Sei Gakuen
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Deux pions; la belle et la bête [Pv Kazuma]

Invité
Deux pions; la belle et la bête [Pv Kazuma] Icon_minitimeVen 12 Oct - 11:45

C'est pas gentil...

Ran venait de sortir du local de son deuxième cours. Elle regardait ses pieds, essayant de comprendre ce que le professeur avait tenté en vain de lui expliquer. Elle avait beau faire des efforts, elle était bête de nature. Elle ne possédait aucune logique et était incapable de faire des raisonnements intelligents. Ses neurones brûlaient à petit feu et elle affichait un air sérieux au lieu de son habituel sourire. Elle décida de ne plus y penser. Elle irait voir son enseignant après les cours.

Son visage reprit une expression joyeuse alors qu'elle se dirigeait vers son casier en chantonnant. La jeune fille rangea ses affaires à l'intérieur, puis ferma la porte et barra le cadenas. Elle se mit à gambader jusqu'au réfectoire, ses deux couettes se soulevant dans l'air à chaque pas. Elle avait faim, son estomac grognait et exigeait qu'on le nourrisse. Elle pénétra l'endroit, l'endroit bruyant où les élèves se réunissaient tous les jours pour manger et, parfois, pour se taper dessus. Dans ces cas-là, elle se cachait sous sa table.

Elle fit la file, comme tout le monde, pour prendre un plateau rempli de nourriture. Elle fredonna, mais discrètement, elle préférait se faire plus discrète lorsqu'elle avait un géant aux gros sourcils devant elle et une blonde avec des talons d'une longueur inimaginable derrière qui semblait se moquer de son apparence enfantine. Ran demanda à avoir des nouilles, et près de la caisse, elle se prit un pain. Le meilleur élément de son repas pour elle. Puis, elle se rendit à une table où il restait encore de la place et où les gens ne paraissaient pas trop louches.

Mais alors qu'elle s'apprêtait à s'asseoir, un bras passa par-dessus son épaule et lui piqua son pain. Les yeux écarquillés, elle tourna la tête vers le voleur.

« C'est toi, la folle aux pains ? »

Elle ne répondit pas, mais il devina que c'était le cas quand il l'engloutit et qu'elle gémit. Et il partit, laissant la brunette démoralisée prendre place sur le banc. Elle mangea son repas en peu de temps, se demandant si elle ne pourrait pas aller se chercher un autre pain. Elle en doutait. Et puis, le type l'observait, et qui savait s'il n'allait pas revenir lui piquer si elle partait en quêter un autre ? Le regard de la pauvre Ran se posa sur le garçon face à elle, qui ne s'était pas encore attaquer à l'aliment.

« Est-ce que tu vas le manger ? » demanda t-elle avec un grand sourire aux lèvres.
Invité
Deux pions; la belle et la bête [Pv Kazuma] Icon_minitimeSam 13 Oct - 9:13
Midiiiiiiiii ! Manger. C'est la seule chose qui tournait dans la tête du petit asiatique, depuis son entrée en cours d'SVT. Assis sur une des places de devant, vides d'élèves, le jeune homme avait de yeux mi-clos d'ennuie. Plus le professeur parlait, plus ça l'endormait. Cet effet de somnifère dura précisément toute l'heure, sauf quand les remarques déconcertantes du prof l'engueulait car le pauvre gosse rattrapait ses heures de sommeil. Le "Geek", L'"Intello", Le "dormeur", les surnoms stupides ne manquaient pas. Mais ça n'allait certainement pas durer. Pas pour Kazuma, le Pitit Pique piquant. Nan mais, c'est pire qu'une furie quand il s'y met. Un sourire, un rire, non, impossible. Le loucheur de prof voulait quoi, avec ses yeux en constante surveillance de chaque mouvement de tout le monde ? Un grand sourire et un doigt levé, peut être ? Mais qu'il aille se faire foutre ! Puis, vus que ça suffisait pas d'avoir faim et des gargouillements constants, il fallait que son sujet soit l'estomac. Mais putain, l'estomac quoi ! Avec des vidéos merdiques sur les "5 fruits et légumes par jour" ! What ? C'quoi l'emmerde, là ? Il veut une gifle en plus, c'est ça !? L'Asiatique finit par ne plus en pouvoir, et il s'endormit, en un instant ferme et direct, sur son cahier. Quelqu'un pouvait pas prévenir que ça venait de sonner ? Merde quoi ! Et la saleté de prof qui le regarde dormir... Un quart d'heure. Réveil d'un coup. Oh my God, l'appel de la faim a surmonté le sommeil ! Il se releva, regardant autour, avant de remarquer enfin la tête de psychopathe du professeur de Sciences de la vie et de la Terre. Pouh... Sa barbe de trois jours, ses auréoles sous les bras, son air blasé, ses sourcils froncés, ses yeux verts, ses cheveux en bataille, sa chemise à rayures... Ses grosses lunettes, et un carnet dans les mains... Quoi !? Le sien en plus !? Vas mais... Saloperie de prof ! Avec un sourire, il lui rendit son carnet, soulignant un "On ne dort pas en cours, monsieur Iresawa, et vous viendrez en retenue le mardi qui vient, de dix-sept heures à dix-huit heures. " Non. Beurk. Avec un regard noir, glacial, tueur, le jeune homme prit son carnet, en le rangeant dans son sac avec sa trousse et son cahier. Ce prof allait mourir ! Si seulement... Il était moins imposant ... Kazuma soupira, avant de sortir de la salle, guidé par l'odeur de nourriture... Miam... Manger... Première année en plus, appelés en premiers ! Ha ha ha ! Comme un fou, des qu'on l'appela, il se dirigea vers la cantine en grillant toute la file. Ils avaient rien vu, vu qu'il était petit ! Niark ! Avec sa bonne vieille carte de cantine, le jeune homme s'avançait avec son plateau, choisissant très lentement ses aliments pour emmerder littéralement les gens autours. Quoi de plus logique ? Entrées... Hum...Salade de choux blancs. Voilà. Après cinq bonnes minutes, il se décida enfin à demander son plat, des nouilles. Continuant son ascension vers sa table tant attendue, il prit du pain, un petit morceau de pain complet qui ne ferait que le caler. Dessert ? Mochi, tiens.  Doucement et sûrement, Kazuma se prit une serviette en papier, des baguettes, puis enfin un verre. Soulevant son plateau, le jeune homme se dirigea vers une table à huit personne, la chose étant que deux filles discutaient au bout. Filles qui, apparemment, s'amusaient bien du petit brun, vu leurs rires déployés. 

” - Tu l'as vu Talia ? Ah ah ah ! Minus le gars, on dirait un sixième ! 
- Ah ah ah ah ! Et bien... "
La demoiselle, si l'on peut l'appeler comme cela, se tourna vers Kazuma, d'un air moqueur. « T'as pas d'amis ? Prends un curly
- T'as eus tellement de potes aux cœurs brisés que je ne compterais pas tes ennemis... Hu-Uh... » Se taisant d'un coup, la prénommée Talia arrêta son délire. Cette petite proie n'irait pas loin. Encore un repas solitaire, et c'était mieux ainsi. Personne en vue, tant mieux. Il attaquait sa salade avec appétit. Son regard n'en resta pas moins indifférent quand une fille s'assit en face de lui. Comme si ça allait l'affectait. Déjà des commentaires idiots de la part des deux bécasses... Un mec vola le pain à la brunette aux couettes d'en face. Une tête si affligée que ça en donnait presque de la peine. Ces yeux bleus... Un souvenir ? Ou pas. En tout cas, toutes ces pensées floues durent être balayées par la voix familière de sa compagne de table. 

« Est-ce que tu vas le manger ? » Quoi ? Où ? De quoi ? D'un geste de tête, il balança sa mèche en avant, pour laisser voir son œil inexpressif. Trois bonnes minutes s'écoulèrent le temps qu'il fasse son analyse : En un, es-ce que c'est vraiment à moi qu'elle parle, et pas à un autre. En deux, oui c'est à moi qu'elle parle, Qu'es ce qu'elle disait déjà ? En trois, ah oui, un truc du genre. En quatre, ah bah oui, mon pain. En cinq, j'ai du pain sur mon plateau ? En six, ah oui, mais est-ce que j'aurais faim ? En sept, ça pourrait être probable ! En huit, grande hésitation, et puis non en fait, pas envie. Une miette peut être est discutable. 

« T'es qui pour vouloir essayer de racketter la nourriture des autres ? ... Hu-Uh... Excuses-moi, mais y'a pas écrit "rembourseur express" de nourriture sur pattes, sur mon front. Alors quand quelqu'un te vole quelque chose, tu l'tape, ou tu lui pique autre chose. C'est la loi misérable de la vie. En plus le mec te regarde, et vas te reprendre ton pain si j'envisageais de te le passer... J'reviens, vu ton sourire bête, t'es pas prête de y'aller. » Se craquant les doigts, le jeune Geek se leva de sa chaise, dans un silence froid. D'une main il prit la carafe, comme si Kazuma allait bêtement la remplir. Qui y aurait cru, quoi ? Le jeune homme alla donc remplir la carafe, s'assurant que la demoiselle le regarde montrer l'exemple. Passant par l'endroit où était le mec qui lui avait pris son pain, il fit tomber de l'eau "accidentellement" sur la nourriture de ce cher homme, avant d'en mettre un peu sur ses vêtements et sa tête, tant qu'à faire. Mort de rire intérieurement par son air bête, il donna un coup de pied dans sa chaise, tranquillement, pour le faire tomber à la renverse, sur celui de derrière. Maintenant que ce mec était HS, et ses collègues pliés en deux par le rire, Kazuma en profita pour piquer un morceau de pain aux autres, avant de revenir tranquillement à sa place. Des coups ? Sûrement plus tard, mais sérieusement, il s'en foutait grave. Morceau de pain revenu sur le plateau de la demoiselle, il soupira en haussant les épaules, pour s'attaquer à ses nouilles. Quoi de plus cons que ces mecs ? Quelques curieux l'avaient suivis du regard, comme si ils n'avaient jamais vu ça... Que des connards...
Invité
Deux pions; la belle et la bête [Pv Kazuma] Icon_minitimeMar 23 Oct - 13:05

Confusion

Aucune réponse ne vint. En tout cas, pas dans l'immédiat. Elle voulut détourner son regard du garçon, mais il resta figé. Son visage lui paraissait familier. Pourtant, elle n'aurait su dire si ce n'était qu'une impression ou si elle l'avait rencontrer quelque part ou connu plus jeune. Peut-être un ancien camarade de classe. Ran leva les yeux au ciel. Puis, elle les baissa lorsque l'adolescent daigna lui répondre. Une réponse plutôt particulière, d'ailleurs. Pas de oui ni de non.

