Non, non du tout. On l’envoie bien chez le psychologue scolaire. Parce qu’on lui reproche son comportement avec les adultes, elle s’énerve pour rien, interrompt le cours, en vient aux mains.
-Juste pour ça ?
Le problème commence sûrement là, entre ceux qui y voient un manque de respect immense et une éducation inexistante et elle qui pense qu’ils sont tous cons, il y a un monde. C’est d’ailleurs ce qui l’énerve le plus, sur le papier transmit au psychologue les professeurs ont eu le droit de mettre des petits mots, et si la connotation de ce mot semble plutôt mignonne c’est loin d’être le cas du contenu de ces fameux mots. En les lisant elle sourit, se confortant un peu plus dans l’idée qu’ils n’étaient que des nuls. Elle n’a rien contre les adultes en particulier, ce qui l’énerve c’est le respect, ce truc débile qu’ils ont imposé, eux qui enseignent l’égalité. Ils se croient supérieurs elle en est sûre, avec leurs costumes et leurs pompes cirés, ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas du même côté du bureau qu’ils doivent la regarder de haut.
Un jour elle avait été respectueuse, elle avait été polie, elle pensait que c’était normal de les placer haut-dessus, et elle regrette bien ce jour. Si ils croient que l’envoyer voir un psychologue va la changer ils peuvent rêver, elle a des idées derrières la tête et elle compte bien faire dégager ce mec, lui qui sera comme tous les autres de son âge.
Elle entre dans la classe vide, problème de chauffage dans le bureau du coup on l’a envoyé ici. Elle sourit lorsqu’on lui dit de s’assoir en attendant, à son tour de choisir sa place. Dans le siège du professeur elle attend, de ce côté de la salle elle a l’impression de prendre une revanche, de pouvoir vraiment contrôler la situation. Les jambes croisées elle attrape une feuille et de la peinture dans son sac. Son sourire se forme lorsqu’elle commence à peindre, les couleurs sont vives et sombres, du rouge sang au noir elle décrit un endroit sinistre et ressemblant légèrement par sa composition à la pièce actuelle. Elle ne connait pas le psychologue mais elle le déteste déjà, elle veut le faire craquer. Son humeur s’est calmée et elle est devenue plus confiante, certainement pas pour longtemps.
La porte s’ouvre, elle fait mine de n’avoir rien entendue, de ne voir personne mais quand la porte se ferme son cœur se serre, son cerveau lui rappelle une situation désagréable dans le même cadre, salle de cours vide, un adulte, une porte qui se ferme. Elle respire lentement pour calmer les battements de son cœur et d’un ton neutre ou peut-être légèrement mauvais elle parle.
-Laissez la porte ouverte.
Si il ne le fait pas elle le fera, ou elle le frappera, elle ne sait pas, peut-être qu’elle fuira plutôt. Non, elle veut se venger sur lui, qu’il comprenne bien qu’elle ne se laissera pas faire.
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Mar 18 Déc - 1:50
Pour une fois la journée du psychologue fut assez bien remplie. Enfin, une journée pas comme les autres où il allait généralement observer les élèves pour essayer de comprendre un peu mieux leurs gestes, réactions. Cette fois-ci, sa journée avait été animée par une personne, le matin même qui était venu le voir, de son plein gré pour parler. Shinya avait bien sûr été content car il ne s’y attendait pas mais ceci le motiva alors encore plus pour la journée. Puis comme dans son nouveau bureau, il n’y avait pas de chauffage, et donc autant dire qu’il faisait assez froid, notre psychologue partit prendre quartier dans l’une des salles de classes où il avait mit un petit mot sur la porte pour prévenir tout ceux qui souhaitaient se rendre chez lui.
La matinée était passée assez lentement mais il était content d’avoir pu servir à quelque chose pour deux élèves notamment. Après 4h, la pause cigarette se faisait on ne peut plus attendre. Shinya partit de la salle afin de se rendre dans le jardin extérieur et s’alluma une cigarette bien méritée. Il fit un signe à quelques élèves qui passaient devant lui ; des jeunes filles en plus. Avec toute cette masse de filles, il était pratiquement au paradis. Ah le point faible de notre psychologue… les femmes ! Et oui, monsieur notre jeune psychologue fait une sorte de lolita complex en plus de ça et est donc attiré par les plus jeunes que lui. Perdu dans ses pensées, il n’eut pas vraiment eu le temps de vraiment finir sa cigarette, vu qu’elle se consumait toute seule. Puis, il partit manger à la cafétéria comme tous les jours. Il n’avait pas cœur ce midi à rentrer et se faire à manger alors partit manger un bon repas japonais. Puis près d’une heure plus tard, il partit passant par le bureau de la secrétaire afin de savoir s’il pouvait partir. Cette dernière lui avait alors dit oui mais alors qu’il partait de son bureau, se rendant à l’extérieur, un surveillant vint le rattraper, lui disant qu’il avait une élève imprévue.
