Sei Gakuen
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[Terminé] « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. » [Feat Caleb ♥]

Invité
[Terminé] « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. » [Feat Caleb ♥] Icon_minitimeSam 17 Aoû - 1:43


La musique était la seule activité qui pouvait faire danser le physique et le mental, synchroniser le corps et la tête. Elle était aussi la seule activité à pouvoir panser le cœur des gens sans trop les faire souffrir. Pour chaque sentiment, pour chaque personne, pour chaque état d'âme, toute chose avait son style de musique, sa chanson favorite, ses notes préférés. La musique avait un drôle de pouvoir sur les gens. De plus, elle rassemblait les gens. À l'époque, les gens d'un même village dansaient ensemble le dimanche après la messe sur des musiques que des personnes jouaient. La musique faisait pleurer, elle faisait rire. Elle permet de se souvenir du passé, de s'imaginer le futur. Elle permet de s'évader dans un monde imaginaire, mais aussi de prendre pied doucement dans la réalité. Oui, la musique avait de nombreuses vertus. Elle était le seul plaisir sensuel qui n'était pas banni de la religion catholique. La musique était aussi le seul refuge qu'Iwan avait trouvé pour ne pas sombrer dans les ténèbres. Elle lui avait permis en rester en vie pendant sa période de ténèbres. Elle lui avait en quelque sorte sauver la vie. Sans elle, il ne savait même pas ce qu'il serait devenu. Peut-être serait-il un bastard? Peut-être serait-il mort? Il en savait rien. Il ne voulait d'ailleurs pas savoir. Pour lui, le plus important était de jouer jusqu'à s'en faire saigner les doigts. Petit, il jouait souvent de la guitare jusqu'à en peindre son instrument. Il exprimait une telle colère, une telle amertume contre les gens qu'il connaissait que sa guitare en pleurait des larmes de sang. Elle ressentait tellement sa peine qu'elle en perdait ses cordes de temps en temps. Puis, il trouva un nouvel dans le piano. Celui-ci l'aida plus à exprimer sa peine, ses doutes envers le présent et l'avenir. Avec lui, il jouait et chantait des chansons qui reflétaient la taille de l'entaille qu'il avait dans le cœur. Une ouverture qu'il referma rapidement avec sa misanthropie. Malheureusement, la musique l'aida aussi à se faire des «amis». à sei, il rencontra beaucoup de musiciens, même s'ils jouaient beaucoup dans des groupes de rock, il était quand même heureux de savoir qu'il n'était pas le seul à se réfugier dans la musique. Une pensée qui le rassura, mais qui le blessa en même temps. En observant cela, il se rendait compte qu'il était comme les autres. Qu'il n'était un mouton de plus. Une pensée qui faisait qu'il s'en prenait encore plus aux autres. Une pensée qui faisait qu'il avait quasiment arrêté la guitare pour le dévouer corps et âme au piano. Le seul instrument, pour le moment, qui le n'avait pas trompé avec des êtres putrides et sans valeur à ses yeux.

Quand il n'avait pas cours et qu'il n'avait aucun travail à faire pour les Aristocrates, il passait ses journées dans la salle de musique. D'ailleurs, il avait déjà rencontré quelques élèves dans cette pièce: Addison et Jill, deux mermaids. La première pratiquait le chant. Il lui arrivait donc de l'accompagner au piano ou à la guitare, suivant l'effet qu'il voulait donner à la chanson. Elle n'avait rien de spéciale alors quand ils se croisaient en dehors de la salle, il ne se privait pas de la faire chier, de s'en prendre à elle. Qu'en a Jill, c'était une tout autre histoire. Elle ne pratiquait pas le chant, ni même aucun instrument. Enfin, son instrument à elle, c'était son corps. Quand les deux élèves se croisaient dans la salle, elle s'amusait à danser sur ses musiques. Une action qui faisait sourire le polonais. D'une façon, elle utilisait la musique en général comme muse pour bouger son corps. Un concept qu'il aimait bien. Malheureusement pour lui, tout comme Addison, sa consœur, dès qu'il croisait Jill dans les couloirs, il lui faisait la fête et inversement, elle en profitait aussi. Une relation spéciale, mais qui allait aux deux parties. La rencontre des deux filles faisait qu'il se faisait plus discret quand il jouait dans la salle: même si elles n'étaient pas chiantes dans la salle, il aimait ce moment pour être seul. Il profitait de ce moment de solitude pour exprimer ses sentiments, faire sortir la rancune et l'amertume qu'il avait dans le cœur. Un moment entre lui et sa conscience. Malheureusement, ce n'allait pas être pour aujourd'hui qu'il allait être tranquille. À peine les doigts posés sur le piano, il reconnut la voix de Jill. Elle voulait profiter du fait qu'il soit là pour s’entraîner sur sa nouvelle chorégraphie. Vu que la salle était pour tous les élèves, il ne pouvait pas refuser. Il joua donc pour la mermaid le temps qu'elle fasse deux / trois fois sa danse pour s'améliorer. Contrairement à ce que son physique et à ses énormes boobs pouvaient laisser croire, elle se débrouillait plutôt bien dans ce domaine. Un domaine dont il n'y connaissait pas grand chose par contre. Bref. Dansant et jouant, quand elle fut partit, il profita pour sortir sa partition favorite. Celle qui faisait pleurer son cœur, celle qui faisait saigner ses peurs. 



Il avait connu cette musique dans un animé qu'il regardait en apprenant le japonais avant sa première entrée à Sei. Il avait réussi, à l'aide d'internet, de recréer la partition au piano et d'écrire les paroles. Malheureusement, pour cette dernière, vu que la partition datait de l'époque où il ne maîtrisait pas parfaitement le japonais, il existait des petites erreurs qu'il n'avait pas envie de corriger. Ces fautes étaient devenues des totems de son passé. Une sorte de carotte pour ne pas oublier les crasses qu'il avait endurées pour en arriver jusque là. Cette partition était son totem du courage. En même temps que de jouer, il chantait les paroles de la chanson. Il n'avait pas vraiment une voix pour le chant, mais on ne pouvait pas dire qu'il chantait faux. Il avait voix banale pour le chant. Dans son monde, il n'entendait pas les élèves passés devant la porte. D'ailleurs, il était tellement pris dans sa musique qu'il entendrait même pas si une personne entrait à ce moment-là. 



(1015 mots) Ton cadeau de retour des vacs en avance ♥
Invité
[Terminé] « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. » [Feat Caleb ♥] Icon_minitimeSam 31 Aoû - 21:39


He was like the moon,
"part of him was always hidden away."

Ces derniers jours s'étaient écoulés dans un calme plat. Un petit brun aux allures de lutin manquait à l'appel. Rare sont ceux qui ont pu l'apercevoir pointer le bout de son nez par-ci, ou par-là. Toutefois, pour les quelques chanceux qui l'ont croisé, ils avaient dénoté une expression beaucoup trop éteinte pour appartenir à ce visage enfantin, qui lui avait pris pour habitude d'être la cause de l'agitation. Une dernière course poursuite qui l'avait amené à s'enfermer dans un vieux débarras avec un inconnu. Suite à ce dernier méfait : plus rien. Voilà où nous en étions aujourd'hui. Où j'en étais. L'esprit occupé par maintes conférences avec moi-même, je ne saurais dire combien de temps j'ai passé à errer sur une autre planète. Des événements, plus ou moins récents, avaient fait que ce que je pensais avoir oublié m'était revenu en pleine tronche avec une force herculéenne. Depuis beaucoup trop de temps maintenant, je m'attelais à passer sous black out 16 ans de mon existence. Une idée jugée grotesque si elle ne venait pas de moi. Mais le pire, c'n'était pas cette envie d'abandonner le passé : c'était que j'y avais cru. J'y avais cru de toutes mes forces pendant plus d'un an. Un quelconque événement traumatisant ? Je ne saurais dire, j'ai toujours eu le mental fragile. Il y avait beaucoup plus effrayant que ma défaillance. Avec une vie que l'on pourrait cataloguer comme commune, j'en étais arrivé à un raisonnement que d'autres avaient atteint avec un passé beaucoup plus tourmenté. Cela signifiait deux choses : soit je suis un individu psychotique -c'qui n'est pas tout-à-fait faux, soit avec un passé banale j'ai tout de même réussi à percevoir cette part de pourriture chez des personnes proches, pourtant considérés comme de bons citoyens. Dans ce cas, nous ne pourrions plus faire confiance à personne. Voilà pourquoi ma principale activité était d'empêcher des liens de subsister. Personne et je dis bien personne, ne devait parvenir à franchir la barrière insaisissable que j'avais dressé tout autour de moi. Les sentiments de mes semblables ainsi que les miens me font peur. La raison pour laquelle j'aurais mieux fait de devenir ermite, d'habiter dans ma cabane en haut de la montagne et de chasser le sanglier. Mais voilà, restait un problème.

Jamais je ne pourrais être réellement libre tant que je resterais accroché à mon histoire. A tout ce qui a influencé mon comportement. Tout ce que je veux, c'est être un courant d'air que l'on sent à peine. Un gosse sans attaches, sans convictions, qui passe son temps à s'amuser dans un état de béatitude sans songer à son futur. Et pour m'aider, mon organisme avait fait en sorte que je ne ressente plus la sensation de manque. Le manque d'un être cher, d'une personne qui s'est égarée en chemin. Le manque d'une personne que l'on a échoué à récupérer. Le manque d'acceptation, de compréhension, d'attention, d'affection. Le remord qui vous ronge... C'était comme si vous enfermiez toute cette peine dans un gros sac, que vous vous asseyez dessus et que vous attendiez, insensible, que les jours passent... Ce que je fais, depuis trop longtemps. Une conversation avec une certaine demoiselle me l'avait fait comprendre. Mais je n'suis pas quelqu'un de fort mentalement ; le seul moyen que j'avais trouvé pour combler ne serait-ce qu'un instant le trou béant que j'avais dans le torse était la musique. La musique que m'avait offert un être que je voulais chasser de ma mémoire. La musique qui portait mes sentiments les plus profonds jusqu'au ciel. La musique qui me servait de passerelle entre notre monde et le sien. Je le savais, qu'il pouvait l'entendre. Toutes ces choses que je n'avais jamais pris le temps de lui dire étaient portées par ma mélodie. La triste mélodie d'un violon malheureux. Une rédemption dont je ne cesserais de m'acquitter...

Toutes ces secondes utilisées à jouer le même morceau. Tout ce précieux temps qui n'avait pas de plus grande valeur à mes yeux... Un professeur s'était mis dans l'idée de me défaire de ce qui me maintenait la tête hors de l'eau. Tant d'efforts qui seront vains. Ma musique n'appartient qu'à moi et jamais je ne jouerais des compositions de tierces personnes. Ces notes là n'ont aucun sens, elles ne viennent pas de moi, je ne peux pas les comprendre. C'est donc une fois de plus que sortant d'un cours de musique, je venais à nouveau déposer des partitions que je n'étudierais pas. J'aurais simplement pu les jeter dans un coin, mais j'étais bien trop respectueux de l'art musical pour commettre un tel acte, même si elles ne m'intéressaient pas.
Alors que je m'approchais de la salle de musique, mon violon bien sagement rangé dans son étuis que je portais à bout de bras, une mélodie de piano me parvint, ainsi qu'un petit bruit de fond. Ce n'est qu'en m'approchant davantage que je réussis à distinguer des paroles. Un timbre de voix, qui encore incertain, me semblait familier. Je ne m'y attardai pas pour autant. Depuis toujours je reconnais des sons, des gens, alors que je ne les ai jamais vu ou entendu. Sans faire trop de bruits, j'entrai dans la salle et quelle fut ma surprise lorsque je posai mes yeux sur le pianiste. Iwan. Je l'avais croisé de temps à autres, parfois le cherchant un peu. Bon d'accord, le titillant même très souvent. Pendant quelques secondes, mes mirettes l'observaient sans le voir. La cause principale de ma remise en question se trouvait devant moi, embarqué dans un univers que je ne pouvais comprendre, ou percevoir. A chacun sa mélodie. Prenant une inspiration discrète, je me dirigeai vers un amalgame de pupitres porte partition ; y déposant les partitions indésirées. Une dernière fois ma tête se releva vers l'aristocrate qui n'avait pas conscience de ma présence. Inexpressif. Le vide intersidéral dans mes pupilles. Je comptais simplement tourner les talons, malheureusement...

Distrait comme je suis mes pieds se prirent dans un des pupitres. Je perdis l'équilibre et manquai d'aguicher le sol, par chance je me rattrapai à la première chose qui me tomba sous la main. J'étais sauvé ! En revanche c'était une tout autre histoire pour le troupeau de grands machins en métal qui s'amusaient à jouer aux dominos dans un capharnaüm dévastateur. Un énorme assemblage de sons stridents  créé par la simple puissance de mes pieds... Et maintenant je me retrouvais comme un con debout au milieu de tout ce bordel... Le must, c'est que je ne semblais pas affecté. Caleb, le mec qui brise tout élan musical du bout de son pied, ou l'art de faire une entrée remarquée... applause please !

_ Zut.

Murmurai-je tout en jetant un coup d’œil aux partitions en vrac. Quant à Iwan, je faisais le nécessaire pour l'ignorer, déposant mon étuis, je fus pris d'un élan de citoyenneté et m'attelai à tout remettre en place.
• HRP

1137 mots ! Bon, deux semaines sans écrire j'avais de quoi être inspirée xD J'espère que ça te va, j'ai pas dormis de la nuit à cause du trajet j'ai l'impression d'écrire comme une terroriste.
© Cal'

Invité
[Terminé] « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. » [Feat Caleb ♥] Icon_minitimeMer 4 Sep - 8:49


Iwan n'avait jamais été le style de personne à dire à la personne qu'il aimait le plus «Je t'aime». Non, lui, il préférait offrir des chansons, des cadeaux en guise de mot. Il n'avait réussi à dire à personne ses trois petits mots qui pouvaient réchauffer le cœur de la personne à qui appartenait son cœur. Ses trois petits mots qui  pouvaient détruire le cœur de l'homme le plus solide, le plus stoïque du monde. De sa bouche, seul le mépris et la haine y sortant. Il n'avait jamais eu la notice pour apprendre à dire des mots doux. Ce genre de mot n'appartenait pas à son vocabulaire. Alors, il eut l'idée de faire parler ses mains: jouer des morceaux, des chansons d'amours allaient être sa façon à lui d'avouer ses sentiments, même si c'était d'une façon indirect. Elles étaient libres, elles pouvaient être amoureuses et elles étaient surtout les seules à pouvoir exprimer des sentiments positifs. Oui, elles étaient les seules à permettre à notre polonais d'ouvrir son cœur à une quelconque personne. Même envers ses amis, il n'y avait que de la méchanceté qui y sortaient. Par contre eux, bien sûr, mais à aucun moment tu entendrais dire à Flippy «Je t'adore mec». Dans n'importe quelle situation, ils entendraient jamais ce genre de mot de sa bouche. Par contre, il lui arrivait de faire des compliments du style «bien joué darling!». Oui, notre polonais ne faisait pas dans l'émotion, dans les sentiments. Alors heureusement que la musique était là. Plus jeune, elle lui avait sauvé la vie en lui permettant d'exprimer sa tristesse, sa peine. Elle lui permettait aussi d'exprimer sa colère. Oui, si Iwan était encore vivant aujourd'hui, pour le malheur des autres, c'était grâce à la musique.

