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des boums et des bangs • Raven ▬ TERMINÉ

Invité
des boums et des bangs • Raven ▬ TERMINÉ Icon_minitimeDim 9 Déc - 10:48

IT'S THE MOMENT OF TRUTH
IT'S THE MOMENT TO LIE

Il les méprisait.
Il ne parvenait pas à trouver un tant soit peu logique, utile, ce que les autres appelaient routine. Faire la même chose tous les jours, sans qu'il n'y ait un quelconque évènement pour briser le quotidien l'ennuyait. Il n'était pas de ces gens qui se contentaient de répéter encore et encore les mêmes gestes, les mêmes envies jour après jour. Et après, ces mêmes personnes clamaient haut et fort qu'elles profitaient de la vie. Dans ces moments-là, il avait juste envie de rire. Penser cela alors qu'on ne faisait rien pour la changer lui donnait envie de vomir.

Dans ces paroles, on pouvait discerner sans problème qu'il n'y avait aucune assurance. Affirmer telle ou telle chose sans y croire ne servait strictement à rien. Cela ne servait qu'à passer pour un faux-cul, un hypocrite. Inutile.

Et il ouvrit les yeux. Ce n'était ni un rêve ni un cauchemar. Le calme régnait étrangement dans le bâtiment tout entier. C'était peu commun. Généralement, on entendait des insultes, distinguait avec difficulté des cris. S'il dressait l'oreille, il entendrait probablement le même silence. Si ce même mutisme était présent dans un lycée ou un quelconque établissement scolaire, personne n'aurait pu s'en plaindre. Mais ils étaient à Sei, et le silence n'envisageait jamais quelque chose de bon. On suspectait les Aristocrats, croyait dur comme fer que les Bastards préparaient une bataille contre le sexe opposé, s'imaginait que les Amazons attendaient la nouvelle fournée d'armes.

Il était ailleurs, c'était le mot. Il avait horreur de le dire, mais ces derniers temps, il s'ennuyait ferme. Il ne se passait rien d'intéressant au sein de la pension, pas même une quelconque hostilité un peu trop présente. Qui aurait pu croire qu'un jour, les élèves de ce pensionnat en particulier seraient calmes ? Certains aurait ri. D'autres auraient soupiré. Et eux, ils auraient oublié.

« On dit que cette fois-ci, tu t'es trouvé un bel Aristocrat pour te réchauffer la nuit. Ou un petit nouveau. »

Il savait pertinemment que la personne concernée lui répondrait. Il n'y avait que lui pour l'aborder ainsi, sans gêne, sans hésitation.
Il s'alluma une cigarette en silence. Il resta immobile quelques instants, puis leva la tête et tira une bouffée de nicotine.

« D'après toi, laquelle est la plus crédible ? »

Tout n'était peut être pas perdu.


Spoiler:
Invité
des boums et des bangs • Raven ▬ TERMINÉ Icon_minitimeDim 9 Déc - 11:45
It's the moment to live or the moment to die



    Elle arqua un sourcil en levant les yeux vers son interlocuteur. Sans pour autant bouger la tête, elle continua de gratter le papier de son petit crayon gris, simulant le rajout de quelques détails sur son dessin. Les courbes étaient précises, sans coup de crayon hasardeux et cette ébauche lui semblait... parfaite. La deuxième phrase la fit longuement soupirer. Raven avait toujours apprécié ce côté sans gène et désinvolte du jeune homme, ainsi que ce côté macho et mystérieux qu'il se donnait. C'était terriblement séduisant, et sans doute devait-il le savoir.

      Serais-tu jaloux?


    Elle marqua une courte pause afin de peaufiner les ombres de sa création en se pinçant les lèvres et se racla la gorge, en faisant attention à ne pas paraître trop "relâchée".

      « On dit tellement de choses sur moi qu'il devient difficile de discerner le vrai du faux, tu ne trouves pas? »


    Elle referma avec délicatesse son cahier de feuilles blanches, puis le rangea soigneusement dans son sac crème sans oublier son crayon. Dans un mouvement fluide et d'une grâce digne de son rang, elle se leva pour se mettre face au jeune homme afin de mieux le dévisager. Et lentement, elle lui extorqua sa cigarette avant de la porter à sa bouche, prendre une bouffée de ce poison addictif et la souffler en douceur sur lui.

      « T'en penses quoi, toi, de ces rumeurs qui courent sur moi? »


    Il ne savait rien. Ils ne savaient rien. Ils ne pouvaient pas savoir ce qu'elle était vraiment. Trier mensonge et vérité sur la reine devenait une tâche trop ardue, si bien que plus personne ne se donnait la peine de le faire. Même elle commençait à douter de sa propre personne, et c'est pas joli joli pour quelqu'un qui est censé donner l'exemple à d'autres Mermaids. Raven recula d'un petit pas afin de l'observer en long, en large et en travers, avant de lever le menton d'un geste hautain et fier. Que pouvait-il penser d'elle, lui ? Qu'elle était une catin ? Une salope désarçonnée passant son temps, ses soirées à arpenter les formes d'un nouvel homme? Si il la trouvait trop extravagante, qu'il le dise, c'est pas ça qui allait changer ses habitudes. Elle saisit son sac et tendit la cigarette à Leif, en esquissant un rictus moqueur.

      « Les Aristocrats n'ont pas une attitude au lit que j'apprécie. Moi, j'aime l'amour brutal, l'amour sauvage. Et pas des coups incertains qui me font perdre mon temps. »


    Une autre question ?