Shinya sourit à moitié… Certes, il aimait son métier mais n’aimait pas tellement les imprévus comme ça. Prit le mot que lui donnait le surveillant et regarda ce qu’il y avait d’écrit ; le nom de la jeune fille en question : Hanae Tanaka ainsi qu’une petite note avec des mots utilisés pas très correct. Le jeune homme se dit que ça allait sûrement être un cas difficile mais qu’il y mettrait toute son énergie dedans. Ce dernier se dirigea alors d’un pas nonchalant vers le 1er étage, se rendant à la salle qu’il avait squatté depuis le matin. Les mains dans les poches, baillant un peu, il semblait avoir l’air de quelqu’un qui se fiche de tout mais que voulez-vous ? C’était son air habituel. Arrivé devant la salle, la porte était fermée. Cependant, il put voir la silhouette de la jeune fille qui s’était assise au bureau normalement destiné au professeur. Restant impassible, il ouvrit la porte et alors qu’il allait la fermer, la voix de la demoiselle se fit entendre.
-Laissez la porte ouverte.
Shinya put voir déjà qu’elle avait dit cela d’un ton assez froid. Il laissa alors la porte ouverte et partit s’installer en face de la jeune fille, sans sourciller et sans faire un seul commentaire sur la place où elle était assise. Il posa ses affaires puis regarda de nouveau le mot avant de prendre la parole.
« Je vois que tu es ici de force. Des chieurs ces profs n’est-ce pas ? »
Shinya voulait paraître cool mais c’est ce qu’il pensait en même temps. Lui non plus n’avait jamais aimé ses profs, les trouvant super chiant. Le jeune homme sortit ensuite son cahier et un stylo, la regardant toujours puis joua un moment avec son stylo avant de la regarder de nouveau.
« Je ne me suis pas présenté ; Shinya Haikuri. Bon, déjà, je ne suis pas là pour te juger, qu’on soit bien clair sur ce point. Ensuite, je pense que le plus simple pour aujourd’hui c’est de savoir si toi tu as envie de parler ou pas, Hanae. »
Il avait été franche mais voyant l’air de la demoiselle qui semblait être sûrement énervée par cette convocation, il avait préféré lui laisser le choix.
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Jeu 20 Déc - 3:07
La sonnette d’alarme
Sa frange recouvre ses yeux qui observent le nouvel arrivant, de cette façon elle fait mine de ne pas le voir alors qu’elle le détail attentivement. Il est très grand, du moins par rapport à elle, sa chemise lui donne cet air sérieux qu’on tous les adultes, cet air qui lui donne la nausée. Pourtant il porte ses affaires avec une certaine classe, loin d’être un vieux ringard avec des rides partout sur le visage il en reste froid. Peut-être qu’il se moque d’être ici, autant qu’elle à ce moment, et qu’il est comme tout ces enseignants lassés de leur boulot ou peut-être qu’il fait semblant de n’en avoir rien à faire. Elle relève la tête quand il laisse ouvert la porte et s’assoit en face d’elle, ce qu’elle savait c’est qu’il allait en chier.
Pendant qu’il lit le papier rempli par ses professeurs elle trempe son pinceau dans l’eau et commence à détailler sa pièce floue jusque-là. Ses mains sont déjà recouvertes de couleurs et le bureau légèrement tachés, mais elle ne s’attarde pas dessus, elle n’a jamais travaillé proprement de toute façon.
-Je vois que tu es ici de force. Des chieurs ces profs n’est-ce pas ?
La violette relève la tête, confrontant son regard à celui du psychologue pour y chercher une trace de mensonge ou de moquerie. Mais la seule chose qu’elle peut voir c’est son reflet, déformé et loin d’être sympathisant. Elle ne répond pas, elle ne va pas lui faire ce plaisir.