Ne disait-on pas que la violence était un manque de vocabulaire? Une preuve de lâcheté? Pour lui, oui. Maintenant. Alors qu'il jouait tranquillement du piano, libérant son cœur, il entendit un bruit, puis une voix. La musique était sa porte de sortie. Si cette voix ne lui avait rien dit, il n'aurait sans doute pas fait attention. Malheureusement, cette voix lui disait quelque chose et quand il arrêta pour voir qui s'amusait à faire du grabuge dans la pièce, il reconnu la personne: Caleb, son jouet favoris. D'un côté, il était content et énervé de le voir. Il était content parce qu'il était toujours heureux de le voir venir à lui. De voir qu'il avait compris la vie et qu'il voulait qu'Iwan le soûle avec ses paroles, qu'il l'emmerde encore et encore. Par contre, il était frustré parce qu'il aurait, pour quelques heures, être seul avec lui-même et son piano. Des retrouvailles qu'il avait du mal à faire plus de 10 min en ce moment. Tous le monde le faisait chier à parler de ci ou de ça. Du temps qu'il perdait. Bref. Quand le heckler chuchota « Zut » tout en ignorant l'aristocrate, Iwan eut un sourire sur le coin des lèvres. Aujourd'hui, il allait faire un petit jeu avec Caleb. Un petit battle piano vs violon. La pauvre petite chose était venue ici pour faire de la musique et malheureusement pour elle, elle était tombée sur le grand méchant loup. Elle allait devoir le supporter durant toute son après-midi parce qu'Iwan ne comptait pas quitter la pièce. Il était arrivé le premier et il comptait pas partir le dernier. Mais sans dire un mot, il reprit la chanson de son piano, mais arrêta de chanter. Même s'il était chez les aristo, les enfants en manque d'intention, il avait horreur qu'on l'entende chanter. Il détestait quand quelqu'un l'écoutait chanter. 

Iwan ▬ Bah alors mon chou, on est chamboulé de me voir jouer du piano?, dit-il sur un ton taquin. Il adorait jouer avec les nerfs de celui-ci. Il trouvait ça drôle. Suite à cela, il ne fit plus attention à lui. Le son du piano était beaucoup plus important pour lui que le reste du monde. En attendant la réponse de celui-ci, il retomba dans ses pensées.



( 660 mots) Désolé pour petit post T.T J'espère qu'il va quand même t'aller D8
Invité
[Terminé] « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. » [Feat Caleb ♥] Icon_minitimeSam 7 Sep - 5:42


Told me that they can understand the man I am,
"So why are we here talking to each other again ?"

Pour beaucoup la musique a toujours été un moyen de communication. Une langue universelle qui leur permettait d'exprimer leurs sentiments au monde entier, de partager leurs idées, de passer un moment de légèreté en démontrant leur talent, d'échanger, de se donner une valeur... Pour moi, ce n'est pas vraiment le cas. Je ne suis pas de ceux qui apprécient à partager leur art. Se mettre en avant avec mes états d'âmes placardés sur mon front : très peu pour moi. Mon violon est la seule personne au monde qui me connaisse réellement. Qui m'a vu évoluer. Qui m'a vu régresser. Qui m'a soutenu. Et qui sans cesse m'offre le plus beau des cadeaux chaque fois qu'il se met à chanter. Lorsque je l'effleure ne serait-ce que du bout des doigts il prend vit et retransmet, là-haut, ce que je n’aurais jamais su dire : ce que je ne pourrais jamais avouer, à qui que ce soit, même pas à moi-même. La musique est aujourd'hui ce qui empêche mon identité de se briser ; au jeu de ne pas prendre le dessus sur la réalité et si ce n'est qu'un instant : tant pis. Un son clair, aux tiraillements aigus. Une mélodie cristalline à la fois triste et mélancolique. Mon instrument connait toutes mes faiblesses, mes peurs, mes angoisses, mes espérances... La raison pour laquelle j'ai toujours refusé de jouer devant un public, ou qui que ce soit. Qui voudrait s'exposer sans défense ? Qui voudrait lire à haute voix son journal intime ? Qui y laisserait quelqu'un d'autre y écrire ? Personne. Une raison si simple qui me rendait si égoïste envers ma passion. Une raison si simple que je ne prendrais sans doute jamais la peine d'expliquer... Moins le monde extérieur en sait, plus je suis en sécurité. Du moins, c'est ce que je m'entête à penser, les relations humaines n’apportent que de la souffrance.

Lorsque j’étais entré dans cette pièce, je pensais croiser un musicien comme les autres. C’est-à-dire une personne quelconque qui pensait s’être approprié un art qui le dépassait parce qu’il était nul en sport et que ne rien foutre est mal vu. Aujourd’hui jouer d’un instrument était devenu une chose si courante que la beauté de la musique en perdait sa valeur. Un principe de rareté et de passion qui ne s’appliquait plus. Quelqu’un qui joue avec ses tripes, qui irait jusqu’à dépérir sur son instrument, qui n’est plus lui-même sans sa musique, voilà ce que j’appelle un véritable artiste ! Mais à ma grande surprise, c’n’était pas qu’un simple guignol, mais bel et bien ce cher Iwan. A la seconde où mes yeux s’étaient posés sur lui, j’avais su que j’allais rester en ces lieux beaucoup plus de temps que prévu. C’était simple : si je ne m’en allais pas immédiatement, il me retiendra. S’il ne me retenait pas, je resterais. Depuis quelques temps, ce garçon était devenu un véritable aimant. L’ombre avait retrouvé sa lumière ; plus la lumière brillait, plus l’ombre se faisait discrète. Un semblant de volonté m’avait tout de même poussé à rester discret et distrait. Si bien qu’inconsciemment je me demandais si je n’avais pas fait exprès de shooter dans ce pauvre pupitre… Alerté par ce grabuge, l’aristocrate leva les yeux au moment où je baissais les miens. Mine de rien, je préférerais me préoccuper de l’état de cette pièce, ou du moins en donner l’illusion. Malgré moi, un léger sourire me voilait le visage. Je peinais encore à avouer ceci, mais Iwan avait sur moi le même effet que mon violon. Inévitablement, il faisait ressortir mon côté instable, vulnérable, ainsi que celui du gosse turbulent en manque d’affection. Bien que je trouvais toujours le moyen de le contredire et même s’il se trouvait parfois à deux doigts de tout comprendre, je jubilais encore lorsqu’ il tapait à côté. Parfois, il m’arrivait de me demander comment je réagirais si un jour il ne se trompait plus. Mais cela est impossible, non ?...

Je pensais avoir droit à une énième remarque hautement perspicace de sa part, or il n’en fit rien. La mélodie de son piano recommença bien vite à retentir entre ces murs, je tirai donc la conclusion qu’il avait préféré me zapper pour profiter pleinement de son moment de communion avec l’instrument. A sa place, c’est ce que j’aurais sans doute fait, après m’être assuré d’être à l’abri des oreilles indiscrètes. D’un côté… Oui j’étais soulagé. Même si cela ne me dérangeait aucunement de l’avoir interrompu, sentir son regard sur moi m’avait mis mal à l’aise. Me croyant oublié, j’expirais, continuant de tout remettre en place. Pourtant une voix vint démentir mes conclusions. Une voix qui une fois de plus cherchait à me déstabiliser. Par réflexe, encore à terre, je retins mon souffle trouvant préférable d’aguicher le sol. Quand je me redressais, c’était avec un sourire qui dépassait les oreilles, riant doucement, je lui répondis :

_ Exxxactement ! Je n’aurais pas dit mieux ! Feintai-je d’avouer, le fixant d’un air faussement et exagérément désorienté ; j’adore le prendre pour un idiot !

C’qui est bien avec l’ironie, c’est que ses limites restent floues. Elle permet également à l’orateur d’exprimer des pensées sincères et de se rétracter à la dernière seconde si elles ne sont pas tolérées. Pourquoi est-ce que je vous raconte ça ? Allez savoir, le monde et ses mystères huhu… Pendant quelques secondes encore, je le fixais avec une expression de gros débilou sur le visage ; une ombre ne pouvait exister sans lumière. Pourtant, mon sourire finit par se faire plus discret, le regard plus vide, l’expression plus fantomatique. Observant mon étui à la dérobée, je n’éprouvais pas vraiment l’envie de discuter aujourd’hui. D’autant plus que d’échanger avec Iwan n’était pas de tout repos pour une petite chose fragile telle que moi ; pourtant je me trouvais encore au milieu de la pièce planté comme une fleur. Si les voix dans ma tête pouvaient arrêter de se contredire sur ce que je désirais vraiment, peut-être alors que je m’en sortirais mieux… Nan ? Baissant la tête, laissant échapper un rire étouffé, je relevai les derniers pupitres encore à terre, me trouvant encore plus ridicule de songer à des choses si décalées. Ceci fait je m’emparais de mon étui, tournant une dernière fois les yeux vers le garçon.

_ Bon c’est pas tout ça, mais j’vais devoir y aller moi. Je sais que j’vais te manquer mais tu t’en remettras ! Hop, salut ! Dis-je simplement en esquissant un léger signe de main. Ainsi, avec une expression éteinte bien qu’un brin amicale je tournai les talons, main dans la poche.
Au fond… Non, j’n’avais nullement envie de partir. Malheureusement c’n’était qu’à l’instant où j’avais prononcé ces paroles que je m’en étais rendu compte. Triste, il faut toujours que je fasse tout à l’envers.
• HRP

Voili voilou ! Ch'ai un p'tit peu galérer ch'avoue :< Et j'voyais pas d'autres réaction pour Caleb, désolé D8
© Cal'

Invité
[Terminé] « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. » [Feat Caleb ♥] Icon_minitimeLun 16 Sep - 1:25


La relation qui commençait à naître entre les deux protagonistes était assez drôle à regarder de l'extérieur. Elle tanguait entre accord et désaccord. Elle tanguait entre amour et haine. Elle jouait avec leur sentiment et surtout avec leurs nerfs. Elle s'amusait à leur faire ressentir de la compassion pour l'autre, mais aussi, elle s'amusait à leur faire ressentir l'envie de taquiner l'autre, de le pousser à bout tout en étant possessif. Oui, elle devait jouir de la sensation contradictoire qui animait leur cœur. Les deux garçons se ressemblaient tellement qu'ils ne se supportaient pas, ils ne pouvaient pas se voir en peinture, mais d'un autre côté, ils ne pouvaient pas se passer l'un de l'autre. Ils ne pouvaient pas passer une journée sans jouer avec l'autre. En faite, ils ne supportaient pas les différences qui les opposaient: l'un était orgueilleux un paon, il ne supportait pas qu'on le prenne pour un «gens ordinaire» tandis que l'autre était pouilleux comme un chien battu, pour lui, le meilleur moyen d'être en paix était de ravaler sa fierté de se faire passer pour plus con qu'on ne l'était. Une vision des choses qui faisait qu'ils se lançaient toujours des pics. S'ils se détestaient à cause de leurs différences, allaient-ils s'apprécier pour leurs points communs? Seul l'avenir pouvait conforter ou réfuter cette hypothèse. Iwan était le genre de garçon à ne pas montrer ses sentiments et encore moins ses faiblesses, quitte à s'inventer des qualités, à se faire passer pour l'homme qu'il n'était pas vraiment, surtout devant les personnes avec lesquelles il avait envie de jouer. Pour lui, ses jouets étaient des V.I.P., des chanceux et cela devait être un honneur pour eux de se faire taquiner par lui. Malheureusement pour ce polonais, il avait rencontré un heckler qui allait changer la donne., qui allait le changer de l'intérieur. En plus de la musique et de Dieu, il allait trouver un autre échappatoire au purgatoire ou pire, à l'enfer ou une autre façon d’accéder à la rédemption de son âme, même s'il n'était pas encore conscient de cela.

Toujours sur son piano en train de jouer, il observait la scène que Caleb lui offrait: une belle dégringolade. Il voyait son petit jouet tombé par terre, entraînant avec lui les portes-partitions. À ses yeux, Caleb faisait vraiment tout, vraiment tout, pour se faire remarquer. Il faisait tout pour qu'Iwan le trouve, le taquine et qu'ensuite, il s'amuse avec lui. Oui, il en faisait franchement exprès. Une caractéristique avec laquelle, il allait s'amuser un peu. Le pianiste resta silencieux quelques minutes avant de prendre la parole. Il lui demanda s'il n'était pas en manque de reconnaissance, en manque de sa reconnaissance. Ce fut avec une onde d'ironique, normal chez les heckler, que son jouet lui répondit positivement à sa remarque. Les deux garçons jouaient à un drôle de jeu. Un jeu qui ressemblait un peu à celui du chat et de la souris. Un jeu qui faisait qu'ils se courraient derrière mutuellement sans qu'ils ne se rendent compte des sentiments de l'autre, sans se rendre compte de leur propre sentiment. Bien sûr, pour le plaisir des deux partenaires, le rôle alternait selon la situation, mais aussi selon l'humeur des deux joueurs. Un rôle qui alternait à chaque rencontre, à chaque réplique. Alors qu'il recommençait à jouer du piano, attendant un geste de sa par, un son de son violon, il l'entendit dire qu'il s'en allait. Ce mec était vraiment un boulet. Il préférait fuir, tel un lâche, plutôt que d'être blessé au combat. Ou alors, ne supportait-il pas de sentir sa présence, de l'avoir près de lui à ce point? Le polonais pouvait être sadique, voir cruel, mais quand on appartenait à son coffre à jouet, on avait la chance de subir que des taquineries. Des petites plaisanteries un peu mal placé, mais jamais bien trop méchante. Oui, Iwan prenait bien soin de ses jouets. 

Iwan ▬ Alors mon petit Caleb, on fuit devant l'ennemi?, demanda-t-il avec un sourire aux lèvres tout en continuant de jouer du piano. Sans comprendre pourquoi, il pouvait jouer devant lui sans problème, il allait – sans doute – même pouvoir chanter aussi. Toi qui semblais plein d'entrain à me remettre à ma place à chacune de mes répliques, que t'arrive-t-il aujourd'hui? Tu me déçois un peu mon chou..., ajouta-t-il avec un sourire qui commençait à s'effacer de ses lèvres. Il n'avait pas envie de jouer avec lui, s'il n'était pas en état de répondre à ses pics. Tu sais, ce n'est pas parce que notre première rencontre a été très drôle que tu dois t'enfuir devant un obstacle. Petit, ma nourrice me disait toujours: «Si tu tombes, relèves-toi et avance en emmerdant les gens. Si tu pleures, laisse couler tes larmes devant les gens et sourie pour leur dire que la force d'un homme n'est pas dans sa capacité à ne pas pleurer, mais au contraire, elle est dans sa capacité, sa force d'oser pleurer devant les gens même s'ils se moquent de toi et surtout, si tu fais une fausse note, ne t'arrête pas en stressant, mais continue la chanson pour leur montrer la beauté de la musique, la beauté de ton cœur en leur faisant oublier ton moment d'hésitation.», termina-t-il en continuant de jouer. Même s'il se faisait passer pour un enculé, un mec hautain de première classe, il savait aussi être à l'écoute des personnes qui l'entouraient, pour leur bien ou pour mieux les poignarder plus tard. Un pari qu'il fallait oser prendre pour avoir l'épaule d'Iwan pour pleurer. 

Dans sa manière de faire les choses, Iwan essayait de mettre en confiance le garçon. Après tout, quand il l'avait vu arrivé, il avait eu l'envie de faire un petit battle avec lui. Pourquoi allait-il le laisser partir aussi tôt? Iwan était très loin d'être un idiot. Même s'il n'était pas aussi manipulateur que les autres membres de son groupe, il savait très bien positionner ses pions pour que le destin, les événements soient en sa faveur. Il savait très bien faire tourner les choses à son avantage même si, à cet instant précis, il avait seulement envie de faire une petite partie pour s'amuser. Pour le mettre encore plus en confiance, par amitié ambiguë ou par fierté d'aider une pauvre bête sans défense, il chanta. Il avait repris la chanson depuis le début, mais avec les paroles cette fois-ci. La seule chose à laquelle il devait faire attention, c'était de ne pas pleurer. Il était trop fier pour pleurer devant quelqu'un et surtout devant lui, Caleb.