Elle haussa un sourcil quand il lui dit que quand quelqu'un lui vole quelque chose, elle le frappe ou elle lui pique un truc elle aussi. Non, ce n'était vraiment pas son genre. L'usage de la violence chez la gamine était inimaginable. Quant à la vengeance, pareil. Elle était triste sur le coup, mais n'agissait pas et laissait tomber. Elle n'était pas rancunière. Si quelqu'un lui faisait du mal, elle l'évitait, et c'est tout. Pas question d'organiser une quelconque revanche.

Le jeune homme lui fit remarquer que son bourreau le regardait, et que, même s'il lui passait son pain, il allait probablement venir lui voler. Oui mais non, s'il lui aurait répondu oui, elle l'aurait mangé de la façon la plus discrète possible. Puis, il se leva, faisant un commentaire sur son sourire comme quoi il était bête. Elle écarquilla les yeux en le regardant craquer ses doigts. Que comptait-il faire ? Elle l'observa, et fut bouche bée lorsqu'il renversa de l'eau sur le mec et le fit tomber de sa chaise, piquant un pain au passage.

Il revint s'asseoir, posant l'aliment sur son plateau. Il recommença à manger ses nouilles, alors la bouche de Ran tombait presque à terre. Elle regarda le pain, pour ensuite jeter un coup d’œil au voleur. Il fusillait son sauveur du regard. Ola la, il allait avoir des ennuis à coup sûr. Elle n'avait pas voulu une telle chose. Elle jouait avec ses doigts avec une expression de malaise.

« Merci... Mais tu vas avoir des ennuis ! Tu n'auras pas dû faire ça ! » dit-elle en levant les yeux sur lui.

Puis, il y eut comme une sorte de déclic dans sa tête. Un engrenage bloqué qui se débloque soudainement pour tout faire fonctionner. La jeune fille cligna plusieurs fois des yeux. Non, ce n'était pas certain... Malgré tout, elle laissa échapper un petit « Kazuma-kun... », avant de baisser les yeux comme si de rien n'était et de s'attaquer à son nouveau pain.
Invité
Deux pions; la belle et la bête [Pv Kazuma] Icon_minitimeMer 24 Oct - 7:50

Miam... Les nouilles étaient si délicieuses, chaque bouchée était retenue avec une grande attention chez le jeune garçon. En effet, vu sa mentalité d'esprit, une chose par une chose. Donc à sa 21ème bouchée  de nouilles très précisément, le Geek leva les yeux vers sa camarade de cantine, qui semblait éberluée par ce qu'il venait de faire. Comme si c'était un exploit surnaturel. Kazuma n'y porta pas grande attention, retournant à ses très chères nouilles aussi vite qu'il avait levé les yeux. Son expression était neutre, un visage sans joie, ni tristesse, ni peur, ni colère, juste un visage de poupée sans âme ni esprit. Une simple figurine. Sauf que dans ces moments là, il entrait dans une transe indirecte, en fixant son attention sur quelque chose. Et ce quelque chose à ce moment précis, c'était bien de savoir si à l'autre bout de la cantine, les élèves avait prit en dessert quelque chose au chocolat ou à la fraise. Chose que tout le monde aurait pût se foutre, me diriez-vous, mais c'est lui, et on ne change pas Kazuma. Le jeune homme, totalement distrait et déconnecté, n'avait même pas fait attention à la phrase de la demoiselle. Ce n'est qu'une bonne minute après qu'enfin, les questions habituelles posées effectuées, après avoir perdu le compte des brioches à la fraise et au chocolat, qu'il se décida à accepter l'information à son cerveau. 

« Merci... Mais tu vas avoir des ennuis ! Tu n'auras pas dû faire ça ! » 

La jeune fille s'angoissait. Pour lui ? Peu probable, se disait-il. Pourtant cette petite naïve semblait s'inquiété. Pourquoi ? Par ce qu'il lui faisait pitié ? Sérieuse là ? Mais elle a pas intérêt ! S'inquiéter pour lui n'avait jamais été probable. Par ce que Lui c'est Lui, et que Lui n'est pas concerné par ce qu'on Lui dit. Avoir des ennuis. Ah ah, la bonne blague. Des ennuis... Pfff.... Mort-De-Rire. Non non, son visage était le même, mais ses pensées avaient stagné. Tu vas avoir des ennuis... Quoi ? Un coup ? Deux baffes ? Terminer étranglé ? Se faire asperger de tomate ? Se faire tabasser ? La douleur physique n'est plus qu'une atteinte à sa capacité morale. Être défiguré ? La bonne affaire. Si ils savaient jusqu'à quel point le jeune homme s'en tapait... S'ils savaient où se les mettre leurs claques... Tiens, un oiseau s'est envolé, il était appuyé sur le rebord de la fenêtre à l'extrême droite au fond de la cantine. Son battement d'aile avait été silencieux. C'était une pie, sûrement, vu son plumage blanc et noir qui ressortait. Tu n'aurais pas dû faire ça... L'oiseau ? Ah non, lui. Alors ... Quoi déjà ? La carafe... D'eau. Ah oui. Ben pourquoi pas. Le jeune homme revint à son repas, en haussant les épaules, indifférent. 

Comme un chuchotement, un murmure, un simple vent frai de l'époque de glace, résonnant tel un orgue dans une cathédrale de marbre, les hallucinations prenaient peu à peu l'esprit du jeune lycéen. Il aurait juré que cette fille avait prononcé son nom. Avec un -Kun à la fin. Comme un imbécile sortit de la planète Mars, ou quelques galaxies plus loin, le jeune homme aurait dit "Addison". Sauf que non, ce murmure revenait aux lointains pleurs d'une petite fille aux grands yeux bleus. Ces mots le rendait nostalgique d'une époque de souffrance, quand il habitait à Miyazu. Cette petite fille, il avait son visage en tête... Son nom ...? 15-?=7... 8.... Kazuma en avait parlé tellement de fois, fait tellement de rêves sur cette petite aux yeux bleus. Pourquoi alors ne se rappelait-il pas de ça...? Mais si ... Le nom de la P'tite c'était Ran... Un léger fou-rire lui prit intérieurement. Était-ce possible ? Ran changer à ce point ? Quand même... 8 ans après... C'est que Ran s'était pris plus de quarante centimètres, de la poitrine, des cheveux et pourtant mentalement n'avait certainement pas changé. Sourcils froncés, il arrêta de manger son repas. Tester pour voir si c'est cette Ran d'avant ou une cœur qui chercherait à blesser sa conscience. 

« Ra..-Comment connais-tu mon nom...? Hu-Uh... »

Réponse simple, sûrement qui le ferait passer pour un amnésique, mais il s'en foutait très grave . Je sais je parle pas la France.
Invité
Deux pions; la belle et la bête [Pv Kazuma] Icon_minitimeVen 2 Nov - 11:34

Laisse-moi te serrer

Ran mangeait son pain, en arrachant un morceau à la fois et en les portant à sa bouche. Il était délicieux, mais elle ne put s'extasier sur ce goût qu'elle aimait tant, puisque des souvenirs lui revenaient en mémoire. Elle se sentait drôlement mélancolique. Pourtant, une joie intense bouillait à l'intérieur d'elle à l'idée que cet adolescent face à elle puisse être Kazuma. D'accord, il était d'une arrogance encore plus frappante qu'avant, mais au moins, il n'avait pas l'air méchant. En tout cas, pas complètement.

Elle se rappelait ce garçon, qui avait été une sorte de frère pour elle. Et elle avait été une sœur, à la fois petite et grande, à l'oreille attentive, pour lui. Si elle se souvenait bien, personne d'autre n'était au courant pour ce que son père lui infligeait. Elle se sentait honorée qu'il se confie à elle comme ça. Même si c'était horrible. Elle se souvenait quand dans ces moments, elle passait une main dans ses cheveux et lui disait de sa petite voix naïve : « Ne t'inquiète pas. Quand on sera plus grand, on ira vivre dans un château, et ton papa il nous retrouvera jamais. »

Un sourire se dessina sur son visage à cette pensée. La brunette était toujours une gamine à l'intérieur, mais elle avait réalisé qu'on ne pouvait pas devenir une princesse et que le mal n'était pas aussi facilement vaincu que dans les films pour enfants. Mais elle était jeune, et elle croyait sincèrement qu'il allait pouvoir échapper à ce grand méchant loup qu'était son père. C'est pourquoi quand elle avait déménagé, elle s'était sentie extrêmement coupable, comme si elle l'abandonnait. Elle l'avait serré dans ses bras en ravalant ses larmes et s'était efforcée de lui sourire en embarquant dans la voiture.

Elle ne se rendit compte qu'au bout de trois minutes qu'elle avait terminé son pain. Elle tâta du vide, les yeux écarquillés, puis releva la tête vers le jeune homme. Celui-ci lui avait demandé comment elle connaissait son nom. Il l'avait entendu marmonner ? Mais... Ainsi, c'était vraiment lui ! Seulement, il ne semblait pas savoir qui elle était, elle. Cela ne la vexa pas. Elle avait grandi. Pas beaucoup, elle était toujours minuscule, mais quand même.