-Je ne me suis pas présenté ; Shinya Haikuri. Bon, déjà, je ne suis pas là pour te juger, qu’on soit bien clair sur ce point.
Mais sa langue la démange tellement qu’elle ne peut se retenir de lâcher su un ton méprisant :
-Ils l’ont déjà fait de toute façon.
En désignant le papier qu’il avait entre les mains. Même de sa place elle pouvait voir les mots qu’avaient utilisés les professeurs, certains étaient soulignés et parfois ponctués par des points d’exclamations. Quand elle s’était moquée de ce papier on lui avait répondu que « c’est pour tirer la sonnette d’alarme » comme si elle était le seul et unique cas de cet établissement. Et le pire c’est qu’ils pensaient que l’envoyer chez un psy l’aiderait, comme si elle avait en plus besoin de ça.
-Ensuite, je pense que le plus simple pour aujourd’hui c’est de savoir si toi tu as envie de parler ou pas, Hanae.
Elle voulait bien lui dire un million de choses, les trois quarts étant des insultes, mais ce n’est certainement pas ce qu’il attendait. Sans répondre elle continu sa peinture, sortant un torchon de son sac pour s’essuyer les mains, surement dans un dernier espoir d’enlever les traces sur ces mains, vain. Au bout de trente secondes le temps commence déjà à lui sembler long, elle n’arrive à rien, sous le regard de cet homme elle ne sent qu’une envie, le frapper. Mais elle se souvient bien ce que ça lui avait couté la dernière fois où personne ne l’avait arrêté dans son geste.
-J’ai bien envie de parler, mais certainement pas à vous, de toute façon ça vous servira à rien, vous voyez ce qu’il y a écrit ? Ça vous suffit pas pour comprendre que j’en ai rien à foutre ?
Elle se lève en prenant délicatement sa peinture pour l’emmener près de la fenêtre histoire de la faire sécher. C’est l’une des seule choses qu’elle traite avec autant de soin, bien qu’elle ne soit jamais fier de son travail elle le garde toujours précieusement, certaine que ça lui est utile pour progresser. En se retournant elle constate que l’autre est toujours là, le premier qui n’a pas envie d’aller à la porte pour lui dire de dégager, bravo.
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Jeu 20 Déc - 21:53
Shinya regardait attentivement ce que faisait la jeune fille. Elle était entrain de peindre. Mais d’une peinture un peu impropre. Peut-être qu’elle n’arrivait pas à faire ce qu’elle voulait, ce qui était très certainement possible. Le jeune homme l’observait assez attentivement ; il voulait comprendre la colère de la demoiselle. Certes, les mots que les professeurs avaient mis étaient de très mauvais goût et pas pour un sou dans l’avancement positif.
-Ils l’ont déjà fait de toute façon.
Shinya arqua un sourcil à ces mots puis écrivis dans son cahier quelques petites notes. Il ne disait rien, il se contentait d’analyser et les mots utilisés par les professeurs, et l’attitude d’Hanae. Le jeune homme pensa bien qu’il allait avoir beaucoup de mal avec elle mais ne voulait pas perdre cette espèce espoir qu’il avait toujours quand il avait un patient. Il se demandait d’ailleurs s’il allait vraiment pouvoir l’aider du fait qu’elle était vraiment tendue et d’assez mauvaise humeur. La raison ? Elle était très évidente. Hanae n’avait pas voulu venir faire un passage forcé chez le psychologue et ça il le savait parfaitement.
Pour l’instant, il la laissait faire, la regardant tout simplement. Le jeune homme ne comptait pas la presser ou la mettre encore plus en colère ; ce n’était pas son métier. Shinya la regardait continuer à peindre ; une peinture un peu floue d’après ce que l’on pouvait voir.
-J’ai bien envie de parler, mais certainement pas à vous, de toute façon ça vous servira à rien, vous voyez ce qu’il y a écrit ? Ça vous suffit pas pour comprendre que j’en ai rien à foutre ?
A l’entente de ces mots, Shinya soupira doucement et nota encore quelques petites notes sur son cahier. Il en avait en clair rien à foutre des mots que les professeurs avaient notés à l’égard de la jeune fille. Pour lui, rien ne comptait à part la personne elle-même devant lui. Le jeune psychologue l’observait toujours ; elle s’était levée pour aller faire sécher sa peinture à la fenêtre. Le doux soleil allait la faire sécher assez vite qui plus est. Il attendit qu’Hanae se remette à sa place pour lui-même se lever, laissant ses affaires là. Il se dirigea quelques minutes vers la fenêtre, regardant dehors puis en restant contre la fenêtre, il se retourna pour reporter son regard sur la demoiselle.