    Spoiler:
Invité
des boums et des bangs • Raven ▬ TERMINÉ Icon_minitimeJeu 13 Déc - 10:25

To the edge of the earth
It's a brave new world from the last to the first

Un sourire se dessina sur ses lèvres. Est-ce qu'il était jaloux ? A proprement parler, non. Est-ce qu'il voulait être jaloux ? Peut-être que cela aurait pu servir de preuve pour qu'il se rende compte qu'au final, elle avait plus de valeur que les autres. Mais il était sûr d'une chose ; elle ne serait pas la seule. La fidélité ici, à Sei ? Laissez-le rire. On parlait du pensionnat où la guerre des sexes triomphait par dessus tout, où la haine menait le jeu.

« J'ai abandonné depuis longtemps l'idée de discerner le vrai du faux, tu sais. »

Il ne fit que cligner des yeux quand elle s'empara de sa cigarette. Il avait passé l'âge de l'enfance et ce geste ne le gênait en aucun cas. Elle avait du charme et le savait. Ce qui n'était pour déplaire au jeune homme. Il n'avait jamais cherché à lui résister, jamais cherché à la foutre dans son lit. Il soupira et reprit sa clope. Leif passa une main dans ses cheveux, mordilla le bout du bâton, puis se tourna vers elle.

« Alors que penses-tu de notre nuit ? Est-ce que c'est ça pour toi, l'amour brutal ? Est-ce que c'est ça, ton plaisir ? »

Au fil de ses questions, sa voix était devenue plus rauque, plus grave. Malgré la fin de la phrase qui faisait clairement comprendre qu'il laissait la colère le gagner. Il garda cependant le contrôle de sa voix. Non, il ne perdrait pas.

« Et pourtant, j'ai aimé. Tu vois, j'ai aimé te voir dans mon lit, te voir nue, te voir à découvert. Et à présent, comment est-ce que je dois te voir ? Comme une catin ? Une fille normale ? Non attends, ça c'est impossible. Comme quoi alors ? Comme la reine des Mermaids ? »

Et au final, il plongeait droit dans la gueule du loup - ici de la louve. Est-ce que cela en valait la peine ? Est-ce que ça valait la peine de se mettre en colère ? Est-ce que cela valait la peine de continuer ? Est-ce que cela valait la peine tout court ?

Son sang bouillonne, sa tête lui fait mal, ses poings se ferment, ses dents se serrent.
Est-ce qu'elle en vaut la peine ? A s'énerver, il ne faisait que tomber dans son piège. Il s'était cru différent des autres hommes qui étaient passés dans son lit. Il avait pensé qu'il résisterait à la tentation, qu'il ne viendrait pas la chercher. Il s'était pensé invincible, tout simplement.
Et voilà où il en était à présent.

« Réponds moi ! »

Il perd son calme, perd sa tête, perd ses pensées, perd tout ; il veut juste savoir, juste connaître, juste retourner à la vie d'avant quand il ne la connaissait pas ; il aurait voulu tout recommencer. Dans une autre vie peut-être, il aurait pu se taire et partir.

Dans une autre vie.
Invité
des boums et des bangs • Raven ▬ TERMINÉ Icon_minitimeVen 14 Déc - 6:56
To the right, to the left, we will fight to death



    La sirène entrouvrit la bouche sans pourtant émettre le moindre son. Dans un mouvement de recul, elle fit les yeux ronds, choquée. Si il ne s'en rendait pas compte, Leif était différent, bien différent. Il y avait ceux qui la séduisaient, ceux qui marchaient fièrement afin d'attirer son regard sur leur petite personne, et ceux qu'elle tirait sous ses couvertures pour une nuit de débauche intense. Et puis il y avait les timides, ceux qu'elle s'était promis de décoincer. Les solitaires, qui jamais n'avaient touché le corps d'une femme. Les habitués qui s'en privaient, et sur lesquels elle avait un avantage conséquent : la tentation. Et il y avait lui. Aussi étrange que cela puisse paraître, Raven n'était jamais parvenue à le classer dans une de ses catégories. Il était bien trop unique pour ça. Et si il ne le savait pas, elle lui ferait une joie de le lui prouver. Elle poussa un soupir presque inaudible en baissant les yeux. Une reine qui baisse les yeux, est-ce vraiment une reine? Une reine sans fierté peut-elle se proclamer comme tel? Absolument pas.

      «Pourquoi tu n'essayes pas de me voir comme celle qui aime effleurer tes hanches du bout des doigts en te murmurant des paroles un peu trop sincères?»


    Que répondre de plus? Que sa bouche contre la sienne lui faisait un bien fou? Que leur union charnelle lui avait procuré des sensations que jamais elle n'avait perçues? Ou que sa simple présence générait une véritable décharge électrique dans son corps tout entier? Elle ne supportait pas ces foutus mots qui la blessaient tant venant de lui. Elle aurait voulu l'assassiner à coup de bassin comme il l'avait fait renaître cette fois là. Ses grands yeux bleus brillaient. Est-ce que lui vaut la peine de continuer à se battre? Est-ce qu'il mérite cette torture psychologique atroce? Elle donna un faible coup de poing sur son sac et le serra contre elle un instant. Dans ce monde de fous, dans ce pensionnat de fous, il avait été une faible lueur de plaisir brut et réel. Pas un être factice, pas un objet qu'elle utilisait pour son propre intérêt. Et ça, elle aurait beaucoup de mal à lui faire comprendre.

      «Notre nuit... a sans doute été la plus belle depuis le début de mon existence. Ce n'était pas de l'amour brutal. Ce n'était pas sauvage. C'était beau. Magnifique, et tellement plus encore.


