Sei Gakuen
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O8. Just believe in, feat. Saya Kimura.

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O8. Just believe in, feat. Saya Kimura. Icon_minitimeVen 9 Aoû - 8:03


La perte d’un être chère à nos yeux entraine constamment de fortes complications, dans la construction d’une victime, d’une survivante. Survivre d’un accident. Passer plus de trois jours dans la forêt enneigée. Etendue, sur le sol blanc, tenant le plus fort possible la main de sa mère. Distinguer son frère arrêté de pleurer, ce qui est encore plus atroce que de l’entendre gémir. Sentir la poigne de sa génitrice, petit à petit, se délester, douloureusement. Accepter la réalité de la situation, comprendre la gravité de celle-ci. Ne plus distinguer le souffle de son père, déjà inconscient depuis bien longtemps… Perdre de ses forces, mais plus que tout, se battre pour rester éveillée, se battre pour ne pas à son tour sombré dans les vices du néant. On sait, à ce moment, que ça ne restera pas indolore. On sait qu’obligatoirement, il y aura des choses à réparer. Des choses à reconstruire… Les répercussions engendrées par un tel traumatisme ne restent pas longtemps endormies. Elles prennent, tôt ou tard, le dessus. Sur la joie, sur la force. Sur la vie. Et les souvenirs se gravent alors dans la mémoire, comme on grave une date dans la pierre.

La journée avait été longue, chaque heure plus éprouvante les unes que les autres. Les larmes apparaissant, la douleur s’accrochant. Je n’avais plus fumé de cette manière depuis bien longtemps. Depuis la nuit dernière, jusqu’à maintenant, mon esprit était tourné vers le passé. Tokyo, ville natale, ville où je suis née, j’ai grandis, et où j’ai laissé mon âme. Ville où tout a basculé. Ville où demeure encore mon père, interné dans un centre médical. L’accident lui ayant provoqué une amnésie quasiment totale. Il ne se souvient désormais plus de rien, au-delà de ses dix-huit ans. Comment être un père quand on a la ferme impression de n’être qu’un lycéen, se préoccupant essentiellement de son match de football américain se déroulant le « week-end prochain », comme il le dit si bien. Mes grands-parents avaient décidés de revenir au Japon, afin de le prendre en charge. Sage décision, effectivement, puisqu’il ne se souvient que de ceux-là. Fort heureusement, il n’aura pas souffert des dégâts causés par l’accident. Ou de moins, pas consciemment. L’oublie est parfois un moyen d’occulter le pire. Une sorte de fuite inconsciente.

Damon, mon petit frère. Il était celui qui avait fait le plus de frais. Dans un fauteuil roulant pour le restant de ces jours, il avait été accueilli par une famille d’accueil des plus agréables, très à l’écoute de ses besoins. Mais malgré tout, je ne pouvais cesser de me faire du souci pour ce petit bout, que j’aurais temps aimé voir grandir. Je lui écrivais des lettres, de temps à autre, sans jamais trouver le courage de les lui envoyer. Par peur d’un rejet potentiel, probablement. Au moment où il aurait eu le plus besoin de moi, je suis partie à son opposé. Je me suis enfuie, à la recherche de l’oubli, du pardon… Comment me pardonner de lui avoir imposé une vie pareille. Submergée de regrets, je pouvais difficilement calmer mes angoisses, gérer ma peine, combler le vide. Tout comme moi, il avait perdu la totalité de sa famille, cette nuit-là. Jeté dans le monde, comme un orphelin sans repères, sans nom, sans attache. Il était douloureux pour moi de penser à mon passé. Plus dur qu’il n’y paraît, de dire adieu aux gens qu’on chérie, qu’on aime. Et qui, au fil des jours, des mois, des années, n’ont de cessent de nous manquer, irrévocablement.

J’avais encore le temps de me faire à l’idée, que non, ce mois-ci non plus, je ne pourrais pas changer le passé. Je ne pourrais pas oublier mes blessures. Je ne pourrais pas effacer ma douleur. J’avais perdue tout ce que je possédais, ce jour-là, ce vingt et un décembre. Mon anniversaire, mon jour favori. Du moins, auparavant, ça l’était. Aujourd’hui, cela faisait six longues années, et huit interminables mois que la vie semblait m’avoir définitivement quittée. Dans cette forêt, mêlant cris et sang. Pleures et peur. Et l’unique solution que j’avais trouvé afin de garder la tête haute était ni plus ni moins la violence. Les souvenirs engendrant la colère. La mémoire engendrant la fureur. Grimpant les escaliers intérieurs deux marches par deux marches, j’arrivais devant la porte en fer, forcée depuis déjà bien avant mon arrivée. Posant un pied déterminée sur le toit, j’avançais jusqu’à la barrière, tout au bout de l’endroit. Regardant le vide, le ciel, le parc du lycée. C’était tellement reposant de se retrouver ici, tellement calme et dépourvue de tragédies. Je devais dire que je n’étais pas très fière de moi. J’avais parlé à une connaissance, Izumi, dans la semaine. J’étais chargée d’une mission importante à laquelle j’avais peur de faillir.