« Je vais te dire quelque chose Hanae ; j’en ai strictement rien à fiche de ce qu’il y a marqué sur ce papier. Je comprends très bien que tu ne veuille pas me parler, mais contrairement aux professeurs, je ne suis pas là pour te descendre. Juste pour t’aider. »
Il avait été peut-être un peu froid mais s’il voulait arriver à quelque chose, il devait en quelque sorte jouer dans son jeu et aller dans son sens. Les professeurs étaient toujours là pour faire chier les élèves et si vous n’avez pas une bonne tête, vous vous faites toujours descendre en flèche. Auquel cas, Shinya, lui n’était pas du tout là pour ça. Il voulait simplement l’aider. Ce dernier mains dans les poches repartit s’assoir en face d’Hanae puis la regarda.
« Tu devrais juste ne pas hésiter à parler. Ce n’est pas bon de tout garder pour soi, tu sais… Enfin, sache juste que tu peux me dire ce que tu veux, personne n’en saura rien ; le secret professionnel. Tu fumes ? »
Sortit ensuite son paquet de clope et le mit sur la table, après avoir prit une cigarette et se la mit derrière l’oreille. Il était interdit de fumer dans les locaux du lycée mais grâce à un petit système assez simple, Shinya se permettait de temps à autre, de fumer une clope dans l’enceinte. Il regardait toujours Hanae, voir ses réactions, ce qu’elle allait dire ou faire.
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Sam 22 Déc - 6:26
Moi, j’en ai rien à foutre de vous
Il l’énerve, non pas parce qu’il essaie de se mettre de son côté, il l’énerve par sa simple présence, le simple fait de voir sa tête l’exaspère. Elle est intimement convaincue qu’il n’est pas bon, qu’il ne l’aidera pas, parce qu’elle n’a pas besoin d’aide.
-J’ai pas besoin d’aide ? Vous comprenez pas ?
Elle avait haussé le ton, laissant sa colère s’échapper un instant. Elle était blessée, blessée qu’on ose lui proposer de l’aide, elle n’en a pas besoin, elle n’en veut pas. Elle était dans une de ces moments où elle préférerait crever plutôt que d’accepter de l’aide, elle ne lui en avait même pas demandé ! Un océan en furie se réveille au creux de ses yeux, engloutissant ses bonnes humeurs et détruisant le premier qui s’y aventure. Peut-être qu’on aurait pu y voir la foudre apparaitre, ou même l’entendre gronder en s’approchant un peu.
-Moi, j’en ai rien à foutre de vous.
Sa voix est changée, agressive et tranchante elle lui parle comme s’il était l’être le plus abominable du monde. Alors qu’elle connait bien pire, rien que le mot remit au psychologue en atteste. Et encore, elle avait connu mille fois pire que ces professeurs, quelqu’un qui vous dévoile sa vrai face, qui vous prouve qu’au fond de lui il n’y a rien de bon et qu’il ne vous veut rien de bon. Elle ferme les yeux, hantée par des souvenirs.
-Vous me soûlez.
Elle a toujours appréhendé ce moment où elle deviendrait comme eux. Ce jour où elle mettrait un tailleur, ce jour où elle n’aura plus les cheveux violets. Elle voyait ce monde se rapprocher d’elle a grand pas si bien que maintenant elle pouvait tendre les bras et le toucher, mais elle ne l’a jamais fait! Elle ne veut même pas y gouter, même pas l’effleurer.
-Tu devrais juste ne pas hésiter à parler.
Elle fronce les sourcils et se retient de crier.
-J’hésite pas, j’ai rien à vous dire, au même titre que j’ai pas besoin d’aide.
Le secret professionnel, elle n’en a rien à foutre, il peut crier sur tous les toits ce qu’il veut même lancer des rumeurs il ne l’atteindra jamais. Elle avait posé cette barrière immense entre elle est ces « professionnels ». Et elle croyait dur comme fer que ce qu’elle avait construit était invincible, mais c’est comme une belle présentation, ce n’est qu’une apparence.
-Tu fumes ?