    Et elle était réaliste. La soirée qui trônait depuis des lustres en première place du classement était celle où elle et sa soeur avaient participé à une pluie d'étoiles filantes dans un silence religieux, juste brisé par les grillons. Il y avait aussi la nuit de Noël, lorsqu'elle avait huit ans. On lui avait offert son chien adoré, un beau chiot berger australien qui devint plus tard un animal majestueux et noble. Comme elle. Un animal fidèle. Pas comme elle. Un animal sérieux, et aimant. Toutes ces fois où elle avait un peu trop bu et fait la fête jusqu'à pas d'heure, toutes ces fois où on l'accompagnait dans sa chambre, toutes ces fois où son père lui disait qu'il l'aimait. Tous ces hommes qui l'avaient aidée à se construire. Toutes ces fois, toutes ces premières fois, détrônée par ce foutu Bastard. Elle voulait l'étriper. Mais au lieu de ça, elle attrapa son haut et le poussa pour le coller au mur.

      «T'as pas le droit de t'énerver sur moi de la sorte. Pour la simple et bonne raison que tu n'es pas dans ma tête, tu n'as pas le droit de réagir à ma place.» A son tour, elle commença à perdre patience, et sans qu'elle s'en rende compte, elle commençait à serrer son T-shirt dans son poing et à élever le ton. Pas bien. «Franchement, considère moi comme la pire des enflures, comme une catin, une putain, une soumise ou une fille facile. Considère moi comme quelqu'un de normal, comme quelqu'un de banal. Considère moi comme une Reine ou comme une ratée, je m'en moque.»


    Il pouvait être fier de l'avoir mis dans un état pareil. Parce qu'elle même ne se comprenait plus.
Invité
des boums et des bangs • Raven ▬ TERMINÉ Icon_minitimeMar 25 Déc - 1:21
Mon cœur arrête de bringuebaler, souviens-toi qu'elle t'a déchiré.

Et vous mes mains ne tremblez plus, souvenez-vous quand je vous pleurais dessus.


Plissement de yeux.
Mes doigts se serrent lentement. Tu as toujours charmé par tes mots, charmé par ton corps. Je n'ai fait que tomber dans son piège sans résister. Combien de nuits ai-je passées en sa présence ? Je ne vois le passé que d'un regard flou, vitreux. J'en ai connu des plus belles et pourtant, je suis toujours revenu vers toi. Tu as ce quelque chose comme disent les autres, tu me donnes l'impression d'être différent. Tu me donnes cette sensation d'infini, tu me donnes cette envie de recommencer encore et encore sans m'arrêter. Tu me fais croire que tu n'est qu'à moi, rien qu'à moi. Et j'y ai cru. Je suis un imbécile, je ne me laissais pas des nuits avec toi. J'étais devenu dépendant. J'y ai cru jusqu'à délaisser les autres, j'y ai cru jusqu'à ne vouloir voir que toi, j'y ai cru en pensant que ce serait pour toujours. Au final, j'ai seulement cru pour toi. C'est beau, non ? Non.

Et me voilà contre le mur. J'esquisse un sourire satisfait. Tu te montres enfin sous ton grand jour, tu laisses tomber ton masque grotesque. C'est toujours ainsi que je t'ai connue. Ton odeur m'entoure, m'annihile. Je baisse les yeux vers toi, me perds dans ton regard azur. Je vais pas sortir « t'as de beaux yeux, tu sais ? », je sais que tu en es parfaitement consciente. Peut-être que c'est que tu cherches au fond, des compliments, et encore des compliments qui flatteraient ton ego. Parmi tous les personnes présentes ici, qui ne te l'avait pas dit ? Je m'étais gardé de te flatter ne serait-ce qu'un peu, je gardais le peu d'humanité qui me restait. Je veux pas te satisfaire commes les autres ont fait, je veux pas être rangé dans la même catégorie qu'eux.

Alors si pour être un cas à part, je dois être le pire des connards, je le serai. Si pour avoir la chance de te prendre dans mes bras, je dois être le pire des hommes, alors je le serai. Mais j'ai l'impression que tu comprends pas, que tu t'en fous complètement. Et tu vois, tu t'éloignes, tu pars. Je dois faire quoi, moi, pour te retenir ? Je sais même plus ce que je fiche ici, j'aurai préféré ne jamais te rencontrer et vivre une vie normale. J'aurai préféré mourir plutôt que de faire connaissance avec toi, j'aurai préféré plongé dans un bassin d'acide plutôt que passer une nuit avec toi, j'aurai préféré vivre une vie injuste et terne plutôt plutôt que remarquer ton existence. J'aurai pu partir à, j'sais pas, mais un endroit loin pour t'oublier avant que tu n'arrives dans ma vie et s'en accaparer.

▬ Je suis quoi moi ? Un trophée pour ta collection ?.

Mais je sais, je suis pas une bonne personne. J'aurais pu être un grand blond un peu maladroit et toi une brune au regard fier et ça aurait été le coup de foudre. On aurait vécu un amour infaillible, qui aurait résister à toutes les épreuves. Mais t'es qu'une catin et moi un sombre connard, ça ne marchera jamais.

Tu sais, Raven, si j'avais été une bonne personne, j'aurai pu plaquer la clope, le sexe, l'alcool pour toi. J'aurais pu te réconforter en te prenant dans mes bras.