(1090 mots) Prends ton temps pour me répondre T.T j'ai un peu de mal à faire mes RP la semaine D8
Invité
[Terminé] « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. » [Feat Caleb ♥] Icon_minitimeLun 23 Sep - 8:37


Change the game,
"Don't let the game change you."

J’dois dire que ça me fait bien chier d’avouer ça, mais je l’attendais, je l’attendais qu’il me dise quelque chose. Même si c’n’était que pour me provoquer ou me rabaisser, j’n’en avais que faire. Honnêtement, ouais, j’m’en foutais. Alors quand je l’ai entendu et quand mon cœur loupait un battement je me stoppai, c’était avec un sourire à peine voilé que je lui cachais. En ce moment, je déconnais. Toutes mes prédispositions se brisaient les unes après les autres sans que je ne puisse faire quoi que ce soit. Rien ne me paraissait plus effrayant. S’aventurer dans une voie qui m’était inconnue, quelques semaines plus tôt, ça ne m’aurait même pas effleuré l’esprit. Pourtant aujourd’hui je me retrouvais là, à vouloir fuir, mais rester à la fois. Ce mec me rendait fou. Pour la simple et bonne raison que j’avais le sentiment de ne rien pouvoir faire face à lui. Ce que je me contentais de faire ? Répondre à ces pics et m’affairer à le remettre à sa place, peut-être qu’ainsi mes pensées s’éclairciraient ? Répondre à quelques brimades, dénigrer une personne est si facile : c’est une porte de sortie. Une façon d’attirer l’attention de l’autre tant en cachant le fait que vous l’appréciez. C’était ce à quoi je m’attendais vraiment, rester alors pour me défendre serait logique. Or l’aristocrate en avait décidé autrement. Par-delà son petit discours, il donnait l’impression de raconter une petite anecdote pour m’apaiser. C’n’était pas habituel, tout comme mon comportement. Interdit, j’osais à peine esquisser l’ombre d’un regard, ma main crispée finement muselée sur mon étui. Me voilà encore plus ahuri que d’habitude, c’est haïssable. Je l’avais écouté sans broncher. Qu’avais-je à dire ? Rien du tout. Dans cette histoire, c’est moi qui déconnais. Rien que moi. Le seul qui pète un plomb alors qu’il n’en connait pas la raison. Je devais me ressaisir, ne pas le laisser apercevoir la faille qui commençait à se creuser. Demandez-moi de signer mon arrêt de mort que cela reviendrait au même !

Me retournant à moitié, je pris tant bien que mal une mine contrariée. Oui je fuis, mais il n’y a que moi qui aie le droit de me le faire remarquer, pas les autres. Et encore moins cet orange qui joue du piano. Et qui joue bien du piano. Realshit… J’allais lui répondre, lui répondre que j’étais juste un mec très occupé. Franchement, occupé à quoi ? Hé Caleb t’as ta 13ème clope qui t’attend, ensuite une conférence avec ta deuxième personnalité et un café avec ta conscience ! La voilà mon occupation… ! Je disais que j’allais lui répondre, mais il me devança en reprenant son morceau. Cela me perturba quelque peu, mais qu’importe rien ne m’empêchait de répliquer. Rien jusqu’à ce qu’il se mette à chanter. Je ne m’y attendais pas. Surpris, je déglutis et tendais les oreilles. Je ne pouvais même pas le qualifier de musicien du dimanche n°9. Ça m’énervait. La définition que j’avais donné d’un véritable artiste : il en faisait partie. Et sans vouloir me l’avouer je l’enviais de pouvoir jouer ainsi. Devant quelqu’un, quelqu’un qui voulait le faire défaillir et en même temps rester à ses côtés. N’avait-il pas peur lui aussi de trop en dévoiler ? De se montrer sous un autre jour ? Une facette que l’on voudrait garder pour soi ? Ou bien il n’y a encore que moi qui suis aussi tordu ? Le regard perdu dans le vide, souriant malgré moi, je l’écoutais. Une petite voix à peine perceptible se demandait à corps perdu s’il ne s’agissait pas que d’un autre moyen pour m’amener à jouer. Il est doué, cet abruti. Pendant un instant je pris le décision d’ignorer qui était le musicien et de juste me concentrer sur la mélodie. La laisser emplir mon esprit et ne penser à rien d’autre. Ces notes, je ne savais pas comment les qualifier. Touchante est trop simple. d'autant plus que d’associer quelque chose de touchant à Iwan est presque une insulte. Le mot est trop faible.

Quelque fut cette mélodie, le garçon avait réussi son pari. Et dire que moi, Caleb, allait jouer devant une autre personne que lui-même, que cette fille qui m’harcèle pour espérer saisir quelques notes. Silencieusement, une oreille toujours tournée vers ce piano je m’avançai prenant grand soin de ne pas l’interrompre. C’est une offense de briser quelque chose qui vient du cœur. Presque déconnecté de moi-même, je sorti mon violon de son étui avec une grande précaution. Je déglutis une nouvelle fois, incapable de calmer les battements de mon cœur qui affaiblissaient mon corps tout entier. C’était extrêmement difficile, vous n’imaginez pas à quel point. Mes bras mes jambes semblaient bouger tous seuls alors que je me préparais à jouer. Comme j’avais l’habitude de le faire lorsque j’étais seul. Sauf que là, je ne l’étais plus. Oublie ça, c’n’est rien. Les doigts tremblotant sur mon archet, je prenais soin à ne pas regarder dans la direction d’Iwan. Si j’avais le malheur de croiser son regard, ce s’rait fichu. Une dernière fois je fermais les yeux, prenant une inspiration discrète qui avait du mal à se faire apaisante. Je n’avais plus qu’à bouger le bras, la gorgé serrée, la boule au ventre. Et là, entre ces murs qui avaient entendu bien des chansons, s’ajouta à celles-ci celle d’un garçon apeuré qui pour la première fois osait partager sa musique. Qui pour la première partageait ce qu’il ressentait avec quelqu’un d’autre. Il avait juste fallut que ce soit lui, Iwan. Un violon qui en avait marre de pleurer sans que personne ne puisse l’écouter.


• HRP

Nyyuh, j'aime beaucoup ce post, Caleb parle pas, mais osef, j'espère qu'il te plaira ! :coeurcoeurcoeurcoeur:
© Cal'

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[Terminé] « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. » [Feat Caleb ♥] Icon_minitimeLun 21 Oct - 20:41


Une, deux, trois. Une deux trois. Les battements du cœur du polonais dansaient au rythme du violon, du piano, au rythme des sentiments qu'il ressentait à l'écoute des musiques. Il ne savait plus quoi penser de cette situation. Lui qui trouvait les gens plutôt pathétiques, trop faible pour être considéré par sa royal personne, il allait tomber dans le piège d'un pauvre con qui n'était même pas capable de faire preuve de fierté, de courage quand la situation le demandait. Oui, sous ces termes-là, il parlait bien de son camarade de classe: Caleb. Pour lui, même si le fait de s'incruster dans la dépravation de l'intelligence était une marque de faiblesse, il avait un charisme qui faisait qu'il était héroïque dans la pitié. Une drôle de sensation, de situation, non? Il était dans la salle, seul, avec ce garçon qui l'amusait beaucoup. Son comportement changeant au fil du temps, au fil des rencontres avec l'aristo faisait qu'il l'aimait bien. A ses yeux, il était devenu son «jouet favoris», un titre qu'il n'avait encore donné à personne. Il était une personne précieuse à ses yeux, même s'il ne le savait pas encore. Jouant du piano et chantant, même s'il se trouvait pas très bon chanteur, il ravala sa peur de chanter pour faire croire à l'autre qu'il était parfait, que rien ne lui faisait peur. Même si à l'instant même où il chantait, son cœur battait trois fois plus vite que la normale. Sa fierté ne voulait pas lui faire ressentir sa peur. Ensuite, sans attendre quelque soit de lui, il lui raconta une petite anecdote sur ce que lui disait sa nourrice quand il avait le trac: quand tu avais peur de quelque chose, il fallait quand même avancer, faire face à cette peur pour éviter de la faire partager aux autres. Et ce n'était qu'à ce moment-là que tu pouvais être en phase avec les autres; leur faire partager ta passion pour la musique et pour le violon dans le cas de Caleb. Ce garçon était vraiment mignon dans sa timidité. Pour Iwan, tous les personnes de l'établissement étaient les même à ses yeux. Elles étaient pathétiques et niaises. Elles n'avaient aucun sens de l'esthétique, aucune fierté. Même les propres membres de son groupe n'étaient pas à la hauteur de ses espérances en matière en rage, de fierté. Il y avait bien une personne qu'il appréciait pour sa façon d'être: Swan. Une jeune recrue qui avait l'âme d'un aristo. Bref, passons ce moment d'égarement et revenons à nos moutons.

Jouant sur son piano et chantant en même temps, il observait quand même du coin de l’œil, le jeune garçon qui le regardait d'une drôle de façon. Avait-il de l'admiration pour lui? C'était sûr! Qui n'avait pas d'admiration pour le talentueux Iwan? Mis à par lui même, personne. Il était fier d'avoir mis Caleb dans cet état. Ce garçon semblait être aussi mesquin que lui, mais aussi de trop fragile psychologiquement pour le combattre dans ce domaine. Il n'avait vraiment aucune chance face à lui: le disciple de Lucifer, le roi des Paons. Il observait les réactions du garçon, le déstabilisant en lui racontant une anecdote sur lui-même pour le mettre dans la confusion, pour le rendre vulnérable. Malheureusement pour lui, sa tactique allait se retourner contre lui. Comme le fut Caleb en écoutant Iwan jouer, le polonais fut surpris par la prestance du garçon quand il commença à jouer du violon. Il n'était pas très fan de cet instrument, mais avec ce garçon, il dégagea une drôle de sensation. Un sentiment qu'il n'avait pas ressenti depuis bien longtemps, depuis qu'il avait quitté ses parents. Ce sentiment était celui de la tristesse, de la peur. En écoutant cette musique, il avait peur de replongé dans les ténèbres. Lui qui aimait briller dans la lumière, il avait peur de retomber dans l'ombre de l'obscurité. Une sensation qui l'avait abandonné il y avait bien des années. Une sensation qui était apparu quand il avait plongé dans la drogue et le plaisir de la luxure, même si à cette époque, il ne savait pas qu'il était gay. En entendant ces notes, il arrêta net de jouer et de chanter. C'était la première fois qu'il tremblait autant de peur. Il ne pouvait pas se contrôler : tous les membres de son corps tremblaient. Il ne ressemblait plus au roi des Aristo, mais plutôt à un pauvre enfant qui avait peur du noir, qui avait peur que le croquemitaine vienne le manger. Oui, la musique de Caleb venait de faire ressentir les démons de ce garçon. Une musique qu'il maudissait dans sa tête. C'était la première fois, depuis qu'il était à Sei, qu'il ressentait cette sensation.

Pleure mon enfant, pleure mon enfant. Le jugement de tes pêchés sera pour bientôt. Pleure mon enfant et peut-être que Notre père te pardonnera. Ses mots résonnèrent dans la tête du garçon. Pourquoi? Pourquoi ces mots résonnèrent-ils dans sa tête ? Perdant son sang froid pendant quelques minutes, il reprit le contrôle de lui-même en actionnant une touche du piano. Comme il aimait le dire, le piano était son salue. Il aimait cet instrument. Il le vénérait même. Il était le seul à lui permettre de regagner le calme, son sang-froid légendaire. Il attendit la fin de son morceau pour faire une remarque. Une critique un peu trop gentil à son goût: « Tu joues bien du violon... tu n'as pas à trembler devant les gens. Au contraire, tu devrais être fier de savoir jouer du violon comme tu le fais. », dit-il sur un ton assez neutre et enjouer à la fois. Il aimait jouer avec ses nerfs et comme il venait – lui comme Caleb – d'apprendre le point faible du polonais, il n'allait pas le lâcher d'une semelle à partir de maintenant. Ce Heckler allait être à lui, il allait être son jouet officiel.



(976 mots) Ton post était parfait ♥ Caleb va être la première personne à voir Iwan trembler comme une feuille morte à cause de son passé. 8D
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[Terminé] « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. » [Feat Caleb ♥] Icon_minitimeMar 22 Oct - 22:15


J'aurais pu, c'était pas malin,
"Faire avec lui un bout de chemin."

« Avant que t’arrives ta mère était si gentille avec nous. » « En 15 ans je ne le connaissais toujours pas. »  « Tu es un ami si précieux, on te donnerait la lune sans concessions. » « J’ai souhaité qu’il parte et il m’a écouté. » « Ne nous prend pas pour des cons, on sait que tu mens, comment tu veux qu’on te fasse confiance. » « Tu pourris le bonheur de ta mère. » « C’était toujours tout pour toi et rien pour nous. » « T’as eu le droit de tout faire, alors que nous rien. » « J’aimerais bien être avec eux. » « Les vrais frères et sœurs c’est eux, j’en fais pas partis. » « Il a fallu qu’il meurt pour que je me rende compte qu’il était là. » « C’est de ma faute. » « Bails et Elena sont partis, ma mère n’a plus besoin de moi, mon père n’est plus là, tout c’qu’il me reste c’est cette baraque. » « On met la maison en vente, tu dois partir. » « Tu pourrais faire un effort. » « Tu m’as tout simplement dégoutté, j’pensais pas que t’étais capable d’un truc pareil. » « J’te faisais confiance. » « T’as des nouvelles de ta sœur ? » « Ils font tous leur vie de leur côté, il n’y a que moi qui reste tout seul. » « En six mois je ne suis pas allé le voir une seule fois. » « La seule personne qui était toujours là pour moi m’a oublié. » « C’est comme si je n’existais plus. » « C’est si dégueulasse, mes propres frères et sœurs m’ont toujours considéré comme un parasite, mon père je vivais à côté de lui sans même le regarder, ma mère m’a toujours idolâtré, j’ai toujours tout fait pour qu’elle soit fière de moi, avec ses critères à la con… Et pourtant, il ne lui a suffi que de deux mois pour oublier jusqu’à ma propre existence. Mes anciens amis, tu parles, tant que tu vas dans leur sens tout va bien. Puis un jour tu leur balances la vérité en face et là, plus personne. Si même ta propre famille n’est pas capable de t’accepter, toi, leur propre fils, frère, que tes amis ne sont finalement que des connaissances, j’aimerais qu’on m’explique qu’est-ce qu’on fout ici. Tous aussi con les uns que les autres, de la merde dans les yeux. J’n’ai même plus envie qu’on s’intéresse à moi. Ça sert à quoi de toute façon ? A te féliciter en face et à rêver de t’égorger dans ton dos. C’est pour ça, que maintenant que tout le monde m’a oublié, je préfère rester dans l’ombre. Et pourtant, et pourtant… Maintenant que j’y pense, j’aimerais qu’ils soient près de moi. Tous. Et c’est ça qui me rend fou. J’en veux à la terre entière parce que j’n’ai pas su les garder. J’m’en veux encore. J’en pleure encore. » « Si l’un de mes parents doit mourir, j’aimerais que ce soit mon père. » « Jamais. » « Petit à petit ton visage s’efface, tes traits sont flous. » « Même ces souvenirs je suis incapable de les garder. » « Si vous saviez, comme vous me manquez... »

C’est toujours ainsi, lorsque mon violon se met à chanter. Il n’y a rien d’autre que ces bribes de souvenirs qui m’empoisonnent, qui ré-ouvrent la même plaie. Je les entends, toutes ces paroles que j’ai prononcées, que l’on m’a envoyées en pleine gueule. Moi, le p’tit abruti qui pensait faire le bonheur des autres en s’adaptant à l’image qu’ils se faisaient de moi. Puis j’ai fini par disjoncter, à la seconde où je me suis perdu entre c'qu'ils attendaient de moi et c'que j’étais vraiment. C’est à partir de là que j’ai tout perdu. Alors, si ma nature est si détestable, j’n’ai qu’à l’enfermer et ne jamais la laisser voir la lumière du jour. Des sentiments si puissants qui m’écrasent sous le poids des remords. Et de la haine. Oh que oui, cette haine qui me coupait du monde. Quand s’était-il arrêté de jouer ? Sérieux j’m’enfous. Mes doigts tremblaient sur mon archet, pourtant ils ne s’arrêtaient pas, contrôlés par je ne sais quelle envie d’exister. C’est si difficile que ça ? De respirer librement ? J’avais peur. Non, j’étais mort de peur. Et si ces petites voix, il les entendait aussi ? Hein, pourquoi est-ce que je serais le seul timbré ici… ?! J’espérais juste ne pas craquer, tout mais pas ça.  C’était sa présence. Même si j’étais incroyablement seul dans ma musique, c’était comme si le simple fait qu’il soit là m’incitait à plonger. A m’effondrer et à me laisser couler dans l’état pitoyable de ce qu'il restait de moi. A cet instant précis, j’n’étais plus rien. Le visible s’effaçait pour laisser place à l’invisible. Mes sentiments, ce sont eux, qui chantaient. Une sincérité si puissante dans ses notes que même le polonais en fut touché.
Ce violon était magique. Il avait un pouvoir dévastateur universel, que ce soit pour celui qui est fier comme un paon, ou le miséreux qui n’ose même plus fermer ses yeux.