Surprise ses sourcils se froncent encore plus, on la croirait énervée mais il vient de la déstabiliser. En tant qu’adulte il n’a pas le droit de lui proposer quelque chose comme ça, et elle avait toujours détesté ces personnes qui fumaient en le déconseillant ou en faisant la morale.
-C’est une question piège ?
En fait elle s’en moquait un peu et déjà elle attrapait le paquet qu’il avait laissé sur la table pour se servir, au pire ça ne serait qu’une énième personne qui s’énerverait contre elle. En se penchant vers son sac elle attrape un briquet, celui qu’elle a piqué à Joe pendant qu’ils se bagarraient ; et quand elle se relève elle arque un sourcil en voyant qu’il avait posé sa cigarette derrière son oreille.
-Pourquoi vous l’avez mise là ? Vous comptez pas fumer ?
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Mar 22 Jan - 21:33
Le jeune psychologue continuait de regarder Hanae certes un peu du coin de l’œil. Le paquet de cigarette était juste là pour un but précis ; essayer de faire déstabiliser la demoiselle pour voir comment elle allait réagir. Shinya avait quelques ruses qu’il utilisait de temps à autre à vrai dire. Il gardait sa cigarette derrière l’oreille, se contentant d’attendre.
-J’ai pas besoin d’aide ? Vous comprenez pas ?
Il soupira ; il le savait que ça devenait de plus en plus compliqué avec elle mais ne voulut pas abandonner. Le jeune homme était toujours calme et face à la certaine colère que pouvait éprouver Hanae, il préféra rester impassible. Shinya l’observait dans tous les recoins si l’on peut dire ça. Dans ces si jeunes années de pratique, il n’avait pas encore eu le temps de vraiment voir une élève aussi bornée qu’Hanae. Il ne voulait pas abandonner mais voyait bien qu’il entrait en terrain difficile.
-Moi, j’en ai rien à foutre de vous.
Ces mots furent certainement durs à entendre mais il arqua juste un sourcil. Il avait l’habitude d’entendre ce genre de remarque qui pourrait être blessante. Sa voix aussi accentuait ces mots mais Shinya ne disait toujours rien. Il se contenta presque de prendre un sourire. C’était en quelque sorte pitoyable comme insulte mais ne dit rien. Le jeune homme s’en était déjà prit des vertes et des pas mûres durant sa formation et après.
Tout en la regardant, il jouait avec son stylo le faisant tourner dans ses doigts puis haussa les sourcils lorsque la demoiselle reprit la parole.
-C’est une question piège ?
Une question piège… Pour elle, elle peut y voir comme un piège ; pour Shinya, c’est juste une analyse plus poussée par une proposition. Il voyait bien qu’il l’avait en quelque sorte déstabilisé et cela lui faisait presque plaisir mais bien sûr, il ne le montra pas restant totalement impassible. Ce dernier la laissait piocher dans son paquet de clope puis la regardait allumer sa cigarette. Tout autant tranquillement, il posa son stylo puis prit son zippo dans sa poche avant de regarder avec une certaine passion la flamme qui gisait du petit objet.
-Pourquoi vous l’avez mise là ? Vous comptez pas fumer ?
Bonne question d’ailleurs. Le jeune homme jeta un œil vers le détecteur de fumée puis se leva brusquement et ramassa ses clopes avant d’attraper le bras d’Hanae et de l’emmener jusque sur le toit, là où normalement les élèves n’avaient pas trop le droit d’y aller. Il alluma enfin sa cigarette, une fois sur le toit de toutes les merveilles et lâcha la main de la demoiselle.
« On n’a pas le droit de fumer dans les locaux, vaudrait mieux pas qu’on se prenne un avertissement tous les deux. »
Fit un sourire un peu plus chaleureux voulant de nouveau lui montrer qu’il était de son côté et non pas contre elle. Tout en fumant sa cigarette, Shinya s’approchait tranquillement du bord du toit puis s’assit regardant la vue que leur offrait la hauteur.
« Et pour te répondre, ce n’était pas une question piège. Je voulais simplement faire en sorte que tu te calmes un peu et m’y connaissant, je crois savoir que la nicotine apaise la colère. »
Il lui avait avoué ses intentions en la regardant droit dans les yeux avant de terminer sa cigarette et écrasa le mégot contre le sol. Il adorait passer du temps ici et même s’il était en plein travail, il aimait provoquer une situation afin de se retrouver de nouveau sur le toit. Il la regarda de nouveau et se leva pour poser son manteau avant de s’assoir à nouveau dessus, regardant toujours Hanae.