Amis ne comptez plus sur moi, je crache au ciel encore une fois.
Ma belle Lula puisque te v'là.
Invité
des boums et des bangs • Raven ▬ TERMINÉ Icon_minitimeLun 31 Déc - 1:49
There's a fire starting in my heart



Pourquoi t'es comme ça?
Tu sais Leif, j'ai déjà aimé. Es-tu de ceux qui me prennent pour une catin, tout simplement? Pour une sans-cœur, pour une succube? Avant, je t'aurais dit que la vie était trop courte pour ne pas en profiter à fond. Aujourd'hui, je te dirais que la vie est bien trop courte pour ne pas profiter des moments avec ceux qui constituent notre oxygène, ceux qui nous permettent de respirer un peu mieux. J'aurais du profiter de chacun de tes baisers et de tes mots les plus doux. J'ai passé mon temps à faire des plans pendant que nos sentiments s'écorchaient. J'ai passé mon temps à construire un avenir qui n'aura jamais vu le jour. J'ai passé mon temps à me dire que je t'avais trouvé toi, et que je réussirai à te garder près de moi jusqu'à la fin de notre univers. Et j'ai passé chaque putain de seconde à visualiser l'avenir, alors que le présent est un concept éphémère. J'aurais du vivre chaque jour à tes côtés comme le dernier. Chacun de tes regards, chacun de tes soupirs, chaque fois que tes doigts ont effleuré ma peau, à chaque fois j'aurais du frémir, mais je ne l'ai pas fait. T'aimer a été ma plus grande erreur. Continuer à t'aimer est ma plus grande faute, ma plus belle torture. Aujourd'hui, j'ai mal, je l'avoue. Mais vas-y, continue. Blesse moi, éventre moi. Saigne moi, crève moi. Fais éclater mon cœur, cette chose abjecte qui bat pour toi. Fais couler le sang, fais couler mes larmes. Regarde ces perles noires dévaler mes joues et laisser, derrière elle, la trace symbolique de leur douloureux passage. Leif, tu sais que t'es un vrai con? J'aurais été capable de me tuer pour toi. Mais t'es un vrai con. Un véritable enfoiré. Un idiot qui ne comprend rien. D'où tu débarques avec ta clope et ton sourire démoniaque? D'où vous venez, toi et tes sales manières? Tu te prends pour qui, pour me faire autant de mal? Je te jure qu'un jour je te briserai. Je romprai toutes ces promesses que je t'ai faites. Je te ferai mal.

Ça servirait à quoi que je m’époumone, juste pour te dire à quel point je tiens à toi? Je préfère largement me dire que notre histoire n'existe pas, et que tout ça n'aura été qu'une période caniculaire dans l'hiver qu'abrite mon corps. Je préfère tourner les talons et m'enfuir, car tu n'en vaux surement pas la peine. Au final, personne n'est là pour moi. Personne ne saura jamais me comprendre. Ce monde, cette pourriture me vide jour après jour. Il me prend ce que je chéris, il me l'arrache du corps lentement, afin que je le ressente du plus profond de moi-même. C'est facile, de fuir. Mais qu'est ce que tu peux le regretter ensuite... J'aurai du savourer chacun de nos moments partagés. J'aurai voulu que tu prennes un peu plus conscience des conséquences de tes actes. Tu n'es pas le seul fautif, non non. Je le suis tout autant que toi, peut-être même plus. Tu vois, on était censés mourir le 21 décembre dernier, ensemble, et pourtant on est encore sur cette fichue Terre. Hé ben, j'aurais préféré crever seule au lieu de subir les accoups meurtriers que tu m'infliges.

This is war.

Je préfère te tourner le dos et partir, en lançant mes cheveux en arrière. J'préfère vivre tant que je peux encore le faire. Au final, qui es-tu pour moi? L'objet de mes désirs les plus fous, les plus secrets; une partie de moi? Rien? Que sais-tu de moi, à part mes lèvres et mes courbes, mon corps et mes cris. Et, avant de passer la porte, j'attrape la plinthe et la serre de toute ma tristesse.

    Tu sais quoi Leif? Oui, je m'en fous. Vois moi comme tu veux, ça m'est égal. Quoi que je fasse, je serai hors-jeu.


Inspire, expire. Respire un bon coup l'air impur de cette salle maudite.

    Et arrête de penser ce qui t'arrange. T'es pas un trophée Leif, t'es pas un trophée. Je voudrais même pas de toi comme plante verte.


Non, moi, je te veux près de moi. Plus près de moi que ma propre peau. Moi, je te veux doux, je veux que tu redeviennes celui qui m'électrisait. Je veux celui qui m'a fait ressentir des choses incroyables. Je ne veux pas du sauvage. Je ne veux pas de l'unique. Je ne veux pas d'autre personne que toi. Alors je fuis.

Spoiler:
Invité
des boums et des bangs • Raven ▬ TERMINÉ Icon_minitimeJeu 10 Jan - 9:55
Je sens des boums et des bangs agiter mon cœur blessé
L'amour comme un boomerang me revient des jours passés


Je relève la tête, j'ai l'impression de manquer d'oxygène. J'ai qu'une envie, c'est partir loin, loin de toi, loin de tout. Tu te souviens d'avant, quand je te susurrais des « je t'aime » au creux de ton oreille et que nous nous laissions bercer par un rêve qui n'en finissait pas ? Si le temps s'était arrêté, on aurait pu vivre comme le prince et la princesse dans les contes pour enfants, on aurait vécu ensemble jusqu'à la fin de notre existence, on aurait partagé un amour qui aurait résisté à tout et n'importe quoi. Je sais pas, tu voulais ça toi ? Tu voulais une happy end à la disney, où les deux amoureux s'embrassent et jurent n'aimer qu'une seule personne ? Tu aurais aimé voir le prince charmant qui arrive là un peu trop au hasard, un peu trop facilement, et qui te serait sortie de cet enfer ? Ce chevalier blanc qui t'aurait aimé jusqu'à la folie, qui aurait pu se mettre le monde entier sur son dos pour te protéger ? C'était cet avenir qui nous était destiné ? Alors je l'ai brisé. J'ai brisé ce rêve en mille morceaux, j'ai fait en sorte qu'on ne puisse le reconstituer, j'ai fait en sorte qu'on ne puisse le reconnaître, j'ai fait en sorte que nous nous reconnaissions plus dedans, j'ai fait en sorte de le faire oublier, ce foutu rêve.

