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C'est une perte de temps de réfléchir quand on ne sait pas penser [PV: Lilith Natsume]

Invité
C'est une perte de temps de réfléchir quand on ne sait pas penser [PV: Lilith Natsume] Icon_minitimeMar 9 Juil - 8:33
Si j'avais su dès le début que cette journée se passerait ainsi j'aurais immédiatement fait demi-tour pour aller voir ailleurs. C'était ça le destin: une sorte de route qu'on croit bien droite, bien propre et au moment où on s'y attend le moins on croise le cadavre d'un pauvre lapin écrasé. Cela me faisait penser exactement à la surprise face à des évènements auxquels on ne s'attendait pas. Parfois c'était positif et d'autre fois on préférait n'avoir jamais vu le "lapinou" qui ne ressemblait plus qu'à un tas d'os et de chair. Pourquoi ? Parce que cette image pouvait nous rendre triste jusque la fin de nos jours et hanter nos esprits jusqu'à nous épuiser. Heureusement je n'étais pas du genre à me laisser faire. J'étais habité par l'envie insatiable d'être plus fort que la vie elle-même. Un jour ce sera moi qui la vaincra, du moins, j'étais assez arrogant pour l'espérer. Alors je continuais à sortir chaque jour pour faire face au monde. Mais ce jour-là je n'étais pas décidé. Et cet effet s'accentua lorsque mon groupe se trouva en querelle dans les couloirs contre les amazones...

Personnellement je préférais largement m'en prendre aux mermaids puisqu'on avait la même technique. C'était un combat moral que je pouvais avoir avec elles et j'aimais cela. En revanche les bagarres et le physique ce n'était pas mon truc. Je savais me battre quand il le fallait car je détestais plus que tout la lâcheté. Puis lorsqu'on fait parti d'un groupe il faut savoir coopérer ainsi qu'à être là pour les autres. C'était vraiment pour la bonne cause: je haïssais finir défiguré d'autant plus que j'étais un très mauvais perdant, un très mauvais compagnon de bataille aussi. Bref ! J'ignorais même ce qui avait déclenché tout cela si soudainement dans les couloirs. Sans doute une provocation de mes compatriotes contre ces folles qui pouvaient nous lyncher comme des tigresses. Le ou les types qui y étaient pour quelque chose n'avaient pas été intelligent. Moi je m'y prenais souvent de façon plus subtile. Bon je n'étais pas non plus une victime malheureuse puisque la "bataille" commencée je me montrai moi-même provoquant et détestable. Ce qui m'obligea à m'éloigner un peu fut le fait que j'étais compressé et que je me prenais des coups d'insultes et de poings à la fois. C'est que certaines n'hésitaient pas à foncer dans le tas pendant que d'autre établissait une tactique efficace. Les miens n'étaient pas faits pour ça ! Moi non plus ! Imaginez un peu le déséquilibre.

Et comme-ci la journée ne devenait pas assez lourde comme ça je me retrouvai face à un dilemme pesant: Lilith. Mes idiots de compagnon avaient provoquer quelque chose dans un groupe où justement la chef était là ! C'était encore moins malin car c'était sans doute celle qui faisait le plus mal. Enfin ce n'était pas cela le fond du problème: elle était une amie d'enfance avec qui j'étais très proche. Je l'avais croisé par hasard plusieurs années après à Sei et elle avait bien changé. Je ne pouvais pas dire en quoi mais je le ressentais simplement. Malgré tout ce temps on ressentait chacun un certain feeling pour l'autre, je ne savais pas trop comment. En tout cas ces souvenirs avec elle ne pouvaient pas me laisser indifférent. Elle était aussi folle que moi et j'étais certain que c'était toujours le cas. Il fallait voir les conneries. Cependant j'étais en désaccord avec son choix et il était mieux pour nous deux qu'on évite trop de contact. D'un autre côté je ne savais pas non plus si je pouvais avoir confiance. Elle pourrit me piéger un moment ou un autre et elle se disait sans doute que moi ça pouvait être pareille car ce n'était pas une nana stupide. Tout ça pour dire qu'il était compliqué pour moi de m'en prendre à elle. Nos regards venaient de se croiser et voilà que j'appuyai mon regard sur le sien contre ma volonté. Je l'aurais détourné mais il ne le fallait surtout pas. Je restai neutre en tentant de m'approcher légèrement. Ce n'était pas une mince affaire avec son armée...