Mon protégé m’avait parlé de cette fille, Saya. Elle avait été agressée il y a quelques temps maintenant, par un certain Kiyosawa. Que je connaissais très bien en passant. Mais grâce à ce grand bougre, qui avait visiblement mal supporté les regards insistants de la jeune fille, je devais maintenant m’occuper d’une personne brisée. Une en plus, si je puis dire. Bien sûr, en parfaite amnésique que je suis, j’avais donné rendez-vous le vendredi, c’est-à-dire aujourd’hui, le vingt et un, à cette future Amazon. Sur le toit, pour plus de tranquillité. Sans perdre conscience de l’importance de ce recrutement, je tentais de me ressaisir, doucement. Je n’étais pas sûre de parvenir à mes fins, mais si Izumi avait pris la peine de me contacter, cela signifiait que ça en valait la peine. Il me connaissait assez pour savoir que je n’étais pas commode et que me déranger pour rien était une très, très mauvaise idée, parmi tant d’autres. J’attendais avec impatience de quoi avait l’air cette Saya. Ca faisait longtemps que ce nom ne m’était pas parvenu aux oreilles. Bien que ce ne soit qu’après son agression que j’entendis ce nom pour la première fois.

Inspirant profondément, je saisis ma tête entre mes deux mains, face contre terre. Les yeux plissés, je ressentais le vide, dans ma poitrine. Comme brûlant, sous la surface de ma peau. Des flashbacks s’emparant de mon esprit. La neige. La nuit. Les loups se battants, non loin de là, pour la carcasse de ma mère. Le silence régnant dans l’obscurité glaciale. Les pleures me vinrent, tandis que je me mordais la lèvre afin de les arrêter. Puis le visage de ma mère. Blanc comme neige. Les yeux entrouverts, ses lèvres m’offrant son dernier sourire. Me redressant d’un bon, je serrais les poings, aussi fort que possible. Marchant droit sur le mur, j’enfonçais mes phalanges sur celui-ci. Le plus rapidement et le plus fortement possible. Pendant plus de trois minutes, sans m’arrêter, jusqu’à ce que je sente mes poings se fendre sous les coups. Finissant par poser ma tête au milieu des traces de sang, je sentais ma lèvre laisser échapper un peu de liquide rouge, à trop la mordre. M’appuyant sur la barrière à ma gauche, je laissai ma tête flotter, en face du vide. Les cheveux dans le vent, le visage dépourvu d’expressions.

« Hayden, ma fille, je t’en supplie… Survie. ». Les paroles de ma mère, tel des poignards dans le cœur d’une enfant… Comme des dernières volontés, qu’on ne peut que respecter. Bras croisés, j’attendais, impatiemment, que le temps reprenne son cours. Que les blessures trouvent remèdes. Que la douleur s’estompe, lentement, au fil des années sans saveurs. Et qu’enfin, je puisse guérir, et reprendre mon chemin vers l’avancé.

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O8. Just believe in, feat. Saya Kimura. Icon_minitimeLun 12 Aoû - 8:44
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Comme la pluie glissant sur la fenêtre de notre chambre un soir d’été. Quand la chaleur rencontre l’air glacé et que tout éclate. Le ciel se déchaîne, jouant de lumière, faisant exploser toute l'amertume de l’univers sur la terre. L’air manquant d’humidité devient enfin rafraîchissant. Comme si la source du monde nous caressait, effaçant la boue du ciment avant de redonner lumière à nos pas.
Quand ces soirs là vous êtes seul, allongés sur le dos au milieu de votre lit qui parait si grand. Lorsque vous fixez le plafond sans rien apercevoir car vos yeux ne sont pas comme votre cœur, habitué à l’obscurité. L’envie de changer vos actes, votre personne, votre vie. Cherchant comment évoluer, affronter vos démons. Vous retournez chaque possibilités dans tous les sens mais en vain. Car le lendemain vous vous retrouvez au même endroit. Une nouvelle fois seul avec pour unique mélodie le claquement de la pluie sur vos volets. Les larmes coulent toujours plus facilement de l’intérieur car le cerveau vous empêche d’évacuer ce qui est pour lui futilité. Fermant les yeux, la solitude s'intensifie. Vous êtes seul au milieu d'une immense place déserte. Le vent balayant vos cheveux, fouettant votre visage. Un torrent de pluie en guise de larmes, hurlez au ciel qui s’illumine au rythme de votre cœur : « Pourquoi moi ? ».