Petite, Ran avait les cheveux courts. Jusqu'aux épaules environ. Alors que là, sa chevelure, une fois détachée, lui arrivait en bas des fesses ! Elle était aussi beaucoup plus volumineuse et pâle qu'auparavant. Puis, elle avait pris de la poitrine. Pour quelqu'un de sa taille, on ne pouvait pas la qualifier de petite. La seule chose qui n'avait pas changé chez elle, c'était ses grands yeux. À l’exception qu'ils étaient bleus maintenant. Elle avait commencé à porter des lentilles un peu avant qu'elle ne rencontre Kazuma. Auparavant, ses yeux étaient d'un brun pâle.

Un grand sourire prit place sur son visage et ses joues rosirent de bonheur. Elle se leva de son banc et alla se glisser à côté de son ancien voisin. Elle plongea dans ses bras en riant, espérant de tout coeur qu'il l'aimait toujours et ne la détestait pas pour être partie.

« Karasu ! C'est moi, Ran ! »

Karasu étant le surnom qu'elle lui avait attribué, signifiant ''corbeau''. Pourquoi ça ? À cause de la couleur de ses cheveux qui lui rappelaient la couleur des corbeaux. Et aussi parce que ça ressemblait au diminutif de son nom avec un ra en plus. Kazu. Karazu. Ouais bon, ce n'était pas parce qu'elle donnait des surnoms à tout le monde qu'elle était douée niveau originalité.

Elle câlinait le jeune homme, contente de l'avoir retrouvé.

« Tu m'as manqué, tu sais. »
Invité
Deux pions; la belle et la bête [Pv Kazuma] Icon_minitimeMar 6 Nov - 12:08

Les nouilles replongées avec douceur dans sa bouche, pétillantes de goût sur sa langue, le jeune homme commençait à paniquer. Ça devait être elle. C'était sûrement elle. C'était trop mega elle. Mais alors pourquoi ...? Ce petit sentiment d'attente, cet espoir enfantin qui s'était emparé de son cœur plus tôt, lors de son déménagement soudain, avait sûrement disparu. Il n'y avait plus de cœur battant, de sueurs sur le front pour avoir couru, plus de sourire, plus de rire. Cette porte de câlins et de bisous avait fermé. Ce sentiment d'amour confus, amitié, fraternité, tout y était passé. Kazu avait tout fait. Autrefois, pour sa voisine, se jeter du toit aurait pas été le plus grave des problèmes. Mais sérieusement, lui, il avait tellement empiré ces huit années, que retrouver un quelconque sentiment dans ce clafoutis de cerveau était même pas possible. Une croix sur l'Amour, comme une maison close. L'amour ce n'est plus rien. Ce n'est plus qu'un souvenir de clafoutis au groseilles. Il se rappelait d'un jour où joyeusement, il la poussait sur sa balançoire, affichant un sourire affectif. Sourire, soit dit en passant, que sur ses lèvres ne réapparaitrait plus, enfin tout arrive. La demoiselle lui avait promis un Monde où Père ne serait plus, un château où lui et elle vivrait comme des chevaliers et princesses. En y songeant, ça pouvait paraître normal. Mais rien n'était normal. Si elle savait tout les mondes qui s'étaient écroulés depuis l'époque des couronnes et des épées... Pourtant il fallait faire ressortir le machin truc qui était resté coincé. 

La demoiselle se leva, s'asseyant près de lui. Génial, ... Kazuma avait l'attention sur le gars avec qui il avait fait joujou. Le gars qui le toisait d'un regard presque noir, ne donnant aucune peur pour Monsieur. Il se demandait juste comment le gros tas de muscles allait lui éclater la gueule. Et avec un léger sourire en coin, en plus. Un de ces beaux regards noirs perçant à trois kilomètres les âmes des autres, juste pour qu'il s'effraie. Ça devenait une belle partie de plaisir, jusqu'à ce qu'il repense à ... Elle. Tiens, la voilà qui le serrait dans ses bras, avec un sourire aux lèvres. Elle avait l'air heureuse. Et il ne fallait pas que ça devienne l'inverse. Par ce que sinon ça pouvait pas aller. 

« Karasu ! C'est moi, Ran ! »

Que faire ? La repousser ? Lui dire pas ici ? L'ignorer ? En fait, Kazuma était parti sur un autre sujet. Celui de savoir par où il allait commencer son dessert, bien qu'il venait de s'étouffer avec les nouilles. Il aurait pût sourire. Il aurait pût redevenir le petit comme avant. Sauf que non, sa carapace de fierté envers un monstre le rendait inaccessible, ailleurs, partout. Trop de trucs en même temps, contradictoire. Cette jeune fille lui donnait envie de sourire à son tour, du genre la peps attitude, à la "Wesh ma sœur J't'ai r'trouvé". Mais non en fait, car elle était une fille avec qui il n'avait pas eu de dégoût. Pas d'amertume. Pas de rancune. Juste un profond fossé en son absence. Et ce fossé avait été bouché par la haine, le dégoût, l'asocialité, et tout le reste. Pas pour elle, pour les autres. Une carapace qui lui avait été enlevé, en somme. Fixant un vide infini, laissant défiler ses souvenirs, ses envies et la réalité, il finit par lâchées ses baguettes, s'asseyant en face d'elle. La repousser, lui donner une claque, pourquoi pas, mais ça romprait définitivement la relation qui ne tenait plus qu'à un fil : sa réaction. D'un battement de paupières, il feignait la surprise, genre il ne le savait pas. Enfin... Il ne le savait pas. Mais fallait faire genre, juste pour que Père ne le prenne pas pour un ignorant, vous savez. Finalement, faire le moue restait la meilleure solution. 

« Tu m'as manqué, tu sais. »

Avant... Il était si mignon, si petit, si chou, si pleurnichard. Il avait décidé de faire le héros avec elle, mais il était faible. Faible ... Plus faible qu'une fille. Un caractère doux, affectueux, Courageux, mais qui pleurait du sang sur son dos. Déterminé, impatient. Où sont passés toutes ces choses là ? Ce n'est plus qu'un corps vide, désormais. Une simple coquille vide ... Et simplement rien du tout. Un corps qui vit l'action sans même la transmettre au cerveau. Un moyen astucieux qui lui permettait de ne pas sentir les coups, en occupant son esprit. Sauf que c'etait difficile à contrôler. Kazuma l'avait manqué... Mais elle aussi, elle avait manquait à Kazuma... Et le jeune homme aurait pût se mettre à chialer, s'énerver, en lui disant qu'elle aurait pût revenir avant, qu'elle aurait pût faire plein de choses pour ne pas qu'il devienne cette coquille là... Mais au lieu de ça, le jeune homme se contentait de la laisser dans ses fantasmes, en se mobilisant pour ne pas la repousser. Pas question de laisser la colère ressortir. Sinon toute la cantine y passerait... Le jeune homme lui murmura à son tour :

« Et toi aussi... Hu-Uh... »  

Quelques paroles en l'air, qui ne laissait pas paraître cette envie psychopathe de tout défoncer autour, pour que dans cette salle, il n'y est plus qu'eux, comme deux gosses qui se tiennent la main. Une mouche vole à travers la cantine, elle se pose sur la nape. Kazuma la regardait avec une attention particulière... Pour finalement inhaler le parfum indem de la demoiselle. Son regard se détournait d'elle, comme légèrement vexé ou gêné de cet acte physique. Les femmes de Père faisaient pareil avant de passer à l'assaut sur le matelas blanc... Il chassa ses idées noires de sa tête. Finalement, le jeune homme posa son frond contre le sien, pour se plonger un instant dans ses yeux bleus turquoises.
Invité
Deux pions; la belle et la bête [Pv Kazuma] Icon_minitimeMer 14 Nov - 14:16

Je ne cache rien

Oui, Kazuma lui avait manqué. Terriblement manqué. Lorsqu'elle avait déménagé, un fossé s'était creusé dans son cœur, devenant un trou qu'elle ne parvenait pas à remplir. Malgré tout, elle continuait de se montrer joyeuse. Toutefois, certains soirs, elle regardait dans le vide d'un air triste en pensant à lui. Mais elle ne montra jamais à ses parents à quel point une partie d'elle les détestait pour l'avoir éloigné de son ami. Parce qu'ils ne méritaient pas de savoir et de se sentir mal par la suite. Non. Et puis, elle préférait ne pas trop y penser. Sans l'oublier, bien entendu. Mais faire les deux en même temps était difficile.

L'adolescent posa ses baguettes sur la table et se tourna enfin vers Ran, qui le serrait. Elle leva les yeux vers lui. Ils m'exprimaient pas de joie comme les siens. À leur air, on aurait dit que leur possesseur était en plein conflit intérieur. Qu'il ne savait pas trop de quelle façon réagir. Ça lui était égal. Tant qu'il ne la repoussait pas, elle s'en fichait. Dans ses bras, elle se sentait chez elle. Elle n'était peut-être pas à Hiroshima, là où elle avait vécu la plupart de son enfance, mais ce sentiment provenait de cet être contre lequel elle était lovée et non de l'endroit où elle se trouvait.

Les mots qu'il murmura lui fit prendre une légère teinte écarlate. Elle souriait, contente qu'il ne lui en veuille pas au point de s'éloigner, de lui crier dessus ou de la taper. Ou qu'il ne l'ait pas oubliée ou ignorée. Elle se demanda qu'est-ce qu'elle aurait fait si ça avait été le cas. La jeune fille pensa qu'elle aurait sûrement pleuré. Après être sortie et s'être enfermée aux toilettes, bien sûr. Parce qu'elle inspirait la joie de vivre et qu'elle ne voulait pas qu'on la voit triste. Elle reporta son attention sur Kazuma, qui avait soudainement détourné le regard. Elle émit un petit rire amical en relâchant son étreinte.

