Petite virée.

Quelques jours après l'épisode de la plage, Sanosuke avait eue une idée étrange en ressortant de vieilles photos d'aventures diverses avec plusieurs de ses amis. S'il avait bien compris, Anju avait besoin de prendre un peu l'air ces derniers temps, les amazons lui donnait du fil à retorde, quant à Sano, il était toujours régulièrement harcelé au téléphone par la mère de miss tampax. En plus, les traces laissées par le jeune homme qui s'était subitement prit pour un chat n'avait pas encore totalement disparue, et même si le sujet s'était un peu tari, il ne passait pas une journée sans en entendre parler. Même en ignorant la chose, ça finissait par devenir usant. Et puis même si Reiji ne lui en parlait pas, son regard disait tout à chaque fois qu'il le croisait. Ce creuvard se foutait de sa gueule en permanence.

Et puis merde, ça faisait un moment qu'il n'avait pas pris le large de toute façon. Ça lui manquait. Il aurait très bien pu partir tout seul ou avec une bande de potes comme il le faisait parfois. Mais cette fois ci, il avait opté pour une sortie différente. Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait choisi d'emmener Anju avec lui. Sans doute parce qu'il pensait vraiment que ça lui ferait du bien. après, quant à savoir pourquoi il voulait lui rendre ce service...Allez savoir. Sano lui même ne se comprenait pas toujours.

Il avait donc préparé un sac avec quelques affaires, et avait chopée sa tente. Il en avait aussi empruntée une à un pote au cas où Anju n'en est pas. Ce qui n'aurait pas été surprenant. il était au pensionnat, pourquoi se serait-il encombré d'une tente? Lui ayant donné rendez vous après les cours du Vendredi, il l'attendit dans la voiture comme comme convenu. Et il n'attendit pas plus longtemps pour démarrer lorsqu'il le rejoignit, ils avaient bien deux bonnes heures de route à combler. Et le sujet aborder par le jeune homme promettait...

" Presque, d'ici une semaine on les verra plus. Ceci dit, la prochaine fois que tu recommence ça, c'est pas les ongles que je te coupe, mais les doigts. "

Prévint-il simplement sur le ton de la plaisanterie. Quoi? Ce n'était pas drôle venant de quelqu'un comme lui? Ce n'était pas non plus un psychopathe hein, son sens de l'humour était parfois...Particulier. En plus il savait bien qu'il ne devait ses marques qu'à lui même.

" En tout cas, j'espère que t'as pas envie de pisser tous les quarts d'heures parce que moi je m'arrête pas. "

Reprit-il simplement toujours aussi enjoué. Là, il était sérieux. il avait horreur de s'arrêter sur des trajets qui ne le nécessitait pas de façon absolu. Moins ils feraient de haltes plus vite il serait arrivé.

" Quant aux autres élèves, ils n'ont pas beaucoup d'imagination quand même. "

Acheva t-il simplement au sujet de la théorie de la tigresse. C'est vrai, c'était plus ou moins la première chose à laquelle tout le monde avait du penser. Ça n'avait rien d'original.

Sur la route.

Cela faisait un moment que Sanosuke n'était plus parti en virée aussi loin du pensionnat. Enfin loin, ce n'était pas non plus le bout du monde, mais c'est vrai qu'il avait un peu perdu son habitude de vadrouille permanente. Il se promit silencieusement d'y remédier. Ce qu'il faisait déjà avec Anju en ce moment même en réalité.

" Tant mieux, ça m'aurait inquiété. "

Conclu t-il simplement en s'engageant dans le centre ville qu'il ne pouvait pas contourner de toute façon. Ça allait remarque, c'était pas trop la foule, étonnant pour un vendredi, mais après tout, il n'était pas si tard, Ni Anju ni Sano n'avaient eu un emploi du temps de ministre aujourd'hui. Cela tombait plutôt bien. Mais passons, comme prévu la discussion s'orienta vers le petit cadeau laissé par Anju. Cela n'avait rien de surprenant, c'était assez peu commun et plutôt risible. Sano soupira, mais semblait tout de même amusé.

" Ils ont vraiment du les voir de loin alors...Ou alors il n'ont jamais vu un chien, ni même un couteau. "

Annonça t-il alors en ricanant alors qu'il s'engageait enfin sur la voie express qui lui permettait de se rendre quasiment par un trajet directe à l'endroit voulu. Même s'il leur resterais tout un tas de sentiers un peu cabossé à parcourir.

" Nope, je suis enfant unique. Mais on peut dire que j'avais une bonne cinquantaine de frères et de soeurs là ou je suis né. Maintenant y'a toujours Reiji, il est né dans le même quartier. Et quelques potes en ville."

Répondit-il simplement, presque désinvolte. C'était un fait, rien d'extraordinaire à ses yeux. Il avait pas besoin d'une tripoté de faux amis pour s'en sortir. Les seules personnes de son entourage, il savait qu'il pouvait compter dessus.