Et si demain tout pouvait recommencer. Effacer cette méchanceté de l’âme humaine. La jalousie, la possession , l’avidité... Tout n’est  qu’une question de pouvoir. La facilité de jouer des coups pour atteindre son but. La patience ne fait plus partie de l’homme. Lorsqu'il souhaite quelque chose, il le veut là, maintenant. Foncer tête baisser, réfléchir avant d’agir. Foutaise ! Il le désire, réfléchira comment obtenir le pouvoir et plongera dans ses idéaux oubliant la dur réalité de l’impossible.
Les liens entres vous et votre entourage peuvent être en argent ou en lin, long ou court. C’est ce qui vous unis et parfois, il en faut peu pour les briser. L’envie incessante de se libérer de nos chaines et de vivre tout comme votre cœur, de solitude. Si on oublie l’unions des deux chairs à notre création, on est arrivé seul et nous repartirons seul. Alors pourquoi toujours chercher à comprendre l’autre ? Est-ce que l’existence parfaite d’un être est lorsqu’il existe dans le cœur d’un autre ? Nous ne sommes jamais satisfait. Vouloir toujours plus, connaître toujours plus. La quête de l’homme est simplement d’obtenir ce qu’il n’a pas.

Si la solution devait être l’abandon, la mort serait alors une libération. Ne plus ressentir ses besoins, simplement s’envoler vers un horizon incertain. La légèreté de l’âme flottant dans les airs, regardant que brièvement les soucis représentés par notre corps resté inerte. Disparaître de ce monde... Ressentirions-nous le regret ? Ce sentiment d’inachevé qui nous pousse à ne pas presser la lame contre la veine. Nous brûlons de l’intérieur parce que ce monde est trop grand. Chaque fois que nous pensons, nous réfléchissons à notre place sur terre. Les êtres humains sont persuadés d’avoir un rôle à jouer. Certain le trouve, d’autre le cherche encore. Il arrive même de nous méprendre. Erreur de parcours, une perte de temps sur la prise d’un mauvais chemin. Si seulement on avait le droit de reculer, rectifier le tire. Malheureusement, on a que la possibilité de regarder. Est-ce réellement un cadeau pour ne pas reproduire nos erreurs ou une malédiction qui nous relance sans cesse en plein visage notre stupidité ? Serais-je le seul à grimacer à la mémoire d’un acte stupide ?

Son âme obscurcie par la violence d’un homme, il y a comme un gout amer au fond de sa gorge. L’impuissance, elle ne veut plus croiser son chemin. Saya s’est perdue à l’intérieur d’elle même. L’enfant qu’elle était n’est plus que chimère. Tout ce temps passé à imaginer un monde meilleur. Sa quête à la compréhension des liens entres les gens ne lui a pas été favorable. C’est dans la folie d’un homme imbu de sa personne qu’elle y a laissé sa propre identité. Remonter la pente ne l’aidera pas à guérir et de toute manière, ce n’est pas ce qu’elle désire. Obnubilée par la vengeance, c’est le visage de Kiyosawa qui la fait avancer. Progressant avec détermination vers sa destiné, Saya ne pense plus au passé. Quelques semaines plus tôt, Izumi son confident lui a conseillé de rejoindre un nouveau groupe. Une équipe plus forte qui la mènera vers la victoire. Des filles qui se préoccupent plus de la puissance d’un coup de poing que l’effet d’un doux baiser. Si nous pouvions donner de nouvelles définitions à des mots, Amazons serait pour Saya la renaissance, Kiyosawa vengeance et Hayden Spark, destiné...