Elle fut étonnée qu'il pose son front contre le sien, mais elle le laissa faire. Et comme lui, elle le regarda droit dans les yeux, essayant de deviner à travers ceux-ci ce qu'il pouvait bien ressentir en ce moment. Ce n'était pas très clair. Un doux silence planait entre eux, pourtant il n'avait rien de malaisant. La gamine sourit et déclara :

« Je suis vraiment contente que... »

Mais elle s'arrêta après avoir senti quelque chose se poser sur sa tête. C'était le voleur de pains. M'enfin, pas lui, mais sa main. Elle n'osa pas bouger, et demeura figée. Elle ne l'avait même pas vu venir, ni entendu le bruit de ses pas. Comme si dans la cafétériat, il y avait à peine quelques secondes, il n'y avait eu que Kazuma.

« Comme vous êtes mignons tous les deux ! »

Il se tourna vers le pion avec un rictus méchant, comme s'il avait une idée machiavélique derrière la tête.

« Tu y tiens à cette p'tite ? »

Puis, aussitôt qu'il eut prononcé ses mots, il tira sur la chevelure de la demoiselle. Celle-ci glissa sur le banc et se vit projeter vers l'arrière avec un petit cri. La force employée avait défait le chignon et la couette qui se tenaient du côté droit de sa tête. Elle se ressaisit et s'assit, ses cheveux trainant par terre. Elle leva une main, comme pour aller se masser afin d'atténuer la douleur, mais le mec lui attrapa violemment le poignet. Elle grimaça.

« T'as l'air beaucoup innocente pour être vrai. J'suis sûr que tu caches que'que chose. Montre-nous ce dont tu es capable. »

En guise de réponse, Ran haussa les sourcils, ce qui lui valut un coup dans le dos. Elle chigna un peu et voulut se relever, mais un type de la même bande lui fit une jambette.

« Je ne t'ai rien fait...
- Oh, tu crois ? Et ton soldat ? »

Elle soupira et abandonna l'idée de se mettre debout. Au moins, il n'avait pas l'air de vouloir faire du mal à son ami... pas physiquement, en tout cas.
Invité
Deux pions; la belle et la bête [Pv Kazuma] Icon_minitimeJeu 15 Nov - 8:19
Comme le vent dans une tornade, qui ne cesse son mouvement circulaire dans la nuit, face à Neptune, la tornade n'est plus qu'un ouragan, qui, prenant de la vitesse, emportant ses victimes à travers l'océan, les noient dans le chagrin, sans qu'elles ne puissent rien faire. Leur larmes n'est plus que souvenir des évadés, et sans merci, les sauveteurs cherchent ces soit-disant rescapés. Tout le monde le savait déjà, tu le sais bien. On savait qu'ils étaient tous morts, qu'ils avaient tous crevés. Mais ... Qui a renoncé ? Personne, pas avant d'avoir trouvé ce criminel évaporé. Non, il fallait qu'ils se noient tous dans l'oesophage de Neptune, il fallait tous qu'ils voient des os flotter pour dire qu'ils n'étaient plus. Tout ces gens déversant un torrent ardent dans la mer, déjà salée par les autres, tous se souvenaient maintenant de ce qu'il leur était arrivé. Mais faut-il vraiment mourir pour être reconnu ? Faut-il avoir vécu ? Supposez alors que le dit tueur en question soit un homme, il serait alors connu pour son fait, son crime, et vivrait enfermé toute sa vie pour ça. L'espèce humaine est définitivement la plus sotte de la galaxie. Puis, tout ces pleurs, sur ceux qui aiment, qui ont aimé, ne servait qu'à enfoncer la plaie plus loin sur son bras ensanglanté. Le tueur s'est suicidé, tête haute et poings levés. Car, malgré tout, il avait fait ça pour la liberté, pour éloigner sa crise de l'autre monde, pour la forcer à repartir.

« Tu y tiens à cette p'tite ? »

La projetant en arrière, le rouquin semblait rire de la situation. « N'utilise que ces techniques pour vaincre tes ennemis.
- Mais comment je saurais qui sont mes ennemis, et mes amis grand père ?
- Tu le sauras, à demain mon garçon. » Et ce rire, si innocent et pur, s'élevant dans le ciel d'été, dans cet univers aux étoiles qui brillaient. Kazuma ferma lentement les yeux, et à première vue, on aurait dit qu'il voulait s'épargner la scène. Sauf que non, non, tu n'y es pas du tout. Les poings serrés, laissant du sang couler le long de ses paumes, le jeune homme se levait. Il retenait une colère, une crise... Une de ces crises, vous savez, celles qui poussent les psychopathes à agir ? Ben voilà. Dans sa tête, résonnait certaines paroles... « Tu es un monstre, Kazuma ! » « Je te hais » « Pourriture ! » « Mon petit, ne deviens pas comme ton père ! » ... Mais... Les yeux fermés, la mèches recouvrant son visage baissé, une petite voix d'enfant résonnait : « Mais c'est pas ma faute ! » Et quelques sanglots. L'asiatique poussa un long soupir, imaginant son amie souffrir... Il l'imaginait, au sol, une de ses mèches touchant le sol sale de cette cantine pas nettoyée, puis un petit crac. Le gars venait d'attraper le poignet de la demoiselle. Il voulait donc voir ce qu'un torturé était capable ? Et bien, il allait voir... Une phrase, comme brouillée et incompréhensible, grésilla a ses oreilles, et le brun entendit un deuxième coup. Beurk.

« Je ne t'ai rien fait...
- Oh, tu crois ? Et ton soldat ?
»

Et son soldat... C'est pas un soldat ! Tu croyais quoi, qu'il allait s'incliner et te supplier, le soldat à l'armure argentée ? T'es cru quoi ? Ils étaient trois contre une petite fille sans défense et un étrange personnage minuscule, et leurs corps de rêve, à ces trois loupios, cachaient bien des choses. Pourtant, dans un ultime soupir, au bout de quatre minutes de silène complet, l'asiatique commença son spectacle. Un fouilli de ce que son père lui faisait, et de ce que son grand père lui avait appris. À celui qui avait osé toucher à cette petite, il avait droit, tout d'abord à une prise toute simple, consistant à le mettre au sol. Comme cela ne suffisait pas, le brun lui donna un coup de poings dans le nez, assis en califourchon sur lui. Le jeune homme le tapait jusqu'à ce que du sang coule sur son adversaire. Ses yeux étaient vides, sans vraiment d'esprit. On ne voyait rien à travers ses iris noires et brillantes. Que du vide. Le blond avait pratiquement perdu connaissance, pourtant Kazuma ne s'arrêtait pas... Et les deux autres l'empoignèrent, tandis que celui-ci se débattait. L'un d'eux le tint par le cou, le laissant suffoquer, le dos collé au mur. Sauf que le jeune homme, lui foutut un coup de pieds dans les parties intimes. Effrayés, les trois partirent... Pas sans dégâts. Le troisième lui mis un coups dans le nez, de manière à le laisser saigner. Puis ils partirent.

« O-On... On se reverra sale monstre ! »

Kazuma reprenait son souffle, les yeux tournés vers le sol. Le jeune homme s'essuya le nez du coude, avant de marcher mollement vers sa table, en s'appuyant les mains dessus. Quelques ombres de larmes roulaient le long de ses joues, tandis que les regards étaient tournés vers lui. Un silence de mort régnait dans la cantine, et quelques traces de sang gisaient sur le carrelage blanc. Après deux bonnes minutes, les chuchotements se mirent en route. « C'est un monstre » « Il n'est pas humain » « Y'a des psychopathes dans ce lycée ! » « C'est un Bastard, tu crois ? » « C'est qui cette fille ? » L'asiatique serrait les dents, en levant la tête légèrement pour voir son repas. Pas faim. Plus faim. « Je n'hais pas forcément les femmes. C'est toute l'espèce humaine que je hais. » Et il en avait le tournis. Que pensait Ran, à ce moment là ? Qu'il était devenu fou ? Qu'il n'était plus le même ? Ce changement de personnalité avait été si soudain, si imprévisible pour ceux qui ignoraient... Ses pupilles vides, quelques larmes qui en sortaient tes discrètement... « Je suis un monstre, je l'admets. Pourtant on pourra pas me changer. » « Ta maladie se traite, Kazuma, mais elle ne se soigne pas. » Et tout cas silencieusement.
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Deux pions; la belle et la bête [Pv Kazuma] Icon_minitimeVen 23 Nov - 13:50

Ne pleure pas

L'adolescente baissa les yeux vers son poignet. Son agresseur y avait laissé une marque rouge et il lui faisait un peu mal. Mais c'était le coup dans le dos qui lui avait apporté le plus de douleur. Il l'avait frappé avec son genou sans aucune retenue, et elle se doutait bien qu'elle avait gagné une ecchymose. Elle regarda autour d'elle, anxieuse, pendant de longues minutes de silence où on lui donnait des coups et on la menaçait, sûrement pour forcer Kazuma à réagir. Elle espérait qu'il n'allait pas mordre à l'hameçon et que les jeunes hommes allaient se fatiguer et partir.

Mais elle l'entendit bouger dans sa direction. Et alors, elle baissa les yeux lorsqu'il mit celui qui lui avait fait du mal à terre. Elle entendit des coups, des cris et des exclamations des autres élèves dans le réfectoire qui assistaient à la scène. Quand Ran entendit son ami suffoquer, elle ne put s'empêcher de lever la tête. Mais celui-ci parvint à se débarrasser du type qui l'étranglait après une dizaine de secondes. Puis, les trois fauteurs de trouble partirent après avoir gratifié le pion d'un coup dans le nez.