« Allez viens t’assoir un moment maintenant. Profite de cet instant et surtout de cette cigarette gentiment offerte. Laisse sortir toute ta colère, tout ce que tu as sur le cœur. »
Invité
Lun 11 Fév - 5:10
Envie de rire, envie de meurtre...
Il se lève si brusquement qu’elle en sursaute et manque de crier lorsqu’il attrape son bras pour la tirer vers l’extérieur. Il a bien de la chance qu’elle ne l’ait pas frappée, c’est sûrement ce qu’elle aurait fait si son regard n’avait pas suivi le sien pour découvrir le détecteur de fumé. Ça aurait encore fait une jolie tâche dans son dossier, et de jolies tâches sur le visage du psychologue certainement… Elle se laisse entrainer sur le toit, connaissant le chemin par cœur tant de fois elle s’y était aventurée.
-On n’a pas le droit de fumer dans les locaux, vaudrait mieux pas qu’on se prenne un avertissement tous les deux.
Voilà, elle rageait il y a quelques secondes et maintenant un sourire hilare ensevelit ses lèvres, c’est si rapide qu’elle s’en rend elle-même compte. Mais ses pensées l’amuse tellement qu’elle ne peut s’empêcher d’en sourire. Lentement elle réplique, le ton moqueur:
-Oh, si c’est interdit…ça serait tellement surprenant que je me prenne un avertissement.
Elle dégage son bras de son emprise en même temps qu’il la lâche, en fronçant juste les sourcils elle lui tourne le dos, marchant vers les bords. C’était bien beau, comme une situation dans un film, deux fumeurs en haut d’un toit, l’une qui étale ses états d’âmes, l’autre qui l’écoute l’air pensif. Avec une musique pourrie en fond.
-Et pour te répondre, ce n’était pas une question piège. Je voulais simplement faire en sorte que tu te calmes un peu et m’y connaissant, je crois savoir que la nicotine apaise la colère.
Elle retient un rire, oui bien sûr, y’a pleins d’autres choses à fumer qui détendent aussi. Ses cheveux s’emmêlent devant son visage, jouant à voler autour d’elle et l’énervant plus qu’autre chose. Un rien je vous dis, un rien la fait passer du rire à l’envie de meurtre. Dans un soupir agacé elle décroche l’élastique serrant son poignet, ses mouvements méthodiques attrapant ses cheveux pour les nouer en un chignon informe elle jette un regard au psychologue. Qu’est-ce qui avait bien pu le pousser à se rendre ici, pour voir défiler à son bureau des cas les plus désespérés les uns que les autres ? Peut-être aimait-il voir les pleurs, écouter le malheur des autres et se conforter dans son propre bonheur ? C’était si tordu que c’en était crédible.
-Ouais.
Sa peinture ratée était encore en bas, elle y repensait, trouvant enfin ce qu’il y manquait, notant ce qu’elle pourrait faire pour que l’ambiance transparaisse enfin comme elle avait voulu la montrer. Il faudra rajouter des ombres, celles des meubles pouvaient bien former quelque chose d’étrange, c’était une bonne idée. Elle laisse la fumer s’échapper de ses lèvres, partit déjà sur un autre sujet pendant que la nicotine glisse dans son organisme.
-Allez viens t’assoir un moment maintenant. Profite de cet instant et surtout de cette cigarette gentiment offerte. Laisse sortir toute ta colère, tout ce que tu as sur le cœur.
Elle s’exécute, bien que l’envie de faire exactement le contraire titille ses jambes.
-Merci pour la cigarette.
Sa bouche se ferme alors qu’elle voudrait rajouter que sa phrase sur le cœur et la colère c’est trop nul, mais elle se souvient d’un jour fameux où elle n’avait pas fermé sa gueule. Vue comment ça avait terminé il valait mieux qu’elle ne recommence pas, pour une fois qu’elle tenait compte des expériences passées on pouvait faire une jolie croix sur le calendrier. Pourtant Hanae est grande gueule, un peu trop bavarde, toujours à vouloir contredire quand ça ne lui plait pas, à croire qu’il avait vraiment réussi à la calmer. Après tout, peut-être était-il bien dans son camp.