Cela faisait quelques minutes que Saya était arrivée au point de rendez-vous, le toit. Sa discrétion lui permit de ne pas se faire remarquer, comme d’habitude. La Duchesse était là, au bord du vide le visage dirigé vers l’infini du ciel. Un vent fit frissonner Saya comme pour lui dire : « C’est le moment ». Sans hésitation, elle s’approcha d’Hayden marquant intentionnellement plus fort ses pas sur le gravier pour se faire remarquer. Hayden se retourna enfin. Saya fut impressionnée par sa beauté. Non pas qu’elle s'attendait à voir un monstre mais, comment pouvons-nous croire une seule seconde qu’une jeune femme aussi fine et raffinée puisse un jour se battre avec autant de rage que les Amazons ? Idiote, il n’y a qu’à observer son regard, c’est celui d’une écorchée vive... Comme Saya.

- Saya Kimura, ravie de faire ta connaissance !

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O8. Just believe in, feat. Saya Kimura. Icon_minitimeLun 12 Aoû - 12:03
La morsure du froid, tranchant l’air pesant. Le vent frais, tranchant dans la tiédeur du soir. Les ténèbres de la nuit, surplombées de lumineuses étoiles aux cœurs chantants. Je n’avais pas très chaud, après la fièvre m’ayant possédés quelques instants auparavant. Il fallait bien avouer qu’avec un leggin skinny sur les jambes, des paladium en cuir marron aux pieds, et un simple débardeur noir plutôt ample, fendu sur les flancs, couvrant mon haut de corps, je ne risquais pas d’être épargné par le vent se leva doucement. Entendant des bruits de graviers tintant les uns contre les autres, je souris légèrement, les yeux clos. Allumant un joint tout juste tiré de ma poches, c’est en l’allumant avec mon briquet que je me rendis compte de l’état de mes mains. Couverte de sang. Inspirant une grande bouffé d’épaisse fumée blanche, je finis par me retourner afin de faire face à mon rendez-vous. Tel était le nom que j’employais pour appeler les gens que l’on m’envoyait pour recrutement.

La fille paraissait jeune. Mais peut-être plus agit de ce que l’on disait d’elle, dans les couloirs de l’établissement. Son visage pouvait sembler accueillant, mais les yeux ne mentent pas. Et c’est dans les siens que je compris enfin la raison pour laquelle Izumi me l’avait envoyée. Cet entretient allait être des plus divertissants. « Saya Kimura, ravie de faire ta connaissance ! », me lança-t-elle, d’une politesse maîtrisé, contrastant avec le mal alaise qui l’habitait. Des présentations formelles, c’est mauvais signe. Du moins, la plupart du temps. On peut toujours s’attendre à des surprises, sans pour autant se faire de faux espoirs. M’avançant nonchalamment vers elle, je gardais un visage neutre, dénué d’expressions. J’étais calme, en surface. La regardant de haut en bas, je tentais de cerner la personne. Et en vue de ce que je pouvais voir, elle n’était pas en bonne état. Brisée. Un traumatisme. Vivant en elle, comme un poison s’étant répandu en elle, prenant place et s’installant.

Quand on se fait mordre par un serpent, il faut sucer la plaie, afin dans aspirer tout le venin. Peut-être allais-je la sauver de ce terrible destin. Peut-être allais-je l’aider à vaincre ses démons. Dans les eaux troubles, il subsiste toujours une part de lumière, une part d’espoir. Je n’avais pas encore trouvé la mienne. Celle petite étoile qui me guiderait, vers la surface, vers l’oxygène. Vers la vie. Mais il n’était peut-être pas de même pour Saya, ici présente. « Ouais ouais. Tu connais déjà mon nom. On peut zapper les présentations. », lui lançais-je, de marbre, une maturité mesurée dans mes paroles. « J’ai appris ce qu’il t’est arrivé. D’après ce que me dis Izumi, je pourrais éventuellement t’aider. ». Marquant une pause après avoir fait un bref récapitulatif de la situation, je m’approchais de nouveau, la dominant de ma hauteur. « Nous allons donc voir de quoi tu es capable, la miss. ». Sortant mon Iphone de ma poche, je pianotais rapidement sur l’écran, le rangeant par la suite à sa place initiale. « J’ai appelé un de mes souffre-douleurs. Il va venir nous service de victime. ».