La brunette affichait une mine comme choquée, apeurée. Sa lèvre inférieure tremblait et elle ravala sa salive à plusieurs reprises. Dans son ancienne école, les gens étaient presque tous respectueux et les bagarres étaient rares. Ici, c'était bien différent. Elle savait qu'il y avait beaucoup d'étudiants qui se battaient. Mais c'était la première fois qu'elle en voyait, et elle n'aimait pas ça. Toute cette violence... Elle parvint à se lever doucement et détourna son regard du plancher. Du sang.

Elle tourna la tête vers la table où elle mangeait tranquillement et gaiement, quelques minutes plus tôt. Désormais, un garçon qu'elle considérait comme son frère y laissait pleuvoir des larmes. Les pensionnaires commencèrent alors à parler de ce qui venait de se produire. Certains avaient apprécié le spectacle, d'autres traitaient Kazuma de monstre. La colère monta en la petite qu'ils disent cela de lui, mais elle prit une grande respiration et se calma. Elle marcha vers cet être si cher à ses yeux.

Elle prit sa main dans la sienne, et fut silencieuse pendant un moment. Puis, elle fit un mince sourire et dit simplement :

« Ça va. C'est rien. »

Elle s'efforça de dire cela d'une voix douce, mais elle était quelque peu enrouée. Elle se sentait un peu triste, et c'était bien normal. Le voir pleurer comme ça... d'ailleurs, pourquoi pleurait-il ? Elle ne s'était même pas posé la question. Elle réfléchit et crut que peut-être c'était les commentaires qu'on faisait à son sujet qui étaient la cause de sa peine.

« Les écoute pas... Sortons d'ici, d'accord ? Tu saignes du nez. On devrait aller à l'infirmerie ! »

Toujours en possession de sa main, elle l'entraina en dehors de la cantine. Elle prit le couloir qui menait à l'infirmerie en faisant de petits pas, car l'une des ses jambes la faisait souffrir à cause de ses deux chutes.

« Merci, mais la prochaine fois, va chercher un surveillant... ça va t'éviter des ennuis » déclara t-elle avec un petit sourire triste.
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Deux pions; la belle et la bête [Pv Kazuma] Icon_minitimeDim 25 Nov - 11:56
La demoiselle semblait choquée, comme incompréhensive de ce qui s'était passé. Elle tremblait légèrement, comme apeurée de ce qui l'entourait. Comme si... Elle ne comprenait pas ce monde. Comme si la vie qu'elle vivait n'était pas la sienne, comme si elle n'arrivait pas a croire ce qu'elle voyait. Ça laissait le brun indifférent, évidemment. Il avait le regard dans le vide, en comptant les rayures sur la tables, en imaginant avec précision, qui et pourquoi les rayures apparaissaient. Kazuma commença à penser un plateau un peu cassé râper la table en bois peint, et verni. Il imaginait le crissement, qui, bien que discret, arrivait à émettre un son distinct, auquel seul lui ferait attention. Les deux bécasses d'en face de levèrent, jetant des coups d'œil furtifs au jeune évadé. Elles semblaient en grande discussion, sur un sujet que tout le monde savait, ici présent. Des pas se rapprochèrent peu à peu de lui. Qui ? Sûrement la jolie pitite chou qui allait lui faire remarquer... Quoi déjà ? Deux petites larmes avaient roulé sur ses joues, mais sans plus, alors que ça lui suffisait sûrement pour qu'elle se rende compte que... Trop tard. Elle avait vu. Elle savait. Les gens reprenaient peu à peu leurs activités habituelle. Cette fois, la guerre, Kazu n'y participera sûrement pas. Ahahaha.

Lentement, délicatement, elle lui prit la main. Cette petite main qui avait fait gicler du sang sur le visage de l'autre abruti. Pendant près de cinq minutes, ça se passa ainsi, bien que sur le coup, il eut un mouvement de recule, comme pour la protéger de lui-même. Finalement sa main serra la sienne, tandis que ses yeux se relevaient vers la réalité, dans laquelle il avait fait une courte pose. Ran lança d'une voix manquant d'assurance, un peu rauque, comme quoi « Ça allait, c'était rien. » Non. C'était juste un cassage de gueule comme les autres, y avait juste cinq gens qui avaient pris cher. Y avait juste que la demoiselle avait mal au genoux, au dos, aux cheveux, et sûrement autre part. Juste qu'un gars était blessé presque à mort. Juste que Kazuma avait faillit y rester. Mais a part ça... Non, en fait, c'est rien. La blague. Il soupira, enlevant ces maudites perles d'eau de ses yeux, par un frottement de bras. Tsss...
« Les écoute pas» avait-elle murmuré, comme un poison qui empire l'état d'un patient déjà atteint. Ce n'était certainement pas pour ça que cette larme avait coulé. Car cette petite larme disait qu'ils avaient raison. Il ressemblait à son père. Il était dangereux pour les autres. Deux personnes viennent de rentrer dans le réfectoire. Un garçon et une fille. Ils semblaient narquois, sournois, et cachait une relation pleine de mensonges... Beurk. La fille avait des cheveux blonds, avec des yeux marrons. Un sourire colgate, un decolté qui en faisait baver plus d'un. Elle se déhanchait comme si il s'agissait d'un défilé de mode. L'autre gars, plutôt grand et musclé sans trop, avait des cheveux marrons clairs, et des yeux verts. Son jean moulait ses jambes... Pfff.
« Sortons d'ici, d'accord ? Tu saignes du nez. On devrait aller à l'infirmerie ! » Ah ! Quoi ? Lui ? Nan. Le temps que ça monte au cerveau... Et il n'eut pas le temps de s'opposer que déjà, elle l'entraîna dans les couloirs, en boitant. Qu'elle pouvait être cruche...

« Laisse... C'est pas moi qui souffre, que je sache... Hu-uh... »

Et sans lui demander son avis, il la porta comme une "princesse", au moyen âge de France. Ahahaha. Il esquissa un léger sourire, très mélancolique et nostalgique, qui ne se laissait pas entrevoir facilement.
« Merci, mais la prochaine fois, va chercher un surveillant... ça va t'éviter des ennuis » Rah. Mais dis-donc, ça sert à quoi ces foutus de surveillants ? Ma chère enfant, si les surveillants sont les sauveurs, alors le monde ne tournera jamais rond ! Ces mauviettes, elles ne font qu'empirer les choses, en les envoyant à la CPE. Car après, quelques rapports et heures de colle pour tout le monde, les gens se rebellent, ricanent et recommencent. Pfff... Il soupira, blasé. Pourtant, sans rien dire de vexant, il lui répondit, tout en marchant vers le lieu sacré des blessés e :

« Pas besoin de pions pour empirer les choses... » Plus froid, plus ... Orgueilleux. Mais au fond, ce qui l'intéressait, en ce moment, c'était de savoir combien de carreaux y avait au sol, et combien de motif il y avait le vêtement de la demoiselle. Ils arrivèrent à l'infirmerie, et le jeune homme poussa la porte avec le pied, pour finalement asseoir la demoiselle sur un fauteuil d'attente. Il s'assit a côté peu après, ailleurs. Finalement, il lui chuchota, de quelques mots vrais, qui le fit tressaillir... Sa voix se brisa.
« Je ne peux pas ne pas les entendre... Car la vérité fait mal et je le sais... Je... Je suis un monstre, Ran... Je suis devenu ma peur... Je suis devenu comme, comme...» Il ne termina pas sa phrase, redevenant froid, le regard plongé dans le vide. Il se rassît normalement, en fixant sa main, qui avait servi tant de fois à faire mal...
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Deux pions; la belle et la bête [Pv Kazuma] Icon_minitimeLun 17 Déc - 6:24

Comme ton père ?

À voir l'expression de Kazuma, l'adolescente devina qu'il ne désirait pas aller à l'infirmerie. Alors qu'il n'avait pas dit un mot, elle s'apprêtait à répliquer qu'il avait probablement le nez cassé. Mais c'est lui qui prit la parole en premier, disant que ce n'était pas lui qui souffrait. C'était vrai qu'elle avait mal à la tête, au dos, au poignet et à une jambe, mais elle ne voulait pas qu'il s'en fasse pour elle. Et puis, elle n'était pas du genre à se plaindre. Seulement, il avait deviné assez facilement sa douleur.

Il prit Ran à la manière d'une princesse, sûrement pour lui éviter d'avoir à marcher sur sa jambe souffrante. Ça lui rappelait quand elle le forçait à jouer au prince et à la princesse. Son sourire s'agrandit pendant un moment en se voyant jouer avec son voisin dans ses souvenirs. C'était si simple. Mais les années avaient passées. Il avait changé. Pas elle. Pas grave. Elle s'en fichait qu'il soit différent. Il n'en était pas un monstre pour autant. Les gens dans le réfectoire avaient tord. S'il y avait des monstres, il s'agissait des types qui l'avaient attaqué. Non ?

Le jeune homme ne semblait pas être du même avis qu'elle au sujet des surveillants. Il s'exclama qu'il ne faisait qu'empirer les choses. Elle ne voyait pas trop ce qu'il voulait dire. Si, au lieu d'utiliser ses poings, il aurait été chercher des pions, ceux-ci auraient emmené leurs bourreaux... au bureau du directeur ? En tout cas, tout aurait été bien qui finit bien. Sauf pour elle, mais ça, ce n'était pas important. Les deux amis d'enfance entrèrent dans l'infirmerie, et Kazuma déposa la fillette sur un fauteuil.

Puis, il s'assit à son tour, à côté d'elle. Il ne parlait pas. Il avait l'air ailleurs. Elle décida de rester silencieuse. S'il ne voulait pas discuter, elle l'acceptait. Mais il finit par ouvrir la bouche. Ce qu'il dit la fit trembler. Surtout sa dernière phrase. Il ne l'avait pas terminé, mais elle devina la fin. Il replongea son regard dans le vide. Ran saisit son visage à deux mains comme pour le forcer à la regarder et à l'écouter.