- Put*** tu peux pas calmer ton armée de tricoteuse ? Elles risquent de vraiment se fatiguer...

Ce fut la seule chose qui sortit de ma bouche et c'était ma façon de dire "bonjour, ravi de te revoir !" très peu subtile pour le coup. Je du affronter d'autres filles du regard. Elles me regardaient de haut avec air de dire "tu reparles comme ça à Lilith je te transforme en canette de coca écrasée". J'étais assez maso pour rester à ma place bien décidé de ne pas me laisser abattre. Je me demandais tout de même ce qu'elle pensait de moi. Je n'étais sans doute plus qu'un "imbécile" des aristos à ses yeux.
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C'est une perte de temps de réfléchir quand on ne sait pas penser [PV: Lilith Natsume] Icon_minitimeVen 12 Juil - 8:46
Tout commence par une impulsion, soudaine. Un petit truc qui fait s’embraser le feu et déclenche finalement un incendie mortel. Tout commence par une légère friction, là, en plein milieu de ce bâtiment. Entre ces murs, dans ce couloir, pour être plus précis. Une altercation anodine entre une nana et un mec, début face à face, les traits déformés par la haine qui les habitent et les rongent tous les deux, constamment. Connaître le motif de leur haine mutuelle n’est pas nécessaire, on sait juste qu’ils ont des comptes à régler entre eux. Tout commence par un haussement de voix, continue par une main qui gifle le jeune homme et finalement, c’est tout un brouhaha qui s’installe, vicieusement. On se crie dessus à en perdre haleine, on distribue même des pains à tour de bras. Ça chahute, ça pleure, ça gueule et ce, à la vue des adultes qui tentent de calmer le jeu entre les élèves.

Et Lith est là, accompagnée comme toujours d’une petite troupe d’Amazons, son petit comité personnel, en gros. Sa chevelure ébène traîne – comme toujours – sur ses épaules, elle observe du coin de l’œil les évènements, sa cigarette entre l’index et le majeur, la fumée s’échappant lentement du bâton de nicotine. Elle ne se mêle pas vraiment du bordel ambiant, mais n’empêche pas non plus son groupe de prendre parti. Après tout, une baston reste une baston et les Ama’ sont connues pour taper tout ce qui bouge. Ses yeux se posèrent sur une tête qu’elle connaissait bien. Trop bien, même. Genjiro Ame, son ancien meilleur ami. Leur amitié datait de plus de dix ans mais quand bien même, aujourd’hui il ne restait plus rien. Chacun avait fait sa vie de son côté, avait choisi de prendre part à une guerre qui les opposait. Ce serait mentir de dire qu’elle ne lui en voulait pas, mais aussi de dire qu’elle ne regrettait rien. Il avait été, après tout, son confident, son ami, son compagnon de bêtises d’enfants. Il approcha d’elle, lui adressant la parole.

« Put*** tu peux pas calmer ton armée de tricoteuse ? Elles risquent de vraiment se fatiguer... »

Lilith se retenu de rire du mieux qu’elle put et calma son « armée de tricoteuse » qui semblait prête à sauter à la gorge de ce pauvre Genjiro pour le tuer… ou pire. Tirant une longue latte sur la cigarette incandescente, elle recracha sa fumée dans la direction du jeune homme qui avait bien changé, depuis le temps.