« Ouvre tes yeux et sourit, il y a tant de choses que tu n’as pas vu et qui pourtant sont juste là, devant toi. » C’était Iwan qui était devant moi. Quand la dernière note s’était éteinte, je revenais de loin et avec moi, j’avais emporté le garçon dans le tourbillon des sens. Je souris faiblement, tentant tant bien que mal de décontracter mes muscles. Il régnait une drôle d’ambiance ici. Un ange était passé… Un ange merveilleux. Nous avions le même point faible. Cette impuissance, jamais je n’aurais voulu la partager avec qui que ce soit. A nous regarder, tous les deux, on ressemblait à deux gosses oubliés à la sortie de l'école, qui attendaient chacun de leur côté. Leur présent était qu’ils soient tous les deux, mais pour ça, faudrait-il qu’ils ouvrent les yeux. Butés comme ils étaient c’n’était pas gagné, mais le temps faisait son affaire. Mes yeux ne le quittaient plus, ils voulaient juste savoir, désespérés, s’ils avaient vu la même chose qu’eux. Cela serait si… Beau ? Non, rassurant. De savoir que j’étais juste humain. Sa voix résonna, nous ramenant à une réalité évidente. Ha, je joue bien… Et bien… Soit. Je marquais un temps d’arrêt, baissant les yeux et souriant sans vraiment oser. C’était étonnamment gentil de sa part. Pendant un instant, j'ai cru qu'il éprouvait un sentiment pareil au miens. Vous croyez ?
J’inspirais avec fébrilité. J’ai toujours été franc, avec cet orange –à tort ou à raison- et… J’avais l’intention de continuer sur cette lancée.

_ Merci, mais… C’est juste… Que ma musique ne concerne pas tout le monde. Enfin… Bref. Voilà que je m’embrouille tout seul, bordel. Et toi aussi tu joues bien, t’es même doué. Mais à mon avis tu dois déjà le savoir, j’vois même pas pourquoi j’prends la peine de te le dire.

C’est tellement plus simple d’être sur la défensive que de dire tout simplement les choses. Non... Je déglutis, ravalant mes paroles, il méritait mieux que ça.

_ Nan, oublie c’que j’ai dit. Tu joues bien... Alors, autant le dire. repris-je, sincère et gêné à la fois.

Tant pis s’il crève étouffé dans son égo, parce que c’était tout de même sa musique qui m’avait libéré. Et pour ça… Je ne le remercierais jamais assez. Jamais.

• HRP

Gros Coeur Dans Ta Face 8D <3
© Cal'

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[Terminé] « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. » [Feat Caleb ♥] Icon_minitimeMer 23 Oct - 1:45


Quand le temps était au rendez-vous, la mémoire pouvait vraiment être un être sadique avec les personnes dont le passé n'était pas une partie de plaisir. Elle pouvait être sadique avec les personnes qui luttaient chaque jour avec eux-même pour vivre au jour le jour comme si celui-ci était une bénédiction de Dieu alors qu'au fond eux, ils savaient pertinemment que cela n'était pas le cas. À l'inverse d'être bénit par les cieux, leur avenir allait être maudit par les enfers. Pour quelle raison? Ils ne le savaient pas. Après tout, petit, ils étaient parfaits. Ils se voyaient aux travers de leurs parents. Ils faisaient tous ce que l'on leur demandait. Ils reniaient même leur propre existence pour être à l'image de leurs parents: parfait autant sur le plan physique que psychologique. Une perfection qui les rongeait de l'intérieur. Une perfection qui allait les tuer à petit feu avec le temps. Une maladie qui naquit d'une envie démesuré d'amour et de reconnaissance pour qui on était et non pour ce que les gens voulaient voir. Iwan faisait parti de ces enfants-là. Même s'il avait vécu dans une famille riche, il n'avait jamais reçu d'amour de la part de ses parents. Il n'y avait que sa nourrice qui lui apportait l'amour dont il avait besoin. L'amour qu'elle lui donnait parce qu'il était honnête avec elle, mais quand on apprend, avec le temps, que la seule personne qu'on aimait réellement, nous aimait en retour seulement parce qu'elle était payée pour ça, que c'était son métier de nous aimer ou du moins, de faire semblant de nous aimer, cela rendait les choses plus difficiles à digérer. Sans comprendre le pourquoi du comment, les fondations qu'on avait construit pour ne pas sombrer dans le déni, s’effondrèrent une par une. Passant du stade solide à poussière sans qu'on puisse y faire quelque chose. Se brisant en mille morceaux avec la certitude qu'aucune colle, qu'aucune force sur terre, qu'aucun sentiment humain ne pourrait les rassembler et les fortifier à nouveau. Oui, quand on partait – dès le début de l'adolescence – avec ce genre de pensée et cet effondrement psychologique, l'avenir ne pouvait que nous réserver que de «belles» choses et Iwan fut un de ces enfants-là qui en fit les frais. C'était peut-être pour cette raison que le polonais ne supportait pas les gens, qu'il n'aimait pas être en présence de ces êtres, même s'il en était un lui-même. Après tout, comment vivre normalement quand on était abandonné de tous? Comment s'abandonner au plaisir de la convivialité quand c'était pour, quelques mois après, retomber dans le néant de l'abandon? Après tout, les départs physiques et psychologiques étaient les mêmes: ils provoquaient tous les deux la même douleur dans le cœur. Une douleur qui n'arrêtait jamais d'hurler, qui profitait des moments de doute pour mieux vous étrangler. La mémoire était vraiment un être sadique.

Heureusement pour lui, sa vie changea quand il rencontra la musique. Lui qui tombait de plus en plus dans les profondeurs du néant, des ténèbres, il rencontra la seule personnification qui allait pouvoir le sauver: la musique. Elle était la seule personne à le comprendre. Elle pleurait pour lui quand il avait mal au cœur, elle hurlait de joie quand elle le sentait joyeux, elle dansait aux rythmes des musiques orientales quand il avait envie de voyage, de dépaysement. Oui, la seule vraie amie qu'il avait était la musique et l'instrument qui lui procurait le plus de bienfait était le piano dans un premier temps et la guitare par la suite, quand il commençait à remonter la pente de l'oublie. Il pouvait jouer des deux instrument pendant des heures et des heures, jusqu'à s'en faire saigner les doigts. Il n'y avait qu'avec ces instruments qu'il pouvait exprimer ses sentiments les plus tristes, les plus sombres de son cœur. Après tout, ses parents n'écoutaient jamais sa voix, mais seulement ses instruments: il n'était fier de lui, ils ne faisaient attention qu'à lui seulement quand il était le meilleur dans un domaine. Ils ne juraient que par la perfection, après tout, pour eux, ils n'y avaient que les meilleurs résultats qui comptaient à leurs yeux; le reste n'était fait pour les faibles ou du moins, incompatible avec les Baumann. D'ailleurs, en plus d'eux, personne ne l'écoutait quand il parlait. Ni en cours, ni en dehors. Personne s'occupait de lui. Tous le monde préférait entendre «Iwan le bagarreur», «Iwan le sadique», mais personne n'entendait les pleures d' «Iwan le maudit». Par contre, dès qu'il se mettait à jouer du piano, on n'écoutait plus que les sentiments d' «Iwan le musicien». C'était pour cette raison qu'il admirait la musique, qu'il vouait un culte à cette discipline. Après tout, c'était grâce à elle qu'il était encore de ce monde, avec autant, voir plus d'orgueil que Lucifer lui-même. C'était grâce à elle qu'il pouvait se libérer de ses sentiments les plus nocifs pour sa santé mentale et contre toute attente, c'était ces musiques-là que les gens préféraient. L'espèce humaine était vraiment sadique. Elle aimait, elle jouissait du malheur des autres. Après tout, comme le dicton le disait si bien: «le bonheur de l'un fait le malheur de l'autre.» Un dicton qui était  d'autant plus vrai pour les enfants comme Iwan, les enfants maudits par leurs parents.

Ce fut donc dans cet état d'esprit que la musique de Caleb avait plongé Iwan l'orgueilleux. À cause de lui, il venait de revivre tous ses sentiments mortels, des sentiments qu'il avait mis tant d'années à faire disparaître. Comment ce garçon avait-il réussi à faire revivre ces moments-là de son passé? Maudit. Voilà ce que pensait Iwan quand la musique s'arrêta. Ce garçon devait être aussi maudit que lui, voir même plus... Vu les frissons qu'il ressentait. Pendant quelques minutes, il avait perdu tous ses repères. Il ne savait plus où il était, ni même quel jour on était. Il avait perdu le fil entre la réalité et les souvenirs. S'il n'avait pas été aussi fort psychologiquement et aussi aussi fier et imbu de sa personne, il se serait mis à pleurer sur place sous le poids de ses sentiments. Des sentiments faisaient offices de poignard dans le cœur. Des poignards qui venaient de tous les côtés pour mieux le faire saigner. Caleb était aussi doué qu'Iwan pour faire valser les gens dans un monde parallèle, dans le monde de ses sentiments. Mais fier comme il était, Iwan n'allait pas lui avouer ce sentiment. Il lui accorda donc seulement un petit compliment. Un petit «Tu joues bien du violon... tu n'as pas à trembler devant les gens. Au contraire, tu devrais être fier de savoir jouer du violon comme tu le fais. » Il ne savait pas si Caleb venait de voir la scène, mais Iwan se sentit vulnérable d'un seul coup. Même si son orgueil était revenu au grand galop, il savait qu'à présent, le petit Caleb connaissait son seul point faible et le pire dans tous ça, c'était que son point faible et la musique du Heckler. Pour le moment, de toutes les musiques qu'il avait entendu, Caleb avait été le seul à le mettre dans cet état-là. D'ailleurs, le polonais ne comprenait pas comment il avait réussi. Même l'être le plus malheureux au monde n'avait pas réussi à le détruire de l'intérieur comme il venait de le faire. Comment avait-il réussi ce tour de magie. Alors qu'il le regardait , toujours assis sur le piano, Caleb répondit à son compliment en disant que ce n'était rien et que surtout, sa musique était seulement destinée à une infime partie de la population, que peu de personne ne pouvait la comprendre. Ensuite, il complimenta aussi Iwan, avec certes, beaucoup de maladresse, mais il le complimenta quand même. Ce mec venait de sur-gonflé son égo au maximum. Un bon musicien comme lui , même si ce n'était que Caleb, venait de lui faire un compliment sur sa musique. Mais pour ne pas lui montrer sa joie, il fit mine de rien ou du moins, il le remercia d'une façon à faire croire autre chose. «C'est pour cette raison que j'arrive à jouer devant des personnes comme toi...», dit-il en affichant un sourire amusé. L'ambiance était trop froide pour le polonais; il aimait quand les vannes jasaient dans tous les sens. «... mais merci quand même. Après tout, même si j'ai l'habitude d'être complimenté, ça fait plaisir d'entendre ce genre de mot, même si sa sort de ta bouche, venant de quelqu'un qui s'y connait dans le domaine.», ajouta-t-il en le regardant amusé. Même si les relations entre les deux garçons avaient très mal débuté, cette situation venait de débloquer une autre option pour les deux garçons: l'amitié. Le pari allait de savoir s'il allait la prendre ou au contraire, est-ce qu'il allait l'ignorer pour continuer les coup-bas?

Caleb était toujours debout, empoignant son violon comme s'il voulait cacher ses tremblements, quand Iwan partit de la chaise du piano. Il prit deux autres chaises: il en mit une derrière Caleb pour qu'il puisse s'asseoir. D'après ses tremblements, il n'allait pas tenir bien longtemps dans cette position et il en mit une seconde non loin de la première qui allait avoir l'honneur d'avoir son royal fessier. Mais avant d'avoir ce privilège, il prit sa guitare de mettre une autre ambiance dans la pièce. Cet instrument avait une particularité que le piano n'avait pas: à l'inverse de celui-ci, la guitare servait, en règle générale, à faire naître la joie dans le cœur des gens. Une particularité qu'avait aussi la trompette. Il prit donc sa guitare et s'assit enfin sur la chaise. Ça te dit un p'tit battle d'instrument à corde? Je me débrouille pas mal en guitare aussi., dit-il sur un ton enjoué. Ah moins que tu n'es peur de te ridiculisé devant ma royale personne., ajouta-t-il pour le taquiné. Après tout, ce mec n'aimait pas ce côté-là d'Iwan... autant jouer avec ça pour l'amener avec lui, non?



J'te mets une double claque dans ta face ♥ 8D
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[Terminé] « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. » [Feat Caleb ♥] Icon_minitimeJeu 24 Oct - 22:25


I just keep it inside,
"I've got something to hide."