« Non ! Tu n'es pas comme lui. Il y a une grosse différence entre lui et toi ! Lui, il utilise la violence parce qu'il est haineux. Toi, tu l'as utilisé pour protéger une personne chère. M'enfin, si tu tiens encore à moi... »

Pause. Elle reprit rapidement :

« Tu n'es pas un monstre ! Tu es Kazuma Iresawa. Mon ami. Mon grand frère » déclara t-elle avec des yeux pétillants et un sourire sincère.
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Deux pions; la belle et la bête [Pv Kazuma] Icon_minitimeLun 21 Jan - 8:56


. Sa tête tournait, il avait la nausée. Dans son cerveau, tout tourbillonnait ; la pensée, la réflexion, les souvenirs, les actes, tout s'emmêlait. Tout ça, ce qui rend propre un être, une personne, plus rien ne marchait droit. Kazuma avait l'air vraiment sur une autre planète. Dans son inconscient, il voyait une brume noire entourer une bouche qui riait ; non pas un rire normal, darling. Un rire sadique, amer, qui ne laissait qu'entrevoir un alcoolique qui pétait des bouteilles sur ... Sur un enfant de cinq ans. Qui a dit qu'il était en droit d'avoir sa garde, hein ? Saloperie de juge. Les yeux noirs d'un père déchiré qui regardait un point fixe qui n'était même pas son fils. À cette heure ci, qui sait, on dit peut être que le père ne se souvient plus du discret Geek qui servait de punching-ball ? C'était tout con, cette vie de merde. Fallait se recevoir de coups pour exister. Mais qui savait réellement ce qui se produisait dans le cerveau de ce semi-psychopathe. Personne. Son regard laissait un pâle reflet de la réalité apparaître dans une image floue. Comme les yeux d'un ours, on ne voyait que son reflet. On lui prit sa tête entre les mains ; mouvement de recul. Qui faisait ça ? N'importe qui aurait pu ne serait-ce que douter de l'assaillant. Mais un visage d'une barbe de trois jours apparaissait sous les yeux surpris du fou. Il n'était même plus là pour penser à ce qui se passait autour de lui. Il fallut à Kazuma une bonne minute pour entendre sans écouter les paroles douces et spontanées de miss Couettes.
« Non ! Tu n'es pas comme lui. Il y a une grosse différence entre lui et toi ! Lui, il utilise la violence parce qu'il est haineux. » Père... Ne pouvait pas être haineux. C'était sûrement autre chose, oui. Le Geek ne croyait pas en cette haine involontaire. Il croyait encore que tout était de sa faute à lui. Ça ne pouvait pas être la faute des autres, car c'est lui qui avait eu le malheur de naître, de voir le jour. Mais pourquoi faire voir le jour à un cerveau étranger aux autres ? Quelque chose de si distrait qu'il ne fait plus la différence entre un rire et une larme, un jouet et une arme, un ami et un ennemi ? Un cerveau conçu pour taper et rêver ? Qui voudrait de quelqu'un aussi différent des autres ? Quelqu'un insensible à son environnement ? Quelqu'un qui a plus un cerveau de tigre que d'un humain ? .... La preuve. Des gens s'accroche pour qu'il revienne à cette réalité.
« Toi, tu l'as utilisé pour protéger une personne chère. M'enfin, si tu tiens encore à moi... » Ran... Tu es si gentille. Si fragile, si innocente. Nous sommes jour et nuit. Pourtant tes mots le touche comme un couteau en plein cœur. Ses muscles se détendent, la mélodie de ta voix commence à le faire sortir de sa bulle de cauchemar. Ses yeux vides te regardent, comme si ils essayaient de voir autre chose que du noir et ce visage imposant d'un Kazuma plus vieux. « Tu n'es pas un monstre ! Tu es Kazuma Iresawa. Mon ami. Mon grand frère » Si il était comme avant, il aurait pleuré, comme un petit enfant sans défense et joyeux. Si il avait pût ressentir autre chose que ce gouffre sans fond, il aurait sourit pour témoigner sa reconnaissance. Si il avait pût capter ton regard, enregistrer ton sourire, il aurait été le frère le plus heureux de la galaxie. Sauf que Darling, Kazuma ne voyait pas tout cela. Après une pause de deux à trois minutes, il finit par réagir, d'une façon romantique pour certains, fraternel pour d'autre, ou poétique pour les artistes. Même intéressant pour les chercheurs.

« Si le gouffre qui me sépare de cette humanité n'avait pas été si grand... J'aurais sûrement souris. Je me serais certainement exclamé avec un entrain d'enfant que nous nous retrouvons tout les deux dans un château en guerre, mais plus contre le même ennemi... » Sa voix froide et éloignée du monde résonnait comme une mélodie lointaine ; il aurait souris. Mais tous ces obstacles barrèrent le chemin à son retour en arrière. Dans son élan magnifique, l'asiatique posa ses mains sur ses genoux ; pieds sur la chaise, sa crise était passée. Pour combien de temps ? Personne ne le savait. La porte s'ouvrit ; l'infirmière et une patiente en béquilles sortirent. & L'infirmière les regarda avec un froncement de sourcils, avant de sourire.
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Deux pions; la belle et la bête [Pv Kazuma] Icon_minitimeDim 10 Fév - 7:22

Mes ailes seront tes ailes

Il n’était là que de corps. Son esprit semblait vagabonder au loin. Ran l’avait bien remarqué. Elle ne savait même pas s’il avait entendu ce qu’elle avait dit. Il devait penser à son père. Car elle était certaine que c’était à lui qu’il avait pensé en formulant sa phrase. Cet être qui avait fait de son enfance un véritable cauchemar. Pourtant, son ami n’avait pas l’air de le détester en tant que tel. Il pensait que c’était lui la cause de tout ce qui passait autour de lui, il croyait qu’il était… un monstre. Elle ne pouvait pas le laisser se dévaloriser de cette façon. Elle voulait retrouver le Kazuma qu’elle avait connu. Elle lui lancerait autant de bouées possibles, espérant qu’il s’y accroche, qu’elle puisse le tirer jusqu’au rivage…

À ses mots, il commença à être moins tendu. Il la fixait, sans la voir. Elle espérait tout de même qu’il parvenait à voir qu’elle était sincère. Après les minutes les plus longues de sa vie, il réagit. Un gouffre… Un château en guerre… Plus contre le même ennemi ? Elle ne comprit pas vraiment sa dernière phrase, mais ses paroles lui firent mal au cœur. Il avait changé, oui. Était-ce de sa faute ? Si elle était restée, serait-il ainsi aujourd’hui ? Ces questions étaient une vraie tortue pour elle. La porte s’ouvrit alors. La jeune fille sursauta légèrement. Elle observa une étudiante en béquilles sortir, avant que l’infirmière ne se plante devant eux.

« Bon, eh bien… ça n’a pas l’air d’aller fort, vous deux. Que s’est-il passé ? »

Elle raconta ce qui s’était produit à la cafétéria. La femme écouta l’histoire en hochant la tête et en poussant des « Oh » et des « Ah ». Ses expressions pouvaient laisser devenir qu’elle était habituée à entendre ce genre de situations. Ça ne la surprenait pas. Elle fit entrer les deux élèves dans son bureau. Elle s’assura que Ran n’avait rien de cassé, avant de lui remettre des comprimés contre la douleur et de lui recommander d’y aller mollo les prochains jours. Puis, elle se tourna vers Kazuma, vérifiant que son nez n’était pas brisé et que la pression que sa gorge avait subit n’était pas trop grave. Ils sortirent quand tout fut terminé. La gamine prit une pilule, l’avalant difficilement.

Elle regarda le ténébreux et se mit soudainement de dos, soulevant son t-shirt jusqu’à la moitié pour qu’il puisse voir son tatouage d’ailes de fée, sans lui montrer l’attache de son soutien-gorge. Ensuite, elle se remit de face, souriante, et déclara enthousiastement :

« Si un gouffre aussi énorme te sépare de l’humanité, alors je t’aiderai à le survoler ! Mes ailes seront tes ailes jusqu’à ce que tu découvres les tiennes ! Et y a pas de non. Entre frère et sœur on doit se serrer les coudes, non, Onii-san ? »

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Deux pions; la belle et la bête [Pv Kazuma] Icon_minitimeVen 8 Mar - 9:05

— Bon, eh bien… ça n’a pas l’air d’aller fort, vous deux. Que s’est-il passé ? »— Il fallut un peu de temps à Kazuma pour entendre ses paroles ; le jeune homme s'était simplement relevé, sans vraiment faire attention à la femme. Juste quand Ran se mît à décrire l'événement, il tilta... Merde. Non. Lui pas se faire touche par femme suspecte. C'est tout ce qui résonnait dans son cerveau en veille. L'image de son père commençait à s'estomper ; et heureusement. La dame poussait en plus des Ah et des Oh suspects aussi. Non mais, on est pas à la foire. Si ? Non. Donc cette femme devait faire anciennement parti d'une maison close, elle avait même peut être couché avec Père, donc cette femme est à éliminer. Beurk. Et cette femme les fit entrer. Kazuma suivait son ancienne voisine avec une mine qui n'avait rien de content. Au contraire. De toutes les expressions humaines de la Terre, celle de l'Asiatique en conflit contre ses souvenirs laissait à réfléchir. Par ce qu'il n'émettait aucune expressions par ses muscles du visage, mais son regard portait au loin, et on le voyait dans un autre monde. Ça en faisait s'énerver plus d'un. Pouf, la dame les fit s'asseoir, mais Kazuma ne tenait pas vraiment en place ; il se plantait les ongles dans la chair de sa paume, sans même s'en rendre compte. L'infirmière -si c'est ce qu'elle prétend être- fit allonger Ran sur son "lit" pour les patients. Kazuma pût la détailler de dos : assez grande, tenue d'infirmière, cheveux en chignon serré, avec assez de formes. Pfff.... Beurk. Enlève tes sales pattes de Ran, chimère. Elle lui toucha le genoux, le plia, lui fit tendre la jambe... Elle se prépare à lui vérifier si l'ange peut supporter de devenir prostituée ou quoi ? Tsss.... L'infirmière la fit de mettre sur le dos, lui mît de la glace, et lui donna des comprimés ... Elle la drogue !? Vire, vite ! Un "conseil" et hop, le moment tant redouté... Kazuma se releva, fixant l'infirmière avec un air de tigre voyant pour la première fois un homme... Ses doigts s'approchèrent du visage de l'asiatique : erreur. 404 not found. Ses doigts passèrent sur son cou, et Kazuma semblait presque paralysé par ce contact. Genre une vidéo sur pause. Une fois que Ran fut sortie et occupée avec sa pilule, juste avant que le jeune homme sorte, il gratifia l'infirmière d'un coup de genoux dans le ventre, qui faillit la faire tomber au sol. Voilà. Si c'est pas chou.