« Et toi alors, tes compagnons ne peuvent pas arrêter de chercher les problèmes ? Oh et puis laisse tomber, viens et tais-toi. »

Elle balança sa clope encore allumée sur les gens et attrapa Genjiro par la main, le traînant presque vers un couloir vide de monde ; peu fréquenté, vers les salles de classes abandonnées. Le contact fut bref, presque éphémère car elle relâcha sa main quelques instants après. Tellement d’années s’étaient écoulées, elle ne savait pas quoi dire ou par quoi commencer. Les questions se bousculaient dans sa tête.

« Ici, on sera plus tranquille. » dit-elle en esquissant un léger sourire, qui s’évanouit bien vite sur son faciès hâlé. Le fossé qui les sépare désormais est énorme et elle se demande s’il est possible de retrouver cette amitié d’antan qui les liait.

« Ça fait un bail, Genjiro. »

Simple, concis, vrai.
© Lith
Invité
C'est une perte de temps de réfléchir quand on ne sait pas penser [PV: Lilith Natsume] Icon_minitimeMer 17 Juil - 5:09
« Et toi alors, tes compagnons ne peuvent pas arrêter de chercher les problèmes ? Oh et puis laisse tomber, viens et tais-toi. »

Elle avait vraiment l'étoffe d'une petite reine des amazones. Je l'avais remarqué rien qu'à la façon dont elle venait de s'exprimer avec moi: elle semblait n'avoir peur de rien ni de personne, même pas d'un géant comme moi. Enfin c'était surtout que je n'avais rien d'impressionnant. J'étais juste un type ordinaire et rien d'autre et ça elle le savait mieux que personne. Moi aussi j'avais un sale caractère et j'aimais avoir toujours le dernier mot. C'était comme cela quand j'avais l'impression qu'il fallait que je défende ma fierté puis ce sentiment s'accentuait davantage lorsque je faisais face à ces filles. Elles n'étaient pas idiotes. J'en avais la preuve chaque fois que je les croisais mais elles n'étaient pas non plus des sources d'admiration. Encore une fois je vais le répéter: je déteste m'en prendre aux groupes usant de la violence car je savais d'avance que ça ne le ferait pas. Je ne me sentais pas à l'aise et la crainte de finir déformé m'habitait en leur présence. Parfois il suffisait juste d'avoir le malheur de croiser leur regard et on était foutu. Heureusement je savais dire "stop". Puis lorsque je refusais de me battre je n'hésitais pas à m'en aller en faisant comme si elles n'étaient pas là. J'employais le même stratagème avec les bastards. Ils m'énervaient tellement que si j'avais des pulsions meurtrières ce serait eux mes premières cibles.

Cette guerre haineuse contre les femmes avaient du sens tant qu'on se battait avec des personnes de la même espèce que nous. La force morale contre la force physique: c'était de la merde, ça ne valait rien. C'était comme mettre une vache avec un tigre dans une cage. Malgré cela je passais toujours au-dessus de mes ressentiments et je menais la bataille comme tout le monde en privilégiant les blagues et les coups foireux. Le corps à corps ce n'était pas mon truc. Je me battais à contre cœur et encore je n'acceptais de me battre que s'il s'agissait d'un groupe de fille. Une fille seule c'était hors de question. Je ne cherchais pas à sympathiser avec, ça jamais mais je ne faisais pas le contraire non plus. Bref Lilith avait raison sur un point: non seulement les miens allaient trop loin mais en plus ils n'avaient pas réfléchis à leur acte. Ce manque de stratégie me fit presque de la peine. Et quand je pense que c'est moi qu'elles ont voulu manger. Je les voyais comme des animaux tellement elles grognaient comme des fauves. Je suivis mon ancienne amie à sa demande. Je m'étais laissé faire sans broncher simplement parce que j'étais curieux de savoir ce qu'elle me voulait.