Tu sais, Raven. Peut-être que j'aurais jamais dû te rencontrer.
Tu aurais vécu ton existence en choisissant un autre connard, un poète, un musicien, je sais pas. Tu aurais vécu avec de la joie et de la bonne humeur, t'aurais plaint le pauvre mec dans son coin toujours puceau, tu serais sortie tous les soirs avec tes potes prête à faire la fête, t'aurais découvert la sensation de filer un amour parfait et pas un amour à la con, tu te serais levée le matin avec une détermination farouche, tu serais allée retrouver ton petit ami d'un sourire rayonnant, t'aurais été couronné la reine du bal de fin d'année, t'aurais découvert les coups d'un soir, t'aurais vécu le torse bombé, la tête relevée, contemplant un ciel libre et sans nuages, un ciel rempli d'étoiles qui te donnerait l'amer sentiment de déjà vu.

Tu sais, Raven. Peut-être que t'aurais jamais dû me rencontrer.
J'aurais pu vivre dans un petit village mais confortable, moyen en cours mais bon en sport, j'aurais pas eu de gros succès auprès de la gente féminine mais serais quand même sorti avec une nana parce que bon, fallait bien passer l'étape, même si elle aurait pas été super canon. Et puis j'aurais eu l'envie de partir découvrir le monde, voir ce qu'il y avait derrière ces montagnes. J'aurais pu découvrir la ville, m'exstasier, le regard fixé sur une télé. J'aurais été un peu con au début, puis fou de joie. J'aurais pu me trouver une fille à mon goût, sortir avec elle, apprendre étape par étape la vie de couple, la quitter, errer seul dans les rues alors que l'aurore pointerait le bout de son nez, aller chercher un travail, vivre avec un salaire juste. Se dire que tout aurait pu être différent, si j'étais né dans une famille.

Tu sais, Raven. Ce ne sont que des conneries.
Tu vois où on en est à présent ? A se cracher sa haine au visage de l'autre, je sais plus trop quoi faire avec toi. Je sais que tu vas finalement trouver un autre connard qui te fera connaître les plaisirs de l'amour, quelqu'un qui t'offrira des cadeaux, quelqu'un qui prendra soin de toi, quelqu'un qui pensera à toi. Moi j'ai détruit notre avenir, notre rêve, notre histoire, nos sentiments. Je regrette pas, ça m'aurait dégoûté de rester dans ce monde, mais je me rappelle encore quand tu m'as tourné le dos et est partie, un sourire arrogant collé sur ton visage.

Je passe une main dans mes cheveux, me décolle du mur, le temps de voir que tu sors de la classe. Tu penses que partir mettra un terme à toi et moi ? A toi et moi, et nos nuits ? A toi et moi, et nos souvenirs ? A toi et moi, et nos photos déchirées puis jetées dans la poubelle ? A toi et moi, et nos promesses qui se sont envolés ?

▬ Alors c'est comme ça ? Tu fuis en pensant que tout est fini ?

J'attrape ton poignet, t'arrête dans ton élan.

▬ Je t'ai connue plus courageuse pourtant.

Tu crois que parler du passé me laisse impassible ? J'aimerai bien, mais je peux pas. J'ai l'impression que je défaille, que mon monde se détériore petit à petit. Et tu sais, tout ça à cause de toi. Tout ça pour toi.

▬ Et tu t'es dit, tiens, et si je blessais Leif ? Pour voir s'il a un cœur à briser lui aussi ?

Mes dents se serrent. Rester dans cette position ne servira à rien, d'autant plus que j'ai l'air con en te tenant le poignet. Mais on doit se démerder avec ce qu'on a, hein ?

▬ Et tu sais quoi ? Tu m'emmerdes.

Je te force à me faire face, plante mes yeux dans les tiens, te libère de mon emprise. Je sais pas comment, mais maintenant, t'es proche. Bien trop proche. J'aime pas cette proximité soudaine qui me fout en rogne et qui me redonne de l'aplomb. Je sais pas, je sais pas, je sais pas. Seulement que tout ça, c'est ta faute.

Je respire comme si je venais de courir un marathon, j'ai l'impression que je suis en manque d'air. Je sais même pas combien de minutes je reste comme ça. Une ? Deux ? Cinq ? Peut-être que cinquante secondes. Alors je chasse toutes ces pensées contradictoires qui envahissent mon esprit, les brûle. Les oublie.
Et je pose mes lèvres sur les tiennes.

J'ai sur le bout de la langue ton prénom presque effacé
Je sens des boums et des bangs agiter mon cœur blessé.
Invité
des boums et des bangs • Raven ▬ TERMINÉ Icon_minitimeVen 11 Jan - 9:58
There's a fire starting in my heart



Je suffoque. Chaque inspiration me brûle un peu plus les poumons. Dis Leif, tu penses qu'on aura une autre chance? Un autre lendemain ensemble? Pourquoi est-ce que notre univers, celui qu'on a imaginé à deux est-il si flou maintenant? Brique par brique, on a détruit le château de nos rêves, on a brisé l'inoffensive représentation de nos illusions. On n'a plus rien. On a même plus de lendemain en fait. Tu sais, un de mes rêves les plus fous était de finir ma vie à tes côtés. Je me voyais affronter les ravages du temps avec toi, et les écraser sans lâcher ta main. On aurait pu venir à bout de tout, j'en suis sûre. Tu sais, tu es une partie de moi désormais. Je ne suis pas complète sans toi. J'aurais bien voulu prendre le temps de te faire une longue tirade, un beau monologue, pour te faire comprendre que je t'aime, que je t'aime vraiment. Je t'aurais écrit en lettres d'or ce que j'ai compris sur la vie et ses limites, celle auxquelles elle se heurte lorsque la rancune s'invite. Et puis, aussi, je t'aurais dit que je me suis rendue compte que la vie ne vaut rien lorsqu'on est seul. Tu sais Leif, je t'aime. Je t'aime à la haine. Apparemment, nous avons tous les deux dépassés la mince frontière qui sépare ces deux sentiments si différents.