Il lui referma la porte au nez et se tourna vers Ran... Qui semblait soulever son T-shirt... Ah non ça va pas recommencer ! Des ailes bleuâtres apparurent sur son dos. Chouette. Ça a dut faire mal... — Si un gouffre aussi énorme te sépare de l’humanité, alors je t’aiderai à le survoler ! Mes ailes seront tes ailes jusqu’à ce que tu découvres les tiennes ! Et y a pas de non. Entre frère et sœur on doit se serrer les coudes, non, Onii-san ? — La preuve que non. Si un gouffre le sépare de tout, c'est qu'il se l'aie créé tout seul. Et qu'il l'a voulu. Par ce que oui, il voulait se séparer du principe de vivre normalement. Lui qui avait été le plus mature dès le départ, lui qui savait souffrir et faire souffrir, lui qui ne savait pas les histoires toutes bêtes de collège, lui qui était obsédé par son monde virtuel, lui qui observait tout sauf ce qu'il devait voir ... En fait, c'était genre un homme préhistorique pour le social, mais un ordinateur du futur pour l'imaginaire. Pour le détail c'était un microscope. Enfin bon, il détourna le regard de la demoiselle pour ferme les yeux quelques secondes ; il haussa les épaules.

«... Si je me suis déconnecté des humains dangereux ... Et de tous, d'ailleurs, c'est pour éviter ce que tu as pu voir tout à l'heure. Car ce que tu as vu, si je ne me contrôlais pas a rester à l'écart des gens comme eux, ils auraient tous crevé. » Kazuma esquissa un petit sourire en coin, avant de prendre Ran par la taille pour la serrer doucement. Elle était dos à lui, ce qui lui permettait de retenir son odeur si familière à son esprit... En fait ça se voyait pas, mais il se concentrait pour pouvoir retenir en cas de nouvelles disparitions.
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Deux pions; la belle et la bête [Pv Kazuma] Icon_minitimeSam 23 Mar - 13:49

Je suis là

Kazuma ne semblait pas convaincu. Pas du tout même. Elle tentait de trouver les mots pour qu'il cesse de se rabaisser. De le voir ainsi lui faisait mal. La brune voulait à tout prix l'aider. Elle ne le laisserait pas tomber même s'il prétendait être un monstre ou quoi que se soit d'autre. Parce que, s'il était comme ça aujourd'hui, c'était peut-être un peu de sa faute. Son comportement avait changé pendant son absence. Si elle était restée... Si elle ne l'avait pas abandonné... ça aurait été différent, elle en était convaincue. Ce n'était pas à elle de décider son domicile, c'était ses parents qui avaient décidé de déménager. Mais ça ne l'empêchait pas de se sentir coupable.

Il ne la regardait plus, il avait fermé les yeux. Est-ce qu'elle l'agaçait ? Elle ne désirait pas paraître trop... trop. Mais valait-il mieux se montrer persistante et le fatiguer ou le laisser tranquille et risquer qu'il se démolisse de plus en plus ? Oh, elle ne pensait pas qu'il puisse s'en sortir seul. Seulement, elle ignorait si elle pourrait l'aider à se sentir mieux. Le jeune homme haussa les épaules. Ce qu'elle comprit de sa déclaration, c'est qu'il avait volontairement créé ce gouffre afin d'éviter ce qui s'était passé au réfectoire. Il ajouta que s'il ne restait pas à l'écart de ce genre de personnes, « ils auraient tous crevé ». Il parlait bien entendu des types avec qui il s'était battu.

Cette distance était une nécessité pour ne pas que sa colère explose trop violemment. Ran, qui avait baissé les yeux, releva la tête. Son ami souriait. C'était déjà ça. Il l'a prit dans ses bras. Cette étreinte balaya tous ses doutes. Elle le sentait respirer dans son cou. Elle avait presque l'impression qu'il la humait. Elle se sentait bien. Puis, elle repensa à leur discussion.

« Je vois... Si c'est mieux de ne pas franchir ce vide, alors s'il te plaît... Laisse-moi être de ton côté du gouffre. Tu n'as pas besoin de te mettre à l'écart de tout le monde. Tu ne mérites pas d'être seul. »

Malgré ce qu'il avait dit, elle n'avait pas peur de lui et ne se sentait pas spécialement en danger en sa présence.

Un frère et une sœur doivent se protéger de façon mutuelle.
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Deux pions; la belle et la bête [Pv Kazuma] Icon_minitimeLun 25 Mar - 8:01
—Je vois... Si c'est mieux de ne pas franchir ce vide, alors s'il te plaît... Laisse-moi être de ton côté du gouffre. Tu n'as pas besoin de te mettre à l'écart de tout le monde. Tu ne mérites pas d'être seul. — Ne pas mériter d'être seul. Mais quand on a un écart a la norme étrange, quand on se comporte bizarrement avec tout le monde, quand on ne comprend pas pourquoi les relations humaines sont une nécessité, quand on comprend rien des autres, quand on se sent rejeter .... Kazuma regardait le vide, il ne fallait pas la perdre une deuxième fois. Il avait une bouée de sauvetage. Et cette bouée finirait bien par peut être le sortir de là. Un jour. L'Asiatique desserra son étreinte, après avoir tout eut en mémoire. Et pourtant, cette carapace de fierté et d'insensibilité, disparaissait presque en la présence de la brunette. Pourquoi ? Parmi tous ces masques, serait-elle la seule à les faire tomber ? Kazuma se mît à marcher lentement, se tournant vers Ran pour l'inciter a marcher à côté. Si la guerre de cet établissement faisait rage depuis des lustres, rien n'empêchait d'y mettre un terme -en les faisant tous crever-. Ran à ses côtés, il s'engagea dans un couloir un peu au pif.

« Si tu veux, Ran, Hu-uh... Et ce n'est pas une question de mérite, c'est une question de vie. T'imagines tu devoir rester silencieux dans un établissement scolaire, ne parlant à personne pour ne pas que son père ait des ennuis ? T'imagines tu voir une centaine de gens prêts à alerter les autorités, des gens qui peuvent te donner une vie meilleure, sans jamais pouvoir dire ne serait qu'SOS ? Même loin, je sais que ce sera ma fête quand je rentrerai. Et tout redeviendra comme avant, à la différence que j'aurais l'option de faire chômeur chez moi, ou de travailler au Black à dormir dans la rue. Pas'que Père me donnera rien pour que je construise un avenir, crois moi. Et mon grand père aura crevé d'ici là. » Kazuma continuait de marcher, tête baissée. Oui, son avenir s'arrêterait à ça. À une éternelle vie de nô-Life et de souffrance, recevant en héritage les dettes d'un ivrogne. Enfin bon, Kazuma se mît a penser à cette guerre. Il avait éclater la gueule de ceux qui lui avaient causé, dernièrement. Et la surprise ne s'arrêterait pas là. Il se mordit la lèvre, tournant la tête vers Ran.

« T'es au courant de ce qui se trame ici, Ran Chan ? » Petite appellation qu'il n'avait pas utilisé depuis longtemps. Et rien que ça lui rappelait des souvenirs. Il avait abandonné. Abandonner de s'aider seul. Il n'avait été plus qu'une statue qui était haineux de tous, a cause de cette haine intérieure accumulée. Le peu d'amis qu'il avait, c'était des gens qui tapait, des traumatisés, comme lui. Des gens qui aimaient vivre même pour finalement ne pas avoir d'avenir. Personne ne savait réellement pourquoi Kazuma ne parlait presque jamais avec lucidité. Non, en fait, ça devenait rapidement un grand charabia de boules de pétanque et d'oranges sanguines, quand il se mettait à expliquer. Ses dessins ne représentaient que le sang. Certains ont vécu pire, pourtant à Kazu, ça lui suffit. D'autres problèmes, il s'en foutrait, maintenant. Il mît ses mains dans ses poches, regardant au loin.

« ... Quoi de neuf ces dernières années ? » lui demanda-t-il d'un ton sans reproche ni compassion, bien que curieux et tout ouï. Mine de rien, la vie de Ran l'intéressait. Lui, ce qu'il a avait fait ces dernières années ? Pas grand chose. Sa vie avait repris tranquillement son cours, alors que les cicatrices se multipliaient dans son dos et ailleurs. Tout le monde l'avait fuit. Et tant mieux. Il était devenu incollable en jeux vidéos, ces petites merveilles devenues son trésor du quotidien. Kazuma, soucieux pour ce que Ran avait pu faire ces dernières années, se demanda si elle avait un peu changé... Si elle avait fait comme toutes les filles de son âge, si elle aussi elle se mettait à loucher sur des mecs populaires, tout ça. D'un certain côté, les pubs de Ran l'avait fait sourire légèrement un certain nombre de fois : il se disait qu'elle était sûrement heureuse.
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Deux pions; la belle et la bête [Pv Kazuma] Icon_minitimeVen 5 Avr - 11:28

Ces dernières années

Kazuma la relâcha une vingtaine de secondes après qu'elle ait exprimé son désir d'être de son côté. Elle parvint à lire une lueur d'espoir dans ses yeux, et cela calma son inquiétude. Elle voulait qu'il la laisse l'accompagner sur le bord du gouffre afin de le rattraper s'il perdait pied et tombait. Elle était peut-être minuscule, sa force était telle qu'elle en serait sûrement capable. On ne parle pas ici de la puissance de ses poings, mais bien de celle de son intérieur. Depuis toute petite, s'il y avait bien une chose qu'elle avait apprise, c'était que pour être heureux il faut être heureux. À quoi bon perdre son temps à se dévaloriser, à se plaindre, ça ne sert à rien. Cela n'a jamais changé quoi que se soit. Alors, tout ce qui lui arrivait de mauvais, elle le jetait à la poubelle sans s'en soucier.