Cette façon de me tirait par la main me fit revenir dans le passé. Je me souvins de tous ces moments ensembles dans le parc, dans la cours de l'école. Le jour où on avait enterré des objets précieux sous un arbre en se promettant qu'un jour on irait les déterrer. Et elle me tirait souvent par la main comme elle le faisait là, c'était même une manie chez elle. Toujours là à me montrer les moindre choses intéressantes qu'elle pouvait trouver. On était si proche que beaucoup pensaient qu'on finirait par devenir un couple. Une idée qui pourtant nous avait jamais effleuré l'esprit. On en riait rien qu'en y pensant. Que de souvenirs. Voilà tout ce que pouvait faire un simple contact. Je remarquai seulement une fois arrivée qu'elle m'avait amené à un endroit assez calme. Je ne savais pas si on était ici pour des règlements de compte sur notre histoire ou sur cette guerre, ou si elle voulait simplement discuter. Même moi je ne savais pas quoi faire. C'était la reine de ce satané groupe que je détestais plus que tout. Pire que les mermaids. En tout cas, j'étais soulagé loin de ce vacarme et je me sentais moins sur les nerfs.

- M'appelles pas "Genjiro" de façon aussi sérieuse, c'est Genji, répondis-je sur un ton calme et sans froideur. Et ouai ça fait supeeeeeer longtemps, trop même...

C'était difficile d'engager la conversation. Elle ne savait pas quoi dire et moi non plus. J'étais pourtant un vrai moulin à parole et je tentais de préserver mon sourire narquois habituel. J'avais toujours été très souriant. On entendait le tapage entre les deux groupes jusque là où on était. C'était impressionnant et je me demandais ce qu'attendait les profs ou autre pour réagir. Je crus même entendre le bruit d'un os qui craque mais je n'étais pas certain de ce que mon oreille détectait. Peut-être que j'hallucinais. Je décidai de briser un peu la glace:

- Ouille ça a du faire mal...J'aimerais pas être à leur place. C'est toi qui leur apprend comment nous déformer la tronche ?


Je n'étais pas décidé à entamer la conversation sur ce qui nous avait séparé ou autre.
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C'est une perte de temps de réfléchir quand on ne sait pas penser [PV: Lilith Natsume] Icon_minitimeJeu 1 Aoû - 3:06
Lith n'arrivait pas à soutenir son regard. Plus maintenant, du moins. Auparavant, elle plongeait son regard de jade mille fois sur ce visage qu'elle connaissait par coeur, mais à l'heure actuelle, elle n'y arrivait pas du tout. Détournant les yeux vers un point imaginaire, elle l'écoutait néanmoins attentivement. Le contact éphémère de leurs peaux avait fait remonter un flot de souvenirs dans sa tête, des bribes de mémoire dont elle se passerait volontiers. Quand ils étaient comme frère et soeur, quand elle éprouvait ces sentiments qu'elle n'aurait jamais cru ressentir. Oui, elle était sans doute un peu amoureuse de Genjiro, mais à dix ans, on tombe amoureux comme on change de t-shirt. Et Genjiro était son meilleur ami, celui avec qui elle passait ses journées. Et en partant, elle s'était promis de ne jamais lui en parler, de ces sentiments dérangeants qu'elle éprouvait pour lui. Elle avait gardé tout ça pour elle et ne lui en avait jamais parlé, même quand Reira lui disait qu'il valait mieux le lui avouer plutôt que rester dans le mensonge. Tant pis, après tout, dix ans s'était écoulé et Lith ne les ressentaient plus, ces sentiments qu'elle avait tenté désespérément d'oublier, à l'époque.

- M'appelles pas "Genjiro" de façon aussi sérieuse, c'est Genji. Et ouai ça fait supeeeeeer longtemps, trop même...

Evidemment qu'elle aurait voulu l'appeler ainsi, mais toutes ces années écoulées avaient absolument tout changé entre eux. Il n'y avait plus d'amitié, de meilleurs amis, de confidences faites lors de ces longues soirées d'été, assis dans l'herbe grasse. Il y avait juste de la rancoeur, de la haine et un fossé de dix années qui se creusait de jour en jour. Et bien entendu, le fait qu'elle soit dans les amazons et lui les aristocrats. Il y avait cette satanée guerre des sexes qui les empêchait de se côtoyer, il y avait trop de choses pour qu'ils recommencent tout naturellement à être des "amis".