J'aurais voulu visiter le monde avec toi. On aurait dominé le reste de la population du haut d'une montagne. On aurait pris des bains de minuit, seul, aux Bahamas. Je t'aurais emmené à l'autre bout de l'univers, au lieu de te laisser suspendu à mes lèvres. On aurait vécu des choses extraordinaires, mais peu importe désormais. La fuite est ma seule issue de secours. Pourquoi tu t'obstines à attraper mon poignet? Tu tiens tant que ça à me voir pleurer? Putain, qu'est ce qu'ils me font mal ces idiots d'yeux. Alors je baisse la tête et serre les dents, les lèvres et les paupières pour que tu ne voies pas dans quel état tu as pu me mettre. T'en serais trop fier. Et pourtant, je sens mon corps trembler de toute part. Hé merde. J'aurais bien voulu m'en aller en courant pour que tu ne me rattrapes jamais. J'aurais bien voulu tout laisser derrière moi, toi y compris. Alors oui, je fuis en pensant que tout est fini.

    J'ai jamais été courageuse. Je suis lâche et ça m'a toujours été favorable.


C'est vrai en plus. Les hommes protègent les femmes sans défense pour mieux les baiser. Ca fait mal de savoir qu'on est qu'un objet qui a un vrai mec entre les reins. Un mec qu'on ne peut pas briser puisqu'il n'a pas de sentiments à part le plaisir. Alors, toi, tu me demandes si mon intention était de briser le petit coeur de Bastard qui bat sous ta chair? Tu me dis que je t'emmerde? Et bien je n'ai qu'une chose à te répondre :

    Et, pourquoi briser ton coeur? Ca m'avancerait à quoi, si je ne sais même pas si il a vraiment battu pour moi..? Et puis lâche moi ! Tu te rends pas compte que tu me fais mal. C'est toi qui m'emmerde à la fin.


Voix faible et yeux rouges, je remonte le nez et je t'affronte. T'es beau, même en colère. Puis t'es vraiment proche de moi là. J'en avais rêvé d'un moment aussi intense, mais j'avais pas prédit que tu m'embrasserais. Alors je garde les yeux grands ouverts, avant de fermer lentement les paupières et poser la paume de mes mains sur chacune de tes joues. Tu sais Leif, tu as l'art et la manière de me faire du mal en me faisant du bien. En silence, une larme dévale ma joue et se loge au creux de mes lèvres alors que je les sépare des tiennes l'espace d'un instant.

    Tu sais, moi j'ai pas changé et j'ai toujours été sincère... Je t'ai aimé, et je t'aime toujours autant.


C'est pour ça que pour la deuxième fois, je comble l'espace qui nous sépare et t'embrasse à mon tour. Je sais pertinemment que je vais encore souffrir. Mais c'est bien parfois, de se jeter à corps perdu dans la gueule du loup.
Invité
des boums et des bangs • Raven ▬ TERMINÉ Icon_minitimeJeu 7 Fév - 9:08
Just a tragedy away
So put your grievance out


▬ Retour au bon vieux temps, hein.

J'ignore ta réponse, le ton de ta voix, tes lèvres qui se décollent des miennes, toi, ton corps, tes yeux. Je veux plus entendre ces trois syllabes venant de toi. J'ai pas envie de revoir le passé, j'ai pas envie de voir comment ça va se finir, je veux pas savoir avec qui tu coucheras ce soir ou demain, je veux pas savoir si t'es reine ou pas, je veux pas savoir qui tu as remballé. J'ai plus envie, Raven.

Au final, je sais pas. On est quoi au fond ? Tu vois, je commence à me dire que c'était prévu dès le départ, un maudit coup du destin, aurait sortit quelqu'un. Moi je crois pas au destin, j'y ai jamais cru. Moi, j'étais celui qui vivait paisiblement sa vie, apprenait à vivre en couple, à sortir le soir. Je vivais la vie d'un gars simple, sans problèmes. Ma vie était trop banale pour être normale, et t'as tout brisé. En arrivant, t'as brisé mes jours, mes nuits, ma tête, mon cœur, mon corps, mon tout. Tout ce que je pouvais faire, c'était de recoller maladroitement les morceaux. Morceaux qui n'étaient que poussières.

Au final, je sais pas. Tout ça c'est que du passé, ça s'oublie au fil du temps, ça disparaît pour toujours d'après ce qu'on m'a dit. Moi je sais pas. On devient quoi, après avoir vécu comme nous ? On oublie tout et on recommence ? On oublie tout et c'est la fin ? On oublie et on refait sa vie en effaçant la tâche qui gêne à chaque fois ? Tu sais quoi faire, toi ? Je sais pas, je sais pas, j'ai jamais su, et je saurai pas. On est pas dans un film où on doit suivre le scénario et coller au personnage, sinon je crois qu'on aurait fait un carton. Non, nous on a perdu le scénario depuis longtemps, on se retrouve à improviser jusqu'à la fin de la séance. C'est triste, non ? Payer et voir ça à la place d'un film concocté par un réalisateur de génie, par, j'sais pas, Tarantino ? On est rien, nous.

Au final, je sais pas. Tu vois déjà la fin ? Je la vois pas pourtant. Elle est trop loin pour moi, je crois que j'ai besoin de lunettes. Tiens, est-ce que les lunettes m'iraient ? Non, je pense pas. Et puis merde. La fin, je m'en fous, elle a qu'à partir en bordel. J'en veux pas d'une fin facile, banale et joyeuse, je veux une fin qui naîtrait dans les cœurs mais pas dans la tête, je veux d'une fin qui n'aurait rien de classique, je veux une fin où chacun tirerait ses propres conclusions, je veux ma fin à moi. Je veux une fin qui laisserait un goût amer dans la bouche, de déjà vu, de déception.