Lui souriant à pleine dent, j’attendais impatiemment l’arrivée de Katsome. Il n’avait pas beaucoup d’assurance. Du moins, pas assez pour me tenir tête. Et il avait sérieusement un problème de répartie… Et un petit complexe d’infériorité. Mais serait le cobaye parfait, et il ne me désobéirait jamais. Mais je devais bien occuper la demoiselle en attendant l’arrivée de celui-ci. Tournant avec une élégance féline autour d’elle, je l’observais, je la disséquais, je la cernais. « Kiyosawa hein… », marmonnais-je. « Tu n’as pas eus de chance… ». M’arrêtant derrière elle, mon sourire m’abandonna. Elle a vais surement vécue un sérieux traumatisme. Tout comme moi. Dans des mesures différentes, un stade de gravité plus ou moins éloigné. Mais dans ces cas-là, la douleur est la même. La souffrance est égale. La mémoire reste similaire. Fermant quelques instants les yeux, je fumais sur mon joint, craquant douloureusement mes phalanges ensanglantées. « Avant que les festivités ne commencent, j’aimerais connaître tes raisons. J’aimerais savoir pourquoi. Pourquoi vouloir changer de groupe. ».

La porte s’entrouvrit, le garçon costaud apparue. Qu’importait, je voulais mes réponses. Nous pouvions considérer que la victime, restait une victime. L’invitant à venir se placer à côté de moi, je passer mon bras sur ses épaules, signe de domination évidente. « Tu es venue faire la victime, mon chéri. », lui dis-je, bien audible pour la fille devant nous. M’avançant vers le centre du toit, entrainant Katsome dans mon élan, le plaçant face à moi. Celui-ci avait une expression de peur sur son visage. Mais en cet instant, peu lui importait s’il allait souffrir. Oui, il allait avoir très mal, ce pauvre petit. Mais chaque recruteur avait ses méthodes, et la mienne était la plus dure, cruelle et surement traumatisante des quatre groupes. « Saya, approche veux-tu. ». Calme, je la pris sous mon bras, comme pour la garder sous mon aile, métaphoriquement parlant. « Regarde bien, et si tu es capable de m’imiter, nous pourront parler. ». Avançant vers le garçon, une seconde s’échappa, et mon poing s’écrasa contre le visage du gaillard, le poussant à reculer de quelques bons mètres, sa main posée sur son visage. Du sang commençait à s’écouler de son nez.

Je me retournais, droite, sûre de moi. Un sourire aux lèvres, je levai le bras, lui indiquant du bout des doigts le garçon.

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O8. Just believe in, feat. Saya Kimura. Icon_minitimeJeu 15 Aoû - 11:48
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Comme un corps au bord du vide. Le vent soufflant à contre sens comme pour te dire de reculer. Il serait la voix de la raison ou peut-etre l’illusion que la vie vaut le coup d’être vécu.  Fermant les yeux pour repenser à son passé, le besoin d’une preuve que c’est le bon choix, l’unique échappatoire. Toute notre vie défilant sous nos paupières. Rictus. Dans ces moments là, pourquoi est-ce un joli souvenir qui traverse notre esprit ? Et si tout simplement la fin n’était pas maintenant. Si  demain était une suite à notre histoire. Chaque jour le récit de notre vie continue avec ses peines et ses joies. Telle une banale série américaine peuplée de péripécies les unes plus capilotractées que les autres. Rester là, tout en haut de la fallaise. Le vide n’est pas effrayant. Il t’appaise et te pousse à le rejoindre. Si nous ne fermions pas les yeux, nous plongerions directement, poitrine la première, volant quelques secondes avant de percuter la mort de plein fouet. La chair explosant contre l’océan serait silencieuse à coté des vagues embrassants les rochers. Le sang ferait enfin qu’un avec le seul liquide pur et divin, l’eau. Mais le vent ne cesse de te pousser en arrière. Il souhaite te ramener à la raison. « Non, ne saute pas, il y a encore tant de choses à découvrir » affirme t-il. La mort ne te fait pas peur contrairement à la vie. Vouloir abandonner, tout laisser.  Quitter ce monde de brute qui n’apporte rien d’autre que souffrance. Voulons-nous vraiment choisir la facilité ?

Lèver les bras, se cambrer. La poitrine visant le ciel, ressentir l’air souffler délicatement sur la peau tel un doux baisé sensuel qui fait frissonner. Il faut se ressaisir. Si l’âme ne quitte pas le corps d’elle même c’est que peut-être il y a encore un rôle à jouer. Ces sombres nuages gorgés de pluies pourraient être perforé par un beau rayon de soleil  remplis d’espoir. Ce n’est que le commencement. La jeunesse n’est que le prélude. Nous apprendrons de nos erreurs et vieillirons plus sage. Du moins, on l’espère.  Notre curiosité nous poussera toujours à rebrousser chemin à la rencontre de la mort. Instinct de survie...