“Elle était belle cette époque, n’est-ce pas ? Si belle que ton regard ne peut s’en détourner. Si belle que tes yeux se mettent à pleurer. Si belle que tu vendrais ton âme au diable pour y retourner. Si belle pour regretter l’innocence que tu avais dans ton enfance. Si belle quand tu riais aux éclats. C’est douloureux tout ça, n’est-ce pas ? C’est douloureux de te revoir parmi eux sans dire un mot. Oui, c’était beau. Depuis, il n’y a que de la cendre. Ton âme s’est consumée, tes poumons sont encombrés, ta gorge est irritée, tes yeux son asséchés. Tes larmes sont devenues cendre. Et ce goût amer qui t’emplit les papilles ; un goût de cendre. Tout est parti en fumée, un souffle de vent vous a éparpillé. Plus jamais vous ne pourrez vous retrouver. Il n’y avait que tes sanglots qui résonnaient dans le vide qui avait saigné ton cœur. Mais c’était beau, la manière dont tu pleurais. Ton souhait le plus cher à cet instant était de prendre sa place, n’est-ce pas ? Tu t’es senti mourir avec lui, pas vrai ? Tu aurais tout donné pour prendre sa place, j’ai raison ? C’était tout simplement magnifique, quand tu étais le dernier à continuer d’espérer. Tu ne l’as jamais vu comme malade. Lorsque son corps frêle pâle et amaigri tremblait dans sa chaise roulante, pour toi il était encore debout. Lorsqu’il perdait sa voix, toi tu l’entendais encore rire. Toi, si fragile et naïf de nature, tu es tombé de haut lorsqu’à quatre heures du matin, le téléphone résonna. Ils t’ont laissé dormir, n’est-ce pas ? Ils étaient gentils, tu ne crois pas ? Et quand vint le matin, quand tu t’es réveillé, ils ne te l’ont pas dit tout de suite. Il y avait du monde dans ta cuisine ce jour-là, tu voulais l’éviter, alors tu t’es éloigné et c’est ta mère qui est venue te trouver. Elle t’a regardé, au bord des larmes. Tu commençais à comprendre. Le mot est à peine sorti de sa bouche, étouffé dans un souffle à peine audible. Sa voix s’étrangla, elle s’effondra devant toi. Le cœur meurtri. Tu l’as prise dans tes bras, sans un mot, pas même une larme, pas même une grimace. Transformé en statue de sel, quelque chose venait de se briser en toi. Puis tu es retourné dans la cuisine, un sourire qui s’étirait plus loin que tes oreilles. Tu as ri. Ce rire faisait si mal, dit-moi. Quand j’y pense, tes proches ne t’ont jamais vu pleurer. Ils t’en voulaient, tu sais. Ils ne t’ont jamais compris, c’est dommage. C’était vraiment beau, la manière dont tu gardé la tête haute, jusqu’au bout. C’était beau, mais à la fois si dure que lorsque l’ombre s’est emparé de toi, tu t’es effondré. Et jusqu’à présent, tu n’as jamais réussi à te relever.
C’était si beau. Et c’est vraiment pathétique, la manière dont tu t’es laissé dépérir aujourd’hui. »


Aujourd’hui je regarde Iwan et je ne peux m’empêcher de penser que comme lui je courrais après la gloire. Comme lui, aux yeux des autres, j’étais le garçon le plus parfait qu’il n’ait jamais existé. Le petit garçon parfait et sans cœur, qui est resté de marbre devant la mort de son père. J’avais tout et rien à la fois. Mon petit monde ne se résumait qu’à moi. Qu’à ma mère, je voulais tant être à la hauteur de ses espérances. Qu’à Bails et Elena, je voulais tant attirer leur attention. Qu’à mon père, j’aurais tant voulu apprendre à le connaître, rien qu’un peu. Il était du genre silencieux. Nous vivions les uns à côtés des autres, mais jamais avec les autres. J’en voulais à la terre entière. Je me demandais juste ce que j’avais bien pu faire de mal. Au contraire, j’avais toujours été parfait. Cette haine m’a dévoré. En revanche, maintenant, j’aimerais juste pouvoir leur dire que c’n’est rien.  Tout va bien. Et surtout que j’n’ai jamais cessé de les aimer, tous sans exception. C’est tout. Alors je leur dédie mes morceaux, ma musique n’existe que pour eux, que pour lui. Malheureusement, ils n’ont jamais été là pour l’écouter. Mais ce violon est magique et je suis convaincu que ces notes portées par le vent leur parviendront un jour. N’empêche qu’ils n’étaient pas là, que personne n’a jamais été là, sauf Iwan. Iwan le prétentieux, l’orgueilleux, le merveilleux Iwan qui me tapait sur les nerfs. Vous savez pourquoi ? Je me voyais en lui, des années en arrière. Quand je le vois, il me rappelle à quel point c’était beau et ça fait mal. Trop mal pour que je puisse l’ignorer. A chacune de ses remarques, c’est comme s’il me renvoyait mon échec en pleine face. C’est comme si je me retrouvais face à moi-même. Je le maudissais par le simple fait de ce qu’il était. Et c’est bien la première fois que j’appréciais quelqu’un autant que je le détestais…

Cette façon de s’exprimer, je la connaissais. J’étais comme lui. C’était facile de comprendre pourquoi ma musique le touchait. Je l’observais se pavaner devant moi et je me surpris même à esquisser un sourire en coin, incertain. Malgré les pics qu’il me lançait à nouveau, je ne retenais que ses compliments non-dits. De toute façon je ne pouvais pas lui en vouloir d’être aussi imbu de sa personne, au contraire, j’étais sans doute le mieux placé pour le comprendre. Lui dite pas que j’ai dit ça.

_ Même si ça sort de ta bouche, je ne retiens que tes compliments.

J’avais du mal à m’exprimer, ma gorge était encore trop nouée et mes tremblements se faisaient persistants. Si je craignais le regard d’autrui je me serais certainement terré dans un trou, c’était si misérable. A-vrai-dire j’n’arrivais pas à réaliser que je venais de jouer pour quelqu’un d’autre et non pour moi-même. Impensable. J’étais toujours planté comme un piquet qui se briserait sous une brise. J’m’attendais toujours à c’que ce soit quelqu’un qui détruise mes prédispositions et non que ce soit moi qui les sabote. Regrettable. Pour le coup mes nerfs m’avaient lâché et je remerciais  Iwan lorsqu’il m’apporta une chaise. Gentil garçon, jamais punition. Je la fixais un moment, le temps que mon cerveau connecte deux, trois neurones pour comprendre à quoi cette chaise pouvait bien servir. Et si je la mangeais ?... Non ? Triste… Déconnecté. Voilà, actuellement je vivais dans une galaxie parallèle à la nôtre. Installé sur la chaise que je ne pouvais malheureusement pas manger, je m’attelais à réprimer ces derniers tremblements qui animaient mon corps et à délier mes doigts de mon archet que je m’amusais à faire danser sous mes yeux. Hé, c’est marrant ces trucs-là, en plus y’en a dix… Hé c’est fou ça ! Mon p’tit air de gosse qui découvre le monde, c’est splendide à regarder… Un gamin c’est pas triste. Un gamin ça a tout à apprendre. Et si de surcroit ce gamin s’appelle Caleb, il a toute son enfance à refaire. Un gamin ça excelle dans les gamineries.
Quand je parle de gamin, voilà Iwan qui revient.  

_  Ça te dit un p'tit battle d'instrument à corde? Je me débrouille pas mal en guitare aussi.

_ Ben voyons, et le tricot ça te parle ? Tu me tricotes une écharpe, ça t’dit ? Au moins tu me servirais à quelque chose et comme tu sais tout faire ça ne devrait pas poser de problème, non ?

Le pourquoi du comment de la chose ? Ha j’en ai aucune idée, quand j’disais que mon cerveau était en stand by… J’avais dit ça sans arrêter de faire mumuse avec mes doigts, sur un ton à la limite du provocant. En fait, voulez que j’vous dise, j’commençais à devenir nerveux. Et quand je suis nerveux, j’fais n’importe quoi. Mais cela ne sembla pas déranger le garçon. Faire un battle avec un mec momentanément dépourvu de capacité d’analyse ? Ha c’est un concept intéressant. Surtout sa façon de me taquiner pour que je réponde à ses attentes… N’allez pas croire, pour l’instant j’y réponds que parce que j’ai envie. Autant le laissez croire qu’il contrôle la situation…

_ Ha, si tu parles de ta royal connerie, ne t’en fais pas personne ne peut t’égaler, même moi qui excelle dans le domaine. Après, moi j’veux bien te laisser te voiler la face avec ton orgueil à deux balles, y’en a qui ont besoin de ça pour vivre… Mais s'il s’agit de musique, je ne céderais jamais.

Cette torture ne s’arrêtera donc jamais. Ce calvaire allait recommencer encore et encore, jusqu’à c’que je finisse par craquer hein ? Mais si je plonge, compte sur moi pour t’emmener avec moi. Je replace mon violon esquisse quelques notes strident. J’allais plonger, c’était sûre, mais plonger avec panache. Accordez-moi au moins ça. Vous savez, on m'a souvent associer à un parasite, un être qui porte malheur. Un chat noir. C'est marrant non ? Une nouvelle mélodie naquit. Une mélodie de malchance.




C'est dingue, c'est à peine si je supporte mes musiques moi-même haha... Quand quelque chose m'effleura l'esprit.

_ Quand tu chantes, tu dois respirer avec ton ventre, tu arriveras mieux à tenir tes notes. Tu ne peux que t'améliorer...

Lui expliquai-je l'air de rien sans m'arrêter de jouer. Après tout, huit ans de théatre comédie musicale, ça ne s'oublie pas. Surtout lorsque l'on a remporté un premier prix... Les battements de mon cœur m'assourdissent.

• HRP

Trop de délicatesse en toi, c'est dingue 8D <3
© Cal'

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[Terminé] « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. » [Feat Caleb ♥] Icon_minitimeVen 25 Oct - 0:06


À chaque fois qu'Iwan fermait les yeux, il se voyait en train de courir. Après quoi, après qui, il ne le savait pas, mais il courrait, c'était sûr. Il remarquait aussi qu'il pleurait en courant. Cherchait-il à fuir quelqu'un? Il ne savait rien. Les démons en étaient après lui? Il ne savait pas non plus. Il en savait rien. La seule chose qu'il voyait, c'était les larmes transparentes qui coulaient sur les joues du garçon. En fermant les yeux, le polonais se voyait quand il était enfant. À l'époque où tout était beau et rose. À l'époque où pour lui, tout le monde était des bisounours. L'époque de son enfance, l'époque qu'il regrettait et qu'il détestait à la fois. Comme beaucoup d'adultes, il regrettait l'époque où la vie était plus facile pour eux. Une erreur? Pas grave, il mettait ça sur le compte de l'insouciance. Une bêtise? Même chose, aucun reproche puisqu'il n'était qu'un «enfant». Une époque où il pouvait vivre sa vie sans penser aux conséquences que ses actes. La belle époque quoi. Mais d'un autre côté, il la détestait parce qu'avec ses yeux d'adulte, il se rendait compte que ses parents et même les adultes de son entourage lui avaient menti depuis le début. Ils prétextaient l'aimer, l'adorer, le considérer comme le plus beau cadeau du monde alors qu'en réalité, ils en avaient strictement rien à foutre de lui. Imaginez sa réaction quand il a appris ça... sa réaction fut simple: il se perdit dans ses propres abîmes. Après tous, il venait de se rendre compte que son éducation, que toutes ses croyances étaient fausses. Elles n'étaient qu'un tissus de mensonge. Comment réagir d'autre? Le suicide? Non. Pour lui, cette méthode était le moyen de leur annoncer qu'ils avaient gagner et il ne pouvait pas supporter cette idée. Son orgueil, son amour propre ne pouvait pas supporter cette idée. Parce que, malgré le fait de le prendre ce qu'il n'était pas: une erreur, une chose non-aimé, il avait appris à s'aimer, à être fier de lui-même pour ses réussites et même ses erreurs. Oui, Iwan avait choisi la voie de l'orgueil pour renaître, tel un phénix, pour pourrir la vie de ses parents et des gens en général. Le petit ange était mort à ce moment-là pour faire apparaître le démon qui allait remplacer Lucifer dans la symbolisation de l'orgueil. Une voie bien épineuse, certes, mais qui lui avait permis de rencontre son amour pour la musique et surtout, les personnes qui allaient entrer dans son cœur.

Dans cette salle, Iwan revit ses cauchemars comme quand il avait les yeux fermés. La musique du petit Caleb lui avait fait l'effet d'une bombe, une bombe qui lui avait donné des frissons dans le dos à cause de l'horreur qu'elle provoquait dans l'esprit du polonais. Sans son orgueil à toute épreuve, il aurait pu retomber aussitôt dans les abîmes, dans ses abîmes. Heureusement pour lui, Lucifer était là pour le sauver de cet enfer. Quand la musique fut terminé, il reprit facilement ses esprits et vit l'état du petit heckler. Alors comme ça, il était aussi tourmenté par ses démons que le polonais. Dans un élan de gentillesse, il lui apporta une chaise qu'il mit directement sous ses fesses pour qu'il ne puisse pas faire de geste pour s'y s'asseoir et il le complimenta indirectement pour sa musique. Attendez! Il n'allait pas lui apporter une chaise et lui faire un compliment direct en même pas moins de 10 min. Iwan était encore à moitié sous le choc, mais pas totalement traumatisé pour être aussi gentil. Il ne fallait quand même pas pousser mamie dans les orties. Bref à ce moment-là, il écouta la remarque Caleb qui lui disait qu'il n'allait prendre que les compliments de sa phrase. Soit, il faisait comme il voulait. Iwan n'allait pas le supplier de le pas les prendre. Au moins, il avait l'intelligence de comprendre les sous-entendus. Un bon point pour lui. Ensuite, quand il lui proposa un petit battle entre les deux garçons, le violoniste commença à divaguer sur le fait qu'il voulait qu'il lui tricote une écharpe... WTF!? Mais qu'est-ce que ce mec racontait? Sa musique lui avait vraiment retourné la tête. Il était dans un total délire.

Iwan ▬ Je préfère tricoter pour mes fans, au moins, eux, ils sont la décence de reconnaître la chance qu'ils ont quand je leur offre un présent., dit-il sur un ton enjoué. Malgré qu'il avait encore quelques frissons à cause du concert de son «camarade», il avait pas perdu sa bonne humeur. Mais pour toi mon chou, si tu acceptes, je veux bien faire un petit effort..., ajouta-t-il en affichant un petit sourire amusé. Il avait bien envie de jouer avec lui, sans pour autant le casser. Sans savoir pourquoi, pour le moment, il n'avait pas envie de le briser en mille morceaux, mais bien au contraire, de recoller les morceaux de son orgueil déchu, disparu dans les abysses de son passé. Puis, après ce passage où il divagua, il reprit ses esprits en lui disant qu'Iwan n'avait aucune chance face à lui, même si dans le domaine de la connerie, il était le Dieu. La connerie et la musique étaient deux domaines totalement différents, mais qui avaient le même ambassadeur: Iwan. Oui, le polonais aimait afficher son talent dans le domaine de la musique, même s'il préférait jouer que pour lui-même. Selon lui, personne – pour le moment – n'avait fait ses preuves pour obtenir ses faveurs et de vrai l'entendre jouer. Même si Caleb avait eu ce privilège contre son grès. Me voiler la face? Je crois que tu ne connais vraiment pas mon niveau en guitare mon agneau..., dit-il encore plus amusé. Le garçon savait bien se défendre malgré son état psychologique. Et si pour pimenter la chose, on faisait un pari? Le gagnant pourra demander tout ce qu'il veut au perdant..., demanda-t-il en avançant l'une des ses mains pour qu'il puisse la serrer pour accepter et conclure se pari. Il voulait jouer un peu.

Suite à cela, il entendit le violon rechanter. Même si à la tête de Caleb, on avait l'impression qu'il n'était pas heureux de rejouer, sa musique disait le contraire. Seul un musicien comme le violoniste ou le pianiste pouvait entendre l'instrument pleurer de tristesse, ou dans le cas présent, de joie parce qu'enfin, quelqu'un l'écoutait. Oui, la musique était un univers bien à par. Le mini concerto toujours en route, Caleb donna un conseil à Iwan pour mieux poser sa voix. Lui qui avait horreur de chanter devant quelqu'un, il fallait que ce soi lui qui lui donne des conseils pour s'améliorer. Le comble de l'insulte, même si pour le moment, il le prenait plus ce conseil comme un compliment que comme une insulte. Après tout, pour s'améliorer, il fallait déjà être bon, non? Bref, il écouta la musique. En l'écoutant, il avait l'impression de replonger, de nouveau, dans ses propres démons. En fermant les yeux, il les voyait, les démons qui s'amusaient à le hanter chaque soir, à chaque moment de faiblesse. Il ouvra les yeux pour le pas tomber dedans quand il entendit le chant s'arrêter. Décidément, en plus d'être borné comme lui, ce mec était le seul à pouvoir détruire Iwan psychologiquement. Un mal pour un bien, puisque, à en voir, cela le détruisait aussi. La musique était le moyen au deux garçons de faire un suicide collectif. Une drôle de sensation s'installa dans la pièce: un mélange d'amour et de haine commença à venir pour rompre toute réalité aux deux garçons. Comme dit plus loin, la mémoire était vraiment un être sadique. Bref. Quand Caleb finit sa musique, ce fut à Iwan de jouer. Il préféra jouer avant de lui répondre. Il préférait se libérer avant de plonger lui-même vers ses abysses.