Ran n'ignorait pas que plusieurs avaient du mal à comprendre ça. Elle essayait de transmettre sa joie de vivre à d'autres personnes en les faisant sortir de leur sombre et malheureux univers. Ça lui faisait plaisir, elle se sentait utile ainsi. C'est pourquoi lorsque son ami prononça les mots « Si tu veux », elle sourit comme une enfant à qui on venait de donner un gâteau. Ils venaient d'entamer une marche dans un couloir au hasard. Le reste de ses paroles lui firent écarquiller les yeux. Il ne voyait qu'une seule possibilité à son avenir, Une possibilité déprimante.

« Quand tu rentreras ? Tu veux dire chez ton père ? Je ne vois pas pourquoi tu devrais y retourner. Tu ferais mieux de trouver un chez-toi, à la place. »

Il n'avait pas à retourner chez cet énergumène s'il ne pouvait rien lui offrir. Ni de l'amour, ni rien pour se construire un avenir. Elle ne comprenait pas que Kazuma parle de rentrer chez son père. Ça lui donnait la chaire de poule juste d'y penser. Un agréable sentiment l'envahit quand il l'appela Ran-chan. Elle pensait que ça voulait dire qu'ils recommençaient à devenir proches, à l'être. Car il la nommait ainsi avant. Et elle espérait parvenir à retrouver un peu du gamin qu'elle avait connu. Mais bon, il lui avait posé une question. Elle fit signe que non de la tête, un regard interrogatif accroché au visage. Ce qui se tramait ici ? Où ça ? Dans l'établissement, dans la ville, dans le pays ?

Puis, il lui demanda LA question. Elle pensa immédiatement qu'elle l'avait laissé tomber, il y a quelques années. Que lui avait changé, elle non. Que pour lui ça avait dû être l'enfer, elle s'était faites de nouveaux amis. Karasu lui avait manqué, mais elle n'en avait pas fait une maladie. Au début, elle y pensait tout le temps, ensuite de moins en moins... et quand elle se le remémorait, elle se sentait coupable de ne pas y songer plus souvent. Elle se demandait comment il allait. De ce qu'elle pouvait voir aujourd'hui, mal apparemment. La fillette secoua la tête. Que pouvait-elle bien lui répondre ?

« Eh bien... la difficulté scolaire qui a augmenté d'un coup n'a pas fait à mon cerveau. Je suis vraiment devenue la pire étudiante qui soit. J'ai beau étudier comme une folle, je comprends qu'à moitié. Hahah. Je crois d'ailleurs que les profs ici sont déjà exaspérés. Sinon... rien de spécial. »

Elle rit en disant cela, se frottant la joue avec son index. Elle ne faisait pas par exprès. Elle plaignait même ses enseignants. Ce devait être de la torture pour eux de devoir venir la voir dix fois par cours. Elle s'arrêta soudainement et regarda son camarade droit dans les yeux. Désormais, elle se frottait le bras gauche nerveusement.  

« Excuse-moi... d'être partie. Je... je voulais pas que tu plonges que dans la solitude et-et que tu deviennes aussi... morne. »



HRP : J'espère que c'est pas pire ! Et s'il te plaît, ne parle pas clairement de la guerre des sexes si tu en as l'intention, ne fais que des allusions... car j'avais prévu qu'elle ne l'apprenne qu'en étant recruté. Arigatô ~
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Deux pions; la belle et la bête [Pv Kazuma] Icon_minitimeJeu 4 Juil - 22:15
Et oui. Ce qui se passait dans la tête de ce garçon ? Rien de particulier. Étrangement, un enfant revient toujours vers son nid. Ça ne s'explique pas vraiment. Même si son bourreau l'ignore. Mais il voulait en finir avec son « Maître ». L'anéantir. Lui dire dans un moment de lucidité, le piéger. L'attacher, le regarder, lui dire : « Tu vois papa, regarde moi : regarde ce que tu m'as fait devenir. ». Lui faire payer ces seize années de torture. Tout ne se résumait qu'à ça. Pourtant la vengeance n'était pas la meilleure solution. Il aurait pu faire parti de la courte élite, celle des enfants prodiges. Pourtant il restait dans l'ombre. Il avait déjà une connaissance informatique très importante. Quelque chose à exploiter. Peut être un peu d'espoir dans ses yeux sombres. Kazuma la regarda quelques instants, essayant de la rassurer : pour l'honneur des souvenirs qu'ils avaient partagé, il la protégerait. Ça sera à lui de le faire, cette fois.

« T'as peut être raison... »

Pour les cours ? Ça il ne pouvait pas vraiment l'aider, expliquer aux autres non merci. Il se contenta d'un petit sourire amusé, presque invisible. Qu'avait-il en ami ? Garçon ? Personne, tous des malades mentaux. Filles ? Pas des masses. Bon, ok, le Corbeau était seul. Mais ça le suffisait, son ordinateur était toujours là, le seul objet présent depuis huit ans à ses cotés. Enfin bon. Il ne voulait pas lui faire croire qu'il ne restait rien en lui : ça refaisait surface, parfois. Quand Xi Wang le collait par exemple. Il retrouvait ce besoin d'être présent. Au lieu d'avoir celui d'être invisible. Plus personne ne pouvait commander à sa place. Plus personne ne pouvait rire de lui, de ses faiblesses. Ce problème de communication, ce blocage de sentiments. Personne n'avait le droit de ressembler à son père ou à ses chiennes. Sinon bye bye.



Face à la demoiselle aux longues couettes, Kazuma essayait de retrouver un peu de cette joie, de ces espoirs qui le faisait avancer, en quelques sortes. Ce petit bout avait éclairé sa vie en peu de temps, mais même si il en était reconnaissant, il s'était toujours souvenu de son visage pour se rassurer la nuit, quand il était plus petit. Jusqu'à ce qu'il réalise qu'elle avait disparu pour de bon. Monstre ? Oui tout le monde l'avait pris comme tel. Il s'en fichait. L'asiatique la regarda avec une minuscule lueur enfantine au fond des yeux.

« C'est pas grave... C'est pas ta faute, Ran. T'inquiète pas pour ça... De toute façon, tisser des liens c'est pas vraiment mon truc... » Et c'était largement vrai : presque phobique des contacts de plus grands que lui et autres, ne contrôlant pas vraiment ses crises, seul depuis toujours à quelques exceptions près, comment pouvait-il réellement apprendre à faire confiance ? Ayant toujours connu trahison, vérité et violence... Etre « normal » ne faisait plus vraiment parti de son vocabulaire. Mais si il pouvait au moins faire quelque chose de bien pour elle, il le ferait.



«Je ne laisserai personne te faire du mal... » termina-t-il en lui caressant les cheveux, avant d'enlever sa main quelques secondes après. Il était content de la retrouver. Kazuma y retrouvait peu à peu cette petite part de bonheur en lui, celle de l'enfance lointaine... La seule en lui.
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Deux pions; la belle et la bête [Pv Kazuma] Icon_minitimeMer 31 Juil - 13:44

Avec toi

Il était rare que Ran n'affiche pas un sourire, mais ça lui arrivait, parfois. Surtout lorsque ses amis étaient malheureux. Si elle pouvait être aux côtés de chacun d'entre eux jour et nuit, elle le ferait. Simplement pour les faire sourire et les consoler quand ils avaient envie de pleurer. Elle se doutait que la vie du brun n'avait certainement pas été plus facile après son départ. Et même si elle savait que ce n'était elle qui avait prit la décision de partir, elle s'en voulait. Elle ne l'avait pas appelé, ni écrit, ni rien... Elle n'était peut-être pas la reine des communications via le téléphone et internet, mais elle pensa qu'elle aurait pu essayer. Juste pour entendre sa voix ou avoir de ses nouvelles. Comment ça se faisait que la machine à remonter dans le temps n'existait pas encore ?

L'adolescent ne semblait pas lui en tenir rigueur. Pas du tout même. Il lui dit que ce n'était pas grave, ce n'était pas sa faute. Qu'il n'était pas un expert pour tisser des liens. Elle hocha la tête. Elle commençait à se ressaisir. Au moins, elle serait avec lui désormais. Et si ses parents devaient déménager à nouveau, elle pourrait rester. Elle n'était plus une fillette, ou du moins, elle était capable de se débrouiller. Et puis, ce n'était pas comme si elle allait se retrouver complètement seule. Elle s'était faites des copains et avait retrouvé Kazuma. Lui-même qui venait de déclarer qu'il ne laisserait personne lui faire du mal. Sans hésiter, elle le prit dans ses bras. Elle approcha sa bouche de son oreille et susurra un « merci ». Puis, elle le relâcha.

« Et moi, je resterai ton amie quoi qu'il arrive ! Je serai toujours avec toi, que ce soit physiquement ou mentalement » s'exclama t-elle d'un air plus que déterminé.

Frère d'esprit et soeur d'esprit, ils étaient liés encore plus que s'ils l'étaient de sang. C'était comme ça, peu importe leurs différences. Et maintenant qu'ils étaient réunis, ils n'allaient être que plus forts. Attention, la belle et la bête rentrent en scène.
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