Après cette brève présentation en bonne et due forme, Saya resta stoïque face à son interlocutrice qui se retourna enfin. Son simple petit sourire aux lèvres tel un enfant model faisait contraste à son regard ambitieux. Pendant que Hayden tournait autour de sa potentielle recrue avec souplesse, Saya n’appréhendait en aucun cas la suite des événements. Bien qu’elle soit rentrée auparavant chez les Mermaids sans grande difficulté, les Amazons n’avaient pas l’air d’ouvrir la porte à n’importe qui aussi aisément. Des jeunes filles fortes sur tous les points se devaient d’avoir des critères de recrutement plus dur. Mais pour l’ex Mermaid, il était inévitable de se donner à fond. Sa seule crainte était de ne pas être à la hauteur car sans elles, sa vengeance serait plus difficile d’atteinte. Rapidement, la duchesse brisa le silence «  Ouais ouais. Tu connais déjà mon nom. On peut zapper les présentations. » Elle n’avait pas l’air de vouloir perdre son temps ou de plaisanter. Une nouvelle preuve que les Amazons prennent la guerre au sérieux et ne veulent pas jouer avec. L’enjeu avait l’air plus grand, cependant Saya ne changea pas d’expression. Cette jeune fille complètement perdue dans la folie buvait les paroles d’Hayden avec beaucoup de respect mais à chaque instant le visage de Kiyo apparaissait. La petite fille sage d’autrefois a bel et bien disparue, il en faut beaucoup plus pour déstabiliser la version 2.0. « J’ai appris ce qu’il t’est arrivé. D’après ce que me dis Izumi, je pourrais éventuellement t’aider. » Saya n’avait rien d’autre à ajouter, tout ce qu’elle avait à faire était d’écouter attentivement son supérieur et exécuter ses ordres. Toutes deux n’étaient pas là pour prendre du plaisir, des buts précis les habitaient. Sincèrement, c’était beau à voir.

« Nous allons donc voir de quoi tu es capable, la miss. J’ai appelé un de mes souffre-douleurs. Il va venir nous service de victime. ». Pas la pour prendre du plaisir disais-je ? A en voir le sourire éclatant de la Duchesse, l’avenir semblait tout autre. Saya ne put s’empêcher de le lui rendre avec une passion dans le regard. Enfin ! Enfin on offrait à la stalkeuse la possibilité de montrer de quoi elle était capable. Rares ont été ses entraînements mais ce changement de groupe était justement là pour y remédier. Grace à elles, Kimura comptait devenir plus forte mais il fallait tout d’abord prouver qu’une ancienne Mermaids brisée est en mesure de se déchaîner contre un individu sans remuer ses seins. Comme d’habitude, Saya n’avait pas peur. Savoir qu’elle allait pouvoir se défouler sur un homme était jouissif ! En plus de ça, une place dans leur rang était à la clé. Que demander de plus ?

Cependant, la jubilation fut de courte durée. « Kiyosawa hein… Tu n’as pas eus de chance… ». Saya grimaça à l’entente de ce prénom. Non pas qu’elle voulait l’oublier, bien au contraire. Mais que celui-ci sorte de la bouche d’une autre personne qu’elle la mettait en rogne. « Avant que les festivités ne commencent, j’aimerais connaître tes raisons. J’aimerais savoir pourquoi. Pourquoi vouloir changer de groupe. » Hayden venait d’exposer sa faiblesse, sa médiocrité face à « Ce connard... » marmonna Saya. Les images de son agression lui revinrent en tête. Elle se voyait contre le sol, Kiyo assis sur elle arrachant des poignées d’herbes et de terres à lui faire avaler de force. Le souvenir de ce gout répugnant fit déglutir la stalkeuse. Sans regarder Hayden dans les yeux, elle commença son résumé sans parler trop fort mais avec beaucoup de rage dans sa voix : « Ce connard est clairement ma motivation première. J’en n’ai toujours eu rien à foutre de cette guerre, j’étais qu’une gamine naïve sympa avec tout le monde mais ce fils de pute m’a fait du mal et je veux lui faire payer ! » Relevant la tête et fixant à présent la Duchesse, elle parla cette fois plus fort et distinctement : « Je ne sais pas si c’est une bonne raison, si j’empreinte le bon chemin. Je ne sais pas non plus si tu es digne de confiance pour que je te confis ça mais... J’ai mal ! Au fond de moi je souffre et j’espère que cette douleur partira quand il bouffera à son tour la terre ! » Son regard intense brillait. Le mélange d’une larme prête à couler démontrant sa souffrance intérieur ainsi qu’une rage incessante. « J’ai besoin de toi Hayden. » conclu Saya.