La musique en elle même n'avait rien de spécial pour Iwan - contrairement à la musique au piano qu'il avait joué précédemment - mais la guitare permettait à l'aristocrate de nager pour ne pas se noyer dans se voyage. Oui, pour ce pari, il «trichait» un peu, même s'il plongeait quand même, la descente était moins brutale avec la guitare qu'avec le piano. Quand il eut finit, il se dénia enfin à lui répondre. Merci pour ce conseil, mais ce sera la première et la dernière fois que tu m'entendras chanter..., lui-répondit-il. Contrairement à ce que tu peux penser, j'ai horreur de chanter devant des gens. Je garde ce privilège pour moi-même., finit-il avec un sourire taquin sur le coin des lèvres. Un sourire qui permettait de cacher sa gène. Oui, Iwan était gêné par Caleb parce qu'il était la première personne à l'avoir entendu chanter. Un luxe que le polonais ne voulait pas lui avouer.



Ouais je sais Cool, c'est pour ça qu'on m'adoooooore et qu'on m'a nommé Roi des aristo 8D ♥
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[Terminé] « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. » [Feat Caleb ♥] Icon_minitimeMar 29 Oct - 11:10


Clear your Head,
"And your heart is going to follow."

« C’est l’histoire d’un jeune garçon enfermé dans une superbe prison dorée dont il avait la clé. Lorsqu’il avait ouvert les yeux, il était seul. Il n’y avait plus rien. Plus personne. Seulement ce violon. Ce garçon a souri et l’a serré contre lui. Il n’y avait pas cette chaleur humaine, mais c’était réconfortant. Regardant vers l’horizon, il ne ressentit pas le besoin de s’échapper d’ici et se jura de ne rester qu’avec cet instrument. Tous les deux. Ce n’était qu’un objet, pourtant il l’entendait murmurer. Murmurer que la souffrance venait d’autrui. Elle est extérieure, ne t’aventure pas dehors… Ce garçon l’écouta avec attention et voulut rester en sécurité, derrière les barreaux de sa prison faite d’or. Il ne se sentait pas seul, ce garçon. Il souriait avec facilité. Vint ensuite ce jour où lorsqu’il leva ses yeux éblouis par le soleil, il l’aperçut, cet inconnu. Curieux, il voulut le rejoindre et referma ses petites mains autours des barreaux. Il l’observait avec intérêt et s’empressa de tourner la clé. Un pied se posa dans l’herbe, au dehors, tenta d’avancer, mais ses jambes refusaient obstinément de lui obéir. Une force à la fois invisible pour les yeux et visible pour le cœur le retenait. Il força, ce garçon. Mais se ravisa, horrifié, lorsqu’il comprit que ce qu’il essayait d’abandonner, c’était lui-même. Il releva une dernière fois ses jolis yeux vers l’inconnu et regagna sa prison. En sécurité. Quand il entendit murmurer, une fois encore. Ces doux songes qui s’échappaient de son violon. Il sourit, comprenant ce que l’instrument cherchait à lui dire et s’empressa de l’aider à chanter. Du fin fond de sa prison s’éleva cette mélodie cristalline aux couleurs argentées, qui parvint aux oreilles de l’inconnu. Ce garçon continua de jouer, heureux que quelqu’un puisse l’écouter. Ils n’échangèrent aucun mot. Ce qui les unissait était ce lien invisible pour les yeux, mais visible pour le cœur. Le lien précieux et inestimable de la musique. »

Elle est mignonne cette histoire, n’est-ce pas ? Je viens de l’inventer, suivant le fil dorée des notes qui s’enchaînaient, se succédaient, virevoltaient puis s’envolaient. Les yeux clos, l’esprit engourdi, le cœur dans la musique, le monde s’arrête. Je prie pour rester ainsi un peu plus longtemps. Redoutant le moment où je devrais rouvrir mes yeux et les poser sur un monde qui devient fou. Vaguement je me repassais le film des événements. J'avais encore du mal à comprendre pourquoi j'étais là, à jouer du violon, à parler de force invisible -imagination's power !-, à demander qu'on m'tricote une écharpe pour l'hiver... Franchement on est d'accord, c'est quand même cette écharpe qui est la plus bizarre, on comprend pas c'qu'elle vient faire là, sérieux. Mais bref, là n'est pas la question... Hum, pourquoi ? Pourquoi... J'avais accepté son idée de défi ? J'suis con. Ouais c'est ça, j'suis con. J'allais encore finir par me faire troller. J'le sentais. Y'a comme une odeur... De troll. Mais bon, si j'arrive quand même à avoir mon écharpe c'est cool. Je sais je passe du coq à l'âne. Et alors ? Je parais sans doute plus calme, ben j'peux vous garantir que c'n'est qu'une impression. Si petit à petit, partager ma musique devient un peu plus aisé, nerveusement j'vais finir par craquer. Et péter un plomb, quoi. Tout c'que j'peux faire, c'est retarder ce moment au maximum et dissiper l'attention d'Iwan en l'entraînant presque de force dans mon univers parallèle. Ouais, c'fourbe.
J'avais tout d'même hâte, hâte que c'morceau s'termine, quoiqu'en même temps... C'était affreusement agréable de le jouer.

Enfin, j'rouvre mes yeux et aperçois Iwan. Alors non c'n'est pas un cauchemar. Enfin j'respire, serre et desserre mes poings, mes mains sont glacées. Relax', tu ressembles à un tox' qui n'a pas eu sa dose. Quant à l'aristo il ne perd pas son temps pour commencer à jouer. Vous vous souvenez quand il disait qu'il se débrouillait plutôt bien et sous-entendu même très très bien ? Bah c'était pas une blague. J'ai trop les nerfs. Hum, sinon j'sais faire des madeleines fourrées au chocolat, elles sont trop bonnes... Plus sérieusement, si j'savais jouer de la guitare comme lui j'en serais vraiment fier. Mais genre vraiment beaucoup. D'ailleurs, j'n'ai pas pu m'empêcher de pouffer silencieusement dans mon coin, secouant légèrement ma masse capillaire. J’y peux rien j’me faisais rire moi-même…  Nervosité. S'il savait vraiment tricoter ça m'étonnerait même pas tiens... Mais j'parle encore de tricot ! Profite juste de cet instant. Détend-toi. La guitare n'est pas un instrument qui peut me bouleverser psychologiquement. Au contraire, elle m’apaise et me permet de respirer. Ce dont j'avais vraiment besoin... Et wallah, je le complimente encore indirectement... ! J'me saoule. Ça va toi sinon ? Ouais ça va. J'écoute j'écoute... Et il finit lui aussi par m'embarquer. Les yeux à nouveau fermés j'me laisse aller et oh surprise, ce ne sont pas mes démons qui me gagnent mais des anges qui viennent apaiser mes maux.
Enfin, comme toute bonne chose a une fin, le son s'arrête. Le retour parmi les vivants est brutal.

"Merci pour ce conseil, mais ce sera la première et la dernière fois que tu m'entendras chanter...Contrairement à ce que tu peux penser, j'ai horreur de chanter devant des gens. Je garde ce privilège pour moi-même."

Manque de bol, là m'voyez, j'étais comme un bon cake au sucre qui était resté un peu trop longtemps dans le four. Et comme pour me titiller, y'a un abruti qui m'plante un couteau dans les côtes pour vérifier si j'suis à point. Puis, juste par un élan de sadisme pur, me remet au four. Résultat, j'commence à perdre patience et j'ai chaud, c'est bien normal. Du coup, vous vous imaginez bien ma réaction lorsqu'enfin y s'décide à m'sortir du four. Chaud et bouillant. Mais, parce qu'il y a toujours un mais, faut qu'il remette une couche avec son glaçage vert -pourquoi vert ?! Je sais pas- le truc de trop quoi. Forcément le cake imbibé de crème mousseline au café que j'suis relève le regard ET LA, c'est le drame ! Il est trop cuit... Mais il a une jolie couleur. Il est appétissant, c'est bien.

_ Ha...! Tu m'étonnes que tu chantes que pour toi. C'est comme quand tu dois préparer un cake tatin en forme de bonhomme. Tu reprends les bases de la recette, mais t'essayes d'y rajouter ta petite touche personnelle. Le problème... C'est que tu te précipites, tu t'emmêles un peu, alors tu d'dis j'vais tenter un truc pour me rattraper et le faire en forme de bonhomme. L'problème c'est qu'le résultat il est vraiment pas top, du coup, tu le gardes pour toi.

Il est vraiment, il est vraiment, il est vraiment phénoménalalalala ! Ressaisis-toi merde, avant de déterminé lequel des deux sera hors jeu. Je le regarde, amusé. S'il est doué dans beaucoup de domaines, moi j'suis doué pour rendre le gens fou et dans ce mini concours, tout est permis pour perturber l'autre.

_ J'plaisante hein... pense à mon écharpe !

J'ris, détends l'atmosphère qui avait emmagasiné trop de sentiments négatifs. Sinon, j'vous jure qu'en sortant de cette pièce, j'vais directement faire un p'tit coucou à ma fenêtre, elle s'appelle tuvasviteapprendreàvoler. J'réfléchis, le regard perdu, mais chaleureux. J'n'avais même pas conscience de cette expression d'imbécile heureux que j'arborais. C'est que j'voulais pas mourir moi. Et là, j'étais préchauffé à 210 degrés. Ça y est, j'claque des doigts et demande à Iwan d'écouter ça. C'est un petit morceau, certes aux aspects nostalgiques, mais qui portent des sentiments beaucoup plus légers. Comme quoi, c'qui habite mon cœur n'est pas toujours glacé et même parfois fondant.
En somme, le genre de mélodie qui vous donne envie de sourire, qui que vous soyez.


• HRP

Cake<3
© Cal'

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[Terminé] « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. » [Feat Caleb ♥] Icon_minitimeSam 2 Nov - 2:36


Dieu était un gros geek qui adorait jouer au sims. Il s'amusait à faire souffrir ses personnages en leur présentant des personnes qui allaient les détruire psychologiquement et/ou physiquement. Donnons un exemple: pour Iwan, ces personnes étaient ses parents ou sa famille en général. Depuis le jour de sa naissance, ils n'arrêtaient pas de faire de lui un monstre. Ils l'avaient abandonné psychologiquement, le laissant seul sans amour maternelle et paternelle et quand il devint un démon, les deux prêcheurs pleuraient ce dieu qu'ils «aimaient» pour demander pardon et surtout, pour lui demander de l'aide. Des actions que tout le monde avaient déjà fait dans ce jeu. Après tout, qui ne c'était jamais amusé à torturer physiquement ou psychologiquement son sims en le tuant en l'enfermant dans la piscine pour qu'il se noie, qui n'a jamais acheté de détecteur de fumé pour qu'il crame dans les flammes de la cuisine ou encore, plus subtile, qui avait fait tromper la femme de son sims avec une autre personne, sous ses yeux et dans le lit conjugal? Celui qui répond «pas moi» était un menteur, ou une personne qui n'avait jamais joué à ce jeu où on avait le droit du vie ou de mort son sur personnage. Après, pendant ses heures ou ses périodes de gentillesse, il pouvait aussi apporter des pansements, des personnes qui auraient la force et le pouvoir de guérir les cœurs des âmes perdues. Pour Iwan, ce dieu tout puissant avait été gentil en lui mettant Caleb sur la route. La connerie naturelle de ce garçon, même si au premier plan, pouvait l'énerver, il savait très bien qu'à partir de maintenant sa vie allait être fade, sans saveur ni couleur pour lui s'il perdait cette folie que seul Caleb pouvait lui apporter. Un pansement qui allait devenir une addiction pour ce polonais qui adorait son indépendance et surtout sa liberté.

Les deux garçons commençaient sérieusement à sombrer dans les ténèbres quand Caleb fut sauvé le premier par sa propre folie provoqué par la guitare d'Iwan. Comment ce mec pouvait passer de la dépression nerveuse, limite au bord du suicide, à la folie du bonheur? Ce mec était un vrai phénomène! Alors qu'il écoutait débiter les conneries de son pote, parce que ouais, malgré le fait qu'il ne pouvait pas supporter le fait qu'il cachait son orgueil à travers la connerie, il commençait à bien l'apprécier, ce petit Caleb. À ses yeux, il n'était plus une victime de plus, mais une victime V.I.P.: il allait se servir de son sarcasme, de sa mesquinerie pour le rendre plus fort psychologiquement. Il allait passer du stade de «chienne d'amazone» à celui du «petit Akiro». Ce mec marquait beaucoup de points en très peu de temps. C'était peut-être pour cette raison qu'il lui avait proposé un petit battle. Une rencontre amicale entre deux musiciens en herbe. Tandis que le polonais lui avoua que cela allait être la première et la dernière fois qu'il allait chanter devant lui, Caleb partit dans un délire de Cake tatin. Tout comme un cuisiner en apprentissage, il essayait de copier une recette, mais en y mettant un peu de ta sauce et comme ça donne pas du tout le même résultat, tu mélanges beaucoup d'ingrédient pour qu'enfin, ça puisse donner une chose tellement affreuse qu'il n'y avait plus rien à faire avec le plat. La comparaison entre le cake tatin du japonais et la performance vocale du polonais fit rire ce dernier. Pour la première fois, il venait de rire devant Caleb. Non, il n'avait pas oublié qui était à côté de lui, il riait parce qu'il se relâchait. De cette façon, le poids des musiques qu'il avait sur les épaules disparaissait. Me parle pas de Cake, ça fait des années que j'en ai pas mangé, dit-il en regardant son ventre comme si, par la pensée, il essayait de ne pas le faire gargouiller. Puis, il entendit le garçon se rattraper en lui disant de ne pas oublier son écharpe. Comme si Iwan pouvait perdre un combat de musique. Le polonais regarda le japonais avec un sourire chaleureux sur les lèvres. Rêve pas trop pour ton écharpe... mais par contre, vu que tu m'as parlé de Cake tatin, tu vas devoir m'en faire un. finit-il. La froideur du passé commençait à disparaître pour laisser place à la chaleur du présent.

Pendant son délire sur les cakes, le ventre du polonais commença à gargouiller. Il n'avait pas manger depuis le petit déjeuner et le fait de parler de ce plat qui lui manquait tant, son ventre hurla de tristesse. Il lui disait: «Je veux du cake tatin! je veux du cake tatin! et tu as intérêt de m'en apporter si tu veux que j'te laisse en paix!». Ce fut lors du gargouillement qu'il comprit le jeu du petit Caleb! À défaut de pouvoir le battre à la loyal, il utilisait des moyens plus subtiles, à la limite de la triche pour essayer de gagner. Il commençait à avoir la mentalité des ¾ des aristocrates en utilisant cette technique. Malheureusement pour lui, Iwan avait d'autres cartes à jouer et il ne comptait pas en rester là. Après ce gargouillement, il écouta la musique. Contrairement aux deux autres, elle semblait moins triste. Quand il l'écoutait, il revoyait aussi des fragments de son passé, mais cette fois-ci, c'était où il découvrit le piano et quand il rencontra Casey. La première fille dont il tomba réellement amoureux. L'époque où il arrivait encore à coucher avec le sexe opposé. Il se revoyait avec elle, le sourire aux lèvres. Même si cette musique semblait plus chaleureuse que les autres, ses moments passées avec elle s'envolèrent aussi rapidement que les notes de musique du violon. La musique terminée, il afficha un nouveau sourire. Caleb devait vraiment être plus «heureux» pour pouvoir jouer une musique comme celle-ci. C'était de nouveau le tour du polonais de jouer une musique. Pour ce tour, il s'amusa avec un classique pour amateur de rock américain du moins, c'était une musique très connu d'un groupe de rock américain dans les années 70 et aussi dans les années 80.