" Et toi? A part ton jumeau j'veux dire. En plus si j'ai bien compris tu fais partie d'une espèce de secte non?"

Lança t-il taquin, rapport aux aristos. Il était prof, il ne saisissait pas le rôle de chaque clan. Et pour être franc, il s'en foutait royalement...C'était sans doute un peu égoïste, mais personne n'est parfait.

" Je suis jamais en salle des profs, je les vois qu'aux réunions ou aux conseils de classe. Honnêtement j'en connais aucun, mais ça me manque pas. Mais c'est notre boulot d'être casse couille. Quand j'avais ton âge j'y croyait pas, mais c'est vraiment pour vous rendre service. Même si j'avoue que parfois c'est juste par vengeance. "

Rétorqua t-il alors, il ne pouvait pas casser du sucre sur le dos de parfaits inconnus, c'était indéniable. Mais le discours qu'il tenait le faisait marrer, il était pas très crédible.

" Mouais, si j'étais prof de maths elles m'aurait jamais calculé. J'aime l'esprit des gamines de 15 ans... "

Lança t-il presque ironique. Même tout à fait ironique. C'est vrai qu'il avait le beau rôle, le prof de sport c'est souvent celui qui a le plus la côte...Il s'en sortait bien. Mais le hic, c'est qu'il n'en avait rien à foutre.

Pleine nature.

Sano avait perçu la gène, ou la surprise d'Anju lorsqu'il avait parlé de secte. C'était peut-être un peu abrupt de le dire ainsi, mais c'était ainsi qu'il le voyait. Sano n'avait pas un regard précis sur tout ce qui se tramait à Sei, et ce n'était sans doute pas plus mal probablement. Après tout, il n'avait rien à voir la dedans, il n'était pas un élève. Fort heureusement pour la gamine au tampon probablement. Si elle l'avait croisé lorsqu'il avait 15 ans, elle s'en serait souvenu de l'histoire du tampon. Et loooongtemps.  

" Mouais, je suis un peu mal placé pour dire ça mais bon...J'trouve ça malsain. "

Avoua t-il simplement, à titre d'avis personnel. Anju était libre de faire ce qu'il voulait, et de suivre qui il voulait. De toute façon, c'était un peu le maître mot ici "la liberté". Un espèce de paradoxe s'était installé entre les élèves qui se sentait en cage et les prof qui les trouvait trop libre. Sano était un prof. Et donc pas a + b, il les trouvait trop libre. Même en tant que Sano, celui qui vit sans foi ni loi depuis des années, il trouvait la conduite de beaucoup peu acceptable, et la marge de punition très étroite. Les profs ne pouvaient rien dire ou faire, et s'ils n'avaient pas un minimum de charisme, c'était probablement perdu d'avance. Sano n'entrait pas dans cette dernière case, il n'avait pas trop de souci, tant mieux. il s'en voulait un peu parfois d'avoir basculé "du côté obscure" comme il le qualifiait étant jeune. Mais bon, la logique avait voulu qu'il évolue. Il savait que ce serait aussi le cas pou tous les élèves de Sei. Juste...Certains aurons de la chance, d'autre moins. Sano en avait eu énormément.

Perdu dans ses pensées, il ne perçu pas tout de suite les paroles qui avait passées les lèvres du jeune homme qui se tenait sur le siège passager. Ce n'est que lorsqu'il s'excusa qu'il capte ce qu'il avait dit et lui lança un regard en coin faussement réprobateur. En fait, ça le fit même marrer. Sano ne percevait pas les compliments comme le commun des mortel. Pour lui, un compliment n'était constitué que de paroles, ça ne comptait pas plus qu'une discussion. C'est pourquoi il ne l'en remercia pas, mais ne manqua pas de le trouver culotté, il était tout de même son prof même si lui même avait tendance à  l'oublier.

" Je suis prof de sport, si j'avais ta carrure j'aurais été dans la merde. "

Conclu t-il simplement en haussant les épaules sans se rendre compte qu'il avait été horriblement blessant. Sano manquait parfois de tact parfois. Quant à la suite du trajet, elle se passa dans le calme. Alors qu'ils quittaient la voie expresse pour s'engager dans des chemins plus étroits, Sano lança un regard à Anju qui s'était endormit. Il se contenta d'un soupire et d'un simple sourire avant de bifurquer à nouveau. Le voyage touchait à sa fin, et le "gamin" ouvrait enfin les yeux, à peine une minute avant que Sano n'immobilise le véhicule sur un petit parking sauvage en terre battue, au beau milieu d'une immense fôret.

" Pas de souci, c'est pas le trajet l'interêt."

Lança t-il simplement en descendant du véhicule pour récupérer ses affaires dans le coffre. Pour s'immerger un peu il leur faudrait d'enfoncer un peu plus dans la forêt, et c'était impossible en voiture.

" Tiens, ta tente."