Comme si le destin était de son coté, la victime arriva enfin sur le toit. Le temps n’était plus à la parole mais à l’action. Ce jeune homme paraissait costaud mais Hayden semblait s’en moquer profondément. A la limite, elle le snobait de sa supériorité encore inconnue par Saya. Au vue de la crainte dans son regard, Kimura comprit qu’Hayden était vraiment la personne qu’il lui fallait pour évoluer. La Duchesse s’approcha et emmena Saya prêt de leur quatre heure. Étrangement, la stalkeuse eut une impression de sécurité. Comme si Hayden la rassurait, comme si elle avait capté le message que Saya venait de lui confier. «Regarde bien, et si tu es capable de m’imiter, nous pourront parler. » Le jeune homme recula de quelques mètres après qu’Hayden lui infligea ce qu’on peut appeler une bonne droite ! Saya se mit à sourire face à la puissance de sa potentielle future consœur. Ne sachant pas si elle avait suffisamment de force pour faire saigner l’autre narine de leur victime, Saya recula pour prendre un peu d’élan. Profitant qu’il soit déstabilisé, l’ex Mermaids frotta intentionnellement son pied dans les graviers pour que ce dernier regarde ailleurs. A présent complètement à l’ouest, elle eut des flash du visage de Kiyo et c’est dans un petit cri de rage qu’elle lui décolla une gauche. Le garçon recula. Certes, un peu moins qu’Hayden mais Saya fut un tantinet fière de sa prestation.

Tournant sa tête vers Hayden, elle lui arbora un magnifique sourire : « Je dois le refaire ou on passe à l’autre étape ? ».

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O8. Just believe in, feat. Saya Kimura. Icon_minitimeVen 16 Aoû - 0:43
Non. Non, ça n’allait pas. Ce visage, ces expressions. Cette rage nocive dans ses paroles. Je ne pouvais concevoir tant de sentiments, qui auraient pu s’avérer bénéfiques, ne faire qu’une bouchée de l’âme d’une si jeune et inconsciente fille. Elle devait encore faire du chemin, elle devait encore avancer et devenir adulte. Non, ça n’allait pas. Elle semblait bien trop impliquée, bien trop atteinte. C’est encore peut-être le cas chez les Mermaids, d’exprimer sa soif de justice par les émotions, par les paroles. Mais l’ancienne rose devait comprendre que les Amazons ne fonctionnaient pas de la même façon. Si ce n’est d’une manière complètement opposée. La soif de vengeance est une cause des plus louables, mais il faut savoir en tirer le meilleur. Savoir l’apprivoiser, et en tirer bénéfices et avantages. Pour l’instant, Saya ne faisait que subir et se débattre. Alors qu’elle devait soumettre et battre. Soupirant en la regardant attaquer ce pauvre Katsome, je pouvais aisément confirmer ce que je venais de déduire de la jeune fille, de sa situation. De son état d’esprit. Elle allait devoir faire bien plus.

Tu es si faible, Hayden. Tu as mal, si mal. Tu tentes de fuir, tu tentes d’oublier. Le vide qui règne en toi, la peur qui t’as faite succomber à un charme malsain. Conçois-tu le fait que tu n’es plus rien ? Le sang qui se fait tiède sur ta peau blafarde. La fissure crée par la différence de température, laissant pour seul témoins la solitude et la faiblesse. La faiblesse… Tu ne l’étais pas, avant. Non, avant, tu étais heureuse. Le bonheur était ta force, ta vitalité. En perdant cette joie, tu as tout perdue. Et tu n’es plus rien. Tu le sais, tu le sens. Ce n’est pas le bien-être qui te fait avancer, dorénavant. C’est cette douleur qui te ravage, ces larmes qui te bercent. Ces visions d’horreur qui te portent, te permettent d’avancer, et de murir. Tu te dois d’accepter que tu ne seras peut-être plus jamais heureuse. Mais tu ne le veux pas. NON. Tu refuses de perdre espoirs. Et quand bien même, c’est un peu plus chaque jour, chaque minute, chaque secondes. Ton souffle s’estompe encore un peu plus à chaque instant. Ton souffle de vie, la source de ta vitalité. Tu ne vis que pour la haine. Ta vivacité est ta force. Et tu ne perds               JAMAIS.

