. Et puis, ça faisait parler.

Laissant un court silence s'installer, il fixa le dos de la demoiselle qui se tenait debout à présent. Adossé dans son fauteuil, il ne voyait pas trop quoi ajouter. La renvoyer en cours ne servirait à rien pour le moment, il fallait juste qu'elle se calme. Il se rappela alors qu'il n'avait pas été le seul à griller clopes sur clopes ce fameux Samedi soir. Il sortit donc son packet de l'interieur de son veston.


" T'en veux une? "


Questionna t-il alors, sa voix étant légèrement étouffé par le fait qu'il venait d'en glisser une entre ses lèvres. Il fronça les sourcils subitement, passant le revers de sa main sur les trois cicatrices qui surplombaient son œil gauche. Ça lui faisait encore mal cette connerie.

" Bon allez, assied toi et arrête de faire la gueule, je t'ai connu plus souriante "

Acheva t-il histoire de passer à autre chose pour le moment, sachant très bien que ça ne servait à rien de la titiller pour le moment. Elle risquait simplement de se braquer et ça ne mènerait nul part.



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Par le plus grand des hasards → LILITH NATSUME Icon_minitimeJeu 18 Avr - 3:33
Par le plus grand des hasards → LILITH NATSUME 1hkIY4L

« Je ne ressasse pas le passé ! »

Elle s’était exclamée en fronçant légèrement les sourcils, les mains sur les hanches, le regard toujours posé sur la porte de sortie. Pourquoi ne sortait-elle pas tout simplement, comme elle le faisait parfois chez le CPE ? Il ne pouvait pas retenir la Queen comme ça et pourtant… Elle l’avait presque coupé dans son petit discours mais s’il y avait bien une chose qu’elle détestait – hormis les hommes et beaucoup d’autres choses – c’était qu’on lui dise qu’elle vivait encore dans le passé ou dans ses souvenirs. Bien entendu que oui, elle essayait d’avancer, de tourner la page et de passer à autre chose une bonne fois pour toutes mais non, ce n’était pas si simple, contrairement à ce qu’on pourrait croire. Quand un membre si proche de notre famille, de sang ou non, partait, la plupart des gens avaient du mal à s’en remettre. Les gens humains, comme il disait si bien. Et Lith n’était pas née insensible, malgré son géniteur incapable d’aimer et son inconnue de mère biologique. Décidément, elle avait du mal à comprendre et à cerner la logique des « adultes » comme lui. Peut-être qu’en grandissant, en prenant des années, elle allait devenir aussi indifférente aux souffrances que la vie pouvait infliger, être aussi blasée. Mais pour le moment, à vingt et un an bien tassé, elle restait une femme-enfant avec un cœur et des sentiments. Du moins quand on abordait la partie « famille » avec elle, son cœur se serrait dans sa poitrine.

Restant debout à l’écouter toujours aussi distraitement, elle se demanda pendant un long moment pourquoi il parlait tant. D’habitude, la discussion avec Lith se résumait à quelques phrases échangées avant que ça ne dégénère complétement. C’était étrange à la fois une nouveauté pour Lith, qui se détendait peu à peu, malgré le manque constant de nicotine qui rongeait ses veines. Elle crevait d’envie d’en allumer une, là, maintenant, mais avait un minimum de respect pour ne pas le faire ici, car c’était quand même le bureau du directeur-adjoint. Et elle avait assez entendu de sermons pour la journée donc préféra ne rien faire.

Tirant avec nervosité sur son haut noir, elle arqua un sourcil quand il lui proposa quelque chose. A en juger par le bruit et l’odeur qu’elle aurait pu reconnaitre entre mille, il s’agissait bel et bien de tabac. Bon Dieu – tant soi peu qu’il existe – il avait clairement lu dans ses pensées ! Pas étonnant qu’elle se soit attachée à lui et qu’il l’ait marqué, ce mec. Même s’il prétendait qu’elle l’aurait oublié en à peine une semaine, c’était faux. Mais Lilith était timide quand il s’agissait d’hommes qu’elle appréciait alors elle s’était tût et n’avait pas osé répliquer, s’enfermant dans son mutisme permanent. Mais quand il la taquina sur le fait qu’elle faisait la gueule, elle pivota et s’avança lentement, prenant avec une arrogance certaine la cigarette coincée entre ses lèvres pour la porter aux siennes. Et ouvrit la bouche calmement, avec une prestance digne d’une impératrice. Personne ne se moquait impunément de la Reine.

« J’ai pas envie de m’asseoir, mais je veux bien ta clope, merci. »

Son sourire apparu enfin sur ses lippes, s’étirant légèrement sur son visage, toujours la clope en bouche. Cherchant son zippo dans sa poche de skinny, elle scrutait attentivement les cicatrices au-dessus de son sourcil droit. Auparavant, elle ne les avait pas remarquées, après tout il faisait plus que sombre lors de cette soirée. Et disons que ce n’était pas ce genre de détails qu’elle remarquait en premier quand elle était ivre morte. Grillant le bout de sa clope lentement, elle inspira la première latte avec une espèce d’euphorie bizarre, comme à chaque fois lorsqu’elle commençait sa cigarette. Elle expira la fumée doucement, qui s’éleva en volutes opaques vers le plafond. Y avait pas d’alarme incendie dans ce bureau ? Elle fixa un petit moment le plafond et termina son inspection dans les yeux du jeune homme. Se rapprocha dangereusement de lui, s’affalant sur le bureau sans gêne. Et tendit la main vers les balafres au-dessus de son œil, les désignant du bout des doigts, les effleurant à peine.