-J’ai pas de colère à laisser sortir, ma colère elle part aussi vite qu’elle est venue. Y parait que ça fait chier beaucoup de monde d’ailleurs.
Demi-vérité, bien sûr qu’elle s’énerve pour un rien, c’est dans son caractère de péter un câble à chaque occasion. Mais elle s’était bien garder de révéler la haine qui brulait au fond d’elle, celle qu’elle tentait d’oublier par tous les moyens, celle qui la réveillait toute les nuits, celle qui la faisait sans cesse tomber sur le répondeur de sa mère. Elle sent déjà, à l’évocation de ce sujet, ses poings se serrer et lui demander de frapper. Elle se concentre sur la fumée de sa cigarette, désirant éloigner ses pensées du sujet qui lui était autant sensible.
-Je le fait pas exprès de m’énerver contre les profs, c’est eux qui font tout pour nous gonfler.
Ah, ils ont bon dos les enseignants quand même.
Invité
Mar 19 Mar - 21:55
Il lui souriait ; il avait au moins réussi à faire que la jeune fille s'assoit à ses côtés. Il lui souriait encore. Shinya avait gardé ce sourire sur ce visage ; peut-être n'aurait-il pas dû ? Il n'en savait rien mais il continuait d'observer les gestes d'Hanae.
-J’ai pas de colère à laisser sortir, ma colère elle part aussi vite qu’elle est venue. Y parait que ça fait chier beaucoup de monde d’ailleurs.
Le jeune psychologue en conlut que cette demoiselle devait avoir un sérieux problème de bipolarité... ou quelque chose comme ça. Passer de la colère, voire la violence complète au sourire et au calme. N'étant pas tout à fait sûr, il ne préféra pas aller lui parler de ça, préférant le calme qui émanait de la demoiselle et qu'il avait réussit à trouver parmi toute cette colère qui sortait de son corps. Shinya ferma les yeux quelques instants, aimant le petit vent qui se levait et qui chatouillait ses cheveux. Rouvrant les yeux, il regarda le ciel, ce qu'il lui faisait repenser à sa mère décédée. Il eut un petit sourire mélancolique ; elle lui manquait toujours autant, comme son père et son frère. Le jeune homme se demandait d'ailleurs ce qu'ils pouvaient faire tous les deux, loin de lui...
-Je le fait pas exprès de m’énerver contre les profs, c’est eux qui font tout pour nous gonfler.
Ses pensées furent interrompues par les paroles de la jeune fille. Ah c'est sûr que là, les profs avaient bon dos mais cela fit sourire Shinya. Il avait toujours détesté les professeurs et cela lui faisait d'ailleurs penser qu'il faisait presque tout pour faire sécher, quand il était au collège. Au lycée, bien qu'il était encore dans les bagarres, il s'était tout de même bien calmé. Shinya reposa ensuite son regard sur Hanae et la regarda sans insistance non plus.
« J'avoue qu'ils font exprès de nous énerver, je te comprends assez bien sur ce point Hanae, n'ayant jamais aimé les profs moi-même mais... »
Il marqua une petite pause le temps de reprendre une cigarette et prit le temps de se l'allumer.
« Je ne dis pas que c'est aussi bien de t'énerver et même si j'ai très bien compris que tu ne le faisais pas exprès. Je ne compte pas te blâmer pour ça, à vrai dire ce n'est pas mon métier d'être avec les professeurs. Je travaille pour moi, pas pour leur donner des informations sur les élèves que je reçois. »
Il tira une taffe sur sa clope ; il pensait tout ce qu'il venait de dire il y a peu. Il fumait sa cigarette tranquillement se délectant de ce tube de nicotine puis regarda de nouveau Hanae en souriant.
« Allez fin de la séance ! Je pense que tu as assez enduré comme ça, jeune fille. Maintenant de toi à moi, si tu veux parler de tout et de rien, je suis toujours disponible. Je ne fais pas ce métier pour rien tout de même ! »
Il eut un rire pour la première fois en disant sa dernière phrase. Shinya ne riait pas souvent quand il était au travail, et généralement, il ne souriait pas beaucoup non plus. Le psychgologue avait aussi enve de terminer cette séance que la demoiselle, il le pensait et l'avait certainement bien vu.
[HRP : Désolée du temps de réponse en espérant que cela te plaise quand même]
Invité
Dim 7 Avr - 4:15
Envie de rire, envie de meurtre...