Rétorqua t-il en lançant un sac à Anju tout en remontant les bretelles du sien sur ses épaules. Il y avait fixé sa tente et son sac de couchage, un vrai randonneur. Quoi qu'il en soit, il était à peine dix neuf heure. Le soleil déclinait légèrement mais ils avaient encore le temps d'explorer les environ pour établir un camp de fortune. Sano était un expert dans le domaine...Il avait tout appris à l'armée.

" Bon, si t'as jamais fait de camping tu va pas être déçu, c'est la plus grande forêt de l'île. "

Acheva t-il plutôt enjoué en s'engageant sans plus attendre dans l'un des sentiers qui devait mener au cœur de la forêt..

Lutte des classes.

Sano n'était pas mécontent de retrouver la quiétude de la nature. Il avait grandit en plein centre ville, mais avait appris à profiter de tout cas lorsqu'il était en mission pour le pays. Et quand il était rentré, il en avait profité pour partir seul de temps en temps, histoire de faire le vide, ou de se retrouver avec ceux qu'il ne pourrait jamais plus voir. Ici, tout était différent. Les deux mondes lui allait, mais parfois, il préférait celui ci, tout comme il affectionnait bien plus le premier de temps à autre.  

" Je vois... "

Répondit-il simplement. Peut-être un peu sèchement. Alors comme ça, c'était un gosse de riche? Ce genre de gamins sans cervelle qui prenait régulièrement les banlieue pour cible juste pour s'amuser. Ces mecs dont l'avenir était tout tracé parce que le fric de papa et maman était là quoi qu'il arrive. Il avait froncé les sourcils. C'était con, il était adulte, il savait bien que les origines ne compte pas vraiment et pourtant, il ne pouvait pas s'empêcher d'accorder de l'importance à ce que venait de dire Anju. Il avait même accélérer, inconsciemment peut-être, comme s'il avait voulu s'en éloigner. Des gosse comme lui, il en avait étalé plusieurs sur le pavé, parce qu'à une époque, il pensait vraiment que c'était tout ce qu'il méritaient. Et maintenant? Que pensait-il? Il ne s'était pas reposé la question. Pourtant, il aimait bien être avec Anju, mais si ça se trouve, il s'était lourdement trompé.

" Si tu me saute au cou parce que t'as vu une chenille je t'enferme dans la voiture, vu? "

Lança t-il simplement un peu moins enjoué soudainement. Il s'en voulait un peu d'agir comme ça, mais c'était plus fort que lui. Il était entrain d'aider un gamin qui ne devait sans doute pas en avoir besoin. Y'avais papa et maman en cas de coup dur. Sano aussi avait toujours ses parents, mais financièrement, il s'était débrouillé très tôt. Il n'avait pas été malheureux pour autant, mais avait souvent été confronté à la classe supérieure, et les rapports n'avaient rien d'amicaux. Et cette haine s'était amplifié au front, parce qu'il savait lui, que même en cas de guerre, ce ne sont jamais les riches qui payent addition.  Anju n'y était pour rien, Sano le savait, mais c'était plus fort que lui.

" Ouais on peut dire ça."

Répondit-il alors en laissant tomber ses affaire sur le sol, visiblement un peu agacé. C'était l'endroit idéal. Ca l'emmerdait tellement cette histoire qu'il ne vit même pas la biche et ne répondit même pas au fait qu'Anju craigne de ne pas savoir monter sa tente. Mais lorsqu'elle s'ouvrit quasiment toute seule, et que le jeune homme paru surpris, Sano ne pu retenir un léger sourire.

" Met quand même les sardines, on sais jamais, ils ont pas prévu un super temps cette nuit."

Conseilla t-il alors en reprenant une neutralité relative, s'adoucissant donc un peu. Il installa sa propre tente en face de celle d'Anju, profitant du fait que le sol soit relativement meuble pour enfoncer les sardines avec son talon. Il entrepris alors de décrire un cercle avec quelques pierre entre les deux en prévision d'un feu de camp. Mine de rien, il faisait frais la nuit et un peu de lumière ne serait pas de trop.

" Tu veux pas aller chercher un peu de bois? Je vais faire quelques réserves d'eau comme ça on sera tranquille. "

Traduction?

Anju n'avait pas posée la moindre question. Sano s'était presque attendu à l'entendre rechigner, et craindre les loups ou les ours. Pas une plainte, il avait filé simplement. C'était plutôt un bon point. Pendant ce temps, Sanosuke avait remplit quelques bouteilles d'eau, ce n'était ce qu'il y avait de plus fatiguant. Mais en fait, s'il avait choisi de laisser Anju y aller plutôt que d'y aller lui même, ce n'était clairement pas un hasard. Il avait passé le test avec succès. Le jeune enseignant s'en voulait quand même d'avoir réagit comme ça, mais au final, ça semblait lui faire plaisir de profiter de la nature alors bon...Quoi qu'il en soit, ils disposaient d'un bon feu lorsque la nuit tomba. Sano avait trouvée une souche et un rocher qui leur servait alors de tabouret. Il n'était pas si tard, mais il faisait déjà presque nuit noire, décidément, l'hiver précédait presque l'automne. Sano avait enfilé son sweater noir à capuche et poche kangourou. Il était crevé, il ne faisait pas si froid que ça mais forcément, avec la fatigue...