« Dis, ça fait encore mal ? »

Elle ne connaissait que trop bien la douleur des blessures comme celle-ci, mais savait pertinemment que derrière chacune de ses marques, il y avait une histoire, parfois sordide. A force de chercher la bagarre avec n’importe qui, elle-même avait pas mal de stigmates sur le corps, qui la lançait de temps à autres. Mais s’il y avait bien une chose qu’elle protégeait tout le temps, c’était son visage ; parce que son vieux l’aurait tuée si elle était rentrée avec un œil au beurre noir ou une lèvre fendue. Et une fille avec la gueule balafrée, c’était pas terrible pour aborder. Tirant une autre bouffée de nicotine, elle le fixait intensément, attendant juste une réponse de sa part.
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Par le plus grand des hasards → LILITH NATSUME Icon_minitimeJeu 18 Avr - 4:57

Tout bêtement.
Chacun a sa propre histoire. Reiji le savait parfaitement. Et cette histoire ne pouvait-être changée d'aucune façon. La seule chose dont chacun était maître: c'était bel et bien de leur destinée. Le passé quant à lui, resterais à jamais. Inutile de tenter de le changer. L'oublier n'était pas non plus une bonne chose aux yeux du jeune homme qui se contentait de vivre avec. Il n'avait jamais été malheureux, et si la colère avait pu l'envahir à une certaine époque, il n'avait jamais cessé de poursuivre son but. Il avait toujours eue la vocation de porter sa pierre à l'édifice de l'éducation, parce que si il en approuvait pas toujours les méthodes, il la savait indispensable. Certaines familles, mutilées, n'avaient pas la possibilité d'éduquer leurs enfants. C'est là que l'éducation intervenait. Reiji avait toujours été un peu bourru, il n'avait pas grand chose d'un gentleman au quotidien. N'importe qui l'aurait vu évoluer il y a quelques années de ça n'aurait même pas compris le fait qu'il puisse être marié. Et certains se permettaient même de conclure qu'il n'aurait pas été un bon père de toute façon. Qu'aucun enfants ne devait croiser sa route. Il n'était pas d'accord avec ça, mais n'avait jamais rien réfuté. L'avis des autres à son sujet ne l'intéressait d'aucune manière.

Il ignora la réplique de la jeune femme. Certes, peut-être ne ressassait-elle pas le passé, mais elle vivait beaucoup pus avec lui qu'avec le présent et le futur qu'elle se devait de construire. Reiji ne pouvait pas l'en blâmer, ce n'était pas si simple, quels que puissent être les évènements qui l'avait poussée à laisser entrer la hargne qui l'habitait. Il se contenta de détendre l'atmosphère à sa manière. Perche aussitôt tendue par la demoiselle qui lui déroba sa clope sous le nez. Il ricana brièvement sans chercher à la reprendre. Celle ci ou une autre de toute façon...Il en prit donc une autre pour lui, l'allumant à son tour avant de suivre son regard. Ses iris ambrés se posèrent sur le petit appareil au coin de la pièce.

" Ça fait bien longtemps que j'ai retiré les piles de ce truc "

Assura t-il alors avec malice, tirant une seconde taff sur sa cigarette. Il fumait trop, et le savait. Mais après tout, il avait supprimé beaucoup de ses vices. Il ne pouvait pas tout changer en un claquement de doigts. Son regard regagna la jeune femme qui se trouvait étonnamment proche à présent. Il tressaillit brièvement. Quand c'était elle approchée? Décidément, il était distrait, il n'était pas si simple de le surprendre habituellement. D'autant plus que les doigts fins de la jeune femme effleurai une zone plutôt sensible. Une douleur tout à fait supportable ceci dit, il n'était pas à l'agonie, c'était une vieille blessure, il en avait bien d'autres....Un léger mouvement de recule lui permis de se dégager de l'action inquisitrice que se permettait la jeune femme, mais il ne semblait pas fâché. Elle avait raison...Ce n'était pas comme s'ils ne s'étaient jamais vu.

" C'est supportable, mais si tu pouvais ne pas y toucher ça m'arrangerais. "

Précisa t-il alors en ricanant brièvement. C'est vrai qu'il s'était fait avoir comme un bleu cette nuit là. Cette bande crétins de la bande Murakami lui était tombé dessus alors que sa mère lui avait demandé de passer à la pharmacie de garde. Il s'était retrouvé coincé dans un vieil entrepôt à l'angle de la rue qu'il habitait et avait passé une nuit plutôt insupportable. Comme souvenir indélébile, Seijuro Murakami, l'Alpha de a bande, avait choisi de lui graver sa signature sur le visage. Il y a des timbrés...Mais il avait réussit ce con, dix ans plus tard, ça n'avait toujours pas disparu. Toute sa vie, en se regardant dans le miroir, il ne pourrait faire autrement que de se rappeler cette putain de nuit. C'était comme ça, il s'y était fait et avait appris à vivre avec.



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Par le plus grand des hasards → LILITH NATSUME Icon_minitimeJeu 18 Avr - 19:31
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Lith n’était pas dupe, elle avait senti que ce rapprochement brusque était une sacrée mauvaise idée de sa part. Autant pour elle que pour lui. Mais elle était comme ça Natsume, elle faisait tout ce qui lui passait par la tête, sans vraiment y réfléchir à deux fois. D’ailleurs, c’était souvent cette impulsivité maladive qui la mettait dans des situations dangereuses, très dangereuses. Un trait de caractère qu’elle détenait de son vieux, probablement. Peut-être que ce dernier aurait dû prendre le temps de réfléchir avant de mettre la mère de Lilith en cloque. Surtout que cette femme avait lâchement abandonnée son enfant à son sort, se foutant clairement de savoir si oui ou non elle avait survécu lors de cette nuit orageuse. Les femmes étaient aussi stupides que les hommes et elle les détestaient cordialement. C’était sa pensée du moment alors qu’elle ouvrait de nouveau la bouche.

