 Sam 17 Aoû - 8:14 | |
|
I don't know why i'm so hurt,
"I'm going to crash."
Ces derniers temps mes lamentations étaient arrivées à leur paroxysme. J'en étais à un point où lors de chaque inspiration c'était une autre pensée qui fusait. Et cela ne s'arrêtait pas, malgré tous les efforts que je faisais pour les étouffer. Le plus épuisant de l'histoire. Mais en cette fin d'après-midi je me trouvais en compagnie d'une présence rassurante. D'une personne que j'enviais, tout autant que j'ai pu la détester. Cette jeune fille, Yukiko. A mes yeux elle rassemblait à tout ce que je ne pouvais être réellement. Chaque fois que je la voyais, elle me renvoyait le jeu que j'avais mis en place. Et c'était douloureux. J'admets, j'aurais bien voulu être comme elle. Si légère, innocente. C'est presque impossible de ne pas penser qu'elle cache quelque chose... Et pourtant. Vivre si simplement est si alléchant. J'avais passé ma journée en sa compagnie. Parfois il m'est difficile de la supporter, mais dans d'autres circonstances, sa présence m'est indispensable. Je déteste avouer ça, mais elle est bien la seule personne devant laquelle je ne me prive pas de partir dans mes mélodrames... En parlant de ça je la plains. La pauvre petite avait bien du m'écouter râler toute la journée. Pour un oui ou pour un non. Je suis comme ça de toute façon. Préférant aborder maintes et maintes sujets plutôt que celui qui me touche vraiment. Je ne doutais d'ailleurs pas que la demoiselle finirait par me faire mettre les pieds dans le plat. Comme me l'avait déjà dit un certain jeune homme, j'avais besoin d'aide. Je le savais depuis longtemps. Mais même encore aujourd'hui je ne me sentais pas apte à l'accepter. Sans doute ne faisais-je que refouler quelque chose qui m'effrayait... Dans ce cas, nous ne sommes pas couchés. Triste réalité.
Assis sur le toit, un milkshake à la vanille à la main, je songeais à nouveau au tout premier pensionnaire que j'avais rencontré ici. Cet abruti m'avait surpris en plein sommeil. Son nom m'échappe, j'étais pourtant certain qu'il s'était présenté... Après tout dès lors je ne l'avais plus revu. Il avait peut-être quitté le pensionnat ? Qu'est-ce que ça peut m'faire, t'façon... Ignorant pour l'instant la demoiselle, je tentai de rouler une clope, la paille dans le bouche, le milkshake coincé dans l'angle de mon coude, tout en tournant à moitié le dos à Yukiko. Je hais qu'on me regarde rouler. J'ai l'impression d'avoir une fouine à l’affût du moindre de mes gestes, prête à surgir comme une bête enragée si jamais je la roule mal... Exécutant ce que j'avais tant l'habitude de faire je me demandais pourquoi est-ce que j'étais toujours là... En attendant de trouver la réponse je pestiférais sur tout et n'importe quoi. Comme cette brise de merde qui perturbait mon tabac sagement posé sur ma feuille, dans l'attente de se faire magnifiquement tasser. Gesticulant de contrariété, je manquai de renverser mon milkshake. Encore une raison de s'énerver tout seul comme un con.
_ Tient moi ça ! lançai à la gentille petite fille tout en lui passant mon quatre heure. Et ça ! Le sachet de tabac qui faisait mumuse au sol... Et ça ! Et le sachet de filtres encore ouvert dont les petits connes blancs ne cessaient de se carapater. Diantre que j'aime ma vie !
Terminant mon petit business en toute quiétude, je disposai ma dose de nicotine au coin de mes lèvres, reprenant au passage toutes mes affaires des mains de la demoiselle. Sans oublier au passage de m'exciter sur ces putains de filtres qui commençaient à me saouler à s'obstiner de se jeter sur le sol comme des arriérés. Tout un spectacle que je donnais pour ne pas prendre réellement la parole. Et Yukiko avait assisté à ces conneries toute la sainte journée. Amen. Contre toute attente, mes briquets ne s'étaient pas fait la malle. Surprenant, vu le nombre incalculable de contretemps que j'avais rencontré aujourd'hui.. Inhaler une bonne bouffée d'un poison qui me coûtera sûrement la vie me calma. Pour un moment. Doucement, je tournai enfin la tête vers mon "amie", sans partir dans un de mes délires pour le moins révulsant. C'était un regard simple, sans expressions. Une dernière grande inspiration eut le don de m’apaiser pour de bon. Ainsi, me préoccupant vaguement de son état d'esprit je lui demandai, l'air de rien.
_ Ca va, j't'ai pas trop saoulé aujourd'hui ?
Inspiration.... ZERO 8D Mais je voulais écrire ton rp avant de partir en vacances. J'espère qu'il te convient quand même >///<
© Cal'
|
|
Accueil 