" Tu verra bien plus que des écureuils si t'es un peu attentif. "

Assura t-il simplement en sortant une petite bouteille de bière de son sac. Il en proposa une d'un geste au jeune homme sans un mot. C'est vrai que c'était triste de ne voir que des animaux en cage. En fait, Sano se demandait même où est-ce qu'il avait pu voir un écureuil en cage, c'étai presque glauque pour Sano. Remarque, c'est pas dans sa banlieue qu'il avait découvert la nature.

" Ca? Ça fait un moment...Une bonne dizaine d'année, c'était pour mes 20 ans je crois. Une pulsion je crois, je suis pas toujours rationnel, et honnêtement j'étais pas dans un état permettant de ressentir la moindre douleur. "

Avoua t-il simplement sans s'étaler sur les détails. Puisque pour ses vingts ans, il était déjà à l'armée, et que c'était un collègue de l'armée tombé au front 3 ans plus tard qui le lui avait fait. Au début, il s'était dit que c'était une connerie de l'avoir fait, mais maintenant, ça avait vraiment une symbolique et il ne le retirerait pour rien au monde.

" Qu'est-ce que tu t'es fait?"

Questionna finalement Sano en s’apercevant de l’intérêt soudain que portait Anju à ses doigts. Il avait haussé un sourcil, un peu curieux avant de porter le goulot de sa bière à ses lèvres. Ecoutant attentivement la tirade qui suivit. Ca aussi c'était surprenant, il aurait pu éclater de rire, mais s'en abstint, son annonce avait quelque chose de sérieux qui l'en empêcha.

" Tu t'imaginais...mon passé..."

Répéta t-il un peu suspicieux. Très suspicieux en réalité. C'était assez tendancieux en fait, d'avouer ainsi qu'il pensait à lui, de façon plus ou moins personnelle.

" Je suis pas sûr de comprendre...C'est quoi? Un compliment? Une déclaration? Un aveux? "

Reprit-il alors réellement paumé pour le coup. N'importe quel prof aurait trouvé ça surprenant.

Fatigue

Une écharde? C'était pas surprenant, il était bien plus jeune que Sano au fond, sur la forme aussi d'ailleurs. Et fatalement, sa peau n'était pas aussi robuste. Instinctivement, Sano ouvrit sa main et fixa sa paume un cours instant, comme s'il pensait que c'était dans sa peau à lui que se trouvait des échardes. En fait, il ne faisait que constater le fait que pour lui, c'était juste plus compliqué d'en avoir...Vu que sa peau était bien plus dure.

" Ah... "

Réponse sans aucune utilité, mais que voulez vous qu'il réponde d'autre? Il n'allait pas en mourir de toute façon. Et ce n'était clairement pas le genre de discussion qui animait une soirée de toute façon. Et de toute façon, le sujet s'était déjà orienté sur autre chose, de plus sérieux ceci dit. Sanosuke ne se méprenait pas, il n'imaginait rien. Bien au contraire, il ne comprenait simplement pas. Et maintenant qu'Anju le lui expliquait, cela lui semblait encore moins clair. Personne ne lui avait jamais parlé aussi franchement en réalité. Pas après si peu de temps. Il avait clairement un problème au niveau social ce jeune. Il le savait visiblement d'ailleurs. Et son père dans tout ça? C'est vrai, Sano ne pouvait pas s'empêcher d'y penser, parce qu'au final, il jouait un peu son rôle là.

" Comment ça personne? Ton père il est où? Et...Je sais pas quoi te dire. A part que c'est peut-être une erreur de chercher à me comprendre. "

Assura t-il simplement. Il ne souriait pas pour le coup, il était réellement sérieux. Il savait l'être de temps à autre. Ca ne le dérangeait pas de servir de guide, si il pouvait aider quelqu'un, tant mieux, surtout qu'au final, il ne s'était pas forcé pour le faire mais...Il ne savait pas vraiment quoi penser de tout ça.

" Et puis ça a rien d'impressionnant d'être prof de sport. "

Lança t-il sur le ton de la plaisanterie histoire de détendre l'atmosphère. C'est vrai qu'il ne comprennait pas trop en quoi il pouvait être "impressionnant"...En tout cas, il ne cherchait pas à l'être pour ceux qu'il appréciait, il ne jouait de sa carrure que lorsqu'il avait besoin de menacer. Au final, il avait conservés pas mal d'instincts primaires.

" C'est pas grave...Je vais pas rougir je te jure. "

Reprit-il amusé. Il semblait se foutre de lui, mais ce n'était pas le cas, c'était juste une façon d'éviter de finir la soirée à s'excuser pour des choses plus ou moins futiles. Il se leva finalement, exaspéré par le fait qu'il soit encore à s'acharner sur son doigt.