« Désolée. »

Un simple mot, un seul avait traversé ses lippes à l’adresse du directeur-adjoint et elle avait promptement reculé, se relevant au passage. Elle ne comprenait pas ce revirement de situation. Un soir il était attiré physiquement, ivre ou non et maintenant, plus rien, il semblait même indifférent. Etait-elle si indésirable que ça une fois sobre ? Clope vissée aux lèvres, elle ne disait plus rien, tirant encore et encore sur sa cigarette jusqu’à ce que cette dernière soit bel et bien terminée, dans un silence mortellement ennuyeux. Le mégot éteint, elle le jeta dans la corbeille qui contenait également son billet d’exclusion et esquissa brièvement un léger sourire en y repensant. Son prof avait sans doute eu raison de l’envoyer ici, elle était en quelque sorte contente d’avoir revu Reiji. Mais elle savait aussi qu’à trop s’attacher, elle allait certainement en souffrir. Et si en plus elle se sentait repoussante, elle n’avait absolument aucune raison de passer du temps avec lui. Que faire maintenant ? Elle pouvait librement s’échapper de ce bureau, il lui suffisait de faire quelques pas et de franchir le seuil. De plus sa présence semblait indisposer le directeur-adjoint, qui se contentait de fumer sa clope.

« Bon, je m’en vais. Tu ne peux pas me retenir ici alors que tu as déchiré mon billet et j’imagine qu’il y a d’autres élèves qui attendent leur tour. Ravie de t’avoir revu. »

Elle avait brisé le silence d’une voix claire et monotone. Elle allait mieux, la nicotine faisant son effet et tourna les talons, se dirigeant vers la sortie. Mais en posant sa main sur la poignée, elle ne put décemment pas ouvrir cette foutue porte. Elle ne pigeait pas. Pourquoi est-ce que l’un comme l’autre, il jouait ce petit jeu de « nous n’avons pas été proches » alors qu’il s’était clairement et indéniablement passé un truc ce soir-là. En plus, le pire, c’est que Lilith ne s’en souvenait pas vraiment, elle. Certes il n’avait pas été jusqu’à coucher ensemble, elle n’aurait pas pu de toutes manières, mais elle savait parfaitement que lui connaissait les petits détails. Sauf s’il avait menti, mais elle en doutait fortement, il n’était pas de ce genre. Du moins, elle l’espérait. Elle voulait des réponses précises, pas un simple « il ne s’est rien passé » pour soulager leurs consciences et éviter les regrets. Elle baissa les yeux sur la poignée et la serrure. Ferma à clef et se tourna vers lui, s’adossant à la porte. Retira sa veste en cuir, laissant apparaitre ses bras fins et ses clavicules délicates. Du moins si on faisait abstraction des quelques stigmates qui creusaient sa peau et d’un tatouage du signe infini sur le poignet, côté veines.

« Sois plus précis quand tu dis qu’il ne s’est rien passé. Jusqu’où avons-nous été ? Un baiser ? »

Elle laissa traîner sa veste sur le porte-manteau et avança vers lui, d’un pas léger et fluide.

« Une simple étreinte ? »

Elle avançait encore, avec l’allure d’une Queen. La circonférence de la pièce n’était pas non plus massive, alors elle se retrouva vite contre la chaise contre laquelle elle s’était cognée tantôt, la dégageant sur le côté dans un mouvement brusque. Posant ses paumes sur le bureau en bois, elle s’affaissa juste assez pour arriver à la hauteur de son visage. Et murmura une dernière fois dans un souffle court.

« Une fellation, Reiji ? »

Elle regretta aussitôt ce qu’elle venait de chuchoter et son visage s’empourpra d’une teinte carmin. Reste à savoir ce qui la faisait rougir. Qu’elle ait dit un mot assez salace ou qu’elle l’ait appelé par son prénom pour la première fois depuis son arrivée.
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J'ai pris le dessus sur ma flemme. o/
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Par le plus grand des hasards → LILITH NATSUME Icon_minitimeVen 19 Avr - 1:55

Et c'est reparti....
Depuis qu'il avait reconnue la jeune femme qui était entrée dans son bureau, Reiji s’efforçait de ne pas laisser la soirée qui les avaient amené à se rencontrer prendre le dessus. Elle n'était pas ici par hasard, et quelle que soit son identité aux yeux du jeune brun, il ne pouvait pas faire fit de ses fonctions. Il avait déjà grandement dépassé son statut. Elle ne pouvait pas le savoir, mais il se serait sans doute montré bien moins sympathique s'il s'était agis d'un autre élève. Il n'était certes pas forcément sévère, mais s'il lâchait du leste comme il l'avait fait cette fois là, chaque fois qu'un élève était envoyés ici pour telle ou telle raison, il pourrait clairement dire adieu à sa crédibilité auprès de la totalité du pensionnat. Il n'avait même pas prononcé le moindre sermon, et visiblement, il n'avait prévu aucune sanction pour punir la jeune femme. Il avait simplement jugé cela inutile. Et une sanction qui ne fais pas changer d'attitude n'a aucun intérêt sinon de perdre son temps. Et l'âge qu'elle avait avait, le temps était plus précieux que jamais. Reiji ne pouvait décemment pas lui en faire perdre une once en toute connaissance de cause. Finalement, ce n'était pas un grand adepte des sanctions.

Plutôt heureux d'être parvenu à garder un professionnalisme certain, il ne voyait pas le mal ue cela pouvait faire. Il restait humain, et faisait des erreur. Il avait choisi d'ignorer leur rencontre en pensant que c'était la meilleure façon de continuer d'avancer. A la fois pour elle. Peut-être s'était-il tout simplement trompé. Mais dans tous les cas, il n'avait rien à ajouter à présent. Si elle le souhaitait, elle pouvait partir, il ne la retiendrait pas. Elle en prit d'ailleurs la liberté, annonçant son départ avant de regagner la porte. Il s'était contenté de la suivre du regard. C'est vrai, il n'avait pas de motif pour a maintenir captive ici. Cela lui arracha tout de même un sourire. Pensait-elle vraiment qu'il soit le genre d'homme à avoir besoin d'un ordre officiel pour faire quelque chose? Non. Elle se trompait sur ce point. Il n'était pas déloyale par nature, mais n'approuvait pas toutes les décisions de sa hiérarchie supérieure. S'il avait jugé bon de garder Lilith ici, s'il avait pensé un instant que l'asticoter un peu puisse être dans son intérêt présent, il n'aurait pas hésité une seconde. Et cette porte, il l'aurait verrouillé lui même.