Bohemian Rhapsody





Choupie [Terminé] « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. » [Feat Caleb ♥] 422022625 
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[Terminé] « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. » [Feat Caleb ♥] Icon_minitimeLun 4 Nov - 4:10


Listen,
"I love the way you smile"

Entre dégoût et amour mon cœur balance, entre regret et pardon mon cœur hésite, entre peur et envie il se perd. Alors, pour ignorer l’incertitude qui me gagne, je ris. Et ris encore jusqu’à en perdre la raison. J’ai perdu le fil de mes pensées en même temps que celui de mon existence. De temps en temps, je m’interroge, j’me demande ce que je fous ici. J’me suis perdu entre ce que l’on attend de moi et ce que je suis vraiment. Je saute d’humeur en humeur, sans comprendre pourquoi, ni comment. L’instabilité qui me fait défaillir est telle que je suis incapable de perdurer dans un état d’esprit. J’oscille entre anxiété et insouciance. Plus mon identité s’efface, plus le son de mon violon devient strident, plus ma folie grandit. J’dissimule mes peurs derrière des sourires, derrière des phrases qui ne veulent rien dire. J’ai toujours pensé que ça suffirait, voyez ? De s’oublier derrière un masque qui au fur et à mesure se décompose. Le temps l’use et vient le moment où il faut le retirer. Cet instant tant redouté. Tu paniques quand tu vois que rien ne se passe comme tu l’avais imaginé. Tout semble beaucoup plus fort que toi. C’est effrayant. Tout ça. Tu cogites, te demandes si tu seras capable d’ouvrir tes yeux sans céder à tes chimères. Ton rire s’intensifie. Ton angoisse aussi. C’est nerveux, tout ça, excusez-moi. Devez pas comprendre tout c’que j’raconte, mais qu’importe, moi j’me comprends. D’après moi c’qu’il y a de plus effroyable c’n’est pas de vivre en perpétuel équilibre, chancelant sur un fil qui vacille, avec cette tension permanente qui vous lie les entrailles et cette perspective de chute imminente, c’est d’en avoir conscience. Le savoir qui a permis à l'homme de devenir ce qu'il est aujourd'hui est également son pire ennemi, le plus vicieux de ses maux. Ne jamais redouter les capacités de son esprit. Appliquez-vous à ignorer vos pensées et celles-ci vous le feront payer, tôt ou tard. Heureusement il existe des remèdes dissimulés que l’on peut appréhender en se libérant de nos peurs qui nous maintiennent captif. On ne peut pas changer ses pensées, mais l’on peut changer leur manière de fonctionner. Pour cela il suffit de les écouter, de les comprendre et d’y répondre. Un énorme travail sur soi-même qui peut paraître insurmontable et qui paradoxalement nous cloitre dans notre solitude. Seul avec son esprit.
C’est plutôt dur à entendre, n’est-ce pas ? Je m’étais fait à cette idée et l’avais acceptée comme vérité absolue. Ce que je ne savais pas c’était qu’une personne, rien de par ce qu’elle était, serait mon exception qui confirmerait la règle. Qui me montrerait sans le savoir comment vivre plus heureux et tout simplement… Qu’au final, je suis moins seul que ce que je voudrais bien croire.

Parfois je peux dire des trucs mignons !

En attendant que tout ceci s’éclaircisse dans ma tête, je riais et développais ma théorie sur les cakes tatin. Avouez que c’était plutôt bien pensé ! Bon, j’vous avouerais quand même que la plupart du temps j’commence à raconter mes petites histoires, mais que j’me demande bien d’où je les sors. Sérieux, la plupart du temps j’dis des trucs alors que trente secondes plus tôt moi-même j’étais pas au courant que ça existait… C’est dingue. J’m’attendais quand même à… Je n’sais pas, un petit regard perplexe de la part d’Iwan qui exprimerait tout le débat intérieur qui devait se produire en lui. Quel débat, hein ? Comment j’pourrais le savoir demandez-lui ! Merde, quoi. Hé bah non, ha ! Toute la surprise est là ! Il a ri ! Sérieux, j’vous jure il a ri ! Ha j’étais content ! Ouais, j’étais content. Mais… z’êtes sûr c’était pas euh… Une feinte, un mirage, une hallucination furtive ? Non ?! Forcément, c’était prévisible et j’ris avec lui. Ou du moins, le sourire que j’affiche parle pour moi. Ça change de le voir se dérider -sans prendre en compte son petit sourire sadique pleins de fourberie qu’il affectionne tant- et ça lui va bien. Franchement. Jusque-là j’me suis jamais avancé et maintenant que j’y songe, j’pense que j’ai bien deux trois trucs à lui apprendre.
Et là, j’me suis fait avoir par ma connerie. Je ne m’étais pas défait de mon beau sourire de beau gosse –narcissiiiiisme- néanmoins celui-ci s’était fait plus gêné et mine de rien je tentai de dévier son idée.

_ Hum, un cake tatin, ok, tu préfères pas des madeleines plutôt ? C’est bon les madeleines, surtout celles avec du chocolat à l’intérieur.

C’est surtout c’que j’sais faire. Ça me dérangerait pas, la cuisine c’est un domaine où j’ai dû apprendre à me débrouiller. Parce que c’est pas pour dire, mais j’m’en souviens de ces semaines où tout c’que j’avais à grailler c’était des pauvres biscottes. Vaguement, quelques bribes de souvenirs me reviennent et Iwan se remet à jouer. Aux premiers abords mon oreille est distante, mon conscient trop occupé à revivre ces instants de solitude. Ces instants misérables. Seul dans une maison pendant trois semaines, un frigo vide, votre mère qui ne rentre pas, pas de sous, pas de nouvelle, trop occupé à fouiller les placards pour trouver de quoi manger, vos amis qui vous ramènent de la nourriture par pitié. Ouais, c’était vraiment con comme situation. Si con qu’aujourd’hui, ça ne me fait même plus mal, au contraire c’était si ridicule que j’en ris. Ce que je fis. Dans l’univers lointain du passé, mes lèvres se courbes et discrètement j’me fous de ma propre gueule. Vraiment… con.  Ce ricanement me ramène sur terre, le son de cette guitare me revient, mes pensées s’éclaircissent. Je n’sais pas c’que j’ai avec cette guitare, mais elle me donne vraiment la pêche. Surtout lorsqu’au fil des notes qui se succèdent je reconnais un air. Une mélodie qui m’est familière. Un prénom. Elena. Ouais, Elena me l’avait fait écouter. J’me concentre, marque le rythme de la chanson avec mon index et fait le tri dans les abysses de mes souvenirs. Doucement je fredonne, des mots qui n’existent même pas. Mes yeux scrutent le sol, comme si la réponse se trouvait écrite quelque part. Les paroles ne me reviennent pas tout de suite. Rah, j’vous jure.

_ Raah, j’connais j’connais… Ca me revient… Marmonai-je. Easy come Easy go.. Nin nin nin…

J’me redresse sur ma chaise, comme si ça allait m’aider à me concentrer et continue de fredonner jusqu'à ce que les paroles me reviennent, bien que je ne les connaisse pas toutes, elles commencent à se faire plus distinctes et c'est ça qui est bon ! J'suis heureux, enfin j'm'en rappelle et sourit comme si je venais d'accomplir le truc le plus fou au monde ! Enfin, j'me souviens qu'Iwan est là et reporte mon regard sur lui, tout joyeux. Sur ce coup là, j'l'accompagne jusqu'à la fin et remplace les paroles par des "nin nin nin nin" quand j'm'en souviens plus.
A la fin du morceau, ma bonne humeur n'avait jamais été autant marquée. Ravi d'avoir redécouvert ce morceau, je m'exclame

_ C'était parfait, bien joué ! Hum... Bohemian Rhapsody !

C'est bien la première fois que je lui souris ainsi, je crois.

• HRP

Puce [Terminé] « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. » [Feat Caleb ♥] 422022625
©️ Cal'

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[Terminé] « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. » [Feat Caleb ♥] Icon_minitimeJeu 14 Nov - 12:44


Enfant, Iwan avait un ami imaginaire qui s'appelait Dante. Il avait inventé ce personnage quand il était encore en Allemagne. Même s'il avait sa nourrice pour s'occuper de lui, dans la journée, il se sentait seul quand même. Elle ne pouvait pas comprendre ce qu'il ressentait quand il voyait ses parents plus heureux sans lui. Elle ne pouvait pas s'imaginer la douleur que cette visions lui provoquait dans le cœur. Lui qui se croyait sans sentiment, le plus heureux des enfants sur terre, il redescendit de son nuage aussi vite qu'il y monta. Son cerveau avait créé Dante pour le sauver de la tristesse. Ce personnage était un homme extraordinaire: il s'amusait à jouer sur les mots pour provoquer les gens. Il déformait les propos des adultes pour faire passer, par exemple, les défauts pour des compliments. Ce mec était son modèle. Plus tard, il voulait devenir aussi fort comme lui: utiliser sa tristesse comme arme et devenir plus fort et plus heureux. Dans un sens, il voyait ce qu'il allait devenir, mais à une autre échelle puisqu'il réussit quand même à devenir comme lui, mais sans la gentillesse. Cet homme se faisait appeler le docteur. Il n'avait pas de nom spécifique, juste le docteur. Il était grand, brun et surtout, il avait des mimiques qui amusaient beaucoup le polonais. Il s'embrouillait tout seul dans ses explications qui n'avaient ni queue, ni tête, même pour un enfant qui avait une imagination débordante. Après tout, il fallait en avoir, de l'imagination, pour pouvoir inventer un personnage comme lui et aussi pour inventer ses théories aussi folles les unes que les autres. Il parlait d'une machine bleu en forme de cabine téléphonique qui lui permettait de voyager dans le temps et l'espace. En une seconde à peine, il pouvait voyager dans le futur ou changer complètement de planète. Il était aussi la seule personne à le comprendre réellement. Il ne le comprenait pas seulement parce que c'était son ami imaginaire, mais surtout parce qu'il affichait toujours le même regard que Caleb: le visage affichait un sourire radieux, mais on pouvait lire de la tristesse et de la solitude dans ses yeux. Oui, son ami d'enfance était aussi triste et seul que lui à l'époque. Malheureusement pour Iwan, il perdit son ami le jour où il apprit la dur réalité de la vie. Une épreuve qui, pour éviter de le faire souffrir, fit supprimer ce personnage haut en couleur pour le sauver. Même dans sa mort, le docteur encore son ami, près à ce sacrifier pour lui.

Perdu dans ses pensées à cause de la musique de Caleb, il fut ramener à la raison par sa réplique qui parlait de cake tatin. Dans son enfance, sa nourrice n'arrêtait pas de lui en faire et malheureusement, il n'en avait pas mangé depuis qu'il avait quitté ce merveilleux pays. Alors quand il parla de ce plat, son ventre grogna. « Non, si je gagne, tu devras me faire du cake tatin. Ce sera ton gage pour en avoir parler alors que je n'ai pas mangé de la journée. », dit-il en affichant un sourire amusé. Il voulait vraiment manger du cake tatin. Son envie se transforma en gage: si Iwan arrivait à faire sombre Caleb dans la folie de son passé, l’aristocrate avait gagné. Si c'était Iwan qui craquait le premier, Caleb avait gagné. Les deux musiciens jouaient chacun de son instrument. Malheureusement pour Iwan, le heckler commençait à gagner: les musiques qu'il jouait avec son violon commençaient à ouvrir les portes de ses abîmes tandis que sa musique, elle, rendait Caleb plus fort. Il ne voulait pas et ne pouvait pas perdre ce pari. Sa fierté et sa réputation en dépendaient. Ce fut donc quand il eut fini de jouer que les choses allaient prendre une autre tournure. Contre toute attente, il se sentait bien avec lui. Leur rencontre avait pourtant très mal commencer, mais sans vouloir se l'avouer, il était heureux de connaître ce garçon. Alors ce fut par simple fierté pour ne pas perdre le pari ou par une impulsion moins égoïste qu'il fit le geste qui allait suivre. Un geste qui allait rendre Iwan complètement fou ou au contraire, qui allait lui apprendre que l'être humain pouvait être un animal avec du cœur, de la compassion et de l'amour.

Quand il eut fini de jouer son morceau de musique, le japonais reconnut la musique. Il fallait dire que la chanson était mondialement connu. Il n'y avait rien d'exceptionnel à la connaître. Cependant, le soucis qu'elle avait, c'était qu'elle ne provoquait pas le sentiment que Iwan voulait faire ressentir à Caleb. Les frissons qu'il ressentait en l'écoutant ne lui arrivaient. Ce fut donc à ce moment-là qu'il se leva. Il posa sa guitare dans son étui et il s'approcha du japonais. Contrairement à ce qu'il pensait, Iwan faisait quasiment la même taille que le japonais. Sans rien dire, il lui prit le bras pour l'attirer vers lui et l'embrassa délicatement. Les gens auraient pu s'imaginer qu'il allait l'embrasser violemment, comme s'il essayait de le violer de façon indirecte, mais ce n'était pas le cas. On pouvait ressentir de la douceur et de la chaleur dans ce baiser. Pour gagner ce pari, le polonais était prêt à se mettre en danger. Il était prêt à enlever les bandages qu'il s'était fait sur son cœur pour espérer avoir de vrai pansement tout en sachant qu'il y avait la possibilité que ce garçon lui poignarde le cœur de nouveau. Il prenait un autre pari pour essayer de gagner celui-ci.



Désolé pour ce post un peu pourris t_t je ferai mieux la prochaine fois D8 
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[Terminé] « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. » [Feat Caleb ♥] Icon_minitimeLun 18 Nov - 3:51


Everything you need,
"will come to you at the perfect time."

Jusqu’à présent tout se passait vraiment très bien. Enfin, surtout depuis que j’avais mis les cakes tatins sur le tapis. Allez savoir si ces fameux cakes avaient quelconques vertus relaxantes et euphorisantes, mais depuis que je les avais mentionnés l’ambiance était d’une légèreté incroyable. Pour moi, étant donné que je me trouvais en compagnie d’Iwan, c’était presque inouï. D'Habitude il m’amène pratiquement toujours à entamer des missions commando contre moi-même. Et j’sais pas pour vous, mais se battre contre soi-même, à répétition, c’est vraiment épuisant et franchement c’est pas la joie. Vous m’comprenez hein ? D'Autant plus que le p’tit retour sur mon passé m’avait franchement épuisé. Je riais depuis, c’est vrai. Tout simplement parce que je n’avais plus la force de me lamenter. Vous savez, c’est comme si quelqu’un vous disait qu’il n’avait plus de larmes. C’est pareil. Je ne savais pas quelles étaient les pensées d’Iwan. Mis-à-part aujourd’hui où j’ai enfin pu le voir sous un autre jour, j’n’ai jamais réellement réussi à le comprendre. Je ne m’attachais que à ce qu’il montrait, ce côté inflexible et fier qu’il adore tant afficher. Non, j’n’avais jamais cherché à aller plus loin et vous savez pourquoi ? J’étais trop occupé à me protéger. Me protéger de lui et à ce qu’il cherchait à percer à jour. Il y est arrivé aujourd’hui, moi aussi d’ailleurs, malheureusement ce n’est qu’une petite partie de l’iceberg. Indirectement il a découvert la cause de mon comportement. Maintenant, il la reste la conséquence. Me faire passer pour le dernier des abrutis parce que soi-disant je ne juge personne assez digne de mon intelligence ? Là encore, ce n’est pas la conséquence, juste le moyen qui me permet de parvenir à autre fin. C’était ce qu’il me trottait dans la tête lorsque je chantais. Je m’amusais, certes, or quoi que je fasse il restait toujours cette part plus sombre. Omniprésente. Elle m’accompagnait partout où j’allais, si bien que maintenant je la remarque à peine. Pourtant elle est là. Je me dis qu’il faudrait que j’arrête. J’arrête de sourire, j’arrête de chanter, j’arrête de jouer du violon et j’me tire. J’le sentais que ça allait recommencer. Un pressentiment qui bouillait à l’intérieur de moi. Et con que j’étais, je restais tout de même là, comme un imbécile qui vit au jour le jour. Je le sais pourtant que j’ai un problème. Un problème qui va refaire surface beaucoup plus vite que je ne l’avais prévu.