" Attends. "

Lança t-il en attrapant sa main, sans même le prévenir qu'il allait probablement souffrir. D'une pression forte il avait retiré la dernière écharde. Bon, c'était pas super délicat, mais Sano non plus n'avait pas spécialement d'ongle alors c'était la seule solution rapide.

" J'ai pas faim...Je vais pas faire de vieux os ce soir je crois bien mais, si tu veux rester pour regarder les étoiles, fait comme chez toi. J'suis désolé de te planter là, il est même pas vingt et une heure mais...J'ai eue une journée chargée. "

Faux, il avait pas fait grand chose en fait, il avait juste extrêmement mal dormi la nuit d'avant.

" Promi, je tiens la veillée demain soir mais là...Y'a pas de loup ni d'ours, alors t'as rien à craindre. Bonne nuit... "

Assura t-il finalement. il fuyait un peu aussi en fait. Il était pas super doué pour les grandes discussion.Surtout avec les gens qu'il connaissait peu. Et la discussion glissait sur une pente dangereuse à ses yeux alors, il préféra regagner sa tente.

Récit.

Voilà, il avait bassement fuit. A genou dans sa tente, il retira son t-shirt en soupirant. Il s'en voulait vraiment. Fuir n'était pas son genre, du moins physiquement. Il faisait toujours face au danger, mais là...Il avait jugé préférable de se retirer. Il n'était pas "asocial" comme Anju prétendait l'être, mais il ne se liait pas si facilement aux autres. Du moins, lorsqu'il s'agissait de parler de lui, il faisait toujours naître un fossé immense. Face à la porte de sa tente qu'il avait refermé, il scruta un court instant la silhouette du jeune homme au travers de la toile avant de quitter son pantalon et se glisser dans son sac de couchage. Allongé sur le flanc, il ne ferma pas les yeux tout de suite, fixant simplement les ombres dansantes que créait le feu de camp.

Il était crevé, mais il ne voulait pas dormir, pas avant qu'Anju ne s'endorme. C'était sans doute stupide, mais il se connaissait par cœur à présent. Si savait qu'il se trouvait dans une phase plus difficile ces temps dernier et qu'il trouvait le sommeil plus difficilement, et que lorsqu'il le trouvait, il ne le conservait pas bien longtemps. Il ne voulait pas inquiéter Anju, ni même éveiller chez lui la moindre interrogation. Malheureusement, il ne tint pas bien longtemps, et à peine une demi-heure plus tard, il avait déjà sombré dans un sommeil profond. Qui ne le resta pourtant pas longtemps.

Il devait-être environ 23 heures ou minuit lorsqu'il commença à s'agiter. Dans sa tête, comme souvent, il revivait des pans de son passage à l'armée. Et il revoyait ce jour ou ils avaient pris d'assaut un village dans un pays étrangers. Cela ne faisait pas si longtemps, mais il ne savait même où c'était. Il était avec son unité, et il y avait pas mal de tireurs embusqués ce jours là. Le soir, quand les affrontements avaient cessé, tous les ennemis avaient été décimé, et une bonne partie des civils avaient grossis les chiffres des dommages collatéraux. En arpentant les ruines à la recherche de survivant de son élite, il avait trouvé une petite poupée faite à la main. Le genre de poupée que l'on ne trouvera jamais chez un gosse de riches. Et lorsqu'il était entré dans a maison délabré devant laquelle se trouvait l'objet, il avait trouvé une petite fille recroquevillé dans un coin. Les corps des autres membres de sa famille gisait au sol. Elle n'avait rien dit quand il était entré, elle s'était contenté de le fixé, clairement effrayée. Elle ne parlait pas sa langue, aussi, quand il s'était approché, il lui avait tendue la poupée...Avant de comprendre qu'elle ne pouvait pas la prendre, parce qu'elle n'avait plus de bras et elle semblait gravement blessée. Il l'avait ramené au camp, mais les médecins avaient refusé de la soignée, parce qu'ils ne pouvait rien faire. Sano avait eu beau s'énerver, rien n'y avait fait fait.

Dans la tente, tout était calme, mais des perles de sueurs glissait déjà sur le visage et le tronc du jeune homme qui, allongé sur le flanc, crispait fortement sa main sur son t-shirt qui lui servait d'oreiller en un geste inconscient. Sa respiration s'était accéléré. C'était toujours à ce moment là que ça tournait mal. Le moment ou son chef avait fini par lui demander de la mettre à mort, parce que c'était la seule chose à faire. il avait refusé. Il avait risqué la prison pour ça, et puis il était retourné au baraquement...A peine avait-il parcouru cent mètre qu'n coup de feu avait retentit...

" NON ! ESPÈCE D'ENFLURE ! "

Ça, il venait de le hurler pour de vrai. Et ça l'avait réveillé en sursaut, redressé sur un coude, il ne savait plus vraiment où il était. Son regard perdu le prouvait, en plus, il suffoquait. Non vraiment, il ne se sentait pas bien du tout.