Mais ce n'était pas dans son intention. Et de toute façon, elle le devança. Percevant le cliquetis de la serrure, il fronça les sourcils, ça ne présageait pas forcément quelque chose de bon. Il savait pertinemment ce qu'il se tramait dans cette école. Il connaissait la rivalité qui existait entre les sexes, et il savait que les leaders de ces petits groupes étaient les plus acharné. Lilith était une Queen. Comment le savait-il? Elle parlais beaucoup une fois assommé par un demi litre d'alcool. Il avait apprit pas mal de chose sur l'établissement qu'il co-dirigeait. Des choses que quelqu'un de son rang ne pouvait pas forcément voir ou percevoir. Et alors qu'elle s'approchait, il esquissa un sourire. Il venait de comprendre ce qu'elle voulait. Il attendis que la tempête se calme, à quelques centimètre de son visage. Il n'avait pas baisser le regard, et ses iris ambré soutenait sans mal les pierres émeraudes qui le fixait avec provocation.

Il n'esquissa pas même un mouvement de recul, se contentant d'expirer le volute de fumée nocive qui emplissait ses poumons. Écrasant sa clope d'un geste désinvolte dans le cendrier sorti un peu plus tôt de l'un de ses nombreux tiroir, il ne la quitta pas pour autant du regard. Il ne semblait pas inquiet. Mais la situation ne l'amusait pas pour autant. Elle était trop jeune pour parler comme ça, ça ne lui allait pas très bien, malgré le fait qu'il reconnaisse qu'elle avait tout d'une femme en apparence.

" A quoi tu joues? "

Répliqua t-il alors plus serein que jamais. Il ne comprenait pas son entêtement, le fait de se poser des questions était normal, mais pourquoi aborder le sujet de cette façon? Aussi provocante? Elle se discréditait elle même pour obtenir des réponses. Elle oubliait sa dignité pour quelques souvenirs. Reiji soupira, il n'était plus nerveux.

" Ça n'a pas été aussi loin, je te l'ai déjà dis. On a bu, on a dansé, oui on s'est peut-être embrassé deux ou trois fois, mais ça n'a pas été plus loin. "

Rétorqua t-il alors, histoire de clarifier les choses. Raconter l'entièreté de la soirée n'aurais pas de sens, elle avait les éléments essentiel. Ils avaient tous deux fais ce que beaucoup de gens avaient fait ce soir là: ils s'étaient amusé. Et si Reiji n'avait pas occupé le poste qu'il occupait, toutes ces questions auraient été insensées.

" Pourquoi tiens tu tant à tout savoir? Ça ne devait pas être ta première soirée...Je doute que tu fasse subir un interrogatoire à toutes tes conquêtes. "

Acheva t-il alors simplement, sous-entendant clairement qu'il la pensait capable d'en attirer bien d'autres que lui. Il ne pouvait pas mentir sur ce point, elle était très jolie. Il ne pouvait pas dire le contraire, et cela n'engageait à rien. Il n'était pas du genre à se voiler la face. Qui plus est, il avait remarqué le fait qu'elle avait rougit après ses dernières paroles. S'il n'avait pas été un adulte responsable, il aurait sûrement mentionner ce fait. Mais en réalité, il aurait été bien plus alarmé si elle avait parlé sans se rendre compte des mots qui avaient franchit sa bouche. Il était loin d'être prude, peu d'homme le sont, mais il savoir reconnaître que certaines paroles ne devraient jamais avoir à passer les lèvres de certaines personnes, bien trop intelligentes pour ça.



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Par le plus grand des hasards → LILITH NATSUME Icon_minitimeVen 19 Avr - 3:46
Par le plus grand des hasards → LILITH NATSUME RceDkuL

Elle aurait pu le parier. Il était ce « genre » d’hommes, qui ne s’attachait à rien, ni personne par fierté ou peu importe, en fait. Sans doute une mode chez les trentenaires, qui pensaient avoir tout vécu et se la racontait rien qu’un peu. Tss. Par pure vengeance et parce qu’elle restait une gamine de vingt et un balais – et qu’elle le prouvait bien maintenant – elle lui fit un poke sur le front, pile entre les deux yeux laissant une légère trace rouge. Bien fait pour toi, pensa-t-elle intérieurement en le scrutant. Elle détestait ce regard ambré qu’était le sien et son visage si calme, c’était déprimant et dégoûtant à la fois. Elle avait l’impression d’avoir été abusée et ça ne lui plaisait pas tant que ça, même si évidemment elle avait été consentante lors des actes de cette soirée. Il lui avait volé son premier vrai baiser – car celui échangé avec Taito ne comptait pas vraiment à ses yeux – et il s’en fichait éperdument. Voilà pourquoi Lilith ne désirait pas grandir. Parce que si c’était pour finir blasé et avec un cœur aussi glacial, autant rester indéfiniment un enfant. Enfin, bref, il fallait maintenant cacher son embarras et les larmes de rage qui lui montaient aux yeux. Elle n’aurait jamais pensé pleurer de colère, mais apparemment tout était possible. Après tout, elle restait une enfant, pas vrai ?

« … déteste »

Elle avait du mal à parler et sa voix était bien trop faible pour qu’il entende clairement quelque chose. La colère rongeait ses veines et elle était à deux doigts de tout envoyer valser sur son bureau. C’était quoi son problème à lui ? Pourquoi la provoquait-il sachant pertinemment qui elle était et quels étaient ses antécédents ? Voulait-il confirmer le fait qu’elle n’était rien d’autre qu’une pauvre yankee qui cédait à la violence dès que les choses tournaient mal ? Oui, elle était Reine et oui elle était violente avec les autres parce qu’elle les trouvait chiants. Le souffle court, elle ravala ses larmes du mieux qu’elle put et reprit la parole, plus distinctement cette fois.