« Je ne peux pas t'appeler comme ça, c'est trop tôt et bizarre. Je ne savais pas que tu serais ici, comprends ma surprise. J'ai failli ne pas te reconnaître, pour tout dire. Mais une fois que j'ai vu ton nom de famille, il n'y avait aucun doute. »

On entendait encore le chahut de l'autre côté des couloirs, mais Lith n'y faisait guère attention, à vrai dire. Elle était tellement choquée de le revoir après tant d'années ! Elle avait tout fait avec lui, les 400 coups et lui avait même donné un de ses premiers baisers, pour « essayer» . Les jeux d'enfants, ça faisait faire tout et n'importe quoi. Lith avait probablement ressenti son premier émoi parce que justement, elle s'était attaché au jeune homme qui n'était qu'un garçon à l'époque. Un bruit d'os brisé fit revenir la jeune femme à la réalité, brusquement. Suivi d'un hurlement strident et de diverses interactions entre adultes et élèves. Les adultes tentaient sûrement de calmer le jeu et d'amener le blessé à l'infirmerie.

- Ouille ça a du faire mal...J'aimerais pas être à leur place. C'est toi qui leur apprend comment nous déformer la tronche ?

Elle haussa légèrement un sourcil et reporta son regard sur Genji. Il ne semblait pas décidé à engager la conversation sur le réel problème qui les liait l'un à l'autre. Elle le comprenait, elle ne le voulait pas non plus en parler, pas pour le moment. Surtout qu'elle aurait été obligée de déballer toute l'histoire avec son père biologique et tout ce qui avait découlé de la retrouvaille avec son père.

« Je n'apprends rien à personne. Si tu penses que je constitue une petite armée de filles surentraînées, tu te trompes lourdement, je n'ai aucun contrôle sur les actes de mes Amazons. Si elles brisent des os, j'y peux strictement rien. Pourquoi, le Roi des Aristo t'apprends à être un beau salaud, toi ? »

Elle le raillait volontiers. Après tout, malgré leurs antécédents, ils n'étaient pas forcés de faire ami-ami et comme si rien ne se passait. Ils restaient des membres fiers de leurs groupes et prêts à tout pour dominer l'autre.
© Lith
Invité
C'est une perte de temps de réfléchir quand on ne sait pas penser [PV: Lilith Natsume] Icon_minitimeLun 12 Aoû - 1:25
« Je ne peux pas t'appeler comme ça, c'est trop tôt et bizarre. Je ne savais pas que tu serais ici, comprends ma surprise. J'ai failli ne pas te reconnaître, pour tout dire. Mais une fois que j'ai vu ton nom de famille, il n'y avait aucun doute. »

J'avais envie de lui répondre que le monde entier me nommait comme cela. Que c'était Genji pour tout le monde: ennemi ou ami. Peu importait à mes yeux. Je détestais simplement entendre mon prénom en entier. Je le trouvais laid et peu original mais je ne dis rien la laissant faire comme elle voulait. de toute façon j'étais certain qu'elle n'en ferait qu'à sa tête. C'était courut d'avance. Une reine se prenait pour une reine et chacun savait très bien ce que ça signifiait. Puis je n'étais pas décidé à entamer un débat sur les surnoms bidons après des années sans se parler. Je me contentai de hausser les épaules avec mon air habituel de "je-m'en-foutiste". C'était ma façon blasée de dire "as you wish girl !". J'étais d'accord avec elle sur un point: cela faisait comme-ci je n'étais plus qu'un simple étranger et réciproquement. Moi non plus je ne l'avais pas reconnu sur le coup. Il y avait un petit air mais réaliser que quelqu'un que l'on connait depuis l'enfance puisse reparaître au même endroit que soi plus tard était totalement fou. J'avais d'ailleurs pas mal changé avec le temps. Quand elle m'avait connu j'avais déjà les cheveux plus courts et j'étais plus mignon, plus innocent. J'avais une belle bouille d'ange. Ce n'était plus le cas à l'heure qu'il était. Mes traits me vieillissaient s'étant incrusté en profondeur dans mon visage. Mes mèches s'emmêlaient n'importe comment. J'avais un vrai pelage d'ours sur la tête bien que je restais potable. Je ne faisais pas encore fuir les gens en courant.