Tout va bien.

Il y avait des périodes durant lesquelles Sano ne rencontrait aucun souci dans son sommeil. D'autres plus difficiles, lui menait parfois la vie dure. Mais finalement, cela restait assez rare et s'estompait dans le temps. Cela faisait 5 ans qu'il avait quitté l'armée, peut-être fallait il encore un peu de temps à son subconscient pour en effacer les images. Lui même n'avait pas été spécialement affecté par tout ça. Du moins, il le pensait, même si clairement, il ne pourrait pas oublier certains détails. Et cette nuit là le prouvait. Sa respiration et son rythme cardiaque s'était accéléré. Plus qu'un cauchemar, c'était en fait une sorte de crise d'angoisse, en moins violent probablement.

Lorsqu'Anju entra dans la tente, il ne broncha même pas, il ne semblait pas l'avoir fut, fixant la paroi de sa tente comme s'il s'attendait à y voir quelque chose. En revanche lorsqu'il senti les main du jeune homme sur son visage, il eu un mouvement de recule et fronça les sourcils. Ceci dit, le regard qu'il lui porta alors prouva à lui seul qu'il ne semblait pas le reconnaître. Le temps que ses idées se remette en place sans doute. D'ailleurs lorsqu'il l'allongea, il n'opposa qu'une faible résistance, appréciant l'air frais qui s'engouffrait dans la zone. Il avait gardé le silence. Dans sa tête, tout se mélangeait, et une migraine atroce lui martelait maintenant les tempes. Fixant le toit de la tente sans bouger, il calma doucement sa respiration, reprenant peu à peu les pieds sur terre le temps qu'Anju disparaisse un instant.

Lorsqu'il revint, ça allait déjà un peu mieux finalement, en fait il avait même presque froid à présent, si bien qu'il attrapa doucement le poignet du jeune homme pour éloigner le linge humide de son visage. Il fini par se redresser à nouveau sur un coude, portant une main à son visage.

" Je sais que ça va. "

Prononça t'il un peu plus calme, bien qu'il respire toujours un peu fort, mais ça se calmerait tout seul. Il se connaissait pas cœur. Le truc qui l'emmerdait le plus là, c'était qu'Anju avait vu ça.

" Ferme la porte s'il te plais. "

Reprit-il alors. Le vent était plutôt frais, en plus, la pluie commençait à tomber. Sano ne s'était pas trompé, la météo avait vraiment prévu un temps pourri ce soir là. Heureusement qu'ils étaient un peu protégés par la masse d'arbres.

" Tu devrais retourner te coucher. "

Acheva t-il simplement en un conseil bancal. C'était quasiment sûr qu'il n'allait pas vouloir après ça...

Vérité.

Les muscles du jeune homme peinait à se détendre. Il savait bien, encore maintenant, que son supérieur avait eu raison. Quoi qu'ils aient fait, elle n'aurait pas survécu. Il le savait, et pourtant, il aurait vraiment aimé qu'elle puisse la prendre cette poupée. Il aurait aimé lui dire pardon. Pardon d'avoir été de ceux qui lui avait retiré son village, ses amis, sa famille. Pardon de ne pas avoir pu l'aidé. Pardon, tout simplement. Parce que même si Sano était parfois très bourru et peu compréhensif, il n'était pas dépourvu de cœur. Et tout soldat sait que les civils sont souvent touchés. ils sont préparés à ça. Mais s'il avait su encaissé pendant son temps de service, son subconscient se plaisait à lui rappeler. Souvent, il se disait que c'était parce qu'il ne devait pas oubliées tous ces gens, il n'en avait pas le droit.

Il avait gardée la poupée. Evidemment il ne l'avait pas avec lui ici, mais elle était chez lui, dans sa chambre du pensionnat, dans le tiroir de sa table de nuit. Il avait eu beau la laver, elle était toujours tâchée de sang, mais il n'avait jamais pu la jeter. Reiji lui avait bien dit que c'était inutile de garder ça. Mais il n'avait pas pu, c'est tout. Tout comme il n'avait pas pu faire effacer le tatouage qui ornait son visage après son service, même s'il l'avait vu comme une erreur au départ. Il se contenta de tourner son regard vers Anju, sans se redresser.

" C'est pas grave, on fait tous des cauchemars. "

Lança t-il simplement. Sauf que dans son cas, ça ne relevait plus réellement du cauchemar, puisqu'il ne faisait que revivre des moments déjà vécus. Des moments marquants. Principalement durant son service à l'armée d'ailleurs. Cela représentait tout de même 7 ans de sa vie.

" Honnêtement je suis pas certain. Certaines vérités ne sont pas bonnes à dire, je te l'ai déjà dit. "

Lança t-il simplement. C'est vrai, comment vous annonceriez à l'un de vos élèves que vous avez volée la vie de multitudes de personnes, homme, femmes, ou enfant. Directement ou indirectement. A chaque fois qu'il l'avait fait, il s'était retrouvé seul. Parce que les gens ne pouvaient pas comprendre, lui même ne le pouvait pas.