« J’te déteste. Si tu n’étais pas le directeur-adjoint, je t’aurais frappé. »

Attends, qu’est-ce qui la retenait au juste ? Membre haut-gradé du personnel ou non, elle s’en foutait clairement, Lilith, c’était pas son problème. Ça aurait pu être le Pape qu’elle l’aurait tapé pour être un tel goujat. La paume de sa main percuta donc sa joue droite, laissant encore une autre marque rougeâtre et elle tourna les talons, récupérant sa veste chérie, la gardant sous le coude, la serrant contre sa poitrine. Elle ne lui faisais plus face, ses prunelles posées sur la porte de sortie. Son échappatoire.

« Espèce de vieux pervers lolicon. T’es même pas capable de prendre tes responsabilités envers moi, après tout ce que tu m’as fait. Et je te signale que peut-être que ce n’était pas ma première soirée, mais c’était mon premier baiser, connard. Va crever, abruti, ne t’approches plus jamais de moi. »

Peut-être qu’il allait la trouver puérile ou encore une grande gamine, mais elle s’en fichait complètement, elle avait juste besoin de cette vulgarité exacerbé pour oublier. On ne lui volait pas ses premières fois comme ça, à Lith. Elle aurait mieux fait de rester dans son coin lors de cette soirée, rien de tout cela n’aurait eu lieu d’être. Elle aurait juste reçu un sermon long et chiant de sa part et basta, serait repartie vadrouiller à droite et à gauche. Il fallait donc qu’il sorte de sa tête, pour de bon, et qu’elle prenne le large aussi vite que possible. Ruminant sa colère, elle attrapa d’une main ferme la poignée et força dessus pour enfin s’éclipser. Sauf que tout ne se passa pas comme prévu et la porte ne daignait pas s’ouvrir pour la laisser sortir. Elle songea alors à sortir par la fenêtre.

« Ta putain de porte est bloquée, hé. »

Marmonna-t-elle dans un soupir, s’adossant finalement à cette dernière. Si ça continuait ainsi, elle allait finir par devenir folle. Le destin – bien qu’elle n’y croyait guère – se jouait d’elle et franchement, en ce moment, elle n’avait pas très envie de finir la journée bloquée avec lui. Peut-être que son vieux secrétaire allait les aider, encore faut-il qu’il soit disposé à le faire et le connaissant, il n’était forcément pas un professionnel du crochetage de serrure. Elle le savait, ça allait être le pire lundi de sa vie.
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Rien !
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Par le plus grand des hasards → LILITH NATSUME Icon_minitimeVen 19 Avr - 5:21

Des explications...
Reiji n'avait pas vu à quel point il s'était montré distant. Il n'avait pas su montrer ce qu'il pouvait ressentir, comme à chaque fois. Et une nouvelle fois, cela menait à un énorme quiproquo concernant sa façon de réagir face à tout ça. Elle était clairement en colère. Une haine qu'il ne comprenait pas. Il ne voyait pas où était sa faute, tout simplement parce qu'ils ne s'étaient pas compris. Il n'aurait jamais pu penser qu'elle le prenne ainsi. Il n'avait jamais dis que ça ne comptait, ni même qu'il oublierais, ou encore qu'il se fichait éperdument d'elle. Elle était jeune, pensait encore comme une "enfant" par moment, mais ce n'était parce que c'était un fait avéré aux yeux de Reiji qu'il ne la prenait pas au sérieux. Au contraire, il aurait voulu être capable de cette innocence. Il faisait parti des trentenaire qui n'assume pas forcément d’être passé du côté obscure de la force. Lui aussi étau un grand gamin dans le fond. Cet Hiver, il avait fait des batailles de boule de neige dans les bas quartiers avec quelques amis et des gosses de cité. Comme un con il s'était planté dans la neige après avoir tenter de prendre une bâche pour luge. En été, il était le premier à se vautrer tout habillé dans le premier lac venu. Mais tout ça, il ne pouvait pas l'exprimer dans l'enceinte de cet établissement.

Il était là, le problème. La base même du malentendu qui venait de lui valoir une gifle monumentale. Gifle qui eu l'effet d'une douche froide. Ce n'était pas la douleur qui venait de le figer sur son siège, mais bel et bien le souvenir ce ce matin ou Kim l'avait surpris en train de faire la pire connerie de sa vie. Elle avait eu la même réaction, et la gifle reçue à ce moment là était en tout point identique à celle qu'il venait de ramasser une fois de plus. Pourtant, il n'avait pas dit un mot. Il n'avait pas essayé de se justifier, de réfuter ou d’acquiescer. Il ne comprenait clairement pas, et ne savait pas quoi répondre pour le coup. Alors qu'elle tentait de sortir, il eu un mouvement qui conduisit à le mettre debout en un éclair, il s'apprêtait à l'empêcher de sortir, lorsqu'il se souvint qu'elle avait elle même verrouillée la porte. Elle ne semblait pas s'en souvenir visiblement et il ne comptait pas lui dire tout de suite. A présent, il s'en voulais énormément sans même savoir précisément pourquoi.

" Lilith... "

Amorça t-il en conservant son calme. Il était comme ça par nature. Il ne cherchait pas à l’impressionner, ni même à appuyer le fait qu'il était plus haut placé. Il ne pouvait pas changer son être, tout comme elle ne pouvait pas changer le sien. S'approchant d'elle sans précipitation, il restait néanmoins sur ses gardes, prêt à parer tout coup éventuel. Sait-on jamais. Ce n'était pas de la peur, juste une vieille habitude, un apprentissage de la vie dans la rue.