Au final, je sais pas. Tu te rappelles du rêve dans lequel on vivait ? Tu sais, ce rêve qui nous semblait réel, qui nous empoisonnait, qui nous bouffait notre vie, ce rêve qu'on adorait. Ce rêve qui a été brisé, tellement brisé qu'on ne le reconnaissait plus. J'ai détruit ce rêve, tu m'as détruit. Je le vaux bien.

Et c'en est trop.

Je recule brusquement. Tu m'auras pas encore une fois. Tu sais combien de fois tu m'as séduit et que j'ai tout oublié pour toi ? Trop. Beaucoup trop. Et je te le promets, Raven ; je te rendrai la monnaie de ta pièce. Tu pensais qu'un baiser suffisait et hop, c'était fini ? C'est mignon, mais non. Ce serait trop facile pour toi, pour moi, pour nous. Je baisse la tête ; je ne me soumettrai pas à toi comme les autres l'ont fait ; j'ai jamais voulu devenir comme eux, et je ne le deviendrai pas seulement pour toi. Tu n'es plus le centre de mon monde depuis que j'ai balayé les morceaux de notre rêve, Raven.

▬ Ça ne se terminera pas de la même façon, Cassie.

Oh, regarde-nous. Nous détruire une dernière fois.
Pour se reconstruire, encore.

▬ Je ferai en sorte que cela ne se termine pas comme autrefois.

Et je ne sais qu'une chose.

▬ Crois moi.

Je t'aime.
C'est fini, Raven.
Until we’ve fought off all our goddamn ghosts
I’m sorry that we got that close
Invité
des boums et des bangs • Raven ▬ TERMINÉ Icon_minitimeVen 8 Mar - 1:06
Should I be fine?



On n'a plus de lendemain, c'est ça? Regarde bien mes yeux Leif. Vois-y tout ce qu'on a vécu. Pour moi, ces moments étaient une éternité, mais pour toi, ils ne semblent avoir été que des jours comme des autres. Les souvenirs qui déchirent mon coeur, tu crois que je vais vivre en prétendant les supporter? Me dis pas que mon soleil se lèvera demain, me dis pas que mon printemps reviendra un jour. Pour moi, c'est fini. Demain n'existe plus. J'ai pas envie que tu me voies pleurer pour toi, alors je feins un sourire moqueur à la perfection. Mais au fond, mon palpitant se retourne, se déchire et brûle à grand feu. Ce sourire, ce putain de sourire ne trompera pas que toi, car vous êtes tous les mêmes. Les humains sont tous les mêmes. Trop fiers pour s'avouer vaincus. On a plus de lendemain, j'ai plus rien. Même plus ce semblant d'âme que tu gardais en vie par cet espoir que je savais pourtant faux. Je suffoque, je deviens folle. Me dis pas que le temps guérit les blessures car pour moi, chaque instant loin de toi me tue un peu plus. Je suis comme une de tes clopes. Je me consume, lentement. Et plus tu tireras sur moi avec tes regards, avec ta voix et tes mains, plus vite je disparaitrai.
Tu te souviens? J'avais un rêve. Toi, moi et la misère ou la richesse. On s'en foutrait, on aurait vécu d'amour et d'eau fraîche. J'ai jamais donné mon coeur à quelqu'un d'autre que toi, tu sais. J'ai jamais offert mes sentiments, mon corps et mon âme à un autre idiot qui aurait pu me faire bien plus rêver que toi. J'aurais pu te laisser de côté, te renier comme je sais si bien le faire. J'aurais pu te jeter un regard tentateur, un seul, te garder quelques semaines à mes côtés et te balancer comme les autres. Sauf que toi, toi, toi... toi tu as cette étincelle dans les yeux, ce comportement, ces mots qui m'ont fait tomber irrémédiablement amoureuse de toi. Tu as aussi cette attitude qui me détruit tout en renforçant cette admiration que je te porte. Regarde nous. On se brise, on se déchaîne, on s'embrasse, on s'embrase. Tes mots me déchirent, ils me tuent. Ca y est, je sais que j'ai perdu.

Les lunettes t'iraient très bien. Je t'en offrirai, pour ton anniversaire. Peut-être qu'elles te permettront de voir que j'ai toujours été sincère avec toi. Tous mes mots, tous mes gestes, mes caresses et mes présents. Peut-être qu'elles te feraient enfin comprendre que, lorsque je dis Je t'aime à quelqu'un, je le pense et je suis prête à le montrer à chaque nouveau lever de soleil. Alors Leif, je t'aimais. Peut-être que je t'aime encore. T'as jamais été comme les autres. La soumission, c'est pas ton truc, je le sais pertinemment. C'est pas le mien non plus, alors je lâcherai pas l'affaire, quoi qu'il m'en coûte. Je t'aurai, quoi qu'il m'en coûte. Suis-je vraiment du genre à laisser mes proies, mes proies les plus précieuses, les plus belles et les plus douces, celles qui me permettent de rester en vie ? Je suis pas sûre, rafraichis moi la mémoire tiens. Tu sais, j'ai jamais demandé à te garder près de moi éternellement, juste à tenter de te rendre aussi heureux que tu l'as fait pour moi. Je ne voulais pas d'une histoire niaise, avec des valets, des serviteurs et pleins d'enfants bien élevés aussi beaux que des divinités grecques. Arrête de me tuer un peu plus à chaque fois, arrête. Laisse moi t'oublier bordel, laisse moi. SORS DE MA TETE. Pourquoi tous ces souvenirs restent collés dans ma tête? Pourquoi ils ne me lâchent pas? Même quand je ferme les paupières, ils inondent mes yeux de larmes. Alors je renferme mes mains sur mon nez et ma bouche et inspire un grand coup. Mes yeux piquent, c'est insupportable. J'ai l'impression qu'on les martyrise avec des douzaines d'allumettes. Ce cache-cache incessant est insupportable. Pourquoi je devrais dissimuler mes larmes, au final? Pourquoi ne pas tout te dire de vive voix, d'une traite? Peut-être bien que tu comprendras une infime partie de la semoule niaise qui sortira de mes tripes.