Tandis que la jeune femme me regardait m’égarer dans mes pensées, je n’avais même pas entendu la phrase qu’elle venait de m’adresser. Mes yeux n’exprimaient que rage intense et fureur puissante. Plus rapidement que je ne l’aurais voulu, je m’avançais en direction du cobaye. Les poings serrés, je ne regardais plus Saya. Passant à quelques millimètres seulement de la recrue potentielle, j’étais droite, grande, lancée dans ma démarche. Sans vraiment réfléchir, sans mots dire, je saisis le garçon présent par le col de son pull, le soulevant avec une difficulté mesuré du sol. L’écrasant au sol, je m’asseyais sur lui en califourchon afin de pouvoir lui infliger le maximum de frappes possibles. Coups après coups, je sentais mes articulations craquer de façon plus qu’audible sur la mâchoire du ma victime. Me relevant, je le soulevais de nouveau par le col. Saisissant ses épaules de mes mains, je soulevais mon genou gauche, venant alors à lui écraser dans le ventre à répétition. Puis, l’éjectant d’un coup de pied dans l’abdomen, il s’écrasa contre le mur déjà couvert de sang, quelques mètres plus loin.

Je restai accroupi quelques secondes, les yeux fermés, attendant que la douleur qui avaient pris mes poings ne s’estompe. Finissant par me relever, je restai droite sur toute ma hauteur. Les cheveux dans le vent, je regardai Katsome s’effondrer au sol. La rage avait désertée mon visage, la colère, la peur, la fureur également. Ma face était complètement inexpressive, mon regard était vide. Me tournant vers Saya, j’essuyais le sang du jeune homme qui était venue éclabousser mes joues, contrastant avec la pâleur de celle-ci. Je ne cherchais pas le respect, je ne cherchais pas la crainte. Je ne voulais que mon ascension vers la force. Je faisais partie des cinq personnes, tout au plus, de Sei auxquelles ne pas se frotter. À ce qu’on disait de moi, j’étais un monstre de rage, ne laissant paraître que sérénité et calme extrême. Surement l’une des plus craintes, l’une des plus fuites. Celle que l’on n’arrive pas à cerner, celle qui ne laisse rien paraitre de ses émotions, du moment où elle va attaquer, de la douleur qu’elle vous infligera. J’étais invaincue, et je comptais bien le rester. Du moins, je l’espérais.

Auparavant connu pour être une Heckler tout juste débarquée qui sait plutôt bien se battre et se laisse pas faire par les groupes principaux. Je suis ajourd’hui une des meneuses du groupe des vertes. Et donc, connue par mon rang, mon rôle et ma force. De plus, depuis que j’étais dans le groupe des Amazons, celui-ci ne faisait que prospérer de plus bel. Je suis celle qui repère les recrues, qui leur fait passer le test d’entrer, qui les formaient et les aidaient à se surpasser. Et de ce qu’on pouvait en conclure, c’est que mon test d’entré était le plus redouté des quatre groupes principaux. Mais je ne voulais en aucun cas me venter. Je refusais de me montrer. Je ne voulais pas de cette réputation, je ne voulais pas être connue. Je voulais juste devenir plus forte, je souhaitais simplement surpasser mes démons, me pardonner de ma faiblesse, comprendre mes erreurs. Et elle allait devoir faire de même. Elle allait devoir se pousser à me révéler plus que ça. J’allais devoir la faire sortir de ses gonds. Et même si pour une Mermaid, elle ne ferait pas énormément mieux que ce qu’elle venait de me montrer.

Je pourrais peut-être espérer observer de la haine mieux placée que précédemment. « Je ne te demande pas de me reproduire cette fois. Je voulais te montrer ce qu’une Amazone sans rang notable ou rôle important dans la hiérarchie doit être en mesure d’effectuer. Tu peux en être capable, mais quelque chose ne va pas. ». Je n’étais pas du genre à prendre des pincettes, et c’est en m’avançant lentement vers elle, la surplombant de ma hauteur, plus sérieuse que jamais, que j’entrouvrais mes lèvres teinté de rouge liquide. « Une Mermaid peut exprimer ses émotions par les mots. Par les expressions faciales, les pleurs. Mais une Amazon s’exprime par la force, le combat, la rage de frapper plus fort à chaque coup. Alors si tu parviens à t’exprimer par tes poings, et non plus par tes mots, je verrais ce que je pourrais éventuellement faire de toi. ». Me retournant, plus sûre de moi que jamais, je regardai le jeune homme lutter pour se tenir droit, vomissant quelques peu de sang sur le côté du mur en pierre. « Katsome ! Viens ici. Dépêche-toi. », criais-je avec puissance, ma voix portante dans la zone.

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