" Je suis désolé, d'accord?. "

Amorça t-il d'une voix posée, alors que son regard s'était soudainement adoucit. Il pensait vraiment ses mots, qu'elle le crois ou non. Il avait beau être un connard parfois, il ne l'était jamais avec les femmes, pas volontairement du moins. Il l'avait pourtant été avec Kim, mais c'était bien plus compliqué que ce qu'elle en avait déduit, et il n'avait pas eu le temps de le lui expliquer. De toute façon, il comprenait sa réaction encore aujourd'hui, et avait eu tôt fait de tourner la page. Ce qui lui faisait mal pour le coup, c'était de savoir qu'il avait gâché une première fois. C'était con à dire, mais lui aussi avait été jeune, et même si à l'époque il s'en foutait un peu, il était apte à comprendre à présent, quelle était l'importance de tout cela. Il avait pourtant toujours du mal à s'exprimer, peut-être manquait t-il de douceur, peut-être était-il trop distant. Mais là encore, il l'était par nature, et il fallait du temps pour rompre ça.

Parvenu à à peine un pas de la jeune femme, il la fixa un instant. Il cherchait ses mots, que dire dans ce genre de situation. Partagé entre la vie privée vécue ce Samedi, et sa vie professionnelle qui ne permettait normalement pas du tout ce genre de discussion entre lui et une élève. Il avait déjà dépassées les bornes depuis longtemps, mais ce n'était pas celui qui l'inquiétait.

" Je n'ai pas dis que je n'en prenais pas les responsabilités, navré que tu l'ai compris ainsi. "

Reprit-il plus sincère que jamais. Si il voulait lui faire entendre raison, il fallait qu'il oublie la partie professionnelle de l'histoire, sinon, il allait clairement s'enfoncer et le savait très bien. C'est vrai que vu de la fenêtre de Lilith, il devait donner l'air d'être un sacré pervers. Il ne l'était pas pourtant, bien moins que certains types de son âge. Hésitant par respect, il se risau à combler la distance qui le séparait de la jeune femme, glissant une main sur sa joue sans la quitter des yeux.

" J'ai beau être plus âgé, j'ai encore des choses à apprendre...Je ne saisi pas bien ce que tu attends de moi "

Avoua t-il alors en fronçant légèrement les sourcils. Il allait sûrement s'en prendre une autre, il avait brisé impunément la distance sociale qu'imposait l'éthique. Et en plus de ça, il l'avait fait tout en sachant qu'elle était en rogne contre lui. Mais le fait était que la communication avait du mal à se faire. Elle s'emportait parce qu'elle pensait qu'il s'en fichait, et lui faisait mine de s'en foutre parce qu'elle s'emportait. Le serpent se mordait la queue. Mais cependant, Reiji s'était nettement adoucis, elle n'avait plus de raison de douter de ses mots à présent.




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Ne me touche pas, pensât-elle au moment où sa joue fut prise d’assaut par le jeune homme. Elle était bloquée par la porte et fut quasiment forcée de croiser ses prunelles irisés. Elle aurait pu repousser sa main ou bien détourner le regard, elle aurait même dû le faire en fin de compte. Mais d’une façon ou d’une autre, elle n’avait simplement pas pu le faire, trop préoccupée par ce qu’il avait à dire pour sa défense. Elle l’avait donc laissé poser ses doigts longilignes, sans broncher, perdue entre ses sentiments et sa raison. Elle avait peur, elle devait se l’avouer, malgré ses grands airs de fille rongée par la colère et la violence. Peur de tomber dans le piège qui se refermait sur elle lentement, peur de pouvoir lui pardonner son indifférence qui l’avait tant blessée, peur d’accepter ses excuses murmuré à son égard. Et ce regard iridescent qu’elle avait tant haï quelques minutes auparavant s’était tellement adouci qu’elle ne put s’empêcher d’apprécier le simple effleurement sur sa peau, penchant légèrement la tête sur le côté, comme prise par une brise légère. Cela lui rappelait étrangement des souvenirs de cette fameuse soirée, mais également d’autres réminiscences dont elle se serait bien passée, du temps où elle était encore cette fille croyant bêtement au prince charmant. Peut-être qu’elle était actuellement comme ces jeunes femmes en émoi qu’elle apercevait parfois depuis son balcon d’appartement, quand l’envie lui prenait de fumer une cigarette à l’air libre. Elle les avait toujours trouvées idiotes à se pavaner devant leurs petits-amis, gloussant et appréciant les moments de tendresse entre eux. Maintenant, c’était son tour d’être une sotte, sans doute. Le seul problème, c’est qu’elle ne se voyait pas sortir avec un gars trentenaire et encore moins tomber à nouveau amoureuse de quelqu’un. Ces sentiments qu’elle ressentait l’effrayaient plus qu’autre chose ; laissant ses émotions prendre le dessus par moments.

« J'ai beau être plus âgé, j'ai encore des choses à apprendre... Je ne saisis pas bien ce que tu attends de moi »

Il avait raison et elle le savait parfaitement, elle n’allait certainement pas le nier, ce n’était pas son but. Sauf qu’elle-même ne comprenait pas bien ce qu’il se passait au fin fond de son esprit tourmenté. Elle attendait quoi exactement de sa part ? Elle était loin d’être une personne naïve, mais il lui arrivait de ressentir des choses mais d’avoir du mal à les exprimer par des mots. Après tout, Lilith, malgré le poids de son prénom et ce qu’il représentait aux yeux du Monde, restait humaine et encore une fois, parler de ce qu’elle pouvait éprouver lui était difficile, en parti à cause de cette fragilité dissimulée derrière la carapace de fer. Il devrait le savoir mieux que quiconque, après tout il avait été proche d’elle plus que n’importe qui ici, à Sei. Surmontant sa faiblesse qui la bloquait, elle esquissa un léger sourire à l’encontre de Reiji. Elle ne pouvait pas s’abstenir de penser qu’il était bien plus beau une fois sobre. Glissant ses doigts sur ceux du directeur-adjoint, Lith trouvait leur soudain rapprochement affreusement terrifiant mais en même temps réconfortant, dans un sens. Car cela prouvait sa sincérité et elle croyait en ses paroles, il n’aurait pu mentir, pas avec cette tête-là, ni ce petit froncement de sourcils qu’elle trouvait charmant sur le coup. Et se doutait aussi qu’il allait encore reculer, pour préserver le semblant de professionnalisme qu’il devait garder en toutes circonstances. Enfin, il l’avait déjà brisé en s’approchant comme ça, alors tout était encore possible.