" Et puis si tu dors déjà mal, je vais éviter de te transmettre mes chimères. "

Reprit-il alors en fermant les yeux un cours instant. Sa migraine se calmait doucement, mais ce n'était pas encore brillant. Il se contenta d'écouter la plus tomber alors que le tonnerre se mettait à gronder. Le vent soufflait plus fort, et un éclair traversa subitement le ciel. Décidément, le temps aussi était agité.

" Je suis pas certain que ça se calme. "

Acheva alors Sano en se redressant pour s'asseoir. Leur deux respiration réchauffait la tente, mais il faisait tout de même assez frais finalement. En plus Sano était trempé. Anju avait du espérer mieux comme sortie découverte.

" Désolé. "

Conclut-il finalement, comme s'il se sentait obligé de prononcer ce mot. C'était plutôt rare de l'entendre s'excuser en vérité, mais pour le coup, il le lui devait sans doute.

Aveux.

Sano refusait souvent de parler de lui même. Celui qui le connaissait le mieux était sans doute Reiji. Même à ses parents, il n'avait rien raconté de ce qu'il avait vu "là bas". Ils s'étaient suffisamment fait du mourront à cette époque pour qu'il s'abstienne de raviver les braises. Et puis, à quoi cela aurait servi? Ceci dit, il avait parfois regretté de ne pas avoir parlé plus tôt. Il lui arrive d'avoir l'impression d'avoir raté une occasion. Une occasion de quoi. Il n'en savait rien du tout, et c'était ça le plus étrange. Il avait gardé le silence, fixant simplement son sac de couchage, toujours assis dans celui ci. Alors qu'Anju parlait, il avait défait sa natte, comme s'il cherchait juste à s'occuper les mains. Glissant son élastique autour de son poignet, il garda le silence. L'orage ne l'affectait pas. En fait, il aimait bien ce genre de temps. La nature savait prouver qu'elle avait son caractère.

Ceci dit, il n'était pas difficile de comprendre qu'Anju n'était pas forcément adepte. Il esquissa d'ailleurs un sourire lorsque ce dernier sursauta. Décidément, il faisait un bien piètre aventurier, et pourtant, il semblait curieux d'en savoir plus sur son environnement. Sano ne doutait pas du fait qu'il s'endurcirait. Le fait d'avoir un frère jumeau lui avait peut-être causé plus de tort que de bien finalement, il semblait n'avoir jamais appris à se débrouiller seul.

" Quoi? Tu va sauter dans mon sac de couchage en tremblant? "

Lança t-il taquin. C'est vrai, il se fichait un peu de lui, mais ce n'était pas méchant. La malice qui illuminait son regard le prouvait et puis à force de le côtoyer, Anju devait bien savoir que c'était sa façon à lui de plaisanter. On apprécie pas forcément mais bon. Il ricana brièvement avant de retrouver le silence, se laissant tomber pour s'allonger de nouveau, fixant la toile de tente qui s'agitait au rythme de la pluie et du vent.

" J'ai pas toujours été prof de sport c'est vrai, en fait ce n'est qu'une infime partie de ma carrière. A la base, je suis militaire. "

Acheva t-il finalement comme une espèce d'aveux un peu flou. Il semblait presque le regretter. C'est vrai, il avait fait plus ou moins une erreur en s'engageant mais, même s'il avait fait des choses impardonnable, il avait aussi pu sauver des vies parfois. Ça, il ne pouvait pas le regretter.

Être soit-même.

Quand Sano s'était engagé, c'était plus sur un coup de tête que pour autre chose. A l'époque, il était jeune, il venait d'avoir son diplôme au raz des pâquerette et il n'avait aucune foi en l'avenir. Il voulait voir le monde, et comme il avait pas un rond, c'était le meilleurs moyen pour ça: l'armée. En plus, comme il se battait déjà depuis qu'il avait douze ou treize ans, il avait déjà les aptitudes physiques, même si c'est clair qu'il en avait bavé quand même. Ça avait rien à voir avec les petits défi lancé entre potes dans leur berceau de ciment. Il avait grandit dans une base militaire finalement, puisque c'est durant ces 7 années qu'il avait pu mûrir, comprendre un peu mieux certaines choses. Après ça, il lui était passé tout un tas de sentiments vis à vis de ses actions passées. D'abord, il les avait hait, elles, et le pays pour lesquelles il les avaient réalisées. Et puis finalement, il avait fini par se dire que ça ne servait à rien, qu'il y avait du bon et du mauvais, comme partout. Aussi, quand Anju lui annonça qu'il trouvait ça cool, Sano ne pu s'empêcher de rire.