-J'avoue qu'ils font exprès de nous énerver, je te comprends assez bien sur ce point Hanae, n'ayant jamais aimé les profs moi-même mais...
Ses lèvres s’étirent, maintenant qu’il répète ce qu’elle vient de dire elle comprend comment les gens peuvent l’interpréter. Pourtant elle pense vraiment qu’ils le font exprès, seulement le dire comme elle le pense n’est peut-être pas une bonne solution. C’est drôle qu’elle réfléchisse à ça, c’est sûrement la première fois qu’elle y pense, comment le dire pour que ça soit compris comme elle le veut. Il allume sa cigarette, la sienne est déjà consommée à moitié.
-Je ne dis pas que c'est aussi bien de t'énerver et même si j'ai très bien compris que tu ne le faisais pas exprès.
Il le dit franchement et ça la touche, elle aime entendre dans sa voix cette intonation, celle qui dit la vérité peu importe qu’elle lui fasse plaisir ou non. A cet instant elle se sent comprise, lui il a compris qu’elle ne s’énervait pas pour faire chier le monde, pour sortir de cours, pour se faire remarquer. Ce n’est pas qu’elle a honte de ce qu’elle est, ça ne lui a même jamais traversé l’esprit, mais c’est en parlant avec lui qu’il la comprise, alors peut-être que si elle prenait son temps sans s’emballer à chaque fois les gens comprendraient plus. Même si jusqu’ici la plupart de ses potes trouvent ses changements d’humeurs très divertissant, c’est sûr qu’on ne s’ennuie jamais.
-C’est vrai.
Elle tire une dernière fois sur sa cigarette puis la jette à travers les grilles qui bordent le toit.
-Allez fin de la séance ! Je pense que tu as assez enduré comme ça, jeune fille. Maintenant de toi à moi, si tu veux parler de tout et de rien, je suis toujours disponible. Je ne fais pas ce métier pour rien tout de même !
Il rit, elle le suit, pas vraiment qu’elle trouve ça drôle, juste qu’elle a envie de rire aussi. Elle fait son lacet et se lève en soupirant.
-Bon. Fin de la séance…
Elle ouvre la porte puis se retourne vers le psychologue.
-Finalement c’était bien…. Ouais, j’ai vraiment apprécié. Je me sens mieux même là. Et eum… Je pense que je reviendrai…souvent même.
Elle ferme la porte puis se souvenant d’un truc elle la ré-ouvre.
-Ah eum, j’allais oublier, merci !
Elle n’avait pas eu envie de rester pour parler plus longtemps, parce qu’elle n’avait rien d’autre à dire, qu’elle se sentait mieux et que du coup elle avait envie de profiter de sa bonne humeur, une bonne humeur qu’elle sentait plus résistante à tout énervement ou autre. Ouais, merci.
HRP: Bon je pense qu'on a finit, enfin tu peux répondre évidement si t'en as envie ! C'était cool de RP avec toi, Shinya a vraiment un calme à toute épreuve XD je vais rajouter un le lien dans mal fiche dès que possible~
Invité
Mar 16 Avr - 20:20
Je restais tranquillement sur le toit, n'ayant pas encore envie de retourner dans mon bureau. Il faut dire que le soleil était rayonnant aujourd'hui. Je suivais alors du regard la jeune Hanae puis fermais les yeux quelques secondes.
-Finalement c’était bien…. Ouais, j’ai vraiment apprécié. Je me sens mieux même là. Et eum… Je pense que je reviendrai…souvent même.
Au moins, quelque chose de gagné, elle avait apprécié cette séance. C'était bien le but et je souris alors en pensant que j'allais la revoir prochainement dans mon bureau. J'avais réussi à gagner de sa confiance et j'avais surtout pu faire office de calmer pour qu'elle me parle un petit peu. Je la regardais partir du toit puis regardais le ciel.
-Ah eum, j’allais oublier, merci !
Je la laissais partir, un sourire restant sur mes lèvres. Mon travail de psychologue avait bien payé aujourd'hui, j'en étais content. Je me prenais alors une dernière cigarette que je fumais tranquillement tout en prenant mon temps puis descendis alors du toit pour retourner dans mon bureau et terminer cette journée comme toutes les autres, à savoir lire des livres, écouter des élèves qui voulaient bien venir dans mon bureau puis rangeais mes affaires et pris le chemin de mon appart.
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Dim 16 Déc - 9:45
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