« Je ne comprends pas ce que je veux non plus et ça me fait peur. Je ne te demande pas de tomber amoureux ou d’éprouver des sentiments pour moi, mais je ne veux pas non plus que tu m’ignores ou que tu me détestes. Ou encore pire, que tu m’oublies. »

Sa dernière phrase, elle l’avait presque soufflé entre deux sanglots, mais les larmes ne daignaient pas couler, décidément. Elle avait tort de s’attacher de la sorte, tort de vouloir se l’accaparer alors qu’il avait dix ans de plus qu’elle, tort de croire qu’il allait sacrifier une petite partie de sa liberté pour ses beaux yeux. Et ça faisait mal, son cœur se resserrait comme pris dans un étau, elle avait l’impression que ce dernier allait jaillir hors de sa poitrine tellement il battait fort. Mais Lith était une fille stupide et elle en faisait souvent les frais, quand il s’agissait d’hommes. Elle était aussi probablement jalouse de cette « autonomie » dont il bénéficiait. Il était plus âgé, n’avait pas besoin de quelqu’un pour vivre pleinement. Lith vivait aux dépends de son père depuis trop longtemps et c’était incontestablement cela qui avait provoqué chez elle cette rupture, ce désir de vouloir tisser des liens avec autrui. Mais pourtant, malgré tout, elle avait envie de s’accrocher à ce type un peu détaché et à la barbe mal-rasé dont elle ignorait tout hormis le prénom et le nom – qu’elle venait d’apprendre même pas quinze minutes avant –. Ses jades se perdirent sur le faciès de l’interlocuteur et elle relâcha la main de ce dernier, effleurant en tremblant légèrement la joue rougit par la gifle qu’elle lui avait mis parce qu’elle s’était enflammée. Elle s’était comporté comme une femme trahie et se maudissait d’avoir eu ce genre de réaction.

« Désolée. Ça te fait mal ? C’est la première fois que je gifle un homme parce que je pense que c’est un salaud. J’avais tort, quelqu’un qui prends la peine de prendre ses responsabilités ne peut définitivement pas être un salaud. »

Son visage retrouva un sourire, ses lippes s’étirant lentement sur son faciès à la teinte diaphane. Elle se sentait un peu conne d’avoir levé la main sur lui, mais elle était bornée et cédait trop facilement à ses pulsions. Qu’allait-il se passer désormais ? D’un côté, l’histoire était quasiment réglée et elle allait bientôt pouvoir retourner en cours, mais d’un autre, elle avait l’envie irrépressible de goûter de nouveau à ses lèvres. D’ailleurs, même si elle parlait de sa pommette pourpre, elle n’arrivait pas à détacher son regard émeraude de sa bouche, presque obnubilée par cette dernière. Dommage, car elle n’allait pas pouvoir de nouveau l’embrasser de sitôt.
©
rawr.
Invité
Par le plus grand des hasards → LILITH NATSUME Icon_minitimeVen 19 Avr - 22:26

Une autre fois.
Reiji n'aurait clairement jamais pu peser que les choses prendraient une telle ampleur. Des soirée du type, il en avait passées bon nombre depuis sa majorité, et même avant. Mais jamais ça n'avait eu d'impact sur sa vie à ce point. Bien au contraire, la plupart du temps ces soirées se trouvaient rapidement reléguées au rang de "grosse marade" et tous les visages qui s'y trouvaient était effacés. Pas cette fois. S'il ne l'avait pas revue, c'est vrai qu'il l'aurait l'aurait sans doute oubliée tout aussi facilement, quoi que. Il la savait différente depuis longtemps, mais il était certain qu'il ne s'y serait pas accrocher. Reiji n'était pas un salaud, mais avait tendance à en donner l'impression tant il peinait à s'attacher ou à s'engager. Kim avait mis un bon moment à parvenir à obtenir une demande en mariage de sa part. Et si sa mère ne l'avait pas tant poussé, il n'aurait jamais sauté le pas. Une difficulté à s'engager compréhensible. Après tout, il avait passé quelques mois derrière les barreau, et même s'il était clean à présent, il savait qu'il n'était à l’abri de rien. Il ne voulait pas disparaître en laissant quelqu'un seul derrière lui comme il l'avait déjà fait. Que ce soit un ami, ou de la famille.

Tout cela était inconscient bien sûr. S'il s'en était rendu compte, il se serait sans doute foutu de lui même pour cette crise de parano. Quoi qu'il en soit, la situation était délicate à présent. Pas que Lilith ne représente rien à ses yeux, il l'aimait bien cette fille, c'était indéniable. Le hic, c'est qu'elle semblait confuse à son sujet, vis à vis de ses propre sentiments. Reiji avait oublié à quel point la jeunesse est fragile. Lui, il avait perdu cette innocence depuis longtemps et le regrettait presque à présent. Heureusement pour lui, il n'était pas encore assez aigri pour être blasé par cette vie. Au contraire, il n'en donnais pas l'air lorsqu'il bossait, mais il avait vécu et vivait toujours sa vie à cent à l'heure.

Ceci dit, il restait réfléchit dans ses choix et dans ses actes, et en brisant volontairement la distance sociale qui le séparait de Lilith, il n'avait fait que l'encourager à le croire. Il ne voulait rien d'autre et son geste ne comportait pas de sous entendu. Ceci dit, il avait conscience du fait que Lilith ne devait pas s'attacher à lui. Cela n'engageait même plus sa profession; Il était bien plus âgé qu'elle, et le monde dans lequel ils évoluaient tout deux était bien différent. Elle ne le connaissait as, Reiji ne pouvait donc pas, en connaissance de ce fait, la laisser penser qu'elle pouvait l'aimer sans fondement. Qu'elle soit rassurée, après tout ça, il ne pourrait pas l'oublier de si tôt.