" Naan, disons que j'estimais avoir fini ce que j'avais à faire. "

Rétorqua t-il simplement sans quitter le toit de la tente des yeux. Jusqu'à ce qu'il vienne s'affaler à côté de lui, le forçant presque à tourner la tête pour le regarder. C'était sans doute plus correct. La réponse pouvait sembler floue, mais c'était pourtant tout à fait ça. Lorsqu'il était entré dans l'armé,e Sano se cherchait encore. Il avait fait le choix de la quittée parce qu'il avait fini par se trouver. Sans doute était-il un peu masochiste de temps en temps.

" Ouais...Ce me hante encore un peu parfois, mais qui n'a pas de mauvais souvenirs. En règle générale je préfère me souvenir des bons moment, mais mon cerveau est pas toujours d'accord, je crois qu'il en a fait une démonstration ce soir. "

Reprit-il simplement en soupirant. Il n'avait pas honte, mais ça l'emmerdait quand même qu'Anju l'ai vu comme ça. Il avait tout de même une fierté assez immense, et ses moments de faiblesse était rares, il s'arrangeait pour qu'ils ne soient jamais visible. Il avait échoué ce soir.

" Anju...Si je te dis ça, c'est pas par hasard... "

Reprit-il finalement sans le quitter des yeux l'air soudainement un peu grave. Sano n'était pas stupide, il avait bien vu qu'Anju s'était plus ou moins attaché à lui. Lui aussi l'appréciait, mais il n'avait pas toutes les données alors...Il avait le droit de savoir avant de se faire de fausses idées.

" Tu disais tout à l'heure que je t'impressionne, mais...J'ai fait des choses qui n'ont rien d’impressionnant. L'armée, c'est pas les scoots et...si je t'ai aidé, c'est peut-être aussi un peu pour  me racheter auprès de tout ceux que j'ai pu abattre... "

Acheva t-il alors. Il n'avait pas détourné le regard, et il avait parlé franchement. Et même s'il n'était pas entré dans les détails, Anju devait bien se douter qu'il ne parlait pas que de soldats dit "ennemis".

Philosophons.

Il avait toujours beaucoup relativisé par rapport à tout ça. Il n'était pas malheureux, mais il savait que certain actes étaient plus lourds à porter que d'autres. Il n'avait pas mauvaise conscience au quotidien, il avait eu 5 ans pour passer à autre chose mais, mais parfois, son esprit le rappelait simplement à l'ordre. C'était sans doute le cas pour beaucoup d'ex-militaire ayant servit sur un front plus ou moins grand. Ce n'était pas la seconde guerre mondiale, mais des conflits, il y en avait partout, et beaucoup n'était pas médiatisés.

Quoi qu'il en soit, la réponse du jeune homme ne pu que surprendre Sanosuke. Il n'avait pas tort, il le savait bien. Mais pour quelqu'un comme lui, qui était bien plus terre à terre, ça n'avait qu'un arrière goût de philosophie un peu amer. Même le pire des connard peu se dire qu'il n'est pas un monstre, parce que c'est facile de se trouver des excuses. Il y a toujours du bon et du mauvais dans bons action oui, et si on veut passer pour quelqu'un de bien, nous n'évoquerons que les bons côtés. C'est humain. Sano se fichait pas mal du regard des autres, il y était habitué, et même si ça l'aurait emmerdé qu'Anju lui fasse la gueule, il assumait pleinement l'énorme part de mauvais côtés. C'était comme ça. Il n'était ni dépressif, ni suicidaire pour autant. Et cela faisait longtemps qu'il avait fait la paix avec lui même. Il ne s'en voulait pas. Il en rêvait simplement de temps à autre, et ça, ça ne pouvait pas se contrôler. Il se contenta d'esquisser un sourire amusé en fixant à nouveau son regard sur le toit de sa tente alors que le tonnerre grondait alors toujours plus fort.

" Je sais tout ça, mais moi...Je ne suis pas vraiment d'accord avec bouddha. Il n'est pas bon de tout maîtriser, et surtout pas l'esprit. Tout ça ne met en rien a vie en péril, et puis, je me surprend moi même parfois, ça serait pas le cas si je me maîtrisait totalement. "

Lança t-il en ricanant brièvement. Il trouvait toujours le moyen de se marrer pour pas grand chose. Chacun son point de vue après tout. Ce qui comptait le plus ce soir, c'est qu'Anju n'ai pas mal réagit. Il ne l'avait pas jugé et c'était un bon point. Et puis finalement, la discussion dériva.  

" Nan tu te démerde. "

Rétorqua t-il alors plus sérieux que jamais, juste pour voir la tête qu'il allait faire, avant d'éclater de rire et de se redresser pour sortir du sac de couchage, ouvrant la fermeture pour un faire une sorte de couette improvisée. Il avait étalé une espèce de drap dans le fond de la tente de toute façon.

" Allez viens, mais je t'interdit de me griffer. "

Rétorqua t-il simplement en décalant le t-sirt qui lui servait d'oreille pour s'allonger un peu plus loin et laisser un peu de place à Anju..