A ses prochaines répliques je ne pus m'empêcher de lâcher un large sourire. Vraiment elle me faisait marrer. Lith avait bien changé aussi. Elle n'avait plus rien à voir physiquement avec la petite fille que j'avais connu. Bon je n'étais pas au point de dire qu'elle était douce et innocente mais elle paraissait l'être davantage. Là c'était l'ennemi en face de moi. Une amazone. Une satanée amazone. En tout cas celle-ci semblait bien prête à me faire la guerre et à m'envoyer valser. Comment pouvait-elle dire cela alors qu'elle ne savait même pas qui j'étais dans le fond ? Moi non plus je ne savais pas à qui j'avais affaire. Je sentais simplement une tension qui était là. Elle nous tenaillait et elle n'était pas décidé à partir. Elle ne présageait rien de bon pour nous deux. La séparation de notre amitié avait été rude. Elle allait le devenir davantage comme si le fil qui nous liait n'était plus qu'un mince morceau de laine. Cela me déprimait légèrement. Pendant cette période de ma vie, l'enfance, Lith avait été la seule à me donner l'impression d'avoir une valeur. Les autres m'utilisaient et je le savais plus que bien. Mes aventures étaient superficielles parce que je n'étais qu'une convoitise passagère. Et bien que j'étais entouré j'avais ce vide constant dans mon âme. Je n'étais pas une victime. Seulement je comprenais à quel point mon existence n'avait pas d'importance. Cet effet était resté en moi depuis ce départ. Bien sûr jamais je ne lui dirais une chose pareille. C'était encore plus impossible vue la situation. Bref je me laissai pas démonter et répondit au taco-tac accompagné de mon ton ironique:

- On ne m'a pas appris je suis né avec. Puis j'ai rien dit de méchant sur ta bande de tricoteuses. Au contraire je suis étonné de leur capacité physique herculéenne. Au sport je les bats pas.

Ensuite j'enchaînai sur un ton plus sérieux:

- Bref on s'en fou. T'aurais pas du me traîner là avec toi. Tu ne vois plus qu'un "beau salaud" en moi. Tant mieux. Mais juste un truc comment t'en est arrivé à devenir la reine ?...On a fait des sacrés choix de vie. Ça me plait, pas toi ?

J'avais des difficultés à garder mes distances. C'était étrange. Il y avait à la fois la volonté de faire face à cette amazone mais d'un autre côté j'étais attiré vers elle par ce passé. Notre amitié nous maintenait me rendant presque vulnérable et trop gentil. Je faisais souvent de la moquerie cependant d'habitude j'étais plus mauvais que cela. Je n'hésitais pas à me conduire comme un monstre. Et là je ne parvenais pas jusqu'au bout de ma dose de méchancetés. J'avais l'impression de perdre et qu'elle prendrait cette occasion pour m'écraser encore plus. Afin de tout de même laisser une barrière entre nous je restais planté dans mon coin en me contentant de la regarder. C'était ma seule force. La regarder intensément même si j'avais des difficultés à attraper le sien. Elle ne voulait pas de ce regard. Avait-elle peur de tomber dans quelque chose dont elle ne pourrait pas se relever ? C'était ce qui était entrain de m'arriver. Il ne fallait pas alors je faisais semblant d'en avoir rien à faire.
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