" Tu te prends la tête, je n'ai pas dis que je t'oublierais et je n'ai pas de raison de te haïr, alors pourquoi le ferais-je? "

Reprit-il alors avec calme. Il ne pouvait pas comprendre tout ce qui se passait dans la tête de la jeune femme, elle devait bien le savoir. Il n'était ni divin, ni même un surhomme. Il pouvait juste essayer de la rassurer en tant qu'homme, celui qu'il était indéniablement. C'était ce fait qui le conduisait à ne pas être certains de Lilith. Ce n'était pas une question de confiance, mais il y avait fort à parié qu'elle n'ai jamais rien vécu de tel avec un homme de son âge, et il savait parfaitement ce que le besoin de liberté des jeunes pouvaient les forcer à faire. Reiji était parfaitement autonome, et ce depuis des années, il était le portrait même d'une promesse de liberté pour n'importe quelle jeune fille. Lilith n'était peut-être pas superficielle au point de s'en rendre compte, mais inconsciemment, cela ne jouait-il pas au moins un peu?

" C'est supportable, j'en ai vu d'autre. "

Répliqua t-il alors en esquissant un sourire amusé. C'est vrai, ce n'était pas sa première gifle, et certainement pas la dernière. Sans compter les autres coups reçus qui eux, n'avaient rien à voir avec les femmes.

" Dans tous les cas, il vaut mieux que tu aille prendre l'air un moment. Nous en reparlerons quand les choses ce seront tassées. Passe chez moi ce soir si tu veux, mais pour le moment je crois que tu devrais filer. "

Reprit-il simplement en tendant le bras vers la clef qui se trouvait dans la serrure, le cliquetis témoigna de l'ouverture de la dite porte. Rappelant par la même occasion à la jeune femme que la porte n'était pas coincée du tout et que si elle ne s'était pas emportée, elle aurait pu l'ouvrir sans mal. Parfois, nos sentiments nous envahissent et nous font perdre la raison. En un tour de clef, Reiji venait de le lui démontrer. Il esquissa un sourire alors qu'une lueur de malice traversait l'ambre de ses iris. Il lui ébouriffa les cheveux d'une main.

" Allez, vas t'en gamine. "

Acheva t-il simplement d'une façon amicale. Il ne se foutait pas d'elle, c'était son affection à lui...




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Par le plus grand des hasards → LILITH NATSUME Icon_minitimeDim 21 Avr - 2:41
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Il y avait dans l’air une faible odeur de cendre et de tabac, rappelant à Lilith la cigarette qu’elle avait fumé juste avant. Le goût était étrange et elle n’avait pas fait attention à la marque, ses sentiments ayant pris le dessus. Elle lui demanderait plus tard, quand elle en aurait l’occasion, car elle avait apprécié cette clope salvatrice. Relevant les yeux vers les siens, elle l’avait écouté sans le couper, toujours sa veste sous le bras. Il était trop près, beaucoup trop près, elle pouvait clairement sentir son souffle chaud contre son visage. Au moins, il n’avait pas eu trop mal lorsqu’elle lui avait donné une claque. D’un côté, une simple pichenette dans ce genre, pas moyen que ça blesse, elle le savait bien, mais elle n’avait pas pu s’empêcher de se faire du souci. Pas seulement pour lui, mais pour elle, Lith appréciait moyennement les représailles car cela entraînait un cercle vicieux sans fin. Elle crut défaillir quand il lui proposa de passer chez lui dans la soirée, cela n’allait pas à l’encontre des principes de cette école ? Certes il y avait encore les souvenirs de cette soirée, mais c’était du passé et maintenant qu’ils savaient qui ils étaient respectivement, pouvaient-ils continuer dans cette voie ? Elle fut tirée de ses songes quand elle entendit le bruit de serrure qu’on déverrouille. Quelle idiote, tellement rongée par ses sentiments qu’elle en avait oublié qu’elle avait fermé cette maudite porte, par pure provocation. Elle se sentait bête quand il lui ébouriffa les cheveux amicalement, lui rappelant sa mère adoptive qui le faisait souvent quand elle était gamine. Personne ne l’avait refait depuis qu’elle était morte et une légère sensation d’euphorie traversa la jeune femme. Ces gestes d’affection, ça lui manquait terriblement et ce n’était certainement pas son père qui allait lui en faire, préférant s’occuper de sa compagnie plutôt que de sa fille. Souriant bêtement, elle reprit ses esprits et ouvrit la porte lentement, l’entrebâillant.

« C’est pas contre les règles de l’école de rendre visite au directeur-adjoint le soir ? »

Elle le taquinait autant qu’il s’amusait à le faire, amicalement. Lith n’avait jamais apprécié qu’on la titille comme ça sans qu’elle puisse faire de même en retour. Tirant la langue légèrement à l’égard de Reiji, elle s’avança rapidement vers lui et déposa un baiser sur sa joue, ses lèvres fines frôlant à peine sa peau qui piquait un peu à cause de sa barbe mal-rasé. Elle estimait qu’elle en avait largement le droit, après son ébouriffage de cheveux. On ne se moquait pas d’elle impunément, non mais.

« Je passerais vers vingt heures, le vieux. Bye ! »

Lith avait finalement franchi la porte. Elle avait conclu sans vraiment attendre de réponse et avait refermé derrière elle doucement, enfilant sa veste dans un mouvement fluide. Un air béat scotché sur le visage, elle traversa le bureau en regardant le vieux secrétaire, lui souriant de toutes ses dents. Elle se demandait ce qu’il pouvait bien penser derrière sa paire de lunettes et son air sceptique. Est-ce qu’il se doutait de quelque chose ? Ou faisait juste semblant pour l’effrayer ? Quittant la pièce sans un bruit, elle avait hâte d’être à ce soir. C’était la première fois qu’on lui donnait un rendez-vous, elle était toute agitée.
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