    Ca t'amuse, de nous faire souffrir tous les deux? Tu sais très bien qu'on est plus forts ensemble et c'est tout. Tu sais très bien que sans toi, la reine se crève. On était tellement plus beaux, ensemble, on les dominait du haut de notre trône amoureux. Tu comprends pas? On n'a plus rien, on est finis. Toi comme moi. Notre heure de gloire est passée, notre bonheur est déchu. Si je savais mieux m'exprimer, si je savais redire mot pour mot ce que mon coeur balance à mon cerveau, tu comprendrais. T'as jamais été mon jouet. Tu étais tout sauf un pauvre pion sur mon plateau de jeu. J'aurais voulu te protéger de ce monde et de ses immondices, mais je ne suis pas à la hauteur.


S'il te plait Leif, dis le moi une dernière fois, que tu m'as aimée. C'est tout ce que je veux. J'aimerais savoir si j'ai été quelque chose pour toi, quelque chose pour ton coeur. Dis le moi de vive voix, ou ne me le dis plus jamais.


Nos précieux moments, je les chérirais profondément
Même quand la douleur viendra de nombreuses fois

Jusqu'à ma mort, tu resteras le premier et le dernier homme que j'ai aimé à m'en consumer intégralement. Ca suffit, je m'en vais. Cours moi après si me voir pleurer comme la faible que je suis t'amuse. D'un coup, j'envoie valser cette foutue table et je m'enfuis, des larmes noires dévalant mes joues rougies. C'est vraiment fini...

Spoiler:
Invité
des boums et des bangs • Raven ▬ TERMINÉ Icon_minitimeVen 8 Mar - 22:26

Take my weathered hands and feel me reaching out
As if the heavy of life is gonna even out



Je fronce les sourcils – et merde.

C'est bon, j'ai compris, ça marchera pas si on continue comme ça – et comment tu veux y remédier ? C'est fichu depuis longtemps, Raven, c'est pas nouveau, c'est pas un scoop ; c'est uniquement réel. Tu vois, les rêves n'existent pas – ils subsistent quelques temps et disparaissent comme disparaît la fumée dans l'air. On a cherché le début – on a seulement trouvé la fin.

C'est le début de la fin.

Tu veux que je le dise ? Oh, j'aurai détruit mon être en morceau pour toi, j'aurai laissé tomber les autres pour toi, j'aurai tout arrêté pour toi, j'aurai tout fait pour te protéger – mais apparemment, tu voulais ce rôle, toi aussi. Sûrement à cause de ça que l'on a eu notre première dispute de couple. Tu t'en souviens ? Moi non. Mais j'ai toujours ces putains de souvenirs qui me collent à la peau chaque fois que je touche une autre que toi, chaque fois que j'embrasse une autre que toi, chaque fois que je pense à une autre – putain, putain, tu veux pas me laisser un peu seul des fois ?

▬ La reine se meurt et le roi disparaît. Je ne suis rien, Cassie.

Bien sûr que je subis ta colère et ta tristesse je sais que tu m'en veux et que tu t'en veux je sais je sais pardonne moi mais c'est fini, qu'on arrête ça, qu'on brise ces dernières illusions mais tu sais tu sais moi je t'aime je t'aime tellement je veux que tu sois mienne et seulement mienne pas à quelqu'un d'autre je veux être dans ta peau je veux te faire connaître ce que tu m'as fait subir – tu sais tu sais c'est pas ta faute mais la mienne.

Tu comprends moi j'aimerais être le chevalier servant ou le prince charmant pour toi, l'homme parfait qui s'occuperait de toi qui retiendrait ta date d'anniversaire ou l'anniversaire de notre couple – sauf que je suis pas comme ça je l'ai jamais été pardonne-moi je peux pas faire autrement je sais pas je sais pas j'ai jamais su. Je suis rien, je suis pas quelqu'un, je suis pas quelque chose, je ne suis que de la poussière qui s'envole avec le vent et tu es arrivée comme ça et j'ai vécu oui j'ai vécu grâce à toi mais c'est fini – je t'ai aimée toi et toi seule, je t'ai aimée du plus profond de mon âme et de mon être mais ce n'était pas suffisant oh pas assez suffisant pour te retenir.

C'est peut-être pas une coïncidence si je suis là ici – à notre grand malheur.

Maintenant tu vois j'aimerais bien avoir un je sais pas un tour pour te montrer ce que je ressens mais tu sais moi je suis pas doué avec les mots je sais pas quoi te dire alors je te le transmets par les gestes mais ce n'était pas assez compréhensible alors j'ai laissé tomber et j'ai essayé avec mes yeux mais je crois que j'étais trop aveugle pour ne pas voir qu'ils ne montraient rien – tu as aimé un imbécile.

▬ J'en ai rien à foutre.

Ça se finira donc comme ça – comme la dernière fois.
Merde merde merde c'est ça barre-toi et la sonnerie sonne les cours reprennent – comme un arrière-goût amer.

▬ RIEN A FOUTRE PUTAIN.

Mon poing se cogne contre le mur – putain que ça fait mal.

Et le rideau tombe – alors ma voix se brise en même temps que mon âme.


She said « i'm sorry but i'm leaving now »
They said « i'm sorry i'm sorry but i'm leaving now »

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