La musique s’arrête, mes souvenirs -que j’avais jugé ridicule- s’estompent et repartent dans l’ombre, je m’exclame, heureux, songe à Elena. Puis à Bails. Revoir leurs visages, même rendus flous par le flot d’images qui avait envahi ma tête était trop difficile.  Je préfère relever le regard, sourire comme jamais à Iwan pour masquer la douleur et me concentrer sur la musique pour la musique. Sans prendre en compte le contexte dans lequel elle m’avait plongé. Juste la musique. Qui n’est qu’une succession de sons, je le chosifie, la prive de tous sens et je respire. J’attends une réponse. Une réponse qui ne vient pas et qui manifestement ne viendra jamais. Iwan se lève. Moi j’me demande c’qu’il glande, forcément. Il abandonne, mon manque de réaction négative l’a découragé ? Ha, pendant un instant j’y ai cru. Surpris, je l’observe remettre sa guitare dans son étui avec intérêt, Caleb appelle Iwan Caleb appelle Iwan, qu’est-ce qu’on fait on arrête on continue on fait une p’tite danse qu’est-ce qui s’passe ? Il se dirige vers moi sans rien dire. Bon, j’commence quand même à m’interroger et là, c’est le drame. Main fuck, j’ai rien compris… Je… Oh, une lumière blanche, elle est pour moi ?

J’étais là, bien assis paisiblement, en deux secondes on m’attrapa le bras et je me retrouvai avec Iwan contre moi, mes lèvres posées contre les siennes. Bon, d’abord, le temps que ça monte au cerveau, que mon cerveau m’ordonne de bouger, y pouvait s’écouler une éternité. A la limite, ça on s’en fout, oh sa mère on s’en contrefout ! C’qui va pas, j’vais vous le dire, hein. Ce baiser, il était censé rien me faire. J’en ai rien à foutre que des gens que je n’apprécie pas me touchent ou quoi que soit, mais alors pourquoi est-ce que je ne supportais pas qu’Iwan pose ses doigts sur moi ? C’était pas normal. Vingt dieux c’était pas normal et ça m’énervait. Hors de question que j’apprécie sincèrement quelqu’un. Surtout pas lui. Ha non pas lui, alors là ça s’rait le pompon ! Une douleur violente anime mon cœur, je me ressaisis et tente de m’écarter. Tente, parce qu’avec sa main qui me tient le bras je ne peux pas aller très loin. Scheise j’aime pas ça. Faut que j’me casse et vite. J’bouge un peu le bras, histoire d’essayer de me défaire de son emprise, mais c’est chaud, frénétiquement je passai mon archet dans ma main gauche pour libérer ma main droite. J’avais du mal à contrôler mes gestes, craignant beaucoup plus mes réactions que de ce qu’Iwan pouvait faire. Prenant son poignet dans ma main, je l’incitai à me lâcher.

_ Lâche-moi tout de suite… grinçai-je entre mes dents en sentant la tension s’emparer de mes membres. Déjà que j’n’ai pas une force phénoménale, elle s’en trouvait encore réduite.

Enfin, je plantais mon regard dans le sien. C’qu’on devait y voir ? J’en sais rien, bordel ! Tout c’que je peux dire c’est que je ressemblais à une donzelle prude sans défenses.
Sérieux, après m’avoir fait revivre mon passé, c’était le problème de mon présent qu’il me renvoyait en pleine face. Ça commençait à faire trop.

_ J’rigole pas, lâche-moi.
• HRP

J'espère que c'est bon D8
© Cal'

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[Terminé] « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. » [Feat Caleb ♥] Icon_minitimeLun 18 Nov - 9:09


La scène était juste epic pour le polonais; d'une seule pierre, il venait de faire tomber Caleb sur deux points: physiquement et psychologiquement. Le point physique revenait au pari que le japonais venait de perdre. Comme gage, il allait devoir lui faire des cakes tatin. Le point psychologique était aussi sensible pour Caleb que pour Iwan: le baiser. A la réaction du heckler, ce baiser ne devait pas avoir le goût ou l'effet auquel il s'attendait. Le roi des aristocrats venait de gagner ce mini pari d'une main de maître. Néanmoins, il n'avait rien de glorieux de gagner ce genre de pari quand on était le roi des Aristocrates. Caleb était devenu, après cette petite aparté, une menace pour le confort psychologique d'Iwan. Lui qui ne jurait que par le mépris et la perversité, il venait de se rendre compte d'un truc: même si le premier but de ce baiser était de déstabiliser le japonais et de ce fait, gagner le pari, il se rendit compte d'une chose horrible: ce baiser lui donnait des frissons dans le ventre. Vous devez tous connaître tous cette sensation. Vous savez, quand on embrasse ou qu'on se fait embrasser par la personne dont on est amoureux. Ce petit chatouillement dans le ventre qui vous donne des frissons, qui vous fait mal, mais dont vous apprécier la douleur. Vous voyez maintenant? Bah Iwan ressentait la même chose. Lui qui se sentait et se disait insensible aux charmes des autres, il venait d'apprendre une chose peu glorieuse de lui: il était aussi humain et sensible que les autres singes de l'établissement. La sensation le surprenait tellement que, quand Caleb voulut se libérer, il le lâcha sans aucune difficulté. Ce mec avait réussi à ce libéré d'Iwan alors qu'il venait à peine de finir de l'embrasser. Seulement voilà, même si le baiser était fini, il tenait toujours d'un de ses bras. La réaction du japonais amusait le polonais.

Quand il lui demanda une première fois de le lâcher, il ne fit rien et il ne dit rien. Iwan adorait voir la réaction de Caleb. Lui qui se disait aussi insensible que l'aristocrat, il montrait, par son énervement et son impatience qu'il n'était pas aussi parfait qu'Iwan. D'ailleurs, Iwan ne l'était pas non plus, mais à l'inverse de celui-ci, il savait le cacher. Voyant qu'il ne le lâchait pas, il commença sérieusement à s'énerver. Du moins, c'était ce que sa voix et son regard disaient. Pris d'un soupir de désintéressement, le lâcha pour prendre sa guitare. À partir de maintenant, il connaissait le point faible de Caleb: les baisers entre hommes, et il allait jouer sur ça pour le faire chier. Il prit donc sa guitare, la mit dans son étui et la mit sur son dos. Il portait sa guitare comme on portait un sac à dos. Son petit jouet semblait choquer par ce baiser. Son visage exaspéra et amusa Iwan. Près à partir, il regarda Caleb. « Tu sais que tu es amusant et mignon quand tu fais cette tête de jeune vierge prude. Ce rôle te va tellement bien », dit-il en se rapprochant de lui. Très proche de lui, il saisit la mâchoire du japonais pour l'embrasser de nouveau. Cette fois-ci, il ne lui laissa  pas le temps de faire quoi que ce soit puisqu'il enleva ses lèvres quelques secondes après les avoir déposer. Les lèvres du garçon avaient le goût de fraise. Un parfum dont il n'était pas spécialement fan, mais qui ne lui déplaisait pas au polonais. De toute façon, Iwan n'était pas difficile en matière de goût. Une qualité pour ses partenaires, mais un défaut pour ses victimes.

Après ce second et dernier baiser de la journée, Iwan n'avait plus rien à faire dans la salle de musique. Il ne se voyait pas rejouer du piano vu que sa bonne humeur était revenu. Cependant, il se voyait pas jouer de la guitare avec un légume humain à côté de lui. Oui, les deux baisers avaient transformé Caleb en légume. Le retournement de cerveau avait attaqué le cerveau du japonais et les baisers l'avaient achevé. Même si Iwan voulait encore jouer avec lui, il savait pertinemment qu'il ne pouvait pas. Il était un connard, mais pas un violeur. Si le garçon n'avait pas envie, il n'allait pas le forcer et vu la tête qu'il faisait pour un simple baiser, il n'allait pas aller plus loin pour l'emmerder. Le petit caleb venait de prendre une part importante dans le petit cœur insensible du roi le plus malsain et le plus pervers de Sei: Iwan Baumann. « Vu que j'ai gagné mon pari, tu me dois des cakes tatin. », dit-il en affichant un sourire de vainqueur. « Si tu ne veux pas te faire chier à me courir après pour me donner mon cadeau, je suis dans la chambre B4. », finit-il en le saluant de la main gauche. Quand il s'y mettait, Iwan pouvait être ignoble avec les personnes qui l'entouraient. Déjà que Caleb était choqué, mais en plus, il venait officiellement de l'inviter dans sa chambre. Que cherchait-il à faire?



Ton rp était parfait ♥ Pressé de lire ton post pour la fin de ce RP, mais aussi celui pour notre prochain RP *-*
Invité
[Terminé] « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. » [Feat Caleb ♥] Icon_minitimeJeu 21 Nov - 3:07


You were too stupid to understand at the first time,
"So I give up trying to explain it."

A cet instant, mon corps et mon esprit s’étaient figés. Oui, il n’y avait plus rien, qu’une coquille vide. Moi qui avait recommencé à sourire, à laisser de côté ce qui m’avait tant oppressé, il ne me suffisait que d’un seul geste pour que les barrières qui doucement s’entrouvraient se referment avec encore plus de violence et de vigueur qu’auparavant. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas éprouvé cette sensation. Cette douce envie de rester ainsi, juste contre lui, comme si rien d’autre n’importait et en parallèle ce sentiment de crainte, cet instinct de protection et de préservation qui m’ordonnait de me défaire de cette étreinte. Qui sadiquement me ressassait tous les défauts des humains, me rappelait pourquoi je m’étais juré de rester seul avec moi-même et surtout que les relations humaines apportaient beaucoup plus de malheurs que de bonheurs. Pessimiste, mon subconscient me présentait de sombres desseins tout en m’infligeant la souffrance d’une trahison intérieure. J’ai eu peur. Extrêmement peur. En aucun cas je ne voulais subir l’affront de me laisser seul. C’est idiot à dire, mais plus j’allais vers les autres, plus je me retrouvais dans l’obligation d’abandonner une partie de moi-même. Ce que je me refusais à faire, jamais. Je n’aurais pas eu besoin de vous raconter tout ça si je ne m’étais pas senti flancher. Si cela avait été un baiser de pacotille comme dans ma petite virée au bar avec mon grand copain Genjiro. Mon cœur s’était remis à battre, si soudainement, alors qu’il dormait depuis si longtemps que je pensais qu’il ne se réveillerait jamais. Même si cela fut bref, je me sentis bien. Psychologiquement parlant c’était inacceptable. Alors je fis preuve de mauvaise foi, refusant de prendre en compte ce que j’avais ressenti. Non, allez tous vous faire mettre. Voilà ce que je me disais. C’était impossible que je me sente bien avec quelqu’un d’autre que moi-même et mes treize personnalités. Vous m’entendez ?! Faite pas chier. Voilà pourquoi j’avais tant insisté pour qu’Iwan me lâche et vite. Pourquoi je ne supportais pas son contact. Ses doigts me brûlaient, je devais les dégager et vite avant que je ne sois obligé d’accepter l’infâme vérité que je m’attache tant à ignorer depuis déjà trop longtemps.

Quand enfin je fus libéré, j’eus l’impression de respirer à nouveau. Comme si quelque chose m’avait oppressé la cage thoracique, je peinais à reprendre une première respiration. Mais je respirais, c’était déjà ça. Mon corps répondait à mon anxiété en ligotant mes organes. J’avais frôlé la catastrophe, le risque que mon cœur se dégèle devenait de plus en plus grand. Je devais entretenir sa rancœur, sa haine, sa peur et son indifférence pour ne plus être aux mains des sensations que je venais de ressentir. Je ne bougeais plus, ne prononçais plus un mot. Seule ma respiration qui peinait à franchir la barrière de ma gorge nouée prouvait que j’étais encore vivant. Je déteste ma faiblesse, sérieux. Iwan lui semblait heureux, revigoré. Quel enfoiré, quand même. Moi je l’observais, le regard à la fois confus et dur. Mes pensées s’entrechoquaient au rythme des éclairs que lançaient mes mirettes. Si le regard pouvait tuer, je l’aurais déjà tué puis ressuscité puis re-tué une vingtaine de fois. De quel droit se permettait-il de raviver des sentiments si incertains ? J’étais incapable de lui répondre, ou même de bouger un seul muscle. Je me contentais de le fixer à la manière d’un psychopathe en cavale prêt à assouvir ses envies de cannibalisme. Mon système nerveux n’était pas grillé, au contraire il ne fonctionnait que trop bien. Il était juste trop occupé à remettre de l’ordre dans mes dossiers internes, passant à la déchiqueteuse les dossiers qui traitaient d’autres sentiments que d'indifférence ou de dénis. Ainsi il espérait calmer les battements de mon cœur qui se faisaient de plus en plus violent. Je n’entendais qu’eux. Si cela continuait ainsi cela ne m’étonnerait même pas qu’il pète ma cage thoracique pour aller suffoquer sur le sol. Ouais, mes métaphores ne sont pas bien appétissantes aujourd’hui. A part pour les cakes, d’ailleurs pour eux j’aurais mieux fait de fermer ma gueule une fois de plus.

Apparemment mon expression de psychopathe en détresse ne sembla pas perturber Iwan. Bien vite celui-ci revint vers moi. Trop proche. Les muscles tétanisés, là encore je fus incapable de réagir. Et tant mieux, ne bouge pas. Dans mon état d’esprit actuellement, n’importe laquelle de mes réactions sera forcément mauvaise. Blessante. Que ce soit dans mes paroles ou dans mes gestes. C’était inévitable. Pour me protéger il fallait que les autres me détestent. Je ne recherche pas l’amour, mais la haine, afin de pouvoir rester seul. Seul, je n’ai que ce mot à la bouche, je sais. Néanmoins et allez savoir pourquoi, je n’avais aucune envie de blesser Iwan. Surtout pas, non. Alors, je me contentais de prendre sur moi et une fois de plus de ravaler tout le mal-être que j’éprouvais. Inconsciemment, je déglutis. Comme si cela allait m’aider à me contenir. Ignore-le, ignore ses baisers, ignore la chaleur qu’ils te procurent, ignore tes joues qui rosissent, ignore ta peur, ignore ta haine, ignore ta colère, ignore ta peine, ignore tout ce qui te rend humain et enfouit les en toi. Malgré tout, la pilule avait de plus en plus du mal à passer. Lorsqu’il tourna les talons, qu’il me fit ce signe de main, je réussis par je ne sais quel miracle à murmurer un salut. C’était incroyable. Au fur et à mesure de ses pas qui s’éloignaient, mes muscles se déliaient, enfin. Je me mordis la lèvre, attendant patiemment qu’il soit suffisamment loin pour lâcher les liens que j’avais psychologiquement noués autour de moi. J’attendis jusqu’à la dernière seconde, jusqu’à c’que je craque, incapable de me contrôler d’avantage. Mon visage se décomposa, avec empressement je déposai mon violon ainsi que l’archet sur une chaise. Chaise que m’avait apportée Iwan. Je la fixais un instant, absent. Sa mère non ! Faisant volte-face, je passais mes mains dans mes cheveux avec fébrilité, ma respiration se faisant par moment saccadée. Enervé et complètement désorienté je donnai un coup de pied violent dans la première chose qui se présenta  à moi. Et vous allez rire. Un bruit métallique, un capharnaüm monstre. Les pupitres qui jouent au domino. Oui, j’allais encore devoir les ramasser… Ha, douce connerie, Iwan, je